Alonso est avant tout quelqu’un d’entier, mais aussi d’intègre et de réfléchi, il a des convictions et les défend à sa façon, sans élever la voix, sans parler plus fort qu’un autre. Plutôt introverti de nature, ancien rat de bibliothèque, il peut paraître un peu renfrogné ou grognon quand on ne le connaît pas, mais la plupart du temps, il est juste perdu dans ses pensées. Ce n’est pas un grand communicant, mais il sait formuler ce dont il a besoin de manière calme et posée, ou froide si jamais il est contrarié, il est plutôt discret dans la vie de tous les jours, il passe rapidement pour un « monsieur tout le monde ». Cette image lui convient bien, mais se dissipe quand il est en confiance avec des amis, en effet, il est loin d'être aussi taciturne qu'il n'y paraît. Plutôt jovial dans les moments de détente, il préfère avoir un petit groupe d’amis sur lesquels il peut compter que d’avoir des dizaines de potes fantômes. Le regard des autres ne le touche plus depuis longtemps, il est ce qu’il est et l’avis des autres ne lui importe pas. Il ne sort plus aussi souvent qu’avant, mais quand il sort, il s’amuse pour de vrai, il boit, il rit, il danse même s’il faut danser.. Ce n’est pas un expansif, mais il n’a aucune honte à se lâcher de temps en temps, surtout quand l’alcool lui donne un coup de pouce. Il admire profondément ceux qui savent se mettre en lumière au quotidien, les courageux, les battants, se caractérisant lui-même plutôt comme un homme de l’ombre.

Consciencieux, travailleur, mais aussi créatif, si on le regarde d'un peu plus près car ce n'est pas quelqu'un qui montre ses talents facilement. Malgré ses petits défauts, c’est un homme charmant au quotidien, plutôt facile à vivre, parfois même docile car il prêt à faire des compromis ou accepter des solutions parfois à son propre détriment s’il estime que la situation a une valeur supérieure à son propre confort.

Alonso a écrit:

Il va rejoindre Jeff. Comme il est bientôt midi, je me suis dit simple, donc j’ai pris des tomates, de la feta, des olives et si ce soir, on n’est pas à la maison on peut faire la viande à la plancha avec ce midi, plutôt que ce soir. J’ai pris du bœuf. Ça te va ? Il pose sa main dans le dos de Jeff et soudain craint qu’il le prenne mal et retire doucement sa main.

Jeff a écrit:

Bon. Il va falloir que tu te lances, avec la feta dans tes mains. [...] Tu as toujours la feta dans les mains, elle ne te quittera pas, elle veut surement savoir, elle aussi.

Alonso a écrit:

Jeff détourne le regard alors Alonso en profite pour regarder la feta dans sa main. Il n’a pas vraiment le temps de se demander ce que fait la feta dans sa main à ce moment précis de leur vie que Jeff lui confesse son amour.

Jeff a écrit:

Tu hoches faiblement la tête, la feta reste dans tes mains, parce que si tu la poses, Alonso viendra les prendre et son toucher ne te permet pas de réfléchir tout aussi bien. [...] Tu ne l'as pas encore bien remarqué, tu es encore sur tes mots, tes yeux commencent à s'embuer, et avec l'émotion, aussi tout le stresse qui t'habite à cette instant, la pauvre feta n'a pas résisté et tu l'écrases entre des doigts, elle se déforme sous son plastique.

Alonso a écrit:

Parfois, il vaut mieux rester à distance. Ça aurait pu être un moment partagé sous les étoiles comme dans les films ou sur le canapé après une bataille de coussins, mais non, leur histoire amour à eux c’est de régler leurs soucis autour d’un documentaire sur le massage de la feta. [...] Il quitte des yeux la torture de la pauvre feta pour les baisser sur ses propres bras. [...] Il le regarde. Absorbe l’information. La feta, elle ne peut plus rien absorber du tout, heure du décès : 12h06. [...] Allez pose cette feta. Tu lui as déjà fait assez de mal comme ça.

Jeff a écrit:

Tu fais comme il dit, tu poses la feta sur le comptoir marbré noir de la petite cuisine.

Alonso a écrit:

Même la feta dans l’au-delà est heureuse que cette histoire se termine bien. [...] Combien de fois en avait-il rêvé ? Jamais il n’aurait pu imaginer que ce serait au détour d’une salade de tomate-feta qu’il pourrait embrasser Jeff de nouveau.

Alonso a écrit:

Le pharmacien se retrouve avec ses tomates et la feta à réanimer. Il commence par préchauffer la plancha, va se laver les mains puis s’occupe de la salade, finalement la feta est déjà émiettée, c’est juste un peu difficile de la séparer de son jus...

Alonso a écrit:

Il se prépare quand même un café et s’assoit sur le bar de l’îlot de la cuisine pensif.

Alonso a écrit:

Il se permet de sourire, regarde devant lui et capte du regard le café quatre mètres plus loin, puis son regard se repose sur Jeff. [...] Est-ce que tu t’es fait mal quand elle est tombée ? demande-t-il avec une curiosité sincère et toute la patience qu’il pouvait malgré l’inconfort et l’envie du café qui était resté sur l’îlot de la cuisine et qui le narguait.

Alonso a écrit:

Personne ne connaît le futur. C’est ça aussi qui est beau dans la vie, ce matin, il pensait simplement pouvoir boire sa tasse de café tranquillement en ruminant et puis finalement, il était là avec Jeff et la tasse à café devait être froide.

Alonso a écrit:

Il écoute son ex-compagnon. Il ne sait pas ce que font les gens sans Alonso mais il sait que sans Jeff, les gens peuvent déguster un café bien chaud au réveil.

Alonso a écrit:

Allez, il est temps de descendre et de prendre une bonne tasse de café.

Alonso a écrit:

Allez viens Cha-Cha, on va essayer de le chercher, tu vas pouvoir le retrouver toi ton maître hein ? En plus avec sa cheville dans le sac, il n’a pas pu courir bien loin. En discutant avec la chienne, Alonso s’apaise aussi. Il ferme la terrasse, prend la laisse de la petite chienne. Je ne l'aurai jamais mon café, n'est-ce pas ?

Alonso a écrit:

La tasse de café froide l’attend toujours. Il n'en veut plus... Il la lave. [...] Il descend acheter des journaux dans la boutique de l’hôpital et remonte avec un café qu'il déguste enfin, même s'il est bien moins bon que celui qu'il fait chez lui.

Alonso a écrit:

Il se décale pour se cacher derrière un mannequin de la vitrine et observer tranquillement l'homme de dos. Comment s’assurer que c’est bien lui, sans se faire remarquer ? Vous voulez rentrer, Monsieur ? demande la vendeuse sur le seuil du magasin, elle a l’air de prendre l'attitude d'Alonso pour de l’hésitation. Non, non, je regarde merci... souffle-t-il en faisant signe à la vendeuse qu’elle peut rentrer dans son magasin.