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bound by fate \ elizabeth

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Philip King
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Philip King

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ALTER-EGO : manny (ft d. patel) le geek maladroit → wyatt (ft s. heughan) le papa roux endetté → sebastian (ft l. hoffmann) le douchebag → freya (ft. j.comer) la portugaise romantique → henrik (ft j. alwyn) l'architecte workaholic → roy (ft. j. norton) le politicien déchu
ÂGE : 34
QUARTIER : midtown, un petit appartement qu'il partage avec son fils, un weekend sur deux.
MÉTIER : officier de police
COEUR : divorcé
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MessageSujet: bound by fate elizabeth bound by fate \ elizabeth EmptyLun 1 Jan - 11:40



bound by fate

feat elizabeth & philip
La matinée s'étire doucement, étalant devant nous un paysage qui, pour une raison énigmatique, semble avoir renoncé à revêtir son habituel manteau blanc hivernal. Le long de la route, les arbres dénudés se dressent tels des spectres contre le ciel gris, conférant à ce début d'année une atmosphère mélancolique. Ma mère, le regard rivé sur la route, agite nerveusement ses doigts sur le volant depuis un bon quart d'heure. L'air dans la voiture est électrique, saturé par son murmure incessant. On dirait que ma mère a accumulé une réserve de râleries pour la journée, et maintenant qu'elle a capté mon attention, elle les libère sans retenue. « Et puis, tu sais, ces marchés annuels, c'est une jungle ! Les gens qui veulent toujours le beurre et l'argent du beurre », lâche-t-elle avec une pointe d'exaspération. Je hoche la tête mécaniquement, répondant par des monosyllabes pour accompagner le flot incessant de paroles qui m'atteint. Cependant, je ne peux m'empêcher de remarquer l'inhabituelle nervosité de ma mère. D'ordinaire confiante, elle semble aujourd'hui aux prises avec un stress palpable, comme si cette journée revêtait une importance particulière. « La Brennan va encore me voler des clients », ajoute-t-elle avec un soupir agacé. Un rire silencieux m'échappe, accompagné d'un roulement d'yeux léger. Ironique, quand on considère qu'elle est celle qui conseille constamment à mon père de faire la paix avec son ancien collègue de travail et d'arrêter de le maudire à chaque mention de son nom. Ils font décidément bien la paire, elle et lui. Malgré mes efforts pour régler en partie mes différends avec les Brennan, la rivalité entre nos familles se poursuit, comme si une malédiction persiste à nous lier à eux.

À notre arrivée, nous nous trouvons au cœur d'une effervescence particulière, dans le centre communautaire de Burlington qui abrite le marché. Ma mère, le visage tendu par une concentration intense, s'active à préparer son stand, pendant que je m’occupe de décharger ses multitudes de boîtes. Habituellement, c'est Trevor qui l'assiste dans cette tâche, mais aujourd'hui, elle a exprimé le souhait de partager ce moment avec moi. Il commence à devenir évident pourquoi Trevor n'a pas semblé trop contrarié par la demande de notre mère de l'accompagner. Cela dit, il est rare que ma mère et moi puissions savourer des moments privilégiés en tête-à-tête, je décide donc d’en profiter. Pendant qu'elle se consacre à l'agencement méticuleux de ses créations, je profite de l'occasion pour me rendre aux toilettes avant de me retrouver confinée derrière la petite caisse. Puis, tant qu’à faire une petite promenade à travers les stands, je jette un petit coup d'œil aux produits offerts par les autres artisans. C’est alors que mon attention est soudainement attirée par une rouquine vient de faire chuter sa pile de boîtes, tel un jeu de Jenga s'effondrant sous le poids du déséquilibre, juste devant mes pieds, interrompant brusquement ma marche. Après un léger sursaut, j’étouffe un rire en portant mon regard sur la jeune femme. « Normalement, on attend que le client ait acheté avant d’essayer de le tuer », que je lui lance avec un sourire espiègle. Mon regard dérive vers les boîtes au sol, dont le contenu se trouve éparpillé. Afin de l’aider - sans toutefois le proposer -, je m’accroupie, renverse la boîte vers le haut et commence à replacer soigneusement les vêtements dans leur contenant d'origine. « C’est ton premier marché ? » que je demande, tout en continuant de m’affairer. Je n’insinue pas qu’elle m’a l’air novice, au contraire. Je suis tout simplement curieux. Et peut-être que j’essaie de faire perdurer un peu ce moment pour m’éviter de retourner auprès de la mère stressée..

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Elizabeth Brennan
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MessageSujet: Re: bound by fate \ elizabeth bound by fate \ elizabeth EmptyJeu 4 Jan - 8:51

Leo & Betty

Bound by fate

KoalaVolant

« Foutue saloperie de… » A deux doigts du mental break down, Betty ferme les yeux et inspire profondément tout en se pinçant l’arrête du nez. Calme. Elle est en enfer, mais doit rester calme. Dire qu’elle n’est pas enthousiaste à l’idée de participer à ce marché annuel serait un euphémisme, cependant la rouquine prend sur elle pour faire redescendre la pression et poursuivre le chargement de sa camionnette professionnelle sans lacérer ses propres cartons de vêtements. Elle a besoin d’argent, et la fin justifie les moyens. Bien que très agacée en cet instant, Beth n’en demeure pas moins raisonnable et prudente : qu’importe que l’idée de passer plusieurs heures debout dans le froid à vendre ses vêtements comme de vulgaires chiffons lui plaise ou non, elle le fera quand même parce que les loyers ne se paient pas en poussière d’ego froissé. L’assurance ne lui a toujours rien remboursé suite au cambriolage de sa boutique, les affaires ne sont pas florissantes et elle aurait bien besoin d’un peu de visibilité, alors… Nouveau soupir et les portes de la camionnette se referment quelques minutes plus tard sur les cartons soigneusement empilés. Sur la route, Betty tente de se faire une raison : il n’y a rien de rabaissant à aller présenter ses créations sur un marché de l’artisanat et avec un peu de chance cela lui permettra d’élargir un peu sa clientèle habituelle au Cherry Bomb. Ce n’était pas exactement la voie qu’elle s’était espérée, mais Beth n’a désormais guère d’autre choix que de faire avec et de réfléchir stratégiquement.

Participer à ce marché seule n’en relève cependant pas moins de la pure galère : tout charger, décharger, agencer, puis gérer le flux de clients et enfin recommencer dans le sens inverse pour rentrer. Elle tient à se débrouiller et en paie régulièrement les conséquences, sans toutefois se plaindre à voix haute. Ce sont ses problèmes après tout, ses choix et aujourd’hui son stand. Un énième soupir alors qu’elle jette un regard autour d’elle, observant les autres artisans en train de faire exactement la même chose qu’elle. Il y a des choses vraiment sympas, des gens réellement doués. Constater cela la réconforte un peu tandis qu’elle s’attèle à sa propre installation, répétant les allers et retours entre la camionnette et son stand tout en empilant les cartons. Mauvaise stratégie, sans doute, puisque l’une des piles précaires en vient à tanguer puis à s’étaler sur le sol. « A cette heure-ci, il n'y a que des concurrents et aucun client. » Embarrassée mais refusant de le montrer, Betty observe l’homme qui a manqué de se faire écraser par trente kilogrammes de tissus. Elle perçoit son sourire, ne cherche cependant pas à le lui rendre. Il aura sans doute compris qu’elle plaisantait malgré le visage de glace, n’est-ce pas ? Peut-être pas. L’usage voudrait probablement qu’elle présente des excuses, mais sur le moment elle est tellement gênée qu'elle n’y songe même pas. « Ça ira, je peux me… » commence-t-elle avant se s’interrompre, constatant que l’homme s’applique déjà à l’aider à tout ramasser. Elle aurait pu s’en passer, mais puisqu’il lui propose si spontanément son aide, pourquoi refuser ? Un autre soupir avant qu’elle le rejoigne donc, s’appliquant tout autant à replacer les vêtements dans leur emballage.

« J’ai l’air si déboussolée que ça ? » Elle hausse les sourcils tout en relevant les yeux vers lui, l’observant avec une pointe de malice dans les yeux. Il faut décoder, avec Beth : elle semble plus froide qu’elle ne l’est réellement, pure boule de sarcasme sur pattes. « Non, je viens régulièrement en fait. L’installation du stand n’est juste pas ma spécialité » ajoute-t-elle sur le même ton tout en reportant son attention sur les pièces éparpillées au sol. Le type est quand même bien gentil de l’aider alors qu’il aurait pu simplement poursuivre son chemin tout en l’ignorant et c’est ce qui pousse la jeune femme à relancer le dialogue même si, d’ordinaire, elle se serait sans doute contentée d’en rester là. « Désolée d’avoir manqué de te tuer, mes méthodes de vente sont probablement un peu agressives. » L’ombre d’un sourire, fugace, tandis qu’elle lui jette encore un regard avant de se redresser. « Elizabeth. » Il paraît que se présenter fait partie des conventions sociales les plus communément admises, Betty lui tend donc une main glaciale en raison de la température à cette heure si matinale – mais l’intention y est tout de même. « Qu’est-ce que tu vends, toi ? » Le marché n'étant pas encore ouvert, il lui semble logique de poser la question, histoire de ne pas définitivement passer pour la fille pas sympa du bout de l’allée.

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MessageSujet: Re: bound by fate \ elizabeth bound by fate \ elizabeth EmptyMar 30 Jan - 14:48



bound by fate

feat elizabeth & philip
Ma mère n'a jamais excellé dans l'art de nous vendre une idée. À l'évocation de marchés aujourd'hui, elle les dépeint comme une expérience cauchemardesque. Pourtant, lorsque j'étais enfant, traîné de stand en stand avec mes frères, il me semble que nous y trouvions une source inattendue de divertissement. Les marchés, à nos yeux de gamins, n'étaient pas seulement des endroits grouillants de commerçants et de clients, mais plutôt des terrains de jeu où l'imagination prenait son envol. Des parties effrénées de Cops & Robbers se déroulaient entre les étals, les boîtes en carton devenant nos abris tactiques. Nous nous dissimulons derrière les étalages colorés, pointant nos fusils imaginaires les uns sur les autres, nous transportant instantanément dans des univers de missions secrètes. Dans ces instants fugaces, nous incarnions nos propres héros, empruntant les traits de notre père et nous lançant avec entrain dans des aventures palpitantes au cœur même du marché. Aujourd'hui, c'était à mon tour d’avoir l’expérience vendeur, une expérience qui ne semble pas aussi mémorable. En me dirigeant vers les toilettes, je remarque que tous sont concentrés à préparer leurs stands avant l'arrivée des clients, m'adressant à peine un regard. L'effervescence créative qui émanait des marchés de mon enfance semble avoir cédé la place à une ambiance plus pragmatique et professionnelle. Un sourire amusé arbore mon visage alors que je me fais presque écrasé par une pile de boîtes. Ça me fait rire, contrairement à la vendeuse qui ne semble pas du tout apprécié mon humour que je lui rends. « Un concurrent peut être un client, qui sait, » que je réponds. Malgré la froideur de l’échange, je m'attèle tout de même à l’aider, par simple gentillesse.

C’est au sol que la conversation semble se détendre, suite à ma question - qui me semblait tout à fait innocente. J’ai l’air si déboussolée que ça ? Instinctivement, je relève la tête, prêt à défendre mes mots : « C’est pas ce que je… » Je m'interromps brusquement en remarquant la lueur taquine dans ses yeux. Un rire discret s'échappe de mes lèvres, amusé. Elle m’a eu. Elle poursuit, en répondant plus sérieusement à la question alors que je continue de réunir une pile de tissus. « Tu ne t’en sors pas si mal », remarqué-je en levant les yeux vers le stand en question. Elle n'était pas suffisamment loin dans le processus d’installation pour le dire, mais quelques mots d'encouragement ne font jamais de mal. « J’ai vu un chien mastiquer les bracelets à vendre de sa propriétaire, pendant qu’elle avait le dos tourné. » Pour de vrai ? Non. Mais ça aurait pu. Il y a bel et bien un chien qui se promène, libre autour du stand de sa propriétaire, tout est possible. Un sourire s'échappe de nouveau de mes lèvres. Dans un haussement d'épaules, je secoue la tête, toujours avec cette expression enjouée sur le visage. « Et ma méthode de pliage est assez médiocre. » fais-je remarquer en plaçant maladroitement un morceau de tissu sur la pile, tout de travers. Heureusement, celle-ci n'est pas suffisamment haute pour faire d'autres victimes.  « On est quitte. » Je prends la pile entre mes mains pour la déposer sur une table à proximité. « Philip », je réponds à mon tour en prenant sa main dans la mienne, rendant nos présentations plus formelles. Qu’est-ce que tu vends, toi ? Mon regard dévie vers l'allée, à la recherche du stand occupé par ma mère, mais il est trop éloigné pour que je puisse le repérer et lui indiquer. Je souffle dans un soupir : « Mon âme, à qui la voudra. » Façon de dire que je n’ai peut-être pas totalement envie d’être ici, en ce moment. Quoi que, pour l’instant, avec elle, ce n’est pas si mal. Je veux dire, contrairement à la compagnie de ma mère, qui se prend pour la dictatrice du marché en m’envoyant ici et là. Maman King, on l’aime comme ça. « C’est ma mère qui vend. Je suis tout simplement ses bras pour la journée - et son soutien moral… Et probablement son souffre-douleur » Parce qu’on ne peut empêcher maman King de se plaindre, avant d’afficher un grand sourire et faire comme si tout allait bien. La stabilité émotionnelle n’est pas son fort, c’est certain. « Peut-être que tu pourras te permettre d’en avoir un pour t’aider, la prochaine fois, si la journée se montre assez généreuse. » Je plaisante, lui offrant un sourire espiègle.

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MessageSujet: Re: bound by fate \ elizabeth bound by fate \ elizabeth EmptyDim 4 Fév - 18:15

Leo & Betty

Bound by fate

KoalaVolant

Betty n’est pourtant pas maladroite, au contraire : des doigts agiles sont capables de merveilles lorsqu’ils s’affèrent sur des pièces de tissu. Sans doute est-ce plutôt le carton qui la trahit cette fois-ci, refusant de résister à la gravité et préférant donc s’écrouler sur le premier passant venu. C’est alors l’embarras qui prend le dessus, mué en froideur comme par réflexe. « Ça semble désormais compromis. » L’homme malencontreusement qui a manqué de finir ratatiné sous une pile de cartons ne semble cependant pas prendre ombrage de l’agression, aide au contraire Betty à rassembler rapidement les vêtements étalés un peu partout. Ne devrait-elle pas faire un effort pour sembler à peine plus chaleureuse ? Au fond, elle ne le fait pas vraiment exprès, c’est simplement sa façon de répondre aux gens en tant que professionnelle de la resting bitch face. Et si sa voix n’est sur le moment pas beaucoup moins glaciale qu’auparavant, l’ombre rieuse de ses yeux ne trompe pas. « Je sais » souffle-t-elle tout bas tandis que l’homme entreprend de se confondre en excuses. Il semble cependant apercevoir l’éclat sous la glace tout à coup et la rousse en profite pour donner de plus amples explications. Installer le stand de marchandises n’a effectivement rien d’inné pour elle qui préfèrerait très certainement passer davantage de temps à coudre des vêtements qu’à vainement essayer de les vendre. Les marchés, la boutique… Toute cette machinerie commerciale n’est pas son premier amour, mais Beth est malheureusement bien consciente de ne pouvoir s’en passer. « Quand je réussis à ne tuer personne. » Sans doute aurait-il été plus agréable de simplement sourire et de remercier l’homme pour ses encouragements, Betty se contente de hausser un peu les épaules tout en repliant un pantalon. « L’enfer. » Commentaire sobre et à peine exagéré, la rouquine n’étant pas spécialement fan du chien qui se promène dans le marché depuis son arrivée. Pas qu’elle déteste foncièrement les animaux, mais l’idée que des poils – ou pire – se retrouvent sur ses vêtements ne l’enchante guère. « En même temps, ça lui apprendra à amener un chien sur un marché artisanal ». Idée stupide, sauf à vendre des produits pour animaux, n’est-ce pas ?

Si elle ne s’illustre une nouvelle fois pas par son ouverture et sa jovialité, Beth remarque néanmoins l’air enjoué sur le visage de l’autre homme et finit même par esquisser à son tour un sourire en observant le tissu chiffonné replacé maladroitement en haut d’une pile. « Très bien, quitte. » S’en sortir à si bon compte lui convient parfaitement, elle n’aurait pas aimé se sentir redevable de quoi que ce soit auprès d’un inconnu. Et puis qu’il lui faudra effectivement recommencer tout le pliage – même si c’est de sa faute, au fond – préfère considérer que le curseur est revenu à égalité entre eux. Elle termine donc par se présenter, prenant enfin le temps d’observer un peu plus l’homme qui répond à la main tendue. Philip. Un petit hochement de tête pour prendre note de l’information, sans savoir si elle lui serait réellement utile dans le futur. Peut-être seront-ils amenés à se recroiser, si lui aussi vend ses productions sur ce marché ? La réponse désabusée arrache un petit rire à Beth, plutôt bon public lorsqu’il s’agit d’humour noir. « On s’adresse donc à la même clientèle. » Elle non plus n’est pas enthousiaste à l’idée de passer plusieurs heures à faire la potiche sur ce stand, après tout. A la différence de Philip, elle n’a cependant pas vraiment d’autre choix. « Je vois. Bon courage, alors. » La représentation fugace d’une mère aux allures militaires lui traverse l’esprit, et Betty envisage un instant le calvaire qui attend l’homme. Le grand sourire qu’il lui tend a presque quelque chose de charmant dans le contexte, pauvre brebis qui semble accepter son sort tandis qu’on l’accompagne à l’abattoir. « Si seulement. » Et elle s’en tiendrait bien à cette réponse lapidaire, typique des gens qui ne sont nullement doués en small talk courtois, mais l’amusement de son interlocuteur accroche un peu attention. Cela change de la monotonie des échanges sur ce marché, oscillant d’ordinaire entre cordialité feinte ou agressivité non dissimulée. « Je serai déjà contente si je rentre dans mes frais. Ces marchés, c’est souvent beaucoup de monde et d’interactions épuisantes pour au final un maigre butin. Mais bon, tu dois le savoir, avec ta mère. » A moins qu’elle n’ait plus de succès de Beth avec son stand ? La jeune femme n’a en tout cas pas les moyens de s’offrir le luxe d’un employé, ni d’enfant qu’elle pourrait forcer à l’accompagner. Il n’y a qu’elle et son ennui profond, se languissant de rentrer et de retrouver ses mannequins. « Qu’est-ce qu’elle vend, d’ailleurs ? » Histoire d’achever sa représentation mentale de la mère persécutrice, entre bracelets, vases ou bougies artisanales.

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MessageSujet: Re: bound by fate \ elizabeth bound by fate \ elizabeth EmptyVen 23 Fév - 4:54



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Quand je réussis à ne tuer personne. Ma blague m’est retournée, et résonne étrangement à mes oreilles cette fois-ci, prenant une signification bien plus profonde et personnelle. On m’a souvent fait cette remarque, sous un ton à la fois moqueur et méprisant. C’est le prix à payer quand t’es le fils du gars qui a accidentellement tiré sur son partenaire. Les remarques désobligeantes fusent telles des flèches visant à me déstabiliser. Je m'efforce de sourire, dissimulant le frisson qui parcourt ma nuque, chassant ces pensées lugubres. J’évoque le chien turbulent, le grand criminel de la journée, que j'ai surpris plus tôt dans la journée, saccageant joyeusement les créations de sa propriétaire. Comme quoi, il y a toujours une situation pire que la nôtre, quelque part dans le monde. L’anecdote amusante ne semble pas atteindre ma cible. J’y lis une certaine exaspération dans sa remarque. « C’est probablement stratégique. », dis-je avec un soupçon d'ironie, haussant légèrement les épaules. « Forcément, ça attire la clientèle. Je veux dire, qui n’aime pas les chiens ? » Il semble évident qu'elle, peut-être, n'en est pas particulièrement friande. Mais bon, il faut avouer que lorsque ces charmants compagnons décident de transformer en lambeaux tout ce qui leur passe sous les dents, il n'est pas difficile de leur garder rancune. D’ailleurs, à l’instant, ma tentative de pliage ne fait aucun honneur au tissu délicat de l'artisanat. Un léger rictus s'esquisse sur mes lèvres, reflété par un sourire complice sur le visage de mon interlocutrice. Très bien, quitte. J’acquiesce de la tête avant de répondre à sa prochaine question. N'étant ni vendeur ni artisan, je me permets une plaisanterie - qui trouve écho dans un nouveau sourire de la rousse - avant d'aborder les véritables raisons de ma présence. Le classique de la mère qui traîne son enfant partout et abuse un peu de sa présence en lui refilant toutes les tâches physiques. Cela pourrait aisément la faire passer pour une mère autoritaire, ce qui est loin d'être le cas. Après tout ce qu'elle a fait pour moi, c'est le moins que je peux faire en retour, d'une manière ou d'une autre. Mais en tant qu’enfant qui se respecte, je me contente de faire la victime à son insu. Honnêtement, j'aurais préféré une autre corvée, mais me voilà, condamné à supporter ses crises existentielles d'artisane. Sauf qu’apparemment, elle n’est pas la seule à trouver cela difficile à gérer. « Ouais, j’ai eu droit à un briefing durant le trajet. » Que j'ai trouvé cela un peu exagéré, mais bon, je suppose qu'il faut le vivre pour le croire. Et si l'avis est partagé, c'est que ma mère avait probablement raison.  « Une jungle, qu’elle dit. Mais c’est la compétition qui la dérange le plus. » Ce qui amène mon regard sur le bout de tissu que je tiens entre mes mains, lorsqu’Elizabeth me demande ce que vend ma mère. « Tissus et vêtements. » Tout comme elle. Je relève les yeux vers la Rousse, alors que les paroles de ma mère me reviennent en tête. La Brennan va encore me voler des clients. Se pourrait-ce que… Non, ça ne peut pas… Si ? Je scrute le visage d'Elizabeth, cherchant des indices, des similitudes qui pourraient confirmer mes soupçons grandissants. Ses traits, ses expressions, tout est passé au crible de mon analyse, comparé à ceux de mes collègues. Mais inlassablement, mon regard revient à la couleur flamboyante de ses cheveux, une teinte semblable à celle d'Hannah. Ça ne peut pas être qu’une simple coïncidence ?

« Philip James King ! » La voix de ma mère résonne soudain, comme un coup de tonnerre, à travers l'allée. Oh merde. Je me tourne précipitamment pour la voir s'approcher à grands pas, une expression sévère figée sur son visage. Son regard scrutateur passe d'Elizabeth à moi, confirmant mes soupçons. J’ai fraternisé avec l’ennemie. Je me redresse tranquillement, tenant le morceau de tissu qui appartient à la jeune vendeuse, comme un élément anodin dans mes mains. « Tu devais m’aider avec la table. J’ai dû tout faire, toute seule », lance-t-elle d'un ton sévère, appuyant ainsi toutes les remarques désobligeantes que j'ai pu faire à son égard ces dernières minutes. Avant que je ne puisse placer un mot pour m'excuser ou me justifier, elle tourne son regard vers la rouquine, transformant son air sévère en une expression plus chaleureuse, enchaînant avec un : « Elizabeth. Quel plaisir de te revoir ici ! Comment vont les affaires ? » Je fronce les sourcils, étouffant un rire silencieux dans un roulement de yeux. Du pur Linda. Cette dernière ne manque pas de remarquer les quelques bouts de tissus restant, étalés sur le sol. « Oh, j’espère que ce n’est pas mon fils qui te cause des problèmes. » Je perçois un brin d’amusement dans le ton de sa voix, alors qu'elle me cherche du regard, espérant sans doute trouver un complice dans mes yeux, mais je ne lui rends pas cette satisfaction. Honnêtement, je ne suis pas trop certain de comprendre ces intentions à l’instant. Est-elle en train de croire que j'ai essayé de saboter le stand de sa rivale ? Ouais, non. Même si j’avais su, je ne serais pas allé jusque-là. Chacun son Brennan à gérer. Et le mien est au poste.

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MessageSujet: Re: bound by fate \ elizabeth bound by fate \ elizabeth EmptyDim 25 Fév - 10:10

Leo & Betty

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KoalaVolant

« Qui aime les chiens, plutôt ? » Une légère grimace tandis qu’elle souffle sa réponse, Betty n’étant pas la plus grande amie des animaux qu’il soit. Quoi que les chiens pourraient encore trouver grâce à ses yeux, pour peu que l’exemple pris ne soit pas justement celui détruisant sciemment les créations de son maître. Rien que l’idée lui hérisse un peu le poil, et elle secoue doucement la tête pour la chasser de son esprit. Ramassant un dernier morceau de tissu, la rouquine se redresse pour jeter un œil à l’ensemble de la scène de crime, presque rétablie il semblerait. Plus de peur que de mal, et comme pour tenter d’effacer définitivement l’affront fait à son interlocuteur en manquant de l’étouffer sous des tonnes de vêtements, elle relance même la conversation. Pas la plus chaleureuse des inconnues, pas la plus douées pour le small talk poli qui l’ennuie la plupart du temps, Beth prend néanmoins sur elle et confie même quelques bribes de son ennui à l’homme. « Forcément. » Qui aime ces marchés ? Ni elle, ni la mère de Philip, de toute évidence. Elle ne prête pas particulièrement attention à la mention de la compétition dont Betty ne se sent pas spécialement victime : cela dépend probablement de la catégorie de produits présentés, en matière de vêtements il semble à la jeune femme ne pas souffrir d’ombre exagérée. « Ah ? » répond-elle quand même, plus par politesse que par réel intérêt, ne ressentant que vaguement l’envie d’entendre parler des petites guéguerres entre vendeurs d’ouvre-boîtes en bois. Il y a de tout, sur ces marchés. Parfois des choses improbables.

Lorsque l’homme précise néanmoins la catégorie dans laquelle compétitionne sa mère, le visage d’Elizabeth souffre une légère tension. Tissus et vêtements ? Leurs regards se croisent, en même temps qu’un silence lourd s’installe. A peine le temps de réellement comprendre l’implication des mots qu’une voix stridente interrompt l’échange silencieux de questions, arrachant un bref sursaut à Beth. Tissus et vêtements, hein ? Tout ce que son visage avait gagné en sympathie s’évanouit aussitôt, se refermant comme la porte à peine entr’ouverte d’un jardin pour en cacher tous les parfums et toute la chaleur. King. Elle connaît ce nom, forcément. Tout comme elle connaît la dingue qui s’approche, enguirlandant déjà son fils. Le pauvre, pense-t-elle. Maintenant, elle comprend l’ampleur du sacrifice qu’il fait pour accompagner sa mère sur ces marchés. « Très bien. » Réponse laconique et froideur extrême, la rousse ne prend pas la peine des politesses hypocrites comme peut le faire Linda King. Ce n’est pas son genre, à Beth, de faire semblant. Elle n’essaie même pas. « Non. Philip est un homme charmant. » Ce qui est vrai, en soi, et lui arrache cette fois un sourire aux allures triomphantes. Si la vieille harpie espérait que son fils soit parti en opération kamikaze auprès des concurrentes qui la font visiblement tant souffrir, c’est raté. « C’est même plutôt moi qui lui ai causé des problèmes, apparemment je m’acharne à rendre toute votre famille malheureuse sans le vouloir. » Peste, et pourtant pas tant que cela. Ça l’amuse en partie de sous-entendre que Philip se sera confié au sujet de cette triste concurrence qui donne du fil à retordre à madame King, et pourtant elle est sincère en glissant qu’il n’y a aucune volonté consciente de lui nuire. Elle fait juste son job et ça ne lui plaît pas davantage qu’à son interlocutrice de passer ses samedis matin ici. « J’en suis sincèrement navrée. » Ça sonne mal, et elle l’entend. Presque comme un « nananère » vindicatif alors qu’elle est sincère, au fond. Comme souvent, la froideur de ses traits habille ses mots de nuances hivernales plus abruptes que ce qu’elle ne l’aurait voulu.

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You don't have to be like everybody else
You don't have to fit into the norm
You are not here to conform

I am here to take a look inside myself
Recognize that I could be the eye, the eye of the storm

•• amaaranth
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Philip King
-- membre qu'on adore --
Philip King

PERSONNAGE
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PRÉSALIENSTOPICS
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LITTLE TALKS : 411
PSEUDO : pascale, mrs.chaplin
AVATAR : josh o'connor
CREDITS : avatar by mrs.chaplin // gif sign by orlandoo // sign code by atlantis
ALTER-EGO : manny (ft d. patel) le geek maladroit → wyatt (ft s. heughan) le papa roux endetté → sebastian (ft l. hoffmann) le douchebag → freya (ft. j.comer) la portugaise romantique → henrik (ft j. alwyn) l'architecte workaholic → roy (ft. j. norton) le politicien déchu
ÂGE : 34
QUARTIER : midtown, un petit appartement qu'il partage avec son fils, un weekend sur deux.
MÉTIER : officier de police
COEUR : divorcé
INTERVENTIONS RL : oui
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MessageSujet: Re: bound by fate \ elizabeth bound by fate \ elizabeth EmptyLun 6 Mai - 13:16



bound by fate

feat elizabeth & philip
« Moi, je les aime bien, » que je rétorque avec un sourire en coin, amusé par l'idée de contredire et de défendre l'honneur de ces compagnons à quatre pattes, même si cela exigeait une petite distorsion de la vérité. Il est vrai que mon expérience avec Loki, le hamster, m'avait quelque peu refroidi quant à l'idée de prendre soin d'un animal de compagnie. Mais malgré tout, si je devais en choisir un, mon cœur pencherait sûrement vers un chien. Je ralentis délibérément mes gestes, laissant mes doigts glisser avec une lenteur calculée sur les morceaux de tissu éparpillés. Chaque mouvement était une tentative subtile de prolonger l'échange, un effort pour briser la froideur perceptible émanant de la jeune femme en face de moi. Son attitude réservée semble vouloir ériger un mur invisible entre nous. Mais entre ça et les incessantes plaintes de ma mère à la maison, le choix était on ne peut plus évident. D'ailleurs, Elizabeth semble être du même avis que ma mère concernant le marché. C'est assez curieux, lorsque j'y réfléchis. De l'extérieur, mes perceptions sont différentes. Pour moi, ce marché est bien plus que de simples transactions commerciales ; c'est un lieu de convivialité et de solidarité, où les liens se tissent entre vendeur·euse·s. Mais en même temps, on ne peut ignorer la réalité qui se cache derrière cette apparence chaleureuse. Chacun espère tirer son épingle du jeu et réaliser le maximum de ventes. La compétition est un élément omniprésent, difficile à éviter, que ce soit dans cet espace de marché ou au sein de ma propre brigade.

Il était inévitable que je me retrouve à discuter de tout ça avec l'ennemie jurée de ma mère : Elizabeth Brennan. J'aurais dû le voir venir, mais le déni a cette fâcheuse habitude de faire son travail impeccablement. Et pour rendre les choses encore plus inconfortables, c'est ma mère qui nous surprend, surgissant du fond du marché tel un taureau furieux. Elle prend aussitôt les rênes de la situation, lançant quelques piques dans ma direction avant de jouer le jeu de la politesse avec Elizabeth. La partie de ping-pong verbal commence, et je me retrouve spectateur, balancé d'un camp à l'autre comme une balle. Naturellement, je me range toujours du côté de ma famille. Après tout, nous avons tous été victimes des Brennan à un moment ou à un autre de notre vie. Toujours là, à rôder autour de nos aspirations, prêts à les détruire dès que nous avons le dos tourné. Je ne connais pas Elizabeth aussi bien que ses cousins, avec qui je partage l'uniforme, alors je n'ai rien à dire contre elle pour l'instant. Mais à mesure que la conversation avance, le portrait se dessine, surtout lorsque Elizabeth renvoie la balle à ma mère avec une agressivité subtile mais tangible. Philip est un homme charmant, lâche Elizabeth d'un ton qui semble irriter ma mère, même si elle garde son sourire de façade. Ses yeux se tournent vers moi, et je sens son regard me transpercer du coin de l'œil. Puis, Elizabeth enchaîne avec une nouvelle pique à l'adresse de ma mère. Cette fois, ma mère ne s'y attend pas. Son faux sourire s'efface, déformé par la surprise. Instinctivement, son regard se pose sur moi, comme si elle croyait sincèrement que j'aurais pu dire une telle chose. Je l’ai peut-être sous-entendu, mais très grossièrement. Elle me lance alors d'un ton sec et autoritaire : « Au stand, tout de suite ! » Et voilà, sans attendre plus longtemps, maman King tourne les talons et se dirige vers le stand, d’un pas très rapide. « Wow, » que je souffle enfin, en applaudissant lentement. « Je m’acharne à rendre toute votre famille malheureuse sans le vouloir, » que je répète, en ramenant mon regard vers la jeune femme. Pendant un bref instant, j'ai laissé éclore un mince espoir que peut-être, juste peut-être, elle serait différente de sa famille. Peut-être qu'elle pourrait transcender les limites imposées par le nom de Brennan, s'élever au-dessus des querelles familiales et des rivalités nourris par notre père et de sa jalousie envers son ancien collègue. Mais comme tant d'autres fois auparavant, ces espoirs ont été brisés, évanouis comme des mirages dans le désert, sous le regard impitoyable de la réalité. « J’ai presque cru que t’étais pas comme les autres et que ma mère exagérait, mais elle avait raison. » Je poursuis d'une voix chargée d'une certaine amertume, mes épaules se relevant dans un haussement résigné. « Brennan un jour, Brennan toujours. » Ces mots semblent être plus qu'une simple observation ; ils résonnent comme un constat amer, une reconnaissance tacite de la force implacable du destin familial. C'est comme si chaque membre de cette lignée était condamné à revivre les erreurs et les conflits du passé, une malédiction qui continue à les poursuivre, même dans les moments les plus futiles.

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