what i wouldn't do to get back to the world we knew
SEBASTIAN ⅋ HAILEE

Revenir à cet endroit, des années plus tard, après tout ce qui s’était passé.
Tout était moins silencieux dans ses souvenirs. Les chants des oiseaux, libre lorsqu’éloignés de toute civilisation, la douce mélodie du vent dans les feuilles des arbres, mais surtout leurs rires à eux, comme les oiseaux : libres et insouciants, loin des regards et des babillages de leur village. Ils en avaient passé du temps ici à refaire le monde. A élaborer leurs projets, aussi. Parce qu’à l’époque ça leur paraissait inconcevable d’y réfléchir séparément. Du moins, pour elle. C’était entre autres ici qu’Hailee lui avait proposé de partir avec elle à New York, pour les études. Pour elle, il en était capable aussi alors pourquoi ne pas essayer ? L’avait-elle fait pour les bonnes raisons ? N’avait-elle pas mis en péril leur amitié avec ses attentes beaucoup trop hautes concernant son éducation académique ? Elle avait eu le temps d’y penser, ces dernières années. Et de se fustiger, par la même occasion. Elle arrivait toujours aux mêmes remises en question : avait-elle vraiment voulu qu’il vienne avec elle ou était-ce la condition pour qu’elle puisse partir de Redwood Hills ? Amour ou dépendance ? Hailee avait toujours grandi et évolué sous l’aile de modèles masculins. Le père jusqu’à ce que ça ne soit plus supportable, Owen, et plus tardivement, Sebastian. Si le premier avait incontestablement exercé une domination sur elle, patriarche qu’il était, ça n’avait jamais été le cas pour son frère et son meilleur ami.
Marchant à ses côtés, elle l’observait du coin de l’oeil. Pas de doute sur le caractère véritable des sentiments qu’elle avait pour lui. Son regard attendri, le sourire qui étirait ses lèvres lorsqu’il prenait la parole : elle irradiait d’affection. Heureuse d’avoir retrouvé son ami et de passer du temps avec lui. Elle hocha de la tête à sa remarque. « J’ai les jambes solides avec les kilomètres parcourus par jour à la boutique, t’en fais pas. » Qui aurait pu croire qu'un travail d'employée de boutique d'antiquités soit si sportif? Ca l'avait tellement bluffée qu'elle s'était acheté un petit podomètre.

Hailee ne peinait donc pas à le suivre et devinait le point de chute de cette petite randonnée en ce jour particulier : son anniversaire. Arrivée à destination, elle se mordit la lèvre. Pas surprise mais quand même déçue de l’état du refuge presque sacré de leur adolescence. « Il faut bien que jeunesse se passe... » souffla t-elle en haussant les sourcils d’un air désabusé. C’était son éternel pessimisme concernant l’humanité qui parlait, si caractéristique de sa personne. Un peu réac parfois même, comme à ce moment où elle accablait automatiquement une jeunesse qu'elle considérait de plus en plus irrespectueuse de son environnement. Alors que la brune croisait le regard de son ami d’enfance, elle pensait y déceler la même amertume… mais aussi le même drôle de parallèle entre l’état de ce bout de forêt qu’était le leur et l’état actuel de leur amitié. Allégorie du temps qui sépare mais aussi des expériences qui laissent des traces de leur passage. Elle était presque déçue qu’il soit aussi lui même si déçu, peiné, parce qu’elle avait compris son intention dès qu’il lui avait proposé ce plan. Elle se rapprocha de lui avec précaution avant de l’enlacer timidement sur le côté. « Merci Sebastian. » fit-elle alors qu’ils étaient tous deux face au constat matérialisé d’années de négligence. Elle le serra davantage, pressant sa tête contre son bras. Son regard se floutait à mesure que ses pensées défilaient dans sa tête.
Soudain, les yeux de l’historienne s’illuminèrent. « Oh purée ! » Elle prit son sac et en sortit un rouleau de sacs poubelle. « J’avais oublié de les sortir de mon sac hier en rentrant de la supérette... » fit-elle, le rouleau dans les mains. « Partant pour une séance de nettoyage ? » Elle n’attendit pas la réponse de Seb et déposa un sac poubelle dans ses mains. Heureusement qu’ils avaient tous les deux des gants. « Je pourrai les laver si tu veux, j’ai une machine à faire en rentrant. » lui indiqua t-elle en regardant ses gants. « Aller ! Ca va être… thérapeutique. » Sa voix n’était pas aussi assurée que sa démarche alors qu’elle s’activait à ramasser les premiers mégots devant elle. Thérapeutique, ça le serait si ils se décidaient à parler des vraies choses. Ils avaient jusqu’ici profité de leurs retrouvailles de manière légère, en assistant à des expositions, découvrant des restaurants atypiques… A aucun moment les évènements de New York n’avaient été évoqués. Ils étaient restés en surface, préférant la sécurité des updates de leur vies respectives durant ce temps de séparation à l’évocation de ce qui les avaient menés à ne plus se parler pendant toutes ces années. Ce moment dans la forêt était-il propice aux confessions ? Son sac au quart rempli, elle se redressa d’un coup. « Seb... » Son ton était vigilant mais annonciateur. C’était imminent.

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SEBASTIAN ⅋ HAILEE

Réparer, rénover, assainir, purifier. Autant de verbes qui s’appliquaient à la fois à ce petit bout de forêt mais aussi à eux deux, et ce qu’ils essayaient de reconstruire depuis quelques semaines. Elle pouvait compter sur Seb pour détendre l’atmosphère en toute circonstance. « Me tente pas, Hargreaves. » répondit-elle à cette idée morbide avant d’éclater de rire tout en secouant elle aussi un sac plastique dans ses mains.
Son idée semblait faire mouche et elle appréciait l’effort de Seb, le connaissant particulièrement frileux en matière de nettoyage. Après tout, elle avait eu l’honneur de vivre avec lui et d’en faire la douce-amère expérience. Elle dégaina son téléphone afin de prendre un cliché de son ami en pleine action, juste après qu’il ait mentionné son frère. « Au contraire, cette photo me servira de preuve à lui montrer que tu es un homme nouveau. Un homme capable ! » Elle pouffa en effectuant quelques photos, l’invitant à prendre la pause. En l’observant dans son écran de téléphone, elle songeait à ce qu’elle venait de dire. Un homme nouveau. C’est vrai qu’elle avait l’impression de le redécouvrir. Il était à la fois le même, toujours aussi plaisantin, charmeur, drôle. Il y avait quelque chose de nouveau, également. Elle ne savait l’expliquer, ne savait pas ce qu’elle en pensait non plus. Jusqu’ici, elle s’était laissée porter par les évènements, leurs retrouvailles. La douce légèreté des moments passés ensemble, à simplement profiter du fait qu’ils se parlaient à nouveau. C’était déjà beaucoup. Mais… Son sourire se crispa doucement alors qu’elle se retrouvait en proie à de lointain souvenirs, lointains et pas si agréables.

Est ce qu’il y avait pensé, durant toutes ses années de silence ? Cette question se trouvait coincée dans un coin de sa tête depuis presque dix ans. Depuis cette dernière dispute et ce dernier pan de porte franchi avec fracas. New York.
Elle, aucun doute. Chaque jour. Tous les jours. Pas un seul fichu jour où elle n’avait pas songé : Seb aurait trouvé ça drôle ; où elle aurait voulu lui demander son avis sur un sujet, où elle aurait cherché son regard enfantin, malicieux, prête à être taquinée sans concession.

Avait-il seulement regretté ? La façon dont ils avaient mis fin à cette relation, le mépris qu’elle avait ressenti avec la honte qui l’accompagnait. Elle avait fini par croire que les choses avaient tragiquement fini par revenir à leur juste place. Il n’y avait aucune raison qui justifiait cette amitié, et cette alchimie en avait étonné plus d’un. Hailee et Sebastian ? Ça n’avait aucun sens. La nuit et le jour. Le chaud et le froid. Et pourtant.
Pourtant elle était sûre qu’elle n’avait jamais autant aimé quelqu’un qui n’était pas de son sang, d’une manière si singulière qu’elle défiait toute préconception concernant l’amitié entre un homme et une femme. Si la question s’était posée, elle avait constaté que ce n’était pas tout à fait comme avec son frère. Mais donc, si c’était ça l’amour, alors oui, elle l’avait véritablement aimé. Certes, un amour platonique. Mais un amour quand même.
C’était bien pour cela qu’elle avait été si déroutée, si blessée, si démunie lorsqu’il avait déserté, ce jour là. Elle s’était alors découverte capable d’orgueil. Hors de question de revenir vers lui. Pas un appel. Pas un message. Pas même un mail. Silence radio, supplément cœur en mille morceaux. C’était bien pour ça que ça ne passait pas. Qu’elle n’arrivait pas à mettre les choses sous le tapis, comme toute personne capable de discernement. Après tout, ils étaient de nouveau amis. Ils allaient au restaurant, visitaient des musées, allaient même en randonnée ensemble. Malheureusement, la blessure ne semblait pas totalement cicatrisée. Pire, ici, au beau milieu des bois, la plaie semblait désormais suinter.
« Pourquoi tu n’es jamais revenu ? » Le sac toujours en main, suspendu dans l’air comme cette question aussi tranchante qu’une lame parfaitement aiguisée, Hailee fronçait les sourcils. Elle fixait un point près de Seb pour éviter son regard à lui, quelque part entre sa veste et un tronc d’arbre. C’était toujours plus rassurant que de tomber sur ses yeux à lui et y découvrir l’étendue de son désarroi. « Tu avais les clefs, tu aurais pu revenir et… tu n’es jamais revenu. » Vers moi.
Le temps était désormais suspendu, et même le son des oiseaux ne parvenait pas à alléger l’atmosphère tendue qui régnait autour des deux protagonistes. Affront ? Ou bien retrait ? Hailee regrettait déjà de s’être aventurée sur ce terrain, au sens littéral puis figuré. Pourtant il était nécessaire qu’ils abordent enfin le fond des choses.

hrp:

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D’abord une question puis rapidement une affirmation. Oui, Seb. Tu n’es jamais revenu. La remarque n’était même pas faite sur le ton du reproche, pas le genre de la trentenaire d’être aussi frontale. Elle voulait juste comprendre. Revenir sur les faits, décortiquer l’expérience, analyser pour mieux aller de l’avant. Comment passer à autre chose sans évoquer les non-dits ? Impossible alors que ces derniers planaient au dessus d’eux à chaque fois qu’ils se retrouvaient. Ou n’était-ce que son expérience à elle ? Sebastian aurait-il pu continuer comme ça longtemps sans jamais parler de New York ? En tout cas, pour elle, ça n’était plus possible.
L’historienne relève enfin la tête vers lui. Elle était curieuse de savoir quelles émotions elle lirait sur son visage, s’il allait feindre la désinvolture ou tenter une blague pour détendre l’atmosphère. Elle s’y préparait autant physiquement que mentalement. C’était comme ça en temps normal que le Hargreaves tentait de se défiler des situations tendues. Elle le connaissait bien et elle pensait toujours bien le connaître. Suffisamment pour anticiper ses réactions. Là, c’était tout à fait inédit. Impossible de lire les expressions de son visage tant elles paraissaient instables et… si perturbantes. Et si ça n’était que ça… Son mal être, visible sur son visage débordait en sortant de sa bouche. J’avais honte. La vue d’Hailee se brouille légèrement alors qu’elle fronce les sourcils, en proie à un véritable désarroi. Elle qui le connaissait maître en matière de détournement émotionnel se retrouve décontenancée par ses paroles qui s’enchaînent sans qu’elle en comprenne vraiment le sens. Elle laisse tomber le sac poubelle de ses mains pour finalement croiser ses bras contre elle, partagée entre cet état défensif et l’envie de baisser les armes. Lui révéler ainsi cette vulnérabilité la touchait, bien évidemment. De toute leur histoire, elle était quasi sûre qu’il ne lui avait jamais parlé ainsi. Qu’il n’avait jamais semblé aussi… véritablement accablé. Elle hésite avant de relâcher ses bras le long de son corps, passant une main dans ses cheveux distraitement avant de mordre sa lèvre inférieure. « Mais qu’est ce qui s’est passé ? » lui demande t-elle, voulant profiter sans doute de cette élan de vérité qu’il lui offrait.

Elle s’attendait au pire puisque Sebastian n’était pas du genre à avoir honte de quoi que ce soit. Ça avait même été un jeu pour lui sans doute, dès leur rencontre, de lui raconter ses frasques pour tester les limites de l’entendable chez la lycéenne pieuse qu’elle était. Et elle y fonçait tête baissée, parce que trop prude, trop farouche, éduquée comme elle l’avait été. Un rien la brusquait, forcément. A force, elle s’était faite au personnage, sans pour autant quitter la mine outrée qui lui était si propre. Un jeu. A présent, rien n’avait l’air aussi sérieux que cette conversation, et l’inquiétude se lisait sur son visage. Leurs regards se cherchaient autant qu’ils cherchaient à se fuir, témoins de la difficulté de ce moment.
Hailee avance timidement vers Seb, sentant ce besoin irrévocable de le retrouver. Sens propre et figuré. « Comment as-tu pu penser quelque chose d’aussi... » Impossible de finir sa phrase car elle ne trouvait pas les mots. Un fardeau ? Qu’est ce que c’était l’inverse d’un fardeau ? Comment pouvait-il ne pas se rendre compte qu’il avait été au contraire son salut ? « Il n’y a absolument rien que tu aurais pu faire qui m’aurait éloignée de toi, Sebastian. » Sa voix était douce et calme, légèrement teintée de cette vive émotion qui l’avait prise de le voir ainsi. Elle pose sa main sur la sienne, gantée, ainsi qu’un regard rassurant vers le brun. « J’ai besoin de comprendre. » Besoin de vérifier, aussi, si tout ça n’était pas qu’une excuse. Après tout, la toute confiance qu’elle avait pu avoir en lui s’était un peu délitée ; et encore aujourd’hui elle peinait à croire qu’il était de retour pour de bon dans sa vie, ou qu’il trouvait encore un semblant d’intérêt pour elle. Comme un petit oiseau blessé, elle avait du mal à se jeter à nouveau dans le vide, de peur de ne plus savoir voler.

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SEBASTIAN ⅋ HAILEE

La culpabilité lui saisit soudainement l’estomac. Elle était le couteau qui remuait la plaie. Mais cette plaie semblait impossible à cicatriser tant que les choses n’étaient pas mises au clair entre eux deux. Need closure. Pour pouvoir avancer sereinement, pour repartir sur des bases saines, c’était essentiel. Mais le voir ainsi, ce j’sais pas sorti comme si elle lui tenait un pistolet contre la tempe, car il fallait quand même répondre, même si ça lui donnait de la misère. La brune se mord la lèvre, les sourcils levés l’air plaintif. La culpabilité était présente mais pas autant que son désir de savoir. De réparer. Elle se revoit minable, désolée, au milieu de leur salon. A attendre. A finalement céder à sa paranoïa : Seb la trouvait chiante. Non, elle n’avait pas envie d’aller à cette fête de fratboys délurés. Non, elle ne pouvait pas aller à ce club parce qu’elle avait des examens à réviser, et en plus, c’était pas franchement sa came. Désolée de ne pas être aussi fun et de ne pas pouvoir l’accompagner dans toutes les soirées new yorkaises les plus folles. Désolée de ne pas réussir à être aussi amusante que toutes ces nouvelles personnes rencontrées dans ce monde qui lui était étranger. Dont elle se méfiait, même. Dès fois on pense qu’une amitié est justement indestructible par son caractère peu conventionnel. Contre toute attente, contre rumeurs et doutes. Parfois, on grandit et soudain, ça ne semble plus suffire.
Mais ses explications lui font penser que quelque chose d’un peu plus complexe était arrivé. Lui, peur de la décevoir. Il avait l’air sincère, en plus. Alors, qu’une chose à faire pour qu’il s’apaise et surtout qu’il ne se referme pas comme une huître… Le rassurer. En plus c’était vrai, elle était tolérante avec lui plus qu’avec n’importe qui. Sa question lui fait froncer les sourcils. Absolument rien, absolument rien… Premier degré, les pires scénarios défilent dans sa tête. Elle se voyait au parloir, passant quelques billets sous la table pour que Seb puisse marchander des produits pour ses cheveux en prison. Elle secoue légèrement la tête pour reposer son attention sur lui, sur le moment présent. Sebastian n’était pas un criminel, il n’irait sûrement jamais en prison, et rien qu’il n’ait pu faire relevait de ce genre de situation. N’allait-il rien lâcher ? Elle a l’impression de ramer, quémander presque pour un supplément d’information. Fallait-il qu’elle le supplie ? Elle les voulait, ses explications. Seb se dérobe une nouvelle fois, lâchant péniblement sa main pour se réfugier quelques mètres plus loin. Hailee croise les bras, caressant son coude nerveusement de la main qu’il avait abandonnée quelques secondes plus tôt. Mi blessée, mi vexée par ce petit rejet.

Elle pensait qu’elle l’avait définitivement trop brusqué, mais fut surprise lorsqu’il se retourna vers elle, revenant non sans mal sur leur conversation. Oui, elle savait. Elle savait tout ce que représentait cette ville pour lui. Comme ils en parlaient tout.le.temps à l’époque. Une vraie obsession. Elle, c’était tout tracé. NYU, les diplômes, les opportunités professionnelles qui en découleraient… Aucun de ses professeurs n’étaient inquiet pour la jeune Burrows qui avait fait ses preuves ces trois années scolaires où elle avait été brillante. Aucun soucis en vue pour la suite académique. Seb, en grand rêveur, ne semblait pas avoir d’autres plans que ses grandes ambitions sorties de sources diverses et variées. Elle aimait sa spontanéité, et elle y croyait franchement à l’époque, dans sa naïveté de jeune femme tout juste sortie de l’adolescence. Si scolairement les résultats n’étaient pas totalement au rendez-vous, il avait ce bagout, cette répartie, cette manière d’être au monde si naturellement sociable qu’elle lui enviait parfois. Mais sa plus grande faiblesse, c’était sûrement son égo ? J’aurais pu t’aider, si tu m’avais demander de l’aide, qu’elle aurait voulu répondre mais elle savait très bien que sous cette épaisse carapace extravertie et cette estime de soi à toute épreuve - en apparence -, se cachait un côté de lui moins assuré, assumant mal les défaites et certains regards, celui des autres sur sa personne. Mais son regard à elle ? Vraiment ? « Je sais. » répond t-elle simplement. Et sur le moment, elle en est presque à se contenter de ça. Mais il y a cet élément qui lui revient dans la tête… Quelque chose qui la gène. Quelque chose qu’elle n’est pas sûre de vouloir laisser passer.  « Mais c’est quoi cette chose que tu t’étais promis de ne pas faire et que tu as fait au juste ? » Elle avait pris toutes les pincettes du monde en posant cette question. Son regard était tombé sur ses doigts tous entortillés qui cherchaient désespérément à s’occuper. Elle avait l’impression que le regarder dans les yeux pourrait le braquer, et qu’un niveau sonore trop élevé sonnerait comme une accusation. Tout ce qu’elle voulait c’est qu’il soit honnête, qu’aucun secret ou non dit ne persiste entre eux. Mais peut-être était-elle trop intrusive ?

hrp: