La vie de Luzia n'aurait dû être teintée que de répétitions endiablées et de joie intense à l'idée d'avoir été choisie, cette saison, pour passer les auditions de la célèbre émission « America's got talent. »  D'autant plus que la blonde n'avait pas été prise l'an dernier alors qu'elle avait également présenté un numéro de tissu aérien.  C'est dans les airs qu'elle se sent à sa place, n'hésitant jamais, pour se rapprocher un peu du ciel, à porter des chaussures aux talons démesurés.  Même pour aller acheter un pain.  Luzia en baskets ?  C'est non.  A pieds nus lorsqu'elle s'entraine ou sur ses échasses, rien entre les deux, à moins qu'un numéro du Valhalla ne l'exige.  C'est d'ailleurs là-bas que Luzia aurait dû se trouver ce soir, comme tous les jours sauf le lundi, jour de fermeture du cabaret.  Cependant, sa présentation ayant lieu ce samedi, elle avait pris sa semaine histoire de ne rien laisser au hasard et de ne rien regretter.  Parce qu'il ne faut pas croire, la jeune femme est lucide.  Elle sait qu'elle n'aura plus l'occasion de briller pendant des années encore.  Si elle souhaite une carrière, c'est maintenant que ça doit prendre.  Heureusement, elle sait plutôt gérer la pression.  Elle a confiance en ses capacités et elle le sent, c'est son moment.  Enfin ça, c'était sans compter sur Vince.  Il n'en pouvait rien évidemment, mais le dilemme dans lequel il la plaçait était tout bonnement horrible.  Elle n'avait pas les idées claires, d'autant qu'ils venaient de se disputer et qu'elle n'avait vraiment pas envie de partir demain pour un autre état en devant donner la prestation de sa vie en étant fâchée ou de rester mais pour qu'il ne lui adresse pas la parole.  Que devait-elle faire ?

Trouver une oreille attentive et de confiance était certainement la meilleure des solutions, si elle ne voulait pas se torturer pendant des heures.  Elle était rentrée à la coloc, mais n'avait pas vu Nelia et Luz ne pouvait se résoudre à appeler son frère.  Ca devrait être son rôle à lui, mais cela fait vingt ans qu'il ne le joue pas, alors pourquoi diable cela changerait-il aujourd'hui ?  Elle ne se faisait pourtant pas d'illusions.  Elle préféra également ne pas en parler à Ben, parce qu'ils étaient encore loin d'avoir retrouvé leur complicité et qu'elle connaissait son opinion sur Vince... elle ne pourrait qu'empirer après ce qu'elle aurait à lui raconter.  Elle pianota donc sur son clavier pour demander de l'aide à Morgane qui, comme toujours, répondit présente alors qu'elle avait certainement mieux à faire qu'écouter les problèmes d'enfants qui n'étaient pas les siens, un vendredi soir qui plus est!  En se garant devant la grande maison, Luz vérifia son reflet dans le miroir, on ne distinguait plus de traces du mascara qui avait coulé et roulé le long de ses joues.  Elle se dirigea donc vers la porte d'entrée et sonna, se demandant bien qui lui ouvrirait et si c'était une si bonne idée que ça  de venir se confier dans une maison avec tellement de paires d'oreilles... Il était pourtant trop tard à présent, d'autant qu'elle n'avait aucunes nouvelles de Vince depuis qu'il avait claqué la porte du studio où elle s’entraînait...  

Comme souvent les vendredi soir, quand toute la famille était réuni, c’était soirée jeux de société avec des pizzas. Parfois les jeux finissait par lasser tout le monde et ils finissaient devant un film. Même si en général le plus gros de la soirée était passer a choisir un film car personne n’était jamais d’accord.  Mais ce soir, c’était soirée Monopoly. Un classique et qui allait les occuper la soirée. Et comme d’habitude Jordan jouait avec sa mère. Le jeu avait commencer, que le téléphone de Morgane bipa pour annoncer qu’elle avait un message. Les enfants espérait que ce soit Michael qui prévenait qu’il était sur la route du retours. Mais non, ce n’était pas lui, c’était Luzia qui semblait avoir besoin d’aide.  Et comme d’habitude, Morgane lui répondit de passer pour parler de ce qu’elle avait sur le cœur. Parce que la brune avait toujours prit très a cœur d’être présente dans la vie de Luzia, de prendre soin d’elle, de jouer un peu a la grande sœur. Elle le faisait un peu a la place d’Eugen, comme pour compenser son absence aussi bien pour Luzia que pour elle-même.  Elle n’avait jamais dit a  Luzia les liens étroit qui l’unissait a sa famille,  et elle savait qu’un jour elle devrait le faire et redoutait un peu ce moment. Mais ce n’était pas pour tout de suite. Alors elle anonca aux enfants que ce n’était pas leurs père et que bientôt elle devrait sans doute quitter un moment le jeu pour parler un peu avec Luzia.  Evidement, Jordan demanda s’il pouvait parler avec Luzia aussi, et Morgane lui dit en souriant qu’il devait rester a jouer avec ses frère et sa sœur car c’était une conversation de grande personne. Mais elle lui promis ensuite d’invité la jolie blonde a manger de la pizza avec eux et peut être, si elle le souhaiter, faire une partie avec eux. Mais elle savait que ce n’était  pas pour l’instant ce que la blonde avait en tête. Elle se doutait que quelque chose peser vraiment a la danseuse et elle devrait faire au mieux pour la consoler, l’écouter, la conseiller même peut être. Elle serait là de toute façon.

Quand la sonnette se fit entendre dans la maison, Morgane n’eu même pas le temps de se lever que Jordan avait déjà bondit sur ses pieds et foncer ouvrir. « Luzia !!! » Qu’il dit tout enjouer en sautant presque dans les bras de la jolie blonde.  Morgane qui suivait de prés sourit en voyant cela. « Jo’ chérie, tu peux retourner avec tes frères et ta sœur s’il te plait ? Ils t’attendent pour jouer. »  Jordan embrassa la blonde sur la joue et regarda sa mère. « T’oublie pas hein ? » Elle lui sourit « Oui, t’inquiète pas. Aller file. » Elle laissa le garçon retourner dans le grand salon et sourit a la jeune femme a la porte. « Bonsoir ma belle. » Elle fronca les sourcils en la voyant. « Oula, toi ca va pas. » Qu’elle dit simplement. « Installe toi dehors sur la balancelle, je te rejoint avec des bières. » Dit elle en lui souriant. Elle entra chercher rapidement deux bière et ressortie rejoindre la blonde. Elle s’installa a coté d’elle et lui tendit une bière, décapsulée évidement. « Alors, dit moi tout. Ah, mais avant, j’ai promis a Jordan de te demande si après tu voulais rester avec nous, manger de la pizza et éventuellement faire une partie de monopoly. Tu es naturellement libre de refusé. Mais ils seraient tous ravis que t’accepte. » Dit elle en faisant un signe vers la maison, désignant ainsi sa marmaille. « Bon alors, dis moi, qu’es ce qui ne va pas ? » Dit elle en faisant un sourire tendre et chaleureux a la blonde.  Elle était prête a l’écouter et a passer le temps qu’il fallait dehors avec elle a parler. Ou même juste a rester là en silence, si c’était ce que voulait Luzia. Elle, elle voulait juste que celle qu’elle voyait comme une petite sœur, aille bien.

 Morgane était étonnament toujours là pour Luzia, lorsque cette dernière n'était pas au mieux de sa forme.  La blonde ne s'en plaignait pas, ni ne cherchait à comprendre le pourquoi du comment.  Elle était ravie d'avoir cette présence qui n'était pas celle d'un parent, mais qui avait le même réconfort, elle supposait, qu'une fratrie.  Enfin, une normale, pas une dysfonctionnelle comme Eugen et elle.  Elle avait longtemps été jalouse, lorsqu'elle voyait des familles bien s'entendre et l'était parfois encore un peu.  Elle se demandait pourquoi elle n'avait pas droit à ça et ce qu'elle avait bien pu faire à son frère pour qu'il la rejette de la sorte.  En tout cas, une fois son deuil fait (ou du moins elle prétendait qu'il était fait), elle n'avait plus fait aucun effort à l'égard de son aîné.  La porte s'ouvrit sur une personne extrêmement enthousiaste à l'idée de la voir, ce qui arracha  un sourire à Luz qui fut presque déséquilibrée par ce câlin inattendu.  « Salut Jordan. »  Gloussa-t-elle, avant de se pencher, recevant un baiser sur la joue.  Jo quitta les lieux en demandant à sa mère de ne pas oublier quelque chose, mais la blonde ignorait de quoi il en retournait.  Ca n'avait pas trop d'importance pour l'instant.  Le jeune hors de vue, Luz put faire tomber le masque et retint un gros soupir lorsqu'elle croisa le regard de Morgane.  « Salut. »  Elle ne put dissimuler son désarroi plus longtemps à la quarantenaire.  « Merci. »  Luz n'eut même pas le courage de lui dire qu'elle ne buvait pas d'alcool, après tout, sa vie partait tellement à la dérive qu'elle n'était plus à ça près.  Peut-être qu'être ivre lui permettrait de penser à autre chose ou de trouver la solution à ses problèmes ?  Tellement de gens se mettaient dans des sales états à cause de la boisson, il devait bien y avoir une raison, non?  

Luzia prit place sur la balancelle, laissant ses problèmes reprendre le dessus dans sa tête et saisissant machinalement la boisson qui lui était tendue, sans pour autant y toucher.  Elle s'apprêtait à ouvrir la bouche pour vider son sac mais Mo reprit la parole pour lui expliquer ce qu'elle avait promis à ses enfants.  Elle baissa la tête un instant et sourit.  « La pizza pourquoi pas, mais le Monopoly dépendra un peu de l'avis que tu me donnes. »  Si elle partait à son audition, elle devait impérativement aller se coucher le plus tôt possible, déjà qu'elle risquait fort d'avoir les yeux gonflés à cause des larmes qui s'en était échappées quelques dizaines de minutes plus tôt.  Elle soupira avant de se lancer.  « Tu sais que j'ai été présélectionnée pour les auditions d'America's Got Talent. »  Remit-elle rapidement le contexte.  « C'est demain que je dois me rendre à New York pour passer en vrai devant le premier jury.  Si eux me sélectionnent je passerai à la télé. »  En soi, elle s'en fichait de ça, ce qui lui importait c'était de se faire repérer, de se faire une place dans le milieu assez fermé du tissu aérien.  « Le problème c'est que la grand-mère de Vince est en soins intensifs à l'hôpital depuis ce matin et qu'elle vit peut-être ses dernières heures... »  Elle se mordit la lèvre, faisant doucement tourner la bouteille dans ses mains sans pour autant y toucher plus que précédemment.  Elle posa les yeux sur Mo' en cherchant un peu d'aide pour y voir plus clair.  « Je ne peux pas le laisser, si ?  D'autant qu'il m'a demandé de rester.  Il est très proche de sa grand-mère et j'ai peur qu'il m'en veuille toute sa vie si je ne suis pas là dans un moment aussi important... »  Parce qu'elle imaginait, bien sur, qu'elle ferait toute sa vie aux côtés de son artiste peintre, bien loin de réaliser qu'elle était une marionnette dans les mains un peu trop expertes de Vince.  Encore plus loin d'imaginer que sa grand-mère allait très bien et qu'elle n'était absolument pas à l'hôpital.  Comment pourrait-elle le savoir, elle n'avait jamais rencontré personne de l'entourage familial de Vince malgré leurs deux ans de relation...         

Elle avait prit place a coté de la jolie blonde et lui sourit  avant de souffler. « C’est sans alcool. » Parce qu’elle savait que Luzia était une sportive, qu’elle avait un train de vie très sain et donc l’alcool était très certainement proscrit de sa vie. Et puis, elle n’avait pas l’intention de pousser la blonde a boire. Elle savait très bien que se noyer dans l’alcool n’était pas une aide sur le long terme et donc n’avait aucun intérêt. Elle proposa donc a la blonde de manger avec eux, de faire même  une partie si elle voulait. Savoir que Luzia resterait manger avec eux lui fit plaisir et ferait surement plaisir aussi a la famille. Les enfants Brewer appréciaient Luzia. « D’accord. » Dit elle simplement, pour lui annoncer que maintenant elle l’écoutait. Elle était toute ouïe de ce qui tourmentait la blonde.  Elle l’écouta sans parler, la laissant finir tout ce qu’elle avait a dire.  Pour écouter, Morgane était plutôt forte, pour conseiller aussi. Elle n’était pas toujours très bonne dans les décisions qu’elle prenait elle, mais pour celle des autres, elle voyait souvent juste. Et là, le problème de la blonde la toucha. Ca fit presque écho a sa propre histoire. Un instant elle se dit que le frère de Luzia avait était dans la même situation. Choisir entre son rêve et l’amour. Et Eugen avait choisi son rêve. Mais Morgane ne pouvait réellement l’en blâmé. Et puis elle n’aimait pas vraiment Vince. Elle  l’avait appercu quelque fois, et ce jeune homme ne lui inspirait rien de bon. Il lui semblait ne pas être un homme bien. Et si elle n’avait rien a dire dans les relations de Luzia, elle espérait se tromper, car elle ne voulait pas voir la blonde vivre un chagrin d’amour. En soit, c’était un chagrin inévitable pour tout le monde, mais elle espérait tellement l’en préserver quand même. Sauf qu’en entendant les paroles de Luzia, Morgane se dit encore un peu plus qu’elle n’apprécier pas l’artiste que Luzia fréquenter.

Elle resta un instant silencieuse, ses grand yeux bleu dardés sur la blonde. Le problème était aussi simple que complexe. Elle comprenait vraiment mieux l’état de la blonde et se devait d’être la meilleure écoute possible. Et la conseiller au mieux surtout.  « Je vois. » Elle but une petite gorgée de sa bière. «  Tu la connais sa grand-mère ? Tu l’as déjà vue ? » Demanda t elle en premier lieux. Si Luzia ne la connaissait pas, ou ne pouvait pas la voir, il serait délicat d’être a son chevet pour ses derniers instant. Morgane trouvait cela aussi gonflé que logique de la part de Vince d’exiger cela de Luzia. Il était normal qu’il cherche a avoir le soutient de la blonde, mais il n’avait en aucun le droit de la privé d’un rêve. Il était définitivement égoïste aux yeux de Morgane. « Je vais te poser une question. Selon toi, qu’es ce qui serait le pire, que Vince t’en veuille un temps, ou que toi tu t’en veuille toute ta vie de ne pas être aller réaliser ton rêve  quand tu en avait l’occasion ? » Elle était sérieuse, ca ce voyait sur son regard. Clairement, elle allait pousser la blonde a choisir son rêve. « L’amour, ca va et viens, ma puce. L’occasion de réalisé ton rêve est ce que tu sais quand elle se présentera a nouveau ? Aucune relation n'es plus importante que celle que tu entretient avec toi même. » Elle n’avait pas quitter son ton doux et rassurant. Elle voulait la conseiller et la consoler. « Tu ne sais pas quand la grand-mère de Vince sera décédée. Peut-être que ce ne sera pas pour demain et toi, tu aura gâcher ta  chance pour rien. » Elle ne voulait pas cela. Elle voulait que la blonde réalise son rêve. Quelle horrible confidente elle aurait était si ca n’avait pas était le cas. « Tu auras tout le temps de retourner soutenir Vince après ton audition. Tu pourra être présente pour l’aider a faire son deuil. E t puis, les soins palliatifs de toute manière n’autorise que les membres de la famille a être au chevet des patients. Alors, a moins que tu soit intéresser par une journée d’attente dans une salle d’attente a l’hopital, je ne vois pas l’intérêt. » Elle soupira doucement. « Honnêtement, je trouve que Vince est bien égoïste. Il devrait t’encourager a aller a cette audition au lieu de t’angoisser comme il le fait. »  Elle but une nouvelle gorgée de bière. Peut être qu’au passage elle pourrait     ouvrir les yeux de la blonde sur ses fréquentation. « Enfin, je ne suis personne pour juger tes relation. Moi je veux juste te voir heureuse. » Dit elle en lui souriant. Et Vince devrait en faire de même. Qu’elle pensa sans le dire pour autant. Elle l’avait déjà bien assez insinué.

 C'est dire si Luzia n'y connaissait rien en bière, puisque c'est Mo qui lui apprit que la boisson était sans alcool.  Elle sourit devant cette délicate attention.  Elle ne lui en aurait absolument pas voulu si elle avait oublié, l'institutrice avait un million de choses à penser et il était normal que les petites manies de Luz ne soient pas en haut de sa liste de priorités.  « Merci, tu gères définitivement. »  Quoi que, la blonde s'était presque faite à l'idée que boire plus que de raison pourrait lui apporter une solution provisoire ou tout du moins une échappatoire à ses soucis.  L'invitation à manger, Luzia l'accepta, cela ne pourrait pas lui faire de mal, se changer les idées était sans doute même ce qui pourrait le plus l'aider.  A voir si d'ici là Vince ne se manifesterait pas pour qu'ils discutent, enfin qu'ils rediscutent puisqu'ils venaient de se disputer.  Il est évident qu'elle lâcherait les Brewer et leur invitation si son bel amoureux décidait d'arrêter de lui faire la tête.  Elle sait que beaucoup ne comprennent pas et pourraient lui en vouloir d'adopter de tels comportements, mais très honnêtement, elle ne peut pas faire autrement.  Son Vince, elle l'a dans la peau... Et puis il faut dire qu'elle a l'habitude que leur relation soit critiquée.  A croire que tous ses proches ont une dent contre lui.  Elle les trouve parfois franchement injustes, et pourtant, elle est là aujourd'hui pour demander conseil à Morgane.  Elle espérait que cette dernière puisse l'aider à y voir plus claire, raison pour laquelle elle exposa son problème.  Son dilemme.

Luzia fit une petite grimace et sa tête pivota de gauche à droite.  « Malheureusement nous n'avons encore jamais eu l'occasion de nous rencontrer, et il est évident que les horaires en soins intensifs sont tellement limités que je ne pourrai pas aller la voir, mais Vince y sera très peu aussi et il aura besoin de mes bras pour le réconforter. »  Expliqua-t-elle.  Cela lui semblait plutôt logique, même si c'était une vraie malchance que de louper son audition tant attendue.  Il fallait que ça tombe maintenant !  La question suivante poussa un peu la blonde dans ses retranchements et elle prit le temps de boire une gorgée avant de répondre.  « Si Vince et moi on se marie, qu'on vit heureux, ça serait un autre rêve que celui que j'avais imaginé de base, mais un rêve quand même.... »  La mâchoire de Luz se crispa légèrement aux explications qui suivirent.  Sur l'amour et son éphémérité.  Une fois de plus, elle devait constater que Vince avait raison, personne ne les comprenait ni ne les soutenait dans leur relation et cela lui fit un pincement au coeur.  Elle écouta d'une oreille distraite la suite des conseils, parce qu'elle avait appris qu'il ne servait à rien de débattre.  A chaque fois qu'elle le faisait, Vince avait le mauvais rôle dans l'histoire et ses proches ne l'appréciaient guère assez pour qu'elle se permette d'en rajouter une couche.  Elle ne releva la tête qu'à la mention de son petit ami et de son égoïsme, tentant de cacher sa peine.  Pas elle, pas Morgane.  « Il m'encourage. »  Reprit-elle de manière un peu trop vive.  « Il m'a toujours soutenue et était le premier ravi de ma présélection !  C'est lui qui m'aide à réaliser mes vidéos de démo, franchement, il n'y a pas plus soutenant. »  Elle exagérait à peine.  Il lui avait déjà dit qu'il n'aimait pas spécialement l'idée qu'elle passe à la télévision, mais là, elle n'y était pas encore.  Il prétextait qu'il s'agissait d'un milieu de requins et qu'il avait peur pour elle. « C'est juste un concours de malchance, mais bon si cela devait mal finir pour sa grand-mère pile au moment où je ne suis pas là... Je sais pas.  Je m'en voudrais toute ma vie aussi je crois. »  Elle fit une petite grimace, se rendant compte qu'il n'y avait pas de situation idéale à son problème.  A moins que la grand-mère de Vince ne s'en sorte, auquel cas Luzia aurait en effet gâché une chance.  « A moins que tu n'aies une boule de cristal pour lire dans l'avenir, je pense que je suis dans une impasse. »  Soupira-t-elle.  « Merci, je sais bien. »  C'était ce que voulaient ses proches, ce qu'elle n'arrivait pas à concevoir c'est pourquoi ils pensaient tous que Vince était incompatible avec le bonheur qu'ils voulaient la voir vivre.  « Merci d'avoir pris le temps de m'écouter en tout cas. »  Souffla-t-elle, bien qu'elle n'ait encore pris aucune décision.  Cela dépendrait de la suite de la soirée/nuit et de l'attitude de Vince.  Tout dépendait de plus en plus en plus souvent de Vince, elle devait bien le reconnaitre, mais ne le dirait pas à voix haute, afin de ne pas ternir davantage son image.

 « Et toi et tes petits monstres, comment vous vous portez ? »  Demanda-t-elle dans un sourire, le surnom étant évidemment affectueux.  Luz n'est pas fan de gosses, mais ceux de Morgane sont plutôt cool, il faut bien le reconnaitre.

 

C’était une position plutôt complique dans laquelle était la pauvre Luzia. Elle était face au dilemme surement le pire dans la vie d’une jeune femme : choisir son rêve, se choisir elle en somme, ou choisir l’homme qu’elle aimait. Même si son entourage n’était pas en ferveur de cette homme. Luzia était quelqu’un de plutôt têtue, Morgane l’avait très vite compris en la fréquentant et surtout elle était très amoureuse de ce Vince.  Ca aurait put être quelque chose de beau, si aux yeux de la mère de famille, Vince n’était pas bourrer de red flag. En fait, aux yeux de la brune, Vince était un red flag en puissance. Mais elle ne pouvait pas le dire ouvertement. Elle essayait souvent de le dire de façon subtile, même si pour le coup elle savait parfaitement que la jolie blonde ne l’écouterait jamais. Elle aurait voulut, elle le voulait vraiment très fort d’ailleurs, la préserver d’un gros chagrin d’amour, mais elle le voyait aussi un peu venir. Parce que Luzia était tout sauf idiote, un jour elle verrait bien le vrai visage de l’homme dont elle était éprise. Un jour elle comprendrait tout ce qui n’allait pas chez lui, et surtout dans leurs relation amoureuse. Mais visiblement ce n’était pas encore aujourd’hui. Et peut importe le jour, Luzia pourrait toujours venir pleurer sur l’épaule de Morgane. Elle s’abstiendrait naturellement de lui dire « tout le monde te l’avais dit. » Elle savait que ce jour là, elle n’aurait pas besoin de le dire, Luzia le comprendrait seule.  « Oh, vous souhaitez vous mariez ? » Qu’elle demanda, sans changer de ton, même si elle était plutôt surpris de cet autre rêve de la blonde. Espérons que si ont en arrive là, quelqu’un interrompt cette cérémonie. Qu’elle pensa, mais naturellement sans le dire. Elle ne voulait surtout pas se disputé avec la jeune femme, ce n’était clairement pas le moment pour la blonde et puis, et Morgane était là pour l’écouter et lui dire ce qu’elle en pensait, pas vraiment pour démonter son petit ami…Même si elle ne s’en priva pas vraiment, mais sans méchanceté. Et naturellement, Luzia défendit avec ferveur son petit ami. « Oh, pardon, je ne savais pas qu’il te soutenait autant. » Qu’elle lui répondit simplement, toujours de son ton calme et poser. Ce ton qui avait tendance a apaiser et donner une sensation de sécurité.  Elle soupira doucement. « Non, j’ai malheureusement pas de boule de cristal. Même si j’aimerais bien parfois. » Dit elle simplement, en lui adressant un sourire. Elle but  une petite gorgée de bière. « Mais, je sais que parfois il faut se choisir soit. » Qu’elle dit simplement, en ultime conseil. « Enfin, la decision t’appartien ma belle. Et s’il faut t’amener a l’aéroport, n’hésite pas a me le dire je t’amènerais avec plaisir. » Qu’elle dit toujours en souriant.  

Elle but une gorgée et haussa les épaules a la question de la blonde sur elle et ses enfants. « Oh, tu sais, nous c’est la routine. » Dit elle sans perdre son sourire, même si intérieurement elle l’avait perdu depuis quelques temps déjà. Elle ne regrettait aucun de ses enfants, elle les aimaient par-dessus tout, mais parfois, elle se prenait a se dire que si elle ne les avaient pas eu si jeune, elle aurait surement put faire d’autre chose dans sa vie. Elle aurait peut être put être pédopsychiatre, comme elle avait rêver de le faire. Elle aurait put avoir une jeunesse sans doute un peu plus palpitante aussi. Tien, es ce qu’elle ne pourrait pas le dire a la blonde. N’était elle pas le parfait exemple de la femme qui renonce un peu a ses rêves par amour. Amour qui avait fini par s’éteindre. Voila un moment qu’elle n’était plus amoureuse de son mari. Il était devenue son meilleur ami. L’un comme l’autre n’éprouvait plus rien d’autre que de l’affection pour l’autre. Ils étaient lié a vie, par leurs enfants. Et ne divorcé pas, uniquement car leurs couple et leurs vie était devenue des habitudes bien confortable dans lesquelles ils se prélassé.  Et tout cela, ce n’était pas vraiment a Luzia qu’elle devrait le dire. Elle devrait le dire a quelqu’un qui comprendrait un peu mieux, quelqu’un de son âge.  « Carl fait du judo en ce moment, il aime vraiment beaucoup et se débrouille bien. Il continue aussi le baskette même s’il est frustré de ne pas être très grand. » Heureusement il grandirait surement bientôt, que ce soit sa mère ou son père, ils étaient grand. Ses frère l’était aussi, et même sa sœur était assez grande pour une jeune femme, donc il avait les gênes pour être grand. Il faudrait juste au  jeune Carl de la patience jusqu’à sa pousser de croissance. « Roman… Veut  travailler dans l’aérospatial… » Qu’elle soupira. C’était une très beau choix de carrière, et il était assez intelligent pour y arriver. Mais ca faisait peur a Morgane, encore un homme qu’elle aimait qui la quitterait pour ce domaine ? Elle n’était pas sur d’être prête a voir son ainé se lancer lui aussi dans cette voix.  « Thomas est fidèle a lui-même, un très bon footballeur. Son coatch et son père son si fière de lui. Il  est cependant pas certain de continuer. Il est un peu perdu. Samedi dernière il est venue monter a cheval avec Jenny et moi. Jenny n’était pas très ravis. » Dit elle en riant un peu sa dernière phrase. « Mais elle s’y est fait. Et Thomas a aimer l’équitation. Ca m’étonnerait qu’il en fasse longtemps, mais m’a parler d’en faire pendant quelques temps un peu plus souvent. » Naturellement, cela ne plut pas trop a sa sœur, mais Morgane saurait tempéré s’il le fallait. « Jenny a d’ailleurs super hâte de te voir a la télé.  Elle négocie très souvent pour faire comme toi, de la pole danse. Je lui ai dit d’attendre au moins ses seize ans, qu’es ce que tu en pense ? » Qu’elle demanda. Elle n’avait pas vraiment de stéréotype sur cette discipline, mais elle savait aussi que c’était pas un sport très facile et que cela pouvait faire mal. Elle se disait que treize ans c’était un peu jeune. Peut-être a tort, c’était bien pour cela qu’elle interrogeait Luzia, elle en savait plus long sur ce domaine.  « Et Jordan… Il est fidèle a lui-même. » Dit elle en souriant toujours. Son petit dernier, le plus « spéciale » de ses enfants, et surement aussi celui auquel on s’attachait le plus tant il était adorable. « Il veut un nouveau lapin… Mais on en déjà tellement. » Dit elle en riant. «  Tu vois, une vie de famille des plus banale. » Dit elle en souriant toujours, bien que cela lui laissait surement un petit arrière gout amère en bouche.

« Oui, évidemment. »  Evidemment ?  Luzia était-elle si sure d'elle ?  Il n'avait jamais été question de mariage entre elle et Vince, c'est juste la petite blonde qui s'était mis en tête que leur histoire ne pouvait se vivre que de la plus belle des manières et que leur amour était plus fort que tout.  Jamais elle n'aurait imaginé être si culcul et romantique, mais lorsqu'on trouve le prince charmant, on ne peut pas vivre autrement qu'avec des papillons dans le ventre et des rêves plein la tête.  En tout cas, c'est ce qu'elle ressentait pour l'amour de sa vie, ce que Vince était à ses yeux.  Elle nota mentalement de lui poser cette question du mariage, même si ça n'était pas la priorité, elle, ce qu'elle souhaitait c'est qu'ils puissent vivre ensemble et ça, ça ne serait possible que quand quelqu'un renconnaitrait enfin le talent de son petit ami artiste-peintre ou qu'elle décrocherait un contrat bien juteux au cabaret.  Si pour l'instant elle devait compter ses sous, cela pourrait changer du jour au lendemain pour elle.  Et là, elle ne se réjouissait que d'une chose, montrer à son grand frère sa fiche de salaire afin qu'il voit qu'il n'est pas le seul à avoir réussi dans la famille et qu'elle n'est pas aussi nulle que ce qu'il pourrait imaginer.  Son frère qui, comme la plupart des gens entourant Luzia, n’appréciait pas outre mesure Vince et voilà que la danseuse se retrouvait, une nouvelle fois, à devoir défendre l'homme qu'elle aimait.  Bien sur qu'il la soutenait, mais parfois à sa manière et ça n'était pas grave, juste qu'il fallait se mettre un peu à sa place plutôt que de le juger sans cesse.  Elle n'agressa pas Morgane, mais elle se montra ferme sur le fait qu'elle était soutenue.  Elle souhaitait réellement convaincre l'institutrice et cela sembla être le cas.  Luzia afficha une mine satisfaite et opina du chef.  « C'est juste qu'il est assez discret et réservé.  En public il ne montre pas à quel point il tient à moi. »  Discours repris mot pour mot de la bouche de Vince lorsque c'était lui qui tentait de convaincre Luzia, ce dont cette dernière ne se rendait absolument pas compte.  

Le dilemme de Luzia semblait sans issue positive et elle ne savait très clairement pas ce qu'elle choisirait.  Son avenir professionnel ou Vince ?  S'ils n'étaient pas en dispute, son choix serait déjà posé.  Seul l'avenir nous dira ce qu'elle décidera... Un avenir que Morgane ne savait elle non plus deviner.  « Ca serait tellement plus facile.  Même si l'horoscope peut déjà être un bon guide. »  En tout cas, Luzia était une fervente adepte d'astrologie et ne manquerait pas de demander aux étoiles leur avis également.  Etoiles également chères à un autre membre de la famille, comme quoi... « Merci, c'est super sympa de ta part...  Pas que ça m'étonne, hein, mais c'est juste que des fois je me demande comment tu fais pour m'accorder du temps alors que tu as une vie si... chargée ! »  Entre ses enfants et son boulot, Morgane devait avoir besoin de temps pour elle et pour souffler, et pourtant elle était une épaule fidèle sur laquelle Luz pouvait se reposer.  

Ayant assez parlé d'elle – pour l'instant – Luz demande tout de même des nouvelles de la grande famille qui l'accueillait ce soir (et ça n'était pas une première).  « Si c'est ce que Carl aime, il fait bien de ne pas renoncer, c'est important d'être passionné. »  Ses parents n'ont pas su le comprendre, mais elle sait que Morgane est plus moderne qu'eux.  « Puis il a encore le temps de grandir ! »  Ajoute-t-elle en riant et en portant sa bière sans alcool à ses lèvres.  Elle manqua de s'étouffer quand elle entendit le domaine de prédilection de Roman.  « Faut lui faire rencontrer Eugen.  S'il est aussi désagréable avec lui qu'avec moi, il changera peut-être d'avis. »  Gloussa-t-elle.  C'était de la méchanceté gratuite, mais de bonne guerre, après tout, elle avait besoin qu'on lui remonte le moral et dire du mal de son frère était un excellent moyen pour elle d'aller mieux.  « C'est dingue que tes enfants soient si sportifs quand tu vois les larves sur leur portable à longueur de journée de leur génération ! »  Bon Lulu aussi aimait beaucoup les réseaux sociaux, mais c'est de son âge et puis elle ne se limite pas à ça.  « Tu, tu serais d'accord qu'elle fasse ça. »  Demande-t-elle, surprise.  « Je veux dire, c'est très bien, mais tellement de gens s'imaginent que c'est vulgaire alors que ce sport est tellement exigeant ! »  Les enfants de Mo avaient définitivement de la chance de l'avoir.  « Je pourrai lui donner ses premières leçons avec plaisir, une fois qu'elle aura seize ans alors.  Pourquoi pas c'est un bon âge et puis c'est pas comme si tu la faisais attendre sa majorité ! »  Jenny avait quoi ?  12 ans ? 13 ?  14 ?  Cela lui laissait maximum 4 ans à attendre si elle ne changeait pas d'avis.  Elle rit ensuite.  « Ooooh ouiii Mo, un nouveau lapin quelle bonne idée ! »  Elle qui adore les animaux était team Jordan à coup sur !  « Franchement, je trouve pas.  D'habitude les enfants des autres je les trouve chiants, on va pas se mentir, mais les tiens, ils sont cool, vous avez fait du bon boulot avec ton mari. »  Conclut-elle dans un sourire, bien loin de se douter que tout n'était pas idéal dans cette jolie famille.  « T'as toujours su que tu voulais autant d'enfants ?  Je ne sais pas trop si j'en veux.  Pas maintenant en tout cas, car c'est clair que je devrais mettre mes rêves de carrière de côté... »

 

Son explication sur le pourquoi Vince ne semblait pas beaucoup soutenir Luzia sonnait faux aux oreilles de la brune aux yeux bleu.  Vince ne lui avait jamais sembler discret et réserver. Elle avait l’impression que cet homme était même tout l’inverse. Elle trouvait que l’explication n’allait pas du tout et elle avait aussi un peu l’impression que ca ne sortait pas vraiment de la bouche de Luzia. Elle l’observa un instant. « Si tu pense que c’est le cas, alors ca doit l’être. » Elle n’avait rien perdu de son sourire ou son ton doux et rassurant. Mais elle se demandait tout de même qui es ce que Luzia essayait de convaincre là, elle ou Morgane ?  Elle ne ferait cependant aucuns commentaires. Parce que ce n’était pas le moment, Luzia n’était pas prête a l’entendre encore. Morgane ne perdait pas espoir que ce jour arrive, mais elle savait que c’était quelque chose face auquel il fallait être patiente. Et elle savait très bien l’être.
Elle sourit un peu amusée face aux paroles de la blondinette. Elle  savait que Luzia croyait beaucoup en l’astrologie, c’était une croyance comme une autre. Et surtout ce n’était pas si mal de croire en quelque chose, aussi fort que Luzia croyait en l’astrologie. Ca donnait parfois une force d’avancer, de chercher des réponses. Elle préférait largement voir la blonde croire en cela plutôt qu’en la secte ou quelque chose dans ce gout là. « Et… L’astrologie ne peut pas t’amener de conseil sur ton problème ? » Qu’elle demanda plutôt curieuse. Même si elle n’était pas une grande croyante, elle aimait écouter Luzia en parler. Parce qu’elle aimait la passion que la jeune femme y mettait.  Il était tout naturel pour Morgane de proposer a Luzia de l’amener a l’aéroport si elle avait besoin. Ca lui semblait des plus normal, après tout, elle avait toujours dit a Luzia qu’elle pouvait compter sur elle. Donc il était normal que ce soit réellement le cas.  Doucement elle lui sourit. « Mais enfin, j’ai toujours du temps pour les gens que j’aime. » C’était toujours dans sa nature. Elle faisait passer les autres avant elle, encore et toujours, depuis toujours.

Elle apprécia que la blonde prenne le temps de prendre des nouvelles des petits Brewers. Elle lui raconta donc, pas de détails ennuyants, mais les grandes lignes. Et puis, surtout parce qu’une fois que la blonde aurait passer le pas de la porte, elle entendrait surement parler de tout ça. Pour sur qu’ils lui raconteraient tous, plus ou moins, ce qui se passait en ce moment pour eux.  Et puis, elle apprécier d’autant plus que la blonde ne faisait pas juste semblant de l’écouter. Elle l’écoutait vraiment, alors que rien ne l’y obligeait.  « Je n’arrête pas de lui dire de se montrer patient, qu’il va grandir. Personne n’est petit dans la famille. Mais tu le connais, Carl n’est pas très patient. » Dit elle en soupirant un peu amuser la fin de sa phrase.  Un instant, elle eu envie de défendre Eugen, il n’avait rien de désagréable, au contraire, c’était un homme très gentil. Mais elle préféra s’abstenir. Et surtout elle préférait que Roman ne rencontre jamais Eugen. Elle aurait surement eu du mal a les voir tout les deux dans la même pièce sans se dire que Roman aurait peut être put être leurs fils a eux. C’était plus douloureux qu’elle ne se l’était imaginait, alors qu’elle ne faisait justement que l’imaginer.  Elle n’avait pas envie de voir ce qui se passerait dans la réalité. « Bonne idée… Peut être qu’on pourra les mettre en contact. » Dit elle pour un peu éludé le sujet.  « Oui, on a toujours essayer de les faire bouger depuis petit, parce qu’on ne voulait pas qu’ils soit des larves. Tu sais j’en ai vue quelques une de générations d’enfants passé ! » Dit elle avant de rire. « Mon dieu, je parle comme une vieille institutrice proche de la retraite ! » Et là, elle se prenait un peu son âge dans la figure. Mais au final, c’était vrai, elle avait de l’expérience dans le métier.  « Oui, bien sur que je serais d’accord. Parce que je te connais et donc je sais que les préjugés sur ce sport sont faux. » Dit elle simplement. Evidement qu’elle  ne croyait pas aux préjugé. « Merci, ce serait très gentille de ta part. » Dit elle simplement. Cela ne ferait pas très plaisir a Jenny de devoir attendre 3 ans pour commencer ce sport, mais si c’était Luzia qui lui apprenait un peu, ca passerait la frustration d’attendre. Peut être. Morgane l’espérait.  Un nouveau sourire fut adresser a la blonde. « Tu voudrais un lapin ? Les enfants ont tous le leur, tu pourrai avoir le tien si tu veux. » Elle but une longue gorgée. «  Tu n’auras cas venir le choisir avec Jordan et moi, et tu pourra lui donner un prénom et venir le voir quand tu voudras. Tu n’auras rien besoin de faire, si ce n’est le choisir, le baptiser et de temps en temps venir le caliner un peu. Le reste, c’est Jordan et moi qui le ferons. Comme pour tous les autres. » A force, il y aurait bientôt autant de lapins que d’humain dans la maison, mais si cela pouvait faire la joie de Jordan. « Michael va surement râler, mais Jordan serait heureux lui. »  Elle souri « Merci. » Qu’elle souffla avant de boire un peu encore. Elle marqua une petite pause a la question de la jeune femme. « Hm… » Elle n’était pas certaine de la réponse. Avec le temps, elle se posait un peu la question aussi. Et pourtant, avant ca lui avait semblait être une évidence.  « J’ai toujours voulut des enfants. Je ne suis pas certaine que j’en ai toujours voulut autant. » Elle soupira doucement et but une gorgée avant de regarder sérieusement la jeune femme. « Prend ton temps pour les faire, tu es jeune, tu as encore tout ton temps, toute une jeunesse a vivre et une vie a construire.  Moi je n’ai pas eu trop de jeunesse tu sais. Je ne regrette pas, mais je n’ai pas vécu comme quasiment toutes les filles de mon age. » Dans le fond, si, elle regrettait un peu parfois. Il était très certain que si c’était a refaire, elle attendrait avant d’avoir Roman et elle n’en aurait surement pas autant. Mais ce qui était fait était fait. Elle aimait chacun de ses enfants elle ne les regrettait que rarement.