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Dans l'intimité d'une conversation clandestine - Castiel et Andrea -

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Castiel DeWitt
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MessageSujet: Dans l'intimité d'une conversation clandestine - Castiel et Andrea - Dans l'intimité d'une conversation clandestine - Castiel et Andrea - EmptyVen 15 Mar - 14:32

Dans l'intimité d'une conversation clandestine


La pénombre nimbe le salon d’une sorte d’aura ténébreuse. J’ai réglé l’intensité du lampadaire afin qu’il ne diffuse qu’une pâle lueur. Je veux que les objets et les meubles soient présents, tout en se fondant dans le décor. Que le regard soit fluide lorsqu’il parcourt les lieux. Seules les lueurs vacillantes des bûches qui se consument dans l’âtre ajoutent une note colorée à cette ambiance intime.

J’ai longtemps hésité sur le lieu de la rencontre. Je voulais que tout soit parfait pour ce premier échange. Je me doutais que mon interlocuteur soit curieux de découvrir où je vivais. Ils l’étaient tous. C’était ainsi. Mon regard se pose sur les étagères où des photos dévoilant ma véritable intimité sont exposées. Il n’y en a pas beaucoup et elles ont été triées sur le volet. Elle représente ‘ma vie rêvée’, surtout par les autres. Je crois que seul Garensen n’est pas dupe. Mon invité pourra les apercevoir sans vraiment distinguer qui se trouve sur les clichés, sauf s’il ose s’en approcher. La question est « osera-t-il ? ».

Le craquement du bois dans l’âtre accompagne le bruit de mon vapotage. De temps en temps, je succombe à ce plaisir coupable. C’est très rare. Mon emploi du temps chronophage ne me permet même plus de fumer en toute tranquillité et liberté. Je suis soumis au ‘politiquement correct’ et la clope est souvent bannie de cette catégorie.
Une odeur mentholée se mélange à celle boisée et fumée qui se dégage de la cheminée. Je ferme les yeux tout en appuyant ma tête contre le dossier du canapé.

Peu avant j’ai survolé le dossier de mon invité. Garensen m’en a fourni deux. Un complet et l’autre où juste les grandes lignes sont évoquées. C’est celui-ci que j’ai privilégié. Je tiens à garder une part de surprise. Je ne veux pas tout connaître de cet homme avant de lui poser les questions qui viendront me titiller. Les gens pensent que ma vie est réglée. Millimétrée. Ils n’ont pas tort. Ils n’ont pas non plus totalement raison. Souvent, ils oublient que je suis un être humain avec ses lubies. Et cette rencontre en est une.
Je me demande si lui aussi a fait des recherches. S’il s’est perdu sur le Net devant ma vie, étalée dans de nombreux sites.

Forcément, mon besoin de contrôle s’est manifesté en une série de ‘recommandations’.
Mon nom ne devra jamais être prononcé, même à l’intérieur de ces murs.
Aucune note, aucun enregistrement n’est permis.
Mon invité pourra être amené à répondre à mes questions. Rien n’est obligatoire, mais il doit se souvenir que je ne suis pas en analyse, et que je le paie pour qu’il me tienne compagnie. Qu’une entente de bon aloi serait la bienvenue.
Mes avocats n’ont pas hésité à établir un contrat, stipulant toutes ces recommandations ainsi que d’autres, moins agréables, comme ce que lui coûterait une indiscrétion.

Mon chauffeur est allé le chercher. Exceptionnellement, je n’ai pas demandé à être averti si mon invité venait ou pas. Je suis joueur jusqu’au bout ce soir. Peut-être est-ce dû à la fumée de ma vaporette. Au silence qui règne dans la demeure. À un réel besoin d’avoir de la compagnie, même tarifiée. Cela pourrait faire de moi un désespéré et cela l’est peut-être inconsciemment. Ce besoin de parler, mais cette impossibilité de s’épancher de peur que mes paroles soient reprises. Colportées. Déformées. Vendues au plus offrant. Cette rencontre ne m'offre aucune garantie. J'espère simplement que cet homme est honnête.

Un bruit me fait me redresser, les sens aux aguets.
Un sourire illumine mon visage. Les battements de mon coeur accélèrent. Je ne suis encore sûr de rien, cependant, j’aime ce moment où tout est possible.
J’entends la porte d’entrée s’ouvrir et je sais qu’il a décidé de venir. Mon sourire s’agrandit car j’imagine le garde du corps procéder à une fouille minutieuse. Un bip retentit. Le détecteur d’objets magnétiques, connectés et autres. Le personnel de Garensen connaît son travail sur le bout des doigts. Le téléphone de mon invité doit être maintenant entre les mains de Steven. Mesure de sécurité. Il a certainement dû l’éteindre. On ne prend aucun risque.
Des pas hésitants résonnent dans le hall et se rapprochent.
Je me lève pour accueillir mon visiteur. S’il s’attend à me voir en costume trois-pièces, il risque d’être déçu. J’ai simplement revêtu un pantalon noir et un pull fin de la même couleur. Aux pieds, des slippers noirs avec une broderie qui en dit long sur mon état d’esprit. C’est aussi une façon de donner matière à réflexion à mes détracteurs.

J’ai délaissé ma cigarette électronique et je me dirige d’un pas ferme vers mon visiteur que je rencontre pour la première fois. Nos échanges ont eu lieu via un téléphone ou par l’intermédiaire de mes nombreux secrétaires. Je tends la main pour l’accueillir et l’inviter à entrer dans le salon.
« Bienvenue Andrea. Je suis ravi de vous recevoir chez moi pour ces … échanges. » Je marque volontairement un temps d’arrêt, car je veux bien qu’il comprenne que ce ne sont que des conversations qui résulteront des heures que nous passerons ensemble.
« Désirez-vous un café, un thé ? Un alcool ? Autre chose ? »
Je lui désigne le canapé.
Sa veste ou son manteau ont été pris en charge par le garde du corps. Je sais qu’il est aussi discret qu’un fantôme, mais il rôde et surveille. Tout comme ceux qui sont à l’extérieur. Des silhouettes fugaces qui sillonnent la propriété afin d’en assurer la sécurité.
« Venez vous installer. Je trouve que le salon est une pièce conviviale pour faire connaissance. »
Mon invité est plus grand moi et je dois lever le visage pour plonger mon regard dans le sien. Il est longiligne et me fait penser à une liane. Une fois assis, cette différence sera gommée.
Je lui adresse un de mes fameux sourire, j'ai une réputation à tenir.


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Andrea Kershaw
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MessageSujet: Re: Dans l'intimité d'une conversation clandestine - Castiel et Andrea - Dans l'intimité d'une conversation clandestine - Castiel et Andrea - EmptySam 16 Mar - 9:11

Dans l'intimité d'une conversation clandestine


« Ce type est timbré. » Plongé dans la lecture du courrier qu’il vient de recevoir, Andrea relève un regard interrogateur sur sa secrétaire. Debb affiche un air désapprobateur, bras croisés sur la poitrine comme si elle s’apprêtait à disputer un enfant. Que Castiel DeWitt soit atteint de certaines névroses ne fait aucun doute à la vue des documents empilés sur le bureau du psychiatre, oscillant entre recommandations préambulaires lunaires et menaces plus ou moins ouvertes. Timbré, en revanche, est un mot que le psychiatre n’aurait pas utilisé. « Non mais franchement, pour qui il se prend ? S’il veut te voir, il n’a qu’à prendre rendez-vous comme tout le monde ! » Sur le principe, Andrea est plutôt d’accord cette fois. Dans les faits, il comprend bien ce qui retient l’homme d’affaires : réputation, rumeurs… Sans être lui-même friand de potins, il a bien compris entre les lignes que l’arsenal de précautions mis en place en amont de leur rencontre vise avant tout à éviter la moindre fuite pouvant être utilisée à l’encontre du patient. Cela, Andrea peut le comprendre : débuter un suivi psychiatrique n’a rien d’aisé. Pour preuve, il suffit de considérer la manière pudique donc les conseillers de Castiel DeWitt l’invitent pour un entretien, à croire qu’il ne s’agit pas purement et simplement d’une séance de psy. « J’aime vraiment pas ça. Tu sais ce qu’on dit à son sujet… C’est pas net. » L’homme répond à la grimace de sa secrétaire par un sourire rassurant. De fait, il n’ignore pas que DeWitt est un objet de fascination constante dans leur petite ville. Il n’ignore pas non plus que cet objet peut tantôt être érigé en parangon de vertu ou traîné dans la boue de la manière la plus sordide qui soit, en fonction de ce que la presse voudra bien écrire. Et au fond, ça le touche, parce que tout ce que ça secrétaire lui conseille et tous les documents qu’il a sous les yeux le renvoient à une seule idée : Castiel DeWitt doit sans doute se sentir bien seul, au milieu des fantasmes qu’on projette sur sa personne et de ceux qu’il crée volontairement pour se protéger. « Bloque mon jeudi après-midi, s’il te plaît. Je ne sais pas combien de temps je serai là-bas, autant voir large. » Un sourire doux à l’adresse de sa secrétaire qui déjà quitte le bureau en levant les yeux au ciel, maugréant quelques paroles incompréhensibles.

Un léger haussement de sourcils en voyant la superbe voiture se garer pour le récupérer, une fois le fameux jeudi venu. Andrea adresse un « bonjour » poli au chauffeur tout en s’installant, n’est pas étonné de n’obtenir aucune réponse. Une bulle. Voilà dans quoi Castiel DeWitt vit, nul besoin d’être diplômé de psychiatrie pour s’en rendre compte. Le médecin laisse donc faire les choses, observe le paysage défilant par la fenêtre d’un regard distrait. Dans tout ce processus, deux éléments en particulier l’interrogent. D’une part, pourquoi faire appel à un psychiatre du coin plutôt qu’à n’importe quel grand spécialiste du pays que Castiel DeWitt aurait sans doute les moyens de faire venir en jet en un claquement de doigts ? D’autre part, pourquoi refuser aussi nettement de qualifier leur rencontre comme le début d’un suivi ? La démarche est paradoxale, révèle encore une fois une fragilité sur laquelle Andrea se gardera cependant bien de mettre des mots tant qu’il n’aura pas vu l’homme, praticien trop prudent pour s’oser à poser des diagnostics précoces. La voiture se gare devant une demeure luxueuse dont la chaleur apparente provoque aussitôt un léger froncement de sourcil : le bâtiment a des allures de foyer, serait assez grand pour abriter plusieurs familles entières. L’homme passe-t-il réellement l’entièreté de son temps seul dans ce grand vide ?

Service de sécurité, fouilles. Andrea se laisse faire, posant son regard sur toutes choses et toutes personnes avec un intérêt tout particulier. Une bulle verrouillée à triple tours, mais pour se protéger de quoi ? Courtois, il rend même avec un sourire poli l’ensemble de ses affaires personnelles à l’homme qui lui tend un sachet. Drôle de foyer qui joue la carte de la simplicité sophistiquée tout en adoptant des méthodes d’aéroport, mais le psychiatre jouera le jeu sans protester. Au-delà de sa compassion naturelle qui le convainc que Castiel DeWitt a sincèrement besoin de parler à quelqu’un, il faudra bien admettre une certaine fascination aussi pour tout ce décorum. Finalement, on lui indique une direction et après avoir sobrement remercié ses hôtes improbables, Andrea s’avance prudemment vers la pièce désignée, métaphore pleine et entière de tout ce qui semble d’ores et déjà sauter aux yeux du psychiatre : c’est chaleureux, se dit-il. Trop chaleureux pour n’y trouver qu’un seul homme, baignant dans l’immensité de sa solitude avec pour toute compagnie ses possessions et les projections d’un environnement aimant qu’elles constituent. « Bonjour. Je vous remercie de m’avoir convié. » Air détaché et avenant de circonstance, bien que quelque chose donne vaguement l’impression au psychiatre d’être Clarice Starling devant Hannibal Lecter : les mesures de sécurité, les avertissements, la désapprobation de son entourage, tout cet univers factice qui les entoure et ces efforts de créer une intimité entre eux… La cheminée jette une lueur étrange sur l’homme qu’Andrea observe sans montrer l’ombre d’une hésitation ou d’une incertitude. Ces échanges, puisque le mot retenu sera donc celui-là, ne lui font pas vraiment peur : l’ambiance est certes pesante mais il en a vu d’autres, après tout.

« Un café, ce serait parfait. » Un regard vers l’entrée de la pièce, Andrea doute que Castiel DeWitt soit le genre d’homme à devoir se servir lui-même. Solitude entourée, donc, mais uniquement de gens payés pour être présents. Tout comme lui est payé pour être présent, et ce bien qu’on tente visiblement de le traiter comme un ami en visite. « C’est une très jolie demeure » note-t-il avec courtoisie tout en s’installant sur le canapé désigné, en profitant pour jeter un regard de circonstance autour de lui. Est-ce que cela l’intéresse réellement ? Dans un sens, oui : il se demande jusqu’où l’homme qui le reçoit jouera le jeu d’une simple rencontre amicale qui n’en a pourtant que les airs. Andrea se dit que tout cela n’a finalement pas grand-chose de différent avec les délires auxquels il lui faut parfois faire face, à l’hôpital : des patients qui lui content tout des jolies illusions qui hantent leurs esprits et l’invitent à y prendre part, ce qu’il fait toujours. Cette jolie illusion-ci a le mérite d’être consolidée par du matériel, des meubles, des pierres. En est-elle moins irréelle, quand on considère que bien davantage qu’une maison aimante, y poser un orteil s’apparente de si près à pénétrer dans une prison ? « D’ordinaire, je débute la conversation en demandant à mes patients ce qui les amène dans mon cabinet. Puisque nous avons établi que vous n’étiez pas un patient et que c’est vous qui m’avez fait venir… Puis-je demander en quoi ma présence peut vous être utile aujourd’hui ? » Croisant les jambes, Andrea se laisse aller dans le fond du fauteuil et revêt son masque habituel de psychiatre. Visage ouvert et sourire bienveillant aux lèvres, son regard se pose sur l’autre homme sans jugement. Tout autour de lui, Andrea voit de la peine plus de que la richesse, du silence plus que de la vie. Et il connaît ça, le psy. Lui aussi habite un musée davantage qu’un foyer, lui aussi comprend ce que cela fait, de rentrer chez soi le soir sans avoir personne qui nous demande comment s’est passée la journée. Il y a de la douleur jusque dans le sourire radieux que lui adresse Castiel DeWitt, une douleur qui trompe peut-être l’œil ébloui par la soif de ragots mais ne mènera pas en bateau le psychiatre.


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MessageSujet: Re: Dans l'intimité d'une conversation clandestine - Castiel et Andrea - Dans l'intimité d'une conversation clandestine - Castiel et Andrea - EmptyJeu 28 Mar - 15:07

Dans l'intimité d'une conversation clandestine


« Je vous prépare ça tout de suite. »
D’un geste, je désigne la cuisine que l’on aperçoit derrière les parois vitrées qui la sépare du salon. Une idée de l’architecte afin de ne pas couper le contact visuel lorsque l’on a des invités. J’ai omis de lui dire que je ne cuisine jamais, ayant du personnel pour ça. Néanmoins, j’aime ce qu’elle a fait. Ça donne une touche d’authenticité. Cela fait moins show-room. Quoi que les gens pensent, je ne vis pas dans des châteaux. Encore moins dans des musées. J’ai bien quelques « show-rooms », car il faut bien que je renvoie l’image que les autres se font de moi, mais ce ne sont que des endroits de passage où je ne m’éternise pas. D’ailleurs, ces endroits appartenaient à Sidonie. C’est plus son style qu’il faut y voir, que le mien.
Dans la cuisine, je me dirige directement vers la machine à café. Je me suis entraîné afin de ne pas avoir l’air trop gauche. Nanny a bien ri tandis que Gustav levait les yeux au ciel. Sur un plateau, préparé par Nanny, je dépose la tasse sur sa sous-tasse. Pas de porcelaine fine, mais de la céramique. Des produits artisanaux. Authentiques. Qui vont bien avec cette demeure. Eux aussi, choisis par le décorateur, mais soumis à mon approbation. Je demande, il recherche. Je valide et je paie. Il y a un pot avec du sucre et une pince à sucre posée délicatement à côté. Une cuillère. Une serviette. Deux verres. Ce qui me rappelle que je dois sortir la bouteille d’eau de la cave. Je possède une cave pour les bouteilles d’eau. Cela peut paraître exubérant, mais cela me permet d’avoir de l’eau à la bonne température. Pour Andréa, je choisis une eau minérale japonaise. Il a une tête à apprécier les produits exotiques. On verra bien si je me suis fourvoyé.
Une fois mon plateau chargé, je reviens vers le salon, un grand sourire sur les lèvres. Même dans cette simplicité, rien n’est laissé au hasard. Le ballet est calculé au millimètre. Les gestes étudiés.
L’odeur du café vient se mêler à celle du feu de bois, ajoutant une note réconfortante à l’atmosphère qui existe déjà.
« J’ai donné congé aux personnes qui sont avec moi. Je tenais à être tranquille. »
En disant cela, je songe à Nanny, toujours prévenante dès qu’il y a un invité ainsi qu’à Gustav, très curieux sous ses airs de gentleman anglais. Il se pourrait que je les voie rappliquer dès qu’Andréa aura franchi la porte. Ils ne sont pas mes employés. Ils sont ma famille. Eux, comme tous ceux qui vivent sur ma propriété.
« La tranquillité est quelque chose dont je bénéficie rarement. Tout comme la solitude. Enfin, une certaine forme de solitude.»
Parce que je suis seul. C’est un choix délibéré que j’ai fait. Toutefois, il y a toujours énormément d’effervescence autour de moi. Une sorte de tourbillon dont j’ai du mal à m’extraire. Qui m’engloutit parfois sans que je ne puisse faire autrement.
Tout en parlant, je me suis installé sur le canapé, pas très loin de mon invité. Je veux l’observer. Lire sur son visage les réactions que vont provoquer mes paroles, car je ne doute pas qu’il va réagir. Du moins, je l’espère. À cette pensée, un petit sourire arrive sur mes lèvres. Lui aussi doit avoir commencé son décryptage. Pouvoir étudier Castiel DeWitt d’aussi près n’est pas donné à tout le monde. Je me demande s’il se rend compte de sa chance. Je tente de deviner son ombre que le lampadaire projette contre le mur noir. Cette ombre qui doit être là, mais que la couleur du mur a absorbée. Le noir absorbe tout. C’est ainsi.
Andréa ne met pas longtemps à entrer dans le vif du sujet et je ne peux m’empêcher de hocher la tête, comme si cela est normal. Comme si son job lui colle tant à la peau qu’il ne peut faire autrement. Comme si, lui aussi, ne peut pas faire autrement que d’avoir ce professionnalisme. Tout dans sa posture évoque le toubib. Le guérisseur des Âmes. La mienne ne peut être guérie. Je ne le souhaite pas. Elle me plaît telle qu'elle est. Un peu obscure. Un peu noire. Un peu humaine. Et la sienne, comment est-elle ?
Le bruit du bouchon que j’ouvre constitue pour le moment la seule réponse à la question de mon invité. Je vais y répondre, mais après m’être servi un verre d’eau. Et puis, après avoir bu une gorgée. Après avoir apprécié la fraîcheur qui inonde mon palais. Et surtout, après avoir réfléchi rapidement à ce que je peux bien répondre à ça. Je déteste les questions simples en apparence, mais qui nécessitent de dévoiler des sentiments trop intimes. Bien cachés. Enfouis.
Je reste immobile quelques secondes. Le verre d’eau entre mes mains. Le regard fixé sur lui.
« Comme je vous l’ai dit, un besoin de compagnie. De pouvoir parler, même si pour le moment, je n’ai aucun sujet précis en tête. Je vois plutôt nos échanges comme quelque chose d’informel. »
Je prends le temps de boire une autre gorgée de cette eau japonaise. Je me rends compte que je ne bois jamais celle du robinet. Dois-je y voir un motif de consultation psy ? Cette pensée m’amuse. Tout peut être sujet à analyse. Cela sert-il à grand-chose ? J’en doute.
« À ce propos, si vous me disiez, pourquoi vous, vous avez décidé d’accepter mon invitation. Je ne pense pas que cela soit pour l’argent, même si souvent, cela peut faire pencher la balance du bon côté. »
J’ai dit cela sur un ton où pointe un léger désabusement. Je ne suis pas dupe.
« Cependant, je ne vous vois pas faire cela pour quelques dollars supplémentaires. Vous me semblez plus... investi ou alors, vous êtes simplement curieux.»
Je lui adresse un sourire. À lui de décider ce qu’il veut y voir. De l’amusement. De l’ironie. De la curiosité aussi. Ou bien, un mélange de tout cela. Cela pourrait être aussi un sourire de façade. De ceux que j’offre sans compter à tous ceux qui veulent m’approcher. Une façon de les contenter sans que je ne sois obligé de les faire pénétrer dans ma sphère.


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MessageSujet: Re: Dans l'intimité d'une conversation clandestine - Castiel et Andrea - Dans l'intimité d'une conversation clandestine - Castiel et Andrea - EmptyDim 31 Mar - 13:45

Dans l'intimité d'une conversation clandestine


Une pointe d’étonnement lorsqu’Andrea voit son interlocuteur se lever pour aller, il l’imagine, préparer le café lui-même. Le psychiatre serait-il victime de ses propres préjugés ? L’espace d’un instant et parce que c’est son métier, il demeure immobile, cherchant à observer ses propres mécanismes de pensée. En tout état de cause, il n’était pas farfelu d’imaginer que Castiel DeWitt possède quantité de gens pour le servir au quotidien compte tenu de l’accueil qui a été fait à son visiteur. Castiel choisit néanmoins de se passer d’une partie de ces aides aujourd’hui et Andrea s’interroge sur la motivation du geste. Volonté de préserver la confidentialité de leur rencontre, peut-être. Simple désir d’agir comme le commun des mortels, éventuellement. Sans cesser d’analyser ce point qui lui semble très intéressant, le psychiatre s’autorise à se lever et à observer plus précisément les lieux en attendant le retour de son hôte. Le regard se promène sur les photographies, le décor. Simple, finalement. Sophistiqué. Peu de choses échappent à l’attention de l’homme habitué à lire dans le moindre détail toute la subtilité d’une personnalité. En dépit du confort matériel indiscutable, Castiel DeWitt cherche de toute évidence à s’entourer d’authenticité. Le fait qu’il doive activement le chercher demeure néanmoins un point d’achoppement. Quelques pas encore, Andrea sent la chaleur du feu crépitant mordre des jambes alors qu’il laisse encore son regard glisser d’objet en objet. En sentant une présence dans son dos, il se retourne néanmoins et affiche un sourire tranquille tout en retournant vers le fauteuil qui lui aura été désigné.

« Je comprends. » Pas de préjugés, donc. Le psychiatre avait vu juste en supposant une ribambelle d’employées habituellement affairés dans cette maison et aujourd’hui congédiés. La tranquillité évoquée le fait sourire un peu plus alors qu’il croise les jambes et considère le plateau dressé avec une précision millimétrée. Que Castiel DeWitt soit particulièrement rigoureux ne l’étonne pas ; Aucun homme n’atteint son statut professionnel et la richesse qui l’accompagne sans cette qualité. « Je vous remercie. » D’un geste, il récupère la tasse de café préparée à son intention. Noir, sans sucre. Andrea n’est pas connu pour sa propension à se rendre la vie plus douce. « Une certaine forme de solitude » répète-t-il dans un sourire au-dessus de sa tasse, manière discrète de manifester de l’intérêt pour la formulation. L’espace d’une seconde, il regrette de ne pas avoir de quoi la prendre en note afin d’y revenir plus tard. L’équipe DeWitt a néanmoins été très claire sur l’interdiction de laisser la moindre trace écrite de ces échanges et Andrea s’y plie pour le moment, de même qu’il accepte de jouer le jeu d’une rencontre qui ne serait pas une séance. Puisqu’il ignore cependant en quoi sa présence peut être utile à l’homme d’affaire, il pose finalement la question. Voix détachée et sourire de circonstance, Andrea n’a guère beaucoup d’efforts à faire pour se rendre aussi avenant que possible.

Pour toute réponse, le silence. Long. Intriguant. Dans d’autres circonstances, le psychiatre se serait autorisé un léger froncement de sourcils. Parce qu’il sait que ses réactions sont scrutées de tout aussi près que l’inverse, il demeure néanmoins impassible en attendant que son interlocuteur se décide à ouvrir la bouche. Difficile de dire s’il s’agit d’une simple réflexion, le temps de trouver ses mots, ou d’un tri mental entre ce que Castiel DeWitt s’autorisera à formuler ou non. Andrea ne le connaît pas assez pour trancher, ce qui ne l’empêche cependant pas de se poser la question. « Il est plus courant de faire appel à un ami lorsque l’on désire de la compagnie qu’à un psychiatre » note-t-il, la douceur de son ton ne laissant aucunement supposer qu’il s’agisse d’un jugement d’aucune nature. Au contraire, bien loin d’exprimer la moindre ironie ou la moindre raillerie, Andrea désire simplement comprendre. « Souhaitez-vous que nous devenions amis ? » La question suit rapidement l’affirmation, marque son enchaînement logique tandis que la solitude évoquée par l’homme d’affaires résonne encore dans l’esprit du psychiatre. Il faudra bien utiliser un mot pour définir ces rencontres, de toute façon, autant s’accorder d’emblée à employer le même. Andrea souhaite-t-il également devenir l'ami de Castiel DeWitt ? Pour le moment, la question demeure en suspens dans son esprit. Pour cela il faudrait de toute façon que ses visites ne soient plus soumises à rémunération, et l’homme d’affaire soulève d'ailleurs bien vite ce point – entre autres choses.

« Curieux, c’est certain. » Contrairement à Castiel, Andrea répond sans hésitation à la question. Il lui retourne également son sourire, n’éprouvant aucune honte à l’aveu qui tient de toute façon de l’évidence. « Ce n’est pas tous les jours que je reçois des demandes aussi spécifiques, vous rencontrer m’intriguait forcément pour cette première raison. » Et quelles autres, encore ? Confusément, le médecin sent qu’il n’aurait aucun intérêt à se montrer tout autre chose qu’entièrement et pleinement honnête : Castiel DeWitt n’est ni idiot, ni inhabitué à jauger les réactions de ses interlocuteurs. « Certains aspects de votre approche m’ont également laissé penser que vous avez peut-être besoin d’aide, je ne vous le cacherais pas. Même si je m’abstiendrais de tout diagnostic précoce, disons qu’il est, par exemple, pour le moins inhabituel de faire signer un contrat de confidentialité à un médecin que l’on sait déjà soumis au secret médical. » Un détail parmi ceux qui auront effectivement indiqué à Andrea, avant même qu’il ne le rencontre, que l’homme assis en face de lui fait preuve d’une méfiance qui confine à la paranoïa. Justifiée ? Le psychiatre est bien placé pour savoir que ce genre de troubles se développent excessivement rarement à partir du néant : sans doute DeWitt a-t-il d’excellentes raisons de se montrer méfiant de manière générale, n’opère simplement pas assez d’exceptions à cette règle pour qu’elle ne vire pas purement à l’obsession. « Je n’ai pas pour habitude de refuser mon aide aux personnes qui en expriment le besoin » conclue-t-il de son habituelle sérénité, sans toutefois oublier que Castiel n’a paradoxalement pas exprimé ce besoin pour le moment. De la compagnie, discuter. Le mot même de « thérapie » a été banni des échanges par les conseillers ayant rédigé ces multiples contrats et avertissements. Le paradoxe d’une main qui espère être attrapée sans avoir d’abord appelé aux secours.

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MessageSujet: Re: Dans l'intimité d'une conversation clandestine - Castiel et Andrea - Dans l'intimité d'une conversation clandestine - Castiel et Andrea - EmptyMer 17 Avr - 20:26

Dans l'intimité d'une conversation clandestine


« Disons que mes amis sont très occupés et que je les sollicite, parfois. Ne croyez pas que je vis coupé du monde. Toutefois, comme ce soir, je ressens plus le besoin de parler avec un inconnu. »
J’avoue qu’en tournant les choses ainsi, la situation a un petit côté aventurier, alors qu’il n’en est rien. Andrea doit comprendre que je ne peux pas entrer dans un bar et me mettre à étaler mes états d’âme au comptoir. C’est impensable. Impossible. Tout doit être maîtrisé, car je ne veux pas de débordements.
Un sourire étire lentement mes lèvres. Une ébauche. Juste un trait qui éclaire mon visage. Met en évidence les ridicules qui se devinent aux coins de mes yeux. La quarantaine dans laquelle je m’engage, pour le moment avec sérénité. Je ne sais pas si cela va durer.
L’image de Sidonie m’apparaît. Liftée à l’excès. Monstrueuse. Méconnaissable. Je secoue imperceptiblement la tête pour la chasser de mes pensées. Pas maintenant. Elle n’a pas sa place ici, ce soir.
Je reprends, comme si rien ne venait m’ébranler. Comme si j’étais pur de toute pensée malsaine.
« Pas que cela soit plus facile. Je ne suis pas du genre à me confier. Il faut dire que la moindre de mes paroles a tendance à être prise et reprise, sortie de son contexte, voire déformée. »
Je soupire, car rien n’est exagéré dans mes propos. Je ne fais que constater ce qui est mon quotidien.
« Je suis désolé si vous avez dû vous plier à quelques ...obligations. »
En fait, je ne suis nullement désolé, et je crois que mon interlocuteur n’est pas dupe. Seulement, Andrea est un homme poli et je ne le vois pas relever ce petit écart de langage.
« Je sais que vous êtes tenu par le secret médical… »
Je m’étire pour récupérer ma cigarette électronique et je prends le temps d’en inhaler une longue bouffée puis, de recracher un petit nuage odorant. Je recommence deux fois, dans un silence vespéral. Bizarrement, je me rends compte, que je n’ai pas tant envie que cela de parler. Serais-je devenu timide ? Cette idée m’amuse. J’ai fait déplacer ce bon docteur pour parler, je dois au moins lâcher quelques phrases. J’ai aussi envie de l’entendre. Je ne sais rien de lui, n’ayant pas eu envie de lire le dossier de Garensen. Préférant la découverte.
« Et si vous, vous êtes un homme honnête et ne voulez pas vous parjurer, vous devez très bien savoir que l’on ne peut pas en dire autant de tous vos confrères…. »
Je laisse le silence s’installer encore une fois. À croire que j’ai besoin de ces blancs dans la conversation pour pouvoir continuer.
Cette fois, mon visage a une expression plus sérieuse lorsque je me lance.
« Je ne sais pas si vous avez suivi les spéculations concernant la mort de mon épouse, mais, sachez que vos confrères n’ont pas été avares de détails. »
Un rictus sarcastique tord maintenant ma bouche. Je n’ai plus envie de sourire à ces souvenirs que je pourrais qualifier de douloureux. Extrêmement douloureux pour mon ego. Je crois que je n’ai jamais autant souffert de me voir traîner dans la boue. Accuser. Mis au ban de la société comme un vulgaire paria. Heureusement, j’ai su faire face à mes accusateurs et ils ont payé le prix fort pour avoir osé s’en prendre à moi.
« Quelques points concernant son décès, notés dans le dossier d’autopsie, ont soit disant fuités... » je mime des guillemets « car je ne crois nullement à la bourde du stagiaire. Qu’il ait été complice, oui. Qu’il ait envoyé, involontairement les conclusions à la mauvaise personne... cela fait trop de coïncidence pour une seule personne. Son chef de service était aussi coupable, comme l’a démontré l’enquête, par la suite. Je me demande ce qu’ils deviennent tous... »
Ces dernières paroles sont dites comme une évidence de la sentence. Ils ne deviennent plus rien. J’y ai veillé personnellement. J’ai fait en sorte que plus jamais ils ne puissent exercer. Avoir la moindre responsabilité.
« Vous comprenez maintenant, pourquoi je me protège. »
Je rajoute, avec un sourire conciliant, cette fois.
« Je vous protège aussi, par la même occasion. Croyez-moi, vous n’aimeriez pas à avoir à payer pour un moment de faiblesse. »
Tout en secouant la tête, tout sourire maintenant, je rajoute :
« Ils se sont tous brûlés les ailes à vouloir voler trop haut. »
C’est souvent ce qui arrive lorsque l’on veut s’en prendre à moi.
« J’espère que mes paroles ne sont pas trop abruptes. Je ne voudrais pas que vous vous sentiez menacé. Après tout, je ne fais que me défendre et tout ce que je récolte de ces batailles, je le reverse à des fondations. Je ne garde rien. Je combats mes ennemis, c’est tout. Du moins, les personnes qui répandent des calomnies sur mon compte ou qui tentent de dévoiler des pans de mon intimité. »
Je fixe Andrea, penche la tête sur le côté, souris et dis :
« Sidonie avait une méthode imparable pour couper l’herbe sous le pied aux fausses rumeurs. Elle conviait la presse, les photographes et durant une après-midi, elle jouait le jeu et se prêtait à tout un tas d’interviews et de photos. Certes, tout était millimétré et c’est elle qui menait les débats, mais avec une maestria… il fallait voir ça. »
Je me mets à rire à certains de ces souvenirs. Je dois beaucoup à ma femme. C’est elle qui m’a appris à faire face aux autres.
« Et vous Andrea, êtes-vous marié ? »
Je reprends ma cigarette, en tire une taffe, m’amuse avec quelques instants comme si soudain, cet objet requérait toute mon attention.
« Sidonie a beau ne plus être présente, j’ai beaucoup de mal à m’y faire. Je n’ai pas encore tourné la page depuis ces années. Seuls les tabloïds me marient à chacune de mes apparitions. Ils n’ont pas encore compris que mes cavalières ne sont que des bienfaitrices et généreuses donatrices qui se battent et défendent, tout comme moi, des causes qui nous tiennent à cœur. »
Avec un brin de malice, je pointe ma cigarette dans sa direction, tandis que je m’esclaffe :
« On dirait bien que vous avez un scoop me concernant Andrea. »

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Andrea Kershaw
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Dans l'intimité d'une conversation clandestine


Parler avec un inconnu ? Pourquoi pas. Andrea acquiesce tout en esquissant un sourire, se retenant de répondre quoi que ce soit. Après tout, il peut comprendre l’envie de confier certaines choses sans avoir à craindre la moindre conséquence, le moindre après. D’ordinaire, cela se fait plutôt au hasard d’une rencontre dans un bar ou sur un réseau social et pas en démarchant un psychiatre pour un rendez-vous à domicile, mais admettons. Peut-être Castiel DeWitt cherche-t-il -malgré ce qu’il en dit- l’avis d’un professionnel ? En tout cas, il ne répond pas directement à la question d’Andrea. Souhaite-t-il qu’ils deviennent amis ? Encore une fois, par réflexe, le médecin cherche son stylo pour noter que l’interrogation sera restée en suspens. Doit néanmoins se rappeler que la moindre prise de note lui est interdite, et donc s’efforcer d’ajouter ce détail aux autres qui lui reviennent de mémoriser. « S’exprimer est toujours une prise de risque, je ne vous dirai pas le contraire. » En particulier lorsque les propos sont surveillés comme peuvent l’être ceux de l’homme d’affaire, cela Andy l’a bien compris. Il esquisse cependant un sourire, se voulant rassurant. « Tout ce que nous échangerons dans ce cadre restera cependant strictement entre nous. » Double assurance du secret médical combiné au contrat durement négocié par les secrétaires de DeWitt, précaution sans doute inutile que le psychiatre ne manque pas de souligner. Loin de lui le désir de froisser son interlocuteur, plutôt l’intérêt d’entendre sa manière d’expliquer ce qui au premier regard semble être excessif.

Silencieux et attentif, il l’observe tirer sur sa cigarette électronique sans davantage de réaction. Lui aussi, fumerait bien. Or il n’est pas chez lui, est resté vieille école dans sa manière de consommer du tabac et craint que le cadre soit toujours celui d’une consultation, que son patient le veuille ou non. Dans le doute, il se contente donc de prendre une gorgée de café avec un sourire poli, laissant le temps à l’autre homme de rassembler ses mots. Cette attente, d’ailleurs, il l’ajoute aux choses qu’il aimerait noter dans un coin d’une fiche de suivi : Castiel DeWitt réfléchit énormément entre chaque réponse, émaillant leurs échanges de nombreux silences. Parce qu’il se méfie de ce qu’Andrea pourrait en faire ? Peut-être. Ou peut-être calcule-t-il chaque échange à la manière d’un joueur d’échec déployant sur une dizaine de coups sa stratégie. Les hommes aussi puissants que lui se laissent rarement surprendre, se dit Andrea tout en reposant sa tasse avec précaution. « J’en suis sincèrement désolé. » Sincère, ses traits se drapent d’un air extrêmement sérieux en prononçant ces mots. Voilà donc la cause de cette méfiance si palpable, légitime. Le psychiatre acquiesce de nouveau. « Je comprends. Il peut effectivement arriver que certains médecins oublient ce pour quoi ils ont prêté serment. » L’appât du gain ? Vaguement, l’idée provoque un certain écœurement qu’Andrea dissimule néanmoins. Il ne lui viendrait jamais à l’esprit de vendre des informations médicales à la presse à scandale en échange de quelques billets, pur principe d’intégrité. Quoi qu’il en soit, la danse des secrétaires et des avocats semble désormais bien plus limpide au psychiatre, avant du moins qu’un léger froncement de sourcils ne passe sur son visage.

« Je ne me sens pas menacé : vous me menacez. Il y a là une différence tout à fait tangible qui ne relève en rien du pur plaisir sémantique » fait-il remarquer d’une voix calme sans quitter son interlocuteur des yeux. S’en rend-il seulement compte ? Andrea poursuit dans l’espoir de réussir à replacer un cadre plus serein à ces échanges : « votre discours vise à la fois à m’expliquer les raisons de votre méfiance mais également, et très nettement, à me dissuader par avance de faire fuiter la moindre information. Ce qui n’est pas nécessaire compte tenu des précautions déjà prises pour protéger la confidentialité de ces échanges, n’est-ce pas ? Je ne suis pas votre ennemi. C’est vous qui m’avez convié aujourd’hui. » Encore une fois, le sentiment que ces échanges ne diffèrent pas vraiment de ceux qu’Andrea peut avoir à l’hôpital avec certains patients. Des fous, comme on les appelle vulgairement. Or, la folie revêt un caractère particulièrement banal au psychiatre qui a appris à en percevoir toutes les nuances, dont celles qui se nichent dans des discours comme celui de Castiel. Une forme d’incohérence, de paranoïa qui grandit à partir d’un traumatisme réel et entièrement légitime mais termine par dévorer tout le reste. « Je pense comprendre d’où vient ce besoin de vous protéger et respecte ce besoin. Dans cette situation, il n’y a cependant rien de plus que je pourrais faire pour vous prouver que je n’ai aucune intention d’aller révéler à la presse la moindre information vous concernant. » N’a-t-il pas signé les documents demandés ? Accepté de quitter son cabinet ? Rendu son téléphone portable et subi une fouille en arrivant ? Dans un sourire, c’est à son tour de pencher la tête sur le côté en observant l’autre homme. Il n’est pas fâché de devoir plaider pour son intégrité, Andrea. Il aimerait seulement éviter que leurs échanges se placent d’emblée sur une dynamique aussi abrupte.

« Et vous Andrea, êtes-vous marié ? » La question laisse le psychiatre de marbre, imperturbable tandis qu’il observe toujours les traits de son interlocuteur. Que Castiel DeWitt soit veuf ne lui a pas échappé et l’espace d’un bref instant, un mouvement d’humeur lui glisserait presque entre les lèvres. Vous devez le savoir, non ? Il s’imagine en tout cas que son nom n’aura pas été choisi au hasard des résultats de recherche qu’affiche Google. Mais peut-être est-ce à son tour de virer paranoïaque, tout à coup ; A son tour de prêter à son interlocuteur des intentions qu’il n’a pas. Le réalisant, il se raisonne donc : « Je l’ai été. » L’alliance toujours présente à son doigt marque une incohérence temporelle avec ses mots, incohérence qu’il ne souhaite cependant pas lever. Ce malheureux point commun entre eux, Andrea ne veut pas en tirer parti au risque de se placer lui-même dans une position désagréable. Luisa est un sujet verrouillé, tabou, presque interdit. « Un scoop dont je ne saurais que faire, à vrai dire. Cependant, j’aimerais avoir de quoi écrire. Serait-il possible de me donner une feuille, que je n’emporterai pas avec moi ? » Ça le titille un peu, à force. Sa voix demeure cependant égale alors qu’il balaie des yeux la pièce à la recherche d’un crayon puis revient finalement à Castiel. « Parlez-moi de Sidonie » poursuit-il rapidement en espérant réussir à tirer le fil sur ce sujet qui semble particulièrement sensible. Enfin une relation authentique dans la vie de ce milliardaire cerné par les on-dit et les calomnies ? « Vous parlez d’elle avec beaucoup d’admiration. Qui était-elle ? Quel rôle a-t-elle joué dans votre vie ? » Une asymétrie qui commence à se dessiner, entre les questions que le psychiatre pose et celles auxquelles il refuse de répondre. Posture professionnelle, besoin de se protéger également.

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