ALTER-EGO : Archibald, David, Tom, Rafael, Charlene, Griffin, William, Reid
ÂGE : 40
QUARTIER : 86, Lilac road (#4)
MÉTIER : Secrétaire particulier pour Castiel DeWitt
COEUR : Et si tu n'existais pas...
INTERVENTIONS RL : Oui
INFOS RP
Sujet: I’ve tried everything but therapy (Leo) Dim 8 Sep 2024 - 21:33
I've tried everything but therapy - Leo & Marty -
Bien sûr qu’il y pensait, Marty. De quoi ça l’air. Rien qu’en mettant les pieds à pareille heure dans cette salle de sport, temple de la vanité humaine où les machines abandonnées attendaient patiemment de rendre leur jugement sur des résolutions éphémères et où l’air était saturé d’une odeur de sueur mélangée à celle des produits désinfectants, une multitude de stéréotypes lui venaient à l’esprit. Il y avait d’abord le noctambule déterminé; workaholic ultime qui jonglait avec une carrière très prenante et son entraînement aux petites heures – seul créneau disponible dans un agenda surchargé. Même en pleine séance, celui-là gardait un œil sur ses notifications, international baby. Écouteurs vissés aux oreilles, l’alternance se faisait entre playlist motivante et podcasts sur les qualités du gagnant, le vrai. Pas un mot à qui que ce soit, mais toujours des vêtements de sport flamboyants ou des accessoires hors de prix pour attirer l'œil du petit peuple. Venait ensuite l’insomniaque sportif; constamment à la recherche de son reflet dans les miroirs de la salle de sport, adepte des selfies en tout genre pour suivre l’évolution de sa progression. Ce type-là avait généralement toute une trousse de produits de soin post-entraînement, y compris des lotions, des crèmes et des sprays – chaque muscle se devait d’être parfaitement entretenu. Passer toute la nuit à soulever des poids ou à courir sur le tapis était, après tout, une réponse comme une autre au manque de sommeil… À moins que le manque de sommeil ne soit à vrai dire que symptôme ? Finalement, le social nocturne; pour couronner une nightlife déjà endiablé, la quête de rédemption des excès en tout genre de la nuit. Chaque série de squats ou de pompes comme autant d’occasions de partager ses dernières anecdotes à qui voudra bien l’entendre. L’entrainement, comme un moyen de combler le vide laissé par une nuit sans conquête(s). Alors, de quoi avait-il l’air, lui, Marty ? De bien peu de choses, à vrai dire. Surtout lorsqu’il se retrouvait plongé dans un silence relatif – en musique de fond, What is Love de Haddaway. Seul, il l’était presque. Le dernier utilisateur (probablement un noctambule déterminé, à en croire l’Apple Watch à son poignet qui s’était fait entendre trois fois en moins de deux) venait de quitter l’elliptique en lui adressant un sourire froid. Un coup d'œil à l’énorme cadran qui affichait l’heure en lettres rouges : 3 H 48. Combien de temps avait-il réellement été concentré sur les dossiers qui l’avaient accaparé au bureau bien au-delà de l’heure habituelle ? Trop peu pour qu’il lui vienne seulement à l’idée de charger des heures supplémentaires à son boss. Mais déjà trop pour qu’il prenne la route jusqu’à Redwood Hills – l’idée de louer une chambre en ville lui avait parue grossière, tout comme celle d’échouer à l’hôtel de la DeWitt lui avait semblé désagréable. Il avait certainement l’air fatigué, Marty. Cerné, même et le teint un peu pâle. Manger un morceau lui aurait fait plus de bien que de se lancer sur le tapis de course jusqu’à l’oubli.
Un hybride, voilà ce qu’il était. Plongé dans le travail jusqu’à s’y perdre, de plus en plus souvent incapable de fermer l’oeil et résolu à combler son vide de connexion humaine par des moyens qui n’avaient rien de trop nocifs. Il aurait pu en rester à la libre divagation de ses pensées, Marty. Si un autre homme n’était pas entré dans la salle, et avec lui cette sensation de familiarité. Il lui fallait quelques instants pour le reconnaître. Le type d’Instagram, celui qui s’était montré étrangement familier, justement. L’avocat. Le blond faisait de son mieux pour ne pas laisser son regard flotter trop longuement sur lui, question de courtoisie. Sauf que l’ignorer aurait été encore plus absurde. Noctambule déterminé ? Insomniaque sportif ? Ou social nocturne. L’idée l’amusait finalement, un instant. « Leo Jensen, c’est ça ? » Marty McDonald n’avait pas l’habitude de jouer les effarouchés. À cette heure, un peu hors du temps, encore moins. « Marty McDonald, de la NYU…. Je n’ai pas ma Patek Philippe aujourd’hui… » Il ne restait plus qu’à espérer que l’autre homme n’ait pas tout oublié de ce bref échange. Ou peut-être que si.
L’heure est indécente, évidemment. Impossible de dormir. Un cauchemar qui le réveille à une heure improbable, les yeux qui ne se referment pas malgré les techniques toutes épuisées. Qu’ils aillent se faire voir les moutons à ce stade. Son seul salut étant, comme à de nombreuses autres occasions, se rendre à la salle. C’est un endroit ouvert tous les jours, à toutes les heures. Argument de vente pour l’avocat qui aime faire en sorte que toutes ses heures puissent compter; même celles d’insomnies. Le sport, c’était l’occasion de se maintenir. S’il s’écoutait, il passerait la journée à manger. Prouvé, qu'au final le sport faisait produire un certain nombre d’hormones qui ne lui sont pas mauvaises; ça ne se voit absolument pas cependant. La tête grosse comme une pastèque remplie de pépins. Des écouteurs, The Weeknd en fond. Il ne s’attend pas à croiser beaucoup d’âmes dans cette salle de sport, pas à cette heure-ci. C’est probablement ce qu’il recherche, au fond, Leo. Pas envie de parler protéines et gonflette à une heure aussi tardive. When I'm fucked up, that's the real me.
04:00, l’homme entre finalement dans la salle de sport. Programme encore flou, le vélo lui fait de l’oeil, mais c’est surtout la présence d’un blond, seule âme encore éveillée qui attire son attention. Bonne mémoire visuelle; facile à reconnaître le Marty. Souvenir d’une conversation absolument cringe à s’en arracher les yeux. Un vieux souvenir archivé, qui lui arrache un léger rictus. Le moment lui semblait si loin à présent. Pas la moindre rancune d’un rejet probablement mérité. C’est ce qui arrive quand on n’est pas fin. Il l’aurait bien mangé tout cru, le blond à la montre suisse. Pas assez clair dans ses intentions, l’homme qui s’était finalement changé en espèce de chasseur de tête improvisé, mais rien n’en était ressorti. Pas assez à l’aise dans le rôle non plus. Probablement trop bien en poste en tant qu’assistant personnel de Castiel DeWitt. Pour autant, c’est justement à présent, qu’ en interne , l’urgence d’un recrutement bouillonnait encore. Eye contact. Difficile de ne rien dire, et pourtant, mise à part un hochement de tête entendu, il y avait-il réellement matière à discuter? Marty allait lui prouver qu’il avait tort, et c’était bien quelque chose avec quoi il pouvait vivre. Bonne mémoire, qu’il dit en se voulant flatteur, en l’entendant mentionner son nom. Il hoche la tête. Un air qui se veut sympathique. Une main tendue dans sa direction, dans l’attente qu’il lui rende cet échange. Le regard qui s’égare un instant sur son poignet. J’ai failli ne pas te reconnaître sans la montre. Petite plaisanterie, on ne lui en voudra pas à cette heure-ci. Bien sûr que je me souviens. Est-ce que le souvenir en valait la peine ? Pas vraiment, c’est d’ailleurs pour cette raison qu’en s’installant sur le vélo, il ne revient pas dessus. Ça fait longtemps. En même temps, leur lien n’a jamais dépassé les limites de la deuxième dimension. La curiosité qui l’emporte, le fait qu'ils soient seuls invite à une conversation. L’heure tardive, l’occasion de relever un instant plus tard: J’espère que ce n’est pas Castiel qui te laisse seulement ce créneau pour faire du sport ? Sourire bienveillant de l’avocat qui prend tranquillement la température. Il semble fatigué. Il le remarque, en laissant son regard clair se poser sur son visage pâle et ses cernes. You don't look fine, Marty.
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Sujet: Re: I’ve tried everything but therapy (Leo) Jeu 14 Nov 2024 - 15:52
On aurait pu croire à un mauvais plan. La salle de sport en point de rendez-vous, l’énergie ambiante comme encrassée dans chacun des appareils qui semblaient appeler à l’action quelle que soit l’heure du jour ou de la nuit. En abordant son nouvel interlocuteur, il n’était pas même convaincu d’avoir envie de faire la conversation, Marty. Ces derniers temps, c’était souvent comme ça. Il éprouvait une sorte de contrariété diffuse; pas suffisamment intense pour le pousser à faire quoi que ce soit d’un peu extrême, mais certainement pas assez docile pour lui offrir le luxe de vraiment croire que tout allait bien. L’autre homme, lui avait-il semblé, aurait pu prétendre ne pas le reconnaître. Peut-être n’aurait-il même pas eu à prétendre, il n’aurait trop su le dire. Trop absorbé par ses propres tracas persos ? Pas d’humeur à se lancer ni dans un flirt bancal comme celui qui les avait tout d’abord rapprochés ni dans une tentative plus ou moins concluante de s’intéresser aux activités pros de l’autre ? Il n’avait pas d’intentions particulières, Marty. Rien d’autre que l’impulsion de tromper l’ennui, qu’une course nocturne sur le tapis roulant ne parvenait pas encore à estomper. Bonne mémoire, donc. Le genre de compliment qui l’aurait fait sourire, si ce soir, ça ne ressemblait pas plutôt, sur son visage, à une grimace pour lui tirer les traits fatigués. Face au rythme qui s’installait dans cet échange pour le moins singulier, le blond se demandait ce qui l’avait poussé à ne pas saisir la perche tendue à l’époque. L’avocat était bel homme et faisait montre d’un charisme qui suffisait d’ordinaire à retenir son attention, si pas plus. « Le temps fait ça parfois. Il file et on ne sait pas exactement où il disparaît. » Des mots ou du vent, il n’en était pas moins que Marty faisait preuve d’une franchise qu’on n’aurait pas pu lui reprocher. Bien que le tout était sinueux, c’en était peut-être d’un mea culpa. Et si. Et s’il avait nourri cet échange avec plus de tact, et surtout, de disponibilité. « Mais j’ai tendance à croire qu’il n’est jamais trop tard. » Vraiment, Marty ? Peut-être. Peut-être bien que ça lui faisait du bien de prétendre qu’il était encore en contrôle de ses moyens, assez décontracté pour lancer ce genre de phrase qui ne voulait rien dire, pas vraiment, mais qui ouvrait en même temps toutes les portes.
Sauf que la conversation prenait une tournure inattendue. Castiel. Pas DeWitt, pas son patron. Castiel. La familiarité dont faisait montre l’autre homme ne pouvait que le surprendre. L’homme d’affaires comptait sur les doigts d’une main les personnes qu’il considérait comme de véritables amis. Par nécessité ou par choix, ou encore un savant mélange des deux, songeait Marty. New-Yorkais, ça lui faisait déjà un point commun. « Il y a cela avec les collaborateurs de Castiel DeWitt. Il n’a pas besoin d’imposer quoi que ce soit, on choisira tous bien volontairement de n’avoir que ce créneau pour faire du sport. » L’excellence de l’entreprise DeWitt n’était plus à prouver. Il n’était que naturel que ceux qui y travaillent fassent preuve d’un même dévouement. Cette fois, il souriait, Marty. Il pouvait faire avec ce masque-là sans trop de difficulté. Ça ne chassait pas les traits fatigués ni cette faim insatiable au ventre, mais ça lui donnait un scénario sur lequel jouer. « Je ne me souviens pas t’avoir dit que je travaillais pour Castiel. » Simple constat. Même s’il ne fallait pas une enquête de police pour découvrir qui gravitait dans le cercle très fermé du new-yorkais, il n’en était pas moins que Marty restait dans l’ombre. Ce n’était pas lui qu’on apercevait sur les premières pages des médias locaux, lorsque ceux-ci choisissaient de nourrir le mythe Castiel DeWitt. « Un ami ? » Ce qui, avouons-le, était sûrement la moins probable des options. Ça avait attisé sa curiosité, Marty, et d’ailleurs le voilà qui ralentissait enfin la cadence jusqu’à s’arrêter complètement de courir. Le temps de jeter un œil aux stats affichées par l’appareil. Il lui semblait bien qu’un léger, tout léger vertige le guettait dans l’immobilité.
Le regard clair qui détaille son interlocuteur surprise; pas vraiment dans l’optique de croiser une âme ce soir, et encore moins celle de Marty, le ghosteur mais force est de constater que le blond semblait d’humeur sociable. Il n’oublie pas le manque d’intérêt de l’assistant pour leur conversation, pas assez petty ce soir pour lui rendre la monnaie de sa pièce. Relève l’élégance dans la manière de répondre à sa phrase banale, ça fait longtemps, pas comme s’ils avaient l’habitude de se croiser ni planifier de se rencontrer. Parfois, il y a des gens comme ça. Ils existent, et leur route ne semble jamais vouloir croiser la vôtre, jusqu’à ce que ça en devienne une évidence. Etait-ce parce qu’il cherchait désespérément à manifester une aide ? Allez savoir. Hm. Sourire qui apparaît à la chute de son brassage de vent : il n’est jamais trop tard. Organe moteur replacé au centre de sa poitrine depuis, qui aurait tendance à penser l’inverse dépendant du contexte. ça aurait pu être fun. Coup de chaud en osant s’imaginer ce qui aurait pu se passer dans les vestiaires de cette salle de sport. La pensée qui file, pour songer à une autre cause qui lui est tout aussi personnelle, et probablement plus gratifiante sur le long terme. Focus, garçon. C’est vrai, paraît qu’il ne faut jamais claquer la porte. Pour reprendre un autre adage.
De ce fait, tente de sonder l’ambiance auprès de la DeWitt. L’heure tardive - les petites émotions précédentes, allez savoir ce qui lui prend à bourder de la sorte, lui qui sait pourtant d’habitude mieux choisir ses mots, fait preuve d’une certaine familiarité quand il mentionne Castiel. Aie, aie, aie Leo. Il le réalise aussitôt en l’entendant lui répondre. Loyal, qu’il relève évidemment, sans en être véritablement surpris. Il sait recruter, le Castiel, et surtout offrir des conditions favorables qui ne donnent pas spécialement envie à ses collaborateurs d’aller voir si l’herbe était plus verte ailleurs. Je comprends, il est facile de perdre la notion du temps quand on aime ce qu’on fait. Même s’il prétendait le contraire, ces derniers mois prouvent aisément qu’il n’en était plus à compter ses heures. Pas prévu, dans le programme de vie de Leo, submergé par le travail. C’est aussi ton cas ? On tente une autre approche pour celui qui devrait être avocat plutôt qu’assistant.
Je ne me souviens pas t’avoir dit que je travaillais pour Castiel. Leo sourit, grimpe sur le vélo qui se trouve à côté du tapis de course sur lequel le blond s’exerçait. Bonne cardio, de l’homme pâle qui sait multitasker. Dans la foulée, le curieux vient lui demander si son patron était un ami. Pirouette de l’avocat qui répond : Je dois admettre que… tu m’intéressais. Toujours sa stratégie : se jeter sous le bus pour faire diversion. Je t’ai stalké sur LinkedIn. Petit sourire - on se retient de cringe, c’est pour la cause, Leo - oublie ton ego. Regard qui s’attarde quelques secondes de trop sur celui qui ralentissait la cadence, jusqu’à s’arrêter. Fronce les sourcils, tend la main, sans finalement oser la poser sur son épaule. J’ai une barre céréale dans mon sac. Main qui retombe finalement le long de son corps. Est-ce qu’on oublie aussi de manger par passion ? Qu’il souffle d’une moue taquine par la suite.
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Sujet: Re: I’ve tried everything but therapy (Leo)
I’ve tried everything but therapy (Leo)
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