caractère ⧽ Ange dilettant. Fils de champion, fils de voyou. Baroudeur, Roi du monde. Roi de misère. L’école buissonnière, l’âme aventureuse, la liberté pour gouvernail ; Saul s’en est épris il ne sait plus quand. Gamin agité, la cage n’était jamais assez grande, aucun rêve trop étroit. Les quartiers de Chicago dans le sang, l’Amérique Latine dans le cœur, il est à l’aise dans la vie de nomade. Pas matériel pour un sou, l’argent ça va ça vient, ça manque souvent, Saul s’en accommode : pour faire quoi de toute façon ? Sa vie est décousue, hors des clous, fait rêver avec ses voyages autant qu’elle fait peur par sa précarité ; c’est l’effet que ça fait de se retrouver seul sur les routes, sans filet. Cette vie, il l’a aimée longtemps, il l’aime encore, malgré la fatigue ; elle l’a un peu cabossé. On l’a jeté dans ce monde un peu trop tôt, il a fallu qu’il se débrouille. Poisson dans l’eau à l’aise à peu près n’importe où, les rapports sociaux sont pourtant compliqués. Il a raté quelques wagons dans le train des conventions sociales. Parfois, il en est drôle, mais toujours par hasard. Jamais été le plus loquace, la case prison a terni le soleil, pas grave, c’est par les failles que passe la lumière. Saul est un optimiste. La dent parfois dure, il râle, il râle, mais il dira toujours oui. Pas peur de se salir les mains. Avec lui tout est (trop) simple. Facile. C’est le gars sur qui on peut compter, Saul, qui ne dira rien à personne. D’ailleurs il ne demande rien, et il ne veut rien savoir.

anecdotes ⧽ D’origine brésilienne, il a été élevé par sa mère, sa tante et sa grand-mère sous le même toit. A grandi dans la précarité financière mais n'a jamais manqué d'amour. + N’a jamais connu son père, pas besoin d’un père le trio de femmes n’a jamais voulu en démordre, elles n’avaient besoin de personne. + A appris la vérité à son sujet à l’adolescence, lui qui était en taule le jour de sa venue au monde a eu la bonne idée de se jeter sous les roues des flics peu de temps après sa sortie, la nuit de ses cinq mois. + De lui, Saul tient sa passion pour la moto et les tatouages, presque par hasard. La pomme ne tombe jamais très loin de l’arbre, malgré tous les efforts de sa mère pour qu'il ne finisse pas comme lui. + Leur plus gros point commun reste son passage en prison (2019-2023), Saul a cogné un type dans un bar. + Ça ne lui ressemblait pas, la violence, il ne s’est pas reconnu. Il a vrillé en reconnaissant un des types qui en voulait à Danny, à l’époque de Chicago. + Jeunes, ils se sont adonnés à des petits trafics / plans foireux qui ont fini par leur causer des problèmes. Danny a fui à ses 18 ans, Saul s’est empêtré un peu plus longtemps avant de s’envoler pour le Brésil. + A voyagé à travers l’Amérique Latine, mais surtout au Brésil. Il y a exercé tout un tas de jobs plus ou moins précaires et il lui est arrivé de dormir dans sa voiture, sur les plages ou un peu partout dans les situations les plus instables. + S’est découvert un talent pour le graph et fait une petite réputation de street artiste à São Paulo. Il signe ses oeuvres du pseudo Luan, la lumière. + Tatoué (presque) de la tête (non) aux pieds (oui), son visage et son bras gauche sont les deux seules parties de son corps encore immaculées. + Pas matériel pour un sou, ses tatouages (et quelques photos) sont les seuls souvenirs de ses voyages. + Sur sa peau, les figures de madone et de christ et d’autres symboles de protection côtoient les serpents, les serres affûtées d’un aigle et les guerrières tout droit sorties de bd érotiques. + Il y a ce 13 sur les adducteurs sous les auriculaires, un chiffre à chaque main, qu’il s’entête à refaire quand il s’estompe ; date symbolique, la naissance et la mort. Il y a la liberté, FREEDOM en lettres capitales sur l’épaule droite, devise imprégnée dans sa chair. Son tout premier. + Connait Danny depuis qu’ils sont gosses, ils habitaient dans le même immeuble et étaient toujours fourrés l’un chez l’autre. Lui et sa famille sont aussi proches de la mère de ce dernier. + A entretenu une relation à distance en prison, sans trop comprendre pourquoi. Sûrement qu’il se sentait seul. Sûrement que ça lui a plu de briller un peu dans ses yeux. Il n’a pas eu le courage de lui dire qu’il n’avait pas tabassé le gars du bar pour la défendre elle. Il aurait dû. + Elle était là à sa sortie de prison mais leur histoire n’a pas tenu longtemps. Comment aurait-elle pu ? + A passé l’hiver 2023 à se retaper sur le canapé de Danny -où aurait-il pu aller ? + Possède depuis une tiny-house, espèce de mobil-home en bois / cabane de pêcheur améliorée avec une large terrasse en bordure de rivière. Souvent il y dort, ne supportant plus la vue des plafonds. Besoin de voir le ciel, libre. + Il l’a construite avec le vieux Whelan qui lui a cédé le terrain, c’était le premier dans le coin à l'embaucher. + Pas regardant sur les jobs qu’on lui propose, il apprécie néanmoins travailler au grand air et retaper de vieux engins. + Ne s’habille qu’avec de la récup, vu sa silhouette élancée et ses tattoos, il pourrait passer pour un type à la pointe de la fripe, pourtant les trous et le délavage à ses jeans ne sont pas un effet de style mais bien dus à l’usure. + Joue de la gratte, talent qu’il a perfectionné avec des musiciens de rue au Brésil. Il aime bien jouer sur sa terrasse le soir à l’abri des regards, autour d’un bon feu. + Bilingue, le portugais brésilien est sa langue maternelle. Les années passées au Brésil ont fait ressortir son accent. + Est tombé amoureux une seule fois, encore môme, d'une voisine qui, pas de chance, n’avait d’yeux que pour Danny. Ils ont formé un trio un petit temps puis les services sociaux l’ont emmenée. Il n’a jamais su ce qu’elle était devenue. Premier chagrin, dernier émoi. {lire plus}