Entre ses recherches pour ses futurs articles et ses différents jobs pour tenter de gagner un peu d’argent, Satya ne voit pas le temps filer. Cela lui va bien, lui qui est toujours actif. Voire hyperactif. Il a besoin de ce tourbillon pour que son cerveau se mette en branle et échafaude des plans. Il aime rencontrer des gens. Il aime échanger avec eux et surtout, glaner des infos. Pour ce qui est des infos, il doit avouer qu’il fait chou blanc. Rien. Nada. Le néant. Il ne désespère pas. Il sait que tôt ou tard, il trouvera le moyen de faire parler les plus récalcitrants. Pour le moment, tout autre chose l’accapare. En boxer devant son placard, il regarde d’un œil morne sa garde-robe, se disant qu’il aurait dû en apporter davantage. Il tient à se montrer sous son meilleur jour. Il croise les bras sur sa poitrine. Tourne sur lui-même. A failli se rompre le cou en cherchant à admirer son postérieur, puis revient poser son regard sombre sur les vêtements. Il faut qu’il se décide. Un soupir accompagne cette pensée. Puis, son regard accroche un costume ‘classique’. Il hoche la tête. Pourquoi pas après tout. Satya ne s’habille pas. Il orchestre une symphonie de style qui parfois, pique légèrement les yeux. Son choix se porte sur un costume à rayures. N’importe quel observateur extérieur pensera que Satya a probablement volé ce costume à un vieux mafieux des années 1920. Une chemise blanche, toute simple complétera parfaitement l’ensemble. Ses boots fétiches rouges apporteront une note de couleur. Elles contrastent si fort avec le costume sombre qu’on dirait qu’elles ont été polies avec les larmes de ses ennemis stylistiques. Pour couronner le tout, la casquette, toujours aussi chic. La broderie écarlate qu’elle arbore rappelle la couleur des boots. Quant aux lunettes ...Satya a opté pour ses lunettes aux verres teintés rouges. On pourrait croire qu'il les porte juste pour ne pas avoir à croiser le regard de ceux qui ne sont pas à la hauteur de son style. En résumé, Satya incarne le parfait mélange entre un gangster des années 1920, un mannequin sur son jour de congé, et un artiste hipster qui a définitivement tout compris avant tout le monde. Satisfait de lui, il prend la route pour rejoindre Gabriel. Avant de quitter son petit studio, il s’inspecte une dernière fois. Réajuste quelques détails. Parfait.
Satya pousse la porte du bar, une vague de chaleur et de conversations étouffées l'accueille. L’odeur familière du bois mêlée à celle de l’alcool flotte dans l’air, et les rires discrets des habitués résonnent sous les lumières tamisées. Il s’arrête un instant, cherchant Gabriel du regard, son cœur battant légèrement plus fort à chaque seconde. Les visages des clients sont flous, certains cachés derrière des verres levés ou des sourires distraits. Il scrute chaque recoin, se demandant si le Philippin est bien là, peut-être assis dans l'ombre d'un coin tranquille. Mais rien. Le doute s’immisce en lui avant qu’il ne l’aperçoive et qu’un grand sourire vienne illuminer son visage. Il n’avait pas relevé lorsque le Philippin lui avait proposé de se revoir ici plutôt que chez lui. Satya avait accepté l’invitation. Heureux de passer un autre moment avec cet homme discret. Énigmatique. Charmant. Forcément, que son esprit avait échafaudé mille théories sur ce revirement concernant le lieu d’invitation, puis, le naturel plutôt cool de Satya avait rapidement pris le dessus. Ici ou ailleurs, peu importait. Il s’était même dit que dans un bar, il y aurait des gens. Des conversations et qui sait, peut-être qu’il pourrait entendre des ‘choses’ concernant toutes les affaires mystérieuses de cette ville. L’endroit lui rappelle les bars underground qu’il fréquentait à Londres. L’atmosphère particulière où les artistes se produisent sur une petite scène. Les lumières rouges créant une ambiance intimiste. Les tables rapprochées. Le comptoir qui n’en finit pas de s’étirer. L’odeur si particulière à ce genre d’endroit. Satya se sent immédiatement à l’aise et fonce vers Gabriel. Ses questions se sont envolées pour le moment. Finalement, c’est l’endroit parfait pour une soirée.
Gabriel Montero
-- membre qu'on adore --
PERSONNAGE
I wished for a lasting love; the love lasted, but the lover lefted.
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LITTLE TALKS : 486
PSEUDO : Rainbow D.Ashe
AVATAR : Darren Criss
CREDITS : (av) samounette
ALTER-EGO : Dorian
ÂGE : 35
QUARTIER : Waterfall Avenue, Bâtiment #1, dans un petit appartement (#2) pratiquement vide...
MÉTIER : Chef cuisinier au Valhalla
COEUR : Célibataire, le cœur pas mal amoché
INTERVENTIONS RL : Oui
INFOS RP
Sujet: Re: saturday night - Satya Lancaster et Gabriel Montero - Lun 7 Oct - 12:26
Adossés au mur ou simplement éparpillés sur le trottoir, quelques clients du Headquarters bravent le froid de cette soirée de janvier pour céder à leur terrible addiction à la nicotine. Parmi eux, invisible et solitaire, Gabriel observe la porte du bar intensément, spartiate confronté aux murailles de Troie et à la recherche d’une faille pour entrer. Nul besoin de recourir à un piège pour ça, il lui suffit simplement de pousser la porte. Il ne s’en empêche pas seulement à cause de la cigarette coincée entre ses lèvres qui fait plutôt office de prétexte pour rester dehors. Venir ici était son idée, son remède miracle contre un petit crush qu’il ne se sent pas encore prêt à accepter. Jusqu’à présent, le subterfuge paraît fonctionner à merveille : Gabriel n’a aucune envie d’entrer dans ce bar et il ne pense à rien d’autre que son irrépressible envie de fuir. Pressant de toutes ses forces contre cet instinct primaire, le chef décide plutôt d’écraser son mégot dans le cendrier près de la porte avant de se forcer à entrer.
À l’intérieur, c’est différent. Le bar dans lequel il met les pieds pour la première fois lui paraît bien moins hanté qu’il ne l’espérait. Ce n’est qu’un bar comme on en fait des milliers, avec son grand comptoir en bois, son capharnaüm de musique et de conversations mêlées, sa lourde odeur d’alcool. Un bar qui ne lui rappelle aucun souvenir, au point que s’il ne fait pas attention, il pourrait oublier qu’il est venu ici pour se faire du mal et pas pour passer une bonne soirée avec un homme qui lui plaît. Dernier espoir : le comptoir, duquel Gabriel s’approche d’un pas sûr. Mais non. Le visage du barman lui est inconnu, lui aussi, ce n’est pas le mystérieux meilleur ami qui lui a volé sa seule chance d’être heureux. Juste un type comme un autre, dans un bar comme un autre. Le grand plan de torture imaginé par le chef cuisinier s’effondre comme un chateau de cartes. Il commande quand même une pinte et part à la recherche d’une table libre, qu’il trouve juste assez loin de la scène pour qu’on puisse espérer y entretenir une conversation. Il s’installe sur la chaise qui fait face à la porte, bien décidé à surveiller l’arrivée de Satya en sirotant sa bière, mais il finit par se lasser et s’occupe plutôt à observer les clients les uns après les autres. Le groupe qui doit se produire ce soir n’arrivera pas avant encore une dizaine de minutes, alors la musique vient de haut-parleurs discrètement installés aux quatre coins de la pièce et personne ne paraît y prêter attention. Tout le monde a l’air heureux, et au milieu de cet océan de visages inconnus, le sourire radieux de Satya apparaît brusquement, comme si le soleil avait décidé de se lever en pleine nuit. Incapable de s’en empêcher, Gabriel sourit en retour et lui fait un signe de main, invitation bien inutile à le rejoindre.
“Satya, salut !” La dernière fois qu’ils se sont vus, le jeune homme l’a serré dans ses bras en guise de salut, geste que Gabriel tente de reproduire maladroitement. Il se lève, se penche au-dessus de la table pour se rapprocher de Satya, passer un bras autour de ses épaules, l’enlacer très brièvement. Ça n’a pas la même saveur que la dernière fois. Ce qui ne change pas, en revanche, se sont leurs styles vestimentaires diamétralement opposés. Le bar a beau être bien rempli, Gabriel voit mal comment on pourrait ne pas remarquer Satya avec son costume et ses lunettes rouges. Tout l’inverse de lui, absolument passe-partout avec son jeans noir et sa chemise somble. Au moins, elle est rouge, plus proche du grenat que de l’écarlate, mais cette coïncidence lui arrache un autre sourire. “Désolé, j’ai commandé sans toi pour pas qu’on me demande de libérer la table…” dit-il après avoir repris sa place, en désignant son verre sur la table. “Mais je vais te commander quelque chose, qu’est-ce qui te ferait envie ?” Sa main droite s’approche de son visage, le besoin compulsif de replacer ses lunettes sur son visage devenu un tic nerveux, mais elles sont restées dans sa voiture, alors à la place, il se frotte la barbe un instant. “Comment tu vas ? Ta semaine s’est bien passée ?”
Satya s’installe face à Gabriel, un sourire tranquille sur les lèvres, comme à son habitude. Les premières minutes s’écoulent dans une aisance naturelle. Après une accolade amicale, il observe Gabriel avec un sourire malicieux qui lui est si familier. « Je dois dire, t'es vraiment pas mal ce soir, » lance-t-il d'un ton taquin. « Je me demande comment tu fais pour être aussi beau en restant aussi… naturel. » Il fait mine de l'examiner de haut en bas, appuyant ses mots d’un geste exagéré. « Et cette chemise rouge sombre, elle te va tellement bien que ça en devient presque agaçant. » Son sourire s’élargit encore avant qu’il ajoute, faussement sérieux, « Franchement, c’est dur de ne pas te dévorer des yeux. T’es sûr que tu ne fais pas exprès ? » Puis, changeant brusquement de sujet, Satya laisse son regard parcourir la pièce. Il remarque des similitudes avec certains endroits qu'il fréquentait à Londres. « Ce lieu... il me rappelle quelques bars que j'aimais lorsque je vivais à Londres, » dit-il, détournant brièvement la conversation vers une réflexion personnelle. « Tu sais, ces bars un peu cachés, là où les lumières sont tamisées et les conversations plus intimes. Un endroit où l'on peut se sentir seul, même entouré. » Il esquisse un sourire, perdu un instant dans ses souvenirs. La chaleur du bar semble s’effacer, remplacée par les échos de moments partagés dans des lieux lointains. Revenant à Gabriel, il poursuit : « Je n’ai pas oublié ma proposition de t’emmener avec moi à Londres. Ce ne serait pas seulement pour faire du tourisme, bien sûr. » Satya trempe alors ses lèvres dans sa boisson, plonge son regard onyx dans le liquide comme pour replonger dans ses pensées, avant de relever la tête. « Je ne suis pas vraiment nostalgique, » précise-t-il, « mais il y a là-bas quelque chose qui me manque. Une sorte de familiarité dans l'inconnu, comme si chaque ruelle, chaque pub, me disait : ‘Tu es à la maison.’ J'aimerais te montrer cet autre chez-moi. Partager cette part de moi avec toi et te présenter mon frère. Très différent. » Il marque une pause, pesant ses mots. « Et toi, as-tu déjà ressenti cela pour un endroit ? Ce sentiment qu'un lieu, quelque part, te comprend mieux que quiconque ? » Un sourire malicieux étire soudain ses lèvres. « Avant qu’on ne trouve la bonne personne, bien sûr. » ajoute-t-il en riant. Profitant du silence temporaire, Satya observe à nouveau l’agitation autour d’eux. Les conversations mêlées, les éclats de voix et les rires forment un fond sonore parfait pour réfléchir tout en parlant. Il se retourne vers Gabriel, ses yeux brillants derrière ses lunettes rouges. « Alors, qu’est-ce qui t’a poussé à venir ici ce soir ? Je sais que c'était ton idée, mais... » Il laisse la question en suspens, attendant que Gabriel réponde. Satya pose toujours ses questions avec une curiosité naturelle, sans jugement. Il a un talent pour briser les barrières en douceur, sans presser. Il croise ses bras sur la table et se penche légèrement en avant, prêt à écouter Gabriel, tout en restant prêt à le taquiner si celui-ci essaie d’esquiver. « J’ai toujours pensé que les lieux ont une âme. Que chaque endroit que nous fréquentons révèle quelque chose sur nous, sur ce que nous cherchons ou fuyons. Ce bar, par exemple. Qu’est-ce qu’il dit de toi ce soir ? » Satya laisse enfin le silence s’installer, offrant à Gabriel l’espace de répondre, ou peut-être de rêver. Parfois, les non-dits pèsent plus lourd que les mots échangés, mais ici, au milieu du brouhaha, tout semble plus léger. Satya espère que Gabriel ressentira cette même légèreté et se laissera porter. Satya sourit en repensant à sa semaine, mélange intense mais satisfaisant de ses activités. « Ça a été plutôt chargé, » admet-il en riant doucement. « Entre les livraisons au Point, ça ne s'arrête jamais là-bas. Il y a eu un gros rush cette semaine, et j’ai dû gérer quelques livraisons de dernière minute, mais tout s’est bien passé. » Il fait une petite pause. « Chez Eugen, sur l’exploitation d’érables, c’est une toute autre ambiance. La sérénité des arbres ... C’est apaisant, un parfait contraste avec la frénésie du resto. J’ai aussi passé du temps à la boutique, pour m'assurer que tout roule. Bref, c’est épuisant, mais tellement gratifiant. Et bien entendu, je ne te parle pas de la ferme Black. Là-bas, c’est un feu d’artifices permanent. » Son rire accompagne sa dernière tirade. Effectivement, les Black sont toujours plein de surprises. Esquissant un sourire malicieux, il ajoute : « Je dois avouer, j’ai un peu compté les jours jusqu’à ce soir. Pas que ce soit trop dramatique, mais chaque fois que la semaine devenait longue, je me disais, 'Allez, plus que quelques jours et tu seras avec Gabriel.' Ça rendait tout plus supportable. » Ses yeux brillent d’un éclat taquin. « Pas que je sois trop impatient ou quoi… mais peut-être un peu. »
Gabriel Montero
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Sujet: Re: saturday night - Satya Lancaster et Gabriel Montero - Aujourd'hui à 10:37
Finalement, nul besoin des fantômes du passé pour aider Gabriel à garder les pieds sur Terre, Satya y parvient très bien tout seul. Dans le monde de Gabe, personne ne dit la vérité aussi directement et simplement que ça. Les compliments de son invité, balancés d’un ton outrageusement léger, ne parviennent même pas à le gêner tant il peine à les prendre au sérieux. “Bien sûr que je le fais exprès,” renchérit-il sur le même ton amusé, “j’ai rarement l’occasion de porter autre chose que mes vêtements de cuisine, je tiens à passer tout particulièrement inaperçu quand je peux enfiler de vraies fringues.” Parce que c’est exactement l’impression qu’il a, assis là à côté de Satya dans son costume extravagant : de faire tous les efforts possibles et imaginables pour s’effacer. Il se sent d’autant plus malin qu’il a l’impression de jouer à un jeu légèrement différent de celui de Satya, à dire la vérité sous couvert d’humour quand l’autre homme lui paraît faire exactement l’inverse. Bien sûr qu’il a fait un effort pour être à son avantage, ce soir.
Il n’est néanmoins pas mécontent de se concentrer sur autre chose. Son regard s’attarde un moment sur le bar autour d’eux tandis que Satya lui parle de Londres, de ce qu’il a laissé là-bas. Comme bien souvent, Gabe se sent un peu largué, jamais très sûr de ce qu’il doit comprendre de ce que Satya partage avec lui, mais il parvient de mieux en mieux à ne pas se torturer avec ce genre de question. “Pas vraiment, en tout cas, je crois pas. Mais…” Il baisse les yeux, esquisse un sourire. “C’est sûrement étrange, mais j’ai toujours aimé les endroits bruyants et animés. Les clubs ou les fêtes auxquelles me traînait mon coloc à Miami. C’était comme disparaître et renaître en même temps, je pouvais me fondre dans la masse et me faire oublier, ou devenir n’importe qui l’espace de quelques heures. Ça n’a rien à voir avec se sentir chez soi, mais plutôt… se sentir libre, tu vois ?” Il lève les yeux sur Satya et hausse les épaules, bien conscient que ce qu’il raconte n’a probablement aucun sens pour une personne normale. Et certainement pas pour quelqu’un comme le jeune homme assis face à lui, qui s’habille comme il veut, dit ce qu’il veut, fait ce qu’il veut, sans arrêt. “Comment il est, ton frère ? Tu ne m’as même jamais dit comment il s’appelle !” Pas la façon la plus subtile de changer de sujet, mais probablement efficace malgré tout.
Bien sûr, l’attention ne peut pas éternellement rester loin de lui. Difficile de le reprocher à son invité quand ce bar et cette soirée étaient effectivement son idée. “Je me suis juste dit que ça te plairait.” Peut-être que ça ne ressemble pas à une bonne raison pour la plupart des gens, mais c’en est une pour Gabriel. Il se contente de cacher juste une partie de la vérité, tant qu’il hésite encore à la partager. “En fait, c’est pas vraiment un endroit que je fréquente. Ce soir, c’est la première fois que j’entrais.” L’aveu lui arrache un rire un peu gêné. Et il réalise tout à coup qu’il pourrait s’en sortir avec sa première réponse juste comme ça : un endroit dans lequel il n’a jamais mis les pieds, qu’il a choisi pour Satya et rien de plus. C’est facile, tentant. Tellement plus facile que de se montrer vulnérable auprès de quelqu’un qu’il parvient si mal à cerner. “Je suis terrifié à l’idée de m’ouvrir à nouveau à quelqu’un et d’être blessé. C’est ce que cet endroit dit de moi.” Ses yeux sont posés dans le fond de son verre, loin de Satya, de la moindre émotion qui pourrait passer sur son visage. Il ne veut pas savoir ce qu’en pense l’autre homme, mais il veut quand même essayer de laisser une autre chance au reste du monde. “Tu te souviens, cet homme dont je t’ai parlé l’autre soir, quand on discutait des projets d’entremetteuse de Martha ? C’est son bar. Ou ça l’était, j’en sais rien. Je t’ai vraiment amené ici parce que je pensais que l’ambiance pourrait te plaire, disons que le rappel constant de la dernière fois qu’on m’a brisé le cœur n’est qu’un petit bonus. J’ai peut-être un petit côté auto-destructeur.” Il force un rire qui échoue sûrement à détendre l’atmosphère, mais au fond il ne regrette pas d’avoir dit la vérité. Pas encore, en tout cas. Au moins, si Satya joue avec lui, cette petite mise en garde le convaincra peut-être d’arrêter avant qu’il ne soit trop tard. Il n’a pas l’air cruel.
Mais peut-être qu’il l’est. Comme bien souvent, Gabriel ne saurait pas faire la différence, même si c’était une question de vie ou de mort. “Tu ne crois pas que tu travailles un tout petit peu trop ?” demande-t-il, plutôt que de perdre du temps à deviner des choses qu’il ne comprendra jamais. “Enfin, je suis très heureux d’apprendre que tu attendais cette soirée avec impatience, mais te tues pas au travail quand même. Tu me manquerais.” En tout cas, il ne regrette pas d’avoir décliné l’offre des Black quand il voit l’implication que ça demande. Ou peut-être que Satya en fait simplement un peu trop. “Tu devrais dire à Martha que t’as besoin de passer un peu plus de temps en tête-à-tête avec ton beau cuisinier, je suis sûr qu’elle comprendrait !” Bien sûr, c’est facile à dire pour Gabriel qui ne fait guère mieux de son côté. Il ne travaille pas uniquement quand on l’oblige à prendre ses congés obligatoires. Il n’a jamais prétendu être un exemple non plus. “Moi qui me disais que la prochaine fois, je t'emmènerais dans un endroit que je fréquente réellement… Peut-être que sortir après une heure du matin, c’est pas exactement ton truc ?”
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