"Je vais mieux depuis que tu es là, merci !" Décidément, vu les paroles de Judson, il n'aimait vraiment pas Salomé. Mais le pauvre, il devra s'y faire car Olympe appréciait sa compagnie. Même si bien sûr, Salomé restait une connaissance pour sortir, et non sa meilleure amie. "Je te jure qu'elle n'est pas si détestable que ça !"affirma-t-elle.

"Oh merci ma puce, il est super mignon." Savoir que son cadeau plaisait était aussi satisfaisant que d'en recevoir un. Enfin, c'est ce qu'elle avait compris vu la réaction de Salome suite à son cadeau. Effectivement, en remerciement, elle avait eu le droit à un câlin. Pas sûr que cela ravisse son oncle, mais qu'importe tant que la jeune Sullivan aimait son cadeau. Il fallait dire aussi que le petit renne en peluche ferait craquer n'importe qui tellement il était mignon ! Olympe aimait offrir tout autant que recevoir : cela procurait des joies différentes, et l'un ne va pas sans l'autre. Bon, d'accord, on ne va pas se mentir, il y avait une légère différence : elle préférait recevoir qu'offrir comme tout le monde, mais ce n'était pas une raison pour mettre de côté l'offre ! "De rien, je suis contente qu'il te plaise !"

Judson ne resta pas longtemps avec les filles. Il semblait ne plus supporter la présence de Salomé. Cela blessait un peu Olympe : la balade en chiens de traîneau, elle la faisait avec lui et non avec la belle blonde. Néanmoins, elle pouvait comprendre qu'il se lassait de Salomé et d'une discussion entre filles encore gamines.

"T'es prête pour la balade alors ?" demanda la jeune Sullivan. Oh oui, bien sûr que oui ! Olympe était plus que prête pour la balade qu'elle attendait depuis temps ! Puis c'était grâce à elle que son oncle était là, et ça, ça lui faisait plus que plaisir. Elle s'imaginait déjà entrain de glisser avec aux rythmes des chiens ! Tant de sensations géniales seront ressenties à ce moment-là ! Elle n'avait, certes, jamais fait du chien de traîneau de sa vie, mais elle se doutait que c'était quelque chose d'exceptionnelle ! "Oh que oui je suis prête ! Puis, j'ai tout de même réussi à le faire venir, je l'imagine déjà sur un traîneau." s'exclama-t-elle en désignant bien sûr son oncle avec un petit rire. "Et toi alors, prête ? Tu en as déjà fait du chiens de traineaux ?" demanda-t-elle curieuse. Peut-être que Salomé pourrait lui donner un avant goût si elle en avait déjà fait. Olympe s'approcha de la buvette, elle avait envie de pancakes au sirop d'érable. Et une jeune pâtissière ne doit rien se refuser. "Viens, je te paye quelque chose, prends ce que tu veux !", elle invita Salomé. Aujourd'hui, c'était elle qui devait payé !

Elle n’était pas vraiment du genre à aller vers les gens, particulièrement ces derniers temps, vu la situation, mais cette fois, elle faisait un effort, pour Noël, parce que pour elle, cette fête était sacrée. L’année précédente, elle avait encore eu les yeux émerveillés devant toutes ces lumières, ces sapins, ces décorations, elle adorait ça, l’esprit de Noël, et peu importait si les gens disaient que c’était commercial ! Cette année, c’était un peu différent, la joie n’était pas totalement là, mais ça ne l’empêchait pas d’aimer ça. Le fait que la ville organise une soirée pour les habitants, elle trouvait ça super. Un tour en traîneau, qui ne rêvait pas de ça ? Alors voilà qu’elle entrait dans le ranch en attendant de voir cette petite merveille se réaliser. Elle n’aperçut qu’un seul visage connu : celui de sa voisine. N’étant pas vraiment d’un naturel très engageant, elle approcha timidement du petit groupe formé de cette chère voisine, une autre femme et un homme. Elle esquissa un faible sourire en les saluant, légèrement intimidée. C’était fou à quel point ce que son fiancé lui faisait subir la rendait frêle. Sa voisine la salua en retour, demandant comment elle allait. Elle vivait dans la maison juste à côté de la sienne, et la plupart du temps, elles partaient en même temps de chez elle pour aller travailler. Daisy était ravie de connaître au moins une personne ici. « Très bien, et toi ? » Pour une fois, oui, ça allait vraiment bien. Son fiancé n’était pas là, c’était Noël, un traineau les attendait, c’était parfait. Andrea lui tendit bientôt un petit sac qui lui rappela l’objet de cette soirée, un échange de cadeau. « Oh ! Merci beaucoup ! Une chance effectivement, je ne connais pas du tout celle à qui je dois offrir un cadeau, et je crois qu’elle n’est pas encore arrivée… » Elle regarda autour d’elle dans l’espoir de l’apercevoir –elle avait fait ses recherches, heureusement- mais sans la voir. Elle se reconcentra sur son cadeau et regarda de quoi il s’agissait. « C’est magnifique !! Merci ! Je vais en prendre soin ! » Elle s’approcha pour l’enlacer en remerciement. C’était typiquement le genre de cadeau qu’elle adorait recevoir.

Le froid était mordant en cette journée de fin d’année, mais ce n’est pas cela qui aurait pu l’empêcher de s’amuser aujourd’hui, pas plus que le caractère ‘’sympathique’’ de Judson qui semblait ravi de la voir par ici, exactement comme elle l’avait prévu. L’arrivée d’Olympe, sa nièce arrêta leur joute verbale, du moins pour l’instant en tout cas. Elle avait tout de suite su, lorsqu’elle avait appris que la jeune femme faisait partie de la famille Howell qu’elle allait s’attirer un peu plus les foudres du jeune pompier. « De rien, je suis contente qu'il te plaise ! » lui répondit la jolie blonde lorsqu’elle déballa son cadeau. Elle ne s’attendait pas à ce que ce soit quelqu’un qu’elle connaisse qui lui offre un cadeau. Pour sa part, elle savait aussi qui elle devait identifier mais il semblait que cette personne n’était pas encore arrivée sur le lieu de départ.

La jeune femme lui répondit alors quant à la course de traineau, elle ressemblait à une enfant qui attendait que ses parents se réveillent pour pouvoir ouvrir ses cadeaux le matin de Noël. « J’en ai jamais fait non plus, on verra bien, on a qu’à faire le concours de celle qui tombera la moins va » lui dit-elle en souriant. Il semblerait que Noël était le moyen de faire ressortir la douce enfant qui se trouvait en elle, cachée bien derrière cette façade d’égoïsme caractériel. Acceptant avec plaisir l’offre de la jeune femme, elle demanda un chocolat chaud histoire de se réchauffer les os. « Merci c’est très gentil » la remercia-t-elle. Elle commença à boire son verre lorsqu’elle vit un jolie brune (Ava) errer à côté des personnes qui se trouvaient présentes. Elle n’avait pas l’air particulièrement à l’aise, et ça, Salomé savait parfaitement ce que cela pouvait faire car était une nouvelle arrivée en ville et que par moment il n’était pas facile de rencontrer des gens lorsqu’on ne connait personne. « Salut » lui dit-elle lorsqu’elle arriva près d’elles. « Moi c’est Salomé, t’as là pour les chiens de traineau aussi ? » continua-t-elle en souriant pour lui montrer qu’elle n’avait pas besoin de errer ainsi mais qu’elle pouvait commencer par faire connaissances avec Olympe et elle. Le problème est toujours là, lorsque l’on se trouve face à un groupe de personne déjà bien fourni, on ne sait jamais réellement par où commencer.

 

Ha les festivités de Noël. Du rouge et du vert. De l'or et de l'argent. Des chants d'allégresse. Des batailles de boules de neige. Les rires des enfants et les étoiles qui apparaissaient dans les yeux de Prune. Une fois par an, les démons intérieurs de la jeune femme semblaient battre en retraite devant la chaleur et la tendresse de Noël. La période de l'Avent était presque une période de sérénité. Cette année est le premier que Sam passera sans elle et autant dire que son coeur reste hermétique aux décorations brillantes et à la joyeuse effervescence qui règne dans les rues.
Le masque de l'homme qui a triomphé de l'adversité collé au visage, c'est d'un pas régulier - ni trop pressé ni trop lent - que Samaël se dirige vers le ranch où se trouve le départ d'une balade en traîneau tiré par des chiens. Pour sûr, Prune aurait adoré. Un soupir vibrant s'échappe des lèvres du gérant du Garnet pour mourir dans un nuage pâlichon. Là-bas, à une centaine de mètres, des petits groupes se sont formés attendant le prochain passage d'un traîneau pour s'y installer. Les joues roses et le nez rouge, les enfants trépignent d'impatience. Saluant les visages connus, Samaël traverse les groupes compacts pour entrer dans le ranch à proprement parler où un goûter convivial et chaleureux accueillent les visiteurs. Ôtant bonnet, gants et manteau qu'il pose sur une chaise, Samaël sort de sa poche intérieure, une enveloppe rouge. Olympe. Dans la grande loterie des cadeaux, il a reçu la mission d'offrir un présent à Olympe Howell. Howell? Comme le psy qu'il a tendance à croiser un peu trop fréquemment à son goût? C'est bien sa veine. Hormis ceci, de cette jeune femme, Samaël ignorait tout. A part qu'elle travaillait à la pâtisserie. Du peu qu'il a pu en voir, elle semblait heureuse dans ce boulot Adorable, mignonne et rayonnante, Olympe était la parfaite image que l'on se fait d'une jeune boulangère pâtissière. Celle que les gamins adoraient et qui ne perdrait jamais son sourire même si on lui règle dix dollars en pièces d'un cent. Tournant et retournant l'enveloppe dans ses mains, il cherche du regard la blonde jusqu'à la trouver enfin. Debout devant l'étal de viennoiseries, Olympe Howell s'apprête à passer commande en compagnie d'une autre jeune femme. Se dirigeant dans leur direction, Samaël s'arrête à leur hauteur profitant d'une pause dans leur dialogue pour s'immiscer brièvement dans la discussion.

Je suis navré de vous interrompre de la sorte... commence-t-il avec un sourire sincère avant de se tourner vers Olympe. Tu es Olympe Howell, n'est-ce pas? Attendant un hochement de tête ou un signe d'assentiment, il poursuit. Bonjour. Je m'appelle Samaël Kane et je suis ton père-Noël improvisé et imposé par la ville. Prenant le poignet de la jeune femme, il lui tourne la main, paume vers le haut et y dépose son enveloppe. Haussant légèrement les épaules, il ajoute en plissant malicieusement les paupières. Padawan pâtissière à ce qu'on dit...avec ça, j'espère que tu deviendras Jedi. Refermant les doigts d'Olympe sur l'enveloppe, Samaël lui adresse un dernier sourire avant de filer jusqu'à l'étalage où s'alignent des verres de vin chaud. Dans l'enveloppe qu'il a donné à la jeune femme, un simple carton. Une semaine de leçons intensives dans l'une des meilleures pâtisseries de Montréal. Heurtant du coude le bras de sa voisine, Samaël murmure un mot d'excuse tout en s'emparant d'un des verres.

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Il fallait l'avouer, la blondinette ne pouvait pas s'empêcher de rester en retrait. Pourtant, aussi curieux que cela puisse paraître, quelqu'un s'approchait d'elle ce qui eu le don de faire esquisser un petit sourire à la blonde et la remarque du jeune homme fit légèrement pouffer la blondinette. « J'espère bien! Manquerait plus que je finisse entouré de canibal. J'avoue que ça serait plutôt étrange... » La blonde du nom de Neele ne pouvait s'empêcher de toujours blaguer. Il lui avait tendue la perche, alors autant la saisir comme elle le pouvait. Il fallait l'avouer, elle n'avait pas pu s'en empêcher. « J'attendais un peu que le monde arrive, histoire de voir si je connaissais quelqu'un, même si j'avoue avoir des contacts encore très limités en ville. En tout cas, enchantée Judson! Moi c'est Neele! Tu peux aussi m'appeler Blondie si tu veux. » Elle fit un petit clin d'oeil. C'est vrai que d'habitude, la blonde n'irait pas vers les autres, mais là, c'était lui qui était venu vers elle, alors autant en profiter. Regardant un peu tout autour d'elle, elle ne pu s'empêcher de se poser des questions quant à l'identité des autres personnes, attendant également les informations quant à la suite des évènements. Et elle ne pu s'empêcher de rajouter « En tout cas, je sais pas qui a eu l'idée d'organiser ça, mais c'est une très bonne idée. Avec un peu de chance, je repartirais avec un répertoire pleins de nouvelles connaissances! » De plus, elle avait son cadeau à donner et elle ignorait si la personne à qui elle devait le donner était déjà présente puisqu'elle ignorait les prénoms de chaque personne dans la salle. Et qu'elle se voyait mal débarquer comme ça pour se présenter. Disons que c'était une petite ville et beaucoup se connaissaient probablement déjà, les groupes d'amis devaient déjà être formé alors sincèrement, Neele n'avait pas spécialement envie de se "taper l'incruste" dans un groupe de parfait inconnu.

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