ALTER-EGO : Tillou, Billie, Andy, Ángel, Betty, Asael & Kat
ÂGE : 56
QUARTIER : Midtown
MÉTIER : Avocat fiscaliste au cabinet Shelby et co-propriétaire du Valhalla
COEUR : Qui bat pour une nouvelle femme chaque soir
INTERVENTIONS RL : oui
INFOS RP
Sujet: A cool cat in town - Søren Ven 4 Aoû - 19:05
tw susceptibles d'être mentionnés dans votre fiche : suicide collectif, fausse couche, cancer
Søren Vestergaard
When the cat's away, the mice are playing
Prénom(s) & noms ★ Søren Vestergaard Date & lieu de naissance ★ 14 février 1968 à Aalbord, Danemark. Un joli cadeau de Saint-Valentin Quartier de résidence ★ Midtown Âge ★ 55 ans Statut social ★ très aisé, pour ne pas dire carrément riche. Søren maîtrise la finance sur le bout des doigts, il sait comment en tirer avantage Situation maritale ★ célibataire, sans enfant, libre comme l'air Orientation sexuelle ★ hétérosexuel qui aime énormément les femmes. Impossible de le caser avec qui que ce soit pour quoi que ce soit de sérieux. Métier ou études ★ avocat spécialisé dans la fiscalité de grosses multinationales, un métier qui l'amène à beaucoup voyager. Avatar choisi ★ Mads Mikkelsen Groupe choisi ★ money on my mind
Décrivez le caractère de votre personnage en 5 lignes minimum. Ouvert, chaleureux, jovial... Søren est généralement décrit comme un homme charmant, qu'il est agréable de fréquenter. Doté d'un grand sens de l'humour et d'une parfaite maîtrise du verbe, il sait trouver le bon mot au bon moment pour briller en société et nouer de nouveaux liens. Très sociable, il n'éprouve aucune difficulté à aller vers les autres pour amorcer le dialogue. Loin de se prendre au sérieux, on pourrait presque le qualifier de léger ou de frivole tant les fâcheries de l'existence semblent lui glisser dessus. Søren est cependant plus réfléchi qu'il n'y paraît et cache sous ses airs blagueurs une détermination à toute épreuve. Tous les moyens sont d'ailleurs bons pour arriver à ses fins, la morale étant probablement son objet préféré de moquerie. Søren est une main de fer dans un gant de velours : il ne va pas au conflit, ne prononce jamais un mot plus haut que l'autre, mais n'hésitera pas à utiliser toutes les ruses et tous ses charmes pour obtenir ce qu'il veut.
Quelle est votre position par rapport à la Rose Lunaire ? Søren n'a pris conscience que tardivement de l'adhésion de ses parents à l'idéologie de la Rose Lunaire. Jusqu'au suicide collectif auquel ils ont participé en 1985, il n'avait jamais vraiment réfléchi à ce que cela signifiait réellement. Après tout, il n'avait jamais été proche de ses parents et n'avait accordé qu'une attention superficielle à leurs activités et leurs fréquentations. C'est uniquement après le décès de ses parents qu'il comprend à quel point ces fréquentations joueront un rôle déterminant dans sa vie également. Désormais orphelin, il est rapidement recueilli et poussé vers la réussite par un cercle qui voit du potentiel en lui et ne lui veut que du bien. Des portes s'ouvrent, des mains se tendent pour l'aider, des choses parfaitement inaccessibles jusque là deviennent soudainement possibles. Et Søren n'est pas un homme ingrat, au contraire : il n'y a jamais aucune bonne raison de mordre la main qui vous a élevé.
anecdotes
ANECDOTE 1 ★ Søren n’est pas un grand lecteur de façon générale mais il adore la poésie : de toutes époques, de tous les pays, de tous les styles, on peut souvent le croiser avec un recueil à la main. Lorsqu'il est stressé ou saoul, il lui arrive de réciter des vers. ANECDOTE 2 ★ Le droit n’est pas une passion. S’il avait écouté son cœur, il aurait très certainement entrepris des études de linguistique tant il aime les langues. Il en maîtrise d’ailleurs un certain nombre et continue d’apprendre, chaque jour, avec la régularité d’un métronome. Malheureusement, tout le monde sait que les linguistes ne gagnent pas un kopeck et l’argent a finalement été le facteur déterminant dans son choix d’études. ANECDOTE 3 ★ Un peu trop d’alcool, un peu trop de cigarettes, un peu trop de viande rouge, de la drogue si l’occasion de présente : Søren n’a pas la meilleure hygiène de vie qui soit. S’il n’en ressentait pas les effets plus jeune, la cinquantaine lui pardonne moins ses excès. ANECDOTE 4 ★ Ce que Søren aime le plus avec l’argent, c’est de pouvoir le dépenser sans compter. De nature plutôt généreuse, il est le spécialiste des cadeaux extravagants et des tournées offertes. Rien n’est jamais trop. ANECDOTE 5 ★ Søren a des amis dans le monde entier. Son métier lui donne l’occasion de beaucoup voyager et il en profite toujours pour sortir, après le travail, et nouer des liens sur chaque continent. Sa maîtrise d’une bonne dizaine de langues et son bagou naturel l’aident en outre à se fondre dans à peu près n’importe quel cercle. ANECDOTE 6 ★ Lorsque quelque chose lui déplaît, Søren prend sur lui et arrondit les angles. Pas qu’il craigne le conflit, mais il voit rarement l’intérêt de perdre son temps et son énergie dans des disputes futiles. Il préfère généralement garder ce qu’il pense pour lui et afficher un large sourire, l’air de rien. ANECDOTE 7 ★ Les femmes. Sa deuxième passion après l’argent. Il n’y a que deux choses qu’il ne ferait pas pour une femme : se marier et avoir un enfant. Søren est néanmoins un gentleman. Il ne fait aucune promesse qu'il ne saurait tenir, ne s'amuse jamais à faire miroiter des choses impossibles. S'il traite ses compagnes d'un soir comme des princesses, il demeure néanmoins très clair qu'il n'y aura pas de lendemain. ANECDOTE 8 ★ Aussi stupide que cela puisse paraître pour un grand dadais de son âge, Søren est un arachnophobe profondément atteint. Même les araignées minuscules lui donnent des sueurs froides. Une des principales raisons pour laquelle il n'est jamais allé et n’ira jamais en Australie. ANECDOTE 9 ★ Vous voulez lui faire plaisir ? Emmenez Søren manger des spécialités asiatiques : plats japonais, vietnamiens, chinois, indiens, thaïlandais… Il raffole de la cuisine de tous ces pays qu’il a beaucoup appréciés également lors de ses différents voyages. ANECDOTE 10 ★ Si le droit fiscal n’est pas une passion pour lui, Søren demeure consciencieux et appliqué dans son travail. Il ne fait pas les choses par-dessus la jambe, ne compte pas ses heures, ne referme jamais un dossier avec le sentiment de ne pas avoir fait son maximum pour le défendre. Il n’y a guère que dans le cadre professionnel qu’il est capable de se montrer aussi sérieux car il ne perd jamais de vue son objectif principal : faire beaucoup d’argent. ANECDOTE 11 ★ Transfuge de classe, Søren n'oublie pas de quel milieu il vient. Même s'il ne se refuse rien, l'argent ne lui a pas fait tourner la tête pour autant et il demeure simple, accessible.ANECDOTE 12 ★ Søren n'est pas du genre à avoir des opinions très tranchées sur les choses. S'il prend part à toutes les conversations - y compris celles auxquelles il ne connaît rien, en brodant - il est cependant rare de l'entendre prendre parti sur quoi que ce soit. Du genre plutôt souple, il préfère écouter tous les arguments et s'assurer le rôle confortable de celui qui coupe la poire en deux à la fin. ANECDOTE 13 ★ Il est doué avec les enfants, même s'il n'en veut pas. Les années passées à s'occuper de ses quatre frères et sœurs lui ont donné d'excellents réflexes. ANECDOTE 14 ★ La morale ? Un concept dont il se passe aisément. Il prend chacune de ses décisions en se basant uniquement sur le rapport intérêt/risque. ANECDOTE 15 ★ Bon public, rit facilement et de tout. Surtout de lui-même.ANECDOTE 16 ★ Il a une jolie cuisine dans sa maison, qui ne lui sert cependant à rien dans la mesure où il ne cuisine jamais. Pourquoi s'ennuyer à cuisiner quand on peut se servir un verre de vin en attendant le livreur de sushis ? ANECDOTE 17 ★ De façon générale, Søren n'aime pas particulièrement les animaux. Seuls les chats l'intéressent un minimum car leur côté indépendant et rebelle lui plait.ANECDOTE 18 ★ Il a toujours de quoi calmer ses douleurs d'estomac sur lui, mais les effets des médicaments demeurent limités. ANECDOTE 19 ★ Toujours parce qu'il est bon public, Søren adore les jeux : de dés, de cartes, de plateaux, érotiques... Toutes sortes de jeux. Il se tient néanmoins éloigné des casinos qui lui semblent être une bien mauvaise façon de perdre de l'argent.
Prénom/Pseudo ★ Amandine/Schnappi Âge/pays ★ 28 ans / France Pronom(s) ★ elle Comment as tu connu RH ★ toujours par la joueuse de Bailey qui désormais m'entraîne dans tous ses mauvais coups Ce que tu penses de RH ★ toujours aussi chouette Ton personnage est-il un pl/scénario ? ★ oui, un scénario de @Gwenn-Aël Shelby disponible iciCrédits ★ Treasure box (avatar). Un dernier mot ★ promis, après celui-ci j'arrête
Spoiler:
POUR UN PERSONNAGE INVENTÉ
Code:
avatar en minuscule → @"pseudo en minuscule"
POUR UN SCÉNARIO (uniquement si l'avatar a été réservé par le créateur)
Code:
[color=#b55555]avatar en minuscule[/color] → @"pseudo en minuscule"
(effacez les mentions dont vous n'avez pas besoin)
Søren Vestergaard
-- membre qu'on adore --
PERSONNAGE
LITTLE TALKS : 583
PSEUDO : Schnappi
AVATAR : Mads Mikkelsen
CREDITS : Avatar : cadie.x
ALTER-EGO : Tillou, Billie, Andy, Ángel, Betty, Asael & Kat
ÂGE : 56
QUARTIER : Midtown
MÉTIER : Avocat fiscaliste au cabinet Shelby et co-propriétaire du Valhalla
COEUR : Qui bat pour une nouvelle femme chaque soir
INTERVENTIONS RL : oui
INFOS RP
Sujet: Re: A cool cat in town - Søren Ven 4 Aoû - 19:06
write your story
Show them big dogs what to do
Un peu hippies, un peu marginaux. Déjà au Danemark, les parents vivaient en marge de la société, davantage occupés à refaire le monde avec leurs amis qu’à s’occuper de leurs cinq enfants. Qu’est-ce qui les pousse à tout quitter -même s’ils n’avaient pas grand-chose - pour s’installer dans une ville américaine aussi petite que Redwood Hills ? Âgé de treize ans à l’époque, Søren a depuis bien longtemps abandonné l’espoir de comprendre les agissements de ses parents. A la place, il se contente de faire bonne figure pour aider ses frères et sœurs à traverser cette épreuve. Après tout, il est l’aîné : c’est son rôle de s’occuper des petits et de les faire rire lorsqu’ils rentrent en pleurs de leur nouvelle école américaine, déboussolés. C’est son rôle de prendre sur lui et de s’assurer que le foyer est correctement tenu en l’absence des parents qui sont Dieu sait où chaque jour. Søren assume toutes les casquettes à la fois : cuisinier, taxi, infirmier, instituteur, mentor, médiateur, psy… et il le fait avec le sourire. C’est son rôle aussi, de sourire même lorsque le frigidaire est vide et qu’aucun enfant n’a vu ses parents depuis trois jours. Malgré tout, la question persiste : quelle mouche a bien pu les piquer, les parents de Søren, pour qu’ils prennent la décision de venir s’installer dans une ville américaine aussi petite que Redwood Hills ?
L’argent est un problème, il l’a toujours été. De ce point de vue la vie n’est pas beaucoup plus douce aux États-Unis qu’au Danemark mais Søren est un garçon attentif qui a bien assimilé la notion de rêve américain. Est-ce la raison qui a poussé les parents à émigrer ? Difficile à dire dans la mesure où leur mode de vie n’a pas beaucoup changé entre temps : certes, Søren ne doit plus se dépêcher de ramasser les mégots de joints abandonnés dans la cuisine avant que ses frères et sœurs ne se lèvent le matin, mais les allées et venues d’amis étranges, le style de vie marginal et la quasi absence d’entrée d’argent demeurent. Le garçon continue à pallier du mieux qu’il le peut sans jamais se défaire de son éternel sourire : il suffit de travailler dur pour que le fameux rêve américain leur soit également accessible. Alors il le fait : il travaille dur, tant au lycée pour obtenir les meilleures notes possibles qu’après, enchaînant des mini-jobs payés quelques dollars de l’heure. Mais quelques dollars, c’est déjà le début de la richesse. Søren est un battant, il n’abandonne jamais et pour le coup il y croit dur comme fer : il va s’en sortir. D’une façon ou d’une autre, il va s’en sortir.
« Nous allons essayer de vous placer tous ensemble, mais à cinq, ce sera difficile. » Søren écoute sans écouter la femme qui lui fait face. Entouré de ses quatre frères et sœurs dans un bureau gris, il ne prend pas tout à fait la mesure de ce qu’il vient de se produire. Ses parents sont morts. Plutôt : ses parents se sont suicidés, ce qui ne change rien à la finalité mais a un impact considérable sur la façon de Søren d’appréhender la nouvelle. Il sait bien ce qu’est un suicide collectif, il a dix-sept ans après tout. Il comprend bien que pour la millième fois depuis sa naissance, ses parents se sont illustrés par leur égoïsme. Ils n’ont pas pensé à Søren, ni aux petits. Pas plus qu’ils n’y avaient pensé de leur vivant.
Comme il fallait s’y attendre, la fratrie est séparée en étant placée. Søren n’est pas celui qui s’en tire le plus mal. Il atterrit dans une famille convenable, respectable. Une famille qu’il avait déjà connue, du temps où ses parents étaient encore vivants… mais finalement assez peu. Avant leur décès, Søren ne passait guère plus de temps avec les amis de ses parents qu’avec ses parents eux-mêmes. Au début, il essaie de continuer à prendre des nouvelles des autres, à aller leur rendre visite. Puis le temps passe. La solitude avale tout entier Søren qui tente de lutter en affichant son éternel air serein. Ce n’est pas vraiment un sentiment d’abandon dans la mesure où ses parents ne se sont jamais occupés de lui, mais plutôt un vide immense. Plus de chamailleries innocentes. Plus de devoirs faits sur un coin de table. Plus de petits sketchs improvisés pour entendre le rire de ses sœurs. Uniquement le silence.
« Tu es un excellent élève, pourquoi voudrais-tu t’orienter dans une filière aussi bouchée que la linguistique ? » L’adolescent hausse les épaules. Qu’est-ce qu’il en sait, lui ? Comment pourrait-il deviner quelles filières sont bouchées ou non ? Søren a récupéré un dossier d’inscription pour étudier la linguistique simplement parce que c’est la seule chose qu’il aime réellement à l’école, même s’il demeure appliqué dans toutes les disciplines : les langues et la poésie. Il aime les mots. Il aime leurs sonorités, la façon de les écrire. Leur étymologie, aussi, qu’il recherche dans les vieilles encyclopédies de la bibliothèque. Il maîtrise parfaitement l’anglais désormais, de même que le français et l’espagnol qu’il étudie au lycée avec une rigueur scientifique. Et le danois, évidemment. Une question l’inquiète néanmoins et il se risque finalement à la poser à sa mère d’accueil : combien gagne un linguiste ? Le petit rire qu’il obtient pour toute réponse lui arrache un soupir. Le souvenir du frigidaire vide de son enfance le retient de poser d’autres questions.
« Je suis Terry, ton tuteur pour l’année à venir ». Søren se sent pâlir. Il ne sait pas exactement comment sa famille d’accueil a réussi à lui faire intégrer une université aussi prestigieuse, ni comment elle finance ses études, mais il est sûr d’une chose : il connaît Terry Daniels. Enfin, pas vraiment. Pas personnellement. Ils n’ont jamais été amis mais ils se sont croisés au lycée et Søren avait souvent pensé à lui, le soir, une fois la journée terminée et les petits couchés : à quoi ressemblait la vie quand on avait des parents aimants et fortunés ? Quelques années plus tard, Søren n’a toujours pas la réponse à cette question mais désormais, il fait de facto partie du même monde que Terry et doit faire semblant d'en maîtriser les codes. Alors il prend une nouvelle fois sur lui, ravale son embarras et s’investit avec un sérieux irréprochable dans ses études de droit, sous le regard de ce tuteur qui l’impressionne toujours autant mais qu’il ne veut pas décevoir. Trente-cinq ans plus tard, l’admiration embarrassée s’est tassée mais pas le désir de ne pas le décevoir.
Des lois, des lois, des lois. Des cas, des cas, des cas. Des chiffres, des chiffres, des chiffres. Le droit financier n’est pas la spécialité la plus aisée pour Søren mais il s’accroche et parvient petit à petit à tirer son épingle du jeu. Il fait preuve d’une immense détermination lorsqu’il s’agit de réussir : il a bien compris qu’il avait tout à y gagner et en particulier des billets verts. Alors il multiplie les stages, les nuits blanches à la bibliothèque universitaire et les rendez-vous avec Terry pour revoir les notions qui lui échappent. Jusqu’au bout, il ne lâche rien et ne laisse aucune part au hasard dans sa réussite : du travail, encore du travail. Aucune trace de génie là-dedans, seulement du travail et la chance d’avoir été entouré des bonnes personnes au bon moment. La chance d'avoir fait partie d'un groupe qui le protégeait et le soutenait, jusqu'au bout.
La sensation est étrange, mais pas désagréable. Le premier vrai emploi, les premiers vrais salaires. Le premier appartement personnel, les premiers week-ends libres. Désormais jeune adulte en réussite, Søren le savoure, son rêve américain. Il profite de tous les plaisirs auxquels il n’a pas goûté plus tôt, trop occupé par ses frères et sœurs ou par ses études. Plus les années passent et plus la vie devient douce pour lui. Maintenant qu’il comprend parfaitement son fonctionnement, l’argent n’est plus un problème et il se gagne plus vite qu’il ne se dépense en dépit du train de vie plus que confortable que l’homme mène. Son don pour les langues étrangères finit par être mis à profit par le cabinet qui l’emploie et l’envoie rapidement négocier avec des clients dans le monde entier, lui faisait faire le tour de la carte postale à plusieurs reprises. La vie est douce, oui. Très douce.
« Je t’aime, tu m’aimes, pourquoi aurions-nous besoin d’un bout de papier pour officialiser ça ? » Søren sourit, comme toujours. Il a cet air charmeur sur le visage tandis qu’il observe sa petite-amie, essayant de la convaincre d’abandonner son idée saugrenue de mariage. C’est que Søren n’est pas vraiment du genre à se poser. Le fait que leur relation dure depuis quatre ans tient déjà du miracle tant il est volage et enchaîne les conquêtes. Agnès est cependant différente. « Le mariage n’est pas qu’un bout de papier, c’est un engagement. » L’homme hausse un peu les sourcils, amusé. « Je ne suis pas assez engagé à ton goût ? » Pourtant, cela fait bien longtemps qu’il ne fréquente plus personne d’autre qu’elle, uniquement elle. A ce stade, il ne voit presque plus que par Agnès qui rit en passant ses bras autour du cou de Søren. « Tu es engagé… mais tu pourrais l’être plus. Dans huit mois, tu le seras encore plus. » Cette fois, l’éternel sourire s’estompe et Søren fronce les sourcils, ne comprenant pas où veut en venir la magnifique jeune femme qui se pend à son cou. C’est uniquement en voyant le résultat du test de grossesse qu’il commencera enfin à considérer sous un autre angle cette histoire de mariage et d’engagement.
Agnès crie. Agnès pleure. Les bibelots volent aussi certainement dans le magnifique appartement que les affaires de Søren qui finissent bien vite dans des sacs poubelles tandis qu’il attend, impassible, sur le canapé. Il l’a trompée, oui. Plusieurs fois, oui. Les médecins avaient eu beau répéter que perdre un enfant dans le premier trimestre de la grossesse était une épreuve difficile mais courante pour les futurs parents et qu’ils s’en remettraient, Søren n’avait pas réussi à prendre sur lui. C’est qu’il avait fini par y croire, lui aussi : au mariage, à la vie de famille… Avec Agnès, pourquoi pas ? Puis il avait tout gâché parce qu’il n’avait pas supporté que ce rêve, qui n’était même pas le sien à l’origine, finisse par lui échapper. Agnès l’insulte. Agnès demande pourquoi. Il se surprend à réciter un vers d’Apollinaire : « L'amour s'en va comme cette eau courante / L'amour s'en va / Comme la vie est lente… » Il n’a pas le temps d’arriver au bout du quatrain qu’Agnès l’a déjà traité de salop et est partie. Elle n’a pas tort : c’est un salop. Un vrai connard qui a préféré la tromper plutôt qu’affronter avec elle cette épreuve. La solution de facilité. Dans un soupir, il termine le quatrain pour lui-même : « Et comme l'Espérance est violente ».
La vie après Agnès ressemble à la vie avant Agnès : le travail, les nombreux voyages, les femmes et l’argent. La seule différence est ce sentiment de solitude qui revient lentement, de manière presque insidieuse. L’approche de la cinquantaine joue sans doute un rôle dans la décision de Søren de revenir pour de bon à Redwood Hills, le seul endroit du monde où il conserve de réelles attaches : ses frères et sœurs, des amis. Des amis avec lesquels il n’a jamais perdu contact malgré les années et les voyages. Des amis qu’il a toujours aidés sans réfléchir à chaque fois qu’il le devait. Søren n’est pas bête, il sait bien que la superbe maison et le poste au cabinet Shelby ne viennent pas sans contrepartie mais cela ne lui pose aucun problème : après tout, qu’a-t-il de plus stable dans sa vie que ces amis ?
« Ulcère ? » Il demande mais est presque déjà sûr de la réponse. Pas vraiment du genre à s’écouter outre mesure, il sent bien depuis des mois que quelque chose ne va pas. Les douleurs deviennent chroniques et il se gave d’ésomépradole pour calmer les brûlures d’estomac qui le maintiennent éveillés la nuit. En même temps, il n’a jamais été très attentif à son hygiène de vie et son métier peut se révéler stressant, alors l’ulcère à cinquante-cinq ans… C’est logique au fond. « Il faut que nous discutions, maître Vestergaard. » Impossible de déchiffrer le visage du médecin. Le sourire de Søren ne s’efface néanmoins pas tandis que les mots viennent, les uns après les autres, tous plus inquiétants que les précédents. L’endoscopie a révélé des lésions suspectes. Les lésions suspectes ont fait l’objet de biopsies. Les biopsies ont confirmé la présence de cellules cancéreuses. Le monde se met à tourner au ralenti autour de lui mais le sourire de Søren ne s’efface toujours pas : un cancer, d’accord. On guérit du cancer, de nos jours. Il n’y a en outre aucun traitement que son argent ne serait capable d’acheter. « Nous pouvons opérer pour retirer la partie touchée de votre estomac… » Søren acquiesce. « Bien, quand voulez-vous programmer cette opération ? » Il sort déjà son agenda, indifférent. Une gastrectomie ? Ce ne sera pas agréable mais il y survivra. Le médecin soupire néanmoins. « Mais compte tenu du stade déjà métastasé de votre cancer, cela ne suffira pas. La chimiothérapie est inévitable. » Le stylo reste en suspens au-dessus de l’agenda, comme figé dans le silence. Cette fois, le sourire disparaît bel et bien. « Tout ceci fait peur, j’en ai bien conscience, mais il faut rester optimiste : en combinant la chimiothérapie et l’opération, votre traitement a d’excellentes chances de réussite. Nous pourrions commencer dès la semaine prochaine et d’ici quatre mois… » « Quatre mois de chimiothérapie ? » Ce n’est pas son genre, mais Søren lui coupe la parole et le regarde avec un air interloqué. Nouveau soupir de son interlocuteur. « Quatre mois avant l’opération, pour maximiser nos chances de réussite. Puis encore après, probablement, mais je ne peux pas vous dire pour combien de temps. Il faudra vous rendre régulièrement à l’hôpital et cesser de travailler le temps de… » Les lèvres du médecin continuent de bouger mais Søren n’écoute plus.
Une opération, c’était jouable. Quelques rendez-vous médicaux en amont, un arrêt le temps de la convalescence, quelques ajustements ensuite. Mais une chimiothérapie… Se rendre régulièrement à l’hôpital, attendre de recevoir le traitement, vomir ses tripes en rentrant, perdre ses cheveux, se sentir faiblir, se sentir partir… vivre tout ce processus pendant des mois et des mois avant de subir l’opération et de recommencer une nouvelle fois, depuis le début… Le sourire détaché revient, Søren range son stylo et son agenda. Il remercie poliment le docteur et s’en va d’un pas détendu, comme si de rien n’était. Avec le temps, il a bien compris qu’aucune de ses angoisses ne saurait être cachée par le masque de légèreté qu’il sait parfaitement arborer. Il va l’arborer, ce masque. Aussi longtemps que possible et sans jamais laisser échapper un seul mot à ce sujet auprès de qui que ce soit.
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Enjoy it while it lasts
•• amaaranth
:
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-- Invité --
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Sujet: Re: A cool cat in town - Søren Ven 4 Aoû - 19:11
Re-re-re-bienvenu ! Dit donc tu te fais bien ton trou ici Chouette choix de PL et de FC ! J'adore cet homme, quel charisme, quel charme j'ai hâte de voir ce que tu vas en faire, comment il va évoluer avec ta plume ! Amuse toi bien avec ce perso aussi et au plaisir de peut être trouver un lien un de ses jours ! hert:
Owen Burrows
-- membre qu'on adore --
PERSONNAGE
-- flirting with this disaster became me, it named me as the fool
who only aimed to be.
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LITTLE TALKS : 3216
PSEUDO : Megg'
AVATAR : Oliver Jackson-Cohen
CREDITS : cheekeyfire (vava), gracgifs (gif), ANESIDORA (sign), Chet Baker & Bruce Springsteen (lyrics).
ALTER-EGO : oh-Jaja, Supernova & Saul pleureur.
ÂGE : 38
QUARTIER : chez sa soeur au #090 sur Willow Street avec sa fille.
MÉTIER : ancien militaire, pianote pour apaiser l'âme dans l'attente d'un nouveau sens à sa vie.
COEUR : Almost Blue ♪
INTERVENTIONS RL : oui
INFOS RP
Sujet: Re: A cool cat in town - Søren Ven 4 Aoû - 19:27
Que de mystère par ici Tu as réuni le cast d’Hannibal Super choix de fc en vrai et j’adore le prénom que tu lui as donné ** Hâte d’en savoir plus sur lui, re-bienvenue
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Now I just wanna see you smile Come on dream on dream baby dream
ALTER-EGO : Archibald, David, Tom, Rafael, Charlene, Griffin, William, Reid
ÂGE : 40
QUARTIER : 86, Lilac road (#4)
MÉTIER : Secrétaire particulier pour Castiel DeWitt
COEUR : Et si tu n'existais pas...
INTERVENTIONS RL : Oui
INFOS RP
Sujet: Re: A cool cat in town - Søren Ven 4 Aoû - 20:06
Il ne faut jamais promettre que c'est le dernier, j'en suis la preuve
Rebienvenue à la maison, hâte de découvrir ce nouveau monsieur Marty se destinait à être avocat fiscaliste également, avant que la vie n'en décide autrement Il y a peut-être quelque chose à tirer de ça, à voir Bonne rédaction, au plaisir de te lire
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bad moon rising ~
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Sujet: Re: A cool cat in town - Søren Ven 4 Aoû - 20:24
Re-bienvenue ! Bon courage pour la suite de la fiche
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Sujet: Re: A cool cat in town - Søren Ven 4 Aoû - 21:45
Comment ça JE t'entraîne toujours dans les mauvais coups ? Je suis choquée !!!! (même si c'est vrai pour cette fois encore )
Tam n'est pas encore là pour te souhaiter la re-bienvenue alors je le fais avec Bailey (my baby)
REEEEEEEEEEEEEE J'ai TROP hâte de découvrir Soren (m'en veut pas j'ai pas mis le O spécial je suis en pleine flemme) et de pouvoir RP avec lui BWAHAHAHA
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Sujet: Re: A cool cat in town - Søren Ven 4 Aoû - 23:28
MÉTIER : avocat en droit civil — (Shelby & Associés)
COEUR : love so bittersweet
INTERVENTIONS RL : oui
INFOS RP
Sujet: Re: A cool cat in town - Søren Sam 5 Aoû - 9:56
Ouuuh, un collègue de plus et quel collègue !
Je m'étais toujours imaginée qu'ils s'entendaient bien, faut dire que Leo aime le cash si ça t'intéresse on pourra creuser ensemble
Je te re-souhaite une bienvenue ici , et bienvenue dans la dream team je me réjouis de voir ce que tu vas faire de ce personnage !
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'Cause you dig your claws right into my heart so I won't forget ya ; 'cause you sink your teeth in every scar and it give me pleasure - - - - - - - - - - - - - - - - -
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-- Invité --
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Sujet: Re: A cool cat in town - Søren Sam 5 Aoû - 10:27