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Sujet: to exist in the face of suffering and death archie Mer 19 Juil - 16:50
to exist in the face of suffering and death
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Toutes les excuses sont bonnes. Trop de boulot, une situation avec les rénovations à gérer, le chien est malade… Toutes les excuses sont bonnes. Pourtant, l’architecte n’en livre aucune à son aîné pour justifier son arrivée tardive à l’événement. Le mensonge n’est pas une avenue sur laquelle il s’aventure facilement. L’honnêteté avant tout, surtout envers la famille. Une sorte de règle non-écrite. Quoique vu les dernières nouvelles des Stanhope, c’est encore drôle. Sauf que Henrik n’a pas besoin de se justifier. Archie sait. Son benjamin n’est pas un grand fervent des événements. Il fut un temps où c’était le cas, mais plus maintenant. Depuis cette soirée au Old Maple, de l’incident qui aurait pu lui coûter sa vie, le Stanhope reste hanté par la crainte d’une potentielle deuxième fois. Il se contente souvent d’une brève visite pour faire acte de présence avant de retourner se réfugier chez lui et de se perdre dans ses dossiers. Cependant, lorsqu’il s’agit d’événements organisés par son frère et sa fondation, il est plus difficile pour lui de ne pas se montrer présent. Une envie de soutenir Archie et, sans oublier, cette cause qu’il défend - ayant un lien très direct avec Henrik. Ce dernier s’est juré de ne plus se mêler des activités en lien avec la secte, mais dans ces circonstances, il ne se donne pas trop le choix. Une partie de lui s'entête à croire que son aîné le fait pour lui et toutes les autres victimes. Une partie de lui se sent légèrement coupable d’avoir ramené Archie dans cette histoire - même si celui-ci lui a fait comprendre à maintes reprises que ce n’est pas la seule raison. La culpabilité persiste malgré tout. Ce pourquoi Henrik passe enfin la porte du café, pour commémorer ce tragique trente-huitième anniversaire…
Bien que le Stanhope vive avec ce drame, il n’en parle pas pour autant - avec une préférence à éviter le sujet de conversation. Au Snow Rose, il se joint à quelques groupes de personnes, discutant autour d’un café. La soirée le suggère, mais les conversations ne tournent pas toutes autour de la Rose. Henrik s’en voit soulager. Et lorsque quelqu’un s’y aventure, l’architecte trouve raison de s’éloigner pour remplir sa tasse et attendre un instant avant qu’on ne vienne lui échanger quelques mots. La soirée tire à sa fin, la petite foule qui s’était formée dans le café rapetisse de plus en plus. Tandis que son frère est occupé à discuter avec les derniers sortants, Henrik se charge de commencer à débarrasser les tables. Comme quoi il continue à se donner du boulot, même lorsque ce n’est pas nécessaire - ni demander. À défaut d’être arrivé vers la fin, autant rattraper le coup en restant quelques minutes de plus et aider son aîné. Quelques tasses en main à la fois, il les ramène dans l’évier situation dans l’arrière-boutique. « C’est bon de savoir : si je fais faillite, je pourrais toujours trouver ma place comme barista. » Un mince sourire amusé dirigé à son frère - qui vient tout juste de fermer la porte derrière le dernier invité. Une blague, bien évidemment. L’idée de voir un Stanhope bosser derrière un comptoir qui ne lui appartient pas… c’est pratiquement impossible. « C’était une belle soirée. » affirme-t-il d'un ton reconnaissant, en se dirigeant vers la table au fond où se posait les deux dernières tasses. Autant qu'il évite ces soirées, ou qu'il priorise son boulot, il en oublie souvent les bien fait.
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ALTER-EGO : D. Munroe, T. Hargreaves, R. Sullivan, C. Cartwright, G. Wilson, W. Brennan, R. Dewar, M. McDonald
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Sujet: Re: to exist in the face of suffering and death \ archie Sam 12 Aoû - 20:38
Comme bien des initiatives de la Fondation, celle entourant une potentielle commémoration de la date fatidique du 3 juillet 1985 avait engendré de longues et nombreuses conversations entre Faith et moi. Comment, en effet, offrir un espace de réflexion sans outrepasser les limites de la vie privée des personnes touchées ? Faith était celle qui était arrivée avec l’idée que nous avions finalement retenue : pas de cérémonie en grand, aucune visite au cimetière. Plutôt, une réunion intime entre les murs du café où les participants étaient invités à venir exposer des photos ou tout autre souvenir de leurs proches. Occupé au service de douceurs sucrées ou salées et de boissons offertes, il me semblait bien ne pas avoir entendu parler de la grande responsable de la tragédie. Pied de nez à la Rose, celle-ci était laissée pour compte dans cette célébration de la vie. Quelques enfants étaient même présents, facilitant un regard vers l’avenir. Au moment où de moins en moins de nouvelles têtes passaient les portes du café, j’apercevais le visage familier de mon plus jeune frère, Henrik. Visage toujours peint de cet air préoccupé et sérieux qui lui était si caractéristique. De loin, je lui adressais un sourire, avant d’être sollicité pour une nouvelle tournée de tasses de thé. Et un muffin, au chocolat, s’il-vous-plaît, monsieur. Comment le refuser à un garçon de huit ans, m’avait dit sa mère un peu plus tôt, avec de si belles manières ?
La soirée se déroulait donc sans encombre sans que je ne trouve beaucoup de temps libre. Cela me convenait de toute façon ainsi, sachant que je mettais toujours un certain soin à respecter le fait que la tragédie n’était pas la mienne. J’avais tout de même été témoin de beaucoup de discussions et plusieurs des disparus m’étaient à présent plus familiers, que ce soit à travers les photos ou les souvenirs racontés. J’échangeais avec un couple et, me disait-on, la sœur de l’homme, au nombre des victimes, avait passé tellement de temps dans ce café qui avait toujours une valeur sentimentale pour eux. J’avais ces confidences en tête au moment de retrouver Henrik, comme toujours, occupé à aider même si personne ne le lui avait demandé. « Tu ne feras jamais faillite, Henrik Stanhope. » Répondais-je avec un sourire. S’en inquiétait-il vraiment ? Le sens des affaires n’était pas parmi les choses dont nous avions à nous préoccuper le plus dans cette famille. En revanche, il en allait autrement de la communication de nos émotions. Je gratifiais mon frère d’un sourire bienveillant. « Je suis content que tu sois venu. » Cela signifiait beaucoup, qu’il l’ait fait, malgré la façon dont il pouvait se sentir par rapport à tout ce qui touchait de près ou de loin la Rose. « J’ai l’impression que les gens ont apprécié. » Les remises en question n’étaient jamais bien loin, mais j’étais satisfait. Du reste, je devais composer avec le fait que ces initiatives ne faisaient pas l’unanimité. Mon compagnon avait décidé de rester à l’écart, ce que je comprenais. Edwin n’était pas venu, lui non plus, comme plusieurs autres personnes que j’aurais aimé voir ce soir. Mais il fallait se concentrer sur les petites victoires, jamais négligeables. Ceux qui avaient été présents avaient apprécié et c’était tout ce qui comptait. « Tu as pu t’échapper des rénos ? » Disons que c’était le prétexte qui ressortait le plus, ces derniers temps, lorsque Henrik déclinait une invitation. C’était aussi une façon de prendre des nouvelles de son quotidien, sur lequel il se montrait la plupart du temps très discret. « J’allais refaire du thé, tu en veux ? » Une lueur amusée me traversait le regard. « S’il y a encore et encore des tasses à ramasser, peut-être que tu resteras encore une bonne heure. » Une plaisanterie pour souligner que nous n’avions pas si souvent l’occasion de discuter, tous les deux. L’essence même de cette soirée avait reposé sur cela : donner un espace aux gens pour parler de leurs proches ou avec ceux-ci.
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Sujet: Re: to exist in the face of suffering and death \ archie Dim 3 Sep - 12:48
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« Je sais. » souffle-t-il à son aîné, sans prétention. Les affaires vont bien, c’est un fait. On peut remercier le patriarche d’avoir couvert ses frais d’études, l’empêchant de se lancer dans sa carrière avec le poids d’un compte bancaire dans le négatif. Et même si les affaires iraient mal, Henrik est préparé. Il sait se débrouiller et assurer sa survie financière. Archie pouvait comprendre. Ils sont pareils là-dessus. « Mais c’est bien d’avoir un plan B. » Le sien n’est certainement pas de devenir barista, on s’entend. On ne trouvera pas un Stanhope derrière un comptoir de vente si ce n’est pas en tant que directeur ou propriétaire de l’établissement. Sauf que Henrik n’a jamais été ce genre d’entrepreneur et que malgré la blague, il se voit difficilement œuvrer dans le service à la clientèle. Plutôt solitaire, il préfère de loin n’avoir qu’à gérer une personne, lui-même. Bien qu’il ait récemment trouvé une adjointe pour l’aider à alléger son travail, reste qu’il aime travailler seul. Le Stanhope revient à la soirée organisée par son frère en peu de mots. Une belle soirée. Même si Henrik n’est pas tout à fait à l’aise avec la position dans laquelle se met Archibald avec cette fondation, reste qu’il fait du bien autour de lui. Cette soirée en témoigne. Au final, c’est ça l’important. L’architecte ne pouvait qu’être fier et reconnaissant du travail de son aîné. Je suis content que tu sois venu. Un tendre sourire, un léger haussement d’épaules. « Faut se serrer les coudes. » Lui, les victimes, la communauté Redwoodienne. Ça signifie beaucoup. Malgré tout, il n’aurait pas voulu être ailleurs. Peu importe ce que faisait Archie, il pouvait compter sur son petit frère pour l’appuyer. Après tout, il a été là pour lui dans les moments difficiles. Ils rattrapaient ces années perdues, où la relation fraternelle n’était pas une priorité. C’est bizarre de s’imaginer que ça n’a pas toujours été ainsi.
Les fameuses rénos. Un sujet plus que familier depuis ces derniers mois. La fin approche. L’architecte ne peut que s’en réjouir. « Ce sont surtout eux qui m'échappent. Ils ont pris congé aujourd’hui. Ils attendent une pièce pour finaliser le sous-sol. » Toujours une raison de repousser et repousser, et ce qui était censé durer quelques semaines s’étalent sur quelques mois. « Je suis sur le point de passer la commande moi-même. » Les contacts ne manquent pas et s’il se met sur le cas, il pourrait certainement avoir la pièce plus rapidement que son contracteur, mais bon. Henrik est connu pour sa patience et sa bienveillance. Il leur laisse quelques chances avant de prendre les choses en main. Archie lui offre du thé et le Stanhope étouffe un rire silencieux à sa remarque. « Je dois bien reprendre mon temps de retard. » finit-il par dire en s'asseyant sur une chaise. Son regard se pose sur un dépliant de la fondation, posé sur la table d’à côté. Il se perd dans ses pensées le temps que son frère prépare le thé et revienne le rejoindre, tasses en main. Henrik prend la sienne, non sans le remercier, et la dépose devant lui, profitant de la chaleur. « Tu n’as pas l’impression, des fois, qu’on a mis nos œufs dans le mauvais panier ? » Non, pas qu’ils aient nécessairement fait les mêmes choix de vie, mais dû à leur père, ils ont centré leur priorité dans les mêmes choses. Étude, carrière, réputation… Henrik n’est pas en train de dire que ce sont de mauvais choix, mais peut-être d'élargir un peu ses horizons n’aurait pas fait de tort. Il parle surtout pour lui. Disons que ces dernières années, il remet beaucoup de choses en perspective et autant qu’il dédie sa vie à son travail, il commence à se demander : à quoi bon. Puis, avec la récente histoire entourant son père, c’est comme si ses repères se sont brouillés.
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Sujet: Re: to exist in the face of suffering and death \ archie Sam 7 Oct - 18:07
Impossible de ne pas prendre note de cet état de mélancolie – discret, après tout, Henrik l’avait toujours été – qui semblait teinter les paroles de mon frère. Plus encore, sa posture, sa façon de réfléchir. Je me contentais de lui offrir un sourire bienveillant, compatissant peut-être même. Perdre des repères était presque devenu la norme ces derniers temps. Ce qui n’empêchait pas l’esprit pragmatique du benjamin de la fratrie Stanhope de parler de « plan B ». Bien sûr, son esprit cherchait à parer les coups hasardeux de la vie en ayant de la ressource et je l’en reconnaissais bien à cela. Fidèle à lui-même, Henrik y allait de peu de mots quant à la soirée à présent terminée. Sa présence voulait dire beaucoup, beaucoup plus qu’il n’était possible de le traduire par une quelconque formule de remerciement. J’acquiesçais à sa réflexion : la solidarité était évidemment au cœur de nos idées, avec la Fondation. Certaines choses se passaient aisément de longs discours, alors j’accueillais la nouvelle trajectoire de la conversation avec sérénité… Et même un rire. « J’espère que tu les paies à contrat. » Et non à la journée, sans quoi ces incessants délais risquaient fort bien d’avoir des conséquences qui, si elles pouvaient être absorbées financièrement, n’en étaient pas moins désagréables au bout du compte. « Entrepreneur en construction. Ça t’irait mieux comme plan B, s’il en faut vraiment un. » Commentais-je avec amusement. Sans doute n’apprécierait-il pas autant le volet du travail voulant qu’il serait en charge d’une équipe de professionnels, mais le tout n’était de toute façon dit qu’avec légèreté. Henrik semblait avoir besoin de se rassurer que certaines portes n’étaient pas complètement fermées. Je le laissais à ses réflexions, le temps seulement de préparer le thé et de revenir à ses côtés avec, cette fois, l’intention de prendre un peu de temps sans m'occuper de la fermeture du café.
La question lancée par le jeune homme me prenait par surprise, mais je n’en laissais rien paraître. Difficile de déterminer avec exactitude ceux qui tombaient sous le couvert de ce « on » qu’il avait employé. Le tout méritait une minute de réflexion, que je m’accordais en terminant de nous servir nos boissons chaudes. « Je crois que ce sont souvent ceux qui gardent le cap qui accomplissent de grandes choses. » Une façon comme une autre de dire qu’il y avait de grandes qualités à se concentrer sur quelque chose. Détermination et constantes étaient des outils redoutables vers le succès. « Mais oui, je vois ce que tu veux dire. » Cette fois, mon regard restait suspendu à ses traits, sur lesquels je tâchais de déceler plus d’indices sur sa réelle pensée. Henrik s’exprimait assez peu souvent sur son ressenti, de cette façon en tout cas. Sa façon de poser la question me laissait croire qu’il souhaitait sonder l’expérience des autres, en l’occurrence, la mienne. Il avait toujours été comme cela, un grand observateur. « Et je suppose que oui, je l’ai déjà pensé… Après tout, je suis devenu barista. » Un peu d’auto-dérision pour le faire au moins sourire. « À quoi tu penses, exactement ? » Les tensions dans notre famille, son travail. J’espérais qu’il mette des mots sur ce qui le poussait à se poser ce genre de questions; ce qui représentait le mauvais panier. « Il faut surtout se demander ce qui nous rend vraiment heureux. Je ne parle pas d’un grand bonheur impossible, juste du quotidien. Ce qui donne envie de se lever le matin. » Il était indéniable que pour Richard Stanhope, ça avait été le succès sous toutes ses formes. Ce n’était simplement pas la même chose pour chacun de ses fils.
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Sujet: Re: to exist in the face of suffering and death \ archie Lun 30 Oct - 19:31
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L'architecte esquisse un sourire, amusé de s’imaginer gérer une équipe de charpentier-menuisier. Cette scène lui paraît irréelle. Henrik, le solitaire, préfère toujours superviser son propre travail plutôt que celui des autres. Certes, cela pourrait constituer un plan de repli valable, une alternative qui ne saurait être sous-estimée. En vérité, toute option mérite considération. Mais Henrik et ses frères n'ont jamais été encouragés à élaborer des plans de secours potentiels. Richard soutient que la simple existence de ces plans nous empêche d'atteindre le succès. Une philosophie qui autrefois inspirait Henrik, mais qui, ces derniers temps, s'est avérée avoir une saveur bien différente. Cette pensée le pousse à laisser entrevoir un bref aperçu de ses préoccupations du moment à son aîné, qui lui sert à son tour une phrase digne d’un discours de leur père. Même en son absence, le patriarche de la famille, continuait d'exercer une influence sur eux. Sa présence était tangible dans chacun de leurs gestes, chacune de leurs décisions, chacun de leurs mots. En même temps, il était à la source de leur système de croyances, ce qui les confrontait inévitablement lorsqu'ils tentaient de le réexaminer à la lumière de leurs propres expériences de vie. Il n'était un secret pour personne dans cette pièce que Henrik avait longtemps eu une foi inébranlable en son père Richard et en tout ce qu'il leur avait transmis. C'était grâce à lui, à sa confiance, qu'ils avaient réussi à atteindre le niveau où ils en étaient aujourd'hui. Cependant, Henrik commençait à douter, et cette incertitude le déstabilise.
Un regard attentif posé sur son frère, Henrik reste silencieux. Son visage exprime une réflexion intense alors qu'il cherche méticuleusement les mots justes pour exprimer ses pensées intérieures. Henrik est connu pour sa réserve et sa tendance à garder ses opinions et ses réflexions pour lui-même, ne les partageant qu'en des occasions essentielles. Cependant, lorsqu'il s'agissait d’Archie, Henrik semblait trouver plus facilement les mots pour communiquer. Après tout, l’aîné a fait des choix qui l'avaient éloigné de la voie préalablement tracée pour lui. C'est peut-être cette réalité qui rendait plus accessible le dialogue entre les deux frères. Henrik a une certitude qu’il avait un interlocuteur exempt de tout jugement, prêt à l'écouter et à partager ses propres expériences. « C’est pour ça que je te pose la question. » répond-il en lui rendant un mince sourire. Son expression restait impénétrable, et c'était là le point qui le tourmentait. Henrik avait une aversion pour tout ce qui était flou et incertain. La logique et la concrétude étaient ses alliées de toujours. Les remises en question actuelles étaient une source de préoccupation pour lui, qui avait toujours basé ses décisions sur des calculs rationnels. Les résultats de ces réflexions ne semblaient pas suivre la logique habituelle qu'il attendait. Mais au lieu de faire machine arrière et de recommencer le processus de calcul, Henrik ajoutait de nouvelles variables ici et là dans l'espoir de trouver la réponse recherchée. Ce qui donne envie de se lever le matin. « Je ne sais pas si Richard y croit, lui, à ces petits bonheurs quotidiens. » Un ambitieux rêve en grand et se lève pour accomplir des choses. Henrik s’était lancé dans cette voie et ses nombreuses responsabilités qu’ils avaient pris sur ses épaules en sont la preuve. « Je voulais faire une différence. » Et il le fait à sa façon avec son expertise, mais ça ne semble pas suffir en ce moment. Quelque chose manque et bien qu’au fond, il connaît la réponse à sa question, la formuler clairement reste difficile. « Comme toi, avec la fondation. » Jamais les frères Stanhope ne se comparent. Toutefois, il a toujours admiré les accomplissements de ses aînés, mais il ne les considère jamais comme une source de compétition. Ils sont une source d'inspiration mutuelle. « On le voit dans leur regard qu’ils te font confiance. Il y a de quoi être fier, de Faith et toi. » Un tendre sourire vient peindre son doux visage. Pourtant, Henrik n’a jamais été complètement d’accord avec l’idée de cette fondation, par peur que Archie devienne un cible de la Rose. Elle s’en est déjà prise à son restaurant dans le passé, qui sait ce qu’elle pourrait faire la prochaine fois. « Et tu as Gwenn-aël. » Il se rapproche un peu plus de ce qu’il cherchait à évoquer, ce besoin de l’autre qu’il a souvent négligé par défaut de se concentrer sur ce qui lui apparaissait comme une priorité : sa carrière. L’avocat semblait peut-être trop mystérieux aux yeux du Stanhope, mais reste qu’il rendait son aîné heureux et c’est tout ce qui compte. « Il aurait pu nous dire que c’était aussi simple que ça, le bonheur. » Avoir une raison de se lever le matin, comme le dit Archie. Avoir quelqu’un avec qui traverser tout ça. Quoi que, en repensant aux récentes nouvelles, c’est à croire que Richard ne le sait pas plus que lui, quel est le bonheur ? « Tu crois qu’il était heureux, avec nous ? » En toute sincérité, l’infidélité de leur père n'était pas en soit une préoccupation. Il est libre de faire ce qu’il veut faire, mais reste que Henrik se questionne beaucoup sur les raisons qui l’ont poussé à agir ainsi et sur sa sincérité.
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Sujet: Re: to exist in the face of suffering and death \ archie Sam 3 Fév - 21:10
Les conversations à coeur ouvert n’avaient jamais été le forte du clan Stanhope. Au point de pousser certains d’entre nous, chacun d’entre nous à entretenir de grands secrets. Défenseur de transparence et d’ouverture, je ne faisais pas exception à la règle, malgré moi. Le tout ne finissait pas de me tourmenter, certaines nuits plus que d’autres. Ou lorsque Henrik se tournait vers moi pour faire la lumière sur ses propres sentiments. Ce que je souhaitais par-dessus tout était son bonheur, et la clef de celui-ci n’était accessible que par lui-même. Il n’y avait aucun mal à choisir la stabilité, lui avais-je tout d’abord assuré, sans certitude pourtant que c’était le genre de réponse qu’il cherchait. C’était d’ailleurs une certaine forme d’insatisfaction qui se dégageait de son expression, lui qui avait toujours fait preuve d’une grande pudeur à cet égard. « Peut-être pas. » Concédais-je à propos de notre père. Richard Stanhope avait toujours eu des idées de grandeur, quelque chose qui n’était pas complètement absent de nos propres aspirations individuelles. « Une différence, pour qui ? » Parce qu’il en faisait une, bien sûr, en s’impliquant dans le développement durable. En se montrant généreux de sa personne, en étant présent pour sa famille. Je pouvais sentir qu’il ne partageait pas encore tout à fait le fond de sa pensée. Henrik choisissait d’évoquer la fondation, ce qui accentuait de nouveau ce malaise diffus que j’éprouvais ci et là, lorsqu’on me parlait de confiance. « Merci, Henrik. S’il y a une seule personne qui a l’impression que ça fait une différence, c’est qu’on n’a pas fait cela pour rien. » Je regrettais tout particulièrement, à cet instant, d’être porteur de secrets moi aussi. De me retrouver à détourner les yeux sans perdre le sourire néanmoins sincère qui s’était peint sur mes lèvres, pour éviter de lui dire qu’il ne devrait pas envier quelque chose qui était largement plus compliqué que ce qu’il s’imaginait.
Voilà que mon frère en venait à préciser sa pensée, du moins me le semblait-il. Là où les autres membres de la famille se contentaient d’évoquer cette partie de ma vie, souvent de loin et sans trop entrer dans les détails, je pouvais sentir que Henrik estimait avec justesse la réelle importance que ça avait pris dans ma vie. « L’amour, c’est un peu égoïste, je dirais. Je n’aime pas le mot… Mais je veux dire qu’on fait de l’autre le centre de beaucoup de choses. » En dépit même de certains choix que l’on aurait assurément fait autrement, si les circonstances avaient été différentes. « Pour moi, ça a été me choisir en le choisissant. Même si ce n’était pas ce qui était attendu de moi. » Le point tournant qu’avait pris ma vie lors des premiers mois suivant mon installation à Redwood Hills était difficile à décrire en mots, malgré la perspective que j’avais aujourd’hui. « Sortir d’un cadre et expérimenter… C’est ce que je fais depuis, en essayant surtout de trouver ce qui a vraiment du sens pour moi. Est-ce que ça a du sens ? » En d’autres mots : apprendre à vivre sans avoir une ligne de conduite bien établie. Je lui adressais un sourire complice, incertain d’avoir envie de plaisanter en ayant une conversation aussi sérieuse, mais soucieux de conserver une atmosphère détendue entre nous. On n’échappait jamais complètement à l’importance de ce que pensaient les autres. « C’est quelque chose qui te manque ? » Me risquais-je à lui demander, cette fois sans attendre qu’il n’en vienne de lui-même à exprimer ce constat. Il n’avait jamais parlé beaucoup de sa relation avec Heidi. Pas plus lorsqu’il était avec elle que lorsque leur histoire s’était terminée. « Je ne suis pas certain qu’il soit vraiment de cet avis. Peut-être que c’est à nous de lui montrer. » La simplicité n’était pas une des valeurs que notre famille nous avait particulièrement inculpée. La question qu’il me posait ensuite me demandait un peu plus de réflexion. Ces derniers temps, spécialement, avec les tumultes qu’avait connus notre famille. « Il l’a toujours dit, sa famille est ce qui compte le plus pour lui. » Ses fils, surtout. Même s’il avait souvent affirmé cela pour soutenir les grandes ambitions qu’il avait pour chacun de nous. « Je le crois. » Admettais-je alors à Henrik. Malgré les désaccords entre Richard Stanhope et moi, je n’avais jamais remis en doute sa sincérité à cet égard. « Peut-être que les attentes qu’il a toujours eues envers lui-même n’étaient pas pleinement satisfaisantes, cela dit. Parfois, je me dis qu’il a perdu de vue qu’il pouvait s’arrêter et… simplement profiter. Sans quoi, il aurait déjà pris sa retraite, n’est-ce pas. » Notre père étaient de ceux qui donnaient l’impression qu’ils n’arrêteraient jamais de travailler. Peut-être bien par peur de ne plus savoir qui il était, en dehors de ce que son travail lui avait toujours permis de combler comme vide. « Je crois qu’on a tous un certain vide à l’intérieur de soi, qu’on cherche à combler. » Je guettais la réaction de mon frère, soucieux de savoir si cette idée lui faisait écho à ce qu’il tentait vraisemblablement d’exprimer depuis le début de notre tête-à-tête.
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Sujet: Re: to exist in the face of suffering and death \ archie Mar 23 Avr - 16:35
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Une différence, pour qui ? Henrik sent le poids de cette question résonner en lui, un écho lourd qui réveille les doutes qu'il avait tenté d'enterrer sous une façade d'assurance. Ce dernier a toujours été habitué à tracer des lignes nettes, à ériger des structures solides à partir de plans précis. Mais ces derniers temps, ces certitudes se sont évaporées comme du brouillard dissipé par le vent. Il se trouve maintenant au milieu d'un dédale de possibilités, chaque chemin flou et incertain, une toile d'araignée où chaque décision semble le conduire plus loin de ce qu'il était censé être. Il se sent comme un navigateur perdu en mer, scrutant l'horizon à la recherche d'un phare, d'une direction claire à suivre. Mais les étoiles sont voilées par les nuages, et le phare qui autrefois le guidait semble lointain, presque inaccessible. Henrik n'est pas à l'aise dans cette obscurité. Pourtant, malgré tout, une voix persiste en lui, faible mais insistante, murmurant des vérités qu’il tente d’enterrer. Une voix qui lui rappelle les compromis qu'il a faits, les sacrifices qu'il a consentis au nom de sa carrière. Alors, au lieu de l'affronter de front, Henrik choisit de l'ignorer, de l'étouffer sous des couches de distraction. Il préfère se perdre dans les détails de son travail, dans les lignes et les angles qui constituent son quotidien, plutôt que de faire face à la vérité qu'il redoute tant. « Pour quelqu’un », souffle-t-il vaguement, en haussant légèrement les épaules. Dans le but de laisser une empreinte, de marquer le monde d'une manière ou d'une autre, il avait consacré sa carrière à la cause environnementale, une décision motivée par un idéalisme profondément enraciné en lui. Mais à mesure que les années passent, il commence à se demander si cette dévotion est justifiée, si elle mérite de trôner au sommet de sa liste de priorités. Car dans les méandres de son esprit, il ne pouvait s'empêcher de penser à celle qu'il avait laissée derrière lui. Heidi. Son nom résonne comme un écho lointain dans ses souvenirs, évoquant des images de complicité et de bonheur partagé. Il se souvient de leurs rêves, de leurs aspirations, des projet qui semblait si prometteur dans leur jeunesse insouciante. Henrik avait plongé tête baissée dans son travail, obsédé par la quête de succès et de reconnaissance, tandis que Heidi s'est mise à avoir des aspirations plus familiales, auxquelles il n’arrivait à répondre.
« Richard m’a dit que des femmes, il allait en avoir d’autres. » se remémore-t-il avec un soupçon de nostalgie. À cette époque, les conversations avec son père étaient monnaie courante, une occasion précieuse de partage et de conseils. Henrik se tournait vers lui pour des conseils éclairés sur son avenir, et Richard se plaisait à ces échanges qui semblaient renforcer ce lien qu’Henrik chérissait tant. Il secoue la tête, un léger rire, à mi-chemin entre l’amusement et l’amertume se faufile entre ses lèvres. « Je n’aurais pas dû l’écouter », conclut-il, prenant cette responsabilité sur ses épaules. Au final, Richard n’a donné qu'un conseil et Henrik a cru bon de le suivre. Des femmes, il y en a d’autres, mais il n’y en a qu’une comme elle. « Je ne suis pas retourné en Suisse pour un contrat » confie-t-il, enfin, à son aîné. Archie a toujours été de bonne écoute. Peut-être que s’ils avaient été plus proches à l’époque, c’est vers lui qu’il se serait tourné pour des conseils, mais l’architecte a toujours eu une certaine confiance aveugle en son père. Il reste vague dans les détails de ses quelques mois passés en Lausanne, mais sa présence à Redwood Hills résume assez. Il en revient à son père, avec une pointe d’amertume, bien qu’il sait qu’il n’est pas à blâmer pour ses choix. Après tout, Richard n’a obligé personne à l’écouter. Ce n’était que l’ordre naturel des choses. La description que fait Archie de leur père lui soutire un sourire. Tel père, tel fils, non ? « On se parlait souvent, lui et moi. » Des confidences que Henrik aurait pu garder pour lui, mais qu’il préférait partager avec Richard dans le but de se sentir près de lui. « J’aurais pu comprendre. » La vérité n’est jamais simple à entendre, mais reste que l’apprendre de la bouche de son père, avec une justification de sa part, aurait aidé à mieux digérer la nouvelle.
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ÂGE : 42
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MÉTIER : Propriétaire du Snow Rose Café, co-fondateur de la Fondation ACT
COEUR : Hey, dark eyes ღ
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Sujet: Re: to exist in the face of suffering and death \ archie Dim 28 Avr - 4:48
Il y avait certainement de quoi se demander ce qui avait conduit la route des frères Stanhope jusqu’à Redwood Hills. Non seulement pour s’y évader de quelques poids à porter, temporairement, mais pour s’y installer. L’amour, pour toute réponse. En écho à ce qu’Henrik répondait lui-même à ma question. L’amour, parce qu’il était possible de prétendre ne pas y accorder tant d’attention, mais qu’il était beaucoup plus compliqué de vivre après y avoir goûté. J’acquiesçais doucement, éprouvant l’ampleur de la détresse qui était soigneusement refoulée par mon frère. Qui aurait cru que la chance m’aurait souri, à moi. Alors qu’Edwin et Henrik étaient toujours loin de Connecticut pour guérir, j’avais trouvé ma stabilité et ce quelqu’un qu’il évoquait avec sensibilité. « J’ai déjà entendu ça. » Affirmais-je avec douceur. Richard avait beau dire la vérité, il lui arrivait de manquer de sensibilité. De ne pas se rendre compte que ce n’était pas ce que ses fils avaient besoin d’entendre. Comme lorsque Katie et moi avions rompu nos fiançailles. Lorsque le monde s’était arrêté de tourner et que je n’avais pas su me remettre en selle des ambitions professionnelles nourries depuis le berceau comme mon père l’aurait espéré. S’imaginait-il seulement à quel point son fils aîné aurait l’esprit de contradiction ? « Tu as fait ce qui te semblait être le mieux à l’époque… Ne sois pas trop dur avec toi-même. » Les aspirations, tout comme les sentiments, pouvaient changer. Henrik évoquait enfin une vérité que j’avais pu suspecter lorsqu’il était reparti sans crier gare de l’autre côté de l’océan, sans pour autant avoir l’assurance de quoi que ce soit. Son silence à ce sujet, pendant tout ce temps jusqu’à aujourd’hui, était parlant. « Alors tu ne peux rien te reprocher. N’est-ce pas ? » Ce qui comptait vraiment, c’était ce qu’il en pensait, lui. Et Henrik ne semblait pas s’offrir la même grâce que je lui témoignais à propos des choix qu’il avait fait. « J’admire l’homme que tu es devenu, moi, tu sais. Et tout ce que tu as accompli. » Il n’y avait pour autant pas de mots pour apaiser un cœur brisé. C’était la première fois que je réalisais pleinement combien celui d’Henrik l’était. Et j’étais particulièrement touché de ces confidences rares, bien qu’elles se faisaient à demi-mots.
J’écoutais alors Henrik évoquer ces conversations avec notre père. Je pouvais parfaitement les imaginer, presque les visualiser dans ce grand bureau qu’il avait dans la grande demeure familiale des Stanhope. « Richard a toujours… eu l’habitude de tout contrôler. » L’affirmation résonnait avec un peu trop de véhémence à mon goût. Ce pourquoi je m’empressais de préciser ma pensée : « Je crois qu’il aime être celui qui guide les autres. » Et peut-être était-ce un peu cela, le rôle d’un père. « Et qu’il ne le dira jamais, s’il lui arrive aussi de se sentir dépassé. » Fierté y obligeant. Sauf que nous étions à présent des adultes capables de volonté propre. « Si tu en ressens l’envie, tu peux. Lui parler. » Henrik n’avait pas besoin de ma permission pour quoi que ce soit. Toujours était-il que le froid s’était immiscé entre père et fils, depuis ce que nous avions appris à propos de Madison, nous avait tous placé dans une posture délicate. Celui qui s’était installé entre Richard et moi était plus glacial encore, la patriarche n’ayant pas apprécié d’être confronté. « Peut-être que tu sauras y faire. » Mieux que moi, avec qui tout s’était enflammé. Mieux qu’Edwin, qui jusqu’ici, n’avait pas trop osé se mouiller. « Tu es possiblement le plus sage de nous trois. Je trouve, en tout cas. » Je le gratifiais d’un sourire complice et bienveillant. Plus jeune, mais pas moins capable de dénouer l’impasse. Henrik en avait toujours fait plus que nous, peut-être pour prouver sa valeur. Il n’en avait pas besoin pourtant. « J’aurais aimé être là davantage, tu sais. » Un pas en arrière. « Pour toi. » Des excuses silencieuses. Il avait fallu toutes ces années pour que les liens entre les frères Stanhope se resserrent. Du temps perdu, semblait-il parfois. Mais il n’était jamais trop tard. « Tu as toujours des nouvelles d’elle ? » Heidi, celle qui hantait clairement encore le regard de mon petit frère. Libre à lui d’en dire davantage ou de garder pour lui-même les détails de son histoire avec son ex-compagne.
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Sujet: Re: to exist in the face of suffering and death \ archie Lun 1 Juil - 21:01
to exist in the face of suffering and death
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Archie possède une douceur réconfortante qui a le pouvoir d'apaiser les esprits tourmentés. En vivant dans cette ville, loin de l'influence écrasante de leur patriarche, Henrik a découvert cet aspect tendre de son frère qu'il n'avait jamais pleinement compris auparavant. « J’ai juste beaucoup de mal avec les questions sans réponses, » souffle-t-il, un léger sourire se dessinant au coin de ses lèvres. Henrik ne croit pas être aussi dur envers lui-même qu'il le semble, mais il est conscient de la solitude qui l'habite depuis un certain temps. Une solitude profonde et persistante, que même un agenda bien rempli ne parvient pas à combler. Au fond, Henrik sait qu'il n'a rien à se reprocher. Il a fait de son mieux, il a tenté de recoller les pots cassés – il y est presque arrivé, même. Mais c’est juste décevant que tout cela n’a rien donné, que ses efforts n’ont fait que creuser davantage ce vide étrange qui l'habite. « Tu sonnes comme maman, tu sais. » Cette bienveillance naturelle qu’avait son frère lui rappelle leur mère, elle avait le don inné de trouver les mots justes pour calmer les inquiétudes de son fils. Pas qu’il en avait exprimé beaucoup durant sa jeunesse, mais il a eu sa phase des catastrophes naturelles après avoir lu à leur sujet, obligeant sa mère à lui répéter sans cesse qu’il n’avait rien à craindre. Le monde n’allait pas s’écrouler. Sauf qu’elle avait omis de mentionner une vérité plus personnelle : bien que le monde extérieur soit stable, notre monde intérieur peut s'écrouler à tout moment.
« Je suis celui qui lui donne le plus raison, aussi. » Des trois enfants, Henrik a toujours été le plus proche de leur père. Dès son plus jeune âge, il se tournait vers lui à chaque fois qu'il cherchait conseil, qu'il avait besoin d'une petite lumière pour le guider dans l'obscurité de ses incertitudes. Leur relation était solide, bâtie sur un respect mutuel et une admiration profonde. Henrik voyait en son père non seulement une figure d'autorité, mais aussi un modèle à suivre, quelqu'un dont l'expérience et la sagesse pouvaient éclairer son propre chemin. Cependant, les choses ont changé récemment. Ce chemin, autrefois si clair et balisé par ses conseils, semble maintenant s'être brouillé. Les messages entre père et fils se font plus rares, une distance silencieuse s'installant entre eux, exacerbée par la découverte de leur demi-sœur. « Je ne le regrette pas, c’est un excellent homme d’affaires, » justifie Henrik, un tendre sourire aux lèvres, ne cherchant pas à diminuer cette qualité essentielle de son père. Il est reconnaissant pour tout ce que son père lui a apporté : ses conseils avisés, son expertise aiguisée, ses contacts précieux. Si Henrik a atteint le niveau de succès qu'il connaît aujourd'hui dans sa carrière, c'est en grande partie grâce à l'influence et à l'orientation de son père. J’aurais aimé être là davantage, tu sais. Pour toi. Le regard d’Henrik vient trouvé celui de son frère, fronçant légèrement les sourcils, surpris par ces aveux soudain. « T’as toujours été là, » fait-il remarquer à son tour, avec une gratitude sincère dans la voix. Cependant, la communication entre les trois frères n'a jamais été des meilleures. Henrik a souvent pris pour acquis que ses frères étaient trop occupés, préférant les laisser à leurs propres vies, leurs propres préoccupations, jusqu'à ce que lui-même soit trop pris par ses responsabilités et ses obligations pour entretenir des liens. Mais Archie a toujours su être là, sans jamais faire de bruit, sans jamais demander quoi que ce soit en retour.
À la question suivante de son aîné, Henrik secoue légèrement la tête. « Non, et c’est peut-être mieux comme ça. » Ce serait encore plus compliqué s’il gardait contact avec elle, rendant plus difficile de tourner la page. « Quand je suis parti, elle venait de se fiancer. » C'était principalement la raison du retour d’Henrik à Redwood Hills. Pourtant, il n'affiche pas une mine triste, et malgré tout, il ajoute : « Je suis bien heureux pour elle, elle le mérite. » Henrik a été déçu, triste, mais le temps a passé. Même s’il s’accroche parfois à ce qui aurait pu être, il comprend que leur idylle appartient au passé. Il porte sa tasse à ses lèvres, prend une gorgée et, cherchant à changer de sujet, demande : « Edwin est passé ce soir? » Il en doute, étant donné la nature de la fondation et le rapport d'Edwin avec la secte. De plus, le pianiste s’est montré assez distant ces derniers temps, d’une manière différente de son habitude. « Il va bien, tu crois ? »
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Sujet: Re: to exist in the face of suffering and death \ archie
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