« C'est elle la baby-sitter ? » Souffla l'homme à sa femme, alors que Sarah venait tout juste d'arriver. Pile a l'heure, pour une fois. Mais ça c'était parce qu'on l'avait déposée et que son grand frère lui avait mis la pression une heure et demie avant le départ pour qu'elle ne soit pas en retard. Parce que Sarah elle est du genre « pas trop vite le matin, doucement l'après-midi » et quand il s'agit de travail c'est moyennement apprécié. « Oui c'est elle. Sarah Jaïs, je t'en avais parlé Jay. Qu'est ce qui te dérange ? » Souffla aussi la femme. Ils pensent vraiment que je les entend pas ou quoi ? Ils me prennent pour une abrutie ? Qu'elle se demandait Sarah en les regardant. Elle se demandait aussi ce qui semblait ne pas aller avec elle. Quoi je ne suis pas assez jolie pour toi mon gars ? T'es le genre de type qui se tape sa baby-sitter quand sa femme est couchée ? Non parce que je ne sais pas si t'es au courant, mais le début de calvitie c'est pas vraiment sexy. Qu'elle continuait à penser en les observant un peu circonspecte. « Non mais tu l'as vue ou quoi ? On peut pas confier Dimitri a cette fille ! Elle doit venir d'Irak, d'Afghanistan ou un endroit comme ça. »Dit il en essayant d'être discret mais… Il était aussi discret que sexy visiblement. « Israël. » Coupa Sarah calmement. « Pardon ? » « Je suis originaire d'Israël. Mais je ne suis pas musulmane si c'est ce qui vous dérange. Et j'ai la nationalité américaine. Et si j'ai bien compris ce que votre femme m'a expliquée vous avez un rendez-vous et vous allez être en retard si vous continuez à débattre sur ma nationalité. Et je pense que vous n'allez pas avoir vraiment le temps de trouver une autre baby-sitter et puis vue l'heure toutes les petites américaines bien comme il faut sont occupées. Donc, je suppose que vous n'avez pas le choix. Ne vous inquiétez pas je ne vais rien voler. »  Face a l'homme surpris du franc parler de la petite jeune femme qui se tenait la devant la porte, Sarah souriait. Les remarques dans ce genre, elle avait l'habitude. Elle avait atterrit sur le sol américain a ses 7 ans et aujourd'hui elle en avait 19. Heureusement, Sarah elle avait toujours le sourire et ne se laissait jamais démonter par le racisme. Elle n'avait pas vraiment le choix de toute façon, c'était sûr qu'avec deux parents parfaitement Israéliens elle n'allait pas ressortir avec la tronche pâle de la parfaite petite américaine soit disant bien sous tout rapport.« Donc, je peux rentrer s'il vous plait ? Non parce qu'on est en novembre, il commence à faire froid et en plus vous allez être en retard. » Dit elle toujours avec son grand sourire. « Oui, oui bien sûr suivez-moi je vais vous présenter Dimitri et nous allons partir. » Dit la femme qui se retenait manifestement de rire en l'invitant, enfin, à rentrer. « Je fais chauffer la voiture » Bougonna l'homme visiblement pas trop ravis de s'être fait rabattre le caquet de la sorte, par une jeune femme.

« Merci beaucoup ! Dimitri semble vous avoir beaucoup aimés ! Nous vous rappellerons » « C'est un super petit garçon » Dit elle en souriant. « Au revoir » Elle fit un signe de main et recula. Non vous n'allez pas rappeler parce que votre mec c'est un crétin soupira-t-elle sans mot. Elle s'avança jusqu'à la voiture qui lui avait fait des appels de phares. Elle fronça les sourcils en se rendant compte que ce n'était pas la voiture de son frère. Elle fut surprise de voir Malik, le meilleur ami de son grand frère, sortir de la voiture et venir lui ouvrir la portière du côté passager.« Ibrahim m'a demandé de te raccompagner. Il a un empêchement ! » Sarah sourit un peu, ravis qu'on lui ouvre la portière, cela aurait fait plaisir a n'importe quelle femme. « Laisse-moi deviner, l'empêchement s'appelle Dottie ? » Dit elle en riant et en s'installant dans la vieille voiture. « Bingo » S'exclama-t-il en riant. Il remonta dans sa voiture alors que la petite brune soupirait. « Mama va le tuer si elle sait ! Elle déteste Dottie ! » Dit elle en riant ensuite. Evidement, elle ne dirait rien à sa mère, elle savait que son frère lui demanderait de garder le secret. « C'est pour ca que ce sera notre petit secret » Dit il en lui faisant un clin d'œil. Ce fut le début. Le début de leurs secrets. Un secret qui n'était pas qu'Ibrahim était partie fricoter avec une petite blonde, mais le fait qu'ils allaient encore et encore se revoir pendant quelques mois. Parce que le chemin du retour avec Malik fut très agréable, tellement qu'elle ne remarqua même pas qu'il fit un détour pour rester encore un peu plus avec elle.



« Il faut que je te parle. » Qu'elle lui avait dit directement en arrivant à la voiture alors que lui en sortait. Cette vieille voiture qui n'avait aucun charme, qui était minable, mais qui avait été le théâtre de leur relation secrète. Dans le fond c'était surement un peu bête de le cacher à tout le monde, elle savait que ses parents appréciaient Malik. Mais elle avait peur de leurs dires, peur qu'ils ne s'en mêlent, après tout, ils se mêlaient de toujours de tout. Même quand elle avait demandé à intégrer le conservatoire. Elle avait dû les affronter sérieusement. Ce sera d'ailleurs sans doute la seule et unique fois de sa vie que Sarah imposera quelque chose à ses parents. « J't'écoute » Qu'il lui répondit après lui avoir volé un baiser. « Euh… Je.. J'ai fait un test…. Et…C'est positif. Malik… C'est positif ! »  Elle s'embrouillait dans ses mots, elle sentait le stress monter en elle. « Un test de quoi ? » Elle le fixa un instant, se demandant s'il se moquait d'elle, s'il faisait exprès ou s'il ne comprenait vraiment pas. Elle se dit qu'elle ne devait pas être assez clair. « De grossesse. » Elle vit le visage du brun se décomposer. Dans le fond, à ce moment là elle avait compris que c'était fini, qu'il n'y aurait plus d'elle et lui, de lui et elle, plus de rendez-vous nocturne dans sa voiture, plus de sourires et regards discret et volé quand ils se voyaient en public. Elle avait compris que c'était la fin, mais elle n'avait pas vraiment envie d'y croire. Elle, elle était prête à continuer avec lui, avoir cet enfant, l'épouser, car elle savait que leurs parents voudraient un mariage, pas d'enfant bâtard dans leurs familles. Mais elle était trop naïve, ça ne faisait que trois mois qu'ils se fréquentaient et ils avaient été sans doute était déjà beaucoup trop vite.  Pourtant, il semblait impensable pour elle de mettre un terme à cette grossesse. Elle fixait Malik, attendant une réel réaction de sa part, qu'il dise quelque chose. Elle espérait que ce soit pas réellement fini, qu'il saute de joie et soit heureux. Mais elle était bien trop naïve. « Donc, là.. Tu es enceinte ? » Elle hocha la tête pour lui affirmer que oui. « Mais… Mais de qui ? » Question qui la laissa bête. Elle le fixa un instant attendant qu'il rigole pour lui montrer que c'était une blague. « Tu te moques de moi là ? » Dit elle en reprenant constance. « De toi évidement ! De qui d'autre veux-tu que je le sois ? » Elle vit le visage de l'homme se décomposer encore plus. Visiblement il avait espéré qu'un autre soit dans l'équation pour être sauvé sans doute. « Putain… » Souffla-t-il « Non mais moi j'espère que là c'est toi qui te moques de moi. Elle est horrible cette blague Sarah. Elle n'est pas drôle et de très mauvais gout. On va pas avoir un gamin ensemble, t'es cinglée ou quoi ? » Il recula jusqu'à la portière de sa voiture. « J'ferais jamais des gamins avec toi. On s'amuse juste. Mais… » Il secoua la tête « J'crois qu'on est pas sur la même longueur d'onde alors…Salut. » Il monta en voiture, démarra et s'en alla, laissant sur le bord du trottoir Sarah, même pas encore 20 ans, incapable de répondre à cause de la surprise des aveux de ce garçon dont elle était peut-être tombée trop vite amoureuse. C'est à ce moment là qu'elle a un peu disparut de la circulation.

Elle avait utilisé les économies qu'elle avait faites pour louer un petit appartement près du conservatoire. Elle avait continué à y aller évidemment, elle avait promis à ses parents d'y être brillante, d'avoir une vraie carrière dans la musique et devenir quelqu'un d'important. Elle ne réussirait pas autant qu'elle l'espérait, mais elle n'échouera pas non plus. Elle cachait sa grossesse avec le coup classique des vêtements trop larges et tout ce qui va avec et ne vit pas sa famille. Elle répondait brièvement aux appels, ne manquant aucun anniversaire évidemment, mais prétextant être affreusement occupée par l'école. Et maintenant, elle était allongée dans ce lit d'hôpital, entouré d'un tas de machines qui faisaient du bruit en permanence et elle fixait le plafond. Elle venait de se réveiller de trois jours d'inconscience, elle avait mis au monde un petit garçon. Très beau, selon la sagefemme qui s'occupait d'elle, mais Sarah savait que les sagefemmes disaient cela de tous les enfants et de toute façon ça n'avait aucune importance qu'il soit beau ou non. Le couple qu'elle avait choisi pour adopter l'enfant était venu le voir et aussi venue la voir elle, mais elle était inconsciente. Et maintenant ils avaient ramené l'enfant chez eux, Sarah ne le verrait jamais, ne le toucherait jamais, ne lui parlerait jamais de vive voix. Mais elle s'en fichait Sarah, du moins, elle essayait d'en avoir rien à faire, elle essayait de se convaincre que ce n'était pas son enfant et que de toute façon c'était mieux ainsi. Elle ferma les yeux en soupirant doucement, elle essayait de ne pas pleurer. Et encore plus quand la sagefemme lui demanda pourquoi personne n'était venue la voir. Comment est ce qu'elle aurait put avoir des visites alors que personne ne savait qu'elle était la ? Et puis la sagefemme se mit à lui expliquer pourquoi elle avait été inconsciente tout ce temps. Elle lui raconta avec des termes sans doute médicaux les complications qu'il y avait eues. Mais Sarah n'écouta pas, parce qu'elle venait de remarquer une drôle de tâche rouge dans le blanc de l'œil droit de la sagefemme et elle faisait une fixette dessus, à se demander le pourquoi du comment de cette tâche.

Le jour de sa sortie, alors qu'elle réunissait ses maigres affaires, elle trouva un petit mot de la femme qui avait adopté l'enfant. Sur le mot il y avait noté une adresse et un numéro de téléphone et le petit mot « Au cas où, un jour vous voulez des nouvelles du petit » Elle le prit, mais ne téléphona ou n'écrivit jamais. Elle a encore le mot quelque part, précieusement conserver, mais encore aujourd'hui elle n'arrive jamais à trouver la force d'appeler ou écrire. Et puis de toute façon au jour d'aujourd'hui, la famille a surement déménagé et changer de numéro.

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La lumière qui était projetée sur elle se coupa, la foule avait applaudit. Enfin, si on pouvait appeler cela une foule. Comme d'habitude, le public n'était pas énorme, mais ça convenait à la jeune femme, elle jouait dans de belles salles pour un public de vrais fans de Jazz. Ca avait toujours était ainsi et dans le fond peut être que c'était pour cela qu'elle avait choisi le jazz plus que tout autres styles. Elle aurait put donner dans tous les genres de musique, Sarah avec son oreille absolu pourrait tout jouer si elle le voulait. Mais pour elle, le Jazz était signe de vrai passion. C'était très méconnue et composer que de réel fan, peu de gens écoutait qu'occasionnellement du Jazz. Elle s'était assez rapidement fait son petit nom dans le milieu et elle n'en était pas peu fière. De toute façon il ne lui aurait pas été permis de ne pas faire de belles scènes, de grands clubs, de ne pas sortir de disque, il lui aurait été formellement interdit de n'être personne dans le monde du Jazz. Ses parents ne l'auraient jamais accepté, eux qui avait déjà si difficilement accepter ses choix de carrière alors que, selon eux elle aurait put avoir un grand avenir dans le domaine médical ou de la justice. Mais ils auraient dû s'y attendre après tout, Sarah et sa grand-mère avait toujours chanté et jouer du jazz ensemble, depuis que Sarah était en âge de parler et marcher. C'est d'ailleurs auprès de sa grand-mère -rester au pays au jour d'aujourd'hui- qu'elle apprit les bases du piano. Elle salua rapidement son public quand la lumière se fit à nouveau sur elle, puis elle descendit de scène. Elle avait fini pour ce soir et elle avait bien besoin d'un verre. Elle alla donc au bar demander sa conso gratuite, à peine eut-elle était installée sur le tabouret du bar que son agent se précipita pour la féliciter. Mais aussi pour lui présenter un ami à lui, un vétéran. Ils discutèrent et très vite l'homme lui demanda si elle pouvait donner de son temps pour chanter un peu à l'association où il était. Chanter pour les vétérans ? Ce fut d'abord une proposition qui la surpris un peu. Elle n'avait jamais fait ce genre de choses et elle trouvait étrange qu'il lui propose. Et puis, après la surprise, elle fut séduite par l'idée. Elle ferait au moins quelque chose pour les soldats de ce pays, même si ce n'était pas grand-chose. Il avait beaucoup argumenté pour la convaincre, sans savoir qu'il n'avait pas besoin, elle était déjà prête à dire oui. Sauf qu'elle ne l'écouta pas vraiment, parce qu'elle avait remarquée que dans la moustache de l'homme il y avait une sorte d'épie, trois poils qui remontaient vers le trou de nez et elle fit une fixette dessus en maudissant son cerveau.


Elle s'était installée au piano et fut un instant presque déstabilisée par les regards braqués sur elle. Pourtant elle avait l'habitude des concerts, mais là c'était tellement plus intime, presque intimidant. Mais elle ne laissa rien paraitre, prit une grande inspiration et se mit à jouer et chanter. Elle n'aurait jamais pensée qu'elle les séduirait avec sa musique. A moins que ce ne soit son décolleté, ou ses jambes qui semblaient longues grâces aux talons ? Elle ne savait pas trop. En tout cas elle eut son petit succès ce jour-là et elle trouva même cela plutôt agréable de se sentir un peu désiré. Et puis il est apparut. Lui. Elle ne sait pas trop si elle avait eu le coup de foudre ou si c'était venu progressivement au fil de la conversation, mais il la marqua très vite. Et finalement tout alla peut être trop vite entre eux.  Il fut vite, très vite intégré à la famille Jaïs. Sa mère l'adorait et Owen semble bien jouer le jeu aussi. Les parents de Sarah étaient sur leur petit nuage, elle allait enfin faire un peu moins de musique, avoir un beau mariage et faire des enfants. C'est lors d'un repas de famille, alors que Sarah et sa sœur venait de servir le plat principal et que la brune s'installait à nouveau à côté d'Owen que sa mère lâcha la bombe « Alors, quand est-ce que vous vous mariez ? » Sarah qui venait de prendre son verre pour boire un peu, s'étouffa dans celui-ci. Elle reprit son souffle et sans même consulter Owen, lâcha avec un de ses grands sourires signé Sarah un « Bientôt » qui mit ses parents en joie.

Voilà comment elle les piégea l'un comme l'autre dans un mariage trop brutalement.


Elle venait de se disputer, encore une fois avec Owen. A cause de Birdie, encore et toujours. Elle aimait Birdie, là n'était pas le problème, mais elle avait tellement peur de devenir sa mère. Comment pourrait elle être sa mère alors qu'elle n'avait même pas été capable d'être la mère de l'enfant qu'elle avait portée ? Ce serait tellement égoïste, tellement injuste. Et surtout, au-dessus de ses forces. Elle était perdue, elle avait mal, elle n'avait pas envie d'abandonner Owen, elle l'aimait. Bien qu'en se disant cela, elle se mit à se poser la question. Est-ce qu'elle aimait Owen ? Oui, elle l'avait aimée au début, elle l'avait aimée à leur mariage qui avait été si beau. Et maintenant ? Est-ce qu'elle l'aimait ? Elle se mordit la lèvre inférieure en se posant la question. Elle s'en voulait de se poser cette question. Elle n'aurait jamais dû avoir à le faire. Et pourtant, elle se posait tellement de questions et elle n'avait aucune réponses. Elle aurait presque été a deux doigts de prier pour un signe divin qui l'aiderait à prendre une décision. Et, comme si un Dieu auquel elle ne croyait pas l'avait entendu, son téléphone portable émit un son. Un message avec une photo. Elle ne connaissait pas le numéro et fronça les sourcils en l'ouvrant, s'attendant au pire. « Bonjour, vous n'avez jamais pris contacte avec nous, je le sais, mais je vous aie entendu à la radio il y a peu et j'ai réussi à faire marcher mes connaissances pour trouver votre numéro. Je pense que la date de ce jour ne vous est pas indifférente et je vous joins une photo pour vous montrer que le jour de son onzième anniversaire il est très heureux. » Elle posa les yeux sur la photo et cru qu'elle allait pleurer. C'était la première fois qu'elle voyait le garçon qu'elle avait mis au monde. Elle l'observa quelques secondes avant de supprimer le message. Ca aussi c'était au-dessus de ses forces. Elle se releva du banc où elle était assise et soupira. Voilà, elle avait pris sa décision.

Elle partie s'installer chez son frère à New York. Il est le seul de la famille à savoir qu'Owen et elle ont divorcés.

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Assise a la table elle riait avec ses copines, elle rentrée de son voyage annuel à Tel Aviv pour voir ses grands parents. Elle restait fidèle à elle-même, souriante, joyeuse, pétillante pour ne pas alerter ses copines, elle ne pouvait pas leur montrer que sa vie prenait l'eau dramatiquement depuis qu'elle avait quittée Owen. Sa carrière commençait à ralentir un peu trop fortement, pour ne pas dire qu'elle était quasiment au point mort, son agent était à deux doigts de la lâcher, sa vie sentimentale était plus digne du désert de Gobie et elle était au bord de la dépression. Mais elle gardait le sourire, elle essayait du moins. Elle devait continuer à être le petit rayon de soleil que ses copines connaissaient, elle n'avait vraiment pas envie de s'engager dans une conversation aussi longue que pénible sur l'état de sa vie. Elle essayait de se faire une raison, toute façon Sarah était semblerait-il abonnée aux mauvais choix. Elle taisait tout cela et continuait à jouer les petits boutentrains de service. Le serveur passa prendre la commande de la brune, car elle était la dernière arrivée, en retard, comme d'habitude. Et évidemment ça n'avait pas étonnées son groupe de copines. Quelques minutes plus tard, le serveurs revint et posa devant Sarah… un verre de whisky ?! La brune regarda le verre un peu surprise, est-ce qu'elle avait une tête à boire ce genre d'alcool ? Ce n'était absolument pas ce qu'elle avait commandé. Entre un whisky sec et un cosmo il y avait tout de même un monde non ?! Elle prit le verre et se tourna pour dire au serveur assez fort « Ce n'est pas du tout ce que j'ai commandé ». Elle l'avait dit en même temps que quelqu'un d'autre visiblement. Elle posa les yeux sur la femme qui avait dit la même chose qu'elle en même temps avant de rire amusée. L'autre femme posa les yeux sur elle aussi et la fixa un instant. Sarah se leva et alla vers la femme en question. Elle était seule à sa table et avec visiblement un verre de cocktail rose que l'Israélienne avait commandé. « Je parie que ceci est pour vous ! » Dit elle en souriant toujours amusée et en posant le verre de Whisky.« En-tout-cas, ça, ça semble être justement ce que j’ai commandé. » Dit elle ne pointant du doigt le verre au liquide rose.  « Je crois que le serveur est un idiot. » La femme semblait un peu froide et pourtant, elle souriait et ne détachait pas les yeux de Sarah. « Oh, vous savez, whisky ou cosmopolitan, c’est kiff kiff non ? » Elles rirent ensemble. « C’est clair. » Sarah attrapa le verre de cocktail toujours en lui souriant « Vous voulez le boire avec moi ? » La proposition fait un peu précipitamment, qui semblait aussi prendre la femme de court alors qu’elle venait de le dire. Sarah lui souriait toujours. « Ça aurait été avec plaisir, mais je suis avec des amies… On organise un enterrement de vie de jeune fille donc... » « Oh oui, je vois… Bah bonne soirée alors ! » Sarah la gratifia d’un ultime sourire et lui fit un signe avant de retourner a sa table avec son verre. « Bah alors Sarah, on a bien cru que tu nous avais lâchées pour te faire une nouvelle copine ! » « Grave, qu’on a cru que t’allait te la faire ! » La brune soupira en levant les yeux au ciel avant de boire une gorgée « Ouais, en tout cas, elle te bouffait du regard. Et… Elle le fait encore d’ailleurs. »« Elle voudrait la bouffé tout court ouais ! »  La chanteuse de Jazz s’étouffa dans son cocktail « Mais, vous arrêtez oui ?! Aller, on peut parler de chose sérieuse ? »  La soirée passa, elles avaient organisé l’enterrement de vie de jeune fille d’une de leurs amies, mais aussi  un peu bu et bien rigoler surtout. Sarah avait un peu bu, mais pas de là a être totalement ivre tout de même. Elle allait sortir avec ses amies qui se disaient déjà au revoir et fut drôlement surprise de voir la femme au whisky en passant vers sa table. Elle était encore là, encore seule. Et sans vraiment savoir pourquoi Sarah s’approcha d’elle en souriant « Vous êtes encore  là ? » « Comme vous pouvez le voir. » Soupira doucement la femme. « On m’a posé un lapin » Dit elle avec une grimace. « Oh…C’est moche. Il ne vous méritait pas. » Sarah n’avait pas perdu son sourire, essayant de se faire réconfortante.  « Sans doute, elle avait l’air un peu neuneu quand on parlait de toute façon » La musicienne ne releva même pas le « elle » a la place du « il »  et étrangement, elle avait beau la regarde elle ne voyait aucun détail dérangeant. Pourtant, elle avait toujours crue que seul Owen avait réussi cet exploit a la première rencontre jusqu’à présent. « Euh… J’vais prendre un taxi pour rentrer…Ca vous dis qu'on se le partage ? » Étrange de proposer cela a une parfaite inconnue, mais elle avait un bon feeling. « Avec plaisir » Dit la femme en se levant et en posant de l’argent sur la table pour payer ses consommations. Le trajet se fit tranquillement, elles discutèrent, apprirent à se connaître et tout naturellement le « vous » se transforma en « tu » et a les voir, on aurait presque pu penser qu’elles étaient amie depuis toujours. Le taxi s’arrêta devant chez Sarah, et alors qu’elle allait sortir, elle sentit qu’on  la retenait par le poignet [color=#009966]« C’est quoi ton prénom au fait ? Le taxi s’arrêta devant chez Sarah, et alors qu’elle allait sortir, elle sentit qu’on  la retenait par le poignet [color=#009966]« C’est quoi ton prénom au fait ? « Sarah. Et toi ? » « Sidney » « Et, bien… Peut-être a plus tard Sidney » Dit elle en lui faisant un clin d’œil qu’elle pourrait interpréter comme bon lui semble et claqua la portière avant de rentré chez elle.

Sidney et Sarah étaient très vite devenues amies. Elles se voyaient très souvent, pour Sarah, c’était presque comme si elles se connaissaient depuis toujours, pourtant, elles étaient si différentes. C’était si naturel, que Sarah ne vit même pas le coup venir la première fois que, dans un élan d’elle ne savait trop quoi, Sidney l’embrassa. Et se fut tout aussi naturellement que Sarah prit la fuite. Elle semblait abonner aux choix qui tournent mal et a la fuite visiblement. Et après un mois a cogité et l’éviter, elle ne sait pas trop pourquoi elle retourna la voir. Et cette fois, ce fut elle qui l’embrassa. Et le reste se fit tout naturellement et ce fut une drôle de découverte pour Sarah. Et quelque chose de très dur pour elle a accepter. Pourtant, c’était agréable et tout se passait merveilleusement bien. Elles étaient toujours aussi amie, et même plus proche qu’avant.

Au jour d’aujourd’hui, elle a encore du mal à totalement l’accepter.


Tout se passa si bien que rapidement, Sidney lui présenta sa famille et aussi son chien. D’abord, ce fut la rencontre avec Caligula, Rottweiler mâle pas castré de 68 centimètres de haut au garrot, une cinquantaine de kilos et la démarche d’un mâle alpha qui se respecte. Nez à nez avec ce chien, la petite Sarah pâlit et regarda Sidney avant de lâcher un petit « On est sûr que c’est ton chien ça ? »  Comment ne pas être intimidé en premier lieu face à ce chien qui bien qu’il est l’air adorable, était très certainement plus gros qu’elle ?! « Oui, je te présente Caligula. » « Tu n'aurais pas pu lui trouver un nom qui lui aille mieux que celui dit » Lança Sarah incertaine d’avoir envie d’approcher cette bête. Enfin, elle ne mit pas longtemps a comprendre qu’entre Sidney et Caligula, c’était une grande histoire d’amour. Et le chien adopta vite Sarah, il semblait même la taquiner autant que Sidney, a la façon d’un chien bien sûr. La famille de Sidney adopta aussi très rapidement Sarah, elle était vite rentrée dans les bonnes grâces de la mère de Sid’. Elle se fit même rapidement plus chouchoutée par celle-ci que, Sidney elle-même.  
****

« Voilà pour vous mesdames. Et je vous souhaite de passer de bons moments dans votre nouvelle maison. »  La vente était signée, les clés de la maison remise dans les mains de Sidney, et les voilà maintenant officiellement propriétaire de cette maison dans le quartier de Waterfal Avenue. C’était Sarah qui avait payé de bout en bout la maison, et pour compenser, après une bonne engueulade, Sidney avait payé le déménagement. Et elle avait aussi promis à Sarah de rembourser une partie de la maison, et bien qu’il en soit hors de question pour l’Israélienne, elle n’avait pas eu le cœur à encore se disputer et donc avait dit un simple « oui oui, si tu veux »   alors les voilà maintenant à Redwood Hill. Ce n’était pas une ville que Sarah aurait choisie d’elle-même, elle aurait plutôt choisi le soleil elle, mais elle avait fait la concession pour Sidney qui avait sa famille ici et qui voulait s’en rapprocher. Alors, adieu appartement de New York et bonjour la campagne. Sarah n’était pas au bout de ses peines, mais elle ne le savait pas vraiment encore. Elle avait essayé de négocier, essayant de trouver une maison plutôt a Burlington, mais aucun moyen de déroger a la ville natale de Sidney. Elle n’avait pas eu le cœur a lui avouer que son ex-mari vivait a Redwood Hills. Elle remettait, cela a plus tard, pour l’heure, elle avait juste envie d’être heureuse de s’installer dans cette nouvelle maison, commencer une nouvelle page de sa vie. Elle espérait que cet endroit l’inspirerait pour qu’elle retrouve la flamme de sa passion pour la musique et donnait un nouvel élan à sa carrière qui était aujourd’hui au point mort. Pour son plus grand bonheur en plus, son piano fut la première chose mise en place dans la maison. Elle espérait que cet endroit l’inspirerait pour qu’elle retrouve la flamme de sa passion pour la musique et donnait un nouvel élan à sa carrière qui était aujourd’hui au point mort. Le pire n’était qu’à venir.