Elle avait repéré pas mal de gens qu’elle reconnut, c’était dans ce genre de moment qu’elle se rendait compte à quel point elle était finalement bien intégrée dans ce petit village. Ça l’étonnait encore, parfois. L’arrivée d’Adele lui fait vraiment plaisir, elle adore ce brin de fille. Et elle sourit à la remarque de Robin, cette fille-là a pas sa langue dans sa poche… elle ne la connaît pas très bien, pas encore en tout cas, mais elle lui plaît, niveau caractère… un peu explosif donc jamais ennuyeux. Le truc sur le maire lui fit échapper un éclat de rire, c’est vrai qu’il savait organiser des fiestas… même si à première vue, c’était toujours un peu dangereux d’y aller. Advienne que pourra. "T’as pas tort, c’est toujours plutôt sympa ! Et l’alcool… est toujours au top, les cocktails sans alcool aussi pour le coup." Une main passée discrètement sur son ventre, elle n’oubliait pas qu’elle était en cloque. Il y avait certaines choses auxquelles il fallait faire attention, même si c’était pas une nana névrosée. Et puis soudain, l’atmosphère change. La musique se fait des plus flippantes, genre films d’horreur. Relativement douce mais qui vire à hyper stressante rapidement. Elle les adore normalement… et à quelque part, elle s’attendait un peu à avoir cette soirée qui fait peur. Et de l’autre côté… depuis les menaces reçues par la Rose sur son téléphone… et bien, ça la ferait presque flipper un peu. Un coup la fait se retourner brutalement, des mains. Plus rien. Et puis… elle se retrouve trempée comme presque tous les convives de cette soirée. Elle pousse un cri quand ça lui tombe sur la tête. En regardant ses mains, elle remarque que c’est rouge. Elle hésite, elle n’a aucune envie de porter sa main rougie sous son nez… elle ne sait pas si c’est du sang ou pas, elle espère que non… et elle a pris la main d’Adele sous le moment de panique !

Elle avait aimer que l’homme en Harry Potter entre dans son jeu, elle avait même souri amuser a sa réplique. Et voila que Maggie avait débarqué en Wonder Woman, elle faisait une magnifique amazone, ca lui allait comme un gant.  Elle lui demanda si son costume ne faisait pas trop vulgaire et rit a sa réplique. «D’ailleurs, t’aurait put mettre un short, les vieux au fond de la salle qui nous observe depuis tout a l’heure ont l’air déçut !»   Elle lui fit un clin d’œil complice et c’est a ce moment que Nathan en profita pour lui faire peur. Bien sur elle le tapa et l’insultât, elle avait quand même manqué de faire tomber son verre quand même ! Elle lui tira doucement la langue quand il la taquina et lui tendit un verre aussi. Il devait savoir qu’avec Nicki si on ne boit pas c’est qu’elle est malade.  En tout cas elle était vraiment contente qu’il soit là, avec lui la fête n’allait être que plus folle.  Elle fut un peu surprise par contre que Nathan et Harry Potter, ou plutôt Edwin se connaisse. Elle écouta ce qu’ils lui dirent pour justifier qu’ils se connaissaient et ne dit rien, elle se contenta d’écouter. Elle ne put que rire aux éclats quand il parla de faire des claquettes.   «Genre tu fais des claquettes toi. Vas-y fait nous une démonstration !» A son tour de le taquiner un peu.  Et d’un coup, sans qu’elle ne comprenne comment, elle se retrouva avec une belle rousse a l’allure d’infirmière de film porno dans les bras. Elle souri, elle avait reconnue Zelda bien sur. Qui d’autre pourrait être cette magnifique rousse ?   «Merci toi aussi t’es belle… Mais ta le feu au cul ou quoi ?» Elle rit et embrassa rapidement la joue de la rousse.  Elle aurait put l’embrasser sur les lèvres que ça n’aurait pas déranger la rousse, mais  elle allait quand même être sage en début de soirée, ne nous faisons pas trop remarquer tout de suite.  Maintenant que la dream team était réuni, elle se dit que la fête pouvait commencer. Elle accompagna Zelda dans son cul sec en buvant elle aussi d’une traite son verre et s’en servit un autre après avoir resservi son amie rousse. «Tien bois l’allumeuse » Dit elle en lui souriant. Elle allait l’entendre souvent la taquiner à cause de son costume ce soir. Et surement plus tard aussi. Mais bon qui aime bien châtie bien comme on dit.
Et puis, l’atmosphère se fut plus effrayante. C’était Halloween tout de  même ! Enfin là c’était peut-être un peu abuser, elle commençait a flippé, si bien qu’elle s’était un peu rapprocher de Maggie et  était a deux doigt de lui attraper la main pour se rassuré. Nicki n’était pas vraiment une grande courageuse, elle avait peur devant n’importe quel film d’horreur, alors vivre une telle situation en live c’était vraiment effrayant pour elle. Et là ce fut la douche froide et rouge. Dans un sursaut elle hurla de surprise et lâcha son verre. Le pompon, elle était rouge de la tête aux pieds et avait de l’alcool plein les chaussures. Elle essuya un peu son visage, même si ca étala un peu le rouge et essayer de se contenir de ne pas exploser. Alors ça ce n’était vraiment pas une blague drôle, mais alors pas drôle du tout. Et comme elle savait que ce n’était certainement pas le maire qui aurait fait une blague pareil, car il essayait de se racheter auprès des gens pas se les mettre encore plus a dos, elle sut tout de suite que c’était cette maudite secte. Et elle fini par exploser et ne plus avoir peur de se faire remarquer.   «Bordel de merde ! Secte a la con ! VA TE FAIRE FOUTRE LA ROSE LUNAIRE !»Hurla-t-elle, rien à faire que les gens la regarde choquer, rien a faire que cela risquait de lui attirer des ennuis. Elle était a bout de nerfs, elle était déjà pas dans une bonne passe, mais là c’était la cerise sur le gâteau, elle perdait totalement le contrôle de sa rage.   «Non seulement vous ruiné ma famille, presque ma vie, vous me forcer a faire un truc dégueulasse que j’ai as envie de faire et maintenant vous ruinez même une fête tranquille ? C’est bon on a compris que vous êtes là on le sait tous alors arrêter un peu. On a  compris que vous faites trop peur et tout ca !  Lachez nous un peu la grappe maintenant ! Vous devenez pathétique !» Enfin c’était peut-être plus elle et sa crise de nerfs qui était pathétique là. Mais elle n’en avait vraiment rien a faire pour l’heure. Elle s’adresser a elle ne savait pas qui en regardant de la où provenait ce liquide rouge et visqueux dont tout le monde était maintenant recouvert. Elle se tourna et plongea les mains dans les poches de Nathan sans aucune gêne. Elle attrapa un joint et  un briquet et les sorties.   «J’vais fumer pour me calmé.»  Dit elle a ses amis avant de se dirigeait vers les toilettes pour aller fumer. Pas question de sortir dehors on sait pas quel sorte de psychopathe était autour de la salle et avait taper contre les vitres.

Les buffets étaient bien fournis, et des rideaux épais en velours noirs pendaient contre les murs. Le maire avait clairement mis le paquet pour cette soirée. Engoncée dans ma robe trop courte et trop serrée, je décidai que j’allais passer une bonne soirée. En réalité, j’avais été tellement focalisée par Nicki et Maggie que je n’avais absolument pas fait attention aux personnes les entourant. Ma colocataire me présenta Nathan. Je me sentis rougir, mal à l’aise. Elle n’avait aucune idée de la nature de notre relation. Et pourtant, sa présence me rassura, d’une certaine façon. Si j’avais un coup de mou, je pourrais toujours lui demander un peu d’aide. Quand il me demanda aussi un câlin, je pouffai. Puis, comme j’étais de bonne humeur, je l’enlaçai, un peu maladroitement, puis lui dis :

« Salut, Nate. J’suis désolée, j’t’ai pas reconnu avec ton costume... »

Je me reculai, puis tirai un peu sur ma robe, tâchant de l’allonger le plus possible. Puis j’ajoutai, à l’attention de Maggie :

« Merci pour les présentations, mais on se connaît. Je lançai un regard vers l’intéressé, puis ajoutai : un peu. »

L’autre homme présent – Edwin – n’avait fait qu’un passage éclair, puis repartis vers le buffet. Nicki eu à nouveau bien vite mon attention, puisqu’elle resservit le gobelet que j’avais vidé. Je fis une moue faussement décontenancée à son égard, puis portais à nouveau la boisson à mes lèvres. Ce genre de soirée, c’était exactement ce qu’il me fallait, pour me remettre sur les rails. J’allais sortir une blague un peu vaseuse quand un bruit sourd se mit à résonner aux fenêtres. Je sursautai, manquai de me ramasser, perchée sur mes talons hauts, puis agrippai finalement Maggie. Des silhouettes sombres étaient apparues, aux fenêtres, et s’amusaient à tambouriner contre les vitres. En fond sonore résonnait une musique digne d’un vieux film d’horreur. Pas très à l’aise, je ris nerveusement, puis dis à l’attention de ma colocataire :

« La vache, j’ai eu trop peur, ils sont vraiment con à v... »

je sentis un liquide épais et froid éclabousser mon épaule, puis s’écraser au sol dans un bruit mouillé. Comme mon addiction à la morphine ne me privait pas encore de mes réflexes, je fis un bond sur le côté, une grimace de surprise sur le visage. Le liquide coula dans ma nuque, me faisant frissonner. Je relevai la tête, mais ne voyais rien, dans la pénombre du plafond. Je lançai alors un regard aux alentours, examinant la foule aspergée. C’était quoi encore, une blague ? Un remake de Carrie au bal du diable ? Est-ce que c’était de la peinture ? Du sang de bœuf ? J’eus un haut-le-coeur, mais ma raison reprit le dessus : c’était probablement juste une mauvaise farce. Nicki s’éloigna vers les toilettes, après avoir hurlé à la Rose Lunaire de se faire foutre. Une jeune femme (Adele) demanda si la secte était à l’origine de tout ça et, avant de rejoindre la blonde, je lui dis :

« C’est probablement des lycéens qui ont voulu faire une blague de mauvais goût, n’écoutez pas mon amie, je crois qu’elle a trop bu. »

Puis je fis volte-face, et courus – autant qu’on puisse courir sur des escarpins – rejoindre mon amie aux toilettes. Elle semblait dans un état encore plus piteux que le mien. Voyant la cigarette, et le briquet entre ses doigts, je lui dis :

« J’suis pas sûre que tu puisses fumer ici... »

Dans le feu de l’action, j’avais gardé mon gobelet dans les mains, à présent rempli du liquide carmin et sirupeux. Je le regardai d’un air de dégoût, puis le jetai dans la poubelle la plus proche. Je m’approchai ensuite de la blonde, alors que le liquide gouttait le long de mes jambes, puis demandai à mon amie :

« Est-ce que ça va ? Faut pas s’inquiéter, je suis sûre que c’est une blague... »

Et pourtant, je ne pouvais pas m'arrêter de trembler.

Laura avait une de ces dégaines, déguisée en vampire. Elle me dit que j’aurais pu lui demander, pour le déguisement. Mais qu’ici elle n’était que Laura. Je regardais alentours. Effectivement, il y avait moins de tapage que j’aurais pu l’imaginer. Finalement, à Redwood, tout le monde s’en fichait de tout le monde, et aucun paparazzi ne semblait avoir fait le déplacement. De toute manière, je restais relativement incognito avec le masque et le maquillage qui fonçait le pourtour de mes yeux, pour rendre le haut de mon visage totalement caché.


| C’est vrai. Je n’y ai pas pensé. Je ne pensais pas toutefois que tu aurais pu arriver à le faire venir aussi vite, et je n’ai pas suivi les magazines ; je ne sais même pas qui tu connais, finalement. |


Alors, je lâchais mon projet insensé, finalement décidé au pied levé. Je n’avais pas prémédité que j’allais tout avouer, mais finalement, en touchant même seulement du bout des doigts la perspective d’un retour prochain à la normale, je ne pouvais pas me montrer faux-jeton en mode soirée de permission avant le retour au turbin ; si j’étais venu ce soir ce n’était pas pour me changer les idées, mais comme le voulait Laura, pour « m’ancrer dans le réel », avec tout ce que cela impliquait. Nous dansions donc, sous un air nostalgique mais malgré tout entraînant. Elle allait réagir, me disant que je n’avais pas besoin de recourir à de telles extrêmités. Et d’un coup, alors qu’elle allait m’exposer ses arguments, nous fûmes tous aspergés de sang et la musique avait changé. De stupeur d’abord, je levais les yeux vers les bâtiments alentours, guettant par réflexe des tireurs embusqués ou l’arrivée de projectiles. Rien. Je fronçais les sourcils, alors que du sang coulait en minces filets sur mon masque. Des gens criaient, et je… j’avais un pressentiment terrible. Comme en Afgha, ou en Irak, juste avant que l’enfer ne se déchaîne. Le mal-être que je ressentais allait crescendo. Je vis plus loin la source des cris de colère ; Zelda en tenue sexy mais couverte de sang, entourée d’amis à elle, visiblement. Là, j’avais le sentiment que l’enfer n’allait pas être qu’une épreuve, comme à la guerre, mais bien un cauchemar collectif, et tout allait partir en vrille. Mon cœur se serrait si fort que c’en était douloureux. Qu’est ce que j’avais été stupide.


| Non... Non, ça ne fait pas du tout partie de la fête, j’en suis convaincu. Ce sont eux, Laura. Vas-y, rejoints Zelda et les autres. Restez groupés. Rentrez chez toi, ou chez elle peu importe, mais mettez vous à l’abri. |


Je pose mes mains gantées de part et d’autres de son visage et je baisse la tête pour qu’elle voit bien dans mes yeux que je ne plaisantais pas. Nous étions si proches, et pourtant un gouffre nous séparerait toujours ; j’étais bien pire que tout ce qu’elle pouvait imaginer, même après l’avant-goût que je lui avais fait voir, à elle comme à Zelda, cette fameuse nuit d’orage.


| Ecoutes. Il… C’est possible que je sois visé, à un moment ou à un autre, par un de leurs petits manèges. Tires-toi avec Zelda. Tires-Toi MAINTENANT ! |


Ce n’était pas qu’un avertissement, j’en étais sûr. Les signes et avertissements avaient été nombreux. Ce soir, je ne pouvais plus les ignorer. Je posais mes mains gantées sur les avant-bras de Laura et m’attardais une seconde, regard plongé dans le sien. Impossible de lui faire part de ma gratitude à ce rien de normalité bien éphémère par des mots, et dans ce regard il y avait ma volonté qu’elle s’en sorte, qu’elle ne paie pas les pots cassés à ma place.

nathanaël était en pleine conversation avec trois jeunes femmes. apparemment il manquait de culture cinématographique. sans rire. lui qui ne regardait que rarement la télé. il avait bien emmené quelques filles au cinéma, quand il était plus jeune, mais c'était surtout pour emballer. rien d'autre. il ne se rappelle même plus les noms de ces filles. alors les films. mais bon il connaissait la famille addams même si il n'avait pas réussi à identifier le costume. par contre, la mariée cadavérique de tim burton... ok. dommage pour lui, il ne pouvait pas se permettre de toucher à l'alcool pendant son service. un petit verre n'aurait pas été de refus. mais boire comme un trou, comme disait lara croft, non. des collègues pourraient le surprendre. il finirait sûrement par se gaver de petits fours et par avaler un ou deux verres mais probablement quand l'ambiance serait mieux installée. en parlant d'ambiance, tout à coup celle-ci changea ce qui eut pour effet de mettre en alerte les sens du flic. d'instinct cela lui paru bizarre, sans trop savoir pourquoi. peut être qu'il se faisait des films, surtout à force de s'intéresser à la rose lunaire. mais ce qui se passe à l'extérieur lui fait dire que ce n'est pas son imagination qui lui joue des tours. quelque chose de louche se passe. nath' guette les réactions de chacun. l'un d'eux se trahira peut être par un sourire de satisfaction, que ce soit la rose lunaire ou un petit plaisantin. et voila que tout le monde se retrouve recouvert de... sang. enfin c'est la première idée qui lui vient. mais ce n'est probablement pas ça. les réactions ne se font pas attendre. des cris, des protestations, des regards ahuris. nathanaël reste de marbre malgré tout. à force de maitriser ses émotions on passe maitre en toute circonstance. le voila qui scrute le plafond. d'où ce "sang" peut-il bien provenir ? mais comme le fait remarquer le type qui vient de s'incruster dans la conversation, une si grande quantité de liquide... ce n'est probablement pas du sang enfin pas du sang humain en tout cas... cela pourrait très bien être du sang d'animal. nathanaël ne pouvait rester planté là plus longtemps. il fallait qu'il se mette en mouvement. il décida d'aller vers les portes qui menaient à l'extérieur pour vérifier ce qui se passait dehors.

Ici, depuis toujours, je passais incognito ! Les gens ne me voyaient pas comme la star montante d’Hollywood mais comme la petite fille qu’ils avaient vu grandir ou comme leur ancienne camarade de classe avec qui ils avaient joué dans la cour de récréation étant enfant. Voilà pourquoi j’étais si bien lorsque je revenais à Redwood. J’étais moi, simplement moi !
Je haussais les épaules aux propos de Jonathan et lui répondais en tout sincérité.


- Dans ce milieu on ne connait jamais vraiment les personnes ou alors cela reste très rare. Mais certaines connaissances n’hésitent pas à filer un coup de main pour certains services. Je marquais une pause. Dans le monde pailleté d’Hollywood personne ne me connait vraiment… Toi-même tu en connais plus sur moi ! avouais-je.


Puis la soirée débuta avec un verre de cocktail et une danse ce qui me réjoui. J’étais bien et la présence de Jonathan ne me faisait plus trembler de peur. Pourquoi ? Parce qu’il était différent. Je ne savais pas s’il jouait un jeu comme moi-même j’avais voulu le faire au départ et je ne voulais pas le savoir. J’étais bien et j’allais profiter de cet instant.
Mais toute bonne chose à une fin ! La musique changea et des mains vinrent taper de façon lugubre et effrayante contre les vitres depuis l’extérieur. J’osais croire qu’il s’agir d’une blague sinistre et que cela allait avec la fête mais le sang qui avait rougi ma chevelure blonde me laissait penser le contraire. Je me tournais brièvement vers les éclats de voix pour voir Nicki juste avant qu’elle ne parte en direction des toilettes, suivie de près part Zelda. Je reportais mon attention sur Jonathan alors qu’il déclarait lui aussi qu’il s’agissait de La Rose Lunaire. Je sentis parfaitement l’intérêt de Rouge se réveiller et cela me glaça le sang.


- Mais toi ? demandais-je lorsqu’il m’expliqua que je devais me mettre à l’abri.


Mon regard s’ancra dans le sien lorsqu’il prit mon visage entre ses mains. En temps normal, comme l’autre nuit chez lui, j’aurais eu peur. Mais là, ce n’était pas le cas. Je fronçais les sourcils lorsqu’il déclara qu’il était peut-être la cible. Mais pourquoi ? *Souviens-toi du message sur son téléphone !* Rouge avait raison, je m’en souvenais parfaitement. Je le fixais… Je ne savais pas ce que je devais faire. Dans ce genre de situation Rouge était plus efficace mais elle était trop faible pour prendre le contrôle.


- Tu peux venir… murmurais-je en le fixant.


Mais j’avais l’impression que je connaissais déjà la réponse. Et son regard était si différent de celui que je lui connaissais que j’en venais à avoir peur pour lui. Je m’éloignais d’un pas pour aller rejoindre Zelda et Nicki avant de revenir passer mes bras autour de l’homme durant quelques longues secondes. Je relevais la tête vers lui « Fais attention à toi ! »
Puis je le lâchais pour finalement aller dans les toilettes.


- Nicki ! Zelda !? demandais-je alors je les trouvais. Il faut que l’on trouve un moyen de sortir d’ici.

Quelle idée avaient-ils eu de parier sur ce foutu match de hockey ? Il avait beau retourner la question dans tous les sens, aucune réponse valable ne lui venait à l’esprit, hormis le fait qu’ils étaient tous deux aussi stupides l’un que l’autre. Ellie et Alarik avaient donc perdu un pari et leur gage n’était autre que de participer à cette maudite soirée d’Halloween, le tout déguisé en animal sauvage ou de la forêt, peu importe. Pour le coup, ils avaient laissé libre court à leur imagination. Leur dévolu avait été jeté sur deux splendides costumes de panda. Depuis le début de leur relation, ils n’arrêtaient pas de délirer – de manière assez étrange et incompréhensible de leur entourage d’ailleurs – sur les pandas. Si au départ, ce costume de Panda avait été une évidence… maintenant que le Danois avait enfilé une partie du déguisement, l’évidence était un peu moins… évidente. « For pokker! On a l’air parfait’ment ridicule, pour pas dire autr’chose… Enfin surtout moi… Comment on va faire pour boire et manger d’ailleurs ? ». Question tout à fait rhétorique. A l’heure actuelle, c’était bien la seule chose qui le tracassait. En fait il y avait bien plus que cela qui le dérangeait, mais il voulait passer outre tous les évènements de ces dernières semaines. A peine avait-il emménagé à nouveau avec Mila et Ellie, que le ciel s’était à nouveau déchainé contre eux. Pour l’heure, le couple voulait juste oublier cet horrible accident, qui les traumatisait encore. Et quoi de mieux pour oublier que de ne pas être sérieux du tout ? Les costumes de Panda étaient tellement galère à enfiler, que cela leur pris une éternité. Chose qui les fit bien rire pendant un sacré moment et qui fit en sorte que l’heure défile bien plus vite qu’ils ne l’auraient voulu. « Zut… on va être en r’tard ! Dépêche-toi d’enfiler ta tête ! ». Alarik éclata de rire en aidant Ellie. La scène était parfaitement grotesque. L’avantage avec ces déguisements, c’est que personne ne serait en mesure de les reconnaitre.

Quand ils parvinrent enfin sur le lieu de la soirée, dans la grande salle, des visages connus, d’autres beaucoup moins… Mais tous affichaient un air tendu. « C’moi où l’ambiance est… glaciale ? ». Ceci dit, pour une soirée d’Halloween c’était plutôt réussi cette ambiance glauque. Le côté macabre et les tronches d’enterrement, tout comme ce liquide rouge à profusion partout - même sur le sol – c’était vraiment très réussi.  Alarik manqua d’ailleurs de se retrouver les quatre fers en l’air, en glissant à cause du liquide rouge par terre. « Pik ansjos ! Ça commence bien ! », maugréa-t-il entre ses dents. « A ton avis, c’quoi c’truc par terre ? Du sang ? » Et en disant cela, il se trouva parfaitement con. Comme si Ellie avait besoin d’entendre ce genre de chose. Avant de lui laisser l’occasion de répondre, il l’entraina vers le buffet, en veillant à ne glisser à nouveau. Tout en se dirigeant jusqu’au buffet, il salua des gens par ci par là.