QUARTIER : 17, Willow Street (Midtown) dans une petite maison dont il est nouvellement propriétaire.
MÉTIER : Sergent détective. Seuls les fous ne changent pas d'idée.
COEUR : You can't fight the tears that ain't coming or the moment of truth in your lies.
INTERVENTIONS RL : oui
INFOS RP
Sujet: Wish you were here (Elizabeth) Jeu 18 Avr 2024 - 3:40
Wish you were here - Elizabeth & William -
Pas de nœud papillon, cette fois, et c’était peut-être là tout l’avantage de ne pas avoir demandé à Winona de m’accompagner. Je pouvais compter sur Elizabeth non seulement pour être ma cavalière à ce mariage, mais également pour me donner les bons conseils mode : quelque chose de sobre, mais pas le traditionnel veston noir que l’on réservait au futur (nouveau) marié. Au-delà de cet avantage vestimentaire, il y avait aussi celui de l’accord tacite entre nous. Si j’en avais assez, à n’importe quel moment, elle était prête à me servir une excellente excuse pour nous esquiver. Après tout, le temps pouvait être long, lorsque l’on se retrouvait ainsi invité au mariage de la sœur de son meilleur ami – sans son meilleur ami. J’avais toujours aimé la famille de Jake et ils me le rendaient bien, là ne se trouvait pas le problème. C’était pourquoi je n’avais pas hésité un instant à répondre présent lorsque j’avais reçu l’invitation de la part de Lauren. Lors de la cérémonie tenue sous le grand chapiteau installé pour l’occasion sur le vaste terrain de leur famille, j’en avais presque oublié son absence, que le temps avait rendue tolérable, habituelle. L’amour que se portait l’heureux couple crevait les yeux, même si je ne connaissais pas personnellement le nouveau mari de Lauren. Je ne pouvais donc que me réjouir de leur bonheur. Mais lorsque le moment était venu d’ouvrir le bal, c’était bien autre chose que mes deux pieds gauches qui m’avait décontenancé. Lauren, n’ayant plus ni son frère ni son père, tous deux disparus avant le temps, m’avait invité à la rejoindre pour la première danse. Tous les regards rivés sur moi, je m’étais senti me mettre en marche pour la rejoindre comme un automate, que ses sœurs avaient suffisamment bien éduqué pour ne pas causer un désastre sur une piste de danse. Ça lui aurait fait plaisir, tu étais comme un frère pour lui, m’avait-elle glissé juste avant que je ne la rende à son nouvel époux. Le sourire chaleureux de Lauren m’avait touché, beaucoup touché, si bien que je m’étais alors éclipsé au bar sans songer à retrouver ma compagne du jour. Quelques instants à peine et celle-ci, plus futée, me retrouvait. Elle était impossible à manquer, diablement ravissante, Elizabeth. « Hey. » Hey comme dans – oups, désolé, je n’aurais pas dû disparaître comme ça, alors que tu as la gentillesse de m’accompagner au mariage de parfaits étrangers pour toi. Les excuses étaient implicites dans l’embarras évident qui m’agitait un peu, tout comme l’émotion. Heureusement que le bar était ouvert, je prenais d’ailleurs une gorgée du cocktail que l’on m’avait servi. « Tu ne t’es pas trouvé un partenaire de danse ? » Oui, non, pourquoi pas. Les mariages étaient bien connus pour permettre les rencontres. Tout le monde était beau, tout le monde s’entendait pour célébrer l’amour, au moins celui des autres. « Je ne m’attendais pas du tout à ce qu’elle me demande ça. » Finissais-je par admettre, parce qu’il aurait été absurde de ne pas le lui dire. Plus discrète que les autres membres du clan Brennan, il m’avait toujours semblé que la jeune femme n’en était pas moins très clairvoyante. Nous avions cela en commun; à défaut d’être les premiers à parler, nous savions observer. Juste à côté de nous, un couple d’hommes, tous deux quarantenaires, venaient se servir à boire. L’idée m’avait bien traversé l’esprit d’inviter Dorian, sauf que je ne l’avais pas fait. Trop tôt ? Trop compliqué… Si les mariages étaient supposés être de ces événements heureux dont chacun raffole, celui-là avait une saveur douce-amère. Il s’agissait à la fois de quelque chose dont j’aurais ardemment voulu lui parler, et de quelque chose dont je ne savais pas lui parler.
By the time the first bombs fell, we were already bored (a.f.)
Elizabeth Brennan
-- membre qu'on adore --
PERSONNAGE
LITTLE TALKS : 734
PSEUDO : Schnappi
AVATAR : Sophie Turner
CREDITS : littlewildling
ALTER-EGO : Till, Billie, Andrea, Søren, Ángel, Asael & Kat
ÂGE : 30
MÉTIER : Couturière de profession, tient une petite boutique de vêtements à Saint-Albans
COEUR : kiss me until I can't speak
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Sujet: Re: Wish you were here (Elizabeth) Dim 5 Mai 2024 - 11:49
Wish you were here
Will & Betty
« Salut ma belle. Quelle coïncidence, j’ai toujours adoré les rousses. » Betty se forcerait bien à sourire, or il semblerait que son quota d’hypocrisie ait déjà été épuisé pour la journée. Elle se contente donc de considérer froidement l’homme qui l’aborde, le regarde de haut en bas, bat des cils puis tourne les talons. Not today, Satan. Pas l’énergie pour composer avec une drague lourde, pas le temps de s’intéresser à un inconnu déjà classé parmi la liste des hommes avec lesquels elle ne couchera jamais dès le premier mot sorti de sa bouche. La raison de sa présence à ce mariage où elle ne connaît personne – pas même les mariés – tient en très peu de choses : la possibilité de mettre une belle robe, la possibilité de lorgner sur les belles robes des autres. Les mariages ne sont globalement pas la tasse de thé de la couturière. Trop de gens. Trop de gens niais. Trop de gens niais réunis pour célébrer le mystère de l’amour. Pas que son propre cœur soit de glace, mais les démonstrations d’affection un peu trop appuyées ont tendance à la mettre mal à l’aise. Plus facile de lever les yeux au ciel que d’admettre que l’on est touchée, plus simple de jouer à la pimbêche insensible que de trouver les bons mots pour exprimer ce que l’on ressent. Pas sa tasse de thé, donc. Est-ce davantage celle de son cavalier du jour, désormais perdu dans le flot des invités se mouvant au rythme du bal lancé ? Une légère grimace, en repensant à l’ouverture de celui-ci. Les prunelles vertes se lancent à la recherche d’un regard trop tendre pour ce monde et d’épaules probablement affaissées dans un coin discret. Bingo. Il n’est finalement pas si difficile de repérer William au milieu de tant de gens qui ne brillent que par leur joie de vivre en ce jour.
« Hey. » Un petit sourire alors qu’elle dépose sa minuscule pochette sur le bar et s’installe à côté de son cousin. Davantage de couleurs dans son cocktail que sur ses joues, note-t-elle au passage. Un instant, elle tente de se mettre à sa place en s’efforçant de se représenter le mariage d’un membre de la famille d’Aspen, sans Aspen. Sans qu’il n’y ait, plus jamais, Aspen. Impossible. « Mon partenaire a préféré partir avec une autre fille, du genre meringue en robe blanche. Les pires. » Un brin d’humour, au fond moins pinçant qu’il n’y paraît. Betty n’est pas vraiment sûre d’avoir compris ce qu’il s’est passé, dans ce moment étrange où la mariée s’était retournée vers eux pour tendre la main à William. « C’était… Quelque chose. » Reste à déterminer quoi, et même si quelques noms communs lui viennent en tête, la mine de son cousin l’encourage dans un premier temps à garder le silence. Pas envie de le froisser, ni de remuer le couteau dans la plaie. Malheureusement, l’aveu contraint de Will finit par pousser la franchise inébranlable de la rousse à reprendre le dessus. « Elle n’aurait pas dû te demander ça. C’était bizarre. » A observer, sans doute à vivre. D’autant plus déchirant que Will n’aurait de toute façon pas été du genre à refuser, même en admettant qu’il y ait pensé un instant. Drôle de piège que celui de forcer un ami meurtri à remplacer ce qui lui manque tant, à lui aussi. En y songeant, Beth esquisse une légère moue. « Voire, c’était même franchement nul de sa part. Elle aurait au moins pu t’en parler avant. » N’y allons pas de main morte, quitte à être honnête. Sans l’ombre d’un fond de malveillance, simplement poussée par ce besoin de vérité nue, quitte à paraître un peu brusque. A-t-il cependant besoin d’être bousculé, Will ? Sans doute pas, et en cet instant Betty souhaiterait sincèrement être capable de davantage de douceur pour le réconforter. Un soupir, l’esprit qui cherche un point de raccroche, un mot tendre qu’elle pourrait glisser à cet endroit de la conversation pour l’apaiser. A défaut d’idée très probante, elle se contente d’un léger coup de coude pour attirer son attention. « Comment tu te sens ? » Une question plutôt qu’une tentative maladroite pour formuler n’importe quel encouragement pseudo intelligent. Toujours aussi mauvaise pour trouver les bons mots, Beth, heureusement plus douée pour être attentive à ceux des autres.
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Sujet: Re: Wish you were here (Elizabeth) Mer 9 Oct 2024 - 2:13
Si j’avais évité sa présence par réflexe, sans trop y penser, j’étais néanmoins soulagé qu’elle me retrouve si rapidement. La solitude n’était jamais vraiment un choix, pas pour moi. Plutôt une habitude confortable. Deux âmes esseulées au bar en valaient bien mieux qu’une ! Surtout qu’elle parvenait à me tirer un sourire à sa remarque sur l’autre fille. « Tout le monde sait qu’on ne porte pas du blanc à un mariage… » Peu de conviction dans cette surenchère qui se voulait une prise de position évidente (semblait-il) : personne n’arrivait à sa cheville, à Elizabeth. Et sûrement pas celle qu’avait préféré son partenaire, bien que je doutais qu’il ait vraiment existé. Quelque chose. Ah. Oui. J’acquiesçais lentement, le regard de nouveau dans le vide. Bizarre donc, c’était le verdicte de la rouquine. Je haussais les épaules. Soyons francs : quoi qu’elle aurait dit, j’aurais probablement été tenté de jouer l’avocat du diable. « J’imagine qu’elle n’y a pas vraiment pensé. » Je n’avais pas le coeur à le reprocher à Lauren, quoi que ses motivations aient pu être, au fond. Elle était là, quelques mètres plus loin tout juste, à embrasser un bonheur qui devait avoir quelque chose de doux-amère pour elle aussi. Ça méritait bien une petite part d’admiration, cette capacité d’avancer. Je l’enviais, sans pouvoir le dire tout haut. « Ça fera une bonne anecdote. » Mais à raconter à qui ? Il était hors de question que je donne l’occasion au reste du clan Brennan d’avoir un avis bien tranché sur une autre facette de ma vie. À ne point se méprendre, j’aimais ma famille plus que tout au monde. Cela ne m’empêchait pas, dernièrement, d’éprouver fortement cette envie d’indépendance. Coup de coude à l’appui, je relevais les yeux vers elle. Je suis là, lui assurais-je en silence. Pas envolé dans mes pensées, ou si peu. C’était bien autre chose que j’appréciais particulièrement chez Elizabeth : elle m’invitait à mettre des mots. Même si elle avait elle-même un avis sur la question, elle s’enquérait du mien. « Je me suis souvent imaginé être témoin à son mariage, tu sais. » Un sourire, inévitablement. « Jake. » Fallait-il vraiment le préciser ? « Chaque fois qu’il rencontrait quelqu’un, il s’imaginait se marier. » Un idiot, Jake. Pas dans le genre increvable romantique ou fleur bleue, non, plutôt du genre passionné. « Puis il tombait amoureux d’une autre personne et ça recommençait. Il était probablement le seul à ne pas s’en rendre compte. » Il avait tant aimé, Jake. Attiré par la beauté, l’originalité, l’authenticité des autres. « Je me sens… » Existait-il seulement un mot juste pour l’exprimer ? « Je sais que c’est… nul, ce que je vais dire. » Il me semblait presque déjà entendre les protestations. « Il avait tellement à vivre, il n’arrêtait jamais, tous ses projets… Parfois, je me dis que c’est injuste. Il aurait dû avoir toute la vie devant lui. » Je m’étais freiné dans l’élan, ayant in extremis gardé cette vieille pensée pour moi, celle qui était nulle. Il m’avait si souvent paru injuste qu’il n’ait pas eu toute sa vie, alors que moi, capable de passer des semaines sans faire quoi que ce soit d’extraordinaire, étais toujours là. « C’est bizarre, il me manque toujours autant, même si ça fait moins mal. » Aurais-je été la même personne aujourd’hui s’il était toujours là ? « J’ai longtemps eu l’impression que ça m’avait définitivement brisé le cœur. » Heureusement, ça ne semblait pas, ou plus, être le cas. Quelqu’un avait bel et bien su s’y loger. À retrouver le regard de ma cousine, je fronçais les sourcils. « Il parait que se saouler à un mariage, c’est OK. À moins que tu aies envie de porter un toast ? Je suis preneur de toute bonne nouvelle. » Suggérais-je, dans une tentative d’alléger cette conversation qui avait décidément pris une tournure un peu délicate. Je n’avais surtout pas envie de gâcher sa soirée.
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Sujet: Re: Wish you were here (Elizabeth) Mer 30 Oct 2024 - 19:26
Wish you were here
Will & Betty
Petit yes victorieux en apercevant le sourire de son cousin, maigre consolation sur un visage globalement blême. A quel point tout ceci est-il difficile à vivre pour lui ? Un jour heureux, et pourtant cette note douce amer qui ne doit probablement pas passer – à défaut de le savoir, Betty peut néanmoins l’imaginer en s’efforçant de se mettre à la place de Will et de projeter une situation similaire avec Aspen. Ce serait horrible. « Oui, hein ? » Une légère moue qui entre dans le package de la comédie proposée, espérant qu’elle soit d’assez bonne qualité pour pousser le joli sourire à s’éterniser un peu. « Si je la recroise, je lui ferais le topo des tenues acceptables. » Pas du tout, surtout que de toute sa froideur Beth n’aura même pas pris la peine d’aller féliciter l’heureuse mariée du jour ; Inconnue au bataillon, qui restera donc inconnue de la cousine assez peu sociable aussi. A défaut de la connaître, la rouquine a cependant un avis - pas spécialement tranché, pas particulièrement profond et surtout principalement motivé par l’instinct protecteur qu’elle éprouve envers son cousin ; Miss Brennan n’a pas apprécié cette ouverture de bal et ne tarde pas à l’exprimer avec plus ou moins de tact, le moins prenant le pas sur le plus au fil des secondes.
« Hm. » Un léger haussement d’épaules, pas convaincu : comment ne pas y penser alors qu’il s’agit de son propre mariage dont on suppose que les moindres détails auront été planifiés, discutés, répétés des mois à l’avance ? En dépit des tentatives de William pour alléger la barque, Betty n’abandonne pas son adjectif qualificatif : c’est nul de l’avoir mis dans cette position sans même lui en avoir parlé au préalable – ce qu’elle a déduit sans grande peine en voyant l’air décontenancé de son cousin lorsque Lauren lui a tendu la main pour l’inviter sur la piste. Mais au fond, en quoi ça la regarde, Betty ? Loin d’elle l’envie de se lancer dans une séance de lynchage à l’encontre d’une inconnue dont elle se fout, après tout : c’est bien vers Will que ses yeux reviennent avec toutes les questions du monde. Comment tu te sens ? Interrogation simple, qui n’impose pas d’entrer dans une confession très approfondie si Will n’en ressent pas l’envie. Bien sûr elle renverra probablement un SMS plus tard pour reposer l’exacte même question, parce que c’est Beth, qu’elle a quand même bien compris que son cousin est touché par la signification de cette journée et qu’elle n’a pas envie de l’imaginer passer la nuit à regarder son plafond sans pouvoir en parler à qui que ce soit.
Prête à accueillir ces paroles, donc. Sans trop savoir à quoi s’attendre, et en sentant son cœur se briser dès le début des confessions. Elle aussi, a toujours imaginé qu’elle serait le témoin de Penny à son mariage. L’intérieur d’une joue qu’on ronge tout en se projetant, et elle acquiesce vivement lorsque Will se sent obligé de préciser : oui oui, elle sait, elle a suivi l’histoire, même de loin, la rouquine qui dit toujours qu’elle n’est pas proche de sa famille mais qui en réalité se sent évidemment concernée par ce qui leur arrive, à tous. La description que fait son cousin de ce meilleur ami disparu complète donc les quelques bribes d’informations dont elle disposait déjà, plus intimes évidemment, d’où transparaissent une certaine sentimentalité aussi. Il tenait énormément à lui, songe Beth sans cesser d’observer William, un sourire mélancolique aux lèvres. « Nan c’est pas nul, dis. » A deux doigts de lui coller un deuxième coup de coude pour l’inciter à parler, heureusement que ce n’est pas elle, entre eux deux, qui a la charge de mener des interrogatoires dans le cadre de son job. Parlez ou je vous broie les côtes, monsieur. Définitivement, s’éloigner de la justice et du droit aura été une très bonne décision pour Elizabeth Brennan.
Il n’empêche qu’elle attend avec une attention toute particulière cette confession supposée navrante, qui l’est dans un sens mais probablement pas celui que William envisageait : c’est juste tellement triste que le sourire de sa cousine ne peut que se crisper légèrement, en même temps que ses yeux tombent dans le fond de son cocktail toujours trop coloré pour avoir une telle conversation. « Je comprends. » Une légère moue tandis qu’elle réfléchit, hésite. Trop franche. Décide de quand même dire ce qui lui vient à cet instant. « Mais est-ce que c’est pas le cas pour tout le monde, en même temps ? Même les gens médiocres devraient avoir toute la vie devant eux pour profiter de leurs soirées devant le Bachelor. » Elle s’inclut dans cette catégorie, formulée sans la moindre once de mépris au demeurant : des voyages, des projets, des rêves… Betty n’en a pas tellement, plus tellement en tout cas. Et elle adore les soirées devant le Bachelor : soyons médiocres ensemble, c’est okay aussi. « Hm… » Nouvelle moue, le bras de la couturière qui se passe sous celui de son cousin pour les rapprocher. A défaut de réellement savoir quoi dire – que dire à quelqu’un qui a tant de peine ?- Betty offre la maigre consolation de sa présence ; Attentive, compatissante, impuissante aussi.
« Je suis vraiment désolée, Will. » Pas que ça change quoi que ce soit, mais elle le pense sincèrement, la rouquine qui sourit avec toujours aussi peu de joie que précédemment. « Oh. Laisse-moi réfléchir. » Une profonde inspiration, elle perçoit l’envie de ramener un peu de légèreté et suit le mouvement : assez peu contrariante lorsqu’elle y met du sien, surtout particulièrement désireuse d’accompagner son cousin selon le besoin qu’il exprimera. Une bonne nouvelle, donc. La rouquine se redresse, prend un air faussement sérieux. « Kim a refusé la rose de Jordan, ce qui est vraiment la meilleure nouvelle de l’année parce que ce mec était nul : ça mérite un toast. » Le bachelor, les gens médiocres, remember ? Un sourire à mi-chemin entre l’amusement suscité par sa propre plaisanterie et l’excuse en bonne et due forme ; Pas vraiment d’annonce beaucoup plus glorieuse à proposer. « Non, allez, sérieusement : je vais porter un toast à… Nous. Parce que je suis contente d’être là, avec toi, même si je sais que ça n’adoucit pas beaucoup la peine que tu ressens. Je suis là. » Elle récupère son verre, le lève tout en ayant parfaitement conscience que son toast est nul. « A quand remonte la dernière fois que tu t’es vraiment, vraiment saoulé à une soirée ? » Sourire en coin, bien envie de l’arroser, le mariage de Lauren.
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