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trentième anniversaire

kool and the gang.

#1.

Parce que vous aviez échappé à la mort, vous vous faites une joie de revenir hanter les vivants.

Vraiment. Cette histoire de la Rose Lunaire, vous vous en fichez pas mal. Mais une part de vous pense que c’est le bon plan pour se faire un peu de fric. Et dieu sait que vous en avez cruellement besoin. Mais pour cela, vous deviez constater la chose par vous-même, en vous rendant à la commémoration prévue. Cela vous permettrait de vous renseigner sur les personnes touchées par le drame, survenu avant votre naissance, et de faire fabuler certains attachés de presse.
Vos oreilles (et votre grand méchant estomac) avaient entendu la rumeur d’un buffet, et en bon pique-assiette que vous êtes, cela vous acheva dans votre décision. Vous aviez récupéré un pantalon droit, noir, ainsi qu’une chemise claire dans le dressing de votre « cher » père. En quittant la maison, vous n’étiez pas sûr d’être rejoint par Jay ou Harper à la Grange. Mais une chose était sûre : vous alliez sans nul doute y retrouver des connaissances, et peut-être même votre oncle, le révérend. S’il osait sortir commémorer la Rose Lunaire, après avoir perdu son fils, récemment. Vous ne connaissiez pas très bien votre cousin, alors, vous n’avez pas eu l’opportunité de faire part de vos condoléances à votre oncle – voire, Azariah. Vous verrez bien. Même si le moment serait sans doute mal choisi.

Attiré inexorablement par le buffet dès votre entrée, vous vous empressez de faire la queue. Et une fois devant les plats, vos yeux se noyèrent dans un océan de bonheur. L’étalage de nourriture vous ravissait. N’ayant encore reconnu personne dans la foule, vous partagez votre opinion avec votre voisin, qui n’avait rien demandé (Ezreal coucou). Il n’avait pas trop l’air de se sentir terriblement concerné par la cérémonie, et au pire des cas, vous ressortirez votre discours de survivant. Faut pas vous priver, vous savez … Il faut faire honneur au buffet ! Il vous paraissait choisir bien longuement les petits fours qui se trouvaient devant lui, quand vous parveniez difficilement à en faire tenir un de chaque sorte sur votre minuscule assiette. Pour solution, vous enfournez le dernier entre vos dents. Et lorsque le champagne fut à votre portée … Cruel dilemme.
Vous vous retournez vivement, confiez vos bébés petits fours à une fille qui passait par là (qui veut), et finissiez tranquillement de manger celui qui se trouvait dans votre bouche. Avant d’attraper une coupe et de récupérer votre assiette. Merci !

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TOPIC COMMUN

Les minutes se font des heures. Desmond aimerait qu'un événement survienne, que quelqu'un se manifeste. Il sent bien que cette soirée ne se déroulera pas correctement, et tant qu'à faire, s'il doit ruiner une soirée, il préférerait que cela soit au poste de police avec un détaqué menotté en face de lui. Mais pour l'instant, il ne se passe absolument rien. Il y a juste ce brouhaha de discussions, des regards perdus, pensifs, des gens qui pensent réellement rendre hommage aux victimes de la secte, ou ceux qui sont arrivés là juste parce qu'il y a le champagne et l'animation dans cette petite ville. Ce n'est pas pour autant que le chef de police relâche son attention, même si Corby semble décidée à venir taper la discussion. Il tente de l'ignorer, vraiment, il essaye. Mais elle l'irrite, elle, la femme obnubilée par son travail au point de vouloir abandonner son enfant. Ah ça, on ne peut pas dire que le détail de cette grossesse ait aidé Desmond à lui accorder un tant soit peu de respect. « Personne ne connaît ce dossier aussi bien que moi. » Il n'a pas été témoin du suicide collectif mais a suivi de près les enquêtes sur les années qui ont suivies, il a interrogé mille fois chaque témoin, été aux premières loges de toutes les manifestations de la secte qui ont suivies. Il y en avait eu des pistes, et malgré tout, il manquait ce maillon de la chaîne pour démêler enfin cette histoire. « Ma femme est enceinte jusqu'aux yeux et nous tenons à notre enfant, nous. Alors il est hors de question qu'elle mette les pieds ici. Je rends mon insigne si tout se passe sans accrocs. » C'était dire à quel point il était sûr de lui.

electric bird.

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Une vieille grange transformée en musée. Aujourd'hui, nous rendions une nouvelle fois hommage à ceux qui étaient morts à cause de la rose lunaire. Trente ans déjà. N'étant pas vraiment pour rester vivre dans le passé, je m'étais tout de même rendue à ce grand événement. C'était une bonne occasion de faire la fête, de voir mes amis, de rencontrer d'autres personnes. Redwood avait beau être une petite ville, je ne connaissais pas tout le monde. Beaucoup de gens me connaissait – brièvement certes – à cause de mon père. Être la fille du maire n'apportait pas que des avantages. Parfois c'était cool et parfois, ça me pesait un peu, beaucoup. Je ne me sentais pas libre de mes mouvements. Bref. Vêtue d'une petite robe rouge, m'arrivant au-dessus du genou, et de mes escarpins noirs préférés, je venais d'arriver à la soirée. Une vieille grange ?! Vraiment ?! Déconcerté, j'entrais quand même à l'intérieur.

Il y avait beaucoup de monde. Je gardais mon petit sac contre moi. Il y avait un peu de monde mais personne que je ne connaissais vraiment. J'attrapais un verre de punch que je portais à mes lèvres. Ça manquait un peu d'animation mais bon, ce n'était que le début de la soirée. De nature bavarde, je l'étais beaucoup moins avec des inconnus. Je restais donc tranquillement dans mon coin en attendant que l'animation commence. En espérant qu'il y est quelque chose de prévu.

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Max se demanda de nouveau ce qu'elle pouvait bien faire ici. Tous ces gens rassemblés pour la commémoration lui donnaient d'avantage l'impression de détonner dans le paysage. Elle était tellement extérieure à l'affaire, qu'irait-elle faire ici alors qu'elle n'avait le souvenir de personne à honorer? Mais un mélange de curiosité et d'un intense besoin de s'intégrer l'avait poussée à se rendre à la célébration. Et agrippée à son verre comme à une bouée de sauvetage, elle déambulait entre les groupes comme une petite souris qui cherche à se faufiler. Elle aurait cru que l'endroit serait affublé d'une aura bizarre mais non. Avec toutes ces fleurs et cette débauche de couleurs, on était à des lieux d'imaginer ce qui s'était réellement passé ici. Bien que la brunette se sentait l'envie bizarre d'avancer sur la pointe des pieds pour ne pas réveiller quelques esprits tapis là depuis des générations. Esprit. Voilà que la superstition ambiante la gagnait elle aussi. Encore quelques mois et elle serait complètement atteinte.

Portant son verre à ses lèvres, la jeune femme surveilla l'assistance à la recherche d'une personne connue ou tout du moins susceptible de la sortir de son malheur. Pas de visage familier, ou en tout cas pas suffisamment. Évidemment elle connaissait beaucoup de gens présents ici ce jour là mais uniquement de vue. Elle devait déjà passer pour une fille étrange, autant ne pas aggraver son cas. Son regard se posa sur une jeune femme qui devait avoir son âge, tenant serré contre sa poitrine son sac à main et un verre, l'expression de celle qui cherchait à sortir de là. Parce qu'elle allait bien devoir se décider et que l'ennui la gagnait petit à petit, la jeune femme s'en approcha discrètement, un air de connivence sur le visage.

« Vous allez me prendre pour une originale mais vous aviez l'air aussi seule que moi ce soir et je cherchais quelqu'un pour me tirer de ma détresse, débita-t-elle d'une traite l'air faussement enjouée, si vous ne m'envoyez pas balader je promet de vous laisser tranquille une fois sauvée! »

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Les Roskins avaient toujours pris soin de se rendre à la cérémonie en hommage aux disparus de la Rose lunaire, ou plutôt le peu de Roskins qu'il restait à savoir le père et la famille. Ça ne faisait plus beaucoup. Aujourd'hui, il n'y avait plus qu'Edme. Son père n'était plus capable de se déplacer, c'était à peine s'il parvenait à la saluer, il n'avait plus la force pour toutes ces choses et, parfois, Edme semblait ne plus en avoir non plus. Mais elle n'avait pas le choix, elle n'avait plus le choix. Il lui fallait être forte pour deux, maintenant, et elle tenait particulièrement à être présente en l'honneur de toutes ces victimes qui comptaient parmi eux sa propre famille, des visages qu'elle n'avait pas connu, mais qui la hantaient malgré cela. Ces cérémonies ne lui étaient jamais agréables parce qu'elles ressassaient des souvenirs douloureux, comme les larmes éternelles de son père et l'image de sa mère, ses deux valises en main, qui s'en allait vers un meilleur monde, loin de cette ville, loin de sa famille. Ces cérémonies étaient éprouvantes, d'autant plus maintenant qu'elle devait y faire face seule, mais elle prenait sur elle. Elle en avait besoin. À peine arrivée, Edme se dirigea vers le buffet pour se prendre quelque chose à boire. Elle ne mangeait, mais elle avait sans cesse la gorge rêche à force de retenir ses larmes. Alors qu'elle avait attrapé un petit alcool quelconque, elle décida de se rendre au plus près de la petite scène, aux mêmes places qu'elle avait l'habitude d'occuper avec son père, mais en chemin, quelques paroles retinrent son attention. C'était une femme qu'elle avait déjà vu, c'était Robin Myers, mais il lui était évidement impossible de la nommer : Edme ne faisait pas dans les noms. À l'entendre dire que tout ce que l'on disait de la Rose lunaire servait à des fins économiques et uniquement à cela, Edme sentit son sang bouillir. Elle s'immobilisa, avala d'un coup d'alcool dont le goût sucré apaisa sa gorge irritée puis tout en passant près d'elle, elle ne pu se retenir de murmurer : « Il y a vraiment des idiots partout. » Et elle continua son chemin, ses doigts formant un poing.

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A nos fantômes.

Mady de Châteaubriant

Sobrement vêtue de noire, la belle Madeleine avait décidé de se rendre aux commémorations organisées pour rendre hommage aux victimes de la Rose Lunaire. Armée d’un crayon à papier et d’un petit bloc not, l’écrivaine fut d’abord surprise par le nombre de personnes présentes. Décidemment cet évènement avait réellement marquée la population locale… alors impressionnée elle écrivit quelques mots en français, avant de s’approcher des autres personnes présentes. Dans la foule elle aperçut la jolie frimousse de Maximiliane, une jeune fille totalement adorable qui était tombée sous le charme de Goupil. Et au fond d’elle la française savait que cet amour était réciproque et que le renard était juste trop timide pour déclarer sa flamme à la demoiselle à la crinière brune. Bref elle s’approcha de cette amie et remarqua qu’elle était en train de parler, elle se tourna alors dans l’autre direction pour ne pas l’interrompre et s’approcha alors de son amie Robin, mais en avançant elle passa juste à côté de deux personnes, un homme et une femme et l’écrivaine reconnue immédiatement l’homme… Il s’agissait du chef de la police de la ville. En passant prêt des forces de l’ordre, la Châteaubriant étendit le dénommé Desmond exprimer ses inquiétudes à propos de cette soirée. Et en voyant Robin parler a un jeune homme, la brunette décida de mettre sa timidité de côté et de s’approcher des policiers.

« Mh… Excusez-moi ! Je crois que nous n’avons jamais eu l’occasion de nous parler ! Je suis Madeleine de Châteaubriant, je suis écrivaine et française… enfant je venais ici presque chaque été. Bref… j’aime beaucoup cette ville et ce qui entoure la Rose Lunaire m’intrigue au plus haut point… c’est pour ça que… que j’aimerais bien avoir votre avis sur tout ça Monsieur… Euh… Oxburry si je ne me trompe pas ? »

Elle lui adressa son plus beau sourire avant de se tourner en direction de la jeune afro-américaine qui se tenait debout juste à côté d’eux… Mady savait qu’elle venait d’interrompre une conversation, alors elle inspira un grand coup et tendit sa main en direction des enquêteurs de police : « Enchantée de faire votre connaissance en tout cas ! »

Emi Burton

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A nos fantômes.

Commémoration des 30 ans du suicide collectif.

Je ne me suis tellement pas pressé pour cette petite histoire de commémoration. Il y a plus de monde que je ne l'aurais cru. Lorsque j'arrive, j'ai même peur d'avoir loupé la dernière coupe de champagne. Sait-on jamais. Je me la joue discret en entrant dans la grange, dont les fleurs de la décoration me font pitié. Néanmoins, un peu de couleur est peut-être préférable ; sans ça le vieux bâtiment aurait pris l'air d'un cercueil géant. En avisant quelques femmes bien habillées, je réprime un sourire. Je n'ai pas poussé l'effort plus loin qu'une chemise. Et encore. Elle est ouverte sur un t-shirt et ses manches sont relevées, s'arrêtant peu avant le coude.

La présence de tant de journalistes pour un événement pareil donne un aspect glauque. Déjà que l'ambiance y est pour beaucoup. Il y a ceux qui en ont réellement quelque chose à faire des morts, et les autres qui n'y voit qu'une raison de faire parler de la ville. Ça me donne envie de rire. Aucune raison précise ne m'a poussé à venir. L'unique frère de ma mère, que je n'ai pas connu, s'est suicidé, comme d'autres. Sans doute suis-je présent à la place de ma mère, mais elle l'a rejoint ce frère. Bon, j'ai toujours espoir de croiser quelqu'un. En passant mon regard sur quelques petits groupes de personnes – dont un affichant une moyenne d'âge supérieure à 70 balais –, je me demande si certains se rappellent encore de cet homme, Richard je crois. J'aperçois plusieurs têtes connues, de plus ou moins loin. La pâtissière par exemple, le gars de la librairie, un amie d'enfance... Mon père. Ou peu s'en faut. Occupé. Je reconnais aussi la fossoyeuse et le type des pompes funèbres du coin.

Je décide de rester un peu en retrait, aussi. Laisser Meghan tranquille, laisser les gens discuter entre eux, laisser Desmond afficher son humeur de merde sur sa collègue (je la reconnais, je l'ai vue, une fois) et cette autre jeune femme qui vient leur adresser la parole. Qu'Elsie soit absente ne m'étonne qu'à moitié. Mais j'attendrais l'occasion d'aller prendre de ses nouvelles directement auprès du futur papa. Quel piètre personne je suis mine de rien, aussi peu présent, alors que mes parents d'accueil attendent enfin leur heureux évènements. Un verre de champagne à la main, j'attends mon heure, espérant que le chef de la police se calmera un peu. Ou tout simplement que quelque chose se passe. Ça sera toujours amusant.

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à nos fantômes.

sometimes you wish it won't happen again.

l'homme devant elle semble fatigué. du genre à se ronger les ongles en attendant l'enfant ? elle se demande seulement si le type a un coeur, si il compte être aussi terrible avec l'enfant qu'avec le reste de la ville. Lola sait aussi qu'elle est un cas à part dans le coeur de son supérieur. l'idée lui donne envie de vomir, mais elle sourit comme la bonne employée qu'il lui faut être si elle ne veut perdre son travail tant apprécié. il dit connaitre le dossier, il semble à l'affut. elle veut se montrer sympathique avec lui, histoire de détendre leur relation et de s'occuper un peu. raté. si la brune encaisse la réflexion sans rien dire, elle ne peut s'empêcher de tiquer à la fin de son discours. « C'est vrai que ce serait dommage. » balancée à mi voix, la phrase est grinçante. mais elle sait au fond qu'il n'a pas tord. quelque chose cloque, mais elle ne saurait dire quoi. ce genre d'événement, si peu surveillé malgré les récents incidents survenus en ville, ne la rassure pas. « Vous pensez à quoi, des dégradations en ville ? ou une intrusion ici ? » elle a beau être ici en tant que citoyenne, Lola est flic avant tout. ses yeux ballaient les alentours. un tas de personnes sont là, des visages qu'elle connait plus où moins. rien de bien suspect, et pourtant. une celle vient les aborder, le genre de fangirls qui insupportent la policière qui y voit là pourtant un moyen de fuir. « C'est bien notre cher chef Oxburry. Je suis sur qu'il serait ravi de vous parler des enquêtes réalisées après les incidents de décembre, vous devriez lui demander les détails. Qu'il n'omette pas le plus croustillant surtout ! Je vais me chercher à boire, je vous laisse. » un grand sourire vient s'installer sur son visage alors qu'elle laisse son patron aux griffes de cette curieuse. elle soupire ensuite, attrape le premier verre qui ne contient pas d'alcool et vient rejoindre un brun qui lui est inconnu et qui semble attendre Desmond. il lui semble qu'elle le connait. Lola fixe Anthony, et lui sourit. « Je vous préviens, il est d'une humeur exécrable. »

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à nos fantomes.

taylor
feat.
the others.

	Ne vous demandez pas pourquoi les gens deviennent fous. Demandez-vous pourquoi ils ne le deviennent pas. Devant tout ce qu’on peut perdre en un jour, en un instant... Demandez-vous ce qui fait qu’on tienne le coup... ΔGA.
Taylor ne se sentait pas à l'aise ici, les entendre tous trouver cette grange si belle alors qu'elle ne voyait là qu'une sorte de scène de crime. Terminant rapidement sa coupe, elle la posa sur la table derrière elle avant de saluer la nouvelle arrivante. En réalité elle restait bloqué sur l'entrée, elle n'attendait qu'une chose : voir Oona arriver. Bien évidemment c'est une chose qui n'arriverait pas, la jeune femme était comme elle, ne croyant pas vraiment à cette histoire de secte et au delà de cela elle n'était pas du genre à participer à des cérémonies comme celle-ci. Soupirant doucement à cette constatation, elle regarda autour d'elle avant de trouver Lola. Souriant en voyant une tête connue, elle s'excusa auprès des personnes qui l'entourait avant de rejoindre sa tête. Arrivant derrière elle, elle attrapa une nouvelle coupe qu'elle porta à ses lèvres. « Je peux savoir pourquoi est-ce que tu parlais au vieux dragon ? » Laissant son regard se porter sur Desmond, elle secoua la tête avant de nouveau faire face à sa tante. Taylor avait parfaitement conscience que c'était loin d'être le grand amour entre la belle métisse et son patron, d'un autre côté on ne peut pas dire que ce dernier était du genre très amical, il avait même tendance à faire un peur peur à la jolie blonde. « Je me demande comment il a fait pour être marié … je plain ses gosses ! » Secouant la tête, elle but une nouvelle gorgée de bulles avant de replisser sa robe. Elle mourrait d'envie de retrouver une jolie brune chose impossible puisqu'elle était bloquée ici et puis de toute façon sa relation avec Oona était bien trop compliquée en ce moment, elle devait donc mettre de la distance entre elles pour pouvoir réfléchir. Décidant de se changer les idées, c'est tout naturellement que Taylor décida de mettre sa tante mal à l'aise. « Sinon t'as croisé Jerem dernièrement ? » Un sourire innocent se dessina sur les lèvres de la blonde, elle aimait sa tante, la veinerait même, mais Jeremiah c'était son oncle et elle ne supportait pas la tromperie de Lola, par conséquent il était hors de question pour elle de couper les ponts avec le beau brun, en réalité elle ne voulait qu'une seule chose : qu'ils se remettent ensemble.
© Gasmask

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Commémoration des 30 ans du suicide collectif.

Ah. Ce Desmond. Il en fait voir des vertes et des pas mûres lorsqu'il n'est pas dans de bonnes conditions. La jeune femme à côté de lui en fait les frais en ce moment même. Il n'empêche que, même en prenant en compte son caractère de cochon, l'imminence de l'accouchement d'Elsie doit le travailler. Je ne pense pas que ce soit plus simple d'accueillir un enfant à 50 ans qu'à 30 ans, même avec deux filles et une pièce rapportée. Je sais qu'ils feront de bons parents de toute façon. J'esquisse une légère grimace en réalisant que je vais devoir supporter un bébé, moi qui n'aime pas particulièrement les enfants. C'est plutôt la peur de faire quelque chose de mal qui me guide. Et puis certains sont vraiment chiants. Soit.

C'est, encore tranquille, que je sirote mon champagne. Peut-être un poil exagérée comme boisson, pour une commémoration aussi macabre. Néanmoins je ne m'en plaindrai pas, c'est toujours bien de pouvoir manger et boire à l'œil. Je laisse une oreille traîner un peu partout. C'est la collègue de Des' qui vient me sortir de mes pensées. Je tourne alors les yeux vers elle, puis en direction du vieux, le voyant alors bien occupé avec une femme bien curieuse. Je souris en coin, diabolique, puis affiche une expression amusée à l'intention de la métisse.

— Oh, j'ai quelques années d'expérience, je saurais gérer, mais merci de vous en soucier. Ce n'est pas parce qu'il m'arrive d'être renfermé comme une huître que je ne sais pas comment être poli. Et puis elle mérite bien un peu de gentillesse, Desmond n'a pas du mettre de gants avec elle. Vous êtes une collègue n'est-ce pas ? J'crois vous avoir déjà vue, avouais-je avec une petite moue pensive. Oui, je suis déjà allé sur le lieu de travail du patriarche Oxburry. Rarement une partie de plaisir. Moi j'm'appelle Anthony, l'autre vieux est mon père adoptif, pour faire simple, dis-je en pointant un instant du doigt ledit vieux.

C'est à peu près à ce moment qu'une autre jeune femme décida de montrer le bout de son nez, accostant la brune et mentionnant directement Desmond. Je souris en coin, ravi du surnom totalement approprié. En revanche je tique à la phrase d'après. Ne pouvant m'empêcher un commentaire, j'arbore cependant un sourire tout ce qu'il y a de plus gentil et sincère.

— Ses gosses te remercient de ta sollicitude, mais ils n'en ont pas besoin.

La suite, c'est entre les deux femmes, alors je reporte mon attention sur papa Desmond, sans pour autant bouger de place. J'étais là le premier.

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