CREDITS : monocle (vava), Anna Funder (quote), poughkeepsie -ex crack in time (sign).
ALTER-EGO : Boys, Boys, Boys (Jamie, Owen & Saul)
ÂGE : 31
QUARTIER : Waterfall Avenue, une chambre au Woodhaven Inn qu'elle partage avec Poe (le chat).
MÉTIER : Ancienne AS, nom de code pour Assistante Sociale. Actuellement en 'pleine remise en question', le code pour nervous breakdown.
COEUR : pur (rigole stp)
INTERVENTIONS RL : oui
INFOS RP
Sujet: we’re gonna know each other forever ┆Levi Jeu 25 Juil - 16:21
{ we’re gonna know each other forever} @Levi Collins
Levi n’est pas revenu. Poe a beaucoup miaulé -je sais, je sais Il n’a pas frappé à la porte de sa chambre. L’idée a quelque chose d’adolescent. Elle n’aura pas connu cette période de la vie de son frère, Nova. Elle n’en aura pas connu plein d’autres. Et lui n’aura plus rien connu de la sienne. Pourtant, je sais toujours qui tu es. Adolescente, elle l’était quand elle s’est fait la malle, une voiture pour échappée. Sous ses roues elle a avalé les kilomètres, mangés, dévorés, avant d’être recrachée à son tour. Et la voilà aujourd’hui ; sur le bas côté, Nova. T’es là où tu l’as laissé. Et t’es seule. Elle doit l’être un peu, seule, pour se réjouir autant d’une potentielle rencontre avec une inconnue. Sophia Rose n’est que mystère, déjà entre la découverte du secret et les nuits sans sommeil qui ont passé depuis, à taper son nom dans la barre de recherche, une forme d’admiration a pris racine en elle. Quelle vie elle a dû avoir, Sophia Rose ! Quelle vie elle lui imagine ! Nova la fait heroine d’un roman d’espionnage, ça plairait à Levi -qu’est-ce qui ne plairait pas à Levi ? Depuis qu’elle a mis un pied dans cette bourgade, c’est tout ce qu’elle cherche : ce qui plairait à Levi. Depuis qu’elle l’a retrouvé. Elle n’ose même pas le penser.
Le rendez-vous est pris au Snow Rose, encore une rose. Nova sait depuis le début qu’elle viendra seule, son mail n’a pas encore trouvé réponse. À l’approche des retrouvailles son estomac se serre. Tu ne fais que mentir. Elle n’a pas eu le courage, c’est tout, de renvoyer un sms à Levi pour dire : on annule, pas de Sophia. Elle aurait été déçue, puis elle a pensé à la déception que ressentira Levi en la voyant. Il lui faut du courage, tout de même, pour l’affronter. C’est ce qu’elle pense alors qu’elle approche du café. D’extérieur, elle ne lui trouve rien de sensas, ne voit pas en quoi il serait différent de tous les autres cafés du monde, et elle s’avoue à elle-même pour la première fois depuis leur échange : c’est louche tout ça ; la sensation, réprimée jusque là, que le café n’est qu’une excuse pour éviter le salon de thé où il travaille. Mais ce qu’elle aurait cru, par-dessus tout, ce qui a occulté tout le reste, c’est que que ce soit elle qui pose problème, qu’après s’être fait balloter dans un camion et cracher ses poumons pour deux bouteilles de sirop d’érable, Levi ne voudrait plus la revoir. Alors elle n’aurait jamais pu lui dire, tout ce qu’elle a à lui dire. Tout ce qu’elle a gardé sur le cœur, qu’elle accumule comme les objets anciens dans sa petite chambre, et qui la tue, chaque jours un peu plus depuis qu’elle a revu son visage, le dégoût dans ses yeux dans cette salle de bain étroite. Tout lui dire, ou rien du tout, elle ne sait plus. Le courage est fragile et maigre, Nova le canalise dans ses jambes, pour qu’elle restent en place. Levi va arriver d’une minute à l’autre, elle ne flanchera pas. Et si Levi l’apprécie, ce café, il a forcément quelque chose. Il y aura elle, il y aura lui et tout ce qu’il ne se sont jamais avoué, toutes ces années de loin et de vide, de vie sans l’autre, juste là dans leurs yeux.
Dans les siens, les larmes sont montées, contenues, le temps qu’il arrive quand elle le voit enfin -elle ne pourra même pas blâmer le froid- alors le maigre sourire s’esquisse en guise de salut, toujours digne et fière. « Désolée, y’a que moi finalement. » Ne lui laisse pas le temps d’en faire le constat par lui-même. Nova a toujours arraché les pansements d’un coup sec. « Je me suis dit qu’on pouvait en profiter pour parler… » Ses yeux dardent à travers la vitre les gens à l’intérieur, en feront-ils partie -que se disent-ils, quelles banalités s’échangent à leurs tables ? Et comme ils feront tâche, si elle se met à pleurer.
ALTER-EGO : Judson, le président des girafes, Robin la révoltée, Grace, la new-yorkaise, Danny l'extraterrestre, Eilin la fantasque et Edwin le pianiste.
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Sujet: Re: we’re gonna know each other forever ┆Levi Sam 3 Aoû - 19:29
we’re gonna know each other forever
nova & levi
Une catastrophe de plus évitée, Levi s'en contente volontiers. Il repousse l’inévitable, le mensonge dans lequel il se complaît allègrement depuis si longtemps maintenant qu’il ne fait plus la différence. Esther, Nova, la fille du cinéma, et tant d’autres aussi. Celui qu’il n’est pas. Il ment pour éviter la déception, la sienne et, plus cruelle encore, celle qu’il pourrait lire dans le regard des autres. C’est qu’à force, il finit par y croire, l’idiot. Il n’est pas vraiment viré du Drop of Milk, il a simplement pris des vacances. Lancaster pourrait vraiment être son nom, c’est plausible. Il pourrait être étudiant à l’université. Il pensera au reste plus tard. Le Snow Rose, c’est une victoire et il est très content de lui. Il se dit qu’il va enfin voir en chair et en os ce qui n’est pour le moment qu’un nom, Sophia – ou la fille au secret, comme il se plaît à la nommer, sans en savoir beaucoup plus sur elle. Il n’a pas mené l’enquête autant qu’il aurait dû, qu’il aurait pu, peut-être par frustration de ne rien avoir trouvé d’autre que de vulgaires bouteilles de sirop dans ce camion. Peut-être parce qu’il pensait jouer au preux chevalier en sauvant cette fille – blonde, jolie – et qu’il s’est retrouvé face à Nova. Dans le fond, ça le tuerait d’admettre que cette petite escapade lui a fait du bien. Parce qu’il s’est souvenu de l’effet que ça lui faisait, d’avoir une sœur près de lui. Parce que ça ressemblait (un peu) à leurs jeux lointains, quand il était haut comme trois pommes avec l’insouciance pour boussole, avec Nova qui feignait elle aussi d’être insouciante et heureuse, alors qu’elle était déjà trop âgée pour ne pas comprendre. Cette fois, ils ne sont insouciants ni l’un ni l’autre, et ils n’ont même pas fait semblant cette nuit-là, alors que l’adrénaline a guidé leurs pas tout du long. Et ils s’en sont sortis sans dommage, ce que Levi a encore un peu de mal à comprendre. Dans leur malheur, ils ont quand même eu de la chance.
Quand il retrouve Nova, il ne peut que constater avant qu’elle n’ouvre la bouche l’implacable réalité : seule, finalement. « Elle voulait pas venir ? » qu’il demande, sourcils froncés. C’est l’une des nombreuses explications que son esprit formule, la première d’une longue série. Elle semble s’excuser, Nova, il lit dans son regard une sincérité qui le désarme un peu. « Ou c’est le même coup fourré que la dernière fois ? » il ne peut pas s’en empêcher, une fois de plus. Il n’a pas oublié, Levi, il ne pardonne pas (encore). Trop rancunier quand il s’agit de jouer avec les sentiments, alors que c’est précisément ce qu’il fait à longueur de temps. Il ne la connaît plus, sa sœur jamais complètement oubliée, mais il commence à la cerner. Comme lui, elle peut manipuler. Comme lui, elle peut arranger la vérité quand ça l’arrange – un trait des Collins, assurément. Pas l’un de leurs meilleurs. Les mains plongent dans les poches, signe d’un malaise grandissant. Il suit le regard de Nova vers la vitrine du café où les gens ordinaires discutent allègrement, le sourire aux lèvres. Une scène de la vie quotidienne que Levi a vécu des centaines de fois, même s’il se retrouve plus souvent attablé devant une pinte de bière qu’une tasse de thé. De toute façon, il a toujours préféré le chocolat chaud, mais ce n’est plus guère la saison. « Parler de quoi ? » la question fuse, aussi attendue que légitime. Pas l’habitude de parler, Levi. Encore moins à sa sœur. Il recule d’un pas. Du menton, désigne les anonymes derrière la vitre, ceux qui ne font pas attention à eux. C’est peut-être ce qu’ils sont devenus, finalement. Des anonymes parmi les anonymes, même pas capables de se parler en face alors que Levi aurait tant de choses à lui dire ; et si peu de mots pour. « Tu crois qu’on arrivera à faire comme eux ? » le ton se veut plus léger, même si l’enthousiasme manque un peu. Il essaie de sourire parce que c’est ce qu’il sait faire de mieux. Il hésite, parce qu’il sent que ça ne sera pas une partie de plaisir. Et, coincé entre la chaise et la table du café, il n’est pas certain de réussir à s’extirper si facilement quand ça sentira vraiment le roussi. Mais il ne bouge pas, ne tourne pas les talons. Parce qu’en face de lui, il y a Nova, et c’est d’elle qu’il attend le plus de réponses. Elle est la présence qui lui manque, même s’il ne le sait pas encore.
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Il se demandait s'il avait peur de ce qu'il aurait pu apprendre. Que tu n'as pas de destinée particulière. Ni toi, ni l'humanité.
les chutes
Nova Collins
-- bouquet de pleurs --
PERSONNAGE
-- she is brave and strong and
broken all at once.
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Sujet: Re: we’re gonna know each other forever ┆Levi Sam 14 Sep - 2:14
{ we’re gonna know each other forever} @Levi Collins
La nuit sur le parking a hanté son sommeil. Quand elle y repense, fermant les yeux de nombreux soirs, l'aventure a l’effet d’un rêve qui s’efface, devient fou au réveil. Un souvenir trop lointain -est-ce bien réel ? Elle en est venue a douter -oui, est-ce vraiment arrivé ? La figure mystérieuse de Sophia Rose lui intime que oui, elle est sa preuve. Nova pense à elle sans même la connaître, quelle excuse inventer à une inconnue ? Ou c'est le même coup fourré que la dernière fois. Pas le temps d'inventer, mentir, manipuler. « Pas du tout ! » S’offusquer, ça elle peut. Réagir. Toujours, envers et contre tout. Bras croisés contre elle, à son tour de froncer les sourcils. Elle peut tenir comme ça des heures, à nier, le sait-il ? Est-ce leur héritage, leur gêne ? Pendant ce temps elle pense : c'est à ça qu’il ressemble énervé. Il n’est pas très différent de Levi enfant, son petit frère, bien qu’elle ne sache plus s’il a été en colère un jour, au point qu’elle se lise sur ses traits, envahisse ses yeux pétillants, plein d’espoir ; fort, Levi, si petit et si fort, si joyeux, ou s’il ne faisait que mimer sa colère à elle. En grandissant, Nova avait de plus en plus de mal à faire semblant, à y croire. Puis elle dit, au cas où il ne la croirait pas : « Je finirai par l’avoir. » Sophia Rose. Parce que Nova y arrive toujours. Nova n’abandonne pas, que Levi. Elle les mains sur la poitrine, défensive, lui qui les fourre dans ses poches ; quel duel, quelle scène ! Elle est belle, la colère. Elle les aime, ces colles qu’il lui pose, ah, comme elle flanche devant lui ! L’impression de se voir, tous les deux plantés là, les gens derrière la vitre sur laquelle tapent leurs coudes, consciente un instant bref pendant lequel lui prend l’envie de rire. Un sourire se dessine sur son visage, ses bras retombent un peu. « Je sais pas... » C’est vrai, elle ne sait pas, pas en détails. Elle y a trop réfléchi pour ça. De tout, de rien, d’elle surtout, mais ça serait terriblement égoïste, ne change pas qu'il s’en fiche, n’oublie pas, il n’a pas besoin de toi. « C’que tu voudras. » Pratique, et puis « de nous » et c’est là que le rire vient. On dirait un couple. Lui vient cette phrase : c'est pas toi, c'est moi, terrible parce que c’est vrai ; elle pourrait la dire, penser chaque mot, lui jurer que c'est le cas, là, à l’une de ces tables pareilles à toutes les autres : c’était pas ta faute, c'est moi. Peut-être qu’il s’en fout aussi. Est-ce qu’elle le croit possible, faire comme eux ? Ces gens attablés qui discutent, se retrouvent, se quittent peut-être, comme une grande pièce de théâtre où le public va et vient, regarde derrière la vitre, imagine, tend l’oreille : que disent-ils à côté ? Sont-ils comme eux ? En a-t-elle seulement l'envie, Nova ? Cette question-là, elle ne s’y attendait pas. Quelque part, ça la touche. Elle se tourne, le nez sur la vitre, observe, étudie. C'est la question la plus importante qu’on lui a posé et elle réfléchit à une réponse adéquat. Quand ses yeux se reportent de nouveau sur Levi, ils sont plein de ces larmes qu’elle avait réussi à contenir avant qu’il arrive, elle pense encore pouvoir blâmer le froid. Le sourire de Levi l’achève. Il essaie déjà si fort. Il essaie déjà si fort, elle le voit. Il essaie déjà si fort et elle n'a encore rien dit. « Tu crois que c'est plus dur que de sauter d’un camion en marche ? » Oui, à bien y réfléchir. À l’arrêt, techniquement, mais il a compris. Elle, elle serait prête à dire que oui, que rien n’est plus difficile que ce qu’elle s’apprête à faire, que ces deux petit mots anodins qu'elle lâche, le sourire triste mais le sourire qui persiste tout de même : « Allez viens. » Allez viens, tu verras bien. Il n'y a qu'un seul moyen de le savoir, pas vrai ? Sur le même ton léger qu’elle rate en beauté, elle espère l’attirer, ne pas lui laisser vraiment le choix, comme cette nuit-là sur le parking. Elle n'a pas eu le vertige, au bord du camion. Inspiration. La chaleur dans le café aide un peu. Nova lui tient la porte, pointe une table à l’attention d’un serveur, quelques hochements de tête et crissements de chaises plus tard, voilà, ils y sont, ne manque que le raclement de gorge. Il n’y a plus qu’à parler, mais plus aucun mot n’existe. « Tu as combien de temps ? » Du temps, Nova essaie d’en gagner. Elle espère qu’il l’aide, pose une question, n’importe quoi ; elle sait qu’elle ne le mériterait pas et pourtant elle l’espère.
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Sujet: Re: we’re gonna know each other forever ┆Levi Sam 12 Oct - 13:59
we’re gonna know each other forever
nova & levi
Seul en tête à tête avec sa sœur, ce n’est pas ce qui est prévu. Levi hésite. Il n’a pas peur de Nova, ce serait bien le comble (il ne la connaît pas assez pour ça), mais c’est plutôt l’appréhension qui le guide, ne pas savoir comment s’extraire de cette situation, comment s’enfuir du café si les choses viennent à se corser. Balancer une excuse bidon comme il en a l’habitude, il sait faire, mais il ne l’a jamais fait devant Nova. Pas de manière sérieuse en tout cas, pas comme lors de leurs retrouvailles quand il avait la tête dans les toilettes… et il n’a d’ailleurs aucun souvenir concret de ce qu’il a pu lui raconter, mais c’était une autre époque. Ils se retrouvent là, au Snow Rose Cafe, sans cette fille qu’ils devaient rencontrer. Chouette. Elle veut parler et lui, il n’a rien à dire ; ou plutôt, ce qu’il voudrait dire risque de ne pas lui plaire. Il est tendu, Levi, probablement un peu stressé même s’il affirme l’inverse en se réfugiant derrière sa nonchalance feinte. Et quand il est stressé, ses paroles dépassent sa pensée, il peut prononcer les mots interdits, blessants, tout ce qu’il ne faut pas dire. Et ça ne tarde pas. « Nous, bien sûr » qu’il répète, la voix tremblante de sarcasme, en passant une main dans ses cheveux blonds – le signe d’anxiété qu’il ne parvient que difficilement à masquer. Pas de nous qui tienne, juste toi d’un côté et moi de l’autre qu’il a envie de lâcher, mais il se mordille suffisamment la lèvre pour que ces mots n’en franchissent pas le seuil. C’est son regard caustique qui parle à sa place, mais il n’ouvre pas les hostilités tout de suite. Il est curieux de savoir ce qu’elle lui veut, Nova. Parce qu’elle est là, pour une fois, et il sent qu’elle essaie. Elle fait de son mieux, pourquoi ne pourrait-il pas l’imiter ? « Au moins, sauter d’un camion, y a pas à réfléchir. On y va ou on y va pas. On court ou on se fait choper » et ça n’avait duré que quelques secondes, c’était trop rapide pour qu’il ait vraiment à se poser la question, à voir défiler toute sa vie.
Allez viens. Deux mots légers, lâchés spontanément, il les imagine presque rentrer tous les deux dans le café bras dessus dessous comme s’ils étaient réellement proches, et pas ces deux anonymes qui ont la malchance de porter le même nom de famille, et d’avoir quelques souvenirs communs brumeux. Il n’hésite plus, Levi, et la suit à l’intérieur. Allez viens. Le signal qu’il attendait, peut-être. Qu’elle ne lui laisse pas le choix, parce que c’est précisément quand il a le choix, Levi, qu’il met les voiles et disparaît sans demander son reste. Vite, trop vite. Attablés l’un en face de l’autre et Levi joue la carte de l’humour pour dénouer le stress qui tisse sa toile dans tout son corps, qui paralyse peu à peu ses muscles et remonte dans sa gorge. « C’est gênant, non ? Et pourtant… je m’y connais, en situations gênantes » il essaie d’en rire, mais la toile a atteint sa langue et le rire se transforme en un couinement embarrassé. Nova enchaîne, lui demande combien de temps il a, il saute aussitôt sur l’occasion. « Pas beaucoup… faudrait pas que j’arrive en retard au boulot » pas de sa faute, c’est elle qui a tendu la perche. Il se dit qu’ainsi, il pourra s’échapper s’ils n’ont vraiment plus rien à se dire, si ça devient vraiment bizarre entre eux. Plus bizarre que le silence qui les sépare, que l’électricité dans l’air. « Comment va Poe ? » demande-t-il, la question lui vient sans réfléchir. Plus facile de parler du chat que de lui, ou de lui demander comment elle, elle va. Il préfère penser à l’animal qu’il a rencontré cette nuit-là, à l’auberge. Et ainsi, Nova ne pourra pas lui reprocher de ne pas ouvrir la bouche, même si c’est pour parler de futilités.
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Sujet: Re: we’re gonna know each other forever ┆Levi