Did you miss me ?

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Son sourire s’élargie en voyant que son idée lancer en l’air d’aller a un mariage avec Ted sans y être invitées, sans même connaitre personne, plut a la brune si bien qu’elle demanda quand elles le ferait. « J’vais surveiller les annonces de mariage qui vont avoir lieux dans le coin ! La saison va pas tarder a commencer en plus donc on va pouvoir avoir le choix ! » Elle sortie son téléphone et le nota sur une note pour elle-même : chercher un mariage où s’incruster avec Ted. Puis elle rangea son téléphone. Le sujet suivant fut sur Nicki et son histoire d’amour avec Marco. Ou plutôt sur pourquoi elle avait dit oui a sa demande. Souvent elle se le demandait encore. Mais elle avait essayer de fournir une réponse assez cohérente a Ted, elle avait essayer de mettre des mots sur quelque chose qu’elle n’avait pas forcement compris elle-même. Enfin, son explication semblait satisfaisante, en tout cas compréhensive. Elle regarda son amie un peu surprise face a ses paroles sage. Bien trop sage pour être sortie de la bouche de Ted O’Hara. Elle explosa ensuite de rire. « Oh merde, moi j’ai faillit me mariée et toi t’es d’venue un maitre sage Shaholing ! » Elle rit encore plus fort « Le monde marche sur la tête ! » Elle joignit ses mains l’une a l’autre et s’inclina un peu en riant « Namasté grand maitre ! Merci pour vos paroles sage, je vais les écoutés ! » Elle sourit et soupira ensuite. « Toute façon c’est pas comme si l’amour te demander ton avis avant de te tomber sur le coin du nez. » Elle disait ne plus vouloir être amoureuse, mais elle n’avait jamais voulut l’être. C’était le principe de l’amour, ca vous tombez dessus sans crier gare et il fallait ensuite composer avec. Quoiqu’il en soit, elle allait profité de son célibat, se concentrer sur elle et sur Ewen et si quelqu’un voulait se greffer une place dans cette vie, bonne chance a lui. Elle but une gorgée a la paille de son cocktail en réfléchissant un peu a la réponse qu’elle pourrait donner a la question de Ted. Un truc qu’elle ne supporter pas chez Marco ? Avec le recule elle en trouva quelques un. « Il était très démonstratif, presque trop. C’était parfois gênant en public. Bordelique aussi. J’m’en fichait avant, mais depuis que j’m’occupe d’Ewen j’suis presque devenue maniaque, je passait un temps fou a passer derrière lui pour ranger. Et au lit ! Putain il était relou a tout vouloir contrôler. » Elle soupira et but une nouvelle gorgée de son cocktail. « Pardon, tu voulais sans doute pas savoir le dernier point ! » Dit elle en souriant un peu pour essayer de faire passer ca.

Elle avait proposer son aide a son amie, parce que c’était normal pour elle d’être la pour ses amies. Surtout dans une situation comme celle là. Et puis elle savait que si ca avait était elle qui avait était possiblement enceinte, Ted aurait fait la même chose. Elle aurait était là. Elle hocha la tete. « Oui, c’est le mieux a faire. Evidement tu le fait avec le papa, si t’es encore avec le papa évidement ! Mais tu sais que si t’as besoin j’suis là ! Vraiment a n’importe quel heure du jour ou de la nuit ! » Elle réfléchi un instant et sourit en se levant. « On s’en va ! » Dit elle en posant un billet sur la table pour leurs consommations. « Ma mustang est garée pas loin ! On va se faire une petite virée je viens d’avoir une idée folle ! » Dit elle en l’entrainant avec elle après que son amie est pris ses affaires. « Tu as jamais était a un mariage, du coup pas a un enterrement de vie de jeune fille non plus j’paris ! Alors on va s’en faire un ! » Dit elle en riant un peu. « Donc on saute dans la décapotable, direction un sexshop pour des accessoires zizi indispensable et on va faire des folies ! » Elle rejoint sa voiture avec son amie et monta dedans. « Tu feras co pilote, trouve un sexshop ouvert a cet heure ci ? On y fonce ! » Dit elle en démarrant. La capote baisser bien sur, elles auraient les cheveux au vents ce soir en filant dans la nuit.

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Elles sont de retour, toutes les deux, et ça fait naître un sourire sur les lèvres de Ted de penser cela, elles sont de retour. Prêtes à faire toutes les folies de l’univers, ça la fait rire d’avance, se glisser parmi les invités d’un mariage ni vu ni connu, et elle sait qu’elle peut compter sur Nicki pour que cette idée née après un cocktail ne soit pas qu’une parole en l’air. Elle les imagine déjà, près du buffet bien sûr, à échanger leur avis sur tout et sur tout le monde. Peut-être que la cérémonie les poussera à proclamer des tas de commentaires désabusés sur l’amour. Elles ont déjà un peu commencé ce soir. Elle rit. « Eh ouais, on a changé. » Vieilli ? Non, enfin peut-être que si, un peu, puisque l’âge amène de nouvelles expériences qui vous lissent le grain de peau et vous font proférer des avis moins tranchés. « Non mais tu sais… enfin, je sais pas. Je sais pas ce que je voulais dire. » Elle se recule légèrement sur son siège, fronce les sourcils et cherche à mettre le doigt sur les mots qui exprimeraient le mieux ses pensées confuses. Mais après de longues réflexions, elle n’y arrive toujours pas et elle se met à rire. « Non, je sais pas. J’ai même pas tant bu que ça ! »
L’exercice des défauts peut être salvateur. Teddy croit que Nicki hésite d’abord, puis elle se jette à l’eau et commence par quelque chose d’encore assez gentil, avant que la machine ne soit lancée et file à toute allure. Elle a envie d’en rire, quand elle entend la blonde terminer par une exclamation à propos du comportement de son ex partenaire au lit. « Insupportable. Vraiment. Tu as tellement bien fait de te débarrasser de lui. » Il y a encore tellement de choses qu’elle ignore, à propos de cette histoire passée qui a failli conduire Nicki au mariage mais elle se permet d’avancer ce jugement parce que de toute manière, dans son esprit, c’est forcément la faute de Marco. C’était lui le problème il n’y a pas de doute possible.
Teddy esquisse un petit hochement de tête, les lèvres serrées. Elle n’a pas très envie de s’attarder plus longtemps sur le sujet, ça soulève trop de questionnements qui tourbillonnent dans son esprit comme des feuilles emportées par le vent à l’automne et qui ne trouveront pas de réponses ce soir, c’est sûr, pas ce soir alors que tout est si nouveau et incertain.
La nuit semble les appeler dehors. Les directives que donne Nicki réveillent l’énergie qui s’était assoupie dans le fond de son estomac. Elles quittent le bar, Ted aperçoit pour la première fois la voiture de son amie. « Elle est nouvelle ? Eh bah, tu te mets bien » commente-t-elle sur le ton de la plaisanterie. C’est délicieux, d’avoir le vent du soir dans les cheveux, que l’air fouette ses tympans et rende leur conversation presque inintelligible, et elle ferme ses paupières un bref instant pour emplir ses poumons d’oxygène et saisir en plein vol la chair de la seconde. Quand elle les rouvre, son téléphone a fini de charger les résultats de sa recherche et elle se penche sur l’écran. « Y en a un encore ouvert, mais c’est un peu loin. » C’est tout le problème de vivre dans la campagne vermontoise, et pas dans une grande ville. À ce propos… « Alors, toi qui connais la vie… qu’est-ce qu’on fait pour un enterrement de vie de jeune fille ? Qu’est-ce qu’ils font à New-York ? » Elle n’a que des images de film en tête pour sa part, parce qu’elle n’a jamais participé à ce type d’évènement. Elle a quitté sa ville natale avant que ses copines ne songent à s’engager pour toujours et les personnes qu’elle connaît ici ne semblent pas trop disposées au mariage. Peut-être qu’elle ne s’entoure que de gens à peu près comme elle, mais elle se fait la réflexion qu’ils peuvent changer et la surprendre. Regardez Nicki… jamais elle n’aurait cru qu’elle puisse dire oui devant une bague de fiançailles un jour. Teddy secoue la tête, comme si ça pouvait chasser toutes ses idées, elle aimerait n’être que présente au moment présent. En reportant son regard sur son téléphone, elle s’aperçoit qu’elles partent dans la mauvaise direction. « Nicki, à gauche ! » hurle-t-elle, au risque de faire faire une crise cardiaque à son amie.
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Face a l’explication un peu fumeuse de ce que Ted avait voulut dire, elle ne put s’empêcher d’exploser de rire. « Okai ouais je vois ! En fait tu fait style mais t’as rater ton concours de grand maitre sage Shaholing c’est ca ? » Elle rit, ce qu’elle aimait être avec Ted. Ce que ca avait put lui manquer. Elle le savait déjà avant, mais là, être face a la brune et rire de tout et rien avec elle, ca lui montrer que ca lui avait vraiment manquer, plus qu’elle ne l’imaginait ou ne le pensait. « Ouais… » Elle soupira un peu. « C’est clair qu’on a changées. Et pourtant pas tant que ca ! » Dit elle en buvant une gorgée. Elles avaient vieillit, elles avaient fait des expériences, la vie leurs avait mis des coups dans la gueule et leurs avaient aussi offert de beaux cadeaux. Elles avaient vécu. Un peu certes, mais vécut tout de même. « Je veux dire, on a grandit. Enfin pas en taille malheureusement ! » Dit elle en riant un peu. Elle s’en fichait un peu Nicki en réalité de sa taille pas vraiment qualifier de grande, elle se sentait bien comme cela, et de toute façon elle était souvent en talon pour donner l’illusion. « Mais, t’sais quand j’suis avec toi, j’ai toujours l’impression que plus rien a d’importance, qu’on doit juste rire, sourire, faire des trucs débiles et s’en foutre un peu des conséquence. Ouais en fait avec toi j’me sens toujours genre…Libre. T’vois quoi ! » Dit elle avant de regarder son verre et rire. « Okai, j’ai des explication aussi claire que les tiennes j’crois ! » Dit elle en riant a nouveau. Demain, elle aurait sans doute très mal au zygomatiques. C’était l’effet Ted ça !
Elle hôcha la tête quand Ted lui dit qu’elle avait bien fait d’avoir quitter Marco. Elle n’avait pas idée a quel point elle avait raison. « Mais ouais, y’a que son entourage qui l’a pas compris j’crois ! » Dit elle en haussant les épaules. « Et puis t’sais il était jaloux ! Tellement jaloux qu’un moment il m’a saouler parce qu’un serveur avait était sympa avec moi un jour où on s’est fait un restaurant ! » Elle leva les yeux au ciel. Elle n’avait pas compris ce jour là ce qui avait put prendre a Marco. Avait il si peu confiance en lui pour se sentir menacer par un serveur qui faisait son travail avec le sourire ? Enfin, elle n’avait plus vraiment envie de chercher a comprendre. « Bon… Il m’envoie encore des messages mais bon je répond pas. » Dit elle simplement. Elle avait répondu au début, elle l’avait revue une ou deux fois et puis elle avait arrêter de le faire. Elle avait arrêter pour avancer un peu et tourner la page concluant le chapitre Marco dans sa vie.

Enfin, elles sortirent du bar, la nuit les pousser a aller voir ailleurs. Et Nicki avait une idée, une idée fabuleuse qu’elle se devait de partager avec Ted. Pour l’aider dans ses expériences de vie ! C’était un acte de générosité qu’elle faisait là. Elle sourit au commentaire sur sa voiture. « Et ouais baby, j’pouvait pas sortir avec toi dans une voiture minable ! » Elle rit et monta. « C’est mon petit frère qui la choisi en fait. Donc on peu voir qu’il a des gout de luxe ! » Elle sourit « J’te la ferais conduire si tu veux, c’est grisant d’être au volant de cette caisse ! » Elle avait trouver que cette voiture était too much au début, mais elle s’y était vite habituer. Et maintenant elle ne voulait pas une autre voiture. Elle adorait cet engin. Elle adorait frimer un peu avec, fallait dire que ca attirait pas mal l’œil. Alors qu’elles roulait tranquillement dans la nuit, Ted avait accepter la mission et ce fut un succès. Un magasin osé était encore ouvert. Loin ou pas, Nicki voulait y aller avec Ted. « Guide moi ! » Dit elle simplement, montrant ainsi qu’elle s’en fichait que ce soit loin. Elle n’avait pas beaucoup but de toute façon elle était tout a fait apte a conduire, même longtemps. Elle tourna rapidement la tête vers son amie a sa question. « Plein de truc fou ! Genre courir déguiser en zizi géant et crier faite l’amour en lançant des capotes, aller voir les chippendale, apprendre la pole danse, ou l’effeuillage…. Souvent elles font ca en limousine mais… » Elle rit « Nous on a une mustang c’est bien mieux ! » Dit elle en faisant un clin d’œil complice a Ted. « Mais t’inquiète pas, j’ai plein d’idée pour ton enterrement de vie de jeune fille, tu vas pas être déçu ! » Dit elle en riant d’avance. Elle avait bien hâte de faire toutes ces folies avec Ted. Elle sursauta quand, après un temps plutôt calme, Ted hurla. Elle eu reflexe d’appuyer sur le frein de la voiture, mais tout en tournant a gauche, faisant faire presque un 360 a la voiture. Elle l’arrêta, le cœur battant la chamade, elle était essoufflé comme si elle avait fait un exercice physique intense. Ou peut être un arrêt cardiaque. Elle regarda son amie pour s’assurer qu’elle aille bien. « Ca va ? » Qu’elle demanda essouffler. Puis elle explosa de rire. « T’es complètement cinglée ! » Dit elle toujours en riant. « J’ai faillit faire une crise cardiaque ! » Puis elle regarda autour d’elle. Heureusement qu’il n’y avait pas un chat, car elles étaient maintenant en plein milieux du virage et en travers. « Tu crois qu’on a fait une marque de pneu sur la route ? » Qu’elle demanda, vraiment curieuse de savoir, mais elle n’osait pas sortir de la voiture tout de suite, elle avait encore besoin de reprendre son souffle. En plus rire n’aider pas a le faire.

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Ça sent les écorchures quand Nicki parle. Ça sent les plaies à peine cicatrisées dans tous ses gestes, et même quand elle sourit. Tout le monde connaît l’odeur du sang, ce quelque chose de métallique, et ces effluves parviennent au nez de Ted qui n’a pas été informée de l’intégralité des épreuves que son amie a traversées, qui ne comprend pas bien non plus ce qui se joue en ce moment, mais qui perçoit les notes du parfum indicible qu’elles portent toutes les deux, ce soir. Elles ont l’odeur de près d’une décennie dans l’âge adulte, elles expirent la mémoire des joues rondes qu’elles avaient, petites filles. L’effluve énigmatique flotte au-dessus de leurs verres vides, entre elles. Et la lumière tamisée du bar efface toute distinction entre les joies et les tristesses que leur conversation affleure. Tout se résume à ces trois mots : on a vécu. Aujourd’hui nous sommes là, grandies, changées, quelle importance ? Plus sages ? Les buveurs attablés non loin d’elles doivent penser qu’elles sont soûles, étant donné qu’elles rient en montrant toutes leurs dents ; pas beaucoup plus que des philosophes de comptoir, c’est sûr. « Ouais, tu as deviné. Je le repasserai dans dix, quinze ans, peut-être même vingt. Quand je serai vraiment sage. » Ted veut saisir au vol la folie, l’enthousiasme, l’énergie dont elles font toujours preuve, et ce que la lumière a d’éclatant dans sa douceur. Elle se rappelle vaguement des soirées qu’elles ont passé dans ce bar, avant le départ de Nicki pour New-York : un tel amas de temps ne peut qu’être remémoré sans contours nets. Elles s’enfilaient des verres sans les compter, elles riaient fort et elles chantaient sans gêne ; parfois il y avait des garçons et des filles avec elles, mais à travers le temps c’est resté elles, Nicki et Ted. Ted a un peu les larmes aux yeux, à cause de ce que Nicki déclare, avec des mots bien mieux choisis qu’elle n’aurait su le faire. Elle les retient de grossir et couler, elle n’a jamais aimé faire ça et puis, c’est dû au fait qu’elle se sentait bizarre en arrivant à cette soirée, aussi, elle n’a envie que de lumière, maintenant. « Non, non, c’est clair. Ça se voit que c’est toi l’écrivaine, entre nous deux ! » Elle a compris, elles se comprennent. Elles partagent ce que l’instant a de précieux. « Moi aussi, Nicki » ajoute tout de même Ted, après un bref silence. Désormais, elles savent sans le moindre doute : leur amitié n’a pas souffert de la distance, du temps passé sans s’appeler ou s’envoyer une ligne, rien qu’une pour s’annoncer des choses telles que : je me fiance ou bien je viens de rompre. Elles parlent de l’ex de Nicki avec autant de légèreté que lorsqu’elles évoquaient leurs flirts, dans leur vie antérieure. Ted roule les yeux et s’exprime haut et fort, ce type était horrible. Tous les détails qui s’ajoutent au portrait brossé par l’ancienne fiancée ne la font que le condamner davantage. « Il savait que t’étais trop bien pour rester avec lui » déclare-t-elle, intimement convaincue, en avalant d’un trait l’ultime gorgée de son cocktail. Ça lui brûle l’estomac. Une seconde. Elle reprend : « Où est-ce que tu l’avais rencontré ? » Au rayon superglue d’un magasin de bricolage ? Elle ouvre en très grand ses paupières. « Quoi, il t’écrit ? Mais tu lui as dit d’arrêter ? Faut qu’il arrête si tu veux plus entendre parler de lui ! Tu veux que je lui envoie ce que je pense moi ? » Et si Nicki accepte cette dernière proposition par curiosité ou pour la mettre au défi, elle risque de ne pas être déçue…

L’air de la nuit dans leurs poumons. Elles sont deux filles roulant dans une Mustang toute neuve, clamant sur la route vide qu’elles veulent être jeunes et s’amuser, épuiser les clichés, vivre chaque instant d’une vie avec des couleurs saturées au maximum. Nicki a entièrement raison, conduire une belle voiture a quelque chose d’enivrant, et Teddy n’a beau n’être qu’en charge du GPS elle s’investit pleinement de cette mission. Dans un premier temps, tout du moins. Imaginer la suite de leur programme du soir, les possibilités qui paraissent infinies, et la Mustang brillante ont finalement raison de sa concentration, elle se laisse entraîner sur le cours des pensées… jusqu’à ce que son œil accroche l’écran de son portable, leur trajectoire sur le point de virer dans la direction opposée à leur destination. C’est la dernière seconde envisageable pour changer de cap et elle crie, sans réfléchir. Nicki réagit avec brio à la surprise, mais il n’empêche que le freinage est brusque. Quand la voiture s’immobilise, Ted réalise qu’elle est sonnée, et elle doit se rappeler de respirer. « Je testais tes réflexes » lâche-t-elle, sans s’entendre. Elle n’a pas très envie de réfléchir aux accidents et encore moins au caractère éphémère de la vie, vraiment pas, mais c’est dur de faire comme si de rien n’était après ça. L’éclat de rire de son amie l’apaise, et finalement, elle inspire et expire de nouveau sur un rythme régulier et se détend aussi. Okay, la vie ce n’est pas qu’avancer sans encombre. Maintenant qu’elles se sont prises un shot de sensations, elles peuvent se diriger vers le palais qu’elles ont prévu d’atteindre, et laisser libre cours à leur folie ? Nicki n’a-t-elle pas dit qu’elle se sent libre quand elles sont l’une avec l’autre ? Elles le sont. Elles sont complètement libres. C’est ce qui pousse Ted à répondre : « On s’en fout non ? Ça va toi ? » Leur échappée a pris un petit air de road movie, à la Thelma et Louise, mais que fuient-elles au juste ? Elles s’en vont en avant, veut se persuader Ted, elles vont repeindre la nuit à grands coups de fous rires. Se remettre de leurs émotions les empêche néanmoins de préparer un plan d’attaque précis et elles arrivent au sex-shop plus vite que cela ne paraissait possible. La devanture ne fait pas trop rêver, c’est un peu crade mais ça a le mérite d’être ouvert à cette heure, alors Teddy emboîte le pas à Nicki avec toute la détermination qu’elle a dans la poitrine. La porte claque dans leur dos, l’éclairage est à la fois cru et mauvais dans la boutique, qu’occupe un homme entre deux âges. Teddy respire, pare son visage d’une expression confiante, et l’aborde. « Bonsoir, on a besoin de beaucoup d’accessoires, on se marie demain vous comprenez, toutes les deux, ça s’est décidé tout à l’heure, nos copains sont très pressés, et nous on veut marquer le coup. Alors il nous faut ce que vous avez de mieux, vous voyez ce que je veux dire ? » Elle adore ça, être en roues libres, surtout avec Nicki à ses côtés.
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Décidément, retrouver Ted lui faisait vraiment du bien. Il y avait toujours eu ce petit truc entre elles. Cette complicité, l’une entrainer l’autre dans ses idioties et chacune se suivaient avec bon cœur. Et puis, c’était toujours des moments parsemer de rire et bonne humeur. Toujours un moment conviviale. Evidement, comme dans toute amitiés, il y avait eu des discorde entre elles, mais elles s’était toujours vite rabibocher. En toute honnêteté, Nicki ne se voyait pas vive ici sans continuer a fréquenter Ted. Elle rit un peu « Préviens moi, j’viendrais t’encourager. Je mettrait ma plus belle tenue de pompom girl ! » Elle rit a nouveau. Et puis, elle avait arrêter de rire, pour faire a son amie une sorte de déclaration. Une déclaration façon Nicki. Elle n’était pas écrivain pour rien finalement, elle savait faire ce genre de chose. Ca avait toujours quelque chose de bien a elle, et un peu personnalisé. Toujours des choses qu’elles ne pourrait pas dire a quelqu’un d’autre que la personne face a elle. Elle sourit un peu face au compliment de son amie. Elle était ravis quand on lui disait des choses comme cela. Parce que parfois, elle traverser des moments de doutes elle aussi, parfois, elle aussi elle avait peur. Malgré toute l’assurance qu’elle semblait dégager, elle se demandait parfois si ce qu’elle faisait était bien, si elle avait emprunté la bonne voix ou si elle n’aurait pas mieux faire de renoncer a ce rêve de devenir écrivain. Finalement, elle l’avait fait. Elle était aller au bout de son rêve et depuis peu, elle rencontrer le succès pour de vrai. Alors même si elle doutait de moins en moins, les mots de Ted lui firent bien plus de bien que pourrait l’imaginer son amie. « Merci. » Qu’elle dit simplement.
Elle parlait de son ex sans soucis maintenant. Elle était aller de l’avant, elle n’avait finalement aucun regret de l’avoir laisser derrière elle. Maintenant qu’elle avait du recule sur les choses, force était de constater qu’il n’aurait pas était bon pour elle. A la longue, leurs relation n’aurait pas était bonne. « On s’est rencontrer dans une librairie. Il était en train de lire le résumé d’un de mes bouquins, je suis passer a coté de lui et visiblement j’ai accrocher son regard. On a papoter un moment, il a prit mon numéro et voila. Une semaine plus tard on avait notre premier rencard et… Voila. » Elle haussa les épaules. Ca n’avait absolument rien d’une grande histoire d’amour super romantique comme on pouvait les lires dans les livres a l’eau de rose. C’était juste une rencontre tout ce qu’il y avait de plus normal, une rencontre qu’on peu faire tout les jours. Une histoire banale. Evidement elle fut obliger d’avouer a son amie qu’il continuait parfois a lui envoyer des messages. Elle ne fut pas réellement surprise de sa réaction. Elle aurait surement fait la même chose. Elle sourit a son amie, sortie son sac de son téléphone, le mit sur la conversation textuel avec Marco et lui tendit son téléphone en souriant amusée. « Fait toi plaisir ! » Qu’elle lança d’un ton enjouée. Elle était bien curieuse de voir ce que Ted pourrait bien dire a Marco. Ca la faisait rire d’avance, car elle connaissait sa Teddy, elle savait que Marco n’allait pas être déçu du voyage.

Maintenant qu’elles avaient fait quasiment un 360° sur la route en voiture, Nicki pourrait cocher ca sur sa liste de chose a faire avant de mourir. A la réflexion fait qu’elle n’avait jamais cela sur cette liste. Elle n’aurait qu’a le rajouter. Elle explosa de rire quand Ted lui dit qu’elle tester ses reflexes. Une excuse bidon, elle le savait très bien. En fait Ted s’était juste laisser emporter par la sensation grisante de rouler dans cette voiture et n’avait pas regarder le GPS. Mais Nicki ne lui en voulait pas. Ce shot d’adrénaline c’était un peu un échauffement pour la suite ! Elle hocha la tête. « Ouais ca va. » Qu’elle dit en souriant avant de redémarrer la voiture. Elles finirent par arriver a la boutique. Pas très rassurante en soit, elle semblait pas très propre. Clairement la devanture ne donnait pas envie, mais elles y entrèrent quand même. Elle laissa son amie s’approcher du vendeur, qui semblait s’ennuyer et pas forcement heureux d’être là, et lui parler. Elle, elle regardait déjà un peu autour d’elle. « Le rayon enterrement de vie de jeune fille, c’est au fond du magasin. » Que l’homme entre deux âges dit d’un ton pataud. Sa voix était trainante et on pouvait constater que sa vie ne le passionner pas vraiment. Enfin, c’était ce que Nicki en déduisait en l’écoutant. Elle sourit a l’homme. « Merci » Dit elle simplement en entrainant sa copine dans le rayon indiquer. « Il respire la joie de vivre ce type. » Qu’elle dit doucement a son amie. Il donnait clairement pas envie. Elle se mit a fureté dans le rayon. « Ca ! Il nous en faut ! » Dit elle en tendant deux paire de lunette de soleil en forme de zizi a son amie. « Et ca aussi ! » Cette fois, c’était un paquet de sucette de divers forme, plutôt suggestive elles aussi, qu’elle tendit a son amie. Une fois l’achat de plusieurs accessoires fait, elles retournèrent en voiture. « Bon maintenant on trouve une superette. Il nous faut du papier, deux bouteilles avec bouchon donc pas de bierre et des stylo ! » Qu’elle dit en souriant. Oui, elle avait une idée en tête. Quand cet achat fut fait aussi, la blonde conduit un peu a l’aveugle mais quand même a la recherche de quelque chose sans le dire a son amie. Elle fini par se garer au bort d’un court d’eau et sourit a son amie. « Maintenant, on vide nos bouteilles et on écrit un petit mot avec nos numéro, ou celui d’une de tes copines célibataire si tu préfère. On le met dans la bouteille et on la jette dans le court d’eau ! » Dit elle en riant déjà. Elle s’exécuta, elle fit un petit texte et puis inscrit son numéro, mais sans mettre le dernier chiffre. Elle laissa quand même une liste de choix de trois chiffre, dans lequel figurer le vrai évidement, avec une petite énigme pour le trouver. Puis elle montra a son amie et l’enroula pour le mettre dans la bouteille et s’approcha de l’eau. Elle attendait son amie pour lancer les bouteilles a l’eau.

HJ:

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Be running up that hill

Le sourire qui s’ébauche tandis qu’elle joue avec son verre sans se décider tout à fait à la boire, cette toute dernière gorgée du cocktail coloré, celle dont le goût lui restera en bouche jusqu’à ce qu’elle consomme autre chose. Voilà longtemps qu’elle n’a pas vu Nicki, qu’elles n’ont rien échangé, même, pas un seul mot ou une image trouvée sur un réseau social, comme un clin d’œil : ça m’a fait penser à toi quand je l’ai vue. Et pourtant elle retrouve son amie comme à la veille de son départ, elle sait qu’elle seule peut réussir à changer cette soirée en demi-teinte en d’incroyables souvenirs, elle sait aussi que dans dix ou quinze ans, même si elles sont encore plus sages, elle peut compter sur elle pour enfiler sa tenue de pompom girl. Et pas un seul instant ne lui vient la tentation de douter. C’est comme ça, c’est elles deux. Nicki est partie si longtemps et ça n’a rien changé entre elles : en un petit quart d’heures elles échangent des nouvelles, se racontent leurs histoires, y compris les tournants qu’auraient pu prendre leurs vies. Ted est ravie de ne pas la retrouver avec une bague au doigt et elle ne se prive pas de le clamer tout haut. De ce qu’elle en apprend, ce fiancé ne l’aurait pas rendue heureuse… Nicki, elle mérite mieux. Continuer à cracher sur cet homme pendant des heures ne la gênerait nullement, elle est capable de se saisir de n’importe quel détail pour le tourner en dérision. Mais il y a plus urgent que juste pointer du doigt tout ce qui n’aurait pas pu bien se passer entre eux : Teddy apprend qu’il lui écrit encore, elle trouve ça scandaleux. Qu’est-ce que ce type ne comprend pas dans le principe d’une rupture ? Les yeux écarquillés, elle s’exclame que ça ne va pas du tout, est-ce que Nicki veut qu’elle se mêle de cette histoire ? Cette dernière n’a pas peur, elle lui confie son téléphone, ouvert sur la conversation avec son ex compagnon. Ted est encline à voir cela comme un défi, il faut qu’elle trouve quelque chose de vraiment efficace, pas seulement des injures. « Je l’écris dans ton style ou on assume que c’est pas toi ? » Sans lire dans les détails les derniers messages envoyés par Marco, elle remarque néanmoins quelques formulations qu’elle trouve bien pathétique. Du bout des doigts, elle tapote, laissant toute liberté à son instinct. Et rend son portable à Nicki pour qu’elle décide elle-même de presser le bouton pour expédier sa prose.

L’existence s’accélère. Les voilà hors du bar, les voilà sur la route, les voici avec le souffle court d’avoir freiné trop vite. Teddy rit nerveusement pour évacuer le choc, en rythme avec Nicki, et retrouve son sang-froid lorsqu’elles parviennent au magasin. Elle aime improviser, et que ce qu’elle raconte soit décousu ou peu crédible lui importe peu – et le vendeur a l’air de s’en moquer comme de sa première couche avec cela. Il se contente de leur indiquer un rayon du bout des lèvres, et Nicki ne manque pas de commenter le fait qu’il a l’air mort intérieurement. Ce à quoi Ted acquiesce. « Ça doit pas trop l’aider à avoir l’occasion d’utiliser ces trucs » ajoute-t-elle, grimace pleine de jugement aux lèvres. Elles s’en fichent, du vendeur. Elles, elles sont pleines de vie. Nicki attrape des accessoires en déclarant que c’est indispensable et elle veut l’imiter, elle se retourne dans le rayon et lâche « Il y a vraiment des gens très créatifs » tant ce qu’elle a sous les yeux la laisse songeuse. « Ah, mais c’est vie de garçon, là. » Ça explique peut-être en partie. Ça ne la gênerait pas en soi mais elle ne se sent pas de tendre la main et de saisir un des objets de ce rayon. Elle remarque alors sur un côté des tee-shirts assez simples – quoique assez échancrés – blancs et portant l’inscription I’m the best, avec des points de suspension en dessous pour laisser libre cours à l’imagination de qui voudrait les compléter. Ted en prend deux et elles passent à la caisse. Elle offre ses bras pour porter leurs achats, Nicki conduit et elle donne même la suite du plan, qu’elle approuve sans demander plus de détails, l’idée de ne pas tout comprendre pour le moment lui plaît. À la supérette, elle ajoute un gros feutre à leurs emplettes et continue de suivre la blonde. Ses bras sont pleins, elle les décharge à leurs pieds lorsqu’elles s’installent au bord de la rivière. Elle ouvre le paquet contenant les lunettes, en pose une paire sur la tête de Nicki, chausse la deuxième et prend la pause, un bonbon dépassant juste assez de la bouche pour qu’on puisse deviner ce qu’il suggère. « T’es incroyable » dit-elle quand son amie lui explique l’objectif. Seulement, elle sèche un peu devant sa feuille et a du mal à avaler sa boisson. Quelque chose bloque sa gorge, l’air du soir joue peut-être, le bruit de la rivière aussi, elle se sent fatiguée. « Tu as écrit quoi ? J’aurais été tentée de mettre le numéro de Marco, à ta place. » Elle reprend un bonbon, c’est sucré et le temps qu’il lui fonde dans la bouche, ça lui évite de penser. Mais sans y avoir réfléchi, elle tend sa bouteille à Nicki. « Tu veux la finir ? » Trop sage ? Non, ça n’est pas vraiment ça. À toute vitesse, elle écrit « j’ai des amies fantastiques, appelle-moi », ajoute son numéro, plie la feuille. Assez d’hésitations. Elle attrape les tee-shirts dont il leur reste à s’occuper. Ses lettres ne sont pas tellement nettes, sur le tissu, avec le feutre, mais elle fait de son mieux et décerne à Nicki le titre de meilleure propriétaire de Mustang folle et canon. Elle lui tend, avec le tee-shirt encore vierge. « J’espère que tu le porteras si tu refais un enterrement de vie de jeune fille avec d’autres personnes ! Ou si tu vas à un salon de l’auto. »
Spoiler:

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tout ça - mais je m'étais promis de pas parler de ça, je suis en vie et ça suffit je crois.

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