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Somethin' filled up my heart with nothin' (Paul)

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William Brennan
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William Brennan

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MessageSujet: Somethin' filled up my heart with nothin' (Paul) Somethin' filled up my heart with nothin' (Paul) EmptyMar 20 Juin - 19:07


Somethin' filled up my heart
with nothin'

- Paul & William -

Les commentaires défilaient sous mes yeux, un à un, tous plus acerbes les uns que les autres. Empreints de vérité pour la plupart. Parfois de mauvaise foi. Mon mal de crâne semblait s’être installé pour la durée, alors que pour une énième fois, j’éteignais l’écran de mon smartphone… Pour le rallumer quelques instants ensuite dans un geste impulsif, avide d’une nouveauté, d’un signe. Cette journée, depuis la découverte de l’édition quotidienne du Redwood Echo avec le mauvais café du poste, m’avait vu jouer les ombres. Pas le temps, pas le moment. Les discussions de comptoir étaient les pires, tandis que chacun y allait de son point de vue non-sollicité sur les évènements. Qui était le pire dans tout ça ? Le journal, ceux qui avaient sans aucun doute été séduits par l’appât du gain ? La Rose lunaire et celle qui se targuait d’être à la tête de pareille organisation faisant couler sang et encre ? Dorian Brooks ferait mieux de s’en tenir à la fiction, avait jugé bon de commenter un anonyme. Mon regard s’était attardé sur ce commentaire plus d’une fois aujourd’hui, mâchoire cripsée. Et puis, il y avait eu la liste des victimes. Des récits personnels partagés pour appuyer une douleur collective encore trop vive. Et trop peu d’appels, aujourd’hui spécialement, ne m’empêchant pour autant pas de trouver toutes les raisons du monde pour ne pas mettre un seul pied dans mon bureau et y préférer un travail de terrain dissipé, inefficace. Ce n’était qu’au milieu de l’après-midi que j’avais reçu un message de Paul. Un verre ? Il en aurait fallu bien plus qu’un. Après quelques instants d’hésitation, j’avais fini par lui répondre pour lui dire que je serais au Garnet vers 17 heures. Et j’y étais à l’heure pile, après avoir éprouver chaque minute s’étant écoulé aujourd’hui comme un million de doutes, plus accablants les uns que les autres.

Le bar était encore tranquille à cette heure et la même sensation désagréable m’avait pris au moment d’y mettre les pieds que celle que j’avais eue quelquefois, ces derniers temps. Comme une appréhension, le risque d’y voir un visage trop familier, alors que je l’avais pourtant pas recroisé ici ces six derniers mois. Et qu’il n’était pas aujourd’hui le jour le plus adéquat pour traîner au bar du coin, à en croire le tourbillon médiatique qui était à l'œuvre depuis ce matin. Paul était déjà là, près du comptoir, et je le rejoignais en grimaçant face au constat qu’un des rares clients était précisément en train de feuilleter l’édition du jour de notre journal favori. Même la nouvelle de cette petite victoire de la part des forces de l’ordre à propos du responsable des cambriolages ayant sévi en ville passait complètement inaperçue. « Heureusement que toi et moi ne travaillons pas pour la reconnaissance. » Une plaisanterie. Ou une tentative de prendre la température en arrivant à ses côtés. Je ne savais pas encore moi-même la direction que je comptais donner à cet échange avec mon coéquipier. « Le Redwood Echo a probablement fait son argent pour l’année, chapeau bas à eux. » Soupirais-je avec amertume en posant les coudes au comptoir, à ses côtés. Le temps seulement de passer commande d’une bière de saison. Je n’osais pas tellement regarder Paul bien longtemps ni dire quoi que ce soit, pas même un ça va auquel je n’avais pas envie de répondre moi-même. « Longue journée ? » Lui demandais-je tout de même, incertain de la raison ayant motivé cette invitation à un verre de fin de journée, justement. Que pouvait-il bien se passer dans l’esprit du policier, à cet instant ? Paul avait de l’instinct, beaucoup d’instinct, celui d’un bon flic. Il n’en était pas moins énigmatique, même après toutes ces semaines d’étroite collaboration.


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MessageSujet: Re: Somethin' filled up my heart with nothin' (Paul) Somethin' filled up my heart with nothin' (Paul) EmptyMer 2 Aoû - 11:36

Tous les ingrédients sont au rendez-vous. La première page d’un quotidien local. Un écrivain célèbre. Et un sous-titre racoleur. Primeur. Entrevue exclusive. Secte. Autant de mots clés censés appâter le chaland et le pousser au clic – du moins, pour ceux qui – contrairement à Paul – ne vivaient pas encore au temps de Gutenberg. La rumeur populaire avait poussé le brun à s’acheter un exemplaire papier de ce fameux canard dont on vantait l’audace ou condamnait la morale douteuse – c’est selon – et ce à chaque coin de rue de leur petit village. A la première lecture, notre enquêteur avait songé à ce bon mot, attribué à Norman Mailer. Qu’est-ce qu’un fait ? demande le journaliste. Une fiction, répond le romancier. Comment qualifier Dorian Brooks ? Et quel crédit accorder à cet homme qui détournait volontiers la réalité pour habiller l’intrigue de ses propres romans – lesquels se vendaient plutôt bien, à en croire la rumeur ? Ce n’était pas la première fois – ni la dernière – que quelqu’un entendait tirer profit de cette histoire sordide. D’ordinaire, le détective n’accordait que peu de crédit à ce genre de commérages. Force était pourtant de constater que le contenu de l’article avait éveillé sa curiosité – jusqu’à le laisser sur sa faim. Dès lors, impossible de consacrer ses pensées et son énergie à quoi que ce soit d’autre. L’idée d’aller se présenter au domicile de l’écrivain l’avait, bien sûr, effleuré – et plus d’une fois. La raison l’avait toutefois amené à privilégier une autre approche, plus subtile – quoiqu’à l’issue toute aussi incertaine. Sans compter que le principal élément de ce plan demeurait introuvable. Bien décidé à provoquer le destin, Paul avait fini par surmonter son aversion pour la technologie, le temps d’adresser un message à son coéquipier – William Brennan. Un verre? Une invitation laconique, néanmoins acceptée.

Seize heures cinquante. Voici que notre détective franchit la porte du Garnet, encore peu fréquenté en ce début de soirée. Le temps de commander une bière, le brun s’installe au bar, à distance raisonnable de l’un des rares autres clients – lequel semble s’intéresser de près à l’exemplaire du quotidien local amené pour l’occasion. « Je peux ? » l’interpelle le vieil homme, à l’air bourru. Le détective a tout juste le temps d’acquiescer de la tête que l’inconnu a déjà mis la main sur le journal. C’est cet instant précis que choisira William pour faire irruption dans le bar, l’air manifestement préoccupé – sinon agité. Est-il contrarié par le peu de gloire tiré de leur dernier fait d’arme ? Difficile à croire, tant le manque de considération de la population envers les forces de l’ordre vous est enseigné dès l’école de police. « Protéger et servir. » renchérit aussitôt le brun, sur le ton de la plaisanterie, lui aussi. Et de lever son verre à cette idée selon laquelle tout rêve de gloire leur est définitivement interdit. Ce faisant, il ne peut s’empêcher de constater à quel point l’humeur de son collègue a l’air franchement entamée par la parution du jour – plus qu’il n’aurait bien pu l’imaginer. « Tu sais ce qu’on dit. » reprend-il alors, dans un vague haussement d’épaules. « Dans les dictatures, il y a un policier derrière chaque journaliste. Dans les démocraties, il y a un policier dans chaque journaliste. » Combien de citoyens ordinaires se croyaient plus malins que la police et se rêvaient en justiciers masqués ? De quoi leur compliquer la tâche, à n’en point douter. « Mon oncle les détestait. » lâche-t-il finalement, non sans une pointe d’amertume – et sans étayer plus avant sa pensée. « Qu’est-ce que tu bois ? » s’enquiert-il enfin, en même temps que de désigner sa propre pinte. C’est qu’il n’entend pas s’engouffrer trop rapidement dans la brèche que William vient d’ouvrir de lui-même, probablement sans le savoir. C’est sans compter sur son voisin de bar qui choisit cet instant précis pour lui rendre son exemplaire du Redwood Echo. « Tenez, je vous le rends. » grommelle le vieil homme, avant de se lever, prêt à tourner les talons. « Un vrai tissu d’conneries, si vous voulez mon avis. » Le temps de jeter un nouveau coup d’oeil à la Une du journal, Paul ne peut finalement plus retenir la question qui lui brûle les lèvres. « Tu le connais ? » Et de préciser sa pensée – si tant est que cela soit vraiment nécessaire. « Dorian Brooks. » Le ton se veut aussi détaché que possible. Après tout, Redwood Hills est une petite ville, et Paul n’entend pas dévoiler trop tôt à son coéquipier le raisonnement qui a motivé cette entrevue improvisée. Pour le tester ? Peut-être un peu. Sans rien perdre de la bienveillance qui le caractérise.
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MessageSujet: Re: Somethin' filled up my heart with nothin' (Paul) Somethin' filled up my heart with nothin' (Paul) EmptySam 12 Aoû - 20:57

Protéger et servir – je grimaçais. Fallait-il donc parvenir à s’oublier pour être un bon flic ? Une vocation était une vocation, et je soupirais. Le problème n’avait jamais été le manque de reconnaissance, ou bien l’on ne choisissait pas une telle carrière. Les réflexions de mon coéquipier parvenaient à me tirer un sourire et un haussement d’épaules, dans cet ordre. Son oncle avait une aversion pour les journalistes, confiait-il. « Chacun sa stratégie, j’imagine. Mon père et mon frère ont plutôt tendance à s’en faire des alliés, histoire de les avoir dans la poche. » Selon leurs dires. Est-ce que cela fonctionnait vraiment ? Ils semblaient le croire, à tout le moins. « Je crois que je me range davantage à la vision de ton oncle. » Ce qui me permettait également de canaliser cette frustration diffuse qui m’habitait, laquelle avait du mal à se raccrocher à quoi que ce soit de concret. Je ne m’étais jamais trop intéressé à cet aspect politique du métier à l’inverse. Une des nombreuses raisons pour laquelle une promotion n’avait pas été dans ma mire avant longtemps. Chaque milieu professionnel était un microcosme avec ses règles et ses injustices, même quand la raison même d’être de nos fonctions était de les combattre. « Une bière, comme toi. » Une préférence pour quelque chose de plus fort, néanmoins, précisais-je au moment de commander une bière noire. Notre camarade de comptoir s’exprimait de nouveau sur le journal, avec plus d’éloquence que nous ne l’avions fait jusqu’ici, un parfait écho à tous les avis que j’avais déjà lus sur la version numérique de notre média local. « Au moins, c’est clair. » Chuchotais-je à l’attention du propriétaire du journal. Peu de nuances, pas de procès. Un verdict sans appel – cela était peut-être plus facile, quelquefois, de raisonner dans l’absolu. Le tout avait aussi le bénéfice de me convaincre que Paul avait déjà parfaitement pris connaissance des publications du jour.

La plupart des gens ne se trouvaient pas, non plus, dans mes chaussures. Alors que la question tombait et que ma bière m’était servie, ma mâchoire se crispait de nouveau. L’occasion était parfaite de préférer une - longue - gorgée à une réponse. « En interro, on pose toujours des questions dont on connaît déjà la réponse, pas vrai ? » Flic 101. Je soupirais silencieusement en trouvant le regard de Paul, mon coéquipier. Et ami. Allié ? « C’était juste ici, dans ce bar. En fin d’année. » Malgré le temps écoulé, la scène était toujours aussi limpide dans mon esprit. Ce qu’il y avait de plus difficile à reconstituer, c’était la légèreté donnant envie de sourire bêtement, l’étincelle d’audace et d’espoir d’en changer de la routine, de quelque chose de nouveau. « On a sympathisé. » Mon regard flottait longuement sur la Une du journal et ces grands titres. Quand connaissait-on vraiment quelqu’un ? « On se sent tous un peu trop seul, parfois, tu sais… Un peu d’alcool, une bonne conversation et… Je n’sais pas trop. » On se met à croire à quelque chose, sans même savoir ce que c’est, à vouloir quelque chose de plus. J’avais la gorge sèche et le regard lointain un instant accroché à celui passé. Dorian Brooks s’était lui aussi, sans aucun doute, senti un peu trop seul ce soir-là. « Je me suis impliqué dans son affaire de stalker. » Paul en avait forcément entendu parler, bien que la Capitaine Forbes était celle qui s’était principalement chargée de ce dossier ayant à présent connu une certaine forme de résolution. L’écrivain n’avait pas porté plainte, mais l’homme en question avait été appréhendé pour l’impressionnante collection d’archives personnelles sur la Rose et sur les faits et gestes de Brooks. Où voulait de toute façon en venir Paul ? Je le connaissais trop bien pour croire qu’il faisait la conversation sans idée derrière la tête.

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MessageSujet: Re: Somethin' filled up my heart with nothin' (Paul) Somethin' filled up my heart with nothin' (Paul) EmptyDim 29 Oct - 10:36

Chacun sa stratégie, oui. « J’imagine que c’est l’une des raisons pour lesquelles ton père a été promu Inspecteur quand le mien n’a jamais vu son nom sur le tableau d’honneur. » La politique avait toujours trouvé sa place au commissariat de police. Ceux qui refusaient de jouer le jeu étaient rarement promis à une grande carrière. Il n’y avait pas d’amertume dans les propos du brun – peut-être même une pointe d’amusement, comme en témoignait l’ombre d’un sourire suspendu au coin de ses lèvres. L’instant d’après, le détective semble tout-à-coup prendre la mesure de son propre lapsus. « Enfin... » Son oncle, pas son père – car de père, il n’en avait pas. « Tu vois. » Et de balayer la question d’un revers de la main, ponctué d’un sourire gêné. Est-il plus dur de vivre dans l’ombre de son père ou de n’être le fils de personne ? Sans doute leur faudrait-il plus d’une bière – blonde ou brune – pour trancher la question. Voici qu’ils se trouvent déjà interrompus par le pilier de bar à qui Gordon avait prêté son exemplaire du quotidien du jour – lequel s’était forgé une opinion bien arrêtée sur l’entretien qui s’étalait en première page. De quoi ramener Paul à ce qui avait motivé cette entrevue – au-delà de la perspective de siroter une bière avec son collègue, et désormais ami. Lequel n’était visiblement pas dupe quant à ses intentions. « Pas toujours. » objecte Paul, en même temps que de glisser sa main à l’arrière de sa nuque, dans un geste qui trahissait une certaine forme de gêne. « Il nous arrive aussi de prêcher le faux pour savoir le vrai. » Etait-ce vraiment plus honorable ?

William était-il contrarié ou – plus surprenant encore – inquiet de sa démarche ? Une chose n’en demeurait pas moins certaine – Gordon n’espérait pas tant de franchise en franchissant la porte de ce bar, quelques minutes auparavant. De quoi le figer un instant dans un silence un brin gêné. Brennan en livre trop – et pas assez, tout à la fois. Le brun n’est pas tout-à-fait sûr de ce qu’il devrait lire – ou pas – entre les lignes. A-t-il vraiment besoin d’en savoir plus ? « Impliqué. » souffle-t-il à mi-voix, l’air tout-à-coup songeur. « On l’est toujours un peu trop, pas vrai ? » Il y avait mille et une façons d’interpréter cette assertion qui trouvait un écho au fond de lui, sur lequel il n’entendait pas s’attarder pour autant. Trop douloureux. Trop… personnel. « J’aimerais lui parler. » reprend-il finalement, avec la détermination qui le caractérise parfois. Le rencontrer, lui – Dorian Brooks, dont la photo en noir et blanc s’étale sous leurs yeux. « Tu crois que tu pourrais me le présenter… ? » Est-ce prématuré, à ce stade de la conversation ? Il est honnête, Paul – trop pour dissimuler longtemps ses intentions, tout particulièrement au regard d’un ami. Il ressent toutefois le besoin de se justifier. « Une interview exclusive... » souffle-t-il à mi-voix, pour reprendre les termes de l’article. « Franchement, de toi à moi : tu as vraiment appris quelque chose ? » Rien de vraiment nouveau ni tangible concernant la Reine des Roses – comme certains se plaisaient à la nommer. « Si tu t’étais retrouvé face à elle, quelles questions lui aurais-tu posé ? » Qui était-elle ? D’où venait-elle ? Qui était sa mère ? Où avait-elle grandi et avec qui ? Rien de tout cela ne transpirait dans cet article. « Je suis sûr qu’il n’a pas tout dit. » Dorian Brooks avait la réputation d’un homme intelligent – brillant, même. Trop pour ne pas avoir songé à poser ces questions. Accepterait-il de lui en dire plus ? A lui, ... ou à William.
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MessageSujet: Re: Somethin' filled up my heart with nothin' (Paul) Somethin' filled up my heart with nothin' (Paul) EmptyMer 22 Nov - 5:28

La remarque de Paul me tirait un sourire poli et vide, surtout. Ce n’était pas la première fois dernièrement que l’on faisait allusion à la situation de mon père dans la police. Phil King l’avait fait avant lui et d’une façon bien moins cordiale. Avant récemment, il ne m’était jamais arrivé de considérer les choses sous l’angle du privilège. Je ne m’étais jamais senti privilégié – l’inverse, même. Suivre les traces de ceux qui avaient tout réussi était générateur d’attentes, que l’on ne parvenait pas toujours à combler. Le malaise de mon coéquipier était palpable, tout comme le mien. Je tâchais de lui adresser un sourire plus amical, une réassurance s’il en fallait que je ne lui tenais rigueur ni de ces mots ni du lapsus qui venait de se glisser dans son discours. J’avais bien compris ce qu’il avait voulu dire. La conversation n’en demeurait de toute façon pas bien longtemps sur nos sentiments respectifs envers nos familles. Paul n’avait pas l’habitude de tourner autour du pot, une qualité que je lui reconnaissais volontiers. Mon embarras n’en devenait que plus grand, mais je ne cherchais pas à y résister. Comme si, quelque part, j’avais su que nous en arrivions à ce point précis. Alors qu’il s’objectait et que j’avais cet air distrait, je rétorquais lentement, d’un ton désarticulé : « Tu peux juste me demander. » Ce qu’il faisait très bien l’instant suivant. À vrai dire, Paul ne demandait pas vraiment. Paul suggérait. C’était son flair de flic – de très bon flic – qui le poussait à pousser ces questions précises. « Oui, mais certaines fois sont moins compliquées à assumer que d’autres, j’imagine. » Le camarade ne semblait pas très loin derrière, alors qu’il se donnait la peine de se montrer délicat. Paul n’insistait pas pour avoir plus de détails. Je n’avais jamais eu l’intention de tenter de lui cacher quoi que ce soit, de toute façon.

Sans détour, voilà qu’il affirmait son souhait de lui parler, ce qui n’avait rien pour me surprendre. Rien pour me plaire non plus. Comme s’il était tout simplement impossible de chasser Dorian Brooks de mon quotidien plus que quelques heures, et encore. Face à la requête, j’avais un rire étranglé. Nerveux, peut-être. Le lui présenter ? Pour l’heure, je voyais difficilement comment cela pouvait ressembler à autre chose qu’à un piège. Si Dorian avait suffisamment confiance en moi, la démarche risquait d’y couper court. Dans le cas inverse, il serait difficile de satisfaire Paul. « Je ne sais pas ce que lui va en penser… » Dans l’hypothèse où j’acceptais. Et laisser Paul l’approcher tout seul ? Cela paraissait presque insensé, voire hypocrite. « Rien du tout, c’est évident. » Confirmais-je à l’hypothèse qu’il avançait. « Sauf, peut-être, qu’elle a désespérément envie d’être entendue par le plus de personnes et qu’elle veut que ça se fasse par les voies officielles. » Ce n’était pas le propos de la fameuse entrevue qui révélait cela, mais bien plutôt le seul fait qu’elle ait su tirer les ficelles pour qu’un tel papier paraisse dans le journal local. Après tout, la Reine des roses possédait déjà sa propre tribune. « Il faudrait parler aux gens du journal, savoir pourquoi et comment ils ont accepté de publier ça, aussi. » Sauraient-ils vraiment nous apprendre quoi que ce soit ? Bien sûr, il fallait retourner toutes les pierres. Même si je savais très bien que le témoin le plus évident n’était pas un des employés du Redwood Echo. « Des questions qu’il a probablement posées ou essayé de poser. » Je connaissais la curiosité de Dorian à l’égard de la Rose lunaire. Il en avait fait carrière, à force de combler les zones de gris par la fiction. Ma gorge était sèche, elle l’était depuis un moment. Je prenais une gorgée de ma bière, si tôt celle-ci était posée sous mes yeux, juste après avoir remercié le serveur. « Peut-être qu’on l’y a forcé… Et qu’il ne dira rien. » Cela importait peu que ce soit à moi ou à Paul, si nous nous retrouvions dans une telle situation. « Je veux dire… Qu’est-ce qu’il avait à y gagner ? » Dorian était écrivain, pas journaliste ou détective. Je regrettais presque aussitôt d’avoir formulé cette pensée tout haut, tant elle traduisait l’agacement qui m’habitait depuis la sortie de cette « interview exclusive ». Pourquoi ? Difficile de dire si c’était le flic ou l’homme derrière qui se posait le plus de questions. « Tu crois qu’il pourrait être en danger... ou même ses proches ? » Une réflexion qui me laissait un goût particulièrement amer en bouche, mais je me contentais de chercher le regard de Paul de nouveau.

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MessageSujet: Re: Somethin' filled up my heart with nothin' (Paul) Somethin' filled up my heart with nothin' (Paul) EmptySam 23 Déc - 10:05

« Ça non plus, ça n’a rien de vraiment nouveau. » observe Paul, dans une moue dubitative. A contre-pied de son prédécesseur – et géniteur, selon ses dires – Selene avait toujours recherché la lumière. D’abord, en prenant la parole au travers de ce blog dont nul n’avait jamais pu remonter la trace. Ensuite, en s’invitant à ce gala de charité organisé par la Fondation ACT – laquelle combattait fermement tout ce que la rouquine pouvait représenter. S’offrir la Une de la gazette locale n’était, en fin de compte, qu’une étape de plus dans cette quête de notoriété. « Ils auraient eu tort de ne pas le faire, tu n’crois pas ? » objecte encore le brun, passablement surpris par l’apparente naïveté de son collègue. Quel canard digne de ce nom aurait tourné le dos à pareille exclusivité ? Jamais un numéro du Redwood Echo ne s’était écoulé à autant d’exemplaires. Avec le temps – et l’expérience, Paul avait appris, parfois à ses dépens, que les journalistes se croyaient investis d’une sorte de mission sacrée. Celle d’informer leurs compatriotes, quel qu’en soit le coût – pour leur journal… ou pour la société. Combien d’enquêtes s’étaient trouvées polluées par des révélations malvenues – de la part de sources proches de la police ? De l’opinion du brun, ces gens-là n’avaient aucun scrupule. « Raison de plus pour le questionner à ce sujet. » Si Dorian Brooks s’était vu opposer une fin de non recevoir face à certaines de ses questions, ou si son article avait été relu et censuré par celle dont il dressait le portrait, les deux enquêteurs avaient tout intérêt à le découvrir. Pour peu que l’écrivain se montre coopératif. Car ils ignoraient tout, pour l’heure, de ses motivations profondes dans cette affaire. Qu’avait-il vraiment à y gagner ? « Tout, je dirais. » suggérait Paul, pensif. « A commencer par une forme de notoriété. » Laquelle était déjà plus ou moins acquises, de par ses livres qui avaient toujours rencontré un certain succès. Mais la soif de notoriété pouvait-elle s’étancher un jour ?

Il marche sur des œufs, Paul – comment ne pas s’en rendre compte ? Jamais son équipier ne lui est apparu si dépité, inquiet – presque malade. S’est-il montré trop empressé dans ses questions ? Trop maladroit dans ses propos ? Il le regrette un peu. « Je ne le crois pas. » Que Dorian Brooks soit en danger. Car Will lui semble s’inquiéter vraiment pour son… ami ? « Ce qu’elle cherche – et depuis le début – c’est à redorer son blason, et celui de la secte. » En s’exprimant ainsi dans la presse, pour un exercice de vérité pourtant étrangement contrôlé. « J’ai bien peur que Brooks ne soit que l’idiot utile de cette campagne de dédiabolisation. » Le terme est peut-être un peu fort. Obsédé par son enquête en cours, Paul en oublierait presque de ménager son collègue, et néanmoins ami. « D-Désolé. » bredouille-t-il, conscient de sa maladresse. « Écoute… » Le temps de peser les mots qu’il s’apprête à prononcer, le voici qui poursuit : « Je n’sais pas quelle est la nature exacte de vos relations, et je n’veux surtout pas te mettre en porte-à-faux. » Il ne ferait rien qui risquerait de lui causer du tort. « J’ai simplement pensé… Qu’il serait peut-être plus enclin à se confier à toi qu’à n’importe qui d’autre. » Simple intuition dont il ne sait pas pour autant identifier la source. « Mais je suis bien placé pour savoir que boulot et perso ne font pas toujours bon ménage. » Son entêtement à démêler le fond de cette histoire n’en est-il pas la preuve ?
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MessageSujet: Re: Somethin' filled up my heart with nothin' (Paul) Somethin' filled up my heart with nothin' (Paul) EmptySam 16 Mar - 13:26

Bien sûr, qu’il avait raison. Même s’il prétendait le contraire par humilité ou simplement parce qu’il savait mieux que personne qu’il ne fallait pas limiter son jugement à ce que dictait l’instinct premier… Eh bien, il avait déjà une très bonne lecture de la situation, Paul. Une lecture un peu trop clairvoyante même. La gazette locale aurait eu tort de se priver d’un tel coup d’éclat, certes, mais ils avaient certainement tort aussi de ne pas chercher à creuser davantage. À moins que dans la tourmente, je m’en sois retrouvé à me laisser prendre de sentimentalité. La vocation d’un flic appelait à laisser s’exprimer une certaine fibre patriotique, romantique irais-je jusqu’à dire. Des idéaux de justice à ceux du service à son prochain. Qu’en était-il dans la réalité ? Et qu’en était-il pour ceux qui, de l’autre côté, s'occupaient autant du nombre de clics que de la nouvelle ? « Je ne peux pas croire qu’ils n’ont pas au moins essayé de poser plus de questions… » À lui ou à qui que ce soit qui s’était chargé de leur vendre l’entrevue exclusive. Maintenant que j’y pensais, la démarche prenait tout son temps. Dorian avait servi de pantins, en cela que la Reine des Roses n’avait probablement pas même eu à se salir les mains ni à échanger avec qui que ce soit d’autre. Elle s’était choisi un interlocuteur et un serviteur. De quoi nous ramener à cette conclusion première : les réponses, s’il y en avait, se trouvaient vraisemblablement en sa possession à lui. À nouveau, ma mâchoire se crispait un peu. Et à nouveau, j’éprouvais ce malaise qui avait plus à voir avec ce que je ne connaissais pas encore à son sujet qu’avec ce qui m’avait été donné d’apprendre lors de nos brèves entrevues, à tous les deux. La notoriété de Dorian Brooks était certainement quelque chose attirait la plupart des gens chez lui. En ce qui me concernait, c’était ce qui m’effrayait le plus, voire ce qui était susceptible de me tenir à distance, alors que j’avais pourtant un million de questions à poser.

Désemparé, je l’étais plus que jamais. Au point de voir mes réflexes de bon flic s’éteindre complètement au profit d’une lassitude difficile à décoller. Paul Gordon faisait montre de patience et je lui en étais reconnaissant. De la même façon que je l’étais de prendre le temps d’exprimer à nouveau son avis sur les risques encourus par notre journaliste improvisé. « La secte... Rien que ce mot… Tous les efforts qui ont été fournis ces derniers mois pour se débarrasser de ce mot. » Le tournant s’était lentement opéré et se notait même dans la couverture médiatique désormais. Selene y préférait des expressions telles qu’organisation, communauté, cause. « Sois pas désolé. » En venais-je à le rassurer à mon tour, même s’il était bien vrai que cette conversation n’était en rien très plaisante pour moi. En réalité, je grimaçais sans m’en rendre compte. « C’est exactement comme ça que je me sens moi-même. Un idiot utile. » L’amertume s’exprimait au travers de cette dernière affirmation, sans raison pouvais-je l’espérer. Après tout, Dorian n’aurait pu calculer toute l’affaire dès le premier soir. Quel intérêt y aurait-il eu ? Des flics, il y en avait des tas dans cette ville et il n’avait pas du tout cherché à se coller à celui qu’il avait eu entre les pattes ce soir-là. Je secouais de nouveau la tête, alors que Paul continuait de sortir les pincettes qu’il avait oublié de prendre un peu plus tôt. « Je ferai ce qui doit l’être, j’ai seulement peur que la… complexité… de nos relations ne me permette pas d’avoir les bons réflexes. » Quant à la supposition que m’opposait mon ami, elle me tirait un sourire embarrassé. « J’irai le voir. » N’était-ce finalement pas qu’un prétexte dont j’avais eu besoin tout ce temps ? Rien n’était si clair sous mon crâne, mais il faudrait faire avec pour l’instant. Quant à cette bière, je me décidais à en prendre une autre gorgée, laissant par la même occasion mes épaules s'affaisser un peu. « On ne s’ennuie jamais, pas vrai ? » Difficile de dire s’il fallait s’en réjouir ou se dépêcher de noyer cette vérité au fond d’un verre. « Je ne sais pas si c’est seulement le lot des petites villes… Ou si le métier va toujours de paire avec… » Un investissement total et entier ? Ce truc, indéfinissable, qui faisait en sorte que l’on ne cessait jamais vraiment de travailler. J’adressais un coup d'œil complice à mon coéquipier. Cette ligne-là s’était brouillée, elle aussi, alors qu’il empruntait désormais bien plus à l’ami qu’au simple partenaire. « T’as déjà eu le sentiment de dépasser la ligne ? » Oh, il suffisait de voir comment Paul s’était déjà donné corps et âme - se donnait toujours - pour l’insoluble affaire Cartwright, alors que l'aîné de cette fratrie était un de ses amis. Bien sûr, qu’il avait déjà dépassé cette ligne et qu’il le ferait encore.

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