Is the man to follow rules or rules to follow him ? (Archie)
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Liam Hartman
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ALTER-EGO : Le marginal ascète & l'outsider.
ÂGE : 40
QUARTIER : #10 willow street, chez June.
MÉTIER : Titulaire d'un doctorat en sciences de gestion, il exerce en tant qu'expert-comptable au sein de son cabinet. Il est également propriétaire de Catamount's Mechanics, petit atelier de restauration automobile.
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Sujet: Is the man to follow rules or rules to follow him ? (Archie) Jeu 6 Juil - 11:48
s the man to follow rules or rules to follow him ?
La touffeur orageuse pesait sur les toits. Il avait œuvré dans l’ardeur d’un soleil brûlant et voyait à présent le ciel s’épaissir de nuages menaçants. L’atmosphère se chargeait d’une odeur de pétrichor, les rues s’assombrissant à vue d’œil. Des flambées d’ondes brûlantes agitaient l’air. Au plus fort de l’été, la météo se montrait parfois capricieuse... La pluie semblait imminente. Il était suspendu à ce fil, guettant l’averse, le coup de tonnerre… Ce n’était probablement qu’une question de minutes avant que des trombes d’eau ne s’abattent sur la ville. Il était temps pour lui de partir, s’il espérait passer entre les gouttes. Quelques passants pressaient déjà le pas en quête d’un abri. Le dernier de ses collaborateurs venait de déserter son poste et Liam n’allait pas tarder à lui emboîter le pas. Un rendez-vous avait été donné au Garnet pour une tournée générale. S’il était le plus souvent partant pour ce type d’invitation propice à une bonne entente collective, le trentenaire avait poliment décliné, prétextant quelque affaire personnelle à régler. Liam formait d’autres desseins pour sa soirée.
Sa fenêtre de tir se réduisait. Traînant de la sorte, il risquait de manquer sa chance. Liam mirait ce ciel peu invitant, y cherchant l’ombre d’un mauvais présage. Il n’avait jamais été superstitieux, hermétique aux vieilles croyances séculaires. Chat noir, vendredi 13, miroir brisé… Il n’y avait rien de rationnel là-dedans. Voici pourtant que l’esprit terre à terre se surprenait à voir en ce ciel orageux un possible signe de mauvaise fortune. C’était tout à fait stupide de raisonner ainsi. Liam pensait sa décision arrêtée, mais cette sourde agitation lui soufflait le contraire. Il ne tenait qu’à lui de capituler, attrapant sa sacoche pour rejoindre ses collègues au bar. Une solution de facilité, une porte de sortie toute trouvée.
Analyser, anticiper, agir… Psychologie échiquéenne qu’il appliquait au quotidien. Comme si l’existence même pouvait se résumer à cela, un plateau damier de soixante-quatre cases, une coordination de mouvements vers un but précis. Par un après-midi pluvieux, l’aïeul avait tiré du grenier un échiquier poussiéreux et entoilé d’araignées. Il se souvenait de l’odeur de pluie estivale se dégageant des fenêtres entrouvertes. Il se rappelait aussi l’éclair de compréhension qui l’avait saisi, entrevoyant soudain une brèche dans la garde adverse. Liam était doué pour cela, une facilité naturelle et déconcertante. Une logique mathématique qu’il avait eu tôt fait d’ingérer, savant mélange de relativité et de mécanique, un genre de physique quantique sur plateau. Liam avait sur ce jeu une maîtrise rassurante. Au sein de l’échiquier, chaque mouvement avait son incidence, permettant de façonner toute situation. Analyser un contexte, anticiper les répercussions, agir en conséquence... Il était une partie cruciale qu’il menait depuis près de deux ans. Une partie dont il avait calculé chaque coup, avançant patiemment vers son ultime mouvement. Mais plus il approchait de cette conclusion et plus le stratège doutait de son issue. S’il était finalement mis en échec avant même d’avoir pu mener son offensive à bonne fin ? Si la Reine des Roses contre-attaquait avant l'heure ? Ses yeux d’Argus n’y suffisaient plus...
L’heure paraissait tardive sous ce ciel couvert. La soirée ne faisait pourtant que commencer. Alentour, les commerces baissaient le rideau. Liam s’en éloignait d’un pas mesuré, traversant l’une des rues du centre-ville. Quelques gouttes éparses constellaient l’asphalte brûlant. Une fraicheur bienvenue fondrait bientôt sur les routes. Peut-être alors pourrait-il à nouveau respirer. Il n’avait eu de cesse de desserrer le nœud de sa cravate, la chaleur toujours plus harassante – ou son angoisse grandissante. Liam n’avait jamais affectionné l’été, lui préférant les paysages automnaux ou les premières rosées du printemps. Il endurait le cagnard plus qu’il ne l’appréciait, rêvant de fraicheur et de bords de mer. Toutefois, les vacances n’étaient pas à l’ordre du jour. Il y avait trop à faire, paternité prochaine en tête de liste.
La fine bruine devenait averse. Son pari semblait perdu. Liam hâtait son allure, la devanture du Snow Rose en vue. Il atteignit son seuil, un brin échevelé. Dès lors, le comptable ne perdit pas de temps et poussa la porte du café, croisant un employé dans l’encadrement. Le service avait pris fin. Sa venue ne semblait pas ravir le barista. Lequel s’apprêtait manifestement à prendre le départ, et s’imaginait probablement qu’il venait passer commande au mépris de la fermeture. « Je viens voir le patron. » qu’il glissa, désireux de couper court à tout malentendu. En d’autres termes, il n’était pas là pour se faire servir. La grimace laissa place à un sourire plus avenant, l’employé gagnant la rue sur une dernière salutation. Une brise fraiche s’engouffra dans la salle à son passage. Il pleuvait à présent à pleins seaux. L’ondée avait eu l’avantage de taire son hésitation, mais elle jaillissait de plus belle, un étau enserrant ses pensées. Le café était parfaitement désert, exception faite du maître des lieux. « Stanhope ! » lança-t-il, sans trop savoir s’il le saluait ou s’annonçait. Peut-être les deux. Liam tenait toujours la poignée de la porte, peu décidé à entrer. Ce n’était pas dans ses habitudes de débarquer sans prévenir. Le fait est qu’il n’avait pas souhaité le contacter pour solliciter une entrevue, par quand il doutait de s’y présenter… « Je ne dérange pas, j’espère. » Il avait possiblement à faire ou pouvait être attendu ailleurs. Un sourire gagnait ses lèvres, Liam se décidant enfin à brandir son butin. Dans sa main, le Whisky d’une petite distillerie locale. « Tu as du temps pour un verre ? » ou plus… Ils n’étaient pas contingentés. Liam brouillait les pistes, avançant à mots couverts. Il n’était pas là pour boire un verre. Pas vraiment… Il s’agissait seulement d’un prétexte. Un prétexte pour initier une conversation au cours de laquelle un fond d’alcool ne serait sûrement pas de trop… Case de fuite : quand le Roi se soustrait à l’échec par la seule case qu’il possède pour fuir l’attaque. Il était temps qu’il se dessaisisse de son secret.
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Sujet: Re: Is the man to follow rules or rules to follow him ? (Archie) Mer 16 Aoû - 4:13
C’était arrivé avec le courrier du café ce matin. Une lettre en apparence banale, manuscrite d’une calligraphie nerveuse. Les termes étaient sans équivoque : quelqu’un n’appréciait pas les initiatives de la Fondation ACT et avait choisi de se faire entendre. Le plus surprenant, pour moi, était d’en être l’interlocuteur tout désigné. Première et deuxième lectures avaient été précipitées, les pensées suspendues entre deux sentiments. D’abord, l’étonnement, ensuite, une certaine indulgence dont la courtoisie ne m’était pas rendue. Le reste de la journée s’était avéré animée, de quoi permettre à l’inconfort de se dissiper dans l’action, mais pas de couper court au plaisir de voir l’heure sonner de regagner la maison. J’avais donné congé un peu plus tôt que prévu à l’employé chargé de la fermeture, bon joueur, parce qu’il m’avait parlé d’un dîner avec sa compagne. Le mien avait l’habitude de terminer tard, profession y obligeant. Si j’étais parfaitement honnête avec moi-même, le geste n’avait pas été aussi désintéressé. La lettre m’était revenue en tête lors de la dernière heure de service et l’envie de la lire de nouveau, à tête reposée cette fois et autant de recul que faire se pouvait en vue des circonstances, me taraudait. La porte de mon bureau était grande ouverte, tandis que je terminais le dépôt de la caisse et des voix s’élevant à l’intérieur du café provenaient jusqu’à moi. Celle-là m’était familière, quoi que bien inattendue. « Hartman. » Un sourire amusé malgré tout, par cette entrée en matière pour le moins cavalière. Ça ne lui ressemblait pas du tout, à Liam, de se présenter sans s’annoncer tout d’abord. Encore moins à cette heure. Ce qui n’empêchait pas le plaisir de voir un visage amical. « Devons-nous fêter la bonne nouvelle ? » Il semblait bien que nous n’ayons pas eu l’occasion d’en parler. À vrai dire, cela faisait longtemps que nous n’avions pas pris le temps d’échanger, lui et moi. Le temps donnait souvent cette curieuse impression d’aller en accélérant. June était passée quelques fois, impossible de rater son ventre désormais bien arrondi. « Je n’ai pas encore eu l’occasion de te présenter mes félicitations. » La venue d’un enfant était, pour chacun, une nouvelle qui bousculait bien des choses. Je présumais qu’il s’agissait, envers et contre tout, d’un heureux évènement pour l’expert en finances. « Bien sûr. » L’ordre des priorités venait de se réorganiser, pour une énième fois aujourd’hui. Je pouvais prendre le temps pour un verre, sans compter qu’il avait entre les mains une bouteille d’un excellent whisky.
« Ne dis rien à Gwenn. » M’amusais-je à commenter tout haut, alors que je lui faisais signe de s’installer dans mon bureau. Nous y serions plus confortables, et le café demeurerait immaculé, prêt à accueillir les clients demain. Le temps pour moi, seulement, de verrouiller la porte d’entrée du café et de m’assurer que personne d’autre ne ferait une entrée tardive. « Je lui ai dit que je ne jurais plus que par ses bouteilles de whiskey irlandais. » Ce qui n’était pas faux. À la maison, c’était tout ce que nous avions, directement importé de sa ville natale. J’éteignais également les lumières avant de retrouver Liam. « Si je ne te connaissais pas mieux que ça, je dirais que quelque chose te préoccupe. » Impossible de ne pas lui partager cette réflexion, alors que je prenais place derrière mon bureau avec, en réserve, deux verres qui nous serviraient assurément pour ouvrir cette fameuse bouteille. Il ne s’agissait pas de verres à whiskey typiques, mais tant pis. Le goût serait le même. « Excuse-moi, je n’en ai que pour une seconde. » Sur mon smartphone, je pianotais quelques mots à l’attention de mon compagnon, qui avait emménagé chez moi - chez nous - au début de l’été. L’avocat n’avait probablement pas même quitté le cabinet, juste en face du café, mais voilà que je lui indiquais de me faire signe lorsqu’il le ferait. Peut-être pourrions-nous rentrer ensemble à la maison tout compte fait. Si non, il n’était pas obligé de m’attendre. « Tout à toi. » L'isntant d'après, un foudroyant éclair illuminait la pièce plongée dans la pénombre que l’on pouvait apercevoir par l'embrasure de ma porte, bientôt suivie d’un grondement sourd. « Comment ça va ? » Liam n’était pas venu à la soirée de commémoration du 3 juillet dernier, qui avait eu lieu ici-même entre les mûrs du café. Certes, nombreux étaient ceux qui avaient décliné l’invitation et les motifs étaient aussi multiples qu’il y avait eu d’invités. Je souriais au jeune homme, portant à son encontre un regard curieux et observateur. Inutile de le dévisager, je savais que Liam finirait par confier ce qui l’avait conduit à me faire cette visite inopinée.
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Sujet: Re: Is the man to follow rules or rules to follow him ? (Archie) Ven 29 Sep - 21:08
s the man to follow rules or rules to follow him ?
Tombé comme une fleur, Liam... À tout le moins, en avait-il l’air. Son entrée en scène, quoique impromptue, avait fait l’objet d’une soigneuse réflexion. Il avait hésité jusqu’à la dernière seconde, en proie à une lutte intestine. Si le pas semblait franchi, il doutait encore à l’instant présent. Perdurait une constante, l’idée qu’il pouvait à tout moment changer d’avis et s’offrir une porte de sortie. Une pensée dont il usait pour se mettre en sûreté de conscience. Liam révoquait en doute le moindre de ses mouvements. Il n’avait jamais été si peu sûr de lui, affichant pourtant une expression des plus sereines. Archibald le reçut sans objection, porteur d’un sourire amusé. N’espérait-il pas, en creux, que le propriétaire du Snow Rose aurait quelque empêchement... Ce dernier paraissait tout prêt à lui ouvrir sa porte, aussi amical qu’à l’accoutumée. Fêter la nouvelle ? Le sourire, qu’il employait tant d’énergie à maintenir, s’effrita un court instant pour laisser transparaître une pointe de confusion. Une lueur de compréhension raviva sitôt son regard, cependant que son esprit sautait aux conclusions qui s’imposaient. Liam n’avait guère eu l’occasion de lui faire part de la nouvelle. Il avait été si occupé que le temps avait manqué. La venue prochaine du bébé accaparait depuis des mois la plupart de ses pensées. Un sourire on ne peut plus sincère illumina son visage, renforcé par les félicitations de son vis-à-vis. « Merci. J’aurais voulu te l’annoncer en personne. » renchérit-il, entendant par là qu’ils étaient quittes. La naissance désormais imminente de sa fille aurait été un parfait motif de réjouissance, pour lequel il aurait eu plaisir à trinquer… S’il n’avait eu l’intention d’aborder un sujet fâcheux... « June te l’a dit ou… ? » Il avait sans doute remarqué son ventre arrondi lors de ses passages au Snow Rose. On pouvait difficilement l’ignorer à présent. En tous les cas, la ville était si petite, que la moindre nouvelle avait tôt fait d’en effectuer le tour. Liam s’était ainsi vu congratulé par de parfaits étrangers.
Archibald l’invita à prendre place dans son bureau, s’occupant dans un même temps de verrouiller la porte du café. Nul ne viendrait les interrompre, Liam en avait maintenant l’assurance. « Ton secret est le mien. » Gwenn pour Gwenn-Aël Shelby. Tendre moitié de son interlocuteur. Le comptable ne risquait guère d’éventer son incartade. Il n’avait jamais échangé avec lui, si ce n’est peut-être quelques politesses de circonstance. Sa mention souleva pourtant une nouvelle vague d’hésitation. Savait-il, Archibald ? Cette question, Liam se l’était parfois posée. S’il avait quelques soupçons, il ne disposait d’aucune preuve pour l’affirmer. Mais pouvait-il vraiment s’ouvrir à lui l'esprit tranquille ? « Il a des origines irlandaises ou un goût prononcé pour leur Whisky ? » qu’il demanda, sur le ton de la conversation. Peut-être même les deux, après tout, l’un n’empêchait pas l’autre. Liam hésitait à s’asseoir. Son regard naviguait d’un point à l’autre de la pièce, détaillant le décor qui l’entourait. L’inconfort allait grandissant. Un malaise qu’Archibald sembla remarquer, en dépit des efforts employés pour dissimuler son trouble. Rien de plus qu’une réflexion. Une remarque qu’il aurait aisément pu écarter, avec la légèreté et l’humour qui le caractérisaient d’ordinaire. Constat qui le tendit pourtant comme la corde d’un arc. « Longue journée. » plaida-t-il, ce qui n’était pas exactement un mensonge. Elle avait été longue, à plus d’un titre. Un sourire peu convainquant s’ébaucha sur ses lèvres. Son jeu d’acteur perdait de sa superbe. Archibald s’installa derrière son bureau. Suivant le mouvement, Liam se décida à tirer une chaise pour s’y asseoir. La configuration ne fit qu’accroître sa gêne. Il avait l’impression de faire un bon dans le temps, et se retrouvait soudain dans la peau d’un lycéen piégé dans le bureau du proviseur.
Archibald dénicha deux verres. Il s’excusa, attrapa son téléphone, sans doute pour envoyer un message. Liam aurait pu profiter de cet intermède pour ouvrir la bouteille qu’il avait apportée. Ses mains restèrent inertes, repliées sur ses genoux. Il pensa un instant à June, songeant qu’il ne pourrait certainement pas passer la voir une fois cette entrevue achevée. Mieux valait s’en garder. Il était déjà dans un tel état de nerfs et ne voulait pas risquer de l’alarmer… Elle ne savait pas… Tout comme son père l’avait ignoré pour sa mère… On parle parfois de schéma reproductif, d'une génération à l'autre. Lorsque les enfants répètent les erreurs de leurs parents. Ça le frappait, cette similitude situationnelle. Reproduction qu’il avait mis du temps à réaliser. Telle mère, tel fils ? Elle avait été un nom gravé sur une plaque de marbre, froide et impersonnelle. Beloved daugther, wife and mother…. Mother… C’était ironique à son sens. Avait-elle vraiment été une mère pour quelqu’un ? Serait-il un bon père pour sa fille ? Il y pensait de plus en plus, depuis que le bébé s’était annoncé. Une remise en question perpétuelle de ses choix, de ses actes. Tout à toi. Ces trois mots le tirèrent de ses pensées, comme s’il avait oublié se trouver en bonne compagnie. À cet instant précis, un éclair vint déchirer le ciel, grondant avec rage. Étrange synchronisme… Son corps reprit vit. D’un geste machinal, il déboucha la bouteille de Whisky, puis servit chaque verre. Second éclair… Mentalement, il compta les secondes qui s’écoulèrent jusqu’au prochain coup de tonnerre. Un moyen d’estimer la distance d’un orage, vieux réflexe de gosse… Quinze que divise trois… Soit cinq kilomètres. « Sale temps. » commenta-t-il. Liam leva sur lui un regard indécis, tâchant de composer un sourire. Comment ça va ? Archibald était tout sourire, le dévisageant avec une pointe de curiosité. Liam avait engagé une visite d’apparence amicale, mais était-il vraiment dupe ? « Parfois j’arrive à comprendre que certains aient l’impression de ne pas avoir d’autres options devant eux. Et c’est ce pour quoi nous nous battons. » Des mots que Liam avait gardé en tête. Des mots qui l'avaient poussé à croire qu'il pourrait peut-être comprendre. « Pourrais-je compter sur ta discrétion ? Avoir la certitude que tout ce qui sera dit entre ces murs, restera entre ces murs ? »
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Sujet: Re: Is the man to follow rules or rules to follow him ? (Archie) Ven 10 Nov - 4:12
Le constat s’imposait : la vie trouvait toujours son chemin. Évoquer la naissance d’un enfant, c’était évoquer l’essence même de l’humanité dans sa forme la plus pure et instinctive; donner naissance était un acte de foi offert au futur. Peu de gens se montraient complètement indifférents à la venue d’un petit être dans leur entourage, à moins bien sûr de répugner tout particulièrement les couches. Cette idée me faisait doucement sourire ou, peut-être, était-ce simplement la légèreté qu’avait emmenée avec lui ce vieil ami dont la vie, précisément, s’apprêtait à changer pour le mieux. « Tu te rattraperas quand tu passeras par ici avec des cernes et grand besoin du meilleur café en ville. À ce moment, tu pourras tout me raconter au-dessus d’une tasse que je me ferai un plaisir de t’offrir. » Plaisantais-je alors, non sans une certaine sincérité toutefois, Liam n’ayant bien entendu rien à se reprocher quant à la façon dont j’avais appris la nouvelle. Entre ses affaires au cabinet et le temps qui en venait toujours à manquer, sans oublier le plaisir de parfois vivre les choses de façon intime, je songeais qu’il n’avait certainement pas pensé à faire une tournée de l’ensemble de ses proches connaissances. « Elle n’en a pas eu besoin, je l’admets. » La ville était très petite et les nouvelles faisaient le tour rapidement, surtout dans une plaque tournante comme le Snow Rose café l’était depuis bien des années, avant même ma gérance. Sa compagne n’avait pas pu le cacher – voilà qui était une façon plus juste de l’expliquer. « Je suis heureux pour vous deux. » Il était de ces mots que l’on prononçait parce qu’il convenait de le faire. Ceux-ci étaient porteurs d’autre chose, entre les lignes. Certes, Serena était aussi une amie, plus proche même que ne l’était sa sœur. Quelque chose me disait que le comptable avait déjà bien suffisamment eu à porter les conséquences de ce nouvel amour et de la fin de sa précédente relation, ainsi donc, qu’il convenait simplement de se réjouir du bonheur auquel il avait à présent droit. Je n’avais pas manqué d’apercevoir le sourire qu’il avait eu, à recevoir mes félicitations. Son sourire et autre chose, une lueur imperceptible, un instant de flottement qui éveillait d’autant plus mon envie de savoir ce qui l’avait conduit à faire ce détour par le café ce soir, précisément.
Accueillis par la chaleur, mais aussi par le léger désordre de l’espace me servant de bureau, je jouais de nouveau la carte de l’humour en évoquant mon compagnon et ses sacro-saintes bouteilles de whiskey irlandais. Fidèle à lui-même, le comptable s’y intéressait poliment. Pendant une seconde, je regrettais presque de nous avoir moi-même entrainés dans ce nouveau détour. Je n’étais pour autant jamais mécontent de parler de l’avocat. « Il est né là-bas, oui. Et cela vient avec un palais fin, effectivement. Je ne m’en plains pas. » D’aucuns auraient suggéré que Liam n’écoutait que d’une oreille. Ou simplement, que l’on ne se présentait pas à la porte d’un ami avec une bouteille de whiskey sans raison, aucune. Le comptable semblait bien déterminé à me faire languir encore un peu. J’en profitais pour trouver le nécessaire à notre dégustation et m’assurer de ne pas être attendu dans la prochaine heure. La température extérieure poussait d’ailleurs à se réjouir de ne pas être en train de remonter Lilac Road à pied, comme je me plaisais encore à le faire avant l’hiver. « Hm, il semble presque que l’on choisisse nos occasions. » Choisir, le mot tombait presque à contre-temps dans les circonstances. « Je ne sais plus s’il y avait vraiment orage, cette fois avec les citrouilles dans les locaux de la mairie, mais je me remémore le souvenir avec un sale temps. » L’ambiance de Halloween, d’actualité à ce moment, et l’atmosphère teintée de la tragédie s’étant déroulée en ces mêmes lieux quelques mois auparavant y était assurément pour beaucoup. C’était ce moment que Liam choisissait pour reprendre la parole et annoncer ses couleurs. Sa requête me prenait par surprise, ce que je parvenais néanmoins à canaliser dans un sourire devenant seulement plus sérieux, à l’écoute. La réponse à donner était évidente, mais je prenais le temps de réfléchir à la demande. « Tu peux compter sur ma discrétion. » Après tout, n’étais-je pas déjà porteur des secrets d’autrui… Le choix – encore lui – n’était pas aussi simple qu’il en avait l’air. Le plus compliqué, c’était toujours de composer avec ce qui suivait ce genre de promesse exigée. Instinctivement, mon regard s’accrochait à la bouteille de whiskey et à nos verres vides. « Je peux ? » Quelque chose, comme une vibration intérieure ou une sourde inquiétude née dans l’ombre aperçue au fond du regard de mon interlocuteur, me poussait machinalement à meubler le silence et à vouloir m’occuper les mains.
hj:
En cherchant dans nos vieux rps, j’ai remarqué que les titres étaient « Should we trust appearances ? » et « Appearances can be deceiving »… Qu’est-ce que ça dit sur notre lien ?
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Sujet: Re: Is the man to follow rules or rules to follow him ? (Archie) Sam 6 Jan - 15:03
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Un sourire ironique se dessina sur ses lèvres. Les nuits blanches frappaient déjà. L’insomnie : tapage nocturne des pensées. Tumulte permanent qui l’arrachait au sommeil. Le bébé ne troublerait pas davantage ses nuits, Liam suffisait à la tâche. Il était des préoccupations sur lesquelles il ne pouvait fermer les yeux. Des heures infinies qu’il aurait préféré dormir. Compter ou soustraire les moutons n’y changeait rien, il restait éveillé, en proie aux pensées galopantes. L’invitation était de celle qui ne se refuse pas. Abruti de sommeil, il serait au rendez-vous pour narrer les premiers exploits du nouveau-né, attablé au comptoir. L’image était réjouissante, plus que les tableaux obscurs que les ténèbres nocturnes brossaient à leurs heures. « Ça ne se refuse pas. » L’expression amicale de son visage était des plus sincères. « J’aurai plaisir à te la présenter. » Au féminin employé, Archibald serait à même de deviner. Il s’agissait d’une petite fille. « Une cliente de plus. » fut-il tenté d’ajouter. Cependant, Liam avait l’humeur grave. La nouvelle semblait enthousiasmer son ami. Stanhope se disait heureux. Pour vous deux. Entre les mots. Entre les lignes. Dans les silences. Archibald en disait toujours plus qu’il ne le laissait entendre.
Archibald qui déployait maints efforts, plaisantant pour alléger l’instant. Lui-même devait la sentir, cette sourde tension. La pluie martelait lourdement les toits, ruisselant le long des fenêtres. Elle éclatait dans une tonalité mélancolique et couvrante. Le jour déclinait, remplacé par une morne obscurité. L’averse formait d’épaisses nappes d’eau, qui partaient à l’assaut des rigoles. Liam esquissa un nouveau sourire, appuyé d’un hochement de tête. De quoi discutaient-ils ? Ah oui... Gwenn-Aël Shelby. Archibald en parlait toujours avec un plaisir évident et une tendresse palpable. Liam lui découvrait des origines irlandaises, ainsi qu’un palais aiguisé. L’avocat vivait bien loin de sa terre natale. « Vous avez déjà fait le voyage ? En Irlande. » précisa-t-il. Peut-être avait-il souhaité partager avec lui ses origines, au-delà d’une simple bouteille de Whisky. Liam tâchait d’y mettre du sien, l’esprit quelque peu éparpillé. Il était là sans y être. « En tout cas, je saurai pour quel whisky plaider en sa présence. » plaisanta-t-il. Souvent, il se disait que le meilleur Whisky était produit en Écosse, talonnée de peu par l’Irlande. Chacun s’en disputait d’ailleurs la paternité. Liam était bon connaisseur, mais n’entendait guère se positionner en faveur d’un pays ou de l’autre.
N'était-ce qu’une impression ou l’air venait-il à manquer ? Sa main dénoua davantage le nœud de sa cravate, le regard rivé sur le ciel nuageux. La chaleur pesait sur lui de tout son poids, et il n’osait demander à son hôte d’entrebâiller une fenêtre pour profiter de la fraicheur extérieure. L’angoisse l’étouffait de plus belle, l’impression constante qu’un nœud coulant se resserrait autour de sa gorge. Sa voix même lui était étrangère, trop basse, trop grave, dans une cage thoracique dont il aurait perdu la clef. « Je ne me souviens pas. » Du temps qu’il faisait ce jour-là, alors qu’ils conversaient au sein de la mairie. Un effort, Liam… Choisir. Le mot lui parut curieux, sinon erroné. Ils n’avaient jamais choisi de se rencontrer. Qu’il s’agisse de leurs conversations de comptoir, de cette nuit enneigée ou bien encore de la soirée susnommée. Ils s’étaient toujours croisés par le plus grand des hasards, sans réelle volonté, sans rien provoquer. Aujourd’hui, toutefois, Liam avait choisi. Liam qui forçait sa mémoire, cherchant un souvenir, une image distincte. La couleur du ciel était-elle si importante ? Fallait-il y voir un énième présage ? À l’instar de ces signes que l’on sème dans les contes pour prévenir le protagoniste et le lecteur d’un danger à venir. « Je me souviens plus sûrement de l’odeur des citrouilles que nous creusions. » Une odeur persistante, qui en était devenue écœurante à la longue. Liam n’avait pas mangé de tarte aux citrouilles, cette année-là. Y avait-il un orage, alors ? Il ne parvenait pas à s’en souvenir.
Il releva la surprise immédiate, sitôt contenue dans un sourire. La conversation, telle qu’il l’engageait, n’augurait rien de très joyeux. Voilà que Liam réclamait sa discrétion. Comme cette exigence lui semblait présomptueuse, presque déplacée ! Archibald n’avait pas sollicité ses confidences. Partager son secret n’était pas un cadeau à lui faire. Souhaitait-il même savoir ? Il ne lui revenait certainement pas d’édicter les conditions de cet échange. En vérité, Liam se trouvait en position de faiblesse. Il détestait l’audace qui était sienne, abhorrait de placer son ami dans une telle position. Archibald consentit pourtant à lui accorder ce vœu de silence, sans savoir de quoi il retournait. Une part de son malaise transparut dans cette requête : ouvrir la bouteille que le brun avait apportée. Liam acquiesça d’un signe de tête, poussant l’eau-de-vie dans sa direction. Boire du Whisky par une telle chaleur… L’idée, sur l’instant, lui apparut saugrenue. Ses mains se resserrèrent un peu plus sur ses genoux. Il avait peur des loups qui guettent le trappeur, et ne savait toujours pas s’il pouvait lui parler librement, en dépit de tout le respect qu’il avait pour lui. Plus encore… Il douta tout un soudain qu’il lui fût un jour permis de s’accouder à nouveau au comptoir, pour parler projet ou évoquer le dernier-né. Conscient, tout à coup, que ce qu’il s’apprêtait à partager pourrait irrémédiablement entacher leur amitié. Eux qui s’étaient promis de ne plus parler travail, venaient enfin les confidences. Par où commencer ? Quoi que l’on fasse, on ne tient jamais le bon bout. Il n’y avait pas de bonne entrée en matière, rien qu’une monstrueuse appréhension, une honte à se trouver là. Jamais Liam n’avait demandé de l’aide à quelqu’un. Le poids devenait trop accablant et, avant tout, peut-être s’agissait-il de se confier à un ami. « J’en fais partie. » dit-il de cette voix étrangère. L’orage tonnait des notes puissantes et saccadées. Il aurait voulu se tenir sous l’averse, douché par cette pluie traversière. « La Rose Lunaire, j’en fais partie. » dit-il de but en blanc, comme on arracherait un pansement. Avec lenteur, il posa son regard sur lui pour confronter sa réaction.
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MÉTIER : Propriétaire du Snow Rose Café, co-fondateur de la Fondation ACT
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Sujet: Re: Is the man to follow rules or rules to follow him ? (Archie) Mer 17 Avr - 5:02
Fenêtre ouverte sur un futur pas si lointain sous la forme d’une promesse. J’aurais, moi aussi, plaisir à faire la connaissance de sa fille au moment venu. Plus jeune, je m’étais souvent imaginé ma vie avec des enfants – les miens, ou ceux de mes frères. Nos choix avaient jusqu’ici été tout autres. Il n’était évidemment pas trop tard; sans compter que les occasions se présentaient parfois sous une autre forme. Le bonheur dont il était question ce soir était plutôt celui d’un ami, et cela ne m’empêchait pas de m’en réjouir aussi sincèrement que s’il s’était agi d’un membre de ma proche famille. Et parlant de famille, justement : « Une fois, oui. » Ce séjour en Irlande avait une importance bien particulière, que je n’hésitais pas bien longtemps à lui exprimer. « On se connaissait à peine, je ne sais pas ce qui m’a pris d’accepter d’accompagner un inconnu de l’autre côté de l’océan. » Oh, cette lueur amusée au fond du regard en disait long. Je ne savais peut-être pas ce qui m’avait pris, à une époque où ce genre d’impulsivité avait bien semblé contre nature, mais je ne l’avais jamais regretté un seul instant. « On dit souvent que les premiers moments d’un couple forgent la résilience pour tous les moments suivants, plus difficiles, s’il y en a. » Bien sûr qu’il en avait toujours, la vie était ainsi faite. Nul ne pouvait prétendre à une existence sans la moindre vague – surtout pas nous. Les souvenirs des plages et de l’océan atlantique, de ces premiers émois, me revenaient souvent à l’esprit. « La rumeur veut que ce soit encore plus vrai pour les futurs parents. » Ajoutais-je alors, histoire de préserver une atmosphère détendue. L’évident bonheur du comptable permettait les boutades. Il fallait que Liam s’y fasse, je n’étais pas le dernier ni n'étais assurément le premier à lui en servir, avec amitié. Quant à la bouteille qu’avait apportée Liam en offrande pour cette soirée improvisée, je ne m’en plaindrais pas quoi qu’il en soit. L’attention était louable, quoique difficilement désintéressée, semblait-il. L’impression que mon interlocuteur avait quelque chose de plus à m’annoncer que son bonheur imminent ne m’avait pas encore quitté.
Et malgré ces airs de rencontre conviviale entre amis, tout était encore à contretemps. Le regard de Liam était fuyant, son langage verbal exprimait un inconfort évident, de quoi faire pâlir mon sourire. L’allusion aux citrouilles lui redonnait un peu de vigueur, au sourire, l’espace d’un instant. « Mmh, ce n’est pas surprenant. C’est le genre d’odeur qui s’accroche pour longtemps. » Comme une impression fantôme, qui nous revenait ici et là contre toute volonté consciente. Les manières bien particulières de l’expert financier en généraient bien une, de drôle d’impression. La bouteille ne servait de distraction que quelques secondes, le temps de m’occuper du service. Drôle de choix, maintenant que j’y pensais bien. Je ne résistais pourtant pas à l’appel d’une première gorgée, si tôt ayant servi nos deux verres. La brûlure était familière, de celle que l’on apprenait à apprécier, si bien que la grimace qui s’ensuivait était presque imperceptible. Ce n’était pas l’alcool fort qui me provoquait cet inconfort, mais bien les secondes qui s’égrenaient en silence, et le poids invisible qui avait pris ses aises comme une charpente de plomb sur nos épaules. Les mots de Liam mettaient quelques instants à générer chez moi une réaction – diffuse, cette réaction. Ni sourire ni éclats d’autre genre. Ils étaient tombés avec une précision chirurgicale, ces mots, un calme plat qui lui ressemblait tout en m’étant parfaitement étranger. Pendant ces quelques secondes, mon regard n’avait su se détacher du sien; son visage était familier, et pourtant, dévoilé en cet instant sous un tout autre jour. Liam en faisait partie. Je fronçais les sourcils à retardement, tressaillement de l’esprit finalement miroité sur mon visage. Liam en fait partie. Lui qui s’apprêtait à accueillir une enfant dans ce monde, lui qui avait toujours tendu la main pour soutenir les initiatives de la Fondation. Était-ce donc une histoire de famille, pour lui aussi ? Un scénario maintes fois joué, surjoué. Chose certaine, je n’avais pas vu venir ces aveux-là. Le temps m’avait appris à compartimenter. Bien que mon compagnon compartimentait vraisemblablement, lui aussi, apprendre qu’un ami en était relevait du choc. Quelle raison Gwenn aurait-il eu de m’en parler ? Si ce n’était que des motifs sentimentaux. Les frontières se brouillaient dans mon esprit. « Je n’ose même pas imaginer ce que tu dois penser de moi. » Voilà donc les premiers mots qui trouvaient leur chemin, bien avant que la réflexion ne redevienne aisée. Ce que Liam pensait peut-être de moi était cette même crainte, infiniment intime, que je gardais bien enfouie par amour. Celle d’être un jour relégué derrière l’étiquette de l’hypocrisie plutôt que reconnu pour les bonnes intentions et les gestes posés. Bonnes – elles l’avaient toujours été, et peut-être encore davantage parce qu’il y avait un volet tout à fait personnel à ce combat mené contre la Rose lunaire. « Depuis longtemps ? » Depuis combien de temps y avait-il eu du faux dans ces moments de vérité partagés ? Le bon sens dictait de ne pas le lui reprocher, quand il m’était impossible de montrer patte blanche. Et pourtant, il y avait un peu d’amertume au fond de ma gorge, de nouveau noyée par une gorgée de whisky. « Et surtout, pourquoi ? » Ma voix était claire, toujours aussi calme au moment où nos regards se trouvaient sans détour. Pourquoi il en était, certes, mais pourquoi me le dire ainsi, ce soir. Liam devait bien se douter qu’avec de telles confidences devaient inévitablement venir des explications.
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Sujet: Re: Is the man to follow rules or rules to follow him ? (Archie) Jeu 23 Mai - 15:40
s the man to follow rules or rules to follow him ?
Archibald partageait avec lui une tranche de vie, voyage en terres irlandaises. Il y avait suivi un Gwenn-Aël, alors connu de fraîche date. Sursaut improbable… Difficile d’appréhender les mouvements d’un cœur qui joue d’après ses propres règles, dictant un chemin contraire au raisonnable. Liam jugeait en connaissance de cause. Son battement le plus traître portait le nom de June. Il devinait dans son regard une pointe d’amusement. L’impulsion avait eu, pour Archibald, de jolies répercussions. L’anecdote, elle, permettait un pied dans l’intimité de son couple. Soutenant son regard, lui revenait cette incontournable question. Savait-il ? Connaissait-il l’appartenance de Gwenn-Aël à la Rose Lunaire ? Ironie du sort, se trouver dans des camps opposés hors que rien n’eut été laissé au hasard. La bienfaisance était-elle sincère ou fallait y voir l’élan calculé d’un homme épris ? Œuvrait-il par intérêt ou altruisme pur ? Ses soudaines réflexions questionnaient la franchise de son ami, figure de proue de cette lutte antisectaire. Puisqu’il se trouvait ici, face à lui, si près de tout révéler, Liam savait. Sa confiance n’était pas ébranlée, n’en déplaise à la prudence. Il osait, sur l’instant, le croire sincère. « Une intuition, peut-être… » proposa-t-il. Une prescience du cœur… Du reste, Blaise Pascal l’avançait lui-même : Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point. Liam l’écoutait en silence, devinant dans ses paroles quelques nouveaux sous-texte. Des revers, son couple en avait essuyé. Les prémices de leur histoire, dans son contexte tumultueux, leur avaient imposé son lot d’écueils. Creuser dans l’obscurité donne à la lumière une chance de passer.
Si les citrouilles automnales avaient empreint leur précédente entrevue d’un parfum âpre, Liam se souviendrait sûrement de cette soirée pour son orageuse obscurité. Il regardait Archibald déboucher la bouteille d’eau-de-vie, sans grande envie. Le propriétaire du Snow Rose portait déjà son verre à ses lèvres, essuyant probablement la brûlure initiale qu’impose un alcool fort. Il avait ouï-dire que le Whisky se servait dans des verres appropriés, de sorte à révéler toute l’amplitude de ses arômes. Liam scrutait leurs tasses à café, non sans une pointe d’amusement volatile. Cette configuration aurait sûrement indigné les peuplades puristes. Considération absurde, brève divagation d’un esprit angoissé qui cherche un sursis dans les choses simples. Il n’était pas question d’une dégustation, plutôt de courage liquide. L’idée placébo, qu’un tel breuvage l’aiderait à se confier, l’avait conduit à se saisir de cette bouteille. Cependant, Liam faussait compagnie à son ami, gardant ses mains liées. Son verre demeurait sur le bureau, intouché.
Il perçut l’instant, bref, où le regard d’Archibald vacilla. Les mots faisaient leur chemin, imposant leur bagage de vérités. Enfant, il avait le regard fuyant. Sitôt qu’une paire d’yeux croisait son axe, Liam baissait la tête. Gamin discret, confit dans une timidité qui le submergeait, il murmurait plus qu’il ne parlait. Il lui avait fallu des années de travail pour redresser ce regard fragile, et lui donner l’aplomb nécessaire. À se faire violence, Liam avait allongé la colonne et relevé le menton. Il avait pris la carrure du gestionnaire, sourire confiant, poigne solide et leadership. Charisme naturel, entregent, difficile de deviner qu’un gamin sauvage sommeillait autrefois dans ce corps tout en verticalité. Mais alors qu’Archibald soutenait son regard, trahissant toute l’ampleur de sa déception, la charge devint soudain trop lourde. Comme l’aurait fait un enfant contrit, face aux réprimandes d’un aîné, il baissa la tête. Son regard perdit son horizon, basculant sur des poings serrés. Face à ce vieil ami, Liam courbait l’échine. À présent, il savait. Un silence glacial accueillit son aveu, plus accablant peut-être que le lest du regard. Sur l’instant, il n’éprouva aucun soulagement à s’être révélé. Un néant habillait ses pensées, plongé dans cet état d’abattement qui succède souvent à l’agitation. Il se sentit ivre de la pire façon, sans avoir bénéficié du réconfort d’un verre, le corps drapé de glace, la conscience cotonneuse. Ses pensées effleuraient son esprit, sans en trouver le chemin. Liam attendait le couperet, l’inévitable sentence. Archibald rompit ce mutisme partagé. Termes qui soulevèrent en lui une vague de surprise. Ex abrupto, le propriétaire du Snow Rose confirmait ses lointains soupçons. Confession indirecte, mais évidente... L’appartenance de Gwenn-Aël lui était connue. Depuis combien de temps ? Liam avait toujours tenu Archibald en haute estime, admiration du parcours, sinon de l’homme. Il avait été source d’inspiration. Considération que le comptable n’avait jamais pris le temps de lui témoigner, par excès de pudeur. « Jusque-là, je n’en étais pas tout à fait certain. » reconnut-il, ramenant son regard sur lui. « Je me suis posé beaucoup de questions à ton sujet. Certaines, il est vrai, interrogeaient la sincérité de ton engagement au sein de l’ACT. » Désormais, il parlait en toute transparence… « Toutefois, si j’avais vraiment douté, je ne serais pas venu ce soir. » Si cela importait encore. Quelle valeur Archibald pourrait-il accorder à son jugement, après de tels aveux ? Liam n’aurait jamais pris de risque inconsidéré. Pourtant, il était encore permis de douter… Ne restait sur l’heure qu’un regard auquel se fier, une mer agitée où baignaient d’ordinaire bienveillance et amitié. Stanhope taisait lui aussi quelques vérités. « Deux ans et demi. » dit-il, répondant à la question de son vis-à-vis. Par un rapide calcul mental, Archibald arriverait à l’année 2021. Celle qui avait vu l’intronisation d’une certaine Selene, dans le paysage local. Sans réel rapport avec le sujet, si ce n’est une concomitance chronologique. Par prolongement, Stanhope déduirait… Ce soir d’Halloween, Liam comptait déjà dans ses rangs. Aigreur perceptible dans sa voix, cependant qu’il l’interrogeait, entre deux traits de Whisky. Archibald le soupçonnait sans doute. La confession tenait du simple avant-propos, préambule aux explications qui suivraient. Pourquoi en était-il ? Et pourquoi lui révéler ? « Embrasser mon héritage familial, suivre ce renouveau promis par Selene… » À ces mots, ses lèvres se pincèrent de dégoût. « C’est ce que j’ai prétendu, lors de mon recrutement. » Bon comédien, quand il le voulait… On l’avait manifestement jugé légitime. Après tout, n’était-il pas l’un des enfants de cette grande famille ? À tout le moins, l’un de ses orphelins... « Officieusement, je voulais faire le tour du propriétaire. » Légèreté affectée dont il avait su de bonne heure s’imposer le masque. Liam ne riait pas. Sans doute aurait-il dû s’exprimer avec gravité. Toutefois, il n’avait jamais eu le sens du dramatique. À dire vrai, les raisons étaient multiples, leur système racinaire d’une complexité telle, qu’il parvenait à peine à en démêler l’écheveau. Analyser, anticiper, agir… Les trois mots se répétaient dans son esprit. « J’étais sincère… Quand j’ai offert mon aide pour l’ACT. » Il soutint son regard. Archibald pouvait le croire ou contester chez lui toute forme de sincérité. Du reste, Liam ne mentait pas alors. Le désir d’aider était honnête. S’il avait suivi ce chemin, bien des choses s'en seraient trouvées changées. « Je n’ai pas rejoint la cause. » Ce n’était pas pour sa doctrine qu’il avait intégré la Rose Lunaire. Mais… « Je ne sais pas si tu pourrais comprendre. Quoi qu’il en soit… Je ne suis pas venu pour te dire que j’en étais… » À quoi cela aurait-il servi, sans motif sous-jacent ? « Je leur ai joué un tour… Quand ils le découvriront… » Parce qu’ils le découvriraient. « Je doute que la plaisanterie soit de leur goût. » Une histoire à la Robin Hood, si on louchait un peu… Néanmoins, il doutait que son interlocuteur apprécie un nouveau trait d’ironie. La dérision, toutefois, était son ultime défense. Archibald ne le connaissait peut-être pas assez pour le savoir.
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Sujet: Re: Is the man to follow rules or rules to follow him ? (Archie)
Is the man to follow rules or rules to follow him ? (Archie)