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ALTER-EGO : manny (ft d. patel) le geek maladroit → wyatt (ft s. heughan) le papa roux endetté → sebastian (ft l. hoffmann) le douchebag → freya (ft. j.comer) la portugaise romantique → philip (ft j. o'connor) le justicier paumé → roy (ft. j. norton) le politicien déchu
ÂGE : 36
MÉTIER : architecte en urbanisme durable à son compte et agent de développement local. Pas le temps de s'ennuyer.
COEUR : blasé
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Sujet: rumors be flying around town edwin Mer 10 Avr - 19:38
rumors be flying aroung town
feat edwin & henrik
« C’est vrai ce qu’on dit sur Edwin ? » Le regard de Henrik se fige brièvement sur son interlocuteur, surpris par la soudaine direction que prend la conversation. La question s’insinue dans l'atmosphère de la pièce, apportant avec elle un flot d'incertitudes. Henrik se retrouve déstabilisé, se demandant comment le sujet a pu émerger si subitement. Pourtant, malgré son trouble, il fut immédiatement intéressé par ce changement inattendu. Les mystères familiaux semblent se multiplier ces derniers temps, alimentant la curiosité de chacun. Il est donc inévitable pour Henrik de vouloir percer les rumeurs qui tournent autour de son frère. « Que c’est lui le père de la petite. » Les mots tombent comme une bombe dans son esprit, évoquant une multitude de réactions possibles. Mais étrangement, une lueur de soulagement traverse Henrik. Cette hypothèse, aussi scandaleuse soit-elle, semble être le moindre des maux. Après tout, leur père a établi des standards élevés en matière de révélations familiales. Un rire étouffé naît au creux de sa gorge alors qu'il nie instinctivement, prenant la défense de son frère. Bien sûr, Henrik a eu ses propres doutes au début, mais Edwin a su les dissiper. Il a choisi de croire en la sincérité de son frère. Car malgré ses talents indéniables pour esquiver certains sujets, mentir ne semble pas faire partie des traits de caractère de ce dernier. Toutefois, Henrik se demande alors pourquoi cette rumeur a vu le jour, qu'est-ce qui a pu déclencher de telles spéculations ? Et peut-être que le simple fait d'entendre ces murmures provenant d'une autre source, mais cela éveille un minuscule germe de doute quant à la réelle situation de son frère. Assurément, Henrik n'apprécie guère s'adonner aux commérages, surtout lorsqu'ils concernent sa propre famille. Est-ce qu’Edwin sait ce qu’on raconte à son sujet ?
Les articulations fatiguées de l'architecte résonnent à mesure qu'il frappe à la porte du numéro 111. Tout comme lui, son frère s'est lancé dans les rénovations, et Henrik avait contribué avec enthousiasme à la planification. Il avait été heureux de partager ce projet avec son frère. Bref, Henrik avait donc une raison légitime de rendre visite à son frère pour un suivi des travaux, mais aussi pour aborder les rumeurs qui avaient circulé ces derniers jours. La porte s’ouvre et à sa grande surprise, ce n’est pas le pianiste qui apparaît, mais Leila. Les deux n’avaient pas encore eu la chance de se parler ou même de se croiser pendant plus de quelques secondes. Un malaise inexplicable, un mélange de tension et de réserve, flotte dans l'air entre eux, comme une barrière invisible difficile à surmonter. Un mince silence s'installe de part et d'autre de la porte, témoignant de cette étrange atmosphère, avant que Henrik ne tente de briser la glace : « Bonjour », lâche-t-il avec un léger sourire qui se dessine sur ses lèvres, auquel elle répond timidement. « Edwin est là ? », demande-t-il, cherchant à orienter la conversation vers l'objet de sa visite tout en essayant de dissiper ce sentiment d'inconfort. « Il est dans son bureau. Il joue. » Henrik hoche de la tête, alors que la jeune femme ne l’invite pas plus à entrer. « Je peux… ? » demande-t-il, en pointant l’intérieur, ses lèvres légèrement étirées. Ses yeux scrutent le seuil de la porte, cherchant un signe d'invitation. Elle le laisse entrer, en ajoutant : « Il devrait terminer bientôt. » Elle l’amène au salon, et le regard de l’architecte vient rapidement trouver la petite fille, assise au sol, ses petits yeux gênés viennent trouver les siens et un sourire tendre éclaire son visage, malgré le léger malaise qui persiste en lui. Cette situation est pour le moins inhabituelle. Se retrouver chez son frère, en présence de Leila et de la petite, crée une atmosphère singulière. Henrik espère juste qu'Edwin ne tardera pas trop à se joindre à eux. « Elle est timide. » , commente Leila, tandis que Henrik continue de fixer la petite. Il hoche la tête, conscient que cette gêne est partagée par tous, à cet instant. Pourtant, la petite se lève maladroitement, tenant un LEGO en main, et fait quelques pas hésitants vers Henrik, lui tendant le jouet. Ce geste simple a le pouvoir d'apaiser Henrik, alors que son regard se plonge dans celui de la petite. Il s'accroupit doucement et prend la brick entre ses doigts, avec un léger amusement dans le regard. « Je ne sais pas si Edwin te l’a dit, mais je suis très doué avec les LEGO. » lance-t-il, incertain de savoir si la petite comprend vraiment ou non.
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Sujet: Re: rumors be flying around town \ edwin Ven 3 Mai - 18:34
rumors be flying around town
Henrik & Edwin
Il savait, Edwin, qu’elle était partie. Depuis plusieurs mois maintenant. Mais sans trop savoir pourquoi, il avait nourri l’espoir qu’elle finirait par revenir, parce que là-bas, ça ne serait pas meilleur qu’ici. Il avait nourri l’espoir qu’il lui manquerait trop et qu’elle reviendrait à Redwood Hills pour lui, même si c’était lui qui l’avait encouragée à partir. Quelle erreur de débutant. Parce qu’elle n’était pas revenue, et pire, après un bref séjour à NY pour la voir, il avait conclu que c’était bel et bien définitif. Edwin, encore une fois, s’était montré trop présomptueux de croire qu’il suffirait. Les femmes l’abandonnaient l’une après l’autre, il aurait dû le savoir – seule Leila restait, pour combien de temps encore ? Combien de temps, avant qu’elle ne prenne elle aussi son envol ? La question restait en suspens. Il ne se la posait pas. En fait, Edwin ne se posait plus beaucoup de questions, pas plus qu’il ne partageait le fruit de ses réflexions ou de ses doutes avec quiconque. Il était devenu plus secret encore qu’à l’accoutumée, beaucoup moins bavard. Il ne supportait la présence de personne, préférait s’enfermer des heures dans son bureau ou dans la bibliothèque dans laquelle se trouvait son cher piano. Préférait se noyer dans le travail, plutôt que de se noyer dans autre chose. Coincé dans cette vie qu’il appréciait jadis, mais qui, aujourd’hui, le brûlait à petit feu. Parce que Sloane était partie, et qu’elle ne reviendra pas. L’appel de New-York avait été plus fort. Bien sûr, il comprenait ! Il ne la haïssait pas, il l’aimait plus encore. Elle avait eu le courage de faire ce que lui, se refusait jusqu’alors ; le cran de remonter sur scène, de briller sous les feux des projecteurs, quand lui estimait cette période sa vie révolue. Son cœur battait anormalement vite, tandis qu’il laissait ses doigts parcourir les touches du piano avec une violence qui ne lui ressemblait pas. Il voulait oublier, Edwin. Il voulait hurler. Le hurlement resta coincé dans sa gorge. Tant de mots qu’il ne savait plus prononcer. Il avait réussi à se remettre de la mort d’Hannah grâce à Sloane. Il avait eu le sentiment que, grâce à elle, son cœur brisé avait réussi à se rafistoler au moins un peu. Voilà qu’elle lui portait le coup le plus fatal. Il aurait dû le savoir, un cœur brisé restait un cœur brisé, peu importait le nombre de morceaux de scotch que l’on plaquait dessus.
Quand il s’arrêta enfin de jouer, il lui sembla entendre des éclats de voix quelque part dans la maison. Maintenant qu’il y réfléchissait, il avait peut-être entendu quelqu’un frapper à la porte. Quelqu’un pour lui ? Rien n’était moins sûr. Leila s’intégrait à la ville, désormais. Elle avait son cercle d’amis et de connaissances, peut-être même plus développé que celui d’Edwin. Il grimaça. Devait-il sortir ou feindre d’être mort, comme ce qu’il faisait depuis quelques jours maintenant ? Leila s’inquiétait, elle le lui avait d’ailleurs dit l’une des rares fois où elle avait réussi à l’entrapercevoir. Il avait à peine répondu. Oui, ça va, beaucoup de travail. Et de nouveau, l’enfermement dans son bureau, dans sa propre tête. Les émotions mélangées. Tout, mélangé. Colère angoisse frustration tristesse déni. Désespoir. Dans cet ordre ou dans un autre. Il donnait bien le change, cela dit. Edwin restait un Stanhope envers et contre tout, il dissimulait tout ce qu’il ressentait sous un masque d’indifférence poli, mais ses yeux le trahissaient. C’était bien pour cette raison qu’il refusait de croiser le regard de quiconque. Après un long moment de flottement, il accepta enfin de mettre le nez dehors pour aller voir ce qui se tramait à mille lieues de lui. Ce qu’il trouva l’étonna au plus haut point. Non pas la fille de Leila qui jouait avec ses lego dans le salon, transformé en une salle de jeux, mais plutôt Henrik qui tenait une minuscule brique dans sa main et semblait sur le point de jouer avec elle. Il cligna des yeux, se demandant s’il rêvait. « Henrik ? » l’avait-il invité, peut-être ? Il ne se souvenait pas. En fait, il ne se souvenait pas de grand-chose ces derniers temps, l’information était peut-être passée à la trappe. A moins qu’Henrik ne vienne jeter un coup d’œil sur l’avancée des travaux, puisque depuis quelque temps, Edwin s’était lancé dans la rénovation de certaines pièces de la vaste demeure victorienne ? Il n’en savait rien. Là encore, il n’avait pas envie d’y réfléchir. Il sentait tous les regards braqués sur lui, dont celui de Leila, plus brûlant que les autres. Il tâcha toutefois de sourire. Fais bonne figure, fils, toujours. « Je ne m’attendais pas à te voir aujourd’hui » il sourit, crispé. « tu renoues avec l’une de tes anciennes passions ou tu viens vérifier les travaux ? » du menton, il désigna les lego. L’espace d’une seconde, il songea que c’était peut-être Leila qui avait appelé Henrik. Pour quelle raison, il n’aurait su le dire, mais peut-être parce qu’elle se sentait seule, parce qu’elle ne comprenait pas pourquoi il vivait enfermé dans son bureau, pourquoi il paraissait ailleurs, qu’importe. Edwin n’avait guère envie de parler à quiconque, surtout pas au benjamin de la fratrie, mais la politesse l’obligeait à accepter la présence d’Henrik. Il n’allait quand même pas le raccompagner à la porte, ce n’était pas son genre.
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Sujet: Re: rumors be flying around town \ edwin Ven 7 Juin - 21:42
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feat edwin & henrik
Un genou au sol, une brique de LEGO entre les doigts, Henrik observe tendrement la petite fille qui joue devant lui. Un mélange de douce chaleur et de malaise intérieur l'envahit, un poids latent qu'il porte depuis quelque temps déjà. L'idée de ce qui aurait pu être, de ce qu'il a consciemment choisi de laisser passer, le hante. Puis, il y a cette rumeur persistante qui lui est parvenue à l'oreille, affirmant que son frère assume ce rôle de père qu'il désire secrètement. Une rumeur qu'il a du mal à croire, mais qui sème le doute dans son esprit, le déstabilisant au passage. À travers les yeux innocents de la petite, il cherche une vérité qui lui échappe, espérant trouver une réponse à ses récents échos, concernant la vie de son frère. Soudain, une présence interrompt ses réflexions. Henrik lève les yeux et croise le regard d'Edwin, qui se tient à quelques mètres de lui, le dévisageant avec une légère incompréhension. Edwin semble aussi surpris par la scène que Henrik lui-même. « Je me suis dit que j’avais probablement plus de chance de te croiser si je passais à l’improviste, » lance-t-il, un rictus se formant tendrement aux coins de ses lèvres. Avec un agenda comme le leur, il n’est jamais simple de planifier quoi que ce soit. Du coup, vaut mieux prendre la chance de se présenter et espérer qu’il y soit. Il se redresse lentement, se mettant à la hauteur de son cadet. « Oh, mais les travaux ne sont-ils pas que des séances LEGO grandeur nature ? » remarque-t-il, d’un air amusé en s’approchant de son frère. Leila se dirige doucement vers la petite fille pour la divertir, laissant Henrik et Edwin seuls. « Tu me connais, » reprend-il en scrutant le visage de son frère, cherchant une réaction. « Je veux m’assurer que les choses soient bien faites. » Sa voix est teintée d’une sincérité qui trahit son souci constant de perfection. En même temps, quand on s’implique dans le projet de son frère, on veut la perfection. Une erreur peut nous suivre longtemps. « Et puis, je me suis dit que ce serait bien de discuter de certaines choses, » ajoute-t-il, sa voix prenant une inflexion plus grave. Son regard, sous-entendant un besoin pressant. Ce type de demande n’est pas habituel entre eux, sauf en cas d’urgence. Doit-il qualifier les rumeurs comme une urgence? Non, pas vraiment. Mais il sait que son frère mérite de connaître la vérité.
D’un signe de tête, les deux frères quittent la pièce, se dirigeant vers celle qui se présente comme un petit chantier. Le regard de l’architecte balaye rapidement l’espace, analysant l’avancement des travaux en cours. Une expression de satisfaction se dessine sur son visage, accompagnée de légers hochements de tête. « C’était vraiment une bonne idée, » fait-il remarquer en examinant les rénovations. Pour Henrik, rien n'est plus gratifiant que de voir les multiples possibilités d'aménagement qu'une pièce peut offrir. Les combinaisons sont infinies, et chaque reconfiguration apporte une nouvelle perspective. Il contemple une dernière fois la pièce, s’arrêtant au milieu de celle-ci, avant de tourner son regard vers Edwin. « Elle grandit vite, la petite, » dit-il d’un ton doux, cherchant à aborder le sujet avec délicatesse. Henrik scrute attentivement le visage de son frère, essayant de déceler une réaction quelconque à la mention de la petite fille. Mais comme toujours, le regard d'Edwin reste impénétrable, rendant difficile toute lecture de ses émotions. Le pianiste a toujours été le plus mystérieux des trois frères, son visage ne trahissant jamais ses pensées. « Ça se passe bien, la cohabitation ? » demande Henrik, tentant une nouvelle approche. Vivre avec un enfant est une expérience transformante, et il espère que cette question plus directe suscitera une réponse. La vie avec un enfant, c’est tout autre chose, et il veut comprendre comment Edwin s’adapte à cette nouvelle réalité.
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Sujet: Re: rumors be flying around town \ edwin Mar 18 Juin - 10:44
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Henrik & Edwin
La présence d’Henrik entre ces murs n’aurait pas dû surprendre Edwin. Ce n’est pas comme si c’était un étranger qui ne mettait jamais les pieds chez lui, bien au contraire. D’autant plus qu’ils se connaissaient bien et Edwin l’avait toujours dit, la porte était toujours ouverte pour ses frères. Pourtant, il avait le sentiment que quelque chose clochait. Quelque chose n’était pas d’habitude. A moins que ce ne soit tout simplement Edwin qui n’était pas comme d’habitude ? Une visite à l’improviste, ça, c’était moins courant. « Tu as bien fait » de venir. Mais les mots sonnaient faux, Edwin craignait ce qu’Henrik avait à lui dire. Il craignait d’aborder certains sujets et que son frère, bien trop perspicace pour son propre bien, ne lise en lui comme un livre ouvert. Ses lèvres s’étirèrent toutefois en un sourire sincère quand Henrik assura vouloir vérifier que le travail était bien fait. Ils avaient ça en commun, les deux frères, un perfectionnisme à toute épreuve. Son sourire se figea quand il rajouta qu’il aurait voulu discuter de certaines choses. Qu’est-ce que cela signifiait ? Il ne broncha pas, surtout pas devant Leila ou May. « Viens » dit-il seulement, pressé de fuir cette atmosphère chargée en électricité. Ils quittèrent donc le salon pour se rendre ailleurs, dans cette pièce qu’Edwin rénovait et qui deviendrait par la suite une chambre d’amis au rez-de-chaussée. Des chambres, il n’en manquait pas dans la demeure victorienne, mais certaines méritaient vraiment une petite rénovation et c’était d’ailleurs ce qu’ils étaient en train de faire. « Oui, je trouve aussi. J’ai hâte de voir le résultat final » confirma-t-il. Pour le moment, il n’était pas déçu et il avait eu raison, naturellement, de confier le chantier à son frère.
« Beaucoup trop vite » rien de plus. En temps normal, Edwin était plus bavard et Henrik n’avait pas besoin d’insister, il parlait librement. Cette fois, il était ailleurs. Il se raccrochait à cette idée. C’était elles, Leila et sa fille, qui lui permettaient de ne pas sombrer complètement, même s’il ne le disait pas. Même s’il s’isolait de plus en plus, feignait d’avoir besoin de solitude. Il était terrifié à l’idée de repenser à Sloane. D’imaginer Sloane à la place de Leila. De croiser le beau visage de cette dernière et de penser à une autre. Bon sang, cette situation devenait si difficile à gérer… il sursauta à la nouvelle question d’Henrik, cherchant à déceler où il voulait en venir. « Disons qu’on ne se voit pas beaucoup, on ne fait souvent que se croiser » admit-il. « La maison est grande, et comme tu le sais, mon emploi du temps est chargé… » il ne précisa pas que c’était lui, qui le rendait particulièrement chargé. « Mais oui, dans l’ensemble. J’ai l’impression qu’elles sont heureuses de vivre ici » mais lui, l’était-il ? Vaste question. L’image de Sloane réapparut, il la chassa aussitôt. Pas maintenant. Avec Leila, c’était réellement une colocation. Chacun faisait sa vie de son côté mais, parfois, ils se retrouvaient pour discuter, passer du temps avec May. Rien de plus. Il passa une main sur son visage pour masquer son trouble avant de relever les yeux vers son frère. « De quoi tu voulais parler ? » le ton s’efforçait d’être dégagé. Après tout, ce n’était sans doute rien – Henrik avait sûrement des choses à raconter sur sa propre existence, peut-être avait-il besoin des lumières de son grand frère. Edwin espérait que ce ne soit rien d’autre que cela, et il se ferait un plaisir de l’aider pour se changer les idées.
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Sujet: Re: rumors be flying around town \ edwin Dim 28 Juil - 8:41
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feat edwin & henrik
La vérité, toute la vérité. Henrik prône depuis toujours une honnêteté - presque - sans faille. Être transparent, il essaie, du mieux qu’il peut. Encore plus quand ça concerne sa famille. Pour lui, c’était naturel d’aller avertir son frère des murmures qui circulaient en ville, à son sujet. Après tout, il veut mieux que son frère soit préparé, qu'il connaisse les rumeurs plutôt que de les découvrir par des tiers mal intentionnés. Et qui sait, peut-être que ça l’aiderait à creuser un peu, à comprendre pourquoi ces rumeurs avaient émergé et à quelle vérité, peut-être encore cachée, elles faisaient allusion. L’architecte questionne rarement le pianiste au sujet de sa colocataire et l’enfant de celle-ci. Henrik a toujours respecté les limites imposées par son frère, même s'il trouvait difficile de réprimer sa curiosité naturelle. Il savait très bien comme celui-ci n’aime pas discuter de sa vie personnelle, préférant garder une part de mystère, un jardin secret inviolé par les regards intrusifs. D'un pas décidé mais discret, les deux frères quittent la pièce principale, s'éloignant des oreilles indiscrètes de Leila. Dans cette pièce en cours de rénovation, l'œil avisé de l’architecte ne peut s’empêcher de s’attarder sur les détails et commenter les avancements. Il est ravi de voir que le tout prend forme. M’enfin, bien que ça l’intéresse, il n’est pas là pour ça et Edwin s’en doute certainement. Henrik n’est pas du genre à le prendre à part pour parler d’horaire de production.
La petite. Henrik brise un peu la glace en parlant d’elle, remarquant le temps qui passe rapidement. Et pourtant, après cette dernière année, Henrik n’en sait toujours pas plus au sujet des pensionnaires de son frère. J’ai l’impression qu’elles sont heureuses de vivre ici. À ce commentaire, Henrik a envie de lui retourner en demandant si lui est heureux, avec elles ici, mais il se retient. La question du bonheur a été posée de maintes fois, de différentes façons, et chaque fois, son frère arrive à la contourner d’une façon x. « C’est agréable d’avoir quelqu’un à la maison, quand on y revient » ajoute-t-il, un tendre sourire accroché aux lèvres. C’est probablement l’une des choses qui manquent le plus à l’architecte, depuis sa séparation. Savoir que quelqu’un l’attend. De quoi tu voulais parler ? Edwin ne tourne pas plus qu’il faut autour du pot, s’attaquant au motif de sa présence. Henrik pose son regard sur lui, un instant, cherchant ses mots. « Les gens parlent, Edwin, » débute-t-il, venant s’appuyer contre l’escabeau en métal, tâché de peinture, sur le bord du mur. Un mince soupire quitte ses lèvres avant d'enchaîner : « L’autre jour, on m’a demandé si c’était vrai que t’étais le père de la petite. » Il laisse les mots flotter dans l'air entre eux, lourds de sous-entendus et de possibles répercussions. Il observe la réaction de son frère, cherchant des signes de dénégation ou de confirmation dans ses traits. « Évidemment, j’ai dit que c’était faux », poursuit-il, d’un ton rassurant. Pour Henrik, la loyauté envers sa famille est primordiale. Il allait toujours prendre le parti de sa famille, no matter what. Il aurait défendu son frère face à n’importe quelle accusation, jusqu’à preuve du contraire. Les rumeurs pouvaient être aussi corrosives que le temps. Vaut mieux que les concernés soient avisés. Toutefois, elles ont aussi un étrange pouvoir de s’infiltrer dans l’esprit, semant des graines de doute, les rendant difficiles à ignorer. Une petite voix intérieure lui chuchote que peut-être, juste peut-être, il y avait une part de vérité dans ce que disaient les gens. Cette pensée le tourmentait, malgré son désir de rester loyal et confiant en son frère. Il savait que cette question continuerait de le hanter, un murmure constant au fond de son esprit, jusqu'à ce que la vérité éclate enfin. « C’est faux, n’est-ce pas ? » demande-t-il, en observant Edwin avec une inquiétude silencieuse.
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Sujet: Re: rumors be flying around town \ edwin Dim 11 Aoû - 16:43
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Henrik & Edwin
Au milieu des travaux, alors que ceux-ci prennent forme petit à petit, Edwin cherchait à masquer le trouble qui l’envahissait. A faire exactement comme d’habitude, arborer ce masque de nonchalance et de neutralité qu’il aimait tant. Il n’était pas certain qu’Henrik soit dupe, ses frères le connaissaient sans doute mieux que personne et devant eux, faire illusion devenait plus difficile que devant les autres. La conversation portait sur le réaménagement de la pièce, les décorations qui ne manqueraient pas d’embellir les murs plus tard. Le vent de fraîcheur faisait du bien à Edwin. Il aimait cette maison, mais savait aussi qu’elle avait bien besoin d’un petit ravalement de façade. « Oui, je m’en rends compte maintenant » approuva-t-il. Quand il rentrait, il avait quelqu’un à qui parler. Il y avait le rire cristallin d’une enfant et le regard bienveillant de sa mère, il y avait quelques brefs moments de bonheur au milieu d’un océan de malheur. C’était ce à quoi il se raccrochait, Edwin, pour ne pas sombrer, mais il avait du mal. Même Leila et May ne parvenaient à le sortir de son accablement prolongé. Il ne savait pas ce qui pouvait l’aider, Edwin, il était perdu – la parole, peut-être, mais à qui en parler ? A qui se confier, alors qu’il avait pour habitude de tout garder pour lui ? Et, pire que tout, alors qu’il avait de secrets dans son sillage. Le gens parlent. Il se figea, leva les yeux vers Henrik. Silence, il attendit la suite. Un rire sans joie franchit le seuil de ses lèvres. « Les gens parlent, tout le temps. Ils nous jugent et nous haïssent, c’est un fait » son regard balaya à nouveau l’avancée des travaux. Ils étaient suffisamment loin dans la maison pour que Leila n’entende pas, et May encore moins, mais il n’était pas serein. Et si elles entendaient ? Et si Leila avait entendu ces rumeurs, elle aussi ?
Lentement, il opina de la tête. Henrik s’était montré loyal en infirmant l’hypothèse, en mettant un terme (temporaire) ces rumeurs qui flottaient autour d’eux. Edwin n’était pas dupe, il se doutait bien de ce qu’on racontait. Ce n’était pas la première fois que les Stanhope étaient sujets à de telles médisances, bien au contraire. Les gens qui réussissent font peur. On se délectait du spectacle de leur chute, on attendait le moment où ils trébucheraient. Mais Edwin ne trébuchait pas, il tombait encore moins. « Tu en doute, n’est-ce pas ? » qu’il répondit, plissant les yeux, en se retournant une fois de plus vers Henrik. Pas d’animosité dans le ton de sa voix, pas même un reproche déguisé. Le sourire sonnait creux, mais il ne s’effaça pas. Parmi les nombreux secrets qu’il dissimulait, parmi les non-dits et les silences farouches, celui-ci n’en était pas. Il était curieux, presque amusant songeait Edwin, de se dire que les rumeurs portaient précisément sur ce qui était vrai, et occultaient tout le reste. « Est-ce que ça changerait quoi que ce soit, tu crois ? Que je sois ou non le père de cette enfant. Qu’est-ce que ça peut bien leur faire, à ces gens qui ne nous connaissent même pas ? » certains, sans doute, les connaissaient. Les croisaient tous les jours. Peut-être les saluait-il poliment, sans savoir que c’était eux, qui colportaient ces racontars. Edwin essayait de ne pas s’en formaliser, se répétait que ce n’était pas grave. En comparaison de tout le reste. En comparaison de l’absence, toujours plus pesante, toujours cruelle, de celle qu’il aimait. C’était cela, le plus grave, alors qu’il aurait dû s’en réjouir. Parce qu’elle était là-bas, quelque part à New-York, à la poursuite du rêve de toute une vie. Il ne pouvait pas lui en vouloir. Il ne lui en voulait pas. A la place, il attendit, dardant son regard bleuté sur son frère. Attendant une réaction qui ne tarderait sans doute pas.
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Sujet: Re: rumors be flying around town \ edwin Dim 3 Nov - 19:59
rumors be flying aroung town
feat edwin & henrik
Henrik remarque la tension subtile dans les traits de son frère, cette infime crispation qui durcit sa mâchoire, un léger plissement au coin des yeux. Il comprend que cette question touche quelque chose en lui, quelque chose d’enfoui et d’inconfortable. D’habitude, Edwin parvient à dissimuler tout ce qu’il ressent, ne laissant jamais rien filtrer, pas une ombre d’émotion qui pourrait trahir ses pensées. Les mots qui quittent ses lèvres sont durs : Ils nous jugent et nous haïssent, c’est un fait. L'architecte sent l’amertume dans les mots de son frère, la dureté qui se cache derrière ce calme apparent. « Haïr est un grand mot. Je crois plutôt que c'est de la curiosité mal placée. » Parce que même lui n’était pas à l’abri de cette curiosité. Lui aussi a des questionnements, des doutes qui l’ont poussé à regarder son frère avec un œil plus incertain ces derniers temps, à observer le moindre de ses gestes. Tu en doutes, n’est-ce pas ? Le regard des deux frères se croisent, se sondent un instant dans un silence presque solennel. Il n’y a aucune accusation dans la voix d’Edwin, mais ça le désarme tout de même. Il ne l’a jamais pensé comme quelqu’un qui pourrait dissimuler quelque chose d’aussi important. Il sait aussi qu’il ne connaît pas chaque détail de la vie de son frère. Après tout, on ne se raconte pas tout, même entre frères. « Je ne vois pas trop l’intérêt de mentir », finit-il par lâcher, en prenant le parti du pianiste. Mais même en prononçant ces mots, un doute s’immisce, tenace, un murmure insidieux. Est-ce vraiment cela qu’il pense ? Ou est-ce la rumeur elle-même, avec ses insinuations, qui le force à reconsidérer ce qu’il pensait certain ? Edwin continue de l’observer, son expression inchangée, ni impatiente ni accusatrice. Edwin ne ressent pas le besoin de se justifier, et son absence de réaction déstabilise la fragile certitude de Henrik, comme si le silence d’Edwin offrait de l’espace à ses propres incertitudes.
Alors, presque à contrecœur, Henrik sent une autre pensée s’imposer. Il ne veut pas approuver ces commérages qui circulent, mais il se surprend à prendre la défense des gens qui en parlent. « Ce n’est pas l’idée en soi qui les intéresse, mais la possibilité d'un mensonge, » murmure-t-il finalement, comme pour justifier la curiosité des autres - et la sienne. Parce qu’à Redwood Hills, ce n’est pas tant les faits que les nuances et les non-dits qui captivent l’attention ; chaque silence, chaque regard est une invitation à imaginer l’impensable, à deviner l’inavoué. Après tout, le mensonge est souvent le déguisement de quelque chose de plus grand, une façon maladroite de protéger ce qui ne peut être exposé à la lumière. Un dernier rempart contre une réalité inconfortable, un mécanisme pour sauvegarder ce qui pourrait s’effondrer sous le regard des autres. « Pour moi, ça changerait quelque chose » répond Henrik, sa voix légèrement plus basse, presque hésitante, comme s’il sondait la vérité de ses propres mots en les prononçant. « Je ne doute pas de ton honnêteté, Edwin. Tu ne nous cacherais jamais ça, je le sais… mais… » Henrik laisse un silence planer, ses mots flottant entre eux, presque palpables. Il prend un moment pour rassembler ses pensées, conscient de la délicatesse de ce qu’il s’apprête à dire. « Mais j’ai l’impression que… c’est un peu flou, votre histoire. » Et l'architecte, a ce besoin nécessaire de trouver une logique solide dans les choses et les gens qui l’entourent, mais se retrouve incapable de poser les contours dans ce cas-ci. « Ça nous amène à se poser des questions. »
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maybe I'm hiding behind metaphor. maybe my heart needs to break to be sure. one day, i'll wear it all on my sleeve. the insignificant with the sacred unique. ─ sleeping at last