Un appel de sa sœur et voilà un Damian un peu contrarié. Harper lui rapproche de se renfermer sur lui-même et de vivre pour son métier dans cette petite ville du Vermont… Et en même temps, comment peut-elle lui reprocher une telle chose ? C’est bien elle qui lui a fait découvrir ce coin, c’est grâce à elle qu’il entame bientôt sa dixième année dans ce bled. Elle, elle préfère vivre à New York et c’est tant mieux, Damian sait qu’elle est très bien là-bas. Le médecin raccroche et commence sa journée de travail. Le matin, les rendez-vous s’enchaînent. L’hiver n’est pas encore arrivé mais les patients s’accumulent pour les mêmes symptômes : toux, rhume, fièvre. Il est rare de voir un autre virus dans le coin pour l’instant. Sa secrétaire remplie peu à peu son planning, il a le temps d’y jeter un œil entre les rendez-vous. Pour son après-midi, il voit une visite à domicile de programmée chez… Dorian Brooks. Tiens donc. Dorian Brooks est connu par
tous mais il n’a jamais eu affaire à lui jusqu’à aujourd’hui. Le médecin pense un instant à son ami et se ravise de faire quoi que ce soit avant ce rendez-vous. Damian n’a jamais eu d’avis tranché sur cet homme. Il s’en moque un peu à vrai dire, l’article avec Selene a scellé quelque chose, il en a bien conscience mais… Ce n’est pas le sujet, il doit aller soigner un malade.
Une minute avant l’heure du rendez-vous, Damian se tient déjà devant la porte de l’écrivain. Ses affaires sont dans son sac à dos puisque le médecin se déplace très souvent en moto dans la ville et aux alentours. Il connait par cœur les routes. Celles-ci sont bien plus agréables en deux roues. «
Bonjour. » Répond le médecin en enchaînant avec un sourire poli : «
Howard. » Il ne lui en veut pas, c’est bien normal. Ses yeux finissent par se poser sur son patient. Pas besoin d’être médecin pour comprendre que l’écrivain n’est pas en pleine forme. Il a certainement attendu le dernier moment avant de l’appeler. Damian pose son casque et son manteau avant de le suivre à l’intérieur. Evidemment, ses yeux se posent discrètement sur son environnement. Comme une habitude alors qu’il n’est pas censé être chez une menace, right ? Damian le connaît peu alors que son nom est souvent prononcé. Il devrait être un peu plus attentif. Il acquiesce et se dirige vers la salle de bain, laissant toujours son regard glisser sur les objets, sur les pièces, sur tout ce qui pourrait l’aider à en savoir plus sur l’écrivain. Dans la salle de bain, il entend son patient l’informer qu’il n’est jamais malade, lui arrachant un faible sourire. Damian revient vers lui et s’approche un sourire confiant sur ses lèvres. Il s’en moque qu’il soit pressé de travailler, lui, il va faire son job et faire attention à son patient. «
Très bien Monsieur Brooks mais j’ai besoin de vous ausculter avant de vous donner quoi que ce soit. Je ne serai pas long. » Damian sort son stéthoscope et son tensiomètre. Il doit d’abord checker la situation avant de lui donner ce qu’il lui faut. Damian lui demande de soulever son tee-shirt pour accéder à sa peau et écouter les bruits internes émanant du cœur, des poumons et de l’abdomen. Il écoute et finit par lui poser une première question : «
Cela fait combien de temps que vous avez ces symptômes ? » Demande t-il avant d’ajouter : «
Pouvez-vous me les décrire ? » Il fait deux choses à la fois mais il reste attentif aux bruits dans ses oreilles mais également aux réponses de l’écrivain. Damian se retient vraiment de laisser ses yeux glisser encore sur son environnement, il doit se concentrer. Deux choses à la fois c’est déjà beaucoup, il ne faudrait pas qu’il s’éparpille. Damian pose son instrument avant de prendre le tensiomètre et de l’enfiler au bras de l’écrivain, s’agenouillant à côté. Il laisse ses yeux glisser dessus avant de les relever vers lui. «
Vous êtes en retard dans votre travail ? » Autant faire la discussion le temps que le tensiomètre donne un résultat.