Un avocat est là quand il n'y a plus personne. N'est-ce pas de là qu'il tire un peu de sa puissance - et de son vice ? Pauvre Benny Cartwright. S'était-il senti soulagé à l'idée de trouver quelqu'un à qui confier à ses états-d'âme ? Le loup n'avait pas eu à montrer patte blanche pour entrer dans la bergerie. Le pauvre agneau s'était chargé de lui ouvrir la porte, croyant reconnaître en lui son berger. Les intentions de notre jolie brune n'étaient pas condamnables - pas encore. Il ne s'agissait que de s'informer. Mériter la confiance du cadet pour gagner, peu à peu, celle du clan tout entier. Qui mieux qu'un avocat pouvait espérer accéder aux pièces du dossier ? Le meurtre de Maureen Cartwright n'avait jamais été élucidé, et certains étaient prêt à tout - à tout - pour qu'il en soit ainsi. Qui était-elle pour oser s'opposer à cette volonté suprême ? La mexicaine n'avait jamais été qu'un pion dans un jeu dont les règles l'avaient quelques fois dépassée. Elle n'entendait pas moins jouer sa propre partition, à chaque fois que l'opportunité lui en était laissée. Qui pouvait dire ce que le fils de Maureen avait à lui confier ? Qui pouvait préjuger de la valeur de ces informations - et, par là même, de la façon dont elle serait amenée à les utiliser ? Pour l'intérêt de cet autre client - le seul qui ait jamais vraiment compté au sein du cabinet - ou pour son propre compte. Ces deux desseins n'étant peut-être pas tout-à-fait irréconciliables.

Quelques jours s'étaient écoulés depuis ce coup de fil providentiel - pour lequel son vénéré patron, et néanmoins ami, avait accepté de passer la main. Rendez-vous avait été pris, ici, au cabinet - là où les murs ont des oreilles mais pas de langue, secret professionnel oblige. De quoi, pour sûr, exhorter l'agneau à la confidence ! Si bien que la jolie Caly trépignait d'impatience - tout en veillant à le dissimuler. Comme à son habitude, la jolie brune s'était mis sur son trente-et-un - l'habit ne fait peut-être pas le moine, mais il y contribue. Ne jamais sous-estimer l'effet qu'un tailleur bien ajusté peut avoir sur l'esprit d'un jeune homme influençable. A l'heure dite passée de quelques minutes, elle finit par sortir de son bureau après qu'on l'ait prévenu du fait qu'un homme attendait après elle, dans le salon d'accueil. « Benny Cartwright. » s'exclama-t-elle d'un ton léger et avenant, tandis qu'elle arrivait à son hauteur et lui offrait sa main le temps d'un salut plus formel. Car personne ne l'appelait Benjamin, pas vrai ? Il fallait dire que ce visage était loin de lui être totalement inconnu. « Suivez-moi, je vous prie. » Le vouvoiement s'imposait malgré tout, la faute au poids des années - et des convenances. S'il lui fallait se montrer tout-à-fait honnête, elle ne gardait qu'un souvenir relativement flou des jumeaux qu'elle avait vu traîner de temps à autre dans l'ombre de Daniel. Rien n'intéressait vraiment Caly Marquez - en dehors de Caly Marquez. « Je vous en prie, c'est bien normal. » énonça-t-elle, d'un ton mielleux, tandis qu'ils pénétraient enfin dans son bureau. Le temps d'inviter Benny à s'asseoir, d'un geste de la main, elle crut bon d'ajouter : « Le cabinet Shelby & associés a toujours été très attentif aux intérêts de la famille Cartwright. » Une façon de le mettre en confiance. L'idée lui vint alors de s'enquérir de quelques nouvelles de Daniel. Elle finit pourtant par se raviser, au profit d'une entrée en matière plus sobre : « Voulez-vous quelque chose à boire ? Un café ? Un verre d'eau ? » Là-dessus, elle vint s'asseoir derrière son bureau et désigna la machine entreposée tout près. « Vous pourrez alors me dire ce qui vous amène ici. » Sur ce point, la jolie brune avait déjà sa petite idée.

Benny. De toute évidence, le cadet des Cartwright ne s'attendait pas à l'emploi de ce diminutif, qu'il réservait sans doute à la famille – et aux amis. Qu'on se le dise : Caly n'avait pas l'habitude de laisser quoi que ce soit au hasard. Ce choix – délibéré – n'avait pas d'autre but, sinon solliciter la mémoire du jeune homme dont elle entendait se faire un ami. Alors, seulement, il lui témoignerait de sa confiance. Quoi de mieux, pour cela, qu'une tasse de café ? Benny était nerveux. La jolie brune entendait bien le mettre à l'aise. « Je n'ai plus vu Daniel depuis plusieurs années. » confessa-t-elle alors, forçant un peu la voix pour mieux couvrir le ronronnement de la machine qu'elle venait à l'instant de mettre en marche. Entendait-elle lui révéler comment elle s'était liée d'amitié avec son frère aîné ? Pas encore. Mais le moment venu, cela pourrait lui être utile. « Il m'est arrivé d'apercevoir votre mère, à la brasserie – une ou deux fois. » Guère plus. « Dire que je la connaissais serait sans doute exagéré. » A quoi bon lui mentir ? Le café était prêt. Le temps de glisser une tasse dans sa direction, elle entreprit d'en préparer une autre, pour elle-même. « Vous étiez proche de votre mère, n'est-ce pas ? » reprit-elle alors, d'un ton qu'elle voulait détaché – quand tout était pourtant si... calculé. « Son préféré, d'après Donny. » Et d'ajouter, au terme d'un sourire en coin : « Ce n'était pas méchant. » De la part de Daniel. Un simple constat. Lui-même n'était-il pas le portrait de leur paternel ? Ces bavardages n'avaient pas d'autre but que de le mettre à l'aise – quoique. Notre araignée tissait déjà sa toile. Il était important, primordial, pour la suite des événements, que Benny se sente différent de ses frères et soeurs. Le seul à pouvoir comprendre leur mère.

Sitôt le café coulé, la jolie brune vint prendre place derrière le grand bureau – auquel elle était tout juste habituée. « Charlene ?  » s'enquit-elle, dans un léger froncement de sourcils. Avant de feindre de se rappeler : « Votre soeur jumelle, c'est vrai. » Là encore. Il était primordial de réduire l'influence que l'autre moitié de Benny pouvait avoir sur lui. Ne pas lui accorder trop d'importance. Une tâche qui s'annonçait assurément plus délicate que pour Daniel. « Organisation ? » répéta-t-elle encore, dans un demi-sourire. « Intéressant. Le choix de ce mot. » Organisation. « D'aucuns parleraient plus volontiers d'une secte. » Le fait même que Benny n'ait pas choisi cette expression était encourageant. Comme s'il partait avec un a priori positif. Cette mission se révélerait peut-être moins délicate que prévu. « Des histoires ? » feint-elle enfin de s'étonner, tandis qu'un flot de paroles se déversait de la bouche de Benny, sans qu'il soit aisé – même pour elle – d'y trouver là un fil conducteur. « Quel genre d'histoires ? » Bien sûr, les rumeurs qui circulaient sur le cabient ne lui étaient pas étrangères. Il était toutefois plus sage de s'en étonner. Plus encore, elle entendait gagner du temps. Car comment expliquer la détermination de Gwenn à défendre les intérêts de Cartwright depuis toutes ces années ? « Benny. » l'interrompit-elle, avec douceur. « Une chose à la fois, vous voulez bien ? » Car elle n'avait pas eu le temps de jeter un coup d'oeil à la conversation sur le téléphone du jeune homme. « Ces messages. » reprit-elle, au terme d'un instant de réflexion. « Les avez-vous montré à quelqu'un ? » Et de préciser sa pensée : « A la police, par exemple ? » Ou à toute autre personne susceptible de nuire au plan dont elle avait pour mission de garantir la réussite.

Fidèle à ses habitudes, la jolie brune pesait le moindre de ses mots. S'il n'était pas question de le tromper – pas encore – elle entendait influencer Benny, assez pour gagner sa confiance et, pourquoi pas, le rallier à sa cause. Le fait qu'il ait franchi le pas de cette porte – et de son propre chef – était, en soi, encourageant. Ses frères et soeurs étaient-ils au courant de cette visite impromptue ? L'auraient-ils approuvés ? De toute évidence, le cadet des Cartwright n'avait pas trouvé auprès d'eux le réconfort dont il avait besoin. Sinon, pourquoi s'adresser à une inconnue ? Benny s'était toujours senti différent, en décalage. Charge à la mexicaine de cultiver ce sentiment – en le nommant le préféré, le distinguant par là même des deux autres. Si Benjamin se sentait suffisamment proche de sa mère, rien ne l'empêcherait, alors, de la comprendre – et, pourquoi pas, de marcher dans ses pas. Pour l'heure, une chose à la fois. « Il peut arriver qu'on n'ait pas d'autre choix que de tourner le dos à ceux qu'on aime. » énonça-t-elle alors, d'un ton cryptique. Car l'urgence était à réhabiliter Maureen Cartwright – du moins, pour le moment. Il lui apparaissait que la tâche ne serait pas trop difficile. Si Benny disait vrai, si son ressentiment à l'égard de sa mère était réel, comment expliquer qu'il ait déployé tant d'énergie, ces dernières années, à tenter de comprendre ce qui avait pu se passer ?

Sans crier gare, la conversation s'orientait peu à peu vers des eaux dangereuses. Charge à Caly de mesurer le risque qu'elle prenait à s'y engager. Quelque chose lui soufflait que Benny était prêt. Prêt à considérer les choses sous un autre angle. « Je crois, au contraire, que leur but n'a jamais varié. » observa-t-elle alors. Une fois n'est pas coutume, la brune était sincère. Pendant des décennies, de son point de vue, La Rose n'avait jamais eu d'autre but que de défendre les faibles contre les forts. Avec plus ou moins de succès et de maladresse. « Ils ont seulement compris que la violence n'est pas la solution. » N'était-ce pas ce que Benny avait souhaité sous-entendre ? Il lui semblait qu'elle ne prenait pas là grand risque à l'affirmer. La mexicaine n'en restait pas moins sur ses gardes. Le cadet des Cartwright était venu jusqu'ici avec une idée précise en tête. Il lui serait difficile de se dérober trop longtemps à ses questions. « Tout le monde a droit à une justice équitable, vous ne croyez pas ? » énonça-t-elle alors, d'un ton tranquille. A quoi bon nier ce qui relevait désormais bien moins de la rumeur que de l'information ? Le cabinet Shelby & associés s'était illustré en défendant des affaires liées à la secte. Cela ne signifiait pas pour autant que ses employés étaient des leurs. Nombre d'avocats défendaient de dangereux criminels sans pour autant approuver leurs méfaits. Il incombait d'avancer prudemment. Pour l'heure, la jolie brune préférait se concentrer sur le message reçu par le jeune homme – lequel lui confirma, à son grand soulagement, ne pas l'avoir montré à la police. La défiance de Benny envers les forces de l'ordre était encourageante. « Les gens trouvent toujours matière à rire de ce qui leur fait peur. Et de ce qu'ils ne comprennent pas. » reprit-elle alors, de ce même ton énigmatique. « Vous êtes différent, Benny. Différent de la plupart des gens. » Et de préciser, dans un demi-sourire qu'elle voulait bienveillant : « Dans le bon sens du terme. » Comme la plupart de ceux qui avaient choisi ce chemin, celui éclairé par La Rose. « Mon père était l'un des leurs. Vous le saviez ? » poursuivit-elle, sur le ton de la confidence. L'occasion de susciter la curiosité du jeune homme et, peut-être, de raconter l'histoire sous un autre angle.

Benjamin n’en démordait pas. Si Gwenn-Aël Shelby avait proposé de représenter les intérêts de la famille Cartwright, à cette époque, cela signifiait forcément que la disparition de sa mère était liée – de près ou de loin – aux activités de la secte. « Et quel aurait été l’intérêt de la Rose Lunaire dans cette histoire ? A votre avis. » souffla la jolie brune, comme elle le sondait d’un regard tranquille. Benny était peut-être moins naïf que ce que la plupart des gens avait pu croire – à commencer par sa propre famille. Charge à elle, désormais, de déterminer s’il constituait une menace ou un allié potentiel pour l’organisation dont elle avait, en effet, pour mission de défendre les intérêts. Bizarrement, elle nourrissait un a priori positif à son sujet. Daniel avait toujours décrit son frère comme étant le protégé de Maureen – le plus fragile de la fratrie. A bien y réfléchir, cela faisait de lui un très bon candidat. Pour peu qu’elle soit de taille à l’affranchir de l’influence de sa sœur jumelle dont on disait qu’elle lui restait très proche.

Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage. Caly entendait bien tisser sa toile – lentement, pour ne pas risquer de brusquer le professeur. Sortir la carte de son propre père n’était que la première étape de ce plan machiavélique. « Dans une petite maison de banlieue, avec ma desperate housewive de mère et mon chirurgien de beau-père. » répondit-elle, du tac-au-tac, et sur le ton de la provocation. L’instant d’après, un fin sourire s’étirait sur ses lèvres. « J’imagine que c’est moins… romanesque que ce vous étiez en droit d’espérer. » A savoir une enfance au milieu de la secte, à psalmodier toutes sortes de serments dans le cadre de rituels macabres. C’était pourtant bien loin de la réalité. « Mon père a émigré aux États-Unis quand il était adolescent. » reprit-elle finalement, en même temps que de se laisser aller contre le dossier de son fauteuil. « Il a commencé à gagner sa vie en tant qu’ouvrier agricole au Texas avant de gagner le Vermont – Dieu sait pourquoi, au juste. » Ce commentaire, très personnel, fut ponctué d’un rire jaune. « Il a acheté, avec ma mère, ce minuscule morceau de terre, en bordure du village. Il a commencé à y produire du maïs. Les récoltes n’ont jamais été particulièrement prolifiques mais la situation s’est aggravée avec les inondations de la fin des années 1970. » Moment charnière, s’il en est. « C’est à ce moment-là qu’il s’est tourné vers la Rose qui a su lui tendre la main – comme à beaucoup d’autres paysans dans sa situation, à cette époque. » Quand les autorités – à commencer par le maire de Redwood Hills – n’avaient jamais daigné venir en aide à ces pauvres gens. De quoi anéantir leur rêve américain. « Le 4 juillet 1985, la police l’a retrouvé ivre mort, pas très loin de là où ça s’est passé. » poursuivit-elle, sans songer à nommer explicitement le suicide collectif – une tâche sombre et indélébile dans le roman de la Rose Lunaire. « Il n’avait pas eu le courage de se donner la mort. Ma mère n’a jamais pu lui pardonner. » De s’être allié à la secte ou de ne pas s’être suicidé avec les autres ? Nul ne le saurait jamais vraiment. « Je ne suis née que quelques mois plus tard. » Raison pour laquelle elle n’avait pas grandi dans… cet univers, pour reprendre les termes du professeur. « Où pensez-vous que votre mère s’est trouvée, pendant toutes ces années ? » reprit-elle finalement, après quelques secondes d’un silence songeur. « Je suis sûre que vous avez une théorie à ce sujet, même si personne ne vous écoute. » A commencer par sa propre famille. « Je suis de votre côté, Benny. » Elle entendait bien lui prouver qu’elle était la seule dans ce cas.

A bien y réfléchir, il y avait quelque chose d’ambivalent dans la personnalité de Benny Cartwright, savant mélange de fragilité et de détermination. De toute évidence, l’absence de sa mère avait vu naître en lui une profonde blessure narcissique qui se manifestait dans sa façon – parfois si enfantine – de s’exprimer. D’un autre côté, le benjamin brillait par sa lucidité, là où ses frères et sœurs semblaient si loin de percer le secret du départ de Maureen. Intéressant. Troublant, mais intéressant. « Cela n’a rien d’absurde, Benny. » énonçait notre jolie brune qui le jaugeait d’un air songeur. Il y eut un bref silence, avant qu’elle ne se décide à ajouter : « Ne laissez personne vous persuader du contraire. » Son père. Son frère. Et surtout pas sa sœur jumelle dont elle le savait proche et qui, à cette heure, restait le principal obstacle à la suite des événements. Benny était-il prêt à découvrir la vérité et la garder pour lui ? « Je n’ai pas grandi là-bas. » énonça-t-elle encore, sobrement – et pour gagner un peu de temps. « Je suis née six mois après le suicide collectif de 1985. » Elle n’aurait donc pas pu attester de la présence de Maureen Cartwright dans les rangs de la secte à cette époque. Elle n’entendait pas lui mentir, ni le tromper. C’eût été le plus sûr moyen de le détourner d’eux. Pour l’heure, elle devait d’abord et avant tout gagner sa confiance. Ce qui impliquait de lever le voile sur son propre passé.

« Ne le soyez pas. » Désolé. Elle n’avait jamais mendié la pitié des gens qui lui faisait horreur. Ce n’était pas maintenant qu’elle allait renoncer à ses principes. Son secret révélé, elle n’entendait pas s’y attarder davantage. D’ailleurs, voici qu’elle l’interrogeait de nouveau sur le sort de sa mère. « Vos intentions sont nobles, Benny. Je n’en doute pas un seul instant. » poursuivit notre mexicaine, de sa même voix tranquille et grave. « Toutefois, j’ai peur que d’autres personnes ne cherchent à vous entraîner sur une voie quelque peu différente. » Les autres membres du clan Cartwright ou la police de Redwood Hills, par exemple. « Je vais vous livrer une part de la vérité que vous êtes venu chercher. » L’avocate laissa le silence s’installer encore quelques instants, pour mieux ménager son effet. « Si vous n’en parlez à personne, si vous vous montrez digne… de notre confiance… » Nouveau silence destiné à lui faire peser la gravité de l’instant et de la situation. « … alors, le reste de l’histoire vous sera dévoilée. » L’histoire de Maureen Cartwright. Toute l’histoire. Ou du moins… ce qu’il avait besoin d’en connaître. « Dans le cas contraire... » S’il venait à trahir sa promesse… « Vous savez de quoi ces gens sont capables. » Menaces. Intimidations. Agressions. Meurtres. « Je ne crois pas avoir besoin d’en dire plus. » Là-dessus, la jeune femme ouvrit le tiroir de son bureau dont elle sortit une petit clé, laquelle ouvrait un petit coffre, savamment dissimulé derrière d’épais livres de droit. « Attendez d’être rentré chez vous pour le lire. » lui intima-t-elle, en même temps que de lui tendre une pochette cartonnée d’un rouge écarlate. Le dossier n’était pas bien lourd. A l’intérieur, une simple demande d’adoption signée de la main de M. et Mrs Cartwright et datant de 1985. L’enfant ? Une fillette de 8 ans prénommée Scarlett. « Vous aviez raison, Benny. » conclut la jolie brune, d’un ton énigmatique, tout en raccompagnant le jeune homme jusqu’à la sortie. « Votre mère ne vous aurait jamais abandonné si ce n’était pour prendre soin d’un autre enfant. » De quoi attiser sa curiosité, et le convaincre de venir gonfler leurs rangs ? A condition qu’il tienne sa langue.