Le manque de communication avait été leur plus grand défaut, oui, sans doute... Mais ils se sont amusés à l'époque, ils ont vécu ensemble tout ce qu'ils voulaient vivre avec les moyens restreints de l'époque, mais quand ça a été plus dur, ils se sont tous les deux fermés à leur manière, Alonso dans ses livres, Jeff dans ses spectacles et ils avaient souffert chacun de leur côté sans vraiment arriver à trouver les mots et puis il y avait eu les infidélités, de son côté Alonso voyait bien que Jeff n'était plus vraiment dans une relation exclusive, l'avait-il un jour été ? Il s'était retrouvé seul, plus seul qu'il ne l'avait jamais été, loin de sa famille, loin de Jeff avec qui il vivait pourtant. Plus jamais ça. Ils avaient maintenant évolué tous les deux, tous deux vécu au moins une autre relation longue de leur côté et ils avaient appris. Je t'ai aimé toi, ton incroyable fessier, ton incroyable sourire et ton incroyable regard... Peut-être même ton incroyable sens de humour, aussi... Qui sait ? se moque amoureusement Alonso. Jeff confie que même s'il l'avait espéré, il ne pensait pas que ce serait possible de se retrouver après tant d'années. Je comprends... C'est tellement rare ce que l'on vit. C'est presque comme si ça avait été écrit... De son côté, Al n'aurait jamais cru que Jeff reviendrait à Redwood Hills. Il avait presque emménagé ici pour tout oublier : Sonia et Jeff, les laissant tous les deux dans leurs vies et lui revenant à ses racines pour veiller sur sa grand-mère. Ce n'est pas qu'il ne voulait pas retrouver Jeff, c'est qu'il croyait qu'il ne pourrait rien lui offrir d'intéressant avec sa vie moyenne, son quotidien moyen quand il avait en face une star internationale. Il avait eu tort finalement et il adorait avoir eu tort.

La discussion s'enchaine sur la maison, il y a des couleurs qu'Alonso aime beaucoup, notamment celle de l'escalier. D'autres, comme celle des chambres où il n'est pas forcément convaincu. Le plat est excellent, comme toujours, ici. Il s'apprête à répondre puis sourit quand Jeff caresse sa main. D'accord. On partage, choisis les desserts que tu souhaites. Il se penche vers Jeff. Si mon défi semble de te faire pleurer, le tien semble être de me donner envie de te croquer... Si tu veux savoir, ça marche très bien... lui murmure-t-il à l'oreille. Le plus grand des aphrodisiaques pour Alonso était de savoir Jeff heureux, à l'aise, souriant, gourmand. Il l'aimait comme ça et le désirait ainsi. Il passe son autre main sur sa cuisse et la remonte doucement vers son aine dans un geste qu'il veut naturel et qui disparait aussi vite qu'il est venu. Bien sûr, il s'est assuré que personne ne les regardait. J'ai comme une envie de célébrer cette visite avec des cordes ce soir... Qu'en penses-tu ? s'amuse-t-il à lui chuchoter d'une voix chaude. Il se redresse, prône le naturel et croise les jambes. La serveuse arrive en demandant s'ils ont fait leur choix. Alonso se retourne vers Jeff. Du coup, quel est ton choix de desserts pour ce soir mon chéri ? son ton est assez désinvolte, son sourire jusqu'aux oreilles.

Tu te plais bien ici, c'est délicieux, tu passes un bon moment. C'était un plus d'avoir une si bonne adresse près de chez vous. Vivre ici, finalement n'étais pas une cage ou bien un choix qui ne pourrait pas te convenir. C'était différent, mais le Vermont n'était pas le bout du monde. Et tu avais envie d'autre chose à présent.

Presque comme ça avait écrit. C'est si joliment formulé. Peut être existe-il effectivement un livre de vos vies et que les votre se rejoignent sur certains chapitres. Tu espérais qu'ils se rejoignaient alors jusqu'au chapitre final, et qu'il y en aurait encore des tas. Tu regardes les desserts. Tu ne vois pas Alonso se pencher vers toi mais tu sens qu'il se rapproche. Tu relèves les yeux de la carte et tu le vois bien plus proche. Alonso te murmure qu'il veut te croquer rien que le souffle contre ton oreille commence à te donner des envies. Sa main qui te caresse la cuisse n'arrange rien. Tu ne penses plus du tout au dessert. Et il en rajoute. Il te parle d'utiliser des cordes ce soir. Tu déglutis, tu les imagines, tu les sens sur ton corps, tu entends le froissement alors que tu seras privé de certains mouvements. Tu frisonnes mais tente de te contenir. Euh... Le dessert ? Tu replonges vers la carte, mais tu n'as plus envie de la lire, tu es perdu. La tarte aux fraises avec la boule vanille a l'air très bonne ainsi que la crème brûlée caramel... On peut y mettre un supplément de coulis au caramel et un peu de chantilly... Tu le dis comme si ça faisait déjà parler de la soirée, toi, ça te parle en tout cas.

Alonso a retiré sa main, la serveuse vient prendre les desserts. Tu indiques vos choix et tu précises de les mettre au centre de la table. Elle repart, tu attends qu'elle soit à bonne distance. Tu parles bas. Tu as appris de nouvelles techniques de cordage ?... Tu demandes, avec envie et impatience. L'impatience et la patience faisaient partis de la discipline.

Il adore voir son partenaire qui perd doucement ses moyens, qui s’éloigne de l’idée du dessert. Bien sûr, c’est important pour Alonso de savoir que Jeff se nourrit convenablement, mais il sait qu’il mange et ce serait idiot de sa part – pense-t-il – de ne jamais détourner son attention alors qu’il se nourrit. Au contraire, il pense que ce serait contreproductif de ritualiser le repas ainsi. Il aime au contraire faire de ces moments des instants de partage. Un supplément chantilly, hein ? Ca fait rire Alonso. Hum… J’ai appris le nœud d’immobilisation croisé pour tes poignets ou tes chevilles et je me suis intéressé aux différents harnais de poitrine, je me suis dit que ça devrait te plaire, sentir la corde, sans trop te contraindre non plus. Il parle bien plus bas que tout à l’heure. Il a révisé ses leçons, ça et appris des chansons en français à chanter à Coco pour la prochaine fois. Jeff lui faisait parfois faire des recherches complètement absurdes sur internet, mais ça lui plaisait bien.

Cet art était nouveau pour Alonso, mais il aimait bien ce côté manuel, il avait acheté des cordes douces de bonne qualité pour que Jeff soit confortable. Ils mangent le dessert en se partageant les bouchées. Ils parlent à voix basse des scénarios qui plairaient à Jeff : des mises en scène, jeux de rôles classiques de maître et soumis, immobilisations partielles des chevilles, du corps, ils parlent tenues de cuir aussi, ce qu’ils pourraient acheter, ce qui leur fait envie... Alonso ne peut s’empêcher d’apprécier avoir cette discussion complètement hors de propos dans ce restaurant semi-gastronomique. Heureusement ils sont à une table un peu à l’écart. Ils se chauffent tous les deux par leurs mots mais ne se touchent plus. Ils alternent chacun une bouchée, tout en sourire. Parlons d’autre chose pour la fin du repas, sinon, je vais avoir du mal à me lever… En effet, l’excitation de la discussion sera difficilement dissimulable. Il a envie de rire en regardant Jeff. Il tourne ses yeux vers le lac Champlain pour que son esprit se dirige ailleurs. Ce serait bien de se refaire un week-end tous les deux, sans rien d’autre que nous. ajoute-t-il l’air pensif.

Tout semble avoir moins d'intérêt, tout d'un coup. Enfin, non. Tu dirais plutôt que tu as un peu plus du mal à voir le charme des lieux, quand tu sais que d'autres charmes t'attendent chez vous. Comme il t'en parle, tu penses forcément au sous sol de la nouvelle maison. Il y allait avoir tellement de place. Peut être qu'il faudrait construire une cloison à un endroit, pour que tout reste intime. Surtout si les garçons d'Alonso venait en visite.

Et puis, Alonso te parle de ce qu'il a étudié. Tu savais qu'il le ferait. Pour ton plaisir, pour le sien aussi. Vous étiez en harmonie parce que tu préférais être celui qui était contraint et Alonso semblait se plaire dans l'autre rôle. Votre discussion de fin de repas ne porte plus que là dessus et tu pouffes quand tu entends Alonso dire qu'il aura du mal à se lever. Pire qu'un adolescent... Tu viens caresser sa main à nouveau, tu as presque fini de manger. Tu le vois regarder le lac. Ici ou complètement ailleurs ? Ici... Je ne sais pas, j'aimerai qu'on découvre un nouveau cocon d'amour. Champlain a été merveilleux mais j'aimerai de nouvelles merveilles... Est ce que ça te dit... On prépare chacun deux destinations... et on se les présente... jeudi ? Comme ça tu as le temps de chercher et moi aussi. Pour les dates... Tu voudrais le weekend prochain ou bien plus tard ? Parce que ça compterait dans votre recherche, de connaître les dates. Tu commences à avoir des idées, la perceptive d'un weekend uniquement tout les deux te rempli de joie et d'amour.

Le dessert est terminé, vous vous levez, Alonso semble avoir calmé ses ardeurs. Tu vas payer et tu laisses un bon pourboire parce que la serveuse a été très discrète, c'était exactement ce qu'il vous fallait ce soir. Il fait bien plus frais maintenant, même froid. Tu grimpes vite dans la voiture et tu frissonnes. Il va falloir me réchauffer... Tu viens l'embrasser, ta main vient se glisser entre ses jambes un instant puis remonte. Ce n'était pas grave maintenant s'il avait une érection.

La route te parait longue parce qu'Alonso roule normalement, il ne se précipite pas. C'est le bon choix mais ça te parait bien long. Vous rentrez, accueillis par Chacha et Chanel qui ont faim, comme s'ils n'avaient pas mangé depuis des jours. Je m'occupe de ces gloutons, tu prépares le matériel ? Tu retires la veste en polaire qu'il t'a passé et l'accroche, tu frissonnes, la maison n'a pas été chauffée, tu auras bien besoin d'être réchauffé avant de commencer.

TW : mention de BDSM

Pire qu’un adolescent vraiment ? Jeff se souvient-il de sa période adolescente ? Il accepte la main de Jeff sur la sienne. Il sait que ça va passer vite, mais Alonso avait un esprit particulièrement fertile, surtout quand il avait Jeff devant les yeux. Moi aussi j’aimerais découvrir d’autres lieux avec toi… Et si… J’organisais un week-end « surprise » pour ce week-end et toi tu organises celui qui suit ou l’autre ne connait pas la destination ? Ou inversement dans l’ordre que tu souhaites. Ça nous ferait deux week-ends romantiques à la suite et chacun pourrait offrir à l’autre ce dont il a envie tout en gardant une part de mystère ? Il sourit à cette idée, c’est rare quand Alonso renchérit sur les idées de Jeff. Il aime à quel point son compagnon peut être inattendu et il adore se faire surprendre par ses idées. C’est une qualité qu’il apprécie beaucoup chez son conjoint. Contrairement à ce que son air parfois renfrogné et ses manies laisse supposer Alonso aime l’imprévu et les surprises, surtout quand il est positif bien entendu.

C’est Jeff qui lui offre le repas et il le remercie. ll se dit qu’un jour, quand ils seront mariés, qu’importera celui qui paie le repas puisque leurs biens seront mis en commun. Dans la voiture, la caresse de Jeff le fait remonter immédiatement en envie. J'ai plein d'idées pour te réchauffer. murmure-t-il avec envie en l'embrassant à son tour avant de mettre le contact et le chauffage bien sûr. Al conduit jusqu'à la maison, leur maison pour le moment qui pourrait très rapidement ne lui l'être, de temps en temps sa main caresse l’entrecuisse de Jeff, prend sa main dans la sienne et la porte à ses lèvres tout en regardant la route. Il ne fonce pas, jamais il ne se mettrait en danger ou ne mettrait Jeff en danger pour gagner quelques minutes. Ils ont le temps pour ça. Les animaux les accueillent joyeusement. Ils sont adorable et Jeff indique qu’il les nourrit. Je prépare la chambre, je vais prendre une douche, tu peux en prendre une aussi, ça te réchauffera... Il vient le prendre dans ses bras tendrement et le couvre de baisers. Cette visite parfaite, ce repas parfait et son Jeff… Parfait. Est-ce que tu veux une séance plus dominant/soumis ou tu préfères un simple rapport avec des cordages pour ce soir, mon amour ? Il est tellement important de communiquer sur ce genre de choses avec son partenaire avant de se lancer dans quoique ce soit. Les mains d’Alonso sont chaudes et passent sous la chemise de Jeff pour le caresser, lui apporter sa chaleur. Quelque soit la réponse, Alonso a envie de sensualité ce soir de beaucoup de caresses et d’amour.

Une fois sa réponse obtenue, Alonso règle le chauffage de la maison pour augmenter la température des radiateurs. En effet, il était temps d’allumer correctement le chauffage. Il monte dans la chambre. Il prépare le lit, il se dit que cette pièce se réchauffera plus rapidement. Il change les draps pour avoir un maximum de confort, il les rechangera après, apporte des plaids, des coussins de sol et des coussins pour le lit, il prépare ce dont il aura besoin : les cordes, ciseaux de sécurité, un bandeau, le lubrifiant… Il ajoute une musique d’ambiance douce et relaxante. Leur lit classique devient rapidement un lieu de détente et d’accueil pour ce moment avec lui et Jeff. Il va prendre une douche, brève, il en a déjà pris une avant la visite mais il veut être parfait et attirant pour son partenaire, sentir bon est essentiel pour lui. Il caresse les cordes de différentes tailles, il s’est entrainé, normalement, il n’aura pas de problèmes. Il a gardé des notes au cas où à proximité. En l’attendant, il commence à réfléchir où il pourrait emmener Jeff en week-end, il a déjà quelques idées.

Tu trouves que c'est une bonne idée. Deux weekends, l'un où tu choisirais tout l'autre où ça serait Alonso. Tu lui réponds que tu lui laisses le premier weekend. Ainsi, tu te dis que tu pourras le surprendre, peut être faire des rebonds par apport à ses deux jours ensemble.

Vous êtes arrivés. Malheureusement vos envies attendront encore un peu parce que Chanel et Chacha s'en fichent complètement. Alonso te prend dans les bras. Tu souris et frisonne sous ses baisers, ses lèvres sont chaudes, ta peau l'est beaucoup moins. Un rapport plus doux. J'aimerai que tu t'occupes bien de moi... A commencer par la douche. Un moment intime, doux, sans rien pour t'empêcher de bouger. Parfait pour te donner envie. Les règles de base sont données, tu peux aller nourrir les deux bêtes qui commencent à se demander pourquoi ils n'ont pas encore de nourriture dans leur gamelle. Tu commences par Chanel, parce que tu sais qu'il peut être chiant si tu le fais passer en second. Chacha est moins embêtante, elle ne fait que tu fixer avec son air de chienne battue qui te fait sourire plus qu'il ne te prend en pitié. Et forcément, tu n'existes plus pour eux à l'instant où ils ont leur portion. Au moins, ça te permet de rejoindre Alonso en haut. Tu arrives dans la chambre et tu vois qu'elle a été préparée. Tu attardes ton regard dessus mais tu restes sur le pan de la porte. Et si pour commencer... je te bandais les yeux ? Tu me déshabilles, tu me laves... Mais sans me voir. Tu imagines juste ce que tu fais ? Tu vois de quoi lui bander les yeux à côté du lit alors tu lui apportes. Alonso peut refuser évidemment, c'est pourquoi tu préfères lui donner le bandeau.

Jeff est tellement adorable, il accepte la proposition d’Alonso. Il a une bonne idée où aller, quelque chose de différent de Champlain, mais pas trop loin car il a envie de profiter du week-end. Il va regarder ça de plus près. En attendant, il est dans la chambre. Il s’est rapidement douché lui-même, comme ça, il n’aura pas à se poser de questions pour Jeff. Il pourra s’occuper de lui. Prendre soin de lui. C’est de toute façon tout ce qu’il aime, prendre soin de l’autre.

Jeff remonte rapidement. Il lui propose de lui bander les yeux. Habituellement, c’est lui qui bande les yeux. C’est lui qui prive l’autre de ses sens, pas l’inverse. Jeff… commence à prendre le rôle de dominant dans cette relation et il ne sait pas s’il doit lui laisser. Je ne sais pas si je suis confortable avec l’idée de ne rien voir du début à la fin. Je veux bien… Qu’on ait tous les deux les yeux bandés pour te déshabiller… Et, je verrais pour la douche, si ça te va. Alonso est légèrement inquiet et ça doit se voir dans son regard. Il ne se laissera pas porter comme Jeff pouvait le faire. De vieux souvenirs qui lui font perdre pied, des souvenirs qui n’étaient pas remontés depuis longtemps auxquels il n'a pas envie de penser ce soir. Il a déjà beaucoup donné samedi soir dernier en laissant Jeff l'utiliser, il n'est pas sûr de pouvoir faire ça deux rapports de suite.

Tu penses que c'est une bonne idée, pas parce que ça ferait perdre le contrôle à Alonso, mais parce que ça serait très sensuel. C'est ainsi que tu le vois en tout cas et c'est pourquoi tu te lui proposes. D'accord. Tu souris et viens caresser tendrement sa barbe. Tu n'es pas fâché, tu proposais, sans l'imposer car ce n'est pas ton rôle. On fera comme il te plaira... Tu le dis, bien sûr, ce n'est pas si évident. Ça devait te plaire aussi mais tu étais déjà dans le jeu. Tu le laisses mettre ton bandeau, tu viens lui caresser la hanche pendant qu'il le fait. Il peut ensuite décider de ne pas mettre le sien, tu ne le verras pas. Mais ça te fait sourire, d'être privé de la vue et de ne plus pouvoir t'y fier. On garde la douceur, autant que possible... C'était ce que tu voulais le plus ce soir, que cet échange soit doux et rempli d'amour, ça pouvait très bien s'allier avec vos pratiques.

Tu le laisses te déshabiller, il prend son temps, ta peau frissonne à son contact, tu as pu te réchauffer depuis ton retour mais une douche te fera le plus grand bien. Est ce que... Je peux m'exprimer ? Tu lui demandes tendrement.

Jeff accepte et Alonso sent une tension qu’il n’avait pas perçue se relâcher. La main de Jeff dans sa barbe lui fait du bien. Son tendre amour lui dit qu’ils feront comme il lui plaira. Al ferme les yeux une demi seconde et arbore un léger sourire. Comme il lui plaira, il sait que cette formulation est plutôt comme il te plaira de me plaire car cette relation était tout sauf à sens unique. Jamais d’ailleurs, ce type de relation ne devait être à sens unique. Il place un bandeau sur les yeux de Jeff. Puis, vient en prendre un second pour le mettre sur les siens. J’ai besoin de douceur également… murmure-t-il à son oreille avant d’embrasser son cou. Le voilà aveugle aussi. Il prend la main de Jeff et vient la poser sur son visage. Comme promis. Nous sommes à égalité. Il ne veut pas trahir la confiance de Jeff, il a dit qu'il mettrait aussi le bandeau, il le met.

Jeff a raison, c’est particulièrement sensuel de le toucher sans le voir. Il retire les boutons de sa chemise, caresse son maillot de corps pour s’assurer qu’il a bien tout retiré avant de lui enlever. Le corps d’Alonso est chaud et se rapproche de lui. Ses mouvements sont volontairement amples, il le caresse, le cherche, sans forcement uniquement le déshabiller, il le touche pour le plaisir de le découvrir sous ses doigts. Bien sûr, mon amour, tu peux parler, tu peux me toucher aussi si tu souhaites. Dis-moi. Ses mains se sont posées sur ses hanches et il retire sa ceinture doucement et la lance quelque part sur le lit, au bruit qu'elle fait, elle a bien atterrit dessus. Il sent la peau de Jeff frissonner légèrement, il pose son torse contre le sien pour partager sa chaleur. Ils sont dans le jeu, mais il ne veut pas le contraindre plus qu'il ne souhaite ce soir.

Alonso a aussi besoin de douceur. Après cette journée, tu pouvais comprendre. Tellement chargée en émotions -bien que positives- que tu aurais eu du mal à passer à un état plus strict et abrupt. Vous aviez pris une belle décision aujourd'hui, ensemble, une décision qui ouvrait tellement de nouveaux chapitres à votre vie à deux. C'était important. Tellement important.

Il te fait toucher son bandeau, alors il ne voit rien non plus. Juste pour un temps. Il pourrait l'enlever quand il l'aura décidé. Pour le moment, tu te laisses toucher, tu le laisses te déshabiller lentement. Tu n'es pas pressé ce soir, tu ne te sens pas comme impatient. Il peut prendre tout le temps du monde. Je t'aime. C'est tout ce que tu veux lui dire pour le moment, alors qu'il te retire ta ceinture. Tu l'aimes parce qu'il accepte la personne que tu es, parce qu'il te respecte, parce que quand tu le vois, tu as simplement envie de sourire. Tu l'aimes parce que tu lui donnes ta confiance à nouveau mais pas simplement celle que tu donnes pour ne pas être abandonné. Tu lui donnes ta confiance parce que tu sais qu'il la traitera avec soin. Tes mains vont dans son dos quand il se rapproche de toi. Lui porte toujours son haut, alors tu le caresses à travers le tissu. Tu veux bien me savonner avec le gel douche qui sent la pêche ? J'adore celui là... Tu l'invites ainsi à passer sous la douche, s'il le veut. L'avantage est que maintenant, tu n'es plus fatigué. La journée a été forte en émotions mais tu peux rester debout, tu n'as pas envie de dormir.