MÉTIER : Étudiante en Management à l'Université de Burlington et serveuse dans un restaurant (Savouring Heights) à Saint-Albans.
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Sujet: Stir it up (Philip) Ven 15 Mar - 18:19
Stir it up - Philip & Charlene -
« Pardon, miss ? » Il me fallait plus d'un instant pour réaliser que c'était à moi qu'on parlait. Les réflexes du service n'étaient pas encore complètement envolés, même si cela faisait bien des mois que je n'avais plus travaillé au restaurant de la famille Turner. Même mes remplacements à la brasserie familiale s'étaient espacés, mon ainé ayant compris que l'école de danse m'accaparait suffisamment pour qu'il soit de plus en plus difficile de le dépanner à la dernière minute lorsque l'un des employés annonçait ne pas pouvoir travailler à la toute dernière minute. Mon esprit, en revanche, était bien ailleurs pendant l'habituelle danse du service du diner. « On a demandé du ketchup il y a plus de quinze minutes... » Le sourire typique et la voix chantante réservée aux clients particulièrement impolis répondaient présents. « Bien sûr, merci de votre patience, monsieur. » Je m'éloignais aussi rapidement que possible, repérant rapidement un des busboys en service. « La table numéro... » Le problème, c'était que j'ignorais bien quel était le numéro de cette table sur le plan de la salle du Old Maple. « Le gentil monsieur avec la moustache et la chemise bleue, juste là... Ils auraient besoin de ketchup. » Mon « collègue » acquiesçait et je m'en trouvais momentanément soulagée. Quelle idée m'avait prise de me lancer dans cette mission périlleuse, le tout sur un coup de tête et un malentendu ! Certainement pas un exemple que je serais fière de montrer à Weddie ou à Noah... Un coup d'oeil trop attentif convaincrait n'importe qui que la couleur de ma tenue n'était la même que celle de l'uniforme de serveurs de l'établissement que par le plus grand fruit du hasard... D'ailleurs, celui que j'avais envoyé en corvée « ketchup » jetait un regard suspicieux dans ma direction en glissant quelques mots à l'oreille d'un autre employé. Il était peut-être temps de faire marche arrière et de laisser tomber cette histoire... Sauf que j'apercevais une silhouette à peu près familière qui faisait son entrée dans le restaurant et s'installait à une table. Philip King. Que je n'avais décidément jamais été aussi heureuse de voir qu'à cet instant. Et l'instant suivant, j'étais à sa hauteur, lui ayant à peine laissé le temps de retirer sa veste. « J'ai besoin de ton aide. » Lançais-je à son attention, réalisant que j'avais le coeur qui battait un peu trop fort. « Salut, Phil. » Me reconnaissait-il ? Mieux - ou pire - aurait-il envie de m'aider, malgré le fait que ce que je m'apprêtais à lui demander était complètement insensé ? Le jeune homme avait beau ne pas porter l'uniforme, ce n'était pas gagné pour qu'il ait l'intention de se rendre complice de cette histoire abracadabrante. « On m'a pris pour une serveuse d'ici et j'ai joué le jeu... Tu sais, ce corbeau... » À bien y penser, je me demandais si Philip et moi avions déjà eu une conversation aussi suivie, tous les deux. Des amis en commun, nous en avions quelques-uns, sans compter sur son frère. « Je crois qu'ils commencent à se poser des questions et je n'ai pas eu le temps de fouiller. T'es mon dernier espoir de ne pas finir au poste, Philip King. » Une petite touche à la Leia Organa ne pouvait pas nuire à convaincre le coeur d'un homme. « On ne peut pas finir au poste de police quand on opère avec un policier. » Le tout était dit avec légèreté, parce que je doutais que cela ne me conduise à avoir de réels ennuis... N'est-ce pas ?
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ALTER-EGO : manny (ft d. patel) le geek maladroit → wyatt (ft s. heughan) le papa roux endetté → sebastian (ft l. hoffmann) le douchebag → freya (ft. j.comer) la portugaise romantique → henrik (ft j. alwyn) l'architecte workaholic → roy (ft. j. norton) le politicien déchu
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QUARTIER : midtown, un petit appartement qu'il partage avec son fils, un weekend sur deux.
MÉTIER : officier de police
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Sujet: Re: Stir it up (Philip) Jeu 16 Mai - 9:10
stir it up
feat charlene & philip
Chaque mardi et jeudi après-midi, sans faute, je me retrouve au Old Maple. C'est devenu une sorte de rituel depuis mon retour dans la ville, initié par un manque de motivation. Disons que la perspective de passer une heure pour cuisiner une recette pour moi-même ne m'enchante pas. Je préfère de loin opter pour une solution plus rapide et efficace. Ainsi, que ce soit pour savourer sur place ou pour emporter, ma présence au restaurant de la ville est devenue un incontournable. Je suis même devenu un habitué, au point que le personnel me salue désormais d'un sourire complice dès mon arrivée. Pas aujourd’hui par contre. Les serveurs semblent déjà occupé à gérer la salle presque comble. Ce qui est surprenant pour une jour de semaine. Mais bon, je viens trouver une table disponible, me débarrassant tranquillement de ma veste, que je m’apprête à accrocher sur le dos de la chaise. J'ai besoin de ton aide. Je relève les yeux pour y découvrir, non pas une serveuse que je connais, mais Charlene Cartwright, ancienne camarade de classe de mon aîné. À force de côtoyer Paul et d’avoir feuilleté le dossier Cartwright, il est difficile de ne pas reconnaître ce visage. J’arque les sourcils, sachant très bien qu'elle vient chercher l’aide de Philip l’officier et non Philip tout court. La joie de bosser dans la police, on vient souvent te déranger, même en dehors des heures de travail. « Salut… ? » Ma réponse est teintée d'une certaine méfiance, mes pensées tournoyant autour des possibilités qui pourraient expliquer sa soudaine apparition. Son résumé aurait pu me faire croire à une mauvaise blague, mais lorsqu’elle fait mention du corbeau, elle suscite rapidement mon intérêt - même s'il faut avouer que son problème est loin d'en être un. « T’as pas pensé à tout simplement partir ? » que je suggère, cherchant à éviter tout embarras inutile. Après tout, une disparition subite serait la solution la plus simple pour tous. Ni vu, ni connu. Personne ne viendrait la chercher. « Je suppose que tu ne l’as pas trouvé. » Ce fameux secret que le corbeau dit avoir caché. Mon regard dévie vers deux serveurs, un peu plus loin, qui ont les yeux posés sur nous et se chuchote quelques mots que j’arrive à peine à décrypter. « J’y gagne quoi ? » Ma question résonne dans l'air, empreinte d'un mélange de méfiance et d'intérêt. Si je m’engage dans cette affaire avec elle, qu'est-ce que j'en retire au final ? Va-t-elle partager sa trouvaille avec moi, si elle la trouve, ou garder cela pour elle ? Une alliance est souvent une question de confiance mutuelle et de bénéfices réciproques. Tout comme elle, je suis curieux de savoir ce que le corbeau sait, et sur qui. Mais même si je ne la connais pas assez pour dire si elle est digne de confiance ou non, je suis prêt à prendre une chance.
Un soupir quitte mes lèvres tandis que je reprends ma veste. Le souper attendra… « Suis-moi », que je lance à Charlene, avant de m'avancer vers le serveur qui nous observe depuis un moment déjà. Je lui adresse un sourire confiant et m'approche encore un peu plus près de lui, comme si je m'apprête à lui transmettre une information confidentielle. Discrètement, je sors mon badge d'officier de ma veste et le montre au concerné avant de le ranger et de me présenter, en bonne et due forme : « Sergent-détective Brennan. » Juste au cas où ça vire mal et que ça me retombe dessus, je préfère faire passer ça sur le dos d’un autre. Je viens glisser mon index contre mes lèvres, demandant au serveur de garder ça pour lui, comme s’il s’agissait d’une opération importante. « On doit inspecter la cuisine et les alentours. » À mon plus grand soulagement, il ne pose pas plus de question. Il nous laisse passer et nous guide même jusqu’à l’arrière, l’air quelque peu inquiet. Les cuisiniers nous lancent un regard confus avant de retourner leurs couteaux. Je sens mon rythme cardiaque s’accélérer alors qu’on nous ouvre la porte de la réserve. « Si vous avez besoin de quoi que ce soit, je serai à l’avant. » J’acquiesce de la tête, affichant un air reconnaissant - qui disparaît aussitôt que le jeune homme n’est plus là. Mon regard se pose sur Charlene. « Eh ben… voilà qui était étonnement facile. » Sincèrement. Sans uniforme, sans mandat. Le propriétaire ne doit pas être présent pour qu’on nous laisse aussi facilement entrer. « Tu te rappelles de ce que dit l’indice ? » Je demande, cherchant à réorienter nos efforts vers une piste plus concrète.
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Sujet: Re: Stir it up (Philip) Sam 27 Juil - 16:49
Une prise de risque probablement inutile. Bien sûr, il aurait été plus simple pour tout le monde que je me contente de rétablir la vérité et de quitter le restaurant. Pourtant, cette histoire de corbeau avait bien fini par me monter à la tête et le sentiment d’être si près du but me poussait à me montrer plus téméraire. Le pire qu’il pouvait arriver ? Philip King me rappelerait que nous n’étions que de vagues connaissances et qu’il n’avait certainement pas l’intention de se prêter à ce genre de jeu, alors qu’il n’avait rien demandé d’autre que de profiter d’une heure de détente dans son restaurant préféré. Je faisais la moue face à sa première réponse, le tout accompagné d’un léger haussement agacé de l’épaule. « Qui ne risque rien n’a rien ? » Ce n’était sûrement pas ce genre de proverbe utilisé à toutes les sauces qui m’aiderait à le convaincre, mais ça aurait le bénéfice de détendre l’atmosphère… Si l’idée lui traversait l’esprit de faire un rapport de cette situation pour le moins farfelue. « Ne me dis pas qu’aucun d’entre vous n’est tenté d’éclaircir cette affaire ? » Une toute, toute petite pointe de défi teintée d’un tout aussi subtil reproche. Après tout, ce n’était un secret pour personne que les Cartwright ne portaient pas les policiers dans le cœur depuis que l’enquête sur la mort de ma mère continuait de tourner en rond… Plus d’une douzaine d’années plus tard ! « C’est surtout difficile de chercher avec tout ce monde et les employés qui sont suspicieux… Remarque, je ne les en blâme pas. » Depuis les toutes premières publications sur ce fameux blog, c’était au quatre coins de la ville que l’on retrouvait de ces chasseurs de secrets. Le tout créant inévitablement une certaine tension et beaucoup de méfiance entre les habitants de la ville. Qui avait découvert quoi ? Qui savait quoi et sur qui ? Ce corbeau jouait à un jeu particulièrement machiavélique. « Si je trouve quelque chose qui te concerne, je te dirai. » Pendant une seconde ou deux, je le regardais sans broncher, avant de lui adresser un mince sourire. « J’imagine que tu n’as rien à cacher, mais peut-être quelqu’un de ton entourage… » Pouvait-il prétendre ne pas être curieux du tout de ce qui se trouvait au bout de cet étonnant jeu de piste ? « Et tu as la certitude que je n'appellerai pas la police. » Concluais-je avec un peu trop d’aplomb pour qu’il ne s’agisse que d’une plaisanterie. J’étais bien consciente de ce que je lui demandais, après tout, la police de la ville avait appelé les citoyens à ne pas s’engager dans ces recherches. Philip n’aurait pas d’ennui avec moi; s’il ne me dénonçait pas, aucun risque que je ne lui cause le moindre ennui en retour. À mon étonnement, il cédait. Plus rapidement que prévu d’ailleurs. Je ne me faisais pas prier bien plus longtemps lorsqu’il attrapait sa veste et me demandais de le suivre. Qu’avait-il en tête ? Après tout, nous ne nous connaissions pas vraiment, tous les deux. Son frère Seth avait toujours été plus entreprenant, de ce que j’en savais. Phil, lui, c’était plutôt suivre les règles et, de par son boulot, les faire respecter. De quoi me surprendre – bien que je n’en laissais rien paraître - lorsqu’il se servait d’un faux nom. « Il existe au moins, cet agent Brennan ? Il ne viendra pas nous casser la gueule ? » Soufflais-je à l’attention de mon complice d’infortune. Il savait probablement ce qu’il faisait. Plus important encore, ça fonctionnait. Sans résistance, nous avions désormais accès aux cuisines et l’employé du restaurant nous laissait tranquilles. J’avais un soupir de soulagement, éprouvant tout de même un rush d’adrénaline à nous rapprocher du but… Sans pour autant savoir ce que nous étions susceptibles de trouver au bout. « On dirait que tu as fait ça toute ta vie. » Enquêter. Ou mentir. Quoi qu’il en soit, c’était un sourire complice que je lui avais accordé. « Mieux, je l’ai. » Je déverouillais l’écran de mon smartphone pour lui montrer la photo que j’avais prise du blog.
Dans l'ombre des ruelles, parmi les façades vieillies, Un parfum envoûtant de tradition s'est enfui, Au plus ancien des restaurants, le pain au maïs fleurit
« Ça peut être n’importe où… Mais si c’était à la vue de tout le monde, j’imagine que quelqu’un d’autre l’aurait déjà trouvé. » À moins que ce soit le cas ? Rien ne nous indiquait que nous ne faisions pas tout cela pour rien. Face à cette absence de piste concrète, je réalisais l’absurdité de notre entreprise, mais il n’était plus temps de reculer. Ne serait-ce que parce qu’il avait annoncé une enquête, il fallait chercher un peu. Par réflexe, je m’éloignais des regards curieux des employés de cuisine jusqu’à un pan de travail. « Peut-être qu’on peut au moins repartir avec la recette secrète de leur pain au maïs… » Il semblait bien qu’il s’agissait de cela, de recettes des différents plats au menu du Old Maple. La fameuse sauce à l’érable constituait à elle seule un secret digne de ce nom, et je glissais à l’attention de mon complice pour meubler le silence : « Tu cuisines ? » Si l’idée lui venait de redemander ce qu’il y avait pour lui dans tout cela, je pourrais lui répondre qu’il avait un accès privilégié à ces carnets. « Attends, regarde ça… » C’était presque trop évident pour être vrai. Un marque-page orné d’un corbeau venait de se dévoiler à mon regard et je pouvais sentir l’accélération de mon rythme cardiaque. Bingo. Ça ne pouvait pas être là par pur hasard.
hj:
Pour nous rafraichir la mémoire, je dépose ça ici :
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Sujet: Re: Stir it up (Philip) Jeu 15 Aoû - 18:47
stir it up
feat charlene & philip
« Si, » rétorqué-je en essayant de masquer mon intérêt, adoptant un ton faussement détaché. « Mais, comme tu peux le voir, je ne porte pas mon uniforme, ce qui signifie que ma journée est terminée. » J'accentue la dernière partie de ma phrase avec un geste vers ma tenue civile, espérant que ce geste renforce l'apparence de désinvolture que j'essaie de projeter. Pourtant, malgré mes efforts pour masquer mes véritables sentiments, l'insinuation de Charlene a titillé ma curiosité, un besoin presque irrésistible d'en savoir plus. Après tout, mon rôle d’officier se limite à rapporter des indices aux détectives, pas à mener l’enquête moi-même. Pourtant, l'idée de plonger dans cette affaire avec elle, de franchir la ligne de l'observateur à l'acteur, avait quelque chose d'étrangement séduisant. Un rire moqueur quitte mes lèvres alors que je réponds : « Je sais pas ce qui t’a fait croire que c’était possible de faire ça en plein jour. » Mon ton se fait presque condescendant. Pourtant, une part de moi sait qu’elle n’a pas tort, que ce défi, bien que risqué, n’est pas complètement hors de portée. Après tout, la nuit, la fermeture complique les choses, rend les infiltrations plus délicates et augmente les chances de se faire prendre. M’enfin, je ne cache pas plus mon intérêt, je tiens à savoir l’important : j’y gagne quoi ? À sa proposition, j’arque les sourcils, un peu sceptique. Un mince sourire, légèrement forcé, s'étire sur mes lèvres, une tentative de masquer mes doutes derrière une façade de légèreté. « Et toi, t’as quoi à cacher ? » rétorqué-je, en soutenant son regard avec une lueur de défi dans les yeux. Je sens bien qu’elle ne se donne pas tout ce mal sans raison, et cette pensée aiguise ma curiosité. Après tout, personne ne se lance dans une telle quête sans avoir quelque chose à protéger ou à dissimuler. Tout le monde a des secrets, et ça, ce n’est pas un mystère. Je laisse planer un instant de silence, évaluant sa réaction, avant d'ajouter : « Je suppose que si je trouve quelque chose sur toi, je dois te le dire aussi ? » Je fais mine de réfléchir un instant, laissant planer le doute, comme si je pesais les risques et les avantages de son offre. Puis, dans un geste délibéré, je lui tends la main, une invitation silencieuse à sceller notre marché.
Je prends les devants, décidant de m'improviser sergent-détective pour lui sauver la mise. Un rôle que j'endosse avec une certaine satisfaction, une montée d'adrénaline que je ne peux nier. Je mentirais si je disais que je n’y trouve pas un certain plaisir. Mais je ne suis pas idiot non plus. Quand vient le moment de donner un nom, je ne laisse rien au hasard. Je choisis un nom existant, bien ancré dans la réalité, un nom qui pourrait résister à une vérification. William comprendra, non ? J’étouffe un rire en imaginant mon ancien partenaire de patrouille essayer de nous casser la gueule, comme elle dit. « Il peut toujours essayer. » répliqué-je d'un ton mi-amusé, mi-sarcastique, laissant entendre que l'idée même est ridicule. Ce n’est pas une invitation à tester cette hypothèse, mais plutôt une façon de lui faire comprendre que, selon moi, le résultat serait loin d'être à son avantage. De toute façon, William est sans doute la dernière personne que je pourrais imaginer se lancer dans une bagarre. « Merci, » répondis-je avec un mélange de fierté et d'amusement dans la voix, tout en gonflant légèrement le torse et hochant la tête d’un geste sûr de moi. Je laisse un sourire en coin étirer mes lèvres avant de me concentrer de nouveau sur notre opération improvisée. À ma demande, elle sort son téléphone pour nous rappeler l’indice. Je l'observe un instant, puis je me penche légèrement pour mieux voir. La vérité, c’est que je n’ai jamais été particulièrement doué pour les énigmes. Je répète les mots plusieurs fois à voix basse, espérant qu’ils finissent par révéler leur sens caché. « Le pain au maïs fleurit, le pain au maïs fleurit… » Je réfléchis, le visage légèrement crispé. Finalement, je lève les yeux vers Charlene, cherchant instinctivement dans son regard une lueur de compréhension, une piste qui pourrait m’éclairer. Mais rien ne me vient, à part une idée bancale qui me traverse l'esprit. « Le four à pain ? » suggéré-je, mais même moi, je n’y crois pas vraiment, et mon ton trahit cette incertitude. Pourtant, n'ayant rien de mieux à proposer, je me dirige malgré tout vers le four, me penchant pour inspecter les tiroirs et les armoires qui se trouvent à proximité. Il est improbable que l’indice soit caché à l’intérieur du four. Pendant que je fouille, Charlene se lance sur les recettes de pain au maïs. Je l'écoute d'une oreille distraite, jusqu'à ce qu'elle mentionne une méthode particulière. « Meh… Ma grand-mère en fait un meilleur, » répliqué-je, avec une nonchalance qui pourrait passer pour de la vantardise, mais c’est simplement la vérité. Attends, regarde ça… J’arrête tout mouvement, me retourne vers elle et m’approche pour découvrir le marque page qui semble être un indice assez clair. On s’échange un regard, j’appréhende ce qui se trouve entre ses pages. J'observe presque du coin de l'œil alors qu’elle ouvre le livre et…
Rien. Juste une page blanche qui nous fixe, vide et dénuée de tout sens. Une déception amère me submerge, et je ne peux m'empêcher de lâcher, d'un ton quelque peu agacé : « Ah bah, oui, c’était certain. C’était bien trop facile. » Le sarcasme se mêle à ma frustration, une pointe de dépit dans la voix. Fausse joie. C'est comme si toute la tension de l'instant s'effondrait dans un vide absurde, laissant place à un sentiment de ridicule. « Comme quoi on devrait toujours se promener avec… » Je m’interromps brusquement, une idée me traversant l’esprit. Sans un mot de plus, je me dirige d’un pas précipité vers l’avant, en direction de la caisse. Le serveur qui nous a laissé passer un peu plus tôt m’aperçoit et s’approche. « Vous auriez pas un détecteur de faux billets quelque part. » Il réfléchit un instant, et croit possiblement en avoir un derrière, dans le bureau du chef. Je le suis, alors qu’on repasse dans la cuisine, où l’on croise Charlene. Je lui fais un signe de tête pour lui indiquer que j’ai peut-être trouvé une solution. J'attends près de la porte du bureau, il en ressort, la petite lampe en main. « Voilà. Ce n’est pas un détecteur à proprement parler, mais ça suffit pour vérifier l'authenticité d’un billet en passant la lumière dessus. » Il jette un coup d’œil vers Charlene, qui tient toujours le livre, et je remarque que son regard devient soudain plus sceptique, comme si une suspicion venait de germer en lui. « Vous enquêtez sur nos recettes ? » Je sens mon cœur s’accélérer encore davantage. Mon regard glisse vers Charlene.
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Sujet: Re: Stir it up (Philip) Mar 5 Nov - 19:29
Difficile à lire, ce King-là. Avec un sourire en coin qui se montrait à contre-point de cette situation épineuse dans laquelle je proposais de nous embarquer, je rétorquais : « Rien que je ne te dirais pas, si tu demandais. » Une pointe, rien qu’une toute petite pointe de défi. Savait-il jouer ? Il me semblait toujours l’avoir vu avec cet air bien sérieux, complété par l’aspect solennel de son uniforme – qu’il ne portait pas. Le brun menait les négociations avec une désinvolture qui m’apparaissait feinte, de quoi me rassurer à son égard. S’il avait voulu me passer les menottes, il l’aurait déjà fait. De toute façon, il ne pouvait pas m’arrêter pour quelque chose que je n’avais pas encore fait, si ? « T’auras pas besoin de me le dire, je serai juste à côté de toi. » Il ne faisait pas davantage de recherches de son côté, n’était-ce pas ce qu’il avait sous-entendu ? « Mais si la police trouve enfin quelque chose qui concerne ma mère, je ne dis pas non. T’es même pas obligé de me le dire à moi, mais transmet l’info à Paul Gordon s’te-plait. » Chez les Cartwright, la confiance en l’institution de la police ne volait plus très haut. Le sergent-détective était bien la seule personne qui me faisait encore espérer un jour obtenir des réponses. Jusqu’à l’apparition de ce fameux corbeau, qui ne jouait décidément pas avec les mêmes règles que le reste du monde. Si ma mère avait véritablement été mêlée aux affaires de la Rose, il y avait de bien grandes chances que les réponses ne laissent pas trouver aussi facilement. Sûrement pas autant que cet accord d’échange de bons procédés avec l’officier, auquel j’offrais un nouveau sourire au moment de lui serrer la main.
Des talents d’acteur que je ne lui connaissais pas nous ouvraient la voie. L’image était amusante, je n’imaginais pas vraiment Philip comme un grand bagarreur, mais il devait bien avoir déjà eu des situations délicates à gérer dans le cadre de ses fonctions. « Tu veux dire que tu ne t’occupes pas seulement de distribuer des contraventions pour les stationnements illégaux ? » Bon, ok. À vrai dire, j’ignorais tout de ce qu’il pouvait faire au quotidien. Il faisait même montre d’un certain talent d’enquêteur, adoptant la prestance qui convainquait les employés sans que davantage d’explications n’aient à être fournies. C’était positif pour nous, autant le remercier pour cela. Sans lui, je n’aurais jamais pu me faufiler dans les cuisines – l’idée paraissait encore saugrenue. De quoi générer un sentiment d’urgence, nous ne pouvions décidément pas y passer l’après-midi. « Ma mère en faisait un excellent, aussi. » Une remarque spontanée et qui, après tout ce temps, ne me mettait plus dans tous mes états. Le temps manquait de toute façon pour s’attarder sur la question. Une page blanche comme une invitation à jouer encore, ou une simple plaisanterie pour nous narguer de ne pas avoir mis la main sur les réponses que nous cherchions. Je commençais à éprouver de la frustration. Et si ? Et si toute cette histoire ne nous menait vers rien du tout ? Sur le point de déclarer tout haut que nous perdions probablement notre temps dans une quête sans fin, je me laissais surprendre par le soudain élan de mon complice d’infortune. « Philip ? » La certitude qu’il ne nous restait plus beaucoup de temps, voire plus de temps du tout, me poussait à poursuivre les recherches… En vain. Lorsque Philip réapparaissait, il n’était plus seul. Par réflexe, j’avais glissé le carnet avec le marque-page dans mon sac à main, s'emparant du même coup des autres, qui n’avaient rien de spécial pour me couvrir. L’officier semblait savoir ce qu’il faisait et je songeais déjà à le féliciter de nouveau quand notre petit manège se trouvait compliqué par la suspicion de l’employé qui, jusqu’ici, n’avait pas posé de questions. Enquêter sur les recettes ? Qu’avait dit Philip déjà ? Je tâchais de ne pas froncer les sourcils, mais il me fallait assurément quelques trop longues secondes pour réagir. « Ah non, pure curiosité personnelle. Déplacée, bien sûr. Désolée. Je ne touche plus. C'est juste qu'il n'y a décidément pas meilleur pain au maïs que celui-ci. » Pas même celui de grand-mère King. Pour appuyer la parole, je déposais le carnet de recettes que j’étais en train de consulter, puis m’approchais des deux hommes. « On a fait le tour, non ? Ils ont besoin de nous, de toute façon, au… » Un blanc de mémoire bien mal placé. « … Au poste. » J’espérais que le regard que j’adressais au King soit suffisamment explicite pour qu’il n’oppose pas trop de résistance. « C’est pour quoi faire le détecteur de faux billets ? » Je ne quittais pas l’officier des yeux. « On n’en aura plus besoin. N'est-ce pas, sergent... Brennan ? » Laisse. Tomber. Phil. Fais. Moi. Confiance. Et d’ailleurs, le temps de disparaître avait décidément sonné pour nous, puisqu’un autre homme faisait irruption dans la cuisine. Sans doute le propriétaire des lieux. « Que se passe-t-il ici ? Qui sont-ils ? » Tout dépendant, de nouveau, des talents d’acting de mon comparse, de qui j’avais attrapé le bras instinctivement pour l’inciter à me suivre. Le carnet dans mon sac à main, nous aurions tout le loisir de déchiffrer son contenu une fois sorti d’ici sans les menottes aux poignets.