Dans un murmure le chef d’orchestre récite pour lui-même : « Par moi l'on va dans la cité dolente, par moi l'on va dans le deuil éternel, par moi l'on va parmi la gent perdu. Il n'a créé avant moi que les choses éternelles, et moi, éternelle je dure. Vous qui entrez, laissez toute espérance » Il sait que les portes du paradis - de son paradis - commencent à s’ouvrir pour l’accueillir. Il se retranche dans la chapelle de sa conscience et retourne son arme contre lui. Il appuie sur la gâchette et libère l’ombre de Dieu. Telle est sa grâce. Tic, tac, le temps s’arrête.

Les secours prennent en charge les victimes. Scène de guerre. Des ordres sont donnés. Première chose, évacuation des morts, trois des preneurs d'otages sortent les pieds devant, dans un sac noir, anonyme. L'un deux est toujours bel et bien vivant, il est évacué discrètement par derrière et emmené tout de suite dans une prison d'Etat. Deuxième étape, les victimes. Un tri est fait. Blessés graves d’un côté. Blessés légers de l’autre. Des gestes et des paroles rassurants. Pansements compressifs pour arrêter les hémorragies. Vérification des constantes. L’évacuation des blessés commence. Ballet de brancards, gyrophares et tintamarre. Les badauds et les journalistes sont toujours massés sur les lieux de la tragédie. La mort est telle un grand huit. Toujours une attraction. Attirance malsaine. « Approchons-nous mais pas trop ». Les ambulances partent pour l’hôpital. C’est la fin du calvaire. Une rose, emportée par le vent, s’élève au-dessus de la foule. Discrète. Solitaire. Elle virevolte, avant de retomber, et de se faire happer par la mer imprévisible des anonymes.  

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(☆) Les secours interviennent et tous les invités sont pris en charge.
(☆) Ce message était le dernier, signant la fin du topic commun. Merci encore à toutes et tous pour votre participation, pour avoir fait vivre l'intrigue, c'était d'enfer