Juliet fut amusée de voir son frère la croire quand elle lui répondit qu’elle allait le laisser se débrouiller seul ! Elle vit son sourire se flétrir en un clin d’oeil avant de revenir aussi vite quand il comprit qu’elle plaisantait. « Bien sur que je vais t’aider ! Si je te laissais te débrouiller seul, je n’ose imaginer ce qui pourrait se passer, ni dans quel état tu finirais la journée ! » Elle se souvenait des sorties qu’elle pouvait organiser avec sa fille, quand elle avait l’âge des jumeaux. Elle n’avait alors que Jun à surveiller, mais ça demandait beaucoup d’attention, il fallait faire attention à tout, et la blonde en avait eu des sueurs froides. Elle n’osait imaginer comment gérer deux enfants, aussi turbulents que les jumeaux, en étant seule. La proposition de Juliet fut accueillie avec des acclamations. « Si tu ne les sortais pas, ta maison serait sans dessus dessous ! » Juliet était pour les activités en plein air pour les enfants. Elle ne pouvait imaginer des gamins enfermés toute la journée dans une maison. Elle avait toujours incité Jun à aller s’amuser dehors, plutôt que de rester devant la télévision. La petite troupe se mit en route, Andrew leur montrant le chemin. « Je crois que Jun est surtout venue voir ses copines… » répondit la mère de l’adolescente en devenir, tandis que celle-ci était à quelques mètres d’eux. « Enfin, c’est mieux que rien ! Au moins on passe un peu de temps ensemble. » Juliet n’allait pas se plaindre, la jeune fille aurait très bien pu lui demander de la déposer et de la laisser tranquille. A croire qu’elle n’avait pas encore honte de sa mère ! « Comment tu vas, toi ? » Cela faisait un moment que Jul’ n’avait pas vu son grand frère.


@Andrew Howell

Pendant quelques secondes, le psychiatre croit sa sœur et il s’imagine déjà s’occuper de ses gosses sans son aide. Normalement, il s’en sort bien tout seul mais aujourd’hui, il y avait beaucoup de personnes au ranch, et puis, surtout, il y avait des chevaux. Il avait peur que ses fils se retrouvent dans le champ d’un cheval, au risque de devoir affronter sa peur pour les sauver. Oui, Andrew se fait clairement des films mais c’est un trait de caractère chez lui... Par chance, sa sœur lui avoue qu’elle est prête à l’aider et le sourire qu’il affiche lui montre clairement qu’il est assez satisfait de cette réponse. Andrew confirme d’un mouvement de tête sa réflexion, elle avait raison, il risquait d’être totalement crevé à la fin de sa journée. « Ouais, je ne veux pas l’imaginer non plus ! » S’exclame Andrew avec une grimace avant de tirer gentiment sur la laisse de son chien pour commencer la visite du ranch. Il acquiesce vivement à sa deuxième réflexion, c’est vrai que ses fils peuvent aussi être assez terribles s’ils les laissent trop longtemps dans la maison. Sauf qu’ils ont quand même un grand jardin, ils auraient pu rester là-bas, tranquillement, plutôt que de se fondre dans la foule… « Je préfère largement qu’ils passent du temps dans le jardin. J’ai trop peur de les perdre ici ! » Avoue Andrew qui n’a pas honte d’avouer ses peurs face à sa sœur. Ils commencent à avancer et Andrew finit par tourner la tête vers sa nièce en entendant sa sœur parler sur elle. « Oui c’est clair, c’est déjà bien ! » Répond le psychiatre qui pense automatiquement à lui à son âge. Lui, il était plutôt du genre à se réfugier dans ses livres plutôt que de passer du temps avec ses parents. Ils continuent d’avancer vers le ranch pour prendre le chemin des balades à poney. Il sent déjà qu’il va devoir tenir ces choses pour balader ses enfants. Bref, il ne veut pas y penser et espère secrètement que sa sœur s’en chargera. Il tourne la tête à sa question. Oui, il allait bien. Enfin non pas vraiment, Lily était revenue mais Andrew n’est pas du genre à se confier à ce sujet alors il finit par lui dire « Ouais ça va bien ! » Il ment, même à sa propre sœur mais le sujet Lily est bien trop compliqué à gérer, alors il préfère botter en touche et retourner rapidement la question « Et toi ? »  

@Juliet Howell

Le regard rivé sur sa meilleure amie, il avait à peine remarqué la femme qui se tenait près d’elle. Il lui adresse un sourire de politesse pour ensuite rire à la remarque de Robin, qu’elle laisse en suspens. Le geek attend le reste, les sourcils arqués. Elle peut le… ? Disons que ce n’est pas la meilleure phrase à ne pas terminer, surtout pour Robin. Ça peut facilement partir dans tous les sens. Mais il comprend l’interruption soudain lorsqu’elle s’exclame, à la vue de Griffin, cet homme qu’ils ont suivi à travers Burlington, comme les gros stalker qu’ils sont. Manny ne se sent plus aussi à l’aise tout d’un coup. Avoir stalké le gars, c’était drôle, mais jamais il assumerait ouvertement ce qu’ils ont fait. Le voir présent, ça lui rappelle que c’était con et qu’il vaut peut-être mieux ne pas lui parler par peur de faire une connerie. Ce qui risque d’arriver avec sa malencontreuse maladresse. Robin, par contre, semble croire que c’est une bonne idée. Elle l’interpelle et un vent de panique traverse l’Indien. Il lui agrippe l’avant-bras, par réflexe, comme dans toute situation d’urgence. « Robin, je suis pas à l’aise. » lâche-t-il, à voix basse. Mais son air inquiet se transforme aussitôt en une expression plus sympathique à l’arrivée du fameux Griffin. Il lâche donc son emprise sur sa meilleure amie. Aux présentations, Manny fait mine d’être surpris, parce qu’il n’est pas censé le connaître, et échappe un faux rire à son commentaire. « Manny. Enchanté de faire, enfin, ta connaissance. » À cette phrase, il se fige. Ne comprend-il pas l’idée de faire semblant de ne pas le connaître ? Apparemment, non. Un dit regard rapide à sa meilleure amie, comme pour s’excuser d’être aussi con. « Je veux dire… Le bar… »  Et il creuse son trou, ici, devant tout le monde. « Pas que j'y sois déjà allé, mais… Chris… Weaver… Un ami à moi… Grand fan. Grand fan. De ton bar ! Pas de toi. C’est pas un bizarre qui te... » Le moment de se la fermer, de ne plus rien dire, alors qu’il sent le regard de son amie peser sur lui, et lui demander de se la fermer. C’est clair que si Griffin n’était pas physiquement présent, elle lui aurait probablement déjà fait bouffer un selle. Chris Weaver, what the fuck ? Il aurait pu laisser le fondateur de ZeniMax en dehors de tout ça, mais non. « Apparemment, la musique est vraiment bonne. » finit-il par dire, dernière tentative pour se rattraper. Cette fois, il se met en retrait pour vrai, le cœur battant à toute vitesse dans sa poitrine. Griffin fini par reprendre parole, s’adressant à la Myers. Le cue de l’Indien pour partir. Qui sait ce qu’il peut sous-entendre par remède miracle, Manny ne préfère pas savoir, ni empêcher Robin de le découvrir. « Je vais… Je crois que je vais y aller. Rafael doit être en train de me chercher partout. » Parce que oui, c’est totalement le genre du Sullivan.

@Robin Myers @Griffin Kidd @Ava S. Watson

Jillian insiste et finit par convaincre Reagan de sortir de sa torpeur. Elle est enthousiaste, et trouve un prétexte pour aller squatter le buffet. Si l'ancienne mannequin s'en sortait bien mieux financièrement, ce n'était toujours pas le cas de la musicienne aux fins de mois ridicules. Pour éviter la famine, elle se dit prête à aller bouffer à tous les râteliers gratuits. Après tout, Jill a toujours été comme ça, et n'a aucune gêne lorsqu'il s'agit de s'incruster. Il y a le combo parfait, puisqu'il ne fait pas dégueulasse dehors et que ça lui donnera l'occasion d'aller prendre l'air par la même occasion. Comédie romantique ou film d'horreur ? Parce que ça peut partir dans deux sens cette escapade. Demande-t-elle, non sans arborer un sourire amusé. Il est vrai que l'avenir est incertain et aucune des deux jeunes femmes savaient ce qu'il adviendra d'elles au cours de cette petite sortie dominicale. Et puis aussi innocemment qu'une tueuse en série, Jillian l'interroge soudainement sur le métier de son ex, Robin. N'était-elle pas une employée de ce fameux ranch ? Reagan feint l'ignorance, ce qui la fait hausser un sourcil. Mouais, mouais, mouais. Elle sourit, laisse son regard s'égarer, sur le parking, où se trouvaient plusieurs voitures dont l'une qui lui était familière. Griffin. Il était là, tout comme Robin. Sa curiosité s'intensifiait, et semblait être tout aussi palpable, puisque Reagan l'interroge au sujet de la raison de sa venue ici. A son tour, Jillian joue l'innocence, et espère gagner un oscar pour cette performance. Bien sûr, pourquoi d'autre ? Prétend-elle en regardant au loin. C'est d'ailleurs là qu'elle aperçoit son ex. Ses yeux se plissent, sa bouche se ferme, alors qu'elle se surprend à analyser la scène sous ses yeux. Il marche, puis s'approche d'un groupe de personnes. Elle reconnaît l'un de ses voisins, et puis forcément, Robin. C'est juste une coïncidence. Qu'elle rajoute, dans la foulée, avec le regard fixé sur sa cible. C'est qu'elle ne peut s'empêcher de relever qu'ils ne s'embrassaient pas pour se dire bonjour. C'est tout de même étrange, non ? Ou c'est juste elle, qui partait en vrille ? Sans doute. A une seconde prêt, elle allait presque en faire la remarque à voix haute, mais s'abstient. Pourquoi une pareille fixette, hein ? T'as pas eu une période équitation, petite ? Je t'imagine bien sur un petit poney à bitcher sur les autres gamines. L'interroge-t-elle, en se remettant à marcher.

Il y avait quelque chose de bienveillant dans le regard de Faith – une forme d'indulgence qui poussait à la confidence. Noam semblait d'ailleurs sur le point de se confier à elle lorsqu'elle crut sentir une main se glisser dans son dos, de quoi lui arracher un très léger sursaut ponctué d'un long frisson. Rafael Sullivan était doté de cette étrange faculté de se glisser partout, comme une ombre, et d'apparaître sous ses yeux quand elle s'y attendait le moins. Là, où elle s'y attendait le moins, dans le cas présent. Non pas que le jeune homme ait décliné l'invitation - il aurait, pour cela, fallu qu'elle la formule. Avec le temps, elle avait appris à apprivoiser son caractère, si bien qu'elle pouvait affirmer l'aimer assez pour souhaiter sa présence à ses côtés un jour comme celui-ci mais beaucoup trop pour lui imposer ce supplice. « Et moi, je ne pensais pas te trouver ici, tout court. » souffla-t-elle d'un ton qui se voulait léger, en réaction à cette entrée en matière pour le moins maladroite – mais qui le caractérisait si bien. Là-dessus, Faith se laissa aller à un sourire indulgent au moment de presser furtivement ses lèvres contre l'épaule de son compagnon. « Mais je suis contente que tu aies décidé de venir. » Il aurait été vain d'espérer le cacher – et à quoi bon ? Une forme de malaise semblait s'être installée entre les deux hommes, plus silencieux l'un que l'autre. « Tu as probablement déjà croisé Rafael... ? » glissa-t-elle enfin, à l'attention de Noam. Simple supposition, davantage destinée à briser le silence. Et de rajouter, au moment de se tourner vers l'intéressé : « Noam est notre vétérinaire attitré. Il fait des merveilles avec nos pensionnaires. Et il contribue activement au lancement de notre nouveau programme d'équithérapie, je crois t'en avoir parlé ? » L'exercice était périlleux. D'abord, parce qu'elle ne lui apprenait probablement rien – et Rafael avait tendance à fuir ce genre de conversations stériles dictées par les conventions sociales. Ensuite, parce qu'il était peu probable que le sujet l'intéresse vraiment. Il lui semblait d'ailleurs avoir du mal à capter son attention – et son regard, toujours absent. Elle ne lui en tenait pas vraiment rigueur, comme en témoignait la douceur de son ton, au moment où sa main se refermait doucement sur son coude, comme pour le ramener ici, avec eux. « Tu cherches quelque chose ? » Ou quelqu'un, plus vraisemblablement. Car elle doutait qu'il soit tenté par un tour de poney.

@Noam O'Hara @Rafael Sullivan

Il ne fallait pas le prendre personnel, Rafael ne manifestait pas de grands débordements de joie à l’égard de quiconque. La chaleur qu’il avait tout de même pour la maitresse des lieux s’appréciait surtout dans les détails, sa simple présence en étant le plus important. C’était bien vrai, nulle invitation n’avait été aussi clairement formulée, Faith s’était contentée de lui laisser connaître ses plans et la date au détour d’une conversation, et lui, de ne rien promettre qu’il n’aurait pas pu tenir si un évènement de dernière minute s’était manifesté. « Surprise réussie. » Son regard croisait celui de l’ex-journaliste pendant quelques secondes. C’était peut-être bien une lueur amusée, ou plutôt l’ironie qu’eux seuls pouvaient détecter – il n’avait jamais trop aimé les surprises –, qui traversait le gris de ses yeux. Être auprès de sa compagne l’apaisait tout de même, moins par réelle gêne d’être en public que parce qu’il préférait être à ses côtés si quoi que ce soit devait se produire, il n’y avait jamais trop de prudence. Au bout d’un moment, il finissait par reporter le regard sur Noam. Ces deux-là avaient en commun de ne pas céder inutilement aux conventions sociales, néanmoins, Rafael n’éprouvait pas d’embarras particulier, tandis que le langage non verbal de son vis-à-vis traduisait assez clairement qu’il aurait préféré se trouver n’importe où, sauf là où il était. « Faith a de la chance de s’être si bien entourée. » Simple formule de politesse ? « Pas seulement elle, tous les bénéficiaires aussi. » Animaux comme participants futurs du nouveau programme. Le Sullivan ne disait jamais rien pour rien, encore moins quelque chose qu’il ne pensait pas. C’était sa façon de souligner leur travail. Et il n’avait aucune raison de ne pas porter le vétérinaire en estime –ceux qui savaient tenir leur langue et ne pas se mêler de ce qui ne les regardait pas parvenaient à s’attirer une certaine sympathie de sa part. Le regard du hacker était resté légèrement distrait, jusqu’au moment où Faith le tirait de ses réflexions à mi-chemin entre l’instant présent et le souvenir du message qu’il avait reçu un peu plus tôt. « Manny devait passer. Je ne l’ai pas vu depuis des semaines. » Il n’y avait aucune raison de s’inquiéter, pouvait presque souffler le regard tendre dont il la gratifiait sans pouvoir s’empêcher de remarquer la fatigue sur son visage. « J’ai déjà vu les lieux, mais pas tout ce qui est prévu. » Ce n’était pas un reproche, non, ils n’avaient jamais le temps de s’attarder aux détails et avaient chacun, Faith et lui, leur part d’engagements au quotidien. Le moment était choisi de s’immerger un peu dans son monde à elle, si la jeune femme et son acolyte voulaient bien guider une brève visite commentée. « Après avoir cassé la croute si vous voulez. » Il ne prendrait rien, mais Faith lui semblait blême et ils n’étaient pas venus pour rien jusqu’au buffet. Le regard de Rafael s’attardait quelques instants sur le visage de Noam, qui avait à son tour, l’air ailleurs.

Aelys n'avait pas franchement eu envie de sortir de chez elle ce jour là mais Hans était une vraie pile électrique. Pour une fois que ce n'était pas elle la jeune femme ne pouvait pas vraiment râler. Il voulait aller aux portes ouvertes du ranch. A force d'entendre le bruit des animaux non loin il avait développé une vraie fascination pour eux. Un vrai gosse celui là. Comme une mère étant obligée de s'occuper de ses enfants, elle s'était sentie obligée à l'accompagner. Ouais, sauf que son gosse à lui avait une bosse cinquantaine d'années. Ses lunettes de soleil sur le nez, elle le suivait comme un condamné que l'on emmène à la guillotine. Il y avait du monde ce jour là. Elle avait rarement vu autant de personne par ici mais c'était probablement le but en même temps. Alors que son patron partait pour saluer des amis, la jolie brune s'adossa à une clôture non loin d'un cheval. Probablement que les gens seraient plus intéressés par lui que par elle. Sortant une cigarette pour passer le temps, elle venait à peine de l'allumer qu'elle entendit une personne en pleine réflexion face au canasson. Sa remarque sur le fait qu'il ne semblait pas l'aimer beaucoup la fit sourire sans qu'elle ne se lance à lui répondre pour autant.

Ce fut lorsqu'elle parla de réincarnation que son attention fut accrochée, sa curiosité piquée au vif. « T'as vu ma tête, Gandhi se retournait dans sa tombe si j'y croyais pas. » dit-elle en plaçant ses lunettes sur la tête pour appuyer ses dires. Et oui, avec ses origines indiennes il aurait été un vrai blasphème qu'elle n'y croit pas. Bon, étant donné son caractère de merde elle aurait été capable de le faire juste pour faire chier sa mère. Le fait est qu'elle était plutôt fan de se dire que l'on redémarrait sa vie comme si la vie actuelle n'était qu'une simple étape. Bon, pour le coup, elle avait un peu peur de sa prochaine vie mais bon, ce n'était pas son problème mais plutôt celui de ses prochaines versions. « Tu penses qu'un ex de tes vies antérieures s'est réincarné dans ce cheval? » demanda-t-elle pour continuer ce petit débat.

En recevant le prospectus dans la boite aux lettres, je me promis d’aller aux portes ouvertes de ce ranch. D’une, cela me ferait sortir de chez moi. De deux, j’adorais les animaux y compris les chevaux. Etant petite, j’avais tanné ma mère pour m’inscrire à l’équitation. Evidemment, c’était bien trop cher pour nos pauvres moyens. Je m’étais résignée, boudant quelques jours. J’avais toujours rêvé de faire une balade à cheval le long de l’océan, comme on pouvait le voir dans les films. Mais jusqu’à maintenant, ça ne m’était jamais arrivé. Je ne savais pas si ça m’arriverait un jour d’ailleurs. Alors en voyant ce prospectus, ce matin là, mon esprit vagabondait dans mes pensées de petite fille. J’allais me rendre à ce ranch.
Le jour J arrivant, j’avais opté pour une tenue confortable. Après tout, j’aurais peut être la chance de faire une balade à cheval ? Je ne me mettrai pas en avant car des enfants seraient sûrement présents avec l’envie de monter à cheval. Rien de mieux que de voir l’émerveillement dans les yeux d’un enfant. Moi, j’avais passé l’âge mais j’espérais tout de même, au fond de moi. Arrivée sur place, il y avait de nombreux petits groupes de personnes, des familles peut être ou bien des sorties entre amis. En tout cas, je pouvais constater la joie sur le visage de chaque participant. Être au coeur de la nature entouré de cheveux était très apaisant.
Je me baladais tranquillement à l’extérieur du ranch. J’observais un couple d’amoureux se faire prendre en photo dans le stand attitré. Ils avaient l’air heureux, ce qui me mit le sourire aux lèvres. Je m’approchais ensuite du coin des poneys où des parents s’étaient attroupés vers la personne en charge du stand. Ils souhaitaient faire faire un tour de poney à leurs enfants. Je m’approchais pour m’imaginer à leur âge. Et là, je reconnaitrais ce visage entre mille… Il s’agissait d’Andrew, accompagné de sa soeur, Juliet. Je n’avais pas revu Juliet depuis mon retour à Redwood Hills. Je me doutais qu’elle ne devait pas me porter dans son coeur au vu de ma disparition. Mon coeur se serra en les voyant. Eux, les jumeaux, Alec et Lenny. Ils étaient âgés de quatre ans mais ils étaient tellement grands. Ils couraient partout, excités de voir les poneys. Mes yeux s’embrumèrent puis les larmes coulèrent toutes seules. Je les revoyais enfin. Ils étaient tellement beaux, adorables et plein d’énergie. Je restais un instant à les observer jusqu’à que mon regard croise celui d’Andrew. J’esquissais un sourire et lui fis un signe de main pour le saluer. Qu’est ce qu’il fallait que je fasse ? Rester là ou bien aller les saluer ? Allez, je pris mon courage à deux mains, j’essuyais les larmes sur ma joue et je m’approchais du petit groupe. « Bonjour ! » Je les saluais d’un hochement de tête et d’un sourire. « Je… je suis heureuse de vous voir… » Le plaisir n’était peut être pas partagé et pourtant mon coeur semblait sortir de ma poitrine tellement j’étais contente de retrouver les Howell mais aussi et surtout mes fils.

@Andrew Howell & @Juliet Howell