Voilà que le SDF leur fait comprendre que ses informations ne seraient pas gratuites. Leo est un peu perplexe, parce que s’ils le paient et qu’ils se retrouvent avec une énigme à la con, autant dire qu’il va faire une crise d’hystérie. Pas qu’il soit à vingt balles près, mais pour le moment, il s’agissait de savoir ce que le SDF voulait. Histoire de faire le chieur, il relève que Reagan n’est pas vraiment disposée à proposer et sacrifier quelque chose de son côté, même pas sa voiture toute pourrie en panne pour laquelle elle ne sait, de toute façon pas, s’en occuper. Autant la changer en abri pour ce vaillant homme, non ? Apparemment pas. Histoire de ne pas débattre durant des plombes, Leo opte pour du cash, ce qui au fond, était toujours la solution la plus pragmatique dans toutes les situations ou presque. Le jeune homme se sépare de son dernier billet, après la réflexion de Reagan, alors que l’homme se chargeait, à sa manière, de vérifier qu’il s’agissait d’un vrai, ou quelque chose dans ce goût là, en venant le sentir. De quoi laisser Leo un peu perplexe, mais qui ne faisait surtout qu’attiser son impatience. Il n’avait pas forcément envie de rester ici toute la nuit et aimerait poursuivre son investigation, et repartir avec des réponses.

Une fois l’information reçue, il fait vite de se barrer pour creuser, mains nues, à l’endroit désigné par le SDF. Il en oublie son acolyte improvisée, sur le moment. Après tout, elle n’avait qu’à le suivre, et prend l’information qu’il trouve dans une boîte. Il en prend connaissance, tandis que la jeune femme le rejoint, non sans se retenir un commentaire tout à fait constructif. Leo hausse un sourcil. Tu vas pas me dire que t’es pas curieuse ? Souffle l’avocat, tandis qu’il n’est pas forcément ravi de ce qu’il venait de lire, dans le sens où si ce genre d’informations tombaient dans les mauvaises mains, il ignorait ce qu’il pouvait se passer. A son sens, certes ce n’était que des rumeurs, mais il ne sait pas d’où le corbeau tenait de pareilles informations et s’il y avait des preuves à l’appui. Forcément, ça pousse à la réflexion, tandis qu’il se tourne vers Reagan qui lui demande s'il connaît Ellen. De vue, je veux dire, j’ai grandi ici, et j'ai suivi les élections municipales... alors son nom ne m'est pas inconnu mais je ne la connais pas personnellement. Il l’observe un peu plus longuement et lui retourne la question : Et toi ? Il sourit, ignorant finalement sa question de savoir à quoi il pensait, mais ne réprime pas un léger rire à sa dernière question. Je pensais que ce serait quelque chose de plus sérieux que des pauvres rumeurs sans fondement. Qu’il explique, au sujet de son investissement. Il sourit, comme s’il voulait laisser penser qu’il était plus soulagé à présent, et préfère minimiser. J’ai une cliente qui s’est faite hackée récemment et qui a eu peur que ce soit en lien avec ces rumeurs, et que des informations plus sensibles auraient pu être leakées. Explique l’avocat, sans entrer dans les détails, après tout ça ne la regardait pas, et puis il est soumis à un certain secret. Il lui fait signe d’avancer, histoire de se rapprocher des lampadaires, et ne plus rester vers ce début de forêt.