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happiness is a butterfly (david)

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Ted O'Hara
-- poings dans mes poches crevées --
Ted O'Hara

PERSONNAGE
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LITTLE TALKS : 9444
PSEUDO : mellon collie (leina)
AVATAR : katherine langford.
CREDITS : undercover (avatar) pomme (citation)
ALTER-EGO : katey & alana.
ÂGE : 27
QUARTIER : willow street.
MÉTIER : vendeuse dans une boutique de jeux vidéo.
COEUR : and i don't want to miss a thing.
INTERVENTIONS RL : oui.
INFOS RP

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MessageSujet: happiness is a butterfly (david) happiness is a butterfly (david) EmptyDim 24 Sep - 10:57


happiness is a butterfly

Les premiers rayons du soleil, d’une couleur douce et chaude, pointent dans les interstices des volets. C’est le matin, déjà, Ted sent qu’elle a de la fatigue incrustée sous les yeux, une telle fatigue qu’elle lui brûle les paupières mais cette sensation est devenue familière au fil des jours puis des semaines. Combien de semaines complètes se sont-elles écoulées depuis ce matin-là, ce tout premier matin de juin ? Assez pour faire des mois. Le temps s’est tellement accéléré que c’en est effrayant : ça lui paraît n’avoir eu lieu qu’hier, et c’est paradoxal parce que jour après jour August leur montre à quel point il grandit à vue d’œil.
Les jours, les nuits, les matins et les après-midis. Les heures. Quelques minutes, Teddy voudrait rester quelques minutes encore devant le berceau au creux duquel leur fils vient tout juste de se rendormir, le regarder encore, stupéfaite, incrédule malgré le temps déjà passé avec lui dans leur vie, avant d’écouter la brûlure, la lourdeur de ses cils, et de retourner se coucher elle aussi. Elle aimerait bien se cacher sous les draps et oublier dans leur pénombre que le jour dit est à leurs portes, arrivé, finalement. Finalement. La date lui paraissait si lointaine qu’elle était pratiquement irréelle, ça faisait un si grand nombre de siestes et de couches à changer à franchir qu’elle ne croyait pas vraiment que le jour arriverait où ses parents débarqueraient de Springfield. Elle se rappelle du visage de David quand elle lui en a parlé, ils veulent venir. Elle se rappelle avant ça de la première photo d’August qu’elle a envoyé à son père ou sa mère, elle ne sait plus, elle se rappelle qu’elle était parfaitement consciente de ce que ça déclencherait à coup sûr ; elle a quand même appuyé sur l’écran, pression rapide, c’était parti.
Ils vont venir ils vont venir ; il n’est pas tard, il n’est plus tôt non plus, dans quelques heures ce sera l’heure. Elle pourrait retourner au lit, profiter de tout le temps qu’August voudra encore dormir, ses parents ont dit qu’ils amenaient le repas, ils n’ont donc, théoriquement, rien de mieux à faire que de grappiller un peu plus de sommeil en attendant. Seulement voilà, elle s’en sent incapable. Et elle déteste, déteste ce qu’elle éprouve à l’heure actuelle. Elle est censée être celle qui se fiche de l’opinion des autres, de sa famille plus particulièrement, celle dont l’esprit de contradiction, la flemmardise et le farouche désir de ne pas faire comme tout le monde lui donnent bien assez d’assurance pour qu’aucune remarque, aucun regard ne l’ébranle. Censée, n’est-ce pas : elle sait que c’est une apparence de plus. Que les remarques et les regards l’atteignent en vérité, égratignent la surface. Elle sait aussi pour quelles raisons, multiples raisons, elle a tenu ses parents les plus éloignés possibles de sa vie depuis des années.
Quelques minutes se sont écoulées, elle est restée immobile et en une seule seconde, une seule qui lui rappelle ce jour lointain où elle a décidé de ne pas aller à la fac, elle prend une autre décision. Et sans perdre davantage de temps, elle se dirige droit au lit où David semble encore sommeiller. Elle se met à genoux sur le bord, se penche pour atteindre son épaule découverte, la tapote et sans avoir prémédité la manière dont elle va bien pouvoir lui expliquer tout ça, elle lui souffle : « David… David… il faut que tu lèves, faut qu’on s’en aille. » Intérieurement, elle s’en veut un peu, elle n’imagine même pas la panique que de telles déclarations au réveil peuvent déclencher, mais c’est trop tard. « Il faut qu’on parte maintenant » ajoute-t-elle, histoire de bien enfoncer le clou. Elle quitte le radeau du lit, va vers l’armoire et l’ouvre en grand, il faut qu’elle fasse des gestes pour se donner l’impression d’engager le mouvement du départ. Elle réfléchit en fracas, l’armoire n’était peut-être pas un bon choix, elle se fiche des vêtements, il y a plus essentiel à bourrer en priorité dans la voiture. « Qu’est-ce qu’on emmène ? » Disparaître. Partir loin. Elle n’a pas mesuré tout ce que ça implique ; il n’y a pas de temps pour ça. Chaque minute qui passe est certainement un kilomètre de moins franchi entre Springfield et Redwood Hills, alors il faut qu’ils partent, vite, maintenant. Réfléchir, ça peut toujours se faire après coup.



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David Munroe
-- The show must go on --
David Munroe

PERSONNAGE
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FICHE / LIENS / RPS
LITTLE TALKS : 4443
PSEUDO : Red (Audrey)
AVATAR : Taron Egerton
CREDITS : mrs chaplin (ava) + tumblr (gifs)
ALTER-EGO : Mr. Stanhope-Snow-Rose-empire & Tom l'artiste-(not-so)-forever-alone & Rafiki le jeune-vieux-singe & Charlene la jumelle-cat-wright & Griffindor-the-nice-guy & Will-les-mains-en-l'air & Reid-the-war & Marty-McFly-to-the-future
ÂGE : 32
QUARTIER : 66 Willow Street (Midtown)
MÉTIER : Ex-star de la télévision, prof de théâtre de la troupe locale de RH et glandeur à temps plein
COEUR : Every little thing she does is magic ✩
INTERVENTIONS RL : oui
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MessageSujet: Re: happiness is a butterfly (david) happiness is a butterfly (david) EmptyDim 5 Nov - 4:11

Tout avait commencé avec des crêpes et la volonté de régaler la maisonnée. Du lait, un soupçon de vanille, une pincée de sel, de la farine… Mais où diable était-elle, cette farine ? Un pot vide, alors qu’il était plein la veille. Des portes d’armoire ouvertes à la volée pour ne rien y trouver. Tout à coup, de fins flocons commençaient à tomber du plafond. Ils tourbillonnaient dans l'air, refusant de fondre, bien assez vite amoncelés pour recouvrir les feuilles de Stella et Vendredi et tout le plan de travail. J’en attrapais un dans la paume de ma main, ce n’était pas froid, juste un peu poudreux… Derrière moi, dans un bruit sourd et un jet de lumière aveuglante, la porte du réfrigérateur s’ouvrait toute seule. En sortait une Princesse Leïa, le ventre rond comme celui de Ted lors de ses derniers mois de grossesse, prête, semblait-il, à défier les déserts glacés impitoyables de Hoth. « Joe ? Euh… Tu me passerais les œufs ? » Sous la couronne tressée, le regard de ma belle-soeur était inquiétant. « Joe ? » Une pulsation sifflante fendait l'air, emplissant la pièce d'une vibration électrique palpable, tandis que l'ingénue dégainait de sa ceinture un sabre laser violet... VZZZZ… « Hmm ? » La chambre, la chaleur des draps et les odeurs réconfortantes reprenaient vie. Au milieu de tout, la voix de Ted, aussi, quoi qu’agitée. J’avais le cerveau encore quelque part entre le monde des rêves et celui des vivants, incapable de percevoir la teneur des mots. « Où est August ? Il va bien ? » Partir. Maintenant. Je me redressais sur mon coude tandis que la jeune femme quittait le bord du lit, direction les armoires. J’avais un furtif coup d'œil vers la fenêtre et cette sensation, grâce aux lueurs du soleil filtrés par les volets, qu’il n’y avait aucune tempête de neige ni à l’extérieur ni en-dedans. « Où on va ? » Une question en réponse à la sienne, et une réactivité encore trop, trop lente. S’extirper du lit si peu vêtu m’affligeait d’un frisson finalement. « Attends…, j’arrive. » J’enfilais un t-shirt et, puis, me retrouvais à ses côtés à ne savoir quoi prendre, comme habité de la même urgence confuse. N’y avait-il pas une règle non écrite voulant qu’il fallait faire aveuglément confiance à l’autre, dans ces moments-là plus que tous les autres ?
Par réflexe, je me retournais sur moi-même pour regarder par-dessus mon épaule et la table de chevet derrière nous, vide. Où avais-je planqué mon téléphone, déjà ? Tant pis, j’attrapais une paire de jeans, surtout, autant rester digne. « Dis-moi que ce n’est pas une invasion de zombies. » Presque vraisemblable, de nos jours, vu tout ce qui se disait dans les actualités. Y avait-il une pire façon de mourir ? Au sommet de ma liste, tous ces films et ces séries de morts-vivants qui poussaient les vivants à s’entretuer, prisonniers d’un cercle de survie sans fin de suspicion mutuelle. « J’ai rêvé que ta soeur voulait me tuer. » Ou quelque chose comme ça – le souvenir semblait déjà vouloir se dissiper. J’aurais bien mangé des crêpes, d’ailleurs, tandis que la panique d’un réveil un peu trop brutal, elle aussi, retombait doucement, mais sûrement. « Hey. » Quelque chose, une impression étrange à la regarder et pas une forcément agréable en fait, me convainquait que nous ne risquions pas vraiment nos vies, surtout qu’August n’était pas dans ses bras. « Teddy, hey. » D’un air sérieux, pour peu que cela se pouvait avec mon t-shirt à l’envers, mes jeans mal boutonnés et ma tignasse en bataille, je cherchais son regard apeuré. « Qu’est-ce qui se passe ? » Ça se saurait, si nous avions l’habitude de faire les choses dans le bon ordre, tous les deux. D’ailleurs, c’était ce moment que choisissait notre fils pour s’éveiller à son tour et se faire entendre de ses pleurs depuis la pièce voisine à celle-ci. Peut-être avait-il faim, déjà, ou simplement avait-il été dérangé par l’agitation de ses parents.

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Ted O'Hara
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MessageSujet: Re: happiness is a butterfly (david) happiness is a butterfly (david) EmptyMer 28 Fév - 19:32


happiness is a butterfly

Ses yeux vont d’un rayon à l’autre, aucun vêtement ne les accroche, Ted a envie de refermer les portes de l’armoire avec violence, le temps leur est compté et elle n’a pas la moindre seconde à perdre avec des choses qu’elle n’a pas l’intention d’emmener. Les pensées tournent à si vive allures sous le secret de ses boucles brunes, c’est un chaos de réflexions, d’ébauches de tentatives pour ordonner, prioriser – elle a donné le signal du départ, David est réveillé et bien évidemment il s’inquiète de savoir ce qu’il se passe. « Oui » répond-t-elle, laconique. Sa gorge est un peu sèche et la moitié de son cerveau ne semble pas fonctionner, autrement elle arriverait à le regarder en face, ouvrir la bouche et lui expliquer, je ne veux pas voir mes parents alors je propose qu’on s’enfuie. Mais elle se persuade que l’exposé de ses motivations peut bien attendre la voiture et la route : il faut partir, ne rien laisser à la maison dont on pourrait avoir besoin. Consacre donc chaque instant à lister les objets indispensables. Rien dans l’armoire, elle pousse la porte et ça produit un petit courant d’air. David à côté d’elle, en train de s’habiller. Elle tourne enfin franchement son visage dans sa direction mais échoue à trouver une réponse amusante à lui faire, à propos des zombies. C’est même assez gravement qu’elle lance, quand il évoque un rêve tout juste achevé dans lequel Joe voudrait sa mort : « C’est vrai, tu sais. » En fait, elle n’est pas sûre des sentiments qui vivent dans la poitrine de sa cadette – et si elle sait en revanche qu’elle peut être très en colère, elle la voit toujours comme un bébé faible, incapable de décocher une simple gifle. Mais sa famille entière est une menace à l’heure actuelle. Joe se rangera forcément du côté de leurs géniteurs à la première critique qu’ils formuleront à son encontre. Et Teddy bloque sur cette idée, elle entend d’ores et déjà les jugements de ses parents dans ses oreilles tandis qu’ils foulent le sol de leur maison, leur abri, ce lieu où elle construit une existence loin d’eux. Elle sert les dents, elle a du mal à déglutir. Et la voix de David navigue dans l’air, vient jusqu’à elle. Et l’anxiété s’affaisse, à cette seconde précise le basculement doit s’opérer et son agitation devenir des confidences, mais August se réveille, alors, et ils entendent ses cris avant qu’elle n’ait ouvert la bouche. « Tu peux aller le voir, s’il te plaît » bredouille Teddy qui ne songe plus à fournir des réponses mais calcule le temps qu’il leur faudrait pour passer la frontière. C’est le plus sûr moyen pour ne jamais être retrouvés : ils devront changer de noms aussi, elle est presque sûre qu’ils ont déjà joué à s’en trouver, David et elle… et le souvenir des rires fait légèrement trembler ses lèvres. Elle attrape un sac et suit son compagnon jusqu’à la chambre d’August. C’est seulement devant le berceau qu’elle reprend la parole ; en fait elle réfléchit à leurs papiers d’identité à tous les trois et tout d’un coup tout lui fait peur, aussi bien la pensée d’esquisser un mouvement que de rester ici. « J’ai fait une bêtise » commence-t-elle par dire, une entrée en matière qui ne doit pas franchement rassurer David. Elle le regarde, elle grimace. « Tu… tu te rappelles ? C’est aujourd’hui. » August fait de minuscules bulles de salive en ouvrant grand ses yeux et en posant les siens sur sa figure d’enfant, elle se demande de quel côté il a bien pu prendre le plus, Munroe ou O’Hara, ou un parfait mélange des deux ? Elle s’excuse auprès de son fils en pensée de lui avoir transmis les gènes d’une famille que ses angoisses lui font tellement détester à l’heure actuelle. « J’aurais jamais dû accepter, je n’ai pas envie de les voir. On devrait s’en aller, c’est mieux qu’on disparaisse, tu crois pas ? » Son expression le supplie d’embrasser cette fois encore sa cause, ça ne serait pas la seule folie dans laquelle il accepterait de la suivre après tout, peut-être qu’il va même lui déclarer qu’évidemment qu’ils vont partir sans attendre, ça va être très facile ? Le sac toujours vide pend à sa main, pauvre chose éventrée, et Ted manque de courage pour entamer de vrais préparatifs toute seule. Elle pense à ses parents, elle pense tellement à eux alors que ça la rend malade, et puis elle pense à la mère de David qu’ils voient souvent étant donné qu’elle vit juste à côté. « Comment tu as fait pour… pardonner à ta mère ? » Pas sûr que le verbe soit parfaitement approprié mais elle n’en a pas peur, de ce qu’elle sait Ellen Hawkins est loin d’avoir été le parent idéal.



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David Munroe
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MessageSujet: Re: happiness is a butterfly (david) happiness is a butterfly (david) EmptyJeu 25 Avr - 4:06

Dans d’autres circonstances, n’importe lesquelles probablement, le ton grave qu’employait Teddy pour confirmer que sa jeune soeur avait des envies de meurtre à mon égard m’aurait un peu préoccupé. Aussi irrationnel que cela puisse être, elle me fait peur, Joe. Son aversion à mon encontre me poursuivait jusque dans mon sommeil à en croire le plus récent épisode nocturne. Alors, Teddy ? Quelque chose sonnait faux, c’était tout autour de nous et probablement entre nous. Les cris d’August venaient en quelque sorte à la rescousse d’une explication qui donnait l’impression de ne pas exister. Le temps de le dire et j’étais déjà au bord du berceau de notre fils avec mes responsabilités pour me tirer définitivement de l’entre-deux; pas tout à fait éveillé, mais pleinement forcé de ne plus errer dans les songes le plus farfelus. À la vue de ses deux parents, August s’était calmé tout d’un coup. Comme s’il attendait, lui aussi, d’apprendre ce qu’était cette bêtise qui terrifiait autant sa maman. J’étirais un bras pour caresser la tête du bambin, qui ne quittait pas Teddy des yeux… Ses mêmes yeux. Un sourire se dessinait sur mes lèvres avant même que je ne puisse y penser. Sourire pourtant bien vite éclipsé derrière un froncement des sourcils. Aujourd’hui ? Dimanche, le vingt-quatre septembre deux-mille-vingt-trois, me dictais-je mentalement en me rappelant qu’il n’était pas si rare que je confondes les dates, moins depuis la naissance de notre garçon parce qu’il y avait des rendez-vous, et des quantités à calculer. Couches et lingettes, biberons,… Oh. « S’il faut choisir, j’opterais pour la Floride ou quelque part où il fait chaud. L’hiver qui s’en vient ne me dit rien… » Que je lâchais, toutefois, réalisant à chaque mot que je ne savais trop sur quel pied danser. Et il y avait ce regard de la part de la brune, ce regard implorant, véritablement affolé. De ceux que je ne pouvais supporter, alors lâchement, rien qu’un instant, je regardais à nouveau August. S’il en fallait une : notre raison de ne pas disparaître de si bon matin.
Et là, sans crier gare, Teddy me posait une question. Pas seulement une question, mais ce genre de question qui vous faisait glacer le sang jusqu’à ce que les doigts engourdissent. D’abord silencieux, je serrais un peu plus fort les barreaux du berceau d’August et observais mes jointures blanchir, puis rougir lentement au moment d’ordonner à mes muscles de se détendre. Tic-tac. Les précieuses minutes filaient déjà entre nos mains. « Je sais pas si on peut. » Moi, avec Ellen, elle, avec ses parents. « Moi j’ai essayé de me convaincre que je ne lui en voulais pas en premier lieu, que ça m’était égal. » Pouvait-on vraiment couronner cette tentative de succès ? « Quand j’étais petit, je disais à tout le monde que j’étais adopté. Tu sais, quand on me demandait pour l’accent. » L’une de ces multitudes de choses que je ne partageais pas avec ma mère. Je relevais les yeux vers Teddy, hésitant. « Je suppose qu’au fil du temps, ou au fil des bêtises que j’ai faites moi-même, je me suis dit que les parents ne sont pas infaillibles non plus. Et que si elle est une déception pour moi, j’en suis peut-être une pour elle.... Je ne lui laisse voir ce que j’ai envie qu’elle voit, à présent. Le reste, je le garde pour moi. » Il me semblait bien que mes pensées s’engluaient les unes aux autres. L’amour du jeu, les masques à poser sur le visage pour se donner de la contenance ou bonne conscience. « Ils ne savent pas… Pas vrai ? Qui tu es vraiment, aujourd’hui. » Après tout, malgré les années depuis lesquelles nous vivions tous les deux, jamais ses parents n’avaient été si près de mettre les pieds chez nous. Il y avait bien Noam et Joe… Joe qui avait peut-être rapporté des choses à Monsieur et Madame O’Hara ? « Tu peux être qui tu veux… Ou presque. Ted peut être qui tu veux. » Suivait-elle la trajectoire de ma pensée ? « Moi aussi, je peux être qui tu veux. Qu’est-ce qui plairait à ta mère ? Ou qu’est-ce qui déplairait absolument à ton père ? » C’était beaucoup, beaucoup plus accessible que de disparaître avec un bébé de quelques mois, mais je réalisais en cherchant dans son regard une lueur complice que je craignais de ne pas l’y trouver cette fois. « Est-ce que tu regrettes ? » La facilité avec laquelle la pensée s’était matérialisée en une nouvelle question me déconcertait, le premier. Tant d’efforts, j’avais fait pour éviter de la lui poser ces mois passés aussi directement, tout au long de la grossesse. « Qu’on en soit presque à prendre un crédit bancaire, tous les deux. » Soubresaut des lèvres, à nouveau, pâle tentative de la faire rire en référence à ce qu’elle avait dit dans ma cuisine la toute première fois qu’elle y avait mis les pieds. Je la cherchais en moi, l’impulsion, celle de prendre le sac qu’elle avait entre les mains et d’y fourrer les objets les plus inattendus, prêts pour l’aventure. Mais il y avait August, qui sollicitait notre attention en gazouillant joyeusement. Cette fois, je me penchais pour le prendre dans mes bras. Nous pouvions toujours fermer toutes les lumières et ne plus dire un mot, jusqu’à ce que ses parents renoncent à l’idée d’entrer… Ou encore, pique-niquer dans la remise et attendre que passe la tempête. Mon esprit tentait de mettre sur pied quelque chose qui la ferait sourire, vraiment, cette fois, ma Teddy.

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