En allant chercher son courrier, Andrew avait trouvé l’invitation du ranch. Au départ, il ne comptait pas y aller car il avait déjà eu l’occasion d’y aller pour commencer un nouveau travail donc il ne se voyait pas débarquer là-bas juste pour visiter. Par contre, il a eu le malheur de laisser l’invitation sur la table basse… Lenny, le petit curieux, avait fini par jeter un coup d’œil là-dessus et rien qu’en voyant les images, il s’était précipité vers son père pour y aller. Andrew avait tout d’abord refusé, ne voulait pas aller à ces portes ouvertes. Mais son fils avait tout fait pour le convaincre jusqu’à en parler à son frère jumeau. Andrew se retrouvait donc à lutter contre ses deux fils qui n’arrêtaient pas de le supplier. Ils voulaient voir les poneys !

Quelques minutes plus tard, il avait fini par céder, ne pouvant plus supporter leurs petits yeux suppliants. Andrew attrape son chien et emmène tout ce petit monde dans sa voiture pour se rendre au ranch. Il y a déjà du monde et ça l’inquiète, il ne voudrait pas les perdre. Du coup, en se garant, il se tourne vers eux : « Je vous préviens, si je vous perds de vue, pas de dessin animé ce week-end ! » Dit-il avec un air sérieux. Les deux petits acquiescent vivement avant de sautiller dans leur siège auto, prêt à courir partout. Andrew ne le sent pas, mais alors pas du tout. Bref, il sort de son véhicule et aide ses fils à sortir de leur siège. Lenny est déjà dehors alors qu’Andrew essaie de libérer Alec. Son fils attend bien sagement près de son chien avant d’apercevoir sa tante et sa cousine de loin. Du coup, il finit par s’exclamer « Heeeeeeeeeey, y a tata là-bas !!! » Andrew se redresse aussitôt et plisse les yeux en voyant une silhouette à la chevelure blonde. Aucun doute, il reconnaît aisément sa sœur. Alors sans tarder, il détache Alec, attrape son chien et referme sa voiture avant de se diriger vers elle et vers sa nièce. Un grand sourire sur ses lèvres, Andrew finit par lui avouer « J’suis content que tu sois là !! » S’exclame Andrew avant de voir ses petits monstres sauter vers leur tante. Au moins, ils ne vont pas s’échapper tout de suite.

@Juliet Howell

C’était le jour des portes ouvertes au ranch. Juliet avait reçu le prospectus quelques jours plus tôt et avait réussi à attirer son attention. Ça pouvait être une bonne idée de sortie entre mère et fille ! Jun n’aurait pas forcément à discuter en tête à tête avec sa mère, et elles prendraient l’air ensemble. La blonde avait accroché le bout de papier au frigo, dans l’espoir que sa fille fasse le premier pas et lui demande d’y aller ensemble. Mais la jeune fille avait ouvert le réfrigérateur des dizaines de fois sans mentionner les portes ouvertes. Juliet avait fini par faire le premier pas. Elle fut surprise d’entendre Jun accepter sans réticence, mais déchanta quelque peu quand sa fille lui annonça que certaines de ses amies y serait présentes. C’était ça ou rien, apparemment, la blonde ne voulant pas jouer les mégères !

C’était donc le jour J, mère et fille se mirent en chemin vers le ranch. Le temps était beau sans être trop chaud, ce qui était particulièrement agréable. Arrivées sur les lieux, Jun était absorbée par son téléphone, certainement en quête de savoir où se trouvait ses amies… Elles font quelques pas et Juliet entend qu’on l’appelle derrière elle. En effet, elle reconnaît les voix des jumeaux qui crient « Tata » ! Sans surprise, elle se retourne et se retrouve nez à nez avec son grand frère, Andrew, et se fait assaillir par les deux garçons. « Hey les deux monstres ! Doucement, doucement ! » La blonde a le sourire aux lèvres alors qu’elle embrasse ses deux neveux. Jun s’est approché d’eux alors que son frère lui avoue son soulagement de la voir. « Tu viens dans un endroit ouvert, seul, avec deux terreurs !? » Elle mime un monstre aux jumeaux en riant. « T’as pas peur dis-moi ! »


@Andrew Howell

Andrew est plus que content de croiser sa sœur. C’est vrai que leur relation n’a jamais été aussi simple depuis la disparition de Louise mais ils ont su remonter la pente. Enfin pour l’instant… Andrew ne se pose pas autant de questions, il est bien trop content de la voir ici. Il arrive à son niveau, rattrapant ses deux fils qui s’étaient jetés sur elle. Ils sont terribles avec elle et elle finit même par leur dire de se calmer. Andrew les rejoint avec son chien avant de grimacer en entendant sa réflexion. « Ouais, j’ai été faible, ils voulaient voir les chevaux ! » Explique Andrew  en haussant les épaules, comme s’il n’avait aucune autorité sur eux. En même temps, c’est toujours très difficile de leur dire non quand ils le supplient avec des petits yeux craquants. Andrew s’approche de sa nièce et vient la saluer avec un grand sourire : « Comment tu vas ? Tu traînes ta mère ici ou c’est l’inverse ? » Demande Andrew avec un sourire amusé. Le psychiatre repose rapidement ses yeux sur sa frangine, gardant son grand sourire avant de lui dire : « Maintenant que t’es là, tu vas être obligée de m’aider non ? » Demande le psychiatre avec un air faussement embêté. Et pour accentuer ses paroles, il finit par lui montrer ses enfants plus son chien. Bref, ça fait beaucoup, aura-t-elle pitié de son grand frère ?

@Juliet Howell

Réflexion faite, il était illusoire d'espérer dénicher Robin là où se trouvait le vétérinaire. De quoi voir l'ombre d'un sourire s'étirer lentement, juste au coin de ses lèvres, comme elle songeait à leur dernier échange, pour le moins laborieux. Le temps d'esquisser quelques pas supplémentaires, Faith leva à son tour une main pour flatter l'encolure du cheval. « Tant mieux. » souffla-t-elle, soulagée, en réaction au diagnostic de l'expert. Noam n'était peut-être pas le plus à l'aise en société mais elle ne connaissait personne qui soit plus délicat ni prévenant vis-à-vis de leurs pensionnaires. En la matière, il avait son entière confiance. « Oh, ne t'en fais pas ! » s'exclama-t-elle, tandis qu'elle esquissait un geste de la main, comme pour lui signifier que ça n'avait pas d'importance. Et de lui emboîter le pas, au moment de poursuivre : « Elle a bien mérité une pause. » Un tel événement se préparait de longue date. Elle-même s'était trouvée accaparée par bien d'autres sujets, si bien qu'elle avait dû compter sur Robin et tant d'autres pour faire de cette journée un succès. N'était-il pas temps de la laisser souffler un peu ? « D'ailleurs, je ne serais pas contre, moi non plus. Que dirais-tu de faire un détour par le buffet ? » suggéra-t-elle avant de rajouter, d'un ton léger : « Je n'ai rien avalé depuis hier soir, et je suis à deux doigts de tomber dans les pommes. » Ce n'était pas tout-à-fait faux, comme en témoignait la main fébrile qu'elle porta à son front. Il était grand temps que cette campagne se termine. « En tout cas, c'est gentil à toi d'être venu. » glissa-t-elle, tandis qu'ils arrivaient à bon port. Et de le gratifier d'un sourire complice, au moment de risquer un geste amical dans sa direction. « Ce genre de rassemblements... Ce n'est pas trop ton truc, je me trompe ? » Cela ne sonnait pas comme un reproche. Elle en connaissait d'autres que la foule mettait mal à l'aise - au moins était-il venu. Là-dessus, elle se tourna vers lui, une fois devant le buffet, pour l'interroger du regard quant à ce qu'il souhaitait boire ou manger.

@Noam O'Hara  

Bien sûr, ce n'était pas le genre d'évènement auquel on s'attendait à apercevoir Rafael Sullivan. C'était jusque dans sa façon de se mouvoir dans la petite foule d'habitants rassemblés, telle une ombre, et de s'assurer de n'avoir de contact direct avec qui que ce soit. Mais il s'agissait d'un projet de Faith, l'un de ceux pour lesquels il ne lui en coûtait pas trop de faire acte de présence et aux dépends duquel aucune obligation de dernière minute ne s'était interposée. Il lui avait tout de même fallu quelques minutes pour la repérer de loin, tout près du buffet, et pour s'avancer jusqu'à eux. Il le ne faisait pas exprès, Rafael, mais quelque chose chez lui traduisait cette maladresse chaque fois qu'il était question de se comporter autrement que comme il en avait l'habitude. « Je ne pensais pas te trouver au buffet. » Glissait-il lentement, en même temps qu'une main dans le dos de la jeune femme pour lui signifier sa présence. L'ex-journaliste était déjà en conversation avec un homme, grand, brun. Noam O'Hara, vétérinaire de 30 ans qui avait fait l'armée. Oh, il n'avait pas vraiment cherché plus loin parce que le passé des collègues de sa  compagne ne l'intéressait pas plus que ça. Son regard gris passait bientôt de celui de la jeune femme, qui arborait sans aucun doute une légère surprise quant à cette visite non annoncée, à celui de l'autre interlocuteur. Il ne lui venait pas vraiment à l'esprit d'initier des présentations en bonne et due forme, surtout qu'il n'avait lui-même pas grand-chose à en apprendre et qu'il préférait laisser la conversation déjà entamée suivre son cours. Pendant un instant, le hacker se demandait si Manny était déjà sur place. Si Rafael ne peinait pas à retracer quelqu'un par des moyens informatiques, il était en revanche beaucoup plus démuni sur le terrain. Ce n'était pas la toute première fois qu'il mettait les pieds au ranch, mais c'était la première fois où il y voyait autant de personnes réunies, petits et grands, et d'activités en tout genre en branle.

J'avais bien fini par attraper mon smartphone, le temps seulement de constater l'étendu des dégâts. C'était vraiment une sale tête qui se reflétait sur l'écran éteint, mais je n'avais pas le temps d'y réfléchir plus longtemps ou de prendre la sage décision de retraiter vers ma voiture et la pharmacie la plus près, qu'une voix m'interpellait. Robin. Je pivotais légèrement sur moi-même, un reniflement au passage pour la repérer à quelques mètres, avec un homme et une femme. Même si je n'étais pas aussi réjoui à l'idée de la trouver que je me l'étais d'abord imaginé, il était désormais trop tard pour reculer et je la rejoignais rapidement. « Hey. » Il était probablement tout bonnement inutile d'expliquer quoi que ce soit, mais je le faisais tout de même. « Je crois que je fais de vilaines allergies, je ne savais même pas que j'étais allergique à quoi que ce soit... » encore moins que cela m'affecterait à ce point ! Je jetais tout de même un coup d'oeil aux deux personnes que je ne connaissais pas encore. « Enchanté, Griffin. » Il s'agissait peut-être de collègues de la jeune femme ou simplement d'autres amis. Pour tout dire, je ne connaissais pas beaucoup son entourage, nous n'en avions jamais l'occasion. « Je ne vous serre pas la main parce que... » Léger signe de la main vers ma tête, même si ce n'était pas un rhume ni quel que virus que ce soit. Puis, je tournais la tête vers Robin pour l'avertir de l'évidence : « Je ne sais pas si je vais pouvoir rester tout l'après-midi... Sauf si tu me dis que tu caches quelque part un remède miracle pour ça. » L'intention y avait été. Venir voir ce qu'elle faisait au quotidien, découvrir l'endroit dont elle m'avait parlé avec une sincère conviction dans les yeux.

Andrew vint à la rescousse de sa petite soeur en rattrapant ses deux petits monstres. Juliet avait le sourire jusqu'aux oreilles, elle adorait tout ses petits neveux, autant le fils de Judson que les jumeaux. Comme tous les enfants Howell, ils étaient pleins d'énergie. Jun aussi pouvait être une pile électrique ! En grandissant, on ne pouvait pas dire qu'elle s'était calmée mais elle avait d'autres moyens de dépenser son énergie. La jeune fille était de moins en moins collée à sa mère... D'un côté, ça soulageait Jul', mais d'un autre ça l'inquiétait... Elle se mit à rire quand son frère avoua sa faiblesse. « En même temps, c'est une très bonne idée, d'aller voir les chevaux ! Hein les garçons !? » Elle leur fit un clin d'oeil malicieux. Jun les rejoignit bien vite, leur chien sur ses traces. « Salut ! C'est d'un commun accord, on va dire ! » répondit-elle avec un sourire. Elle embrassa à son tour les jumeaux. Juliet secoua la tête devant son frère, penaud. « Je devrais te laisser te débrouiller avec toute ta marmaille ! Mais je suis de bonne humeur aujourd'hui, alors je vais t'aider ! » Bien sur, elle plaisantait. Jamais elle n'aurait laissé son frère seul avec ses enfants. C'était le hasard si ils s'étaient retrouvés là, mais c'était une bonne occasion de passer du temps ensemble. Les relations entre la blonde et son frère n'ont pas toujours été au beau fixe, mais ça s'était arrangé avec le temps. « J'imagine qu'une balade en poneys s'impose ? » demanda-t-elle en regardant tour à tour les jumeaux et Andrew.


@Andrew Howell

Andrew est vraiment rassuré de voir sa sœur débarquer ici, au moins, il n’est pas seul à gérer ses petits monstres. Enfin, de toute façon, il a aussi l’habitude de le faire mais il faut dire qu’il y a du monde ici et il ne souhaite vraiment pas les perdre. Les garçons sautent sur place en entendant la question de leur tante, bien sûr ils sont très très très trop heureux d’être ici, ça se voit à leurs petites bouilles. Andrew salue sa nièce, beaucoup plus grande que ses fils et lui demande si ce n’est pas elle qui a ramené sa mère ou bien l’inverse. A la réponse de l’adolescente, le sourire du psychiatre s’agrandit, au moins, elles vont pouvoir partager un moment ensemble entre mère et fille. Le sourire d’Andrew disparait bien vite en entendant la réflexion de sa sœur sur ses enfants. C’est vrai ? Elle ne veut pas l’aider ? La poisse. Mais ce sourire réapparait bien rapidement en l’entendant lui dire qu’elle était de bonne humeur. Tout de suite, Andrew apporte sa main à son cœur avant de lui dire « Tu m’as fait peur ! Merci ! » S’exclame le psychiatre avant de se détendre un peu, il est content d’avoir une autre personne pour les surveiller. Tant mieux. Les garçons se mettent à crier en entendant la proposition de Juliet, ce qui pousse Andrew à soupirer. « Je ne devrais vraiment pas les sortir parfois… » Soupire Andrew avant de relever la tête vers le ranch. « Je suppose que c’est par là alors ! » Reprend le psychiatre en connaissant à peu près le chemin. Il était déjà venu ici et il n’avait pas de mal à se repérer. Il indique la direction à toute la famille avant de se mettre en chemin. Andrew se tourne vers Juliet avant de lui demander : « Alors vous êtes surtout venues voir les chevaux ? »
@Juliet Howell