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Say you won't let go (William)

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Dorian Brooks
-- membre qu'on adore --
Dorian Brooks

PERSONNAGE
“We are, as a species, addicted to story. Even when the body goes to sleep, the mind stays up all night, telling itself stories.”
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Say you won't let go (William) A9af6d4c0db574837bae2e48cab3a410
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LITTLE TALKS : 595
PSEUDO : Rainbow D.Ashe
AVATAR : Michael Fassbender
CREDITS : (av) ananas
ALTER-EGO : Gabriel
ÂGE : 44
QUARTIER : Farming Area, au #30
MÉTIER : Ecrivain, quatre thrillers au sujet de la Rose Lunaire à son actif, le cinquième sur le bout des doigts...
COEUR : And I'd give up forever to touch you 'cause I know that you feel me somehow
INTERVENTIONS RL : Oui
INFOS RP

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MessageSujet: Say you won't let go (William) Say you won't let go (William) EmptyJeu 28 Mar - 14:17


Failing to fetch me at first keep encouraged,
Missing me one place search another,
I stop somewhere waiting for you.



L’opération “secondes chances” se passe à merveille, d’après l’homme que Dorian considérait autrefois comme un ami, mais commence peu à peu à ne voir que comme son éditeur. Ou peut-être n’est-ce que la mauvaise foi qui parle. Ca, et le fait qu’il doive passer un énième week-end perdu dans une petite ville dont personne n’a jamais entendu parler avant, assis sur une chaise inconfortable à l’avant d’une librairie si petite qu’on pourrait aussi considérer qu’on l’a installé tout au fond de la pièce. Dorian n’a cependant pas besoin d’un diplôme en marketing pour comprendre pourquoi sa maison d’édition pense que cette nouvelle façon de procéder est une bonne chose pour lui. La petite librairie qu’ils ont sélectionné à Freeport, dans le Maine, est un commerce local, indépendant, beaucoup trop petit pour accueillir un événement de ce genre. Toute son équipe de marketing a bien travaillé sur la communication sur les réseaux sociaux et il y a du monde. Beaucoup de monde. En tout cas, la salle dans laquelle ils se trouvent est si petite qu’on a l’impression que toute une foule enjouée s’est déplacée pour la simple chance d’échanger quelques mots avec Dorian. D’où il se trouve, assis à sa grande table près du comptoir, il peut même apercevoir la file d’attente qui déborde largement sur le trottoir. Les courageux qui ont pris le temps de faire le déplacement jusque dans cette petite ville inconnue du Maine sont tous de vrais fans et les deux journalistes que son équipe ont fait venir ne manqueront certainement pas d’occasion de prendre de très jolies photos d’une foule souriante, dense, et d’un Dorian Brooks tout aussi radieux. Vu de l’extérieur, la scène remplit largement son office : faire croire à qui veut bien regarder que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.

En réalité, si l’auteur a pour consigne de ne pas passer moins de trois minutes et jamais plus de sept avec un seul lecteur à la fois, pour éviter que ceux qui font encore la queue ne perdent patience, personne ne semble avoir pensé à la patience d’autres personnes dans cette histoire. Celle de Dorian, pour commencer. Il sait qu’il a une chance inouïe d'être dans la situation dans laquelle il se trouve actuellement. Il n’est pas Taylor Swift, bien sûr, mais des gens auxquels il ne pense jamais connaissent son nom, son visage et sont prêts à faire la queue pendant une heure en échange d’un autographe et d’une parodie de conversation avec lui. Ça n'en reste pas moins l’une des choses qu’il apprécie le moins dans son métier et après trois heures à signer des livres et à répondre aux mêmes questions, il n’a qu’une hâte : en finir. Heureusement, ça ne devrait plus tarder.

Personne ne paraît penser à la patience de William non plus. La présence du sergent à ses côtés - ou du moins dans l’enceinte de la librairie - met les nerfs de Dorian à rude épreuve. Il a bataillé un moment avec son éditeur pour que ce dernier accepte qu’il ajoute un invité à leur petite virée dans le Maine. Ca commence à faire un moment qu’ils se voient, maintenant, et de toute évidence, Dorian n’est toujours pas très doué pour… ça. Il a envie de bien faire, pourtant. Et la plupart du temps, il a l’impression d’y parvenir, que leur relation fonctionne bien. Ils se voient souvent, s’apprennent, se découvrent. Il y a le reste du monde, et il y a eux. Et c’est bien tout le problème, n’est-ce pas ? Cette frontière, presque palpable. Rien que durant ce voyage, que Dorian imaginait comme un moment pour se retrouver tous les deux, prouver à Will qu’il ne veut pas revenir en arrière, les choses ne se passent pas exactement comme prévu. Lui est assis seul à cette table et, sous la surveillance rapprochée de son éditeur, est obligé de répondre que oui, bien sûr qu’il est célibataire, chaque fois qu’une lectrice s’imagine qu’elle aurait tort de ne pas essayer. Ils n’ont pas vraiment eu l’occasion de se parler tranquillement depuis le début de la séance, tout juste d’échanger quelques regards, des sourires hésitants et parfois faux, et Dorian n’a aucune idée de ce que l’homme peut bien penser de tout ça. Quelque chose lui dit néanmoins que la suite qu’il a réservé pour eux dans un hôtel quatre étoiles près de la plage ne lui offrira nullement l’absolution pour cet après-midi qui doit s’avérer pesante pour le sergent.

Il se trouve donc quelque part entre nerveux et soulagé quand, après trois heures et demie, la séance de dédicace est enfin levée et que Dorian et Will sont autorisés à s’échapper ensemble par la sortie de service, tandis que quelques lecteurs farouches résistent à l’invitation à quitter les lieux. Freeport est une si petite ville que même s’il n’y a jamais mis les pieds et ne connaît pas par cœur l’adresse exacte de l’hôtel, Dorian n’a qu’à suivre un panneau indiquant la direction du port pour savoir qu’il va dans la bonne direction. Il marche d’un pas tranquille, les mains dans les poches de son jeans, son épaule frôlant parfois celle de Will par hasard. “Désolé, ça a duré une éternité.” Ou du moins, c’est l’impression qu’il a eu. Pouvoir enfin marcher, sentir le soleil encore timide du printemps sur sa peau, tout ça paraît déjà lui redonner vie. Il s’arrête un peu sans crier gare, attrapant le poignet de Will au passage pour l’inviter à se stopper avec lui et, sans ajouter un seul mot, prend le visage du sergent dans ses mains, se penche sur lui pour l’embrasser lentement, longuement. Son regard s’accroche à celui de l’autre homme lorsqu’il s’éloigne enfin, et après avoir caressé sa pommette du bout du pouce, il laisse ses deux bras retomber dans le vide le long de son propre corps. Le silence qui accompagne leur regard pourrait durer des heures que Dorian n’y verrait certainement aucun inconvénient. Il n’a pas fait venir Will ici pour apporter leur petite bulle dans sa valise, néanmoins, mais dans une tentative de l’étendre un peu. “Tu veux voir l’océan ?” De longs mois ont beau s’être écoulés depuis qu’ils ont commencé à se voir, le lien qui les unit n’en reste pas moins toujours aussi intense. Pour Dorian, en tout cas. Ça n'a jamais été le cœur du problème. C’est pour tout le reste qu’il ne s’en sort pas vraiment. Les petites choses qui font le quotidien dans un couple. Parce que c’est ce qu’ils sont, pas vrai ? C’est ce qu’ils devraient être après tout ce temps. Ce que Dorian n’a jamais su faire, si bien que même l’idée de prononcer ce mot, coller cette étiquette sur cette chose extraordinaire qu’ils partagent le terrifie.

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Little you know the subtle electric fire that for your sake is playing within me. (Walt Whitman)

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William Brennan
-- All the time that we wasted --
William Brennan

PERSONNAGE
LITTLE TALKS : 1378
PSEUDO : Red (Audrey)
AVATAR : Iwan Rheon
CREDITS : mrs chaplin (ava) + ethereal (ban sign) anaëlle (code sign) + arcade fire (lyrics)
ALTER-EGO : Archie, David, Tommy, Raf, Charlene, Griffin, Reid & Marty
ÂGE : 35
QUARTIER : 17, Willow Street (Midtown) dans une petite maison dont il est nouvellement propriétaire.
MÉTIER : Promu sergent détective depuis peu. Seuls les fous ne changent pas d'idée.
COEUR : You can't fight the tears that ain't coming or the moment of truth in your lies.
INTERVENTIONS RL : oui
INFOS RP

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MessageSujet: Re: Say you won't let go (William) Say you won't let go (William) EmptyJeu 18 Avr - 3:42

Combien de fois, avant d’avoir vraiment l’occasion d’apprendre à le connaître, m’étais-je imaginé de quoi était fait le quotidien de Dorian Brooks ? Indubitablement un trop grand nombre de fois, certainement plus qu’il n’était décent de l’admettre… Et si certaines suppositions s’étaient avérées complètement farfelues ou éloignées de la réalité, d’autres, comme la scène qui se déroulait dans cette minuscule librairie du Maine, correspondaient en tous points à tout ce que j’avais toujours imaginé. À la seule différence que j’y étais, cette fois, l’ombre au tableau ou le grain de sable dans l’engrenage parfaitement huilée. Ça les dérange, m’étais-je surpris à penser dès l’instant où Dorian m’avait présenté son éditeur et que ce dernier m’avait donné une poignée de main bien trop formelle pour être amicale. Ou lorsque débat avait éclaté quant à l’endroit où il serait convenable que je me tienne pendant la séance; certainement pas trop près de Lui, mais pas du côté de la foule non plus, parce qu’il ne fallait pas laisser croire à un journaliste ou un fan trop passionné. Consensus était fait, et je m’étais retrouvé non loin des employés de ladite librairie. Si cela avait seulement intéressé qui que ce soit, n’importe qui aurait pu s’y méprendre et la caissière, justement, m’avait par une ou deux fois gratifié d’un sourire compatissant. Soutenir Dorian, cela n’avait pas de prix, même celui de la certitude d’être en trop, complètement figurant dans une scène que l’on n’avait pas écrite pour que j’y sois. Ça le dérange, pensais-je à nouveau, au moment de surprendre l’homme qui ne se tenait jamais à plus d’un mètre de l’écrivain me toiser du regard alors que j’en échangeais un, et un sourire complice, avec l’homme de l’heure. Les suivants avaient été plus en retenue, voire retenus tout court. Ça les aurait dérangés, elles aussi, toutes celles qui s’imaginaient sans doute la vie excitante que pouvait mener l’homme lorsqu’il n’était pas assis à une table à signer des dédicaces ou à suivre l’inspiration téméraire qui faisait le succès fulgurant de ses romans jusqu’au-delà des frontières du Vermont. L’auteur, lui-même, se transformait en personnage, dont les sourires ravageurs et l’aisance à manier les mots devenaient l’arme principale de sa très habile maison d’édition.

L’impression d’être spectateur ne s’était pas complètement dissipée au moment de nous échapper – enfin – de la librairie. Le silence, d’ordinaire confortable entre nous, parce que nous n’avions pas besoin de tout nous expliquer, de tout prévoir, me laissait un peu embarrassé. Une éternité ? J’aurais dit au moins deux. « C’est vrai qu’il y avait pas mal de monde… » Toutes ces personnes à contenter et à nourrir d’une part de lui… Un rire silencieux me guettait, et je recommençais finalement à respirer. Il n’y avait plus que nous, la mise en scène était terminée. Si ma tête consentait à tout oublier et à ne plus être que dans l’instant présent, avec Dorian, mon coeur, lui, continuait de s’affoler furieusement. Humilié ? Non, le mot était trop fort. Incommodé, très certainement. C’était mon corps, finalement, qui me tirait de l’entre-deux, alors que je sentais ses doigts s'agripper à mon poignet et son corps à lui, m’attirer dans ses bras. Un long baiser, tel une piqûre, apaisement momentanée. Au loin, on pouvait entendre des oiseaux de mer, et Dorian, bien sûr, offrait de voir l’océan, alors que j’avais déjà la certitude d’être bien près de m’y noyer au travers ce regard. « Oui. » J’aurais dit oui à tout ce qu’il m’aurait proposé sans réfléchir, sans hésiter. Par réflexe, je jetais un coup d'œil par-dessus mon épaule. Nous étions bel et bien seuls, et ça avait quelque chose de surprenant au grand jour. Une part de moi n’avait pas cru que nous y aurions droit, en dehors de la fameuse suite qu’il nous avait réservée, et je m’étais déjà vaguement fait à l’idée que nous y trouverions refuge. « Attends. » Parce que ça avait été trop court, l’étreinte n’avait duré qu’un instant… Je m’approchais lentement, glissais une main sur sa poitrine, et le regardais. « J’avais juste envie de te voir de plus près, moi aussi… » Pouvoir le toucher, cela calmait un peu la tempête. Je me mordais la lèvre, une seconde, le temps de ravaler un rire. Oh, elle nous guettait toujours, cette lourdeur. Mais il y avait quelque chose, quelque chose qui refusait de la laisser s’installer. Pas quand nous avions enfin le droit de profiter. « Ça a l’air de déranger pas mal de monde, tu sais… » Commençais-je, prudemment, l’air de rien. « … Avec qui tu couches. » Cette fois, une pointe d’amertume; tentative déguisée de la laisser filtrer derrière une note d’humour, qui ne prenait pas. « On aurait pu… Venir n’importe quand, tous les deux. » Autrement dit : sans que cela ne soit imposé à son équipe qui, décidément, aurait mieux fait sans. Mais c’était faux. Entre son travail et le mien, les vacances n’étaient pas chose aisée. Comment faisaient donc les gens pour simplement s’aimer ?
L’envie de glisser ma main jusque dans la sienne me paralysait une seconde, peut-être deux, avant que je ne me détache de lui et les glisse plutôt toutes les deux, mes mains, dans les poches de ma veste. « Tu sais nager ? » C’était de ces petites choses que j’ignorais encore à son sujet. « J’ai pas l’intention de me jeter à l'eau… » Façon de parler, bien entendu. « …Mais c’est bon de le savoir. Je connais bien mes techniques de secourisme. » Le bouche à bouche par exemple.

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suburban war
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MessageSujet: Re: Say you won't let go (William) Say you won't let go (William) EmptySam 20 Avr - 12:45

Elle continue de peser légèrement dans l’air, cette lourdeur qui fait dire à Dorian qu’il ne sait pas vraiment ce qu’il fait. D’apparence, tout semble pourtant parfait. Plus d’obligation à remplir, plus de public à contenter. Ils sont seuls, totalement seuls comme le découvre l’écrivain alors que son regard suit celui de William qui regarde autour d’eux. Personne pour les surprendre en flagrant délit de… Dieu sait quoi. Il sait que d’une certaine manière, la tension vient précisément de là. Ce refus de mettre les bons mots sur toutes ces soirées passées en tête-à-tête, les étreintes partagées, les baisers échangés en pleine rue. Que c’est toujours son problème, peu importe la personne avec qui il s’y confronte. Les trois longues heures que Will vient de passer dans l’ombre, à observer de loin sans jamais pouvoir s’approcher vraiment, n’ont probablement rien fait pour arranger la situation. Ce bref moment d’intimité parvient au moins à garder la tension à l’écart encore un moment, et le reste du monde avec elle. Ce n’est même pas difficile, de laisser s’épanouir un sourire amusé sur ses lèvres à la plaisanterie qui lui est jeté au visage, tandis que ses doigts effleurent tranquillement la main posée sur sa poitrine. “Est-ce que tu veux un autographe, aussi ?” rétorque-t-il, taquin. S’ils peuvent en plaisanter, très bien, ce n’est pas Dorian qui l’empêchera. Il n’en a aucune envie, en tout cas. Il ne veut rien de plus que ça : ce moment, léger, simple. Ils en ont une belle collection à leur actif, trop pour qu’on puisse encore espérer les compter. Et un autre qui semble se profiler à l’horizon.

Ou peut-être pas. Pour seul signe que les paroles de Will l’affectent un peu, Dorian crispe les mâchoires, et détourne le regard un instant. Ils doivent en parler et il le sait, mais il n’est pas encore sûr de ce qu’il veut dire à ce sujet. Seulement que c’est désagréable, cent fois plus désagréable qu’il ne l’aurait imaginé, d’entendre parler d’eux de cette façon. Avec qui il couche. Il devrait être soulagé que Will n’impose rien de plus, ou peut-être agacé de ce qui ressemble dangereusement à un test très périlleux qu’il a plutôt intérêt à réussir, mais la vérité c’est qu’il est surtout déçu. C’est nouveau, inattendu. Une information qu’il a besoin de traiter en un peu plus de temps que les quelques secondes qui s’offrent présentement à lui. “Crois-moi, il ne me serait jamais venu à l’esprit de t’inviter à passer tout un week-end avec moi à Freeport dans le Maine, si on ne m’avait pas obligé à y venir aujourd’hui.” Le sourire qui suit contient toujours cette petite note d’amusement, mais ressemble davantage aux sourires ravageurs qu’il offre quand il faut faire le show. Une distraction, pas très habile, pour gagner un peu de temps.

La tension revient à toute vitesse quand ils se remettent en route. Dorian regarde droit devant lui, sur cette ville inconnue dans laquelle il semble si simple de se repérer. Il aimerait tellement que quelques discrets panneaux plantés ça et là lui indiquent quoi faire avec Will. Pour l’heure, suivre son rythme semble le plus sûr. Cette tentative un peu étrange de faire la conversation, qui finit par forcer Dorian à poser les yeux sur son profil. “Est-ce que tu envisages de me jeter à l’eau ?” demande-t-il en levant un sourcil. Cette éventualité l’inquiète bien moins que cette toute nouvelle difficulté qu’ils ont à simplement parler. Sa piètre tentative de plaisanterie ne lui apporte qu’un maigre réconfort. “Je sais nager, oui. Mes parents m’ont forcé à prendre des cours quand j’étais gamin. Je n’ai pas le moindre souvenir de mon stage de secourisme, en revanche, alors évite de tomber à l’eau, d’accord ?” Il s’offre le droit d’étirer un sourire sincère, cette fois. “Tu as déjà vu l’océan ?” Il ne lui retourne pas la question, puisque la réponse semble déjà plutôt claire. À moins que Will ne préfère attendre sur la berge qu’on lui ramène les noyés qu’il faut secourir, allez savoir.

Au plus grand désarroi de Dorian, qui adore pourtant les longues conversations, ce ne sont que des mots, de toute façon. Des mots qui viennent combler la peur du vide, le temps qu’ils approchent du port. Il laisse même cette conversation mourir tandis qu’ils mettent le pied sur un quai, et qu’il s’accoude à une rambarde dont le bois est blanchi par l’air de l’océan. Un instant, il ne dit plus rien, regarde seulement l’eau et l’horizon, et puis… “C’est faux, tu sais ?” Il ne regarde pas encore vers Will, pas tout de suite. “Peut-être que ça intéresse quelques fans, mais mon agent, ma maison d’édition, ils se fichent complètement de savoir avec qui je couche.” Tout ça n’a pas cessé de lui trotter dans l’esprit depuis tout ce temps et peut-être qu’il est un peu frustré, désormais. Pas parce que ça ressemble à un piège, mais parce que Will ne comprend pas. À sa décharge, Dorian réalise bien qu’il ne l’a jamais exprimé clairement. Et désormais qu’il le faut à tout prix, les mots lui manquent plus que jamais. Un écrivain qui ne sait pas quoi dire… Ce serait drôle, si ça n’arrivait pas chaque fois qu’il doit s’approcher de l’épineuse question des sentiments. Il ne veut pas que Will s’en aille, néanmoins. Pas cette fois, pas comme ça. Alors, ses yeux toujours rivés sur l’océan, il inspire et une fois de plus, il essaye. “S’il n’était question que de sexe, ça leur passerait complètement au-dessus. S’ils sont si nerveux, c’est… C’est parce que tu n’es pas seulement la personne avec qui je couche, William.” Qu’il n’a jamais ramené quelqu’un d’autre que son neveu à un événement de ce genre. Au pire moment pour le plan marketing qui a été si savamment étudié, peut-être, quoique Dorian ne se soucie guère de ce détail.

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