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Dans l'ombre de la nuit - Satya & Gabriel -

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Satya Lancaster
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Satya Lancaster

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MessageSujet: Dans l'ombre de la nuit - Satya & Gabriel - Dans l'ombre de la nuit - Satya & Gabriel - EmptyLun 22 Avr - 16:16

Dans l'ombre de la nuit.





Vautré sur le canapé, Satya tapote son petit carnet noir contre son genou replié tandis qu’il mâchouille avec application son stylo. Depuis qu’il est arrivé, il a noté avec régularité toutes ses impressions sur cette ville et ses secrets. D’un geste exaspéré, il frappe un peu plus fort, faisant plier le pauvre carnet. Il n’y a rien. Absolument rien qu’il puisse le mettre sur une quelconque voie. Toutes les personnes qu’il a rencontrées sont charmantes. Toutes y sont allées de leurs commentaires sur la secte, mais lorsqu’il tente de compiler tout ça, son instinct journalistique lui dicte que ce n’est que du vent. Beaucoup de paroles et aucune preuve tangible. Pas l’ombre d’un premier indice qu’il pourrait exploiter.
Satya soupire tout en secouant le carnet en l’air, maintenant.
Que croyait-il ? Que les gens allaient se confier à un inconnu ? Quelle prétention. Quelle imbécile il fait, surtout. Il est vrai, qu’il n’a posé que quelques questions, ne voulant pas se mettre la population dès son arrivée. Encore moins, mettre sa ‘famille’ dans une situation délicate, si ses investigations leur revenaient aux oreilles. Pour le moment, c’est un fiasco. Total. Complet. Il pense même à livrer les cadeaux et repartir. Pourquoi perdre son temps lorsqu’ailleurs, il y aurait peut-être un sujet intéressant à développer ?
Satya soupire beaucoup depuis qu’il est là. Du moins, lorsque ses multiples jobs le lui permettent.
À ce sujet, un sourire vient illuminer son visage.
Ce matin, lorsqu’il travaillait avec Martha, il l’a informé qu’il aurait un invité et que c’était Gabriel. Le regard entendu de la marieuse du pays l’avait fait rire, mais elle s’était contentée d’un simple, « C’est un gentil garçon » qu’il avait complété par « Oui, gentil et plutôt mignon, ce qui ne gâche rien. »
Ils avaient ri puis s’étaient remis au travail. Quelques secondes plus tard, Martha évoquait son sujet préféré « Castiel DeWitt ». Là aussi, il n’a rien appris, si ce n’est qu’au fil des conversations, l’homme semble totalement différent de ce que les tabloïds présentent. Il n’y a tout de même pas de quoi en faire un article. Les gens s’en foutent de savoir que DeWitt a aidé des agriculteurs du Maine. Les lecteurs veulent du croustillant. De l’intime. Du nouveau. Et pour le moment, il n’a rien et cela le met de mauvaise humeur.
D’un geste rageur, il envoie valdinguer le pauvre carnet qui finit au sol, ouvert en son milieu, dévoilant des pages blanches. Le vide encore une fois.
Il ne veut pas rester dans cet état. Pas ce soir. Et à cette pensée, un sourire revient ainsi que l’image de Gabriel. Du vert de ses yeux. Du dîner. À ce propos, il bondit du canapé. Il veut préparer une surprise pour son invité. Rien de bien compliqué, il n’en serait pas capable. Il a téléphoné à sa mère afin d’avoir sa recette de lassi aux fruits. Une fois sa liste de courses en poche, il a filé chez Eugen pour travailler. Il aime bien l’ambiance de la cabane à sucre. L’odeur semble rendre les gens heureux et gentils et surtout, prêts à acheter beaucoup de produits. Satya les conseille autant qu’il peut. Il aime le contact et bavarde sans se faire prier sur les endroits à visiter, comme s’il avait toujours vécu dans la région.
Avant de rentrer chez lui, il fait un détour par l’épicerie pour acheter du lait ribot, des mangues et de la cardamome. Il est dans les temps. Une fois dans sa minuscule cuisine, il se rend compte qu’il n’y a pas de robot. Tout en secouant la tête de dépit, il court chez Martha demander de l’aide et un robot. Il lui explique rapidement l’usage qu’il veut en faire et celle-ci lui tend un robot plongeur, en lui affirmant qu’elle ne s’en sert pas et qu’il peut le garder. De joie, il l’embrasse avant de traverser la cour en sens inverse. La préparation ne lui prend guère de temps et c’est avec une certaine fierté qu’il met le tout au frais. Autour de lui, les cartons ont disparu. Il a rangé une partie de ses affaires tandis que ceux contenant les cadeaux pour la famille Singh, ont été entreposés dans un local des Black. L’endroit semble plus grand maintenant qu’il est désencombré.
Satya s’est aussi occupé du ménage. Il a même changé les draps…
Après une douche, il enfile ce qui lui tombe sous la main. Un pantalon baggy kaki et un t-shirt à manches longues, noir et blanc. Ses cheveux sont à moitié retenus par un élastique tandis que des lunettes à grosses montures sont posées sur son nez. Indispensables s’il veut y voir clair.
Il a réarrangé les coussins sur le canapé. Vérifié que tout est à sa place.
Cette semaine, ils se sont aperçus au Valhalla lors des livraisons. Satya n’a fait que de vagues signes de loin, peut-être un ou deux clins d’œil amusés, lorsqu’il était certain que personne ne le voyait.
Dès que des coups retentissent contre sa porte, il se rue vers celle-ci et tandis qu’il ouvre, ses sourcils se froncent tandis que son regard tombe sur le bas de son t-shirt qui remonte au-dessus de son nombril. Comment a-t-il fait pour ne rien remarquer en le mettant ? Trop tard pour se changer. Son sourire revient tandis qu’il dit :
« Entre vite, il gèle. Besoin d’aide ? Bonsoir au fait.»
Il laisse à Gabriel le temps d’ôter ses vêtements et de le rejoindre dans la pièce principale avant de le serrer dans ses bras, en guise de bienvenue, ce qui fait remonter un peu plus son t-shirt. Heureusement que le petit studio est chauffé. Satya tire désespérément sur son t-shirt, comme s'il pouvait rallonger les manches et le bas du vêtement. Finalement, en désespoir de cause, il dit:
"Je crois que je l'ai laissé trop longtemps dans le sèche-linge..." puis de rajouter "Ça donne un style tu ne trouves pas ?"
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Gabriel Montero
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MessageSujet: Re: Dans l'ombre de la nuit - Satya & Gabriel - Dans l'ombre de la nuit - Satya & Gabriel - EmptyMar 23 Avr - 20:18



Dans l'ombre de la nuit


Lundi. À l’image de bien des gens, Gabriel a cette journée en horreur, quoi que ce soit pour une raison probablement bien différente du reste de ses congénères. Se reposer, il n’a jamais su faire. La majorité de ses lundis, il les occupe généralement à dormir, comme s’il espérait ne pas les voir passer. Il ne pourra pas en faire autant avec celui-ci. Rien n’est habituel et réconfortant, aujourd’hui. Parce qu’il est rentré directement chez lui après son service la nuit précédente, ce qui n’arrive presque jamais, et qu’il se réveille dans son propre lit ce lundi matin, pour la première fois depuis des mois. C’est un peu déconcertant, les premières secondes, quand l’alarme de son téléphone explose tout à coup et qu’il ouvre les yeux sur la place vide à ses côtés. Il reconnaît le motif de losanges colorés imprimés sur sa couverture, mais il lui faut quelques secondes pour se rappeler d’où il est, de pourquoi. Il fait vite taire son téléphone qui n’en finit plus de hurler les notes d’une chanson populaire, supposée lui donner un peu d’énergie quand un nouveau jour commence. Il a dormi longtemps, ce matin, plus longtemps que d’habitude, il est presque onze heures et un épais brouillard s’attarde dans son crâne, qu’il doit chasser à coup de tasse de café brûlant. Sur le frigo de sa petite cuisine, un vieux magnet en forme de koala retient un morceau de papier bleu qu’il observe de loin en dégustant son café. Il a préparé cette liste hier, appuyé sur le coin d’un plan de travail dans la cuisine du Valhalla, entre deux urgences. La longue liste des ingrédients qu’il doit aller acheter, des ustensiles qu’il doit emporter avec lui pour son dîner de ce soir. Avec Satya.

Il se mord la lèvre en pensant au jeune homme qui a élu domicile dans le studio des Black. Peut-être qu’en le quittant ce soir, Gabriel aura enfin une meilleure idée de qui il est vraiment. Pour l’instant, ça lui semble assez difficile à dire. Un peu trop enjoué, un peu trop curieux. Un peu trop tactile. Cet excès de tout lui rappelle inévitablement quelqu’un à qui il n’a surtout pas envie de penser ces temps-ci. Et se poser deux questions compliquées : y a-t-il quelque chose derrière cette désinvolture-là aussi ? Et surtout, qu’est-ce que Satya croit qu’ils font ce soir, exactement ? Depuis des mois que toutes ses relations humaines ne peuvent se ranger que dans trois cases bien délimitées, Gabriel ne sait plus vraiment comment naviguer entre les ambiguïtés et les incertitudes. Il sait seulement que pour l’instant, Satya n’entre dans aucune de ses trois petites cases adorées, alors que doit-il en faire ?

Le plus simple, sa technique la plus efficace pour régler un problème : ne pas s’y confronter. Depuis des jours, le chef se voue plus que jamais à son travail. Entre les services interminables, la confection de la nouvelle carte du Valhalla, et même la minutieuse préparation du menu de ce soir, Gabe n’a eu ni le temps, ni l’énergie, de penser à autre chose. Et il entend bien poursuivre sur cette lancée pour les quelques heures qu’il doit encore occuper avant de devoir retrouver Satya. Il s’y met dès que le café a fini de le réveiller. Il passe une bonne partie de la journée à Burlington, à fouiller les allées de ses épiceries asiatiques préférées. Et parvient, par on ne sait quel miracle, à ne pas se mêler de ce qui se passe en cuisine quand il doit faire un petit arrêt au Valhalla pour récupérer la bouteille de vin qu’il a commandé pour ce soir - au prétexte tout à fait plausible de tester quelques combinaisons pour la nouvelle carte. C’est un vin français, un Syrah, dont il n’avait jamais entendu parler de sa vie avant de perdre quelques heures de son temps-libre à chercher sur Google quel vin marier à des plats indiens. La bouteille est arrivée au cabaret en seulement deux jours, l’avantage de pouvoir brandir le nom de son nouveau patron à la face des fournisseurs. D’après son expérience, personne ne dit jamais non à Castiel DeWitt. Gabriel commence à y prendre sérieusement goût et à se demander comment l’homme d’affaires n’a pas encore perdu la tête, dévoré par une incontrôlable soif de pouvoir.

Lui perd la sienne plus tard dans la journée, après le retour à son appartement, quand il a terminé de réunir tous les ingrédients nécessaires dans un grand sac, de prendre une très longue douche, quand il se retrouve en serviette de bain dans sa chambre et regarde d’un oeil critique les trois chemises et les cinq t-shirts qui constituent sa garde-robe. Parce qu’il s’est mis en tête que ce qu’il porterait ce soir doit envoyer un message clair, seulement il ne sait pas bien ce que disent ses différentes options. Une prise de tête qui lui paraît durer une éternité, tout ça pour finir par enfiler une chemise en jeans par-dessus un t-shirt vert parfaitement uni, peut-être même un peu délavé, et un jeans noir qui a au moins le mérite de lui aller comme une seconde peau. Cela dit, quand il regarde son reflet dans la fenêtre de sa voiture avant d’aller frapper à la porte du studio à l’heure convenue, il est plutôt convaincu que son image hurle très fort : soirée relax entre amis, alors peut-être que ça valait le coup.

Un sourire lui vient naturellement quand la porte s’ouvre sur Satya, qui lui paraît tout à fait fidèle à lui-même - et ne semble pas avoir fait d’effort particulier non plus, quoique son style très personnel complique un quelconque jugement à ce sujet. “Tu peux prendre ça ?” demande-t-il en passant le sac au jeune homme, “et bonsoir !” Il laisse manteau et écharpe dans l’entrée et a tout juste le temps de faire quelques pas dans le petit studio avant de se retrouver brusquement enlacé. Tout ça lui semble plutôt précipité, sachant qu’ils ne se sont vus qu’une seule fois avant ce soir, mais que peut-il bien y faire ? Tendu, il s’efforce simplement de rendre son étreinte à Satya et que ce soit aussi rapide que naturel. Son sourire crispé retrouve toute sa lumière sitôt que ses yeux se posent sur le jeune homme, occupé à tirer sur son t-shirt ridiculement petit. Il n’a vraiment fait aucun effort pour ce soir, aucune raison de paniquer. “Je le trouve absolument parfait !” assure Gabriel, peut-être un peu trop guilleret pour une simple question vestimentaire. “Mais si tu veux aller te changer…” Il regarde autour d’eux, bien conscient qu’il n’y a pas mille endroits où se cacher pour ça, “j’ai pas mal de travail en cuisine, de toute façon.”

Il s’approche de son grand sac, d’où il sort sa veste de cuisine, qu’il enfile rapidement. “T’es plutôt de l’école : profiter du spectacle sans lever le petit doigt, ou tu veux donner un coup de main ?” demande-t-il en adressant un sourire à son hôte. “Je t’ai apporté mon tablier personnel, si jamais !” Il secoue le morceau de tissu replié sur lui-même à ces mots. Plus vraiment blanc, mais ce qui s’en rapproche le plus après des années de bons et loyaux services. “Je ne savais pas si tu mangeais du bœuf ou du porc, alors… j’ai décidé de te préparer du mulligatawny. Pitié, dis-moi que ce n’est pas le plat signature de ta grand-mère ou quelque chose comme ça…” C’est toujours un peu risqué, de vouloir préparer des plats traditionnels d’une culture qu’on ne connaît pas à quelqu’un qui en sait probablement cent fois plus que lui à ce sujet, mais… Derrière les fourneaux, Gabriel n’a peur de rien. Et puis, il avait envie de faire un geste pour Satya. De lui montrer qu’il s’intéresse à lui ou qu’il l’apprécie. Il aime simplement faire plaisir aux gens pour qui il cuisine, peu importe. Il secoue vite la tête, dans le vain espoir d’en chasser toutes ces pensées agaçantes et s’empresse plutôt de brandir sa précieuse bouteille comme une distraction. “Et la DeWitt a le plaisir de nous offrir le vin. Il est français !”


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MessageSujet: Re: Dans l'ombre de la nuit - Satya & Gabriel - Dans l'ombre de la nuit - Satya & Gabriel - EmptyLun 29 Avr - 18:56

dans l'ombre de la nuit.

Satya s’empresse d’aider Gabriel à porter ses sacs jusqu’à la minuscule cuisine. Il est heureux de revoir le Philippin et son souci vestimentaire et rapidement balayé par les paroles du brun.
« Si tu le trouves parfait, aucune raison que j’aille me changer alors. »
Satya baisse son regard sur ce t-shirt un peu trop petit avant de le relever et d’adresser un immense sourire à son invité.
Gabriel ne met pas longtemps à prendre les choses en main. On voit qu’il a l’habitude de cuisiner et de diriger une brigade. Satya prend quelques secondes pour réfléchir. En cuisine, il est plutôt… de l’école des goûteurs.
« Je ne suis pas un grand cuisinier, mais je peux t’aider, si tu es patient, car je ne maîtrise rien. »
Il aurait pu rajouter « rien à rien. » mais il n’ose pas effrayer le chef.
Il regarde le tablier de Gabriel comme si c’était la couronne du nouveau roi d’Angleterre et un petit « wow » respectueux franchit ses lèvres. Satya pense que c’est certainement un grand honneur que lui fait son invité.
Il écarte les bars et se laisse habiller, ne sachant pas trop comment se met ce truc. Il sait que ça s’enroule, mais, n’étant pas certain de le mettre correctement, il laisse donc son invité s’en charger.
Une chose est sûre, le tablier est plus couvrant que son t-shirt, ce qui lui arrache un autre sourire.
Ainsi habillé, il se sent prêt à accomplir des exploits. Il espère que l’exploit ne sera pas de s’entailler un doigt…
Soudain, il éclate de rire et dit :
« Je mange de tout, pas de souci, mais c’est gentil de t’en être préoccupé. Et non, le mulligatawny n’est pas le plat signature, ni de ma grand-mère, ni de ma mère. »
Il réfléchit au plat signature de l’une et de l’autre.
« Ma mère n’en a pas. Du moins, rien d’indien. Faut avouer qu’elle n’est pas très douée en cuisine. On préfère même qu’elle évite de s’approcher des fourneaux. »
Son rire résonne dans la pièce alors qu’il secoue la tête.
« Quant à ma grand-mère, elle, c’est différent. Elle cuisine beaucoup. C’est la reine des dahls. Elle sait les accommoder avec tout ce qui lui tombe sous la main. C’est une sorte de chef, à sa manière. On se régale toujours lorsque l’on va chez elle.»
Satya regarde la bouteille de vin français et hoche la tête.
« La DeWitt ne s’est pas foutue de nous. Ils font venir du vin d’aussi loin ? »
Il regarde le cépage et le producteur.
« Elle est réputée cette région en plus. »
En tant que journaliste, il a fait, il y a quelques années, un papier sur les vins de la nappa vallée qu’il a comparé aux vins français. Forcément, le cépage de la bouteille ne lui est pas inconnu.
« Je ne crois pas avoir ce qu’il faut pour le faire décanter. »
Il se met à rire.
« Je ne suis pas un connaisseur, mais j’ai lu un article, il y a quelque temps où ils expliquaient comment boire le vin et surtout, comment le servir. »
Satya apprécie les bonnes choses, mais il lui vient rarement à l’idée de s’acheter du vin. Il boit de l’eau du robinet. Du thé. Ainsi que toute sorte de boissons aux goûts non identifiés et aux couleurs aussi improbables que celles de son dressing.
Sanglé de son tablier, il se tient près de la table, attendant les ordres du chef. Cela lui arrache un sourire.
« Tu sais que tu es impressionnant en cuisine. C’est pour ça que je n’ai jamais osé aller plus loin que le pas de la porte pour te faire signe. Impressionnant et très beau aussi dans ta tenue immaculée. »
Lors de ses livraisons, il se contente de déposer ses colis dans la remise où un commis vérifie tout avant de donner son accord.
Soudain, le brun se tortille et remonte ses lunettes sur son nez, se gratte le front avant de se balancer d’un pied sur l’autre. C’est le moment pour lui d’avouer. Sans cela, il ne va pas apprécier pleinement sa soirée, et ça serait dommage.
« Il faut que je t’avoue quelque chose… Je ne suis pas fier, mais il faut que ça sorte. »
Un regard de chien battu se pose sur le Philippin.
« J’espère que tu me pardonneras. »
Il secoue violemment la tête et lance :
« Mais je comprendrais que tu m’en veuilles. Même que tu partes, ce que je ne veux pas, hein. »
En disant ces mots, Satya s’est emparé de la main de Gabriel. Peut-être pour le retenir inconsciemment avant que son terrible aveu ne tombe.
« Tu te souviens du plat que tu avais apporté pour Martha…. »
Il marque une pause théâtrale.
« Hé bien, dès qu’elle est arrivée, un peu après ton départ. Vous vous êtes loupés de peu. J’ai tout de suite sorti le tupperware du frigo pour le lui donner. Mais la curiosité a été plus forte et je l’ai ouvert et puis, comme ça sentait bon et que ça avait l’air très appétissant, j’ai goûté, en me disant que même si j’en mangé un peu, cela ne se verrait pas... »
Derrière ses verres colorés, son regard fixe toujours Gabriel.
« Sauf que c’était tellement bon que j’ai goûté et encore goûté. Je voyais bien que le niveau baissait, mais je me disais qu’il lui en resterait toujours assez. Puis, soudain, plus rien »
Satya n’a toujours pas lâché la main de son invité. Il la presse même, comme si par ce geste, il pouvait accélérer son pardon.
« Je sais, c’est honteux. Cette pauvre femme m’héberge et moi, je boulotte son cadeau. Si tu savais comme je me sens mal envers toi... »
Un soupir à fendre l’âme franchit ses lèvres avant qu’il ne desserre son étreinte et se mette à agiter ses mains en l’air.
« Non, non, ce n’était pas volontaire. C’était juste trop bon pour que j’arrive à m’arrêter…  He oui, je suis allé tout avouer à Martha. Je lui ai dit que j’avais dévoré son cadeau. Elle m’a pardonné. Tu peux vérifier mes dires, je ne te mens pas. Je lui ai tout raconté. »
Sa tête oscille de haut en bas, pour donner plus de poids à ses aveux.
« Tu me pardonnes ? Tu ne m’en veux pas ? Je ne recommencerai plus. Tu restes, hein ? »
En fait, Satya n’a pas eu trop de mal à s’arranger avec sa conscience. Encore moins à tout avaler et à se régaler. Cependant, il se dit qu’avouer sa faute est tout de même mieux.
Un grand sourire revient avant le verdict.
« Je me sens mieux maintenant que je te l’ai dit. » puis, il rajoute, un brin taquin « il parait que faute avouée est à moitié pardonnée. »
En ce qui le concerne, il espère que Gabriel va complètement le pardonner. Après tout, si cela n’avait pas été aussi bon, Satya n’aurait pas tout mangé. S’il continue dans ses pensées, dans quelques secondes, cela sera la faute du cuisinier.
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Gabriel Montero
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MessageSujet: Re: Dans l'ombre de la nuit - Satya & Gabriel - Dans l'ombre de la nuit - Satya & Gabriel - EmptyVen 10 Mai - 21:23



Dans l'ombre de la nuit


Les premières secondes de la soirée s’écoulent, étonnement naturelles à l’exception de la brève étreinte, quand Gabriel se rappelle qu’il ne sait rien de l’homme pour qui il s’apprête à se mettre derrière les fourneaux. Satya a ce don, plutôt exceptionnel, de parvenir à le mettre à l’aise sans avoir l’air de faire le moindre effort en ce sens. Tellement à l’aise que le chef n’hésite pas un instant : dès qu’il voit son hôte les bras écartés de chaque côté de son corps, le message est clair et il s’approche sans réfléchir, venant se planter devant lui. Sourire aux lèvres, il passe le tablier au cou du jeune homme, puis noue la ceinture à sa taille, sans même parvenir à éviter son regard. Il s’attend à sentir le rouge lui monter aux joues, mais ça ne vient jamais. “Ne te fais pas mal, d’accord ?” souffle-t-il dans un sourire. “Les tâches de sang sont très difficiles à nettoyer. Surtout sur le blanc.” Il y a encore une seconde de flottement, avant que Gabriel ne retourne auprès de son sac plein à craquer.

Une grande inspiration l’aide à se remettre les idées en place et à se concentrer. Il est venu cuisiner, rien de plus. Faire ce qu’il fait de mieux, ce qui l’occupe chaque jour. Alors il ne pense plus qu’à ça, ou du moins il essaye. Explique sa réflexion à Satya, ses projets pour le dîner. Et rit doucement à l'anecdote que le jeune homme partage au sujet de sa mère. “Qui cuisinait chez toi, alors ?” demande-t-il. “C’est grâce à ma mère que je me suis pris de passion pour la cuisine. Elle m’a appris tout ce que je sais, ou presque. On n’avait pas souvent les moyens d’aller aux Philippines, alors c’était sa façon de se rappeler de chez elle, tu vois ?” Aucune tristesse à ce sujet, néanmoins, pas chez Gabriel qui ne peut imaginer sa vie sans ces moments passés avec sa mère. Un sourire plus large apparaît quand Satya lui parle de sa grand-mère. “Vous semblez proches, tous les deux ?” Il parle souvent d’elle, en tout cas.

Gabriel, quant à lui, termine de sortir toutes ses affaires. Les ingrédients s’empilent sur la table, quelques ustensiles indispensables aussi. Et la bouteille de vin, bien sûr. “Vraiment ?” Si le cépage convient à Satya, tant mieux. “C’est moi qui l'ai fait venir, pour être honnête.” Un instant, il hésite avant d’ajouter : “Pour ce soir.” S’il arrivait à comprendre ce qui se passe dans le crâne de Satya, peut-être que cet aveu le mettrait moins mal à l’aise. Probablement pas. “Chaque fois que je prends le téléphone pour dire à quelqu’un que je travaille pour cet homme, on me déroule le tapis rouge.” Un semblant de sourire effleure ses lèvres, mais ne s’installe jamais vraiment. Il n’est pas tellement fier de lui, ni d’avoir abusé de l’influence de son patron pour son gain personnel. Ce n’est pas dans ses habitudes. “On peut seulement l’ouvrir et le laisser respirer un peu ? Ce sera toujours mieux que rien.” Un haussement d’épaules. Gabriel a lu quelques articles aussi, mais visiblement pas autant que Satya. “Il y a pas mal de découpes à faire. Je m’en charge et je propose que tu nous serves un verre quand tu jugeras que le vin a suffisamment pris l’air, d’accord ?” C’est une seconde nature que de diriger sa cuisine, mais pour ce soir, Gabe ressent quelques scrupules à donner des ordres sans y mettre quelques formes. Satya n’est pas l’un de ses commis, pour commencer. Et il n’a aucune envie de se le mettre à dos. Bien qu’à en croire l’aveu que lui fait tout à coup le jeune homme, il n’a aucun souci à se faire à ce sujet. Cette fois, il rougit très clairement, même s’il tente bien de le cacher en baissant les yeux vers la petite pile de légumes qui l’attend sagement sur la table. Personne ne lui a jamais dit qu’il était beau. On l’accuse plutôt d’être mignon, mais davantage comme un chaton paumé ou quelque chose de ce genre. “Tu ne devrais pas hésiter. Ça me fait toujours très plaisir de te voir.” lâche-t-il, alors qu’il prétend être passionné par un stupide oignon.

Il aimerait tellement trouver quelque chose de plus intelligent et assuré à répondre que ça. Il n’est pas bien sûr de ce que Satya cherche, mais il sait qu’à sa place, n’importe qui d’un peu moins crétin aurait su quoi dire. Il n’a pas le temps de réparer sa bêtise, hélas, que son hôte passe déjà à autre chose. Un aveu ? Sous le regard médusé du chef, Satya s’agite et prend sa main, et s’enflamme sur cette terrible faute qu’il semble avoir commise. Le cœur éprouvé de Gabe s’affole jusqu’à ce qu’il comprenne que la faute de Satya n’a rien de grave et un rire le secoue quand le silence retombe. “C’est bon.” promet-il en pressant l’avant-bras de l’homme d’une main étonnamment assurée. “Si Martha ne t’en veut pas, c’est tout ce qui compte. Pour ma part, je ne peux pas te reprocher d’apprécier ma cuisine. J’espère que le repas de ce soir te fera autant d’effet !” Il lève un sourcil, puis repart dans un petit rire, tandis qu’il tourne le dos au jeune homme pour aller se laver les mains. L’instant d’après, il est fin prêt et commence à couper un oignon très finement, sans doute à une vitesse qui a de quoi impressionner un apprenti cuisinier. “Tu veux bien faire chauffer une cuillère à soupe d’huile d’olive dans la plus grande casserole que tu possèdes ? J’ai une bouteille quelque part dans tout ce bazar.” Il lance un vague sourire à l’homme avant de se remettre à sa découpe.

“Et alors, est-ce que tu as fini par rendre visite aux Singh ?” demande-t-il sans relever les yeux vers Satya. Il n’a pas vu le carton de la dernière fois, mais il n’a pas tellement prêté attention à autre chose qu’au locataire du petit studio non plus, jusqu’à maintenant. “Oh, ça me fait penser…” S’il repose son couteau et lève un instant les mains, Gabriel se stoppe net. Pas question qu’il touche à quoi que ce soit avec ses doigts couverts d’oignon. La petite table est complètement envahie de tout ce qu’il a ramené, alors il lui faut quelques secondes pour retrouver la trace de ce qu’il cherche en n’usant que de ses yeux. “Il faut que tu regardes sous la barquette de poulet. J’ai trouvé ça en allant faire mes courses tout à l’heure. C’est le dernier livre de ce type… Tu m’as dit que tu voulais lire ses romans, alors, j’en ai acheté un exemplaire pour toi…” Si on lui pose la question, il jurera que l’oignon fait pleurer, mais aussi rougir.


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MessageSujet: Re: Dans l'ombre de la nuit - Satya & Gabriel - Dans l'ombre de la nuit - Satya & Gabriel - EmptySam 18 Mai - 16:40

dans l'ombre de la nuit.

Tel un pacha, Satya s’est laissé enveloppé par le tablier tout en souriant aux conseils du chef, qu’il prend néanmoins très à cœur. Lui non plus ne veut pas se blesser. Il opine de la tête afin de bien prouver qu’il sera un commis appliqué.
Il écoute avec application le récit de Gabriel sur sa passion de la cuisine que sa mère lui a transmis. Il hoche la tête en disant simplement :
« Oui. Je comprends très bien ce besoin de retrouver ses racines. »
Cela ne le concerne pas directement, mais sa grand-mère, c’est un peu ce qu’elle fait avec cette quête. Retrouver sa cousine, c’est retrouver un peu de son identité. De celle qu’elle était lorsqu’elle vivait en Inde.
Des pensées plus joyeuses arrivent et il ne peut retenir son rire en songeant à sa mère en cuisine.
« C’est une vraie catastrophe. Elle n’est pas douée et en plus, ou à cause de ça, je ne sais pas, elle n’aime pas du tout cuisiner. »
Il hausse les épaules.
« Elle a parfois des accès de bonne volonté, mais dans ces cas-là, je file de la maison avant de lui servir de cobaye. »
Un rire franc accompagne ses paroles.
« Mon père, lui, n’y coupe pas. En fait, personne ne cuisine vraiment chez nous. On se fait souvent livrer. Ma mère est instit. Elle est toujours le nez dans les bouquins, mais jamais ceux-ci ne concernent la cuisine. Quant à mon père, il bosse beaucoup. Il est agent immobilier. Il aime bien cuisiner lorsqu’il a le temps, mais c’est assez rare pour être souligné. Moi, je ne m’approche jamais des fourneaux. »
Il chasse cette idée saugrenue d’un geste de la main tout en riant. Il imagine aisément tous les dégâts qu’il serait capable de faire en cuisine.
« Ici, il y a Martha. J’ai l’impression qu’elle veut m’engraisser tant elle m’amène de quoi manger. »
Un autre rire résonne en songeant aux quantités de nourriture que cette femme lui apporte. Il se demande si elle n’a pas un peu pitié de lui. Cela ne le dérange pas. Il est au moins assuré de ne pas mourir de faim.
« Ma grand-mère… Je ne la vois pas assez, malheureusement. »
Il soupire.
« Lorsque je vivais à Londres » il précise, comme si c’était important pour la compréhension de son récit « J’y ai vécu un an chez mon frère. Ce fut, une année, exceptionnelle. Malgré tout, je suis parti. »
Il secoue la tête.
« Je trouvais que c’était trop facile, c’est con hein... »
Un autre soupir, tandis qu’il réfléchit.
« Je bossais là-bas. Assez pour gagner correctement ma vie. Enfin, n’importe qui de sensé serait resté. Sauf moi. À croire que je préfère galérer.»
Satya se remet à rire, puis rajoute, un brin mutin :
« Et puis si j’étais resté là-bas, jamais je ne t’aurai rencontré. Pire, jamais je n’aurai dégusté ta cuisine.»
Ses yeux pétillent à l’évocation des mets de Gabriel.
« Ma grand-mère est un véritable cordon bleu. Tu lui donnes trois ingrédients et elle te fait un plat de chef avec. Moi, je peux regarder pendant des heures les mêmes ingrédients, rien ne vient. Pire, mes idées peuvent parfois être à la limite du comestible. »
Un sourire amusé étire ses lèvres à l’évocation de la bouteille de vin et de son arrivée ici, dans le petit studio.
Satya ne fait aucun commentaire, mais il imagine très bien l’effet que le nom de Dewitt peut faire. Le nom et la fortune. Avec un petit sourire, il murmure :
« Je suis flatté. »
Il tait la prise de risque. Il ne sait pas comment l’homme d’affaires réagirait. Certainement en s’en fichant. Ou pas. Ce soir, ils vont déguster une bonne bouteille de vin français et le sourire de Satya s’agrandit. Un bon vin en charmante compagnie.
« Je vais l’ouvrir et le laisser s’aérer un peu alors. »
Il se remet à rire en s’écoutant parler.
« On dirait un maître d’hôtel. »
Tout en parlant, il farfouille dans l’unique tiroir fourre-tout à la recherche d’un tire-bouchon. Une fois l’objet trouvé, il le brandit victorieusement. Dans son pays, les bouteilles ont des capsules qu’il suffit de dévisser. Les Français n’ont pas encore cette habitude.
Son regard est soudain happé par la dextérité de Gabriel. Un petit sifflement admiratif vient accompagner le bruit du couteau qui taille à une vitesse phénoménale l’oignon.
« Wow...On voit le pro… De l’huile dans une casserole… Oui… Je vais faire ça... »
Satya trouve rapidement la bouteille. La casserole arrive dans la foulée. C’est avec une précision chirurgicale qu’il mesure une cuillère à soupe d’huile. S’assurant d’être à niveau. Qu’il n’y en a, ni trop, ni trop peu. Comme si cette cuillerée d’huile pouvait changer la recette.
« Chauffer ...Fort ? »
Satya n’a aucune idée de la puissance qu’il doit mettre. Il regarde sa plaque de cuisson, sans grande conviction puis, ne voulant pas décevoir le chef, il arrive à l’allumer.
« Non, toujours pas. Je me suis attelé à trouver du travail avant tout. Je sais que j’aurai déjà dû les contacter... »
Satya soupire tout en prenant un air de martyre.
« Je vais le faire. Bientôt. En attendant, les Black m’ont gentiment prêté un coin de remise pour entreposer mon bordel. »
D’un geste de la main, il désigne le petit salon.
« Y’a de la place maintenant, tu ne trouves pas ? »
Il est vrai que désencombré, le salon a l’air plus spacieux. Satya retourne s’occuper de son huile, regardant la matière grasse dans la casserole comme si sa vie en dépendait.
Lorsque Gabriel parle de barquette de poulet, Satya est certain qu’il doit aller chercher un ingrédient qui doit finir dans sa casserole, mais au final, il ne s’agit pas de cuisine.
« Oh... Ho... »
Ses yeux se mettent à pétiller tandis qu’en une fraction de seconde, il oublie sa précieuse mission et file à toute vitesse, récupérer son cadeau. Avec empressement, il soulève tout ce qui le gêne avant de découvrir le livre. Il s’en empare comme s’il s’agissait du Graal.
Il prend quelques minutes pour observer la couverture. Le nom de l’auteur. Le retourne. Lis rapidement le résumé. L’ouvre au hasard et lit quelques lignes. Le referme et le pose sur le canapé avant de revenir vers le Philippin.
« Merci, c’est ...tellement gentil. »
Jamais il ne se serait attendu à un tel cadeau. Il déplore de n’avoir rien en retour.
« Merci »
Satya remercie, encore et encore. Il s’approche du cuisinier et le serre brièvement dans ses bras.
« Tu es adorable. Talentueux et adorable.. »
Son sourire se fait taquin tandis qu’il relâche son étreinte et lève l’index en l’air.
« J’ai un petit quelque chose. Fait de mes mains. »
Lorsqu’il l’a goûté, le lassi lui a paru aussi bon que celui de sa grand-mère, c’est pour dire.
Il fonce vers le mini frigo et en sort deux gobelets. Il en tend un à son invité.
« C’est moi qui les ai faits d’après une recette familiale. »
Après avoir conté les déboires de sa mère en cuisine, il n’est pas certain que Gabriel aura envie de goûter à sa boisson.
« J’espère que tu aimes la mangue. »
Satya tend le verre à son invité tandis qu’il lève ensuite le sien en un toast improvisé.
« À cette soirée. »
Cela ne vaut pas du vin français, mais c’est la seule chose qu’il a trouvé pour remercier Gabriel.
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MessageSujet: Re: Dans l'ombre de la nuit - Satya & Gabriel - Dans l'ombre de la nuit - Satya & Gabriel - EmptyMer 29 Mai - 16:56



Dans l'ombre de la nuit


Ça lui paraît remonter à une éternité, la dernière fois que Gabriel a appris à connaître quelqu’un de nouveau. Et à la différence de sa dernière tentative, Satya ne semble pas avoir beaucoup de sujets tabous, peut-être même aucun. C’est agréable, de rester là à échanger sur leurs parents, leurs familles, de petits riens qui comptent tellement pour le cuisinier. Un sourire attendri étire ses lèvres alors que l’autre homme évoque la façon dont ils se nourrissent chez lui. Il ne peut pas l’imaginer un seul instant, une cuisine vide, c’est un crime dans son monde. “Elle t’a appris à aimer les livres, alors ?” Il s’en est convaincu après leur première conversation, que Satya devait aimer lire, pour envisager de dévorer quatre bouquins juste pour aller discuter avec un type pour lequel lui n’a pas d’intérêt particulier. Au moins, il ne doit pas trouver sa cuisine trop petite. Et Gabe se dit qu’il a sûrement bien fait de venir avec plus de matériel que nécessaire. “Heureusement qu’elle est là !” s’amuse-t-il au sujet de Martha. “Et regarde-toi ! Tu t’es déjà trouvé une deuxième personne pour te nourrir… fais attention, on risque d’avoir raison de ta silhouette de rêve !” Il s’avance sans doute un peu en s’ajoutant à la liste, mais il se voit bien faire ce genre de chose plus d’une fois. Venir ici, cuisiner pour Satya, discuter un peu et… Se sentir bien, juste un instant, comme s’il pouvait reprendre le cours de sa vie plutôt que de poursuivre la comédie qu’il joue depuis quelques mois.

Il secoue la tête, pour en chasser cette pensée, se concentrer sur Satya. “Tu cherchais quelque chose.” dit-il, quand le jeune homme lui explique pourquoi il a quitté une vie agréable à Londres. Il ne sait pas trop d’où ça lui vient, ça non plus. “Ça nous arrive à tous, non ? Tout va bien, en apparence, mais il manque… quelque chose. Un but à poursuivre ? L’excitation ? Je n’en sais rien.” Mais il comprend. Pas parce qu’il l’a vécu, plutôt parce que c’est quelque chose qu’il a souvent vu, chez son meilleur ami surtout. Ce besoin de plus, qui finira probablement par l’emmener loin de Redwood Hills. Il n’y a rien d’excitant par ici, pas vrai ? Des histoires de secte, de temps en temps, mais guère mieux. “Tu travaillais dans quoi, à Londres ?” demande plutôt Gabriel. C’est mieux que d’imaginer un avenir désolant, le passé est gravé dans la pierre et ne disparaîtra jamais. Le présent aussi, d’une certaine façon. En tout cas, comme le souligne Satya, il est là ce soir, maintenant, et cette pensée arrache un sourire au chef. Il ne sait pas toujours si ça vaut le coup, de profiter de ce que la vie a à offrir tant qu’on le peut, mais il a du mal à regretter connaître le jeune homme. “Je ne peux pas le croire ! Un de ces jours, juste pour rire, on inversera les rôles. Je te laisserai en roue libre dans ma cuisine et on verra comment tu arrives à m’empoisonner sans le faire exprès !” Probablement qu’il regrettera cette soirée-là, si elle se présente un jour, mais pas pour les mêmes raisons.

Il ne peut pas toujours craindre l’avenir, néanmoins. Certainement pas s’empêcher de vivre par peur de tout perdre inlassablement jusqu’à la fin de ses jours. Alors tant bien que mal avec un Satya pour le moins animé auprès de lui, il se concentre sur sa cuisine. “Feu moyen.” Pour ce que ça vaut. Ce sont toutes ces petites choses qui sont devenues comme une seconde nature, au point qu’il n’y pense plus : couper des légumes, faire chauffer de l’huile, dire aux personnes autour de lui ce qu’ils doivent faire comme s’ils savaient parfaitement de quoi il parle. “Il ne faut pas qu’elle brûle.” Les légumes sont rapidement transformés en petits tas sagement alignés. Et Gabe tente de faire la conversation en même temps. Il ne jette qu’un bref regard au salon et hausse une épaule. “Tu sais, chez moi, la décoration est plutôt spartiate alors j’ai du mal à apprécier la véritable taille des pièces.” C’est une jolie façon de parler de son petit problème d’ameublement. Il devrait y faire quelque chose, mais il a encore un peu de mal à croire que son salaire au cabaret ne va pas disparaître du jour au lendemain. Il passe à la viande tandis que son hôte s’extasie sur son petit cadeau. “C’est juste un livre.” assure-t-il, juste un peu moins gêné d’un nouveau contact physique qu’il n’a pas initié. Peut-être qu’il finira par s’y habituer, voire apprécier. Ça en prend le chemin, en tout cas.

Un autre sourire et un autre rougissement accompagnent le cadeau de Satya. Après avoir mis les légumes dans la casserole, Gabe consent à y prêter toute son attention. “Personne n’a jamais rien préparé pour moi.” se surprend-t-il à dire à voix haute. La gêne revient au galop, mais ça n’en reste pas moins la triste vérité. “Je suis le cuisinier professionnel, alors…” Il s’empare du verre avant de dire un mot de plus, trinque de bon cœur et goûte la boisson préparée par son hôte. “C’est délicieux !” Il paraît peut-être un peu surpris, mais pour sa défense, Satya ne lui a pas vendu la meilleure version de ses talents dans la cuisine… “Donne-moi une minute pour terminer de préparer la base et ensuite, on pourra s’asseoir un peu. Tu pourras me raconter tout de ta vie à Londres ? Toutes les choses que tu as vu, ton boulot, tes amis, tes folles aventures passionnées avec des européens… Je n’ai jamais quitté le pays à part pour les Philippines, alors je veux tout savoir !” Son sourire se crispe légèrement alors qu’il retourne se pencher sur la casserole dans laquelle il verse le reste des ingrédients. Pourtant, ça ne devrait pas le surprendre, il s’entiche toujours de types qui veulent à tout prix voir le monde, rarement avec lui à leurs côtés. Quoi qu’il refuse d’admettre qu’il ait pu s’enticher de Satya. C’est juste… un ami, un futur ami qui finira probablement par repartir d’où il vient, sans que ça ne détruise complètement Gabe, cette fois. Il prend un peu plus d’une minute, mais finit par tenir parole et s'installe sur un coin du canapé.


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MessageSujet: Re: Dans l'ombre de la nuit - Satya & Gabriel - Dans l'ombre de la nuit - Satya & Gabriel - EmptyDim 9 Juin - 13:57

dans l'ombre de la nuit.

Ces moments qu’ils partagent, à parler de leurs vies, de leurs familles, de leurs expériences, ont une valeur inestimable pour Satya. Lui qui ment souvent pour ne pas révéler ce qu’il fait dans la vie, avec Gabriel, il se sent moins dans la représentation. Certes, il ne lâche toujours pas son CV, surtout que la situation est assez critique à Redwood en ce moment avec tout ce qu’il s’y passe et il se doute que le mot ‘journaliste’ ne doit pas être le bienvenu. Toutefois, il n’hésite pas à parler de sa vie. Évoquer sa famille. C'est comme s'ils comblaient des parties manquantes de leurs histoires personnelles, en apportant  un peu de lumière dans la vie de l'autre. C’est ainsi que Satya le ressent.
« Oui, elle m’a appris à aimer les livres, » répond-il avec un sourire, pensant à sa mère.
« Elle a une manière de rendre chaque histoire vivante, de transformer des mots sur une page en mondes entiers dans lesquels se perdre. C’est grâce à elle que je suis devenu un lecteur avide, mais aussi un chercheur insatiable. Il y a tellement de choses derrière les écrits. Prends Brooks par exemple. Est-ce que tu te rends compte du temps qu’il a passé à chercher. Interroger. Se documenter ... » Son regard s’accroche au livre qui est posé sur la table basse.
« C’est tout cela que ma mère m’a transmis. Aller au-delà des choses. Des apparences. »
Il se met à rire.
« Je vais lire le livre, mais je vais aussi chercher à comprendre. À analyser. »
Un autre rire coupe ses réflexions, tandis qu’il rajoute, taquin « Je parle trop, et je ne cuisine pas assez, hein. »
À l’évocation de sa silhouette de rêve, il se tapote le ventre, goguenard.
« Ah, mais avec deux personnes pour me nourrir, je ne vais plus avoir à me soucier de cuisiner moi-même. Peut-être que je deviendrai même gourmet à force de goûter tes plats ! Quant à ma silhouette de rêve, » Il hausse un sourcil « Je crois que je vais pouvoir gérer. »
Après un moment de réflexion, c’est un éclat de rire qui remplit le petit studio avant qu’il ne reprenne ses esprits lorsque Gabriel rebondit sur ses paroles.
Tandis que Gabriel continue à cuisiner, Satya ne peut s’empêcher de remarque la dextérité avec laquelle il prépare chaque ingrédient. Les gestes sont précis, sûrs, et il est évident que la cuisine est pour lui une seconde nature. Même sa grand-mère, qui est pourtant une véritable experte, n’a pas cette maîtrise. Il se retient de lâcher un autre  wow  admiratif. Satya se demande si le cuisinier met autant de passion dans tout ce qu’il fait. Certainement.
Quand le Philippin mentionne la recherche de quelque chose, il sent une vague de compréhension traverser leur conversation. « C'est exactement ça, » dit-il doucement. « À Londres, tout allait bien, mais il y avait toujours ce sentiment persistant qu’il me manquait quelque chose. Un but, une nouvelle aventure, un endroit où je pourrais vraiment m’épanouir. » Il prend un moment pour réfléchir, tend la main pour attraper un morceau de légume qu’il avale rapidement avec un « Hum » appréciateur, avant de continuer. « Je travaillais avec mon frère. Dans l’événementiel. Organisation de concert, principalement des groupes peu connus ou issus de la scène underground. Un milieu dynamique et créatif. J'ai adoré ça pendant un temps, mais après une année, c'était comme si le feu en moi s'était éteint peu à peu. »
Le regard brillant derrière ses verres teintés, Satya fixe avec intérêt son invité, surtout lorsque celui-ci lui propose d'inverser les rôles un jour. « Je crains que tu regrettes tes paroles lorsque tu me verras à l’œuvre ! Cependant, je me ferai un plaisir de te préparer une spécialité » il stoppe net et conclut par un grandiloquent « de ma grand-mère. Je suis certain qu’elle voudra bien me dévoiler une de ses recettes. »
Dévoiler, il en est sûr, après qu’il réussisse, là réside toute la difficulté. L’idée saugrenue de s’entraîner sur les Black lui traverse l’esprit. Il lui faudra bien trouver des cobayes avant de cuisiner pour Gabriel. Il aimerait bien ne pas être lamentable avec un truc infâme et cramé.
« Tant que tu t’y sens bien. Pas besoin d’avoir un intérieur qui ressemble à un magazine de déco. » Un haussement d’épaules prouve que Satya se fiche du décor, bien qu’il trouve son petit studio tout à fait à son goût. Il a eu de la chance d’aimer les mêmes couleurs que le fils Black. Après, si cela n’avait pas été le cas, Satya s’en serait tout aussi bien accommodé. Logé contre quelques heures de travail, il ne va pas se plaindre de la couleur des murs.
La remarque sur le fait que personne n'a jamais rien préparé pour Gabriel étonne Satya. Comment une personne aussi généreuse et talentueuse que lui peut-elle être aussi négligée ? Satya n’en revient pas. Cuisinier ou pas, chacun a droit à de petites attentions, même si ce n’est qu’une boisson.
« Je suis content que ça te plaise et si je suis le premier à avoir cuisiné pour toi, cela me rend encore plus heureux. » Dit-il en trinquant à nouveau.
Le tablier toujours noué autour de lui, son verre à la main, il s’installe sur le canapé, attendant que Gabriel finisse ses préparations. Son regard ne quitte pas son invité qui s’active dans la minuscule cuisine. C'est comme si le monde extérieur s'évanouissait. Le flot de questions tire un sourire à Satya. Gabriel semble si sincère. Authentique. Dévoué. Il met tellement de cœur dans ce qu’il fait, que ce soit en préparant un repas ou en engageant une conversation. Satya se sent mal durant une seconde. Il a envie de lui dire la vérité. Ou du moins, dévoiler les autres raisons qui l’ont poussé vers Redwood Hills. Cette secte, étrange. Ses millionnaires qui foisonnent dans une si petite bourgade. Toutes les questions que cela soulève. Cet écrivain qui fait ses choux gras du malheur de la population, mais à qui il ne peut pas jeter la pierre, lui-même attendant son moment de gloire, même si c’est sur le dos de la population de cette ville.
Face à l’honnêteté brute, presque désarmante de Gabriel, il se sent un peu honteux. Pour se rassurer, il se dit que ce  n’est pas important ces petites cachotteries. Que pour le moment, il ne fait que des recherches. Il fouine. Il n’a encore rien écrit de concret.
Dès que son invité le rejoint, Satya se rapproche.
« Aloooors… Ma vie londonienne filait à toute allure. Mon frangin est un producteur artistique. Il peut produire des chanteurs/musiciens, mais aussi des écrivains, des dessinateurs. Il me manque, tout comme mes grands-parents, mais dès le début, je savais que je ne resterais pas là-bas. »
Sans regretter son départ, il ne peut s’empêcher d’être un tantinet nostalgique, mais rajoute, « Heureusement qu’il y avait tous ces beaux européens... » Avant de pouffer et de se rapprocher un peu plus de Gabriel. Il le dévisage, comme si c’est la première fois qu’il le voit avant de déclarer « Mais, crois-moi, les Philippins sont de loin les plus beaux. »
Il ne peut s’empêcher de rire tout en rajoutant précipitamment « Je ne plaisante pas. ». Satya revient lentement à sa place, fouille la pièce du regard, tombe rapidement sur son portable, s’élance pour le récupérer avant de revenir, s’asseoir sur le canapé. Cette fois, son épaule est collée à celle de Gabriel. Il en est de même pour sa cuisse. Satya farfouille quelques instants dans son portable avant de le mettre devant les yeux de Gabriel.
« J’ai aussi fait ça à Londres. Poussé par mon frère. Cela ne me rapporte pas grand-chose, mais je me suis exprimé. »
Il met son portable entre les mains de Gabriel, lui faisant signe de faire défiler les images.
« Si tu veux, un jour, je t’emmènerai là-bas. À Londres. Tu verras où j’ai vécu. »
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MessageSujet: Re: Dans l'ombre de la nuit - Satya & Gabriel - Dans l'ombre de la nuit - Satya & Gabriel - EmptyMer 12 Juin - 14:38



Dans l'ombre de la nuit


Concentré sur sa tâche, Gabriel ne perd pas une miette de la conversation pour autant. Il doit même se faire violence pour ne pas relever sans arrêt son sourire niais sur Satya, et prendre le risque de se blesser au passage. Il aime lire, lui aussi, mais certainement pas avec autant de sérieux et de passion que son hôte. “Tu ne parles pas trop !” dément-il. “Je trouve tout ça… fascinant, en fait. Quand je lis un livre, tu sais, c’est juste une façon d’être ailleurs pendant un instant. Je ne pense jamais à l’auteur ou à tout le travail qu’il faut pour en arriver à ce résultat.” Tout comme il devine qu’aucun des clients des restaurants dans lesquels il a travaillé n’ont jamais pensé à lui en dégustant l’un de ses plats. Il faut être quelqu’un de spécial, pour voir au-delà des apparences et il voit bien que Satya l’est. Et s’il y a bien quelqu’un que Gabriel veut comprendre au-delà des apparences, c’est cet homme. Une tâche qui ne lui semble pas bien compliquée. Ou peut-être qu’il projette un peu, des peurs ancrées en lui à force de répéter les mêmes erreurs. Satya ressemble exactement au genre de personne vers qui il va toujours, en tout cas. Quelqu’un qui a l’ambition de vivre à cent à l’heure. De tout faire, tout voir. Et tout comprendre, dans son cas. C’est la théorie que Gabriel lui présente et son sourire jusqu’alors doux se pare de tristesse quand le jeune homme confirme ses craintes. Si une ville comme Londres ne lui a pas donné ce qu’il cherchait, comment Redwood Hills le pourrait ? “Ça avait l’air fantastique.” assure-t-il pourtant, ravalant tant bien que mal la pointe de tristesse dans sa voix. “Si tu veux renouer avec la musique pendant que tu es ici, je connais un bar à Burlington qui organise des concerts de ce genre assez régulièrement.” Il regrette d’avoir parlé du HQ presque immédiatement. “Enfin, j’ai bien peur que tu ne restes pas parmi nous très longtemps, alors… Redwood est une petite ville charmante, mais on tourne vite en rond.” Ça ne devrait pas le décevoir à ce point, il le sait bien.

Alors il change de sujet, se distrait de ce poids dans sa poitrine par un rire qui vient du cœur. “C’est impossible de se tromper en suivant une recette à la lettre, enfin !” Ou peut-être qu’on peut ? Parce que Gabriel suit à la lettre la recette qu’il a concoctée pour ne surtout pas s’attacher encore trop vite à quelqu’un qui ne lui rendra jamais la politesse. Pourtant, il sent bien son coeur s’emballer un peu quand Satya lui offre son verre de lassi. C’est ridicule, ridicule. Une petite attention qui ne veut rien dire, qu’on ne lui avait encore jamais prêtée. La cuisine fait encore office de diversion. Quelques minutes qu’il occupe à ne penser à rien d’autre que ce qu’il doit faire. La recette qu’il a mémorisée et arrangée à sa manière, il se la répète en boucle jusqu’à se sentir un peu mieux. Plus en contrôle. Jusqu’à ce qu’il n’y ait plus qu’à attendre un peu, le bouillon doit mijoter un moment pour absorber toutes les saveurs.

Alors comme promis, Gabe rejoint son hôte sur le canapé. Il prend soin de laisser une distance de sécurité entre eux, que Satya s’empresse de balayer comme si de rien était. Le chef lui sourit, l’écoute parler de sa vie à Londres, tandis qu’il avale une nouvelle gorgée de lassi. Il a la présence d’esprit de reposer son verre sur la table basse, juste avant que Satya ne manque de le tuer. “Faut que tu arrêtes de dire ça.” souffle-t-il. Ses joues brûlent comme elles ne l’avaient encore jamais fait en présence du jeune homme. “Ou je vais commencer à m’interroger sur tes intentions.” Quoi qu’en dise Satya, ces compliments ne sont rien de plus que des plaisanteries. Pourquoi rire, sinon ? Il prend tout ça avec une telle désinvolture, et Gabriel rêve de le faire taire. De lui montrer que ça n’a rien d’une blague. De quelle manière ? Oh, l’idée lui vient toute seule, si naturellement qu’il en aurait un vertige si son regard et toute son attention n’étaient pas tournés sur les lèvres de Satya. Il lui faut de longues secondes pour parvenir à s’extirper de cette pensée dangereuse et réaliser ce que le jeune homme vient de lui mettre sous le nez. Il attrape le téléphone et inspecte l’écran, toute idée saugrenue envolée. “T’as écrit un livre ?” Ça le surprend une seconde, peut-être deux. “Bien sûr que t’as écrit un livre… C’est exactement le genre de carrière dans laquelle je t’aurais imaginé après ta petite diatribe de tout à l’heure au sujet de ta mère.” Ça lui ressemble tellement. Il ne fait aucun doute, quand on regarde Satya, qu’il a des choses à dire. Un univers bien à lui, une personnalité qui gagne à être connue. Il doit y avoir tellement de choses fascinantes dans sa tête et Gabriel voudrait toutes les connaître. “Où est-ce que je peux en trouver un exemplaire ? Il faut que je lise ça.”

Une autre de ces petites déclarations dangereuses l’arrachent à la contemplation de l’écran. Ça lui fait un peu mal, de se tenir là tout près de Satya et tellement prompt à croire tout ce qui sort de sa bouche. Et si, pour une fois, il pouvait voir le monde aussi plutôt que d’attendre tout seul en arrière ? S’il ne s’agissait pas de Londres, peut-être qu’il hésiterait beaucoup moins. Il étire un sourire qui n’a presque pas besoin d’être forcé. “Ne me fais pas de promesse que tu n’es pas sûr de pouvoir tenir.” souffle-t-il. “Pense à ce qui adviendra de moi, quand tu te seras lassé de Redwood et que tu iras chercher l’aventure ailleurs. Je me fais toujours avoir par les belles paroles et les jolis sourires.” Satya a définitivement les deux. Et cette légèreté qui effraie un peu Gabriel. Il s’en veut déjà de tous les mots qui viennent de lui échapper. Ce n’est pas un rencard, ce qu’ils font ce soir, il ne sait pas vraiment ce que c’est, mais il ne doit surtout pas s’emballer. Il n’a pas à compliquer les choses pour rien. “Dis-moi plutôt sur quoi portera ton prochain livre. Parce que tu vas en écrire un autre, pas vrai ? Je suis sûr que t’as encore des milliers de choses à dire.” Et s’il cherche l’inspiration, il doit bien pouvoir la trouver dans le coin, après tout il ne serait pas le premier. “J’écris aussi, tu sais ? Rien d’assez élaboré pour qu’on puisse en faire un livre, mais j’ai ce journal dans lequel je mets par écrit tout ce qui me passe par la tête.”


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MessageSujet: Re: Dans l'ombre de la nuit - Satya & Gabriel - Dans l'ombre de la nuit - Satya & Gabriel - EmptyVen 14 Juin - 15:34

dans l'ombre de la nuit.

Quand Satya lit un livre, son métier de journaliste refait surface et il ne peut s’empêcher de tenter d’entrer dans la tête de l’auteur pour démonter tous les rouages de sa mise en œuvre. Quand d’autres voient la lecture comme une évasion, un moyen de s'éloigner de la réalité, même si ce n'est que temporairement, lui au contraire, ses lectures l’ancrent dans le quotidien, même si celui-ci est macabre. C’est plus fort que lui. Cependant, il préfère évoquer sa mère, plutôt que son métier. Il craint que Gabriel n’apprécie pas. Pourtant, il est encore temps d’avouer. De dire la vérité sur son activité. Après tout, être journaliste est un métier comme un autre. Satya laisse filer cet instant et ensuite, il trouve que ce n’est plus le bon moment.
Le sujet revient sur Londres.
« Oui, c’était bien. J’adorais ce que je faisais. Mettre en avant des inconnus. Tenter de les aider à se faire connaître. C’est valorisant. Je me sentais utile. J’aurai pu rester et arrêter de me poser des questions. De me remettre en cause. »
Satya hausse les épaules.
« Bah, ce n’est pas dans ma nature, je crois. »
Il réfléchit quelques instants.
« Je ne sais pas si je bouge parce que j’aime ça, ou si je bouge parce que je suis toujours à la recherche de je ne sais quoi. »
Il se met à rire.
« Je crois que je suis un indécis trop pressé. »
Cette formulation accentue son rire.
Satya a l’impression de s’engluer dans une toile. Il ne veut pas mentir, mais ne peut s’en empêcher. Il ne veut pas blesser les autres, tout en sachant que c’est impossible. Son rire s'éteint, mais son sourire reste. Il est touché par la gentillesse de Gabriel. Ses pensées sombres sont chassées, loin, dans un recoin de sa tête, là où réside la Vérité.
« C’est une excellente idée. Cela me ferait plaisir de découvrir cet endroit et les artistes qui s’y produisent. »
Tout en avalant une gorgée de sa boisson, il marmonne.
« Il m’est arrivé de gribouiller quelques lignes sur des groupes. »
Le ton est désinvolte. Il tient à minimiser ce qu’il faisait. Et puis ‘gribouiller’, ce n’est pas écrire. C’est jeter quelques mots. Sans ambition. Sans grand talent. Il ne se trouve pas talentueux pour autant. En ce moment, il se trouve mesquin. Minable. Et il pourrait continuer encore longtemps à se trouver tout un tas de qualificatifs de ce genre. Des idées noires et un grand sourire sur les lèvres. La vie en rose derrière ses verres de lunettes. La réalité déformée.
Malgré tout, il a avoué qu’il écrivait. Il ne se sent pas soulagé pour autant. Quand il y repensera, il trouvera tout un tas de bonnes raisons pour s’absoudre.
« Londres n’a pas répondu à mes attentes, c’est vrai, mais je ne suis pas découragé. Pour moi, chaque endroit a quelque chose à offrir, et je comprends ta préoccupation concernant Redwood Hills. Mais il ne s'agit pas seulement de trouver un endroit, mais de vivre des expériences variées et significatives où que je sois. Peut-être que Redwood, pourrait offrir une perspective différente, quelque chose de plus profond que la frénésie de Londres. Et puis chaque endroit a son propre rythme et ses propres secrets à découvrir. Et il me semble que Redwood regorge de secrets.»
Un petit rire accompagne les dernières paroles.
« Cela m’étonnerait que je tourne en rond ici. J’ai beaucoup de choses à découvrir. Mais c’est sympa de te soucier de moi.»
Satya bascule vers Gabriel, son épaule touche la sienne tandis qu’il murmure « J’apprécie » tout en reprenant sa place. La suite le fait rire et il répond, amusé.
« Tu dis que suivre une recette à la lettre est infaillible, mais je pense que c'est un peu comme la vie : même avec des instructions précises, le résultat peut varier. Chaque personne apporte sa touche unique et c'est cela qui rend chaque plat, chaque expérience, unique. Je suis certain qu’avec les mêmes ingrédients, toi et moi, on ferait un lassi avec un goût différent. Peut-être proche, mais il y aurait forcément quelques petites subtilités qui les différencieraient.»
Tout en parlant, Satya hoche la tête.
« Oh, je ne voulais pas te mettre mal à l’aise. J’ai parfois le tort de dire ce que je pense. »
Cette fois, il ne hoche plus la tête, mais la secoue vigoureusement de gauche à droite pour intensifier ses excuses. Cependant, il ne peut s’empêcher de rajouter, en baissant un peu la voix, comme si les paroles qu’il allait prononcer étaient un secret entre eux, tout en se rapprochant un peu plus de son invité. Son épaule revient toucher celle de son hôte.
« Je trouve ça très mignon, et touchant. Tu es une personne sensible, il n’y a pas de honte à ça.»
Lui, n’est pas du genre à s’empourprer. Il est trop … ou pas assez. Chacun y verra ce qu’il veut. Satya s’en fiche. Il est comme il est. Il espère juste que sa franchise plaira à Gabriel. Franchise, toute relative, mais il trouve qu’il lui a avoué qu’il écrit et donc, tout ne peut qu’aller bien.
« Tu sais, je ne suis pas un écrivain. Je suis plutôt un scribouillard. Il est vrai que j'ai beaucoup à dire et que l'écriture et le dessin sont une manière pour moi de partager ma vision du monde. Si tu veux un exemplaire, je serai honoré de te le donner. Ton intérêt me touche profondément. Je t’en amènerai un, lorsque je viendrais massacrer ta cuisine. »
Il se met à rire à cette idée, qui pourrait bien avoir quelques accents de vérité. Néanmoins, son regard se voile lorsque Gabriel enchaîne sur l’éventualité de son départ.
« Hé, je viens à peine d’arriver et l’idée de partir ne m’a pas encore effleuré. »
Satya se penche pour déposer son verre sur la table basse et en se redressant, s’empare de l’une des mains de Gabriel.
« Je bouge beaucoup, il est vrai, mais je peux aussi me poser pour de looongs moments et ici, j’avoue que je n’ai rien programmé. »
Il insiste bien sur le ‘long’ et afin de rassurer le Philippin, il lâche une petite info.
« Si cela peut te rassurer, au début, je n’étais là que pour ma famille, mais avec tout ce qu’il y a en ville et ce qui se passe ici, disons que j’ai pas mal d’idées… d’écriture qui sont venues. Pas de livre. Non, je laisse ça à votre écrivain local. Je ne sais pas encore, mais il se pourrait que cela m’inspire quelque chose. Donc, tu vois, tu n’es pas prêt de te débarrasser de moi. Du moins, pas encore. Et puis, qui sait, les artistes locaux aussi vont m’inspirer. Je n’oublie pas ton invitation.»
Et voilà, il vient d’en dire un plus, tout en restant vague. Tout cela parce qu’une paire d’yeux trop verts le supplient. D’ailleurs, sans lâcher la main, il s’enthousiasme pour ce qui suit. Gabriel écrit. Cette nouvelle le rend fébrile. Il serre un peu plus la main qu’il n’a toujours pas relâchée. Tout en parlant, il la secoue un peu, rythmant ainsi ses émotions et son flot de paroles.
« Tu sais, moi aussi au début, ce n’était que des petits textes et des dessins que je faisais sur tout ce qui me tombait sous la main. C’est mon frère qui m’a forcé à me canaliser et à en faire quelque chose de plus abouti. Sans lui, je n’aurai jamais franchi le pas. Si un jour, tu veux publier tes écrits, ou un livre sur la cuisine des Philippines, je suis certain qu’il t’aiderait. »
Lorsqu’il se rend compte qu’il a toujours la main de Gabriel dans la sienne, il relâche son étreinte tout en souriant.
« Promis, pour Londres. On ira un jour tous les deux. »
Soudain, il bondit du canapé, en alerte.
« Ça sent pas le brûlé ? »
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Gabriel Montero
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MessageSujet: Re: Dans l'ombre de la nuit - Satya & Gabriel - Dans l'ombre de la nuit - Satya & Gabriel - EmptyMar 9 Juil - 11:34



Dans l'ombre de la nuit


Les regrets ne s’attardent pas longtemps. Mentionner le HQ dans cette situation ressemble d’abord à une mauvaise idée, mais les effets secondaires lui font rapidement l’effet d’une bénédiction. Tandis qu’il pense à se dernière déconvenue avec un homme, Gabriel tombe de son petit nuage. Il se rappelle à quel point il n’est pas prêt pour une nouvelle déception. Son sourire reste pourtant bien en place. La soirée reste agréable et la compagnie de Satya aussi, qu’importe si l'ambiguïté qui règne le rend un peu nerveux. “Dans ce cas, attends-toi à recevoir une invitation de ma part très bientôt.” Un petit rire inaudible suit cette promesse. Bientôt. Comme s’il aurait bientôt le courage de remettre les pieds dans ce bar… Il n’aura peut-être jamais à le découvrir, de toute façon. Il voit mal comment Satya pourrait ne pas se lasser rapidement de Redwood Hills, qu’importe ce qu’en dit le concerné. “Je ne sais pas pour les secrets, mais c’est sûr qu’on peut se sentir bien ici. En tout cas, en ce qui me concerne, ça n’a pas été très difficile de trouver tout ce que j’ai toujours cherché et que Miami n’a jamais su m’offrir.” Il n’a jamais eu l’âme d’un grand aventurier, néanmoins, n’a jamais aspiré à rien de plus qu’une vie simple et heureuse. Il ne cherche pas à percer le moindre mystère, ni à vivre de quelconque expérience incroyable. Pour lui, il s’agit seulement de suivre à la lettre une recette incroyablement simple. Sur ça non plus, Satya ne le suit pas et au moins sur ce point, il a parfaitement raison. “Ok, je t’accorde que suivre une recette ne suffit pas. Il faut un peu plus que ça pour faire la différence entre un bon cuisinier et un excellent cuisinier. Disons que ça demande aussi un certain instinct qui n’est pas donné à tout le monde.” Bien sûr, il manque beaucoup trop de confiance en lui pour croire qu’il possède un don naturel. Il le voit plutôt comme un talent qu’on peut acquérir en travaillant dur.

Ce manque de confiance l’empêche aussi de voir les compliments incessants de Satya comme innocents et sincères. Ça ne le met pas mal à l’aise, pas tout à fait, mais puisque le jeune homme ne fait que renchérir un peu plus, Gabe préfère ne pas en rajouter. Les seules explications qu’il pourrait donner n'auraient aucun sens, de toute façon. Alors il se contente d’attendre que le rougissement lui passe en regardant loin du visage de son hôte. Le téléphone lui offre la distraction parfaite et la découverte qui vient avec chasse pour de bon ce petit moment de flottement. En ce qui concerne ses perspectives à Redwood Hills, Satya ne manque pas d’enthousiasme. “Alors c’est comme ça que tu prévois d’occuper ton temps ici ? En pourchassant tous les sombres secrets de notre petite secte locale ?” Si ce n’est pour écrire un livre, alors quoi ? “Ça risque en effet de t’occuper un petit moment.” C’est bien le point qui préoccupe le plus Gabriel, même s’il regrette de ne pas le cacher très bien. Bien plus que de savoir ce que Satya compte faire de ces secrets, une fois découverts. Quand l’attention revient sur lui, il presse la main qui emprisonne la sienne dans un geste nerveux. “J’aimerais avoir mon propre restaurant.” admet-il en haussant les épaules. “Peut-être qu’écrire un livre de recettes pourrait m’aider à financer ce projet.” Il ne peut certainement pas s’imaginer publier quelque chose de plus artistique Les mots dont il noircit les pages de ses carnets sont trop personnels pour que des inconnus posent les yeux dessus. Il tremble encore un peu quand il se rappelle de la femme de chambre à l’auberge qui avait lu son journal au lieu de faire le ménage dans sa chambre. Peu importe, aucune de ces ambitions ne finira jamais par devenir un projet, il a déjà échoué une fois et il en paie encore les conséquences plus de deux ans après.

Autant dire qu’il accueille la brusque diversion de Satya à bras ouverts et ne tarde pas à bondir du canapé à son tour. Ça ne sent pas le brûlé, il y a trop de liquides dans cette casserole pour qu’une telle chose arrive. Le chef se contente néanmoins de lancer un regard critique à son hôte avant d’aller se pencher au-dessus de sa préparation. Il goûte le bouillon pour s’assurer qu’il est prêt avant de reporter son attention sur Satya. “Très bien, j’ai besoin de deux bols et deux cuillères à soupe, s’il te plaît.” Il remplit les deux bols, qu’il pose sur la table. Il restera de quoi faire un bol de plus pour Satya demain, s’il le souhaite. “Où est-ce que tu veux manger ?” demande Gabe, même s’il commence déjà à ranger toutes ses affaires éparpillées sur la table qu’il a envahi comme un plan de travail. L’évier déborde bientôt de vaisselle sale, à laquelle il doit tourner le dos pour résister à l’envie de tout laver immédiatement. “Interdiction de toucher à la vaisselle.” dit-il à Satya, prenant un air faussement autoritaire. “Ta seule mission, c’est de profiter de ton repas, je m’occupe des corvées après manger. Si tu me donnes deux verres propres, je m’occupe même de nous servir le vin.” Il n’a pas été du côté du service depuis une éternité, mais il doit bien se rappeler comment servir du vin sans que ça ne tourne au désastre, pas vrai ? En tout cas, il ne prend place auprès de Satya que quand tout lui semble parfait et prêt, mais ne se précipite pas pour goûter à son propre travail, préférant plutôt poser son regard perçant sur le jeune homme. “Alors, comment c’est ? N’oublie pas que c’est ma première fois, ne sois pas trop dur !”



@Satya Lancaster

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That's my problem.

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