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when memories become open wounds [Sam & Bene]

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Benedict Hochkins
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Benedict Hochkins

PERSONNAGE
˗ˏˋ Ben & Alli ´ˎ˗
Uncle and niece against the world


Sam + Jul + Miles + Gab + Sacha + Sim + Henrik + Arthur + Liz

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A RH depuis 2014, a disparu pendant 3 ans, de retour depuis fin décembre 2023 avec sa nièce de bientôt 15 ans.
LITTLE TALKS : 392
PSEUDO : mistramya
AVATAR : grant gustin
CREDITS : gifs from seblainelove & andrew2luv (Tumblr)
ÂGE : 33
QUARTIER : #148 ✻ farming area
MÉTIER : chef de chantier
COEUR : cœur de beurre en quête de tendresse ✻
INTERVENTIONS RL : oui
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MessageSujet: when memories become open wounds [Sam & Bene] when memories become open wounds [Sam & Bene] EmptyDim 24 Mar - 18:52

tw :  suicide, décès, dépression, scarification.
when memories become open wounds
Cabinet Kershaw & cie
Sam, Alli & Ben



Quelques jours plus tôt :

« Qu’est-ce que c’est que ça Alli ? » avait demandé Ben d’une voix blanche. Des traits bruns et réguliers étaient visibles sur la cuisse de la jeune fille étalée sur le canapé avec Buck, leur chien. Elle tira brutalement sur son short et minimisa immédiatement : ce n’était rien, une histoire de ronces, elle s’était blessée, il y a quelques jours. Mais Benedict savait, oui, il savait ce que c’était. « Alli, je ne vais pas te gronder, je suis là si tu as besoin de parler tu sais… ». Seul le silence lui répondit. Il essaya une fois de plus, une fois de trop, elle sortit de ses gonds, déversa un torrent de colère sur son oncle, lui reprochant de ne pas penser à elle, de ne jamais être là, de préférer le travail à elle, qu’elle n’était pas sa fille qu’elle ne lui devait rien. Toutes les phrases les plus blessantes qu'elle avait en réserve pour pouvoir le repousser le plus loin possible d’elle. Elle se leva et claqua la porte de sa chambre pour aller s’effondrer en larmes. Ben se retrouva seul dans la cuisine sans savoir quoi faire. Il attendit dix minutes avant d’aller frapper à la porte de l’adolescente. « Je peux entrer ? » pas de bruit à part un sanglot étouffé. Il ouvrit, elle s’était mise sous sa couette, il s’assit sur le bord du lit, ne sachant comment lui parler sans la brusquer. « Je veux aller voir la psy dont tu m'avais parlé » le coupa-t-elle avant même qu’il puisse prononcer le moindre mot. « D’accord… » répondit-il doucement. « Je veux rester toute seule maintenant » murmura-t-elle. « Okay, mais avant je veux que tu me donnes ce dont tu te sers pour te couper Alli » il la vit serrer des dents et au bout de quelques secondes elle sortit une paire de ciseaux de sa table de nuit qu’elle lui donna sans le regarder. Il voulut embrasser son front avant de partir mais elle tourna la tête.


Présent :

Ils étaient assis dans la salle d’attente de la pédopsychiatre. Les jours s'étaient faits longs depuis l'incident, Ben avait eu du mal à communiquer avec Alli, cette dernière faisant semblant que rien ne s’était passé, lui, tentant de ne pas lui faire plus de mal qu'elle en avait déjà. Le lendemain de la découverte, il lui avait simplement dit « J’ai pris un rendez-vous avec le docteur Orbison pour mercredi prochain 18h. » Elle avait hoché la tête mais n’avait rien rajouté. Savoir que sa nièce se scarifiait avait levé des angoisses et ressurgir des souvenirs qu’il pensait enterrés. Avait-il mal fait d’attendre le bon moment pour l’emmener voir un psy ? Son cœur se serrait à chaque fois qu’il y pensait. Ben avait récupéré les coordonnées de Samantha Orbison, bien avant cet incident, mais il avait attendu qu’elle soit prête, en janvier quand il lui en avait parlé, elle avait répondu que ça allait, qu'il n'avait pas à s'en faire, qu'elle gérait, aurait-il dû pousser plus ? Depuis combien de temps cela durait-il ? Le front de Ben était froncé, perdu dans ses pensées, il en sortit en sursautant légèrement car Allison avait posé sa main sur la sienne. « Pardon pour ce que je t’ai dit ce jour-là… » murmura-t-elle. Cela avait dû lui prendre tout son courage pour sortir cette petite phrase de rien du tout. Ben posa sa main sur la sienne. « Ne t'en fais pas. C'est déjà pardonné Alli… » répondit-il sur le même ton. Oui, elle l'avait blessé, mais c'était elle qui souffrait. La salle d’attente était grande et seulement une autre personne attendait à l’autre bout de salle mais il avait l’air d’être plongé dans la lecture de son téléphone portable. La tête de Samantha apparut par l’embrasure de la porte. « M. Hochkins ? » La pédopsychiatre lui avait indiqué qu’elle discuterait d’abord avec lui puis, elle prendrait Alli toute seule. Il tourna la tête vers Alli et serra sa main dans les siennes avant de se lever en faisait un sourire qu'il espérait ne pas ressembler à une grimace. « Je reviens et ensuite c’est à toi » dit-il d'une voix rassurante conscient qu’il ne faisait que répéter ce qu’il lui avait déjà dit dans la voiture.

Il se leva et alla serrer la main du médecin. « Bonsoir Docteur Orbison, c’est un plaisir de vous revoir, merci de nous recevoir. » dit-il en entrant dans le cabinet de la psychiatre se libérant du sourire forcé qu'il avait adressé à Allison. Séparé de sa nièce, il se sentait comme vidé, il ne savait pas si son cœur était plus lourd ou plus léger, mais il était différent, c’était certain. Il ne savait pas vraiment par où commencer. « Je viens vous voir parce que ma nièce, Allison, a besoin d’un suivi. J’ai découvert le week-end dernier qu’elle se scarifiait et elle m’a indiqué préférait en parler à un professionnel… » était-ce un aveu d’échec pour Ben ? Pas vraiment, il avait été un adolescent dépressif pour des raisons très similaires à celles d’Alli et il savait qu’il était parfois plus facile de parler à quelqu’un qu’on ne connaissait pas plutôt qu’à ses proches. Ce qu'il voulait dire par là, c'est que c'était la volonté d'Allison d'être là et qu'il ne l'avait pas trainée au cabinet. « Je m'occupe d'Alli depuis la mort de son beau-père, il y a trois ans et je suis officiellement son tuteur légal depuis quelques mois. » voilà pourquoi ce n'était pas ses parents qui se présentaient aujourd'hui. « Si je peux me permettre, je voulais commencer par dresser un bref panorama de son contexte familial un peu particulier. Je ne sais pas qui est le vrai père d'Allison, sa mère, ma sœur, est revenue dans ma vie quand Alli avait trois ans. Ma sœur s’est mariée et a reconstruit sa vie avec un homme lorsque Alli avait cinq ans et ce dernier l'a adoptée. Il est malheureusement décédé en mission, il était pompier, il y a un peu plus de trois ans, Alli avait onze ans. C'est à partir de ce moment que je suis venu en soutien, ma sœur a fait une grave dépression après le décès de son mari, elle a été internée à la suite de plusieurs tentatives de suicide et a réussi à mettre fin à ses jours en octobre dernier... » c’était un résumé très court d’une vie compliquée. Il imaginait bien que Samantha aurait des questions, mais il ne voyait pas commencer la discussion sur sa nièce sans parler de ce lourd passé qui l’entourait. « Cela fait un moment que je lui parle de consulter mais elle ne voulait pas et j'attendais que ça vienne d'elle… » ajouta-t-il, plus pour lui. Il aurait dû la protéger plus que ça, l'obliger peut-être à parler, mais ça c’était sa culpabilité et il n’était pas là pour lui mais pour elle. C’était la première fois qu’il verbalisait tout ceci, ça lui fit un drôle d’effet.


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Samantha Orbison
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Samantha Orbison

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MessageSujet: Re: when memories become open wounds [Sam & Bene] when memories become open wounds [Sam & Bene] EmptyMer 27 Mar - 23:04


when memories become open wounds  @Benedict Hochkins

tw :  suicide, décès, dépression, scarification.

Avant son prochain rendez-vous, Sam prend le temps de réarranger son cabinet, de manière à ce qu’aucune trace de sa dernière consultation soit visible. Après tout, elle ne voudrait pas que ses patients ne se sentent pas être des clients de la poste, à la chaîne. Elle en profite pour allumer son diffuseur, de sorte à ce que l’air soit plus agréable également. Elle ne sait pas grand-chose de la situation, c’est pour cette raison qu’elle parle d’abord aux parents/tuteurs légaux de ses patients avant toute chose. Avoir un point de situation était important, et puis surtout, quand il s’agissait de mineurs, il était important que leurs gardiens soient des participants à ce suivi thérapeutique, qu’ils soient impliqués dans la guérison de ceux qu’ils ont à leur charge. Qui plus est, pour eux, pouvoir expliquer pouvait également être bénéfique, bien qu’elle préfère les suivis individuels, elle aime toujours suggérer également une thérapie familiale, suivie par elle-même ou des confrères ou consoeurs tout aussi compétents. Au sein de ce cabinet, il y avait de quoi faire, de nombreux métiers y étaient représentés. Toute l’équipe médicale travaille en coalition selon certains dossiers dans le but d’aider leurs patients et rendre leurs suivis plus fluide. Il est alors 18h, lorsqu’elle se dirige vers la salle d’attente, un sourire chaleureux en appelant alors Monsieur Hochkins, le tuteur légal d’Allison. Elle salue également l’adolescente à ses côtés. Son nom ne lui est pas inconnu, souvenirs d’une autre vie durant il a travaillé à la conception de son ancienne maison. La pensée ne l'effleure pas, ne voulant pas polluer ses pensées et l’invite alors à la suivre, après qu’il lui ait serré la main. Je vous remercie de votre confiance, se contente-elle de dire, face à ses remerciements. Une fois dans le bureau, la pédopsychiatre invite Benedict à s’asseoir. Il entre aussitôt dans le vif, en lui expliquant l’élément déclencheur de cette démarche pour Allison, à savoir d’entamer un suivi psychiatrique. Elle commence bien évidemment à prendre des notes, tout en hochant la tête, se voulant être dans l’écoute active. C’est déjà encourageant qu’elle ait su verbaliser l’envie d’en parler à quelqu’un. Commence-t-elle par dire, en soulevant l’attitude encourageante de la jeune fille. Il précise qu’il s’occupe d’Allison depuis le décès du beau-père de cette dernière, il y a trois ans et qu’il est devenu son tuteur légal depuis quelques mois, ce qui laisse sous-entendre que la vie familiale d’Allison a pris une tournure tragique. Elle note bien évidemment des mots clés. Plein d'initiatives, Benedict continue de lui fournir des informations supplémentaires et d’une manière spontanée au sujet du contexte familial d’Allison. Sam reste silencieuse, n’a pas le sentiment qu’il cherche un échange mais plutôt de lui donner le plus d’informations possible, alors elle acquiesce, en se voulant rassurante. Elle note traumatismes après traumatismes. Elle note un père absent, un père inconnu selon Benedict, puis une mère qui a refait sa vie, et qui a perdu son mari et père d’adoption d’Allison. Benedict mentionne le déclin dans la santé mentale de sa sœur, la mère d’Allison et son choix de mot lui fait relever la tête pour observer son interlocuteur. Et a réussi à mettre fin à ses jours . Elle sent une sorte de rancœur dans cette formulation, puisqu’un suicide n’est jamais une forme de réussite en soi quand on y pense, plus pour la personne souffrante mais pour les vivants, on parle plus de perte. Lorsque le silence revient dans son cabinet, la pédopsychiatre prend enfin la parole. Je vous remercie, je comprends bien que son monde a été totalement bouleversé, j’ai quelques questions pour compléter et mieux comprendre, si cela vous va ? Elle repose alors son stylo, et après un bref coup d’oeil à sa page bien remplie, la blonde reprend : Avant l’épisode de la scarification est-ce qu’elle s’est confiée à vous au sujet de la perte de son beau-père, puis de sa mère, si je comprends bien c’est récent ? Comment l’avez-vous abordé ? Demande la pédopsychiatre pour connaître les mots de sa future patiente tandis qu’elle ajoute : Quelle est la dynamique à la maison, vous êtes tous les deux ? Allison n’est pas la seule à vivre un deuil, comment vous, vous vous sentez vis à vis de votre sœur ? Est-ce qu’ils en discutent ? Est-ce qu’il est plus du genre à éviter le sujet et tenter d’avoir un semblant de normalité ? Les manières d’appréhender et de vivre son deuil pouvaient être très différentes d’une personne à une autre.




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MessageSujet: Re: when memories become open wounds [Sam & Bene] when memories become open wounds [Sam & Bene] EmptyJeu 28 Mar - 0:59

tw :  suicide, décès, dépression, scarification.

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Alli fait un sourire à la psychiatre et répond à sa salutation par un « Bonjour Madame », elle n’est pas très à l’aise avec le fait de l’appeler « docteur », ça fait trop formel et pour tout dire, elle craint un peu ce qui va se passer. Elle regarde son oncle partir, il lui sourit, mais elle voit qu’il est triste et cela la rend triste également. Les deux adultes sont partis, elle prend son livre : Dune, depuis qu’elle a vu le film, elle croque le livre à pleines dents, mais depuis quelques jours, elle relit uniquement la même page, incapable de se concentrer. Qu’est-ce qu’ils peuvent bien raconter ? Elle se lève, cherche à écouter à la porte, mais ils parlent trop bas pour qu’elle comprenne ce qui se dit. Elle se rassoit. Tente de lire son livre ou au moins de faire semblant pour que les minutes s’accélèrent. En désespoir de cause, elle sort ses écouteurs, branche sa musique et ferme les yeux.

----

Ben, plutôt à l’aise jusque-là prend une bouffée de stress à chaque question. Il le sait, la psychiatre en face de lui cherche à comprendre et non pas à le juger ou à le mettre en difficulté, néanmoins, ce n’est pas aussi facile que le texte qu’il avait préparé dans sa tête. Il hoche la tête aux questions. Il en compte quatre, une boule s’installe dans son ventre à la dernière question provoquant un froncement de son regard. Bien sûr qu’on allait lui poser des questions aussi sur lui, il s’y attendait, il se demande un instant si Alli n’a pas réclamé à voir une psy également pour que son oncle puisse aussi sortir ses propres démons. Mais l’idée passe aussitôt. « La perte d’Edward, le beau-père d’Allison, on en a beaucoup discuté. Allison a un demi-frère, Timothee, qui lui est maintenant gardé par ses grands-parents – les parents d’Ed. Néanmoins, ces trois dernières années c’était juste moi et eux et on parlait beaucoup, on avait des temps d’échange tous les soirs après le repas où chacun pouvait dire ce qu’il avait sur le cœur, les enfants étaient petits, Tim n’avait que cinq ans, Alli onze ans quand je suis arrivé chez eux. Ces échanges sont rapidement devenus une routine. On allait aussi régulièrement sur la tombe de Ed pour que les enfants puissent lui parler, lui raconter leur tracas du quotidien au début toutes les semaines et puis c’était plutôt une fois par mois sur la fin… » Ben poussa un léger soupir. En cet instant, il serait bien revenu sur la tombe de Ed et de Lilliana, sa sœur, pour leur parler à eux et pas au docteur Orbison. Il a beau avoir cette très belle femme en face de lui, il a plutôt envie de s’enfuir que de lui parler. « Pour le décès de Lilliana, ma sœur, ça a été un peu plus compliqué, il y a eu un contentieux avec l’hôpital, les papiers pour la prise en charge d’Alli, la séparation avec Tim puisqu’il voulait rester à Portsmouth et ses grands-parents voulaient le récupérer. Et puis, ça été un choc bien entendu mais Lill’ n’était plus avec nous depuis un moment… Quand les enfants allaient la voir les derniers mois, elle était absente, elle ne leur répondait presque plus. Elle a toujours aimé ses enfants, mais je crois qu’elle n’avait plus la force de continuer... » Ben marque une pause, il ne sait plus vraiment s’il a répondu à la question et puis comment peut-il vraiment savoir ce que pensait Lilli avant son décès ? Il se sent idiot d'avoir dit ça. Personne n'en saura jamais rien : est-ce que c’était l’addiction ou une vraie envie de mettre fin à ses jours ? Lilli ne gardait aucun carnet, aucune note, pas comme Ben qui noircissait des pages et des pages de papier lorsqu’il avait quelque chose à sortir de ses pensées.

« On a déménagé avec Alli, enfin, elle a déménagé, moi, je suis revenu chez moi avec elle… En décembre dernier. On est plus que tous les deux, oui. » Il garda pour lui l’histoire avec Lizzie, cette rupture trop idiote, une suite de rien, des blessures pour rien… Il était triste, maintenant y penser le met en colère alors il garde ça de côté. « Enfin, on a adopté un chien récemment, donc on a un peu agrandi la famille, c’est Alli qui a insisté et elle en est rapidement devenu très proche. Habituellement, ça se passe bien à la maison, Alli se débrouille bien en classe, elle aime lire, elle pratique du sport, elle s’est toute suite fait des amis malgré son arrivée en cours d’année… Je ne dirais pas qu’elle a pas changé, bien sûr qu’elle change, elle est adolescente, mais on parle toujours autant, peut-être moins de ses émotions, plus de ses journées, de ses copines, de ses profs... Comme vous dites, elle verbalise beaucoup, elle l’a toujours fait et je l’ai toujours encouragée à le faire. Je pensais qu’on commençait à trouver un semblant d’équilibre. » C'est à la fois vrai et faux. L'ombre de Lilliana planait sur eux depuis plusieurs mois, il avait tenté d'aborder le sujet sans succès avec Alli et avait attendu qu'elle trouve la façon de communiquer avec lui. En arrivant dans le cabinet, Ben ne s’attendait pas à parler autant et pourtant rien ne transparait dans sa voix, il hésite parfois, cherche ses mots mais ne rentre pas dans l'émotion. Il ne cherche pas à se justifier non plus, à quoi cela servirait-il ?

Reste la dernière question. A-t-il envie d’y répondre ? Pas vraiment. Mais si cela peut aider Allison alors… Comment je me sens ? C'est une question qu'il n'a pas l'habitude de se poser. « Et moi... Bien, le deuil, ce n’est pas quelque chose de nouveau pour moi. J’ai perdu ma mère, à peu près à l’âge qu’Allison a maintenant et j’ai suivi une thérapie à cette époque aussi. Lilliana m’a laissé quand on a perdu notre mère, pour vivre sa vie, elle est revenue des années après avec Alli, mais la sœur que j’avais n’est jamais vraiment revenue. Alors, je ne sais pas. Maintenant qu’elle est vraiment partie… Je me sens, eh bien… » Il n’arrive pas à trouver les mots : vide ? seul ? pas vraiment, pas totalement, mais pas « bien » non plus. « Encore en reconstruction, dirons-nous. » Demi-sourire, déçu serait peut-être un mot plus approprié. Pas déçu de sa sœur, la pauvre avait fait ce qu'elle pouvait avec ses propres souffrances, non, déçu de la vie, de la tournure des choses, de cette fatalité contre laquelle il ne pouvait rien faire... Il regarde le sol pendant un instant, il était bien posé, les finitions étaient propres, du travail professionnel. Il continue de réfléchir un peu, ses pensées flottent ailleurs l'espace d'un instant avant de se reconnecter au moment présent. « C’est vrai que j’ai toujours gardé pour moi ce que je ressentais. Les enfants étaient jeunes et ils avaient besoin que je sois fort. J’ai craqué une fois devant eux, c’était un peu plus d'un an après les avoir rejoint, mais on en a parlé et je me suis repris, bien entendu. » Il s'en était-même beaucoup voulu car les enfants avaient fait corps autour de lui, comme pour le protéger lui... La carapace qu'il s'était construite était solide. Il a ses raisons. Son père lui avait fait tellement subir sa dépression lors du décès de sa mère qu'il était lui-même tombé au fond du trou. Il ne veut pas qu'il arrive la même chose à Alli, jamais. Néanmoins, au moment où il en parle, il se demande si peut-être sa nièce a besoin qu’il soit plus « humain ». Bien sûr qu'il a pleuré à l'enterrement de sa sœur et les jours qui ont suivi, comme à plein d'autres moments de sa vie mais il le fait seul à l'abri des regards, pas devant eux, devant personne d'ailleurs. Il ne s’est pas posé la question avant, c’est vrai qu’il dissimule lui-même beaucoup tout en demandant à sa nièce d’être la plus ouverte possible, il y a quelque chose de contradictoire là-dessous. Mais comment s’ouvrir quand on cloisonne depuis si longtemps ? Et doit-on s'ouvrir lorsqu'on a une adolescente ultra-sensible à la maison ? Où est le mode d'emploi pour ça ?



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MessageSujet: Re: when memories become open wounds [Sam & Bene] when memories become open wounds [Sam & Bene] EmptyMar 2 Avr - 19:52


when memories become open wounds  

tw :  suicide, décès, dépression, scarification.

S’il y a bien quelque chose que l’on ne peut pas faire - ou du moins pas sur la durée, lors de séances, c’est de réciter un texte. La force d’un psychiatre est bien sûr d’avoir la capacité d’écouter, d’entendre, de lire entre les lignes ou à travers les mots, mais il y a bien un moment où le médecin prend la parole et peut finalement déstabiliser tout un fil conducteur que l’on pouvait se faire dans sa tête, pour pousser à de nouvelles réflexions justement et entamer un dialogue qui pourrait aller dans un tout autre sens que celui qui avait été imaginé. Elle l’interroge sur la dynamique à la maison; et Benedict lui explique que le décès du beau-père d’Allison a été beaucoup discuté. Allison a également un demi-frère qui habite chez ses grands-parents. Elle songe à cet enfant qui a perdu ses deux parents mais se concentre sur le récit de Benedict qui semblait avoir une bonne routine, et une communication saine au sujet de la perte d’Edward. Si le besoin d’aller se recueillir se faisait moins fréquent, c’était un bon signe, - pas forcément celui qui veut dire que leur peine a disparu, bien évidemment mais le temps fait aussi son œuvre d’une certaine manière. Commente Samantha entre deux réponses posées, puisqu’elle l’interroge par la suite au sujet de la gestion de la communication une fois que ce fut “au tour de” la mère des deux enfants de s’ôter la vie. Une deuxième vague de tragédie bouleverse une fois de plus le quotidien de deux individus en développement. C’est au moment du décès de Lilliana que le frère et Allison ont été séparés. ça aussi, ça devait être une autre séparation déchirante pour Allison. C’est ce qu’elle relève d’ailleurs. ça aussi, d’être séparé de son frère, ça ne devait pas être facile pour Allison, - je ne juge personne ni comment les choses ont été faites, dans l’urgence et dans le deuil, c’est difficile de prendre des décisions lucides. Est-ce qu’elle voit encore son frère et a des contacts avec lui  malgré la distance ? Si ce n’est pas le cas, elle aimerait encourager une démarche dans ce sens. Benedict lui a aussi confié que lors des derniers mois qui ont précédé son décès, la mère n’était plus vraiment réceptive en voyant ses enfants. Il est normal de trouver une justification à un geste, et de pouvoir l’expliquer, ça permettait d’aider à une conclusion. Elle ne connaissait pas la mère et ne pouvait imaginer ce qu’elle pensait dans ces moments-là. Se concentrant sur Allison, elle ajoute : Est-ce qu’Allison a parlé de ce qu’elle ressentait lors de ses visites avec sa mère qui ne répondait pas ?  Benedict lui explique ensuite ce qu’il s’est passé, à savoir que sa nièce avait emménagé avec lui, à Redwood Hills. Depuis décembre, ils n’étaient plus que deux dans une famille qui a complètement été bouleversée par la perte et la distance. Tant de souffrance pouvait pousser à se sentir anesthésié par la peine, et de rechercher des manières de ressentir quelque chose finalement. Sans en avoir parlé avec la principale intéressée, il est difficile de faire des hypothèses, donc Samantha garde ses pensées pour elle, en l’écoutant parler de leur quotidien depuis qu’ils vivaient à deux ici. A sa manière, Benedict semble chercher à reconstruire cette famille, notamment en adoptant un chien. Elle acquiesce, l’encourageant à poursuivre. C’est important d’avoir une structure solide dans son quotidien, et bien évidemment qu’à son âge, elle va changer. Elle se cherche, se construit - ce qui est d’autant plus difficile quand on perd autant de repères si jeune. Encore une fois je trouve que c’est très positif qu’elle ait voulu entamer cette démarche, signe que vous l’avez mise dans des bonnes conditions pour qu’elle en ait envie, et ça encore, vous ne pouviez pas mieux faire. Qu’elle note, pour l’encourager après avoir senti une pointe de défaitisme à sa mention de “semblant d’équilibre”.

Et comme justement le discours de Benedict est très factuel, Sam s’intéresse finalement à ce qu'il ressent. Sa patiente est Allison, mais si ce dernier est quelqu’un qui préfère renflouer ses sentiments, cela peut silencer un dialogue sur des ressentis pour préférer des échanges en surface. Quand vous dites que le deuil n’est pas nouveau pour vous, comment vous vous sentez par rapport à ça ? Est-ce une énième claque ou est-ce plutôt quelque chose qui anesthésie ? Demande Sam au sujet de son rapport avec la gestion de sa propre peine. Il lui avait expliqué avoir perdu sa mère, et avoir été suivi thérapeutiquement à cette même période. Lui aussi avait été séparé de sa soeur, ou plutôt quelque chose qui ressemblait plus à de l’abandon. Vous avez l’impression d’avoir à faire un deuxième deuil finalement, de votre soeur ? Celui qui a été fait lorsque vous étiez jeune, et à présent ?   Il lui explique ensuite avoir toujours gardé pour lui ce qu’il ressentait, pour être fort devant les enfants et être un roc pour eux. Face à la peine des autres, il est normal d’avoir envie d’être un roc, surtout pour des enfants qui ont besoin de nous. Cependant, pour pouvoir être fonctionnel, ou pleinement je dirais, autant physiquement que psychologiquement, il faut également prendre soin de soi, et ne pas s’oublier. En plus d’être un tuteur légal, un oncle, un frère, un fils, vous êtes surtout un homme avec vos émotions, et vous êtes parfaitement en droit de les ressentir.   Insiste-t-elle pour lui rappeler la légitimité de ses propres ressentis. Vous êtes en droit de ne pas vouloir tout partager, et d’ailleurs votre nièce ne doit pas devenir votre unique confidente évidemment, mais sans vous pousser à la thérapie, mais trouver une façon d’extérioriser, de vivre ce que vous ressentez sans tout garder à l’intérieur je pense que cela peut déjà vous soulager, et vous rendre davantage disponible émotionnellement pour Allison, qui en a besoin. Si vous êtes intéressés, je peux vous donner une brochure qui indique tous les différents groupes de soutien dans la région, ça ne vous engage à rien, et puis au pire, cela finira dans la cheminée. Dit-elle dans un petit sourire sans vouloir le brusquer bien évidemment.




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MessageSujet: Re: when memories become open wounds [Sam & Bene] when memories become open wounds [Sam & Bene] EmptyJeu 4 Avr - 0:40

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Le dialogue s’installe entre Ben et Sam, un échange bienveillant. Bien entendu, il avait déjà toute confiance dans le docteur Orbison lorsqu’il avait pris rendez-vous, mais cet entretien l’apaise sur ses inquiétudes de parent, sa nièce sera entre de bonnes mains. Le premier échange concerne Ed, l’ami de Ben, le beau-père d’Alli. La pédopsychiatre commente l’espacement des échanges avec Ed, l’oncle hoche la tête simplement. Oui, rien n’efface la peine, on finit simplement par s’habituer à l’absence, faire son deuil comme on dit. Concernant Lilli et sa disparition, Ben explique la disparition, la séparation, puis secoue doucement la tête au moment où Sam mentionne l’urgence, le deuil et les décisions lucides… Il ne savait pas comment se justifier, les grands-parents de Tim voulaient le garder et il ne voulait pas le déraciner le petit garçon de son environnement… Qui sait si c’était la meilleure décision ? Alli, elle n’avait personne d’autre que lui la question ne s’était donc pas posée… Aurait-il dû récupérer Tim également ? La question se poserait peut-être un jour. Pour l'instant il répond : « Le frère d’Alli est censé nous rendre visite à la fin du mois pour les vacances de Pâques. C’était prévu avant même que nous partions. Ce sera sa première visite depuis décembre. Nous avons très hâte de le recevoir. On l’a au téléphone un week-end sur deux, je dirais, ce n’est pas régulier... La plupart du temps l’impulsion vient de Tim lui-même qui veut prendre de nos nouvelles par l’intermédiaire de ses grands-parents, parfois de la notre, mais comme il a huit ans, vous imaginez bien qu’il n’a pas de téléphone et il n’est pas toujours disponible… » Oui, surtout quand les grands-parents de Tim avaient rejeté Alli plus d’une fois et Ben, malgré toute la bonne volonté dont il faisait preuve, n’arrivait pas totalement à les apprécier, les soupçonnant de trouver parfois des excuses pour que Tim et Alli diminuent leurs échanges… Ils en voulaient à Lilli d’avoir abandonné Tim et rejetaient volontairement ou non la faute sur Alli. Ainsi, l’entente était cordiale, pour les enfants, mais leur favoritisme à l’égard de Tim le mettait clairement mal à l’aise.

Pour Lilli, Ben se mord un peu la langue, incapable pour la première fois depuis le début de l’échange de répondre à Samantha. Son regard passe d’un bout à l’autre de la pièce, cherchant des bribes de mémoire. « Je… Je ne sais pas... Oui, peut-être, je crois que Tim m’a posé des questions sur les "absences" de sa mère mais Alli, je ne sais pas. Je n’en ai pas souvenir… » Il essaye de taire la culpabilité qui monte. Il sait qu’en sortant de cette pièce, il va se refaire le film de tout cet entretien encore et encore. La discussion s’oriente sur le déménagement de Ben et Alli, cette nouvelle structure qu’ils se créent, ce semblant de famille. Il s’en veut de l’avoir fait déménager, mais il ne voyait pas construire quelque chose de stable à Portsmouth. Samantha l’encourage, Ben répond par un sourire forcé. Pas mieux faire, hein ? Difficile de s’en convaincre quand on a une adolescente à la maison qui utilise ses ciseaux d’école pour se taillader. Il hoche la tête, comme s’il acceptait cet encouragement, mais au fond, il se sent un peu perdu.

Tombe la dernière question, et lui ? Qu’en est-il ? Il réfléchit « Claque ou anesthésie, vous dites ? Claque, définitivement… » Ses précédents propos minimisaient peut-être la peine, mais elle est là et la question du docteur Orbison la fait ressurgir. Il serre des dents pour contrôler l’émotion qui monte. Elle lui demande si c’est un second deuil pour lui, il ne sait pas si la question est rhétorique ou non, mais il répond tout de même, pour lui-même, de toute façon qu’est-ce que ça peut faire, ce n’est pas comme s’il allait consulter Sam ou la revoir en dehors du cabinet, alors pourquoi pas se confier un peu pour une fois ? Tout ce qu'il avait caché à Liz était là, mais Liz ne répondait pas, alors cela faisait un mois et demi – ou plutôt des années – qu'il a cette histoire au bout du cœur, au bord des lèvres, n'était-ce pas le moment de se soulager de ses souvenirs ? « Je l’ai toujours aimée et je l’aimerai toujours, c’était ma sœur et ma meilleure amie, plus jeune elle était mon modèle, mon rayon de soleil, le genre qui attirait toute la lumière à elle. Au-delà du deuil, le décès de ma mère a surtout été un traumatisme pour notre famille. Notre mère était notre ciment et nous avons tous souffert de sa maladie. Ça duré trois ans, ça a été long, terrible, inexorable et lorsqu’elle est partie… Chacun a fait ce qu'il a pu, ma chance a été d'être encore au lycée alors j’ai dû rester à la maison, même si je n'étais plus capable de grand chose, et finalement, j’ai pu me faire aider par de la famille éloignée. Lilli n’a pas eu cette chance, à partir de l’annonce de la maladie de ma mère, il n’y avait plus personne pour la soutenir, ni mon frère qui était parti avant tout le monde, ni mon père qui a commencé à perdre pied, personne... Quand ma mère est morte, Lill' a quitté la maison, il n'y avait plus rien pour elle là-bas à part un père alcoolique et moi, un petit frère en dépression profonde… Non, la question du deuxième deuil est intéressante… Mais, je crois plutôt que j’attendais qu’elle revienne depuis tout ce temps : ma sœur, mon modèle… Finalement, elle est revenue encore plus "abimée" cinq ans plus tard avec Alli dans les bras... Ed a été une bouée de sauvetage pendant un temps, mais la sœur que j'ai connu était sans doute partie depuis des années. Mais même lorsqu'elle a été internée, je n'ai pas cessé d'y croire... Pour elle, pour ses enfants, que l'ancienne Lill' était quelque part. Ce n'est que depuis qu'elle est partie que je le réalise... Donc disons que ce n'est pas un "deuxième" deuil, plutôt un "double" deuil, de celle d'hier et d'aujourd'hui, disparues, en une seule fois... » Et ça fait mal, terriblement mal, Ben baisse les yeux pour regarder ailleurs puis les relève vers Sam. Il ne pleure pas, mais son regard bleu est un peu plus brillant. Oui, il avait cru, il avait vu des bribes de sa sœur revenir au contact d’Ed, bien sûr il n’était pas dans sa famille à ce moment-là et Alli aurait certainement une autre version, mais du point de vue de Ben, avec Ed, Lilli avait retrouvé un peu d’elle-même. Ben cherche par ce discours à défendre sa sœur décédée, c’était la mère d’Alli mais c’était aussi une battante et il était important pour lui que Sam comprenne qu’elle n’était pas qu’une mère désespérée par la mort de son mari. Elle n’avait pas fait les bons choix et elle en avait payé le prix fort.

La discussion enchaîne ensuite sur le fait qu’il n’ose pas dévoiler ses émotions devant les enfants et la réponse de Sam lui fait du bien. Entendre dire qu'il a le droit de ressentir, on ne lui a pas dit souvent ces dernières années et il a l'impression d'être libéré d'un poids. « D’accord pour la brochure. Je promets de la lire au moins et de faire de mon mieux pour être plus émotionnellement disponible pour Alli. En tout cas, merci pour cet échange, docteur, c'était un peu douloureux mais... Nécessaire. » Il ne promet rien en ce qui concerne les groupes de parole mais il partage son premier vrai sourire depuis qu’il est arrivé. Au fond, Ben est un optimiste avant tout. Oui, la vie n'est pas toujours facile, mais il faut lui sourire un peu sinon le beau temps ne reviendra jamais... « Vous voulez que j’aille chercher Alli ? Je vous règle les consultations maintenant peut-être ? » demanda-t-il estimant qu’ils avaient bien fait le tour de ce qu'ils pouvaient aborder.



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MessageSujet: Re: when memories become open wounds [Sam & Bene] when memories become open wounds [Sam & Bene] EmptyJeu 4 Avr - 23:33


when memories become open wounds  

tw :  suicide, décès, dépression, scarification, maladie, alcoolisme, abandon.

 Après avoir eu un contexte général de l’entourage d’Allison, Samantha se permet de poser des questions un peu plus ciblées pour connaître les différentes réactions de sa patiente face à de telles adversités. Elle apprend beaucoup de choses et Benedict est très coopératif, accepte volontiers de se prêter au jeu - sans doute par volonté de bien faire et d’aider sa nièce. Ça l'arrange car il y a beaucoup de parents qui ont tendance à vouloir jeter leurs enfants en thérapie et s’attendre en retour qu’ils soient “réparés” en quelques séances. Benedict l’informe qu’il est prévu que le frère d’Allison vienne leur rendre visite à la fin du mois pour les vacances. Sam hoche doucement la tête, et arbore même un sourire qui se voulait sympathique. Après tout, c’était une bonne nouvelle. Il donne plus de détails en précisant que cette visite était programmée bien avant leur départ, et qu’ils ont des nouvelles de Tim, par téléphone, souvent par sa propre initiative. C’est une bonne nouvelle, je suggérerai tout de même que si Allison en a envie, d’être plus dans l’initiative de la prise de de contact avec Tim, car même s’il n’a pas de téléphone, il a sans doute envie qu’on pense à lui. Souffle la jeune femme, comme conseil car, au fond, ce n’est pas à un enfant de penser à appeler ses ainés; c’est bien évidemment son avis, car d’un point de vue extérieur, de se savoir loin de sa soeur, de ne pas avoir l’occasion de lui parler comme il le ferait s’il vivait avec, et d’être plus souvent l’investigateur des contacts pouvait aussi créer une sorte de rancoeur dans laquelle il se sentirait abandonné et pas désiré. Bien évidemment, les dynamiques familiales étaient toutes différentes, et Sam n’était pas omnisciente, malgré tous les détails que Benedict voulait bien lui fournir, elle ne connaissait pas tout.

Par la suite, elle l’interroge sur ce qui semblait être une question importante, à savoir si Allison lui avait fait part de ses états d’âme lorsque sa mère a commencé à agir d’une manière plus distante. Elle le voit hésiter et lui laisse le temps de rassembler ses pensées. Ce qu’il lui dit est finalement assez flou, il ne semble pas en avoir le souvenir. Ce n’est pas grave, au fond, peut-être que Allison abordera le sujet. Sam acquiesce. D’accord. Elle sourit par la suite, le genre de sourires qui veulent dire “ce n’est pas grave”, puisqu’il ne peut, en effet, pas se souvenir de chaque instant de son existence, surtout dans des moments chaotiques et délicats. La suite de ses questions se concentrent davantage sur son interlocuteur, sans doute parce qu’elle aimerait entendre ce qui concerne Allison de sa propre bouche à présent, et souhaite donc que son oncle parle de sa propre expérience. Il compare la succession d’épreuves comme des claques et non comme un sentiment d’anesthésie. La jeune femme peut alors comprendre qu’il garde toutes ses émotions en lui, et s’interroge plus particulièrement sur sa relation avec la mère d’Allison, sa soeur. Est-ce qu’il a le sentiment de l’avoir perdue deux fois ? De sa compréhension, il lui avait expliqué qu’ils s’étaient “perdus” de vue durant de nombreuses années, avant de se retrouver. Sa question semble remuer quelque chose chez Benedict, elle l’observe alors lui expliquer son lien avec sa sœur, qui elle était, leur traumatisme commun. S’il refute la supposition du deuxième deuil, il lui indique avoir longuement espéré retrouver la soeur qu’il avait connue jusqu’à l’adolescence - un espoir vain, car les gens évoluent, changent en fonction de ce qu’il se passe dans leur vie respective. Elle remarque dans son discours qu’il ne décrit pas une famille soudée, plus livrés à leurs propres démons, s’abandonnant mutuellement pour composer seuls, avec ce qu’ils avaient tandis que leur mère souffrait d’une maladie. Rien ne servait de refaire le passé, bien évidemment, et puisque ce n’était pas l’objet de la thérapie de ce jour, la jeune femme ne cherche pas à creuser non plus (sinon ils en auraient pour des heures). Le brun finit par lui confier que c’est depuis son décès qu’il est venu à la réalisation que celle qu’il avait connue était partie depuis des années. Comme cela faisait plusieurs minutes qu’il parlait, Sam laisse quelques secondes s’écouler, le temps de digérer tout ce qui venait d’être dit alors qu’elle remarque son interlocuteur émotionné. Il faut vivre ce que l’on ressent évidemment, et la pédopsychiatre ne peut que l’encourager dans ce sens. Parler, cela remue des choses en soi et verbaliser certaines choses peuvent faire ressortir des émotions. Ce n’est pas négatif, au contraire. Les adversités que peuvent traverser des personnes dans une vie peuvent marquer suffisamment pour qu’il y ait un changement. Je ne connaissais pas votre sœur, et je n’étais pas sa psychiatre, ce serait difficile de faire une analyse mais il est certain qu’avec ce qu’elle a vécu, elle devait combattre des choses en elle. Sam n’était pas dans le jugement, tout ce qui l’intéressait était le ressenti de son interlocuteur. Rien ne servait de prendre la défense de qui que ce soit car cet échange était sans accusation. Une dernière petite question de contexte, vous avez mentionné de l'alcoolisme, est-ce qu'il y a un historique d'addictions dans votre famille ?

Elle poursuit alors sur l’importance de ressentir, et son droit inconditionnel de le faire. Elle lui suggère des groupes de paroles, en lui tendant finalement une brochure alors qu’il lui promettait de la lire, et de faire de son mieux pour être émotionnellement plus disponible. Samantha arbore un sourire, en le voyant faire de même.   C’est mon travail d’accompagner la famille de mes patients. Bien sûr, je ne suis pas là pour faire votre thérapie, mais comme le but pour vous est d’avancer ensemble, il est important pour moi de vous écouter et d’entendre votre point de vue. La suite de votre processus de guérison vous appartient, et je vous souhaite bien sûr de continuer dans ce sens. Vous avez une bonne réflexion et une envie d’avancer. L’encourage-t-elle une dernière fois, en se levant lorsqu’il finit par lui proposer d’aller chercher sa nièce. Samantha secoue la tête. Non, ne vous embêtez pas, je vais vous raccompagner et la chercher par la même occasion, quant à la consultation, je vous laisserai vous diriger vers l’accueil où notre très aimable secrétaire vous guidera.   Souffle la pédopsychiatre en l’accompagnant vers la porte, pour se diriger à nouveau vers la salle d’attente. A tout à l’heure. Elle pose son regard chaleureux sur Allison pour s’adresser directement à elle. Rebonjour, est-ce que tu es prête ? Lui demande-t-elle d’une voix douce, en attendant qu’elle se lève pour la guider jusqu’à son bureau. Je t’en prie, installe-toi. L’échange précédent étant particulièrement chargé, la pédopsychiatre en profite pour sortir de son mini frigo une petite bouteille d’eau. Est-ce que tu aimerais quelque chose à boire ? Parfois, quand on parle, on a tendance à avoir la bouche sèche. Admet la jeune femme, pour faire un début de conversation, sans doute pour mettre l’adolescente à l’aise. J’ai cru comprendre par ton oncle que c’était toi qui avait voulu prendre rendez-vous, d’abord j’aimerais dire que c’est courageux - dans le sens où certaines personnes ont parfois peur de parler à un-e inconnu-e et surtout qu’il est parfois difficile d’admettre qu’il y a des choses pour lesquelles on aimerait être aidé. Un petit mot d’encouragement qui se voulait sincère, et toujours rempli de bienveillance. Est-ce que spontanément tu aimerais commencer par me raconter ce qui t’a fait vouloir prendre rendez-vous ou est-ce que tu préfères que je pose des questions ?



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MessageSujet: Re: when memories become open wounds [Sam & Bene] when memories become open wounds [Sam & Bene] EmptySam 6 Avr - 16:48

tw :  suicide, décès, dépression, scarification.

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Ben apprécie les petites secondes de silence que le médecin lui laisse avant que la médecin reprenne la parole. Il se sent vidé n’ayant pas l’habitude d’échanger sur ces sujets, cela fait des années qu’il n’avait pas payé pour une consultation. Des souvenirs remontent, ce qui touche à sa sœur est encore récent et douloureux. Il s’étonnait de sa capacité à se livrer de multiples raisons qu’il n’intellectualisait pas encore. Déjà, le docteur Orbison le mettait particulièrement à l’aise pour une raison totalement subjective, elle inspirait confiance, deuxièmement, les trois années à vivre avec les enfants l’avait mis face au fait qu’il était temps de prendre soin de lui. Il n’était plus seul et de son bien-être dépendait aussi le bien-être des petits. Enfin et surtout, la vue de traces de scarification sur sa nièce lui avait mis une claque presque aussi violente que le décès de Lilli. Il fallait qu’il fasse quelque chose, qu’il aille de l’avant sans pour autant faire une fuite en avant. Faire face au problème plutôt que de le contourner comme il en avait pourtant l’habitude. Sam l’interroge, enfin, sur les addictions au sein de la famille. « Mon père, oui l’alcool depuis la maladie de ma mère et Lilliana a reproduit le comportement. Alcool et médicaments… Notamment lorsqu’elle est revenue… Je ne sais pas où elle en était lorsqu’elle était avec Ed. Mais, c’est avec des médicaments qu’elle… s’est tuée. » répond-t-il, triste. Il ne savait pas si deux personnes permettaient de définir un comportement familial, lui n’avait jamais eu ce problème, même lorsqu’il prenait des antidépresseurs, dont la prise était gérée par ses tantes. La conversation se termine tranquillement et Ben sort du bureau avec son fascicule à main. « Parler en groupe » Il va y penser, même il pense le faire regarder d’un peu plus près ce groupe de parole, mais il a besoin de temps pour digérer, réfléchir à ce dont il a besoin. « A tout à l’heure. Merci encore. » ajoute-t-il en quittant le médecin pour aller à l’accueil régler les détails des honoraires. Il tourne la tête vers la salle d’attente voyant Alli derrière Samantha, son cœur se serre avant que la porte ne se referme.


**


Le stress commence à monter, le mauvais stress, celui qui termine mal, celui qui crée ces bouffées d’angoisse, elle serre le poing, ses ongles rentrant dans sa paume et pousse un long soupir tout en desserrant le poing. La seule personne de la salle d’attente est partie consulter un autre médecin, elle est seule. Elle contemple les petits traits rouges que son geste a provoqué au creux de sa main et recommence. Ça n’est pas vraiment douloureux, mais cela lui permet de se recentrer sur le moment présent. C’est long, plus long qu’elle ne le pensait. Et si Ben arrivait à la conclusion qu’elle l’avait déçu et qu’il ne pouvait plus vivre avec elle ? Elle sent sa poitrine se serrer douloureusement, une boule se forme dans son estomac. Elle essaie de se convaincre du contraire. Ben ne pouvait pas penser une chose pareille. Elle a confiance en lui. Une confiance aveugle, mais elle ne peut pas non plus se reposer tout le temps sur lui, elle n'est plus une enfant. La porte de la salle d’attente s’ouvre et elle se sent blanchir tout en sentant un frisson la parcourir. Elle voit Ben à l’accueil et tente de lui sourire tout en retirant ses écouteurs dans lesquels passe de la musique pop. Le médecin s’adresse à elle. Prête ? Non pas du tout, mais elle hoche la tête par réflexe. C’était long d’attendre, mais maintenant elle aurait tout donné pour patienter encore un peu. Bonne élève, elle se lève après avoir rangé ses écouteurs dans son sac à dos, s’installe dans le bureau, le ventre noué. Toute seule face au médecin qui l’impressionne beaucoup, elle a l’air d’être une femme accomplie, sure d’elle, ce qu’elle ne serait peut-être jamais pour de vrai. Elle a l’impression d’être dans la gueule d’un lion malgré la voix douce et rassurante du docteur. Quand est-ce qu’elle avait cru que ce serait une bonne idée, déjà ?

La médecin sort une bouteille d’eau, lui en propose. « Non, ça va merci, j’ai de l’eau dans mon sac. » Un réflexe défensif, on ne prend pas des contenants des gens qu’on ne connait pas, même si la bouteille d’eau dans son sac est quasi terminée. Elle sourit nerveusement quand elle entend que Ben avait dit que ça venait d’elle, l'une de ses jambes s'agite un peu lorsqu'elle met son pied sur la pointe. Ses yeux se baissent. Regardent ses mains. La médecin lui demande si elle veut parler spontanément ou attendre les questions sur sa venue. Cette tournure de phrase ne cache-t-elle pas déjà une question ? Allison hésite, mais elle n'a pas vraiment envie de commencer par des questions, elle pas envie d'être brusquée, harcelée, elle ne sait pas comment ça se passe habituellement. « Hum… Je sais pas… Je suppose que Ben vous a dit que je… » commence-t-elle avant de se décourager, sentant son ventre se tordre, non pas envie commencer par parler de "ça". Elle laisse passer des secondes et lève les yeux vers le docteur. « Je voulais alarmer personne, il a juste vu et il s'est inquiété… » justifie-t-elle en haussant les épaules et en rebaissant le regard, fuyante, comme si elle reprochait à son oncle de faire des montagnes de pas grand-chose. Ses ongles s’appuient doucement sur la base de son pouce jusqu’à ressentir une légère douleur. Alli n’a pas vraiment envie de parler de ce qui l’amène ici, pas tout de suite en tout cas, elle ne veut pas mettre les mots sur ce qu’elle fait. Ce n’est pas si grave que l’on pense, elle ne veut pas se tuer ou quoique ce soit. « De toute façon, c’était soit vous voir ou en parler avec lui... » Elle hausse les épaules de nouveau, toujours regardant ses pieds. « Et, je ne voulais pas juste pas en parler avec Ben… Je ne suis pas assez "courageuse", comme vous dites…  » marmonne-t-elle mal à l’aise et ayant l’impression de trahir son oncle, elle mord l’intérieure de sa lèvre inférieure, elle a froid. Cette vérité lui fait mal. En réalité, elle n’a pas la force d’en parler avec Benedict, elle craint qu’il le prenne trop personnellement, qu’il soit trop blessé, ce n’est pas la bonne personne à qui se confier, elle le sait d’instinct. En parler avec quelqu’un d’extérieur c’est moins risqué, ça blesse moins de monde, même si ça coûte plus cher...

Elle fronce les sourcils, essayant de rassembler ses pensées avant de relever le nez. « Dites, je sais pas, mais je peux vous poser des questions, moi ? Je voulais savoir, vous en voyez beaucoup des jeunes comme moi ? » demande-t-elle en levant les yeux d'un air bien plus affirmé. Elle, elle se sent seule, elle sait qu'il y a des jeunes qui souffrent, peut-être bien plus qu'elle mais elle ne les voit pas, elle n'en connaît pas, à part son petit frère, bien sûr. Mais elle veut croire qu'elle a une chance, une chance d'être une meilleure version d'elle-même. « Je veux dire… Vous arrivez à faire en sorte qu'ils soient mieux ? Les gens ? Pour de vrai ? » Il y a de l'espoir dans cette question. Elle veut croire que si elle fait ce que le médecin lui propose, un jour elle ira mieux, un jour elle ne sentira plus toutes ces angoisses, cette peur de la mort, cette peur de grandir, cette peur de souffrir. « Avant qu'on commence, dites-moi si je peux vous faire confiance », pense-t-elle très fort en observant la jolie femme pour la première fois. Elle est belle, vraiment, elle aime ses cheveux blonds, ses yeux sont doux, comme ceux de Ben, sa peau à l'air toute douce aussi. Alli, elle n'aime pas vraiment son corps, ni ses formes qui se dessinent déjà et qui changent le regard des garçons sur elle, alors se cache dans des vêtements larges, évite tous les hauts décolletés qu'elle aime pourtant beaucoup. Elle a hâte d'être grande, indépendante, hâte d'aller à l'université, hâte de ne plus craindre qui que ce soit. Hâte, oui, et en même temps terrifiée.




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MessageSujet: Re: when memories become open wounds [Sam & Bene] when memories become open wounds [Sam & Bene] EmptyDim 7 Avr - 13:22


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tw :  suicide, décès, dépression, scarification, maladie, alcoolisme, abandon.

Avant de terminer l’entrevue avec Benedict, ce dernier répond à sa question s’agissant des addictions dans la famille. A son sens, c’est important d’avoir l’historique familial car les prédispositions aux addictions est une information importante à noter. S’il est récurrent dans une famille d’avoir recours à de l’alcool ou d’autres substances pour se sentir mieux, ou oublier ce qu’il se passait, cela pouvait être pertinent de le savoir. Elle apprend dans la volée que la mère d’Allison est décédée d’une overdose de médicaments. Après un dernier échange, la pédopsychiatre raccompagne Benedict à l’extérieur de son bureau, pour entamer par la suite le début de la séance avec Allison. La première séance était toujours plus longue, puisqu’elle comportait d’abord une entrevue avec la personne qui avait l’enfant/l’adolescent à sa charge. Maintenant qu’elle en savait davantage, elle pouvait donc commencer avec sa patiente. Elle va donc la chercher et l’incite rapidement à s’installer sur une chaise qui se trouvait devant elle. Si tous les adolescents ne sont pas les mêmes, elle pouvait aisément imaginer que la situation pouvait être un peu intimidante et essayait de la mettre à l’aise pendant qu’elle répondait à ses propres besoins, à savoir de boire. C’était l’occasion de lui prouver (sans que ce soit calculé) que son interlocutrice, tout comme elle, n’était qu’une humaine avec ses propres besoins. Allison lui répond poliment qu’elle ne souhaite rien boire et qu’elle avait une bouteille dans son sac. Sam sourit. C’est bien d’être prévoyante. Un trait qu’elle partageait avec elle, d’ailleurs. On pouvait dire que la pédopsychiatre était particulièrement organisée, du genre à penser à ce genre de petits détails.

Alors qu’elle repose sa bouteille, le regard bleu de la pédopsychiatre rentre dans le vif du sujet, à savoir en lui révélant que c’était courageux d’avoir souhaité prendre rendez-vous pour discuter. Son regard se repose doucement sur la jeune fille, et lui propose ainsi plusieurs façons d’agir, à savoir si elle avait envie de se lancer ou si elle préférait répondre à des questions directement de manière à avoir une sorte de fil conducteur, du moins au début. Patiente, elle l’écoute lui demander si son oncle lui avait parlé, de ce qu’elle suppose être sa scarification. Elle ne cherche pas à finir sa phrase, la laisse s’exprimer librement. Samantha l’entend expliquer que dans sa démarche, elle n’avait pas souhaité alarmer son oncle, bien qu’il se soit inquiété. Samantha hoche la tête, en signe de compréhension. Ce qui l’avait poussée à venir la voir, c’était sa non envie d’en parler avec Benedict, et se contredit la pédopsychiatre en lui disant ne pas être courageuse. Elle précise tout de même qu’elle ne voulait pas juste pas en parler avec Benedict. Samantha relève les nombreux petits gestes qui trahissent une certaine nervosité chez sa patiente. Avant de reprendre la parole, elle ouvre l’un de ses tiroirs, et en ressort une balle qu’elle dépose devant la jeune fille, libre à elle de l’utiliser ou non. Souvent sollicitée pour détendre en cas de stress, elle imagine que cela pourrait aider dans la situation qui les occupaient.

L’air de rien, et sans insister pour avoir l’air totalement naturelle, Samantha lui répond : c’est parfois moins difficile d’en parler avec quelqu’un d’extérieur. Est-ce que tu as peur de le blesser en te confiant à lui ? C’est une réaction tout à fait normale de craindre que nos propres ressentis puissent blesser une personne proche. Elle préfère parler de ses problèmes à sa propre thérapeute plutôt qu’à sa famille. Une anecdote qu’elle aurait pu lui partager d’ailleurs, car il n’y a aucune honte à être suivie. Elle n’insiste pas, pas tout de suite, sur les raisons qui l’ont poussée à vouloir se blesser. Elle sent que c’est peut-être un peu trop tôt. D’autant plus qu’Allison l’interroge pour savoir - déjà si elle pouvait lui poser des questions, mais aussi directement pour savoir si elle voyait beaucoup de jeunes comme elle, et si elle arrivait à les faire se sentir mieux. Tu peux me poser toutes les questions dont tu as envie. Commence-t-elle par dire pour la rassurer, tandis qu’elle ajoute, cette fois-ci pour répondre : Je travaille essentiellement avec des jeunes, même des bébés - jusqu’à 21 ans. Mais je peux t’assurer - si c’est quelque chose qui peut te rassurer, que tu n’es pas la seule.   Pour expliquer le contexte, et sa spécialité, à savoir des personnes mineures. Si elle ne donne pas le nombre de ses clients, elle laisse supposer que sa réponse est positive. Je ne vais pas dire que je fais des miracles, le travail, c’est essentiellement toi qui devra le faire, à l’intérieur, mais je suis là pour te donner des conseils et t’aider à avancer avec et malgré les obstacles quotidiens. A deux, c’est souvent plus facile, que seule parce que l’on est au centre, et qu’on a pas toujours une vision plus éloignée. Qui plus est, sur le moment, des fois c’est même difficile de comprendre ses propres émotions et ce qu’elles veulent dire. Elle repense à ce que Allison lui avait dit plus tôt, et rebondit d’ailleurs là-dessus, d’une manière détournée : Je te forcerai jamais à parler, sache que tout ce que tu me diras restera entre nous. J’aimerais aussi préciser que mon rôle n’est pas de te juger, toi ou quiconque et surtout : il n’y a rien que tu pourras me dire qui me vexera, ou me blessera. Si tu me vois prendre des notes, c’est simplement pour ne pas oublier, car comme tout le monde, j’ai une mémoire qui peut me faire défaut. Dit-elle en arborant un petit sourire; signe qu’elle n’était pas parfaite et qu’il fallait bien qu’elle note si elle ne voulait pas oublier ce que la jeune fille avait à lui dire. Est-ce que c’était la première fois que tu te scarifiais ? Demande alors Samantha pour approcher un peu plus le sujet qui l’amenait ici aujourd’hui.




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Benedict Hochkins
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A RH depuis 2014, a disparu pendant 3 ans, de retour depuis fin décembre 2023 avec sa nièce de bientôt 15 ans.
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MessageSujet: Re: when memories become open wounds [Sam & Bene] when memories become open wounds [Sam & Bene] EmptyDim 7 Avr - 17:55

tw :  suicide, décès, dépression, scarification.

when memories become open wounds
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La médecin cerne tout de suite Alli. Elle hoche la tête. « Oui. Il a déjà assez à porter à cause de moi… » répond-t-elle de manière un peu évasive mais plutôt sure d'elle. Bien sûr qu’elle a peur de le blesser, son oncle a beau être fort, il n’est pas invincible et il est même sensible. Alli le sait, elle le connait par cœur. Et puis, il n’a pas demandé à avoir des enfants, il n'a pas demandé à devoir accepter l'enfant de sa sœur en plus de son deuil… Alli interroge Samantha sur son travail. Avant de poursuivre, elle a besoin d’en savoir plus sur cette thérapie. Certes, elle a regardé sur internet avant de venir en quoi ça consistait mais internet étant internet, il y avait tout et son contraire. Le résumé des courses était qu’il fallait trouver une personne qui nous convienne. « Même des bébés ? Mais ils ne peuvent pas parler ! » s’exclame Alli sans prendre des pincettes avant de laisser le médecin terminer son explication. « Donc, vous êtes comme une spécialiste des émotions ? » demande Alli pour vérifier si elle a bien compris. Rien qui ne la vexera ou ne la blessera, hein ? Alli réfléchit un instant à ces paroles. Elle hoche la tête en signe d’assentiment. Okay, de ce qu’elle comprend, cette femme arrive à décorréler les émotions qu’elle reçoit des siennes, comme une sorte de psychopathe mais sans tuer des chatons, en mode gentille et bienveillante. Et Alli, elle a le droit de prendre des notes sur ce qu'elle pense du docteur Orbison ?

Alli commence à se détendre lorsque vient la question qui secoue, entendre ces mots la vide de toute émotion. Elle fait non de la tête. Non, ce n’était pas la première fois. C’était même tellement régulier qu’elle n’avait pas fait attention que ce short pouvait remonter et que Ben pouvait en voir les traces. Les mots viennent dans sa tête mais elle a du mal à les sortir. Elle prend la balle, elle imagine que le docteur l’a sortie pour elle. Elle la serre fort mais elle aurait aimé pouvoir la serrer encore plus fort. Elle garde le poing fermé sur la balle pendant quelques secondes. « Je… Je sais pas quoi vous dire. Non, c’est pas la première fois. Ca fait quelques mois. Mais, je me « scarifie » pas vraiment, je ne veux pas avoir de cicatrices pour toute la vie, et c’est pas un appel à l’aide, non plus, c’est juste pour ressentir une vraie douleur, pas juste dans ma tête… Alors je coupe la peau, oui, mais je la désinfecte bien après, et je reste en superficie, vous voyez ? » est-ce que cette justification est suffisante ? Elle fait une pause. Sam a dit qu’elle n’en parlerait pas à Ben, alors pouvait-elle parler un peu plus ? « Depuis le décès de ma mère, j’ai juste parfois tellement d’émotions, tellement de colère et de tristesse, que… J’ai besoin de les imprimer d’une manière ou d’une autre pour qu’elles existent, vous voyez ? Sinon, c’est comme si c’était que dans ma tête et j'arrive pas à gérer… ». Alli avait eu le temps de penser ce qu’elle faisait, ce n’était pas un geste anodin mais c’était plutôt un moyen de réguler ses émotions. « Je le fais pas pour me punir ou me faire mal gratuitement, ça me fait juste du bien quand je le fais, ça me calme. » Mais non, elle n’était pas maso, enfin pas qu’elle sache. L'adolescente de quatorze ans se ment à elle-même, une partie d'elle le sait que c'est aussi punitif, mais son cerveau ne lui autorise pas cette pensée, pour le moment en tout cas. « Et si vous vous demandez, je fais du sport, et j’ai essayé d’écrire mes émotions, de dessiner, mais y’a rien qui marche aussi bien quand les crises arrivent… » Rien qui marche aussi bien que de poser des vraies larmes pour une douleur physique, quelque chose de réel plutôt que pleurer dans le vide sur des émotions qui n’existent même pas, sur un passé qui ne reviendra jamais. Est-ce qu’elle essaie de convaincre la psy que ce qu’elle fait est contrôlé et légitime ? Tout à fait. Y’a bien des salles de shoot pour les drogués pour faire ça de manière propre, est-ce qu’elle, qui désinfecte proprement ses ciseaux avant de se blesser n’avait pas le droit au même traitement et à la même tolérance ? Elle emploie le mot « crise » car c'est vraiment ça qui se passe, parfois pour rien, elle passe du mode normal au mode malade en quelques minutes, heureusement, ce n'est jamais arrivé au lycée, ce serait trop la honte.





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Samantha Orbison
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MessageSujet: Re: when memories become open wounds [Sam & Bene] when memories become open wounds [Sam & Bene] EmptyMar 9 Avr - 23:00


when memories become open wounds  

tw :  suicide, décès, dépression, scarification, maladie, alcoolisme, abandon.

Samantha interroge Allison de manière à comprendre pourquoi elle avait préféré faire appel à son cabinet plutôt que de confier son mal-être à son oncle. Elle a bien sa petite théorie en tête, qui se voit confirmée par l’adolescente qui explique que Benedict a déjà suffisamment à porter à cause d’elle. La pédopsychiatre pose un regard qui se voulait neutre, tandis qu’elle pousse la réflexion un tout petit peu plus loin en lui demandant : Quand tu dis “à cause de moi”, est-ce que tu penses que tu es responsable des choses qui te sont arrivées ? Est-ce que tu te sens comme… le terme est dur, mais un fardeau ? L’interroge la  jeune femme pour comprendre le ressenti vis à vis de Benedict, et si elle se voyait ainsi, il lui était nécessaire de lui faire comprendre que ce n’était pas le cas, et surtout que ce n’était pas de sa responsabilité de s’inquiéter des problématiques que Benedict pourrait rencontrer dans sa vie depuis qu’il est son tuteur légal. Ce n’est pas elle l’adulte. Bien qu’elle sache ô combien à cet âge là, où on n’est pas un bébé et pas tout à fait un adulte, on pense avoir les connaissances et le recul nécessaire sur la vie pour imaginer une telle chose. Vivre avec son âge, avec son temps, et ses propres responsabilités d’adolescents plutôt que de prendre la charge mentale des adultes qui entourent peut être un réflexe chez certains jeunes. Brièvement, Samantha lui parle de la tranche d’âge de patients dont elle s’occupe, et arbore un léger sourire en entendant Allison s’étonner des bébés, car ces derniers ne peuvent pas parler. Les muets non plus.  Cependant, elle lui donne une réponse plus pédagogue. Ils ne peuvent pas parler, mais ressentent et peuvent déjà montrer des signes de troubles ou de retards dans le développement par exemple. Il est rare bien évidemment, et la plupart de ses clients ne sont pas des bébés entre deux mois et un an, mais ce n’était pas impossible.

Pour résumer, Allison l’interroge, à savoir si elle était une spécialiste des émotions. Je dirais plus une spécialiste des troubles, en particulier chez les jeunes mais on peut dire que j’ai de très bonnes notions dans le domaine des émotions. Lui concède la pédopsychiatre dans un sourire. Contrairement à ce qu’elle pensait, un psychopathe n’était pas un professionnel des émotions, bien au contraire. Il avait même tendance à en manquer, ce qui rendait ses pulsions violentes et impulsives dangereuses selon le degré du trouble. Une chance pour son interlocutrice qu’elle ne souffrait pas de tels maux. Samantha entre finalement plus en détails sur la raison de sa venue. Elle l’observe un instant prendre la balle en main justement. Si cela pouvait l’aider à se détendre, c’était fait pour. Allison lui confie que ce n’était pas la première fois qu’elle s'infligeait des lésions pareilles. En jouant sur les mots, et en expliquant ses intentions, Allison cherchait à relativiser cette activité dont la pédopsychiatre se devait de prendre au sérieux. Elle défend son rituel, en expliquant son processus de désinfection et sa manière de rester en superficie pour ne pas laisser de cicatrices. Un besoin de ressentir une douleur physique plutôt que toutes ses émotions restent là, à bouillir à l’intérieur. La blonde acquiesce à sa question, et cherche la validation en reformulant : si je comprends bien, c’est pour transférer les émotions négatives que tu ressens, en douleur physique et que ce n’est pas par envie suicidaire ? Elle est obligée d’évoquer le sujet, évidemment. Elle sait que c’est également la cause du décès de sa mère, mais elle ne ferait pas son métier si elle ne mettait pas les pieds dans le plat pour faire le point de situation avec sa patiente. Allison reprend pour développer, et lui explique que depuis le décès de sa mère, elle a beaucoup d’émotions telles que de la colère et de la tristesse. Elle insiste sur le fait qu’elle n’agissait pas pour se punir, et que cela lui faisait du bien, la calmait. Avant que la pédopsychiatre ne réponde, Allison précise et anticipe sans doute en lui disant qu’elle faisait du sport, qu’elle avait déjà essayé plusieurs moyens exutoires également. Elle mentionne des épisodes de crises que rien ne semble apaiser lorsqu’elles arrivent. Samantha hoche la tête au fil de ses explications en guise de compréhension. Tu anticipes les questions, mais j’imagine que tu te doutes bien que je ne vais pas approuver cette méthode pour chercher un soulagement. Je pense qu’ensemble, on pourra trouver une manière pour toi d’accepter l'existence de tes émotions et surtout de les contrôler pour éviter d’avoir à les concrétiser physiquement.   Elle arbore même un léger sourire, sans doute pour qu’elle n’ait pas un sentiment qu’elle lui fasse la morale. Ce n’est pas le cas.   Est-ce que tu arrives à m’expliquer comment se passent les crises que tu décris ? Est-ce qu’elles arrivent d’une manière aléatoire ou c’est dès que tu penses à ta mère, est-ce qu’il y a quelque chose en particulier qui les déclenchent ?





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