Lexie laisse les hommes vérifier l’entrée. Ils sont machos, bien sûr, mais ils ont l’air de savoir ce qu’ils font… et puis elle sait que Raph sait exactement ce qu’il fait. Elle hoche la tête aux mots d’Élise. "Je pense que c’est le mieux oui, rester groupé." Malgré sa curiosité, elle n’était pas sûre de vouloir entrer dans le mausolée mais le vent s’était levé et puis il n’y avait pas moyen qu’elle reste toute seule. Elle suit Jayce et Élise pour y entrer et puis une fois tout le monde à l’intérieur, la porte claque violemment. Elle se retourne, figée et puis se met à frissonner alors qu’une voix se fait entendre. Les mots sont clairs et vraiment flippants. C’est sa première rencontre avec la secte… et elle déteste. Ça ressemble presque à un recrutement, ce sont définitivement des fanatiques et c’est effrayant. C’est sombre et elle frissonne en sursautant lorsqu’elle a l’impression que quelque chose ou quelqu’un la frôle. Et puis une lumière violente s’allume, elle cligne des yeux plusieurs fois avant de pousser un cri. Il y a des ossements… comme présenté sur le marbre. Elle regarde autour d’elle. Est-ce que quelqu’un parmi eux a fait ça ? Ses soupçons se poseraient automatiquement sur l’autre jeune femme ou l’autre homme. Raphaël ne peut en faire partie. Elle sort son téléphone, les mains légèrement tremblante. "Il faut appeler les autorités, vous croyez pas ?" Déverrouillant son écran, elle se rend compte qu’elle n’a aucun réseau. "Rien…" Elle sursaute légèrement alors qu’un coup de vent plus fort siffle à l’extérieur. Les éléments ont l’air de se déchaîner. Mais elle a envie de sortir d’ici. Elle serre son manteau autour d’elle.

Raphaël se doutait bien que cela finirait par être très intéressant de venir ici mais savoir qu'il y avait des innocents et surtout Lexie au milieu ne l'enchantait pas. En fait, il savait bien qu'il ne pouvait faire confiance à personne dans cette ville. On pouvait facilement se douter qu'il y avait des espions de partout et aujourd'hui il en venait à se demander si les personnes autour de lui en faisait partie ou non. En réalité, il pensait simplement à Elise et Jayce parce qu'il ne pouvait pas concevoir que ce soit le cas de Lexie surtout qu'elle n'était pas là depuis longtemps et qu'il la connaissait depuis longtemps. Enfin, il n'avait peut être simplement pas envie que ce soit le cas.

Il regarda autour de lui, ses yeux cherchant à s'habituer à la lumière pour ne pas être trop aveuglé mais c'était trop difficile. Il se sentait perdu face à tout cela parce qu'il y avait des mots qui résonnaient dans le mausolée et qu'il ne voyait pas bien comment faire. "Doit bien y avoir une sortie, on peut pas rester là." Il se dirigea vers la porte pour essayer de l'ouvrir sans grand succès. En même temps, une porte aussi lourde qui s'était claquée de manière aussi brutale peut être que c'était normal. "C'est coincé mais c'est une vieille porte, peut être que si on s'y met à plusieurs on pourrait y arriver..." Il avait arrêté de forcer et était revenu vers eux pour savoir ce qu'ils en pensaient. En fonction de ce qu'ils allaient lui répondre cela pourrait lui montrer que l'un d'eux était avec la secte ou non. "J'sais pas vous mais je compte pas moisir ici." Pour une aventure qui devait être intéressante à la base, elle devenait de plus en plus flippante et il ne put s'empêcher de poser la main sur l'arme qu'il avait mis dans son holster dorsal pour être sûr d'être en sécurité au cas où.

La porte claque derrière nous. Instinctivement je me tourne pour voir s’il y a quelqu’un mais non. En revanche, une voix s’élève et tient un discours qui se veut flippant. Je n’ai pas peur mais je ne suis pas idiot alors je ne prends pas ça à la rigolade. Sourcils froncés, je cherche d’où ça peut venir. Il ne faut pas longtemps pour trouver un vieux transistor. Comme si ça ne suffisait pas, il se met à bien cailler et des murmures se font entendre. Il doit y avoir des courants d’air car j’ai cru sentir quelqu’un me frôler. La tension monte, la panique gagne certains et je cherche déjà avec quoi nous défendre. Mais une lumière vive nous aveugle soudainement. Le temps que mes yeux se remettent de cette vive lumière et je vois, comme les autres, des ossements que je n’avais pas vu plus tôt. Une des filles hurle, je me tourne vers elle mais elle n’est pas blessée. Elle sort son téléphone mais pas de réseau. « Les murs sont trop épais. » Ou ils ont un brouilleur, possible aussi. Raphael essaie d’ouvrir la porte mais elle reste close. Pas étonnant, leur but est clairement de nous effrayer. « On peut essayer pour la porte mais je suis persuadée qu’ils veulent jouer et que soit ça s’ouvrira quand ils l’auront décidé soit il y a une autre issue. » Je me rapproche des ossements en se protégeant les yeux. N’y avait-il pas un message caché parmi eux ? Au pire, ils pourraient servir d’arme. Je m’intéresse à eux avant la porte. Cachent-ils une inscription ? Un passage secret ou une connerie du genre ? Une chose est sûre, si je mets la main sur l’un de ces tarés, ça va mal se passer… Et si c'est l'un de ceux avec qui je suis coincé, je crois que je serais encore plus énervé. Pour l'instant, mon habituel optimisme me laisse croire que nous sommes tous des victimes.

La jeune femme se calme lentement. Elle n’est pas vraiment du genre hystérique… mais elle ne sait jamais retrouvée face à face avec des ossements, enfin pas en dehors d’un musée. Et puis ici, il y a toute l’ambiance entourant cette découverte macabre et le fait que ces os ont sûrement été inhumé ou que quelqu’un les gardait et c’était encore plus perturbant. Rien sur son téléphone, pas de réseau. Elle resserre son manteau parce que le froid est prenant. L’autre gars affirme que les murs sont trop épais pour le réseau. Elle acquiesce avec son ex, certaine que ce n’est pas une bonne idée de rester dans le coin. Elle l’observe tenter d’ouvrir la porte et puis sa proposition. Elle hoche la tête. Bonne idée, s’ils s’y mettaient tous les cinq… ils devraient pouvoir faire bouger la porte. Dans une situation comme celle-ci, elle devait bien avouer qu’elle ferait une confiance aveugle à Raphaël. Quoi que puisse être leur différent, elle savait qu’il ferait de son mieux pour les sortir de là. C’était son boulot dans le fond, même si personne ne le savait. L’autre gars n’a pas l’air convaincu qu’elle s’ouvrira. Il a l’air bien plus intéressé par les ossements. C’est un peu bizarre. Elle frissonne malgré tout. Un grincement la fait se retourner vers la porte à nouveau. Elle est entrouverte… elle aurait envie de finir de l’ouvrir et puis se glisser dans la nuit pour rentrer chez elle ! Mais. Mais elle n’est pas rassurée et n’a pas vraiment envie de sortir seule. "Il faut rester groupé. Si vous voulez y regarder de plus près, j’aurais tendance à vous dire de vous grouiller." Cette ville est quand même vraiment étrange. Elle n’est pas vraiment sûre de vouloir participer régulièrement à des choses organisées par elle. Inconsciemment, elle se rapproche de Raphaël.

Elise était de plus en plus mal à l'aise. Partagée entre un courage probablement lié à l'adrénaline de la situation et une peur à lui en tordre l'estomac. La pâtissière n'était pas du genre à avoir peur, il lui arrivait de ne pas être rassurée, de sentir une étrange sensation que quelque chose pouvait se produire. Ca lui rappelait la fois où elle avait assommé Mike avec son balai d'ailleurs... Mike, si seulement il pouvait être là, elle se sentirait bien mieux. Malgré le fait qu'ils étaient en groupe, la Rose Lunaire et tout ce qui s'était passé depuis son arrivée dans le cimetière commençait à soulever sa méfiance. Qui étaient-ils au fond? Et si l'un d'entre eux faisait parti de la secte après tout? Ils ne se connaissaient pas. Peut-être qu'ils pensaient la même chose d'elle d'ailleurs. L'un des hommes proposait de s'y mettre tous ensemble pour pousser la porte et sortir du mausolé. Cette idée lui paraissait la meilleure et elle avait déjà fait un pas pour aider, mais un autre semblait vouloir fouiller les ossements qu'ils avaient découvert sur les lieux. "Vous allez vraiment toucher à ça? C'est glauque. C'est de la profanation de fouiller dans ces ossements." C'était son opinion mais ça la mettait mal à l'aise, l'idée que quelqu'un ait pu mettre là, volontairement, des os humains. " Moi j'ai plus envie de jouer, alors dépêchez vous." Lança-t-elle à la limite de l'impatience. Elise voulait sortir d'ici, elle voulait voir du monde et surtout rentrer chez elle loin de tout ça.

Petit mot:

Raphaël n'avait pas forcément envie de passer sa journée voire plusieurs jours enfermé dans ce caveau. De plus, il avait beaucoup de mal avec le fait que des civils soient impliqués dans ce genre d'affaires. Il avait déjà perdu un indic qui avait voulu l'aider alors il ne voulait pas voir de nouvelles personnes souffrir à cause de lui et de son travail. En plus, ce n'était pas n'importe qui qu'il y avait dans ce caveau, c'était Lexie et il avait peur que quelque chose puisse lui arriver, encore plus qu'aux autres en fait. Ce serait malheureux et il s'en voudrait sûrement de ne pas les avoir protégés mais cela pouvait arriver, tant pis. Il regardait l'homme qui voulait rester là à farfouiller dans les ossements et même s'il avait envie d'en apprendre plus il ne savait pas si c'était une bonne idée. D'un autre côté, ils étaient coincés alors pourquoi pas. Il allait se résigner quand la porte grinça en s'ouvrant légèrement pour qu'ils puissent enfin sortir. Raphaël tourna son regard entre les ossements et la porte. "Peut être qu'un coup d'oeil rapide ne peut pas faire de mal..." Il avait regardé Lexie après coup pour vérifier qu'elle était tranquille avec cette idée parce que même si ses paroles disaient qu'ils pouvaient regarder - probablement avait-elle pensé à son enquête aussi - ses yeux ne mentiraient pas si elle avait peur. Il respira et posa une main ferme sur sa hanche afin qu'elle comprenne qu'il était là puis se tourna vers l'autre femme. "Techniquement ils ont été déposé là, la profanation a été faite avant, nous on ne fait que voir si cela peut être utile. On connait assez ces tarés pour savoir que le moment où les flics auront l'aimable obligeance de bouger leur cul de fonctionnaire il n'y aura plus rien ici." Ce n'était peut être pas la meilleure chose à faire que de critiquer l'inefficacité de la police alors que c'était totalement ce que faisait la secte mais c'était sorti tout seul. "Regarde ce qu'il y a dedans mais je suis d'accord avec les filles, fais vite pour qu'on ressorte avant qu'une nouvelle merde ne nous tombe dessus." Dit-il à l'attention de Jayce afin qu'il continue son inspection de manière plus approfondie pour voir s'il n'y aurait pas des indices.

Spoiler:

La porte s'est ouverte mais ma tentation est trop forte. Je ne peux pas partir sans regarder. Alors je hoche la tête : on va faire ça vite. Mais il faut qu'on sache; en tout cas j'imagine que tout le monde a envie de savoir. Oui, nous nous laissons prendre au jeu malsain, la curiosité est un vilain défaut blablabla. Rien à foutre. Je fouille les ossements, ne pensant pas au fait qu'ils appartenaient à quelqu'un. De toute façon, ce ne sont plus que des os, vestiges d'une vie passée et révolue. Je fouille et... « Bingo ! » Il y a un papier, je l'ouvre et lis à haute voix le nom tout en marchant vers la porte. « Connor Kennedy.... ça me dit quelque chose. est-ce que ça parle à quelqu'un ? » Je regarde tour à tour mes acolytes du moment pour voir leur réaction. La porte est ouverte en grand, on va pouvoir sortir et peut-être en parler. En tout cas je passe le papier à Raphaël. « Je doute qu'on trouve autre chose que mes empreintes mais bon, qui sait... »

Le sang d'Elise s'était glacé. Elle avait fermé les yeux espérant que l'homme un peu trop curieux n'avait pas prononcé ce patronyme à la fois familier et étranger. Elise sentit sa respiration se saccader tout en s'accélérant. Non, c'était impossible, il n'avait pas pu prononcé. Elle n'osa lever les yeux vers ses compagnons. A la fois apeurée, honteuse et... Elle remarqua que le curieux avait donné le papier à Raphaël et qu'il les regardait les uns après les autres pour savoir si ce nom leur disait quelque chose. "C'est..." Mon père. Elle n'y arrivait. Sa peau blêmissait. Elle se sentait livide, envahie de bouffées de chaleur et d'une nausée la prenait à la gorge. Elle déglutit. Non, elle pouvait pas le dire. Mais lui avait dit que ça lui disait quelque chose, peut-être avait-il déjà fait le rapprochement... peut-être pas. Elle ne se souvenait pas s'être présentée à lui. Son cerveau mettait les morceaux de tout ce qui se passait en ordre petit à petit... et elle se demanda si... les ossements... Non. Ne pouvant pas tenir plus longtemps, elle bafouilla quelques mots : "Il faut que je sorte." L'air froid lui frappa le visage. Prise d'une nausée, elle eut à peine de le temps de se retourner et de se tenir à la pierre froide du mausolée pour ne pas s'écrouler.

Raphaël avait envie de savoir ce qui se trouvait au milieu de tous ces ossements. C'était une action difficile à faire mais Jayce semblait ne pas en être particulièrement gêné. Il devait être comme lui, à vouloir trouver des informations coûte que coûte. Raphaël voulait réussir à avancer dans son enquête mais il voyait bien que les filles n'étaient plus aussi à l'aise qu'avant face à ça. Elles avaient voulu entrer à l'intérieur du mausolée mais après toutes ces émotions il fallait qu'elles sortent. Le policier n'en menait pas vraiment large mais il voulait se montrer fort pour que tout le monde ne se mette pas à paniquer et peut être par simple égo face à Jayce puisqu'il se montrait si calme jusqu'à présent. Ca ne me dit rien mais vous avez raison autant sortir pour discuter de ça." dit-il après avoir entendu le nom de Connor Kennedy. Il finit d'ouvrir la porte pour laisser passer tout le monde et récupéra le papier bien qu'il fit mine de ne pas comprendre puisque personne n'était censé savoir qu'il était policier. Il était censé être un simple agent d'entretien du camping.

Une fois dehors il regarda les autres autour de lui et se repassa le nom dans sa tête. C'est super courant par ici le nom de famille Kennedy non? Ca risque d'être un peu compliqué de trouver l'un de ses parents..." Il ne s'imaginait pas qu'il pouvait être à quelques mètres de la fille de cette personne. Si seulement il le savait, il aurait peut être une piste pour partir dans le bon sens. Il fallait qu'il en sache plus c'était sûr et certain.