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Ali était trop modeste, comme toujours, et cela ne manquait pas de me faire sourire avec toute la tendresse que j'éprouvais pour elle. À présent, nous étions ensemble, et cela avait le don d'insuffler une bonne dose de confiance dans les veines ! Comme si nous étions toujours les adolescentes inséparables et prêtes à conquérir le monde qui s'étaient un jour épaulées dans toutes les facettes de l'existence. « Ça n'a pas du tout paru, je t'assure ! » Non, vraiment, ce séjour prolongé à New-York avait apparemment donné ses lettres de noblesse à son talent. Chaque fois que j'y pensais, j'étais mitigée dans mon sentiment à l'égard de son retour à Redwood Hills. Heureuse, égoïstement, d'avoir retrouvé ma meilleure amie dans mon quotidien. Mais soucieuse, aussi, de la voir s'éloigner de son rêve de toujours. Bien rapidement, Julian devenait le sujet de conversation de l'heure. Pas étonnant, quand il s'agissait de la toute première rencontre entre les deux. « Je suppose que ça résume bien. » Remarquais-je, alors qu'elle partageait son point de vue sur le motif de ma nervosité. Tout à coup, il me semblait impossible de rester sur place et je balayais la salle du regard pour réaliser qu'il y avait encore plus de monde que lorsque nous étions arrivés. « Il vaut mieux éviter de parler de ça devant lui ! » Je reportais mon entière attention sur la jeune femme en lui offrant e gros yeux, même si je n'avais pas pu m'empêcher d'éclater de rire devant cette fibre protectrice de sa part. Il n'y avait pas à en douter, je me comporterais exactement de la même façon si un garçon souhaitait voler son coeur. « Il était marié, enfin maintenant divorcé, alors je doute que ce soit dans ses projets immédiats de se relancer dans l'aventure. » Bon. C'était un détail qu'il aurait peut-être été préférable de ne pas aborder tout de suite, peut-être même jamais, car qu'est-ce que cela changeait vraiment ? Tout le monde avait droit à son passé. « Il est très drôle. » Et pas rancunier, m'avait demandé de préciser Julian un peu plus tôt. Hors contexte, cela aurait sans doute paru un peu bizarre. « Au fait, entre deux demandes spéciales, tu pourrais peut-être faire une de tes compositions ? Je peux même en faire la demande, s'il le faut... » Les reprises, c'était bien, mais j'étais la fan #1 des originales d'Alize. Au moment où je changeais - juste un peu - de sujet, Julian apparaissait à nos côtés avec les mains pleines de nos verres. « En parlant du loup... » Commençais-je avec un sourire en coin, rien que pour le voir s'inquiéter un peu. Ce n'était pas comme si nous avions vraiment raconté mille et un potins à son sujet pendant sa courte absence. « Julian, je te présente la seule et l'unique, la meilleure. Ali'. » Il savait déjà que ce n'était qu'un diminutif, parce que je lui avais parlé de la jeune femme à de nombreuses reprises, spécialement dans la perspective de ce gala.

Spoiler:

Amener Tehaunui à un évènement aussi chic devait relever du miracle, mais il avait accepté sans rechigner. Tout en restant lui-même, il avait adopté une tenue plus chic sans se déguiser. L'idée du bal masqué plaisait à Moira pour une première sortie de couple plus légère mais elle doutait que son cavalier paraisse inaperçu.  Non, je crois que tu es toujours reconnaissable entre mille.  lui dit-elle en souriant. Une telle carrure et une telle chevelure faisaient que Tehaunui, malgré sa discrétion, ne passait pas inaperçu. Les joues de Moira rosirent légèrement à l'écoute des compliments et du regard charmeur de son petit ami. Merci. lui dit-elle en posant un regard doux dans le sien. J'ai essayé d'être à la hauteur de mon cavalier. Elle ponctua sa phrase d'un léger sourire charmeur elle aussi. Main dans la main, le couple se rendit près du bar tout en cherchant du regard des visages familiers. Il me semble aussi avoir reconnu quelques personnes. Des collègues, des membres des clubs dont elle faisait partie... Elle irait peut-être à leur rencontre plus tard. Hum... celui-ci. La Coréenne pointa du doigt une boisson alcoolisée aux fruits exotiques sur le menu. Attendant sa boisson, elle tourna son regard vers la piste de danse un peu plus loin avant de se tourner de nouveau vers Tehau. Dis moi... Il va falloir que je te fasse boire combien de verres avant de pouvoir espérer faire quelques pas sur la piste de danse avec toi? lui demanda-t-elle un air taquin fièrement affiché sur son visage. Avant d'être ensemble, ils avaient avant tout été amis et ces taquineries étaient fréquentes de la part de la brune, chose qui semblait ne pas avoir changé malgré l'évolution de leur relation. Mais sa plaisanterie cachait une vraie attente: elle comptait bien avoir droit à une danse ce soir!

Citation :

Katey est près du lac.

le bal masqué

Le cœur de Katey se serre atrocement en recevant tout à coup sa meilleure amie dans ses bras et en l’entendant lui murmurer dans l’oreille. Une bêtise ? Quel genre de bêtise ? Et surtout quel genre de bêtise serait susceptible de commettre son adorable Eleonore ? Elle ne la voit pas faire quoi que ce soit de mal, encore moins quelque chose qu’elle viendrait lui avouer en pleurant. Car oui, si le caractère léger de Katey a tendance à la rendre quelque peu tête en l’air, il lui semblait bien avoir remarquer qu’Eleonore ne se comportait pas tout à fait comme d’habitude en ce moment, mais elle ne pouvait pas en être certaine. Cette fois, impossible de les nier, ce sont bien des larmes qu’elle voit briller dans ses prunelles sombres. Elle met quelques secondes à reconnaître le mot qu’Eleonore signe avec une telle insistance, presque un air suppliant, et elle se dit qu’il doit s’agir de quelque chose de vraiment grave, mais elle ne parvient pas à se figurer quoi. « Mais oui, je te le jure ! Qu’est-ce qu’il se passe ? » demande-t-elle en mettant toute sa douceur dans ses gestes et dans son regard. Enfin le mot lui tombe sur le crâne : enceinte. Dans un premier temps, elle se dit qu’elle a forcément mal compris. Ça semble tellement énorme, tellement… elle en perd les mots. « Comment ? » C’est tout ce qui lui vient sur le moment. Et puis petit à petit, la chose se décante et elle relie les faits les uns aux autres. Le dégoût du feuilleté… « Pour de vrai ? » dit-elle alors, sachant bien qu’Eleonore ne lui mentirait pas mais ayant encore du mal à le croire. « Mais ce… ça n’est pas une bêtise ! Depuis combien de temps ? Nate le sait ? » Et elle se mord la lèvre peut-être parce qu’elle se doute de la réponse que va lui faire son amie.

Spoiler:

A l’autre bout du fil, la voix de son petit garçon lui apparaît mêlée de larmes. Il en faudra, de la patience, pour le convaincre de retourner se coucher, en l’échange de la promesse de s’arrêter à son chevet, sitôt rentré à la maison. Devant le bar, une file d’attente s’est formée. De quoi laisser à notre jeune papa le temps de se débarrasser de la ride soucieuse venue creuser son front. C’est les lèvres parées d’un sourire de circonstance qu’il finira par accueillir la remarque de sa compagne. En parlant du loup… « Dans les meilleurs termes, j’espère ? » C’est qu’il n’est jamais le dernier pour rire de lui-même. « Salut, Ali’. » s’exclame-t-il encore, à l’attention de celle dont il a beaucoup entendu parler sans qu’il lui soit donné de faire sa connaissance – du moins jusqu’ici. « Content de te connaître. » Dans ses deux poings serrés, les verres pèsent leur poids, si bien qu’il lui faut se résoudre à les distribuer, sans autre forme de cérémonie. « Et voici pour ces dames… ! » Le premier des deux cocktails est pour Alize. « Une Tequila Sunrise… sans tequila – ce qui, de mon point de vue, est une hérésie. » Petit sourire en coin au moment d’ajouter : « Mais on m’a dit jamais pendant le service, et je respecte ça. The show must go on, pas vrai ? » L’instant d’après, le voici qui se tourne vers Charlene à qui il destine cet autre verre – réservant pour lui-même une bouteille de bière tout droit sortie de la brasserie Cartwright. « Et pour toi, un Rainbow cocktail. » La boisson porte bien son nom, rapport à ce dégradé de couleurs miraculeusement préservé pendant le transport. « Sirop de grenadine, jus d’orange, et curaçao. » Un miracle rendu possible par le jeu de la densité de chacun de ces ingrédients. « L’astuce, c’est d’alourdir le jus d’orange avec une crème de pêche… Et d’alléger le curaçao en le diluant dans de la vodka. » Sur le ton de la confidence – teinté d’une pointe d’amusement – le voici qui poursuit, à l’attention de sa compagne : « Alors… Bois-le doucement. » A l’attention d’Ali’, il finira par préciser : « J’ai été barman dans une autre vie – c’est qu’il faut bien financer ses études. » Et de désigner le plus jeune des barmans de la soirée, d’un petit signe de la tête. « Du coup, j’ai gagné un nouvel ami, et la promesse de quelques verres gratuits à la fin de ton set – avis aux amatrices de cocktails colorés. » Alize aurait tout le loisir de profiter de la soirée, sitôt libérée de ses obligations. « Bravo pour la performance, soit dit en passant ! » Le compliment se veut sincère, comme en témoigne ce sourire chaleureux. « C’est sympa, ces dédicaces. Le photographe de la soirée nous a demandé de te remercier pour lui. Apparemment, il t’en doit une. » Et il n’est sûrement pas le seul – car les titres s’enchaînent depuis leur arrivée.

@Charlene Cartwright @Alize L. St James

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Bal masqué

Tout le monde

— C’est moi ! Répond joyeusement la jeune femme.

En même temps, depuis le temps qu’ils se connaissent, Oliver connaît très bien les intonations de sa voix et même sans la voir, il peut la reconnaître rien qu’en l’entendant. Hannah remarque ensuite une femme masqué et très élégante juste à côté d’eux et qui complimente la rousse sur sa tenue.

— Ah ! Euh… Merci beaucoup vous aussi et bonne soirée.

La fliquette la regarde s’éloigner lui trouvant un petit elle ne sait quoi de mystérieux, sans doute à cause du masque qui couvre son visage. Une fois disparue au milieu de la foule, elle en oublie l’inconnue préférant plutôt se concentrer sur son meilleur ami.

— Merci bien, toi aussi tu es drôlement élégant, les costumes te vont bien et non, je n’ai pas eu ton message.

Enfin, elle n’a pas consulté son portable, ce qu’elle fait alors que son beau brun reprend la parole pour évoquer son supérieur. Hannah jette d’ailleurs un regard à Finn, qui n’a pas bougé de sa place, à croire qu’elle la fait boguer avec cette histoire de robe. Elle esquisse donc un sourire, autant à cause de ça que des propos du photographe.

— Ça se passe bien, je crois que j’ai réussi à lui clouer le bec en évoquant une certaine robe couleur lis de vin, explique t-elle en riant.

Hannah lui indique Hodges toujours en plan près de l’arbre où ils s’étaient arrêtés pour échanger.

— Nan personne pour le moment, mais sait-on jamais que quelqu’un se mette à uriner un peu partout.

Elle lance un regard malicieux à son ami, puis hoche la tête.

— Je veux bien les deux mais pas d’alcool je suis en pause mais toujours en service. D’ailleurs pour en revenir à ton message, je suis pas bien sûr d’avoir compris.

Tout en s’approchant du bar en compagnie d' Oliver, miss Brennan attend donc quelques éclaircissements.

@Oliver Hale (@Finn Hodges)

Charlie a un petit sourire complice pour sa sœur à propos des chaussures… Sans répondre davantage. Il lève par contre les yeux au ciel à propos de sa venue qui l’aurait contrariée elle aussi. Et d’ailleurs il fait remarquer :

« C’est de la cruauté envers ton petit frère ça. »

Parce qu’elle voulait qu’il vienne pour tromper son propre ennui ! Mais ça le fait rire et quand June explique simplement qu’elle était là parce que son père le lui avait demandé, ça le laisse un peu songeur et peut-être même vaguement effrayé au fond de lui-même. Parfois, quand elle disait ce genre de truc avec autant de légèreté, Charlie se demandait ce que sa sœur ferait si son père lui demandait un truc illégal ou même dangereux.

Il continue néanmoins de rire en grimaçant à cette histoire de petit Austen qui arriverait tardivement !

« En plus, je crois que maman est encore trop fragile pour ça. »

Ou alors il la voyait plus fragile qu’elle ne l’était, sa douce petite maman… Mais il ne lui voulait surtout pas de mal ni de tracas. Elle n’était pas depuis si longtemps en rémission, elle avait encore besoin de repos même si elle s’affichait déjà comme la femme solide qu’elle était en pré-maladie.

June insiste un peu pour la boisson et Charlie se laisse tenter par un jus, lui indiquant la première bouteille de coca venue. Ca ferait sûrement lever les yeux au ciel de son père et du coup il modifie son choix, indiquant le jus de pomme.

« Sert le moi dans une flûte de champagne s’il te plaît. Et si papa demande : s’en est. »

Voilà, un problème de moins ! Quant à la raison de l’évènement, ça lui donne un petit frisson dans le dos en réalité. Son père avait bien dû le lui dire certainement. Peut-être même pas qu’une fois.

« La communication était brouillée, je passais sous un tunnel... »

Le tunnel de l’indifférence. Il était pas très fier avec le recul parce qu’il ne faisait pas toujours beaucoup d’efforts pour que ça marche, c’est vrai.

« Où est Serena ? Tu l'as vu ? »

A parler de la secte, de la raison de cette soirée, il avait un pincement au cœur pour elle. Son regard la cherche dans la foule… Mais c’est un autre qu’il accroche et son monde chavire un peu. Complètement, en fait. Charlie repousse le verre que sa sœur venait de lui tendre, ayant du mal à la regarder l’espace d’une seconde. D’ailleurs il bredouille un truc incohérent avant de lui dire :

« Je reviens June… OK ? »

Mais il n’attend pas vraiment la réponse avant de partir à la poursuite du fantôme qui s’était présenté à la fête sans crier gare…

@June Austen

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