Rigel Holmes -- membre qu'on adore --
PERSONNAGE “Write me of hope and love, and hearts that endured.”
LITTLE TALKS : 28
PSEUDO : Souris
AVATAR : Emma Myers
CREDITS : Wanky, av. Ghibli, gif.
ÂGE : 22
QUARTIER : Farming Area
MÉTIER : Etudiante en médecine & baby-oldy-sicky sitter
COEUR : Silent song in the jukebox
INTERVENTIONS RL : Oui
| Sujet: The shadow in your voice Ven 11 Oct - 14:14 | |
| The shadow in your voice La journée se terminait. Ou plutôt, la journée de cours se terminait. Les rayons du Soleil tombaient à l’oblique sur les voitures bien alignées du parking de l’université. Les murmures de ceux qui parcouraient les allers s’échappaient comme un millier de petites rumeurs folles, direction d’autres lieux, d’autres instants. Rigel aussi. Elle marchait seule, cherchant des yeux la voiture qu’elle avait quitté le matin. La voiture de Charlotte.
Cela faisait quelques temps déjà que sa camarade de promotion lui avait proposé un covoiturage. C’était pratique, et c’était aussi plus sympa de ne pas faire le chemin seule. Il y avait entre les deux jeunes filles comme une entente délicate qui se tissait. Faite de paroles simples, et aussi parfois de silence. Quelque chose, aujourd’hui encore, avait changé. Dans les humeurs de Charlotte ou, en tout cas, dans une sorte d’ombre qui semblait s’être posée sur elle.
C’était à la sortie d’un cours en amphithéâtre. Plusieurs élèves parlaient avec animation, l’un d’eux avait interpellé Charlotte. En réponse, Rigel ne se souvenait plus bien ce que sa camarade avait dit ou fait. Seulement, elle avait remarqué une étrange tension, qui s’était transformée en distance au fil de la journée. La tension était devenue de l’inquiétude pour Rigel. Peut-être que sa camarade allait mal, ou qu’elle traversait une période difficile.
Mais… De quoi parlaient-ils déjà quand Charlotte s’était comme retranchée dans un monde lointain, presque inaccessible ?
Rigel arriva finalement devant la voiture. Le sac lourd de manuels d’anatomie. Le cerveau lourd aussi devant tant de connaissances à acquérir, à conserver, puis à appliquer. Parfois, dans ses études, elle se sentait dépassée. Mais elle ne le montrait pas, elle organisait résolument son temps vers la réussite et ses autres devoirs familiaux. Elle faisait taire son esprit pour agir dans les faits. C’était épuisant par moment, peu distrayant. C’était ainsi qu’elle avait l’habitude d’avancer. Alors, sans surprise, en attendant Charlotte, elle sortit un carnet rempli de notes et commença à réviser. Les notions se succédaient dans son esprit, tissant comme un collier de perles sous forme de corps humains défaillant, à soigner. C’était son rituel à elle. Apprendre, répéter. Elle le faisait alors que le parking commençait à se vider dans une grande effervescence de fin de journée.
Autour d’elle, certains étudiants se partageaient des projets de soirée. D’autres marchaient tête basse ou des écouteurs vissés aux oreilles. Certains professeurs se mêlaient à la foule aussi, tantôt pressés, tantôt las. Rigel, pour sa part, n’avait pas de projet de soirée autre que le rythme habituel. Rentrer chez ses parents, préparer le repas pour son frère, avaler quelque chose en vitesse et partir pour une mission de babysitting où, dès les enfants couchés, elle se remettrait à réviser.
C’est alors qu’elle se souvint que, non, ce soir, elle ne travaillait pas. Elle ne ferait donc que réviser. Et Charlotte, elle, qu’avait-elle prévu ? Pensant à cela, Rigel se souvint le fameux sujet de discussion. Celui qui avait fait se froisser l’air autour de sa camarade.
Ce sujet, c’était la Rose Lunaire.
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