AccueilAccueil  RechercherRechercher  MembresMembres  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Merci de privilégier les nombreux scénarios, pré-liens et membres des familles lors de votre inscription Echos nocturnes - Satya et Angie - 3189630431
N'hésitez pas à interpréter un membre de la Rose (préliens) Echos nocturnes - Satya et Angie - 3843455399
N'oubliez pas de voter sur les top-sites pour faire connaitre le forum Echos nocturnes - Satya et Angie - 3118605328
Le deal à ne pas rater :
Cdiscount : -30€ dès 300€ d’achat sur une sélection Apple
Voir le deal

Partagez

Echos nocturnes - Satya et Angie -

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage

Satya Lancaster
-- membre qu'on adore --
Satya Lancaster

PERSONNAGE
LITTLE TALKS : 127
AVATAR : Avan Jogia
CREDITS : Wild Heart
ALTER-EGO : Castiel DeWitt
ÂGE : 29
QUARTIER : Farming Area
MÉTIER : Journaliste Freelance. Actuellement, homme à tout faire chez les Black.
COEUR : Libre.
INTERVENTIONS RL : oui
INFOS RP

Echos nocturnes - Satya et Angie - Empty
MessageSujet: Echos nocturnes - Satya et Angie - Echos nocturnes - Satya et Angie - EmptyDim 18 Fév - 11:00

Echos nocturnes



Sans compter les jours, Satya savait que cela faisait plus d’une semaine qu’il était arrivé à Redwood Hills et qu’il avait commencé sa nouvelle vie temporaire. Cela ne pouvait qu’être que temporaire. Le temps de rassembler assez de matériel pour écrire de fabuleux articles. Il devait admettre que pour le moment, ses enquêtes ne décollaient pas vraiment. À la vérité, tout était au point mort. Certes, Martha lui rabattait les oreilles avec DeWitt, mais pas comme il l’aurait souhaité. Ce type était encensé. Adulé. Adoré. Trop parfait pour être vrai et encore plus, honnête.
Il ne désespérait pas de trouver des personnes qui auraient autre chose à lui raconter sur le millionnaire. Que ce soit sur lui ou sur un autre de ces excentriques qui avaient élu domicile ici.
Ce soir, c’était ‘sortie en ville’.
Il estimait que les gens le connaissaient maintenant. Tout le monde ou presque avait dû le croiser ou tout du moins l’apercevoir. Au pire, ils avaient forcément entendu parler de l’énergumène qui travaillait pour les Black. Un grand sourire étira ses lèvres tandis qu’il s’admirait devant son miroir. Satya avait opté pour une tenue tout en sobriété. Un costume noir, rehaussé d’une chemise satinée vert émeraude. Une ceinture en cuir vernis rouge, rappelait la couleur de ses boots. Des lunettes à monture transparente et verres teintés verts, complétées l’ensemble. Il pivota devant son miroir, tordit le cou afin de s’admirer de dos. Parfait. Il était prêt pour sa soirée. Coloré, mais pas trop. Il changeait de style sans renier sa passion des couleurs.
Il regarda son manteau en fausse fourrure mauve et une petite moue lui fit froncer les sourcils. Non, pas de ce soir. Un ample manteau à carreaux beige et noir ferait mieux l’affaire. Il enroula un grand châle multicolore autour de son cou avant de quitter son petit studio.
Son vieux pick-up démarra au quart de tour et sans trop savoir où il allait finir, il prit la direction de la ville la plus proche.
Il comptait sur le destin pour guider ses pas.
Ce soir, il espérait rencontrer des personnes qui lui donneraient quelques informations sur ce qui l’intéressait. Il avait bien gribouillé quelques notes, mais rien qui puisse donner un excellent article. Cela le frustrait, cependant, il savait que le travail d’investigation était un travail de longue haleine.
Satya trouva une place pour sa voiture, et fit quelques pas, en frissonnant, pour rejoindre le Garnet.
À l’intérieur, il faisait chaud et Satya adressa un grand sourire à l’assemblée tout en lançant un « Bonsoir » général. D’un geste, il déroula son écharpe et la laissa pendre négligemment tout en déboutonnant son manteau.
Alors qu’il se dirigeait vers le bar, il remarqua Àngel, sagement assis à une table. Il lui fit un petit signe, s’arrêta dans sa trajectoire, pivota et fonça droit sur le brun.
Le jeune homme travaillait au Point. Il devait côtoyer DeWitt. Qui sait, il pourrait même avoir quelques anecdotes sur cet homme.
Satya avait déjà eu l’occasion de lui adresser la parole. Ils avaient juste échangé quelques mots. Satya aurait bien poussé la conversation, mais il n’avait que quelques minutes pour décharger ses livraisons et retourner à la ferme aider John et Martha. De plus, au Point, les employés ne chômaient pas. Personne ne perdait de temps à faire la conversation.
Satya s’avança et se tint devant la table d’Angie.
« Salut. Je peux ? »
Il ôta manteau et écharpe, réajusta sa tenue et s’installa.
D’un regard, il engloba la pièce.
« C’est sympa ici. Tu viens souvent ? Je suis content de te voir. Je dois avouer que c’est ma première sortie depuis que je suis arrivé. »
Une serveuse s’approcha de leur table et Satya commanda une bière tout en offrant à Àngel une autre boisson.
« Ça change du Point »
Satya avait été séduit par cet établissement situé en pleine nature. Discret. Classe. Il avait aussi vu la carte que proposaient le restaurant et son chef étoilé. Une vraie merveille. Et lorsqu’il songeait que les produits des Black, entre autres, contribuaient à cette réussite, il était assez fier de travailler pour eux. De plus, en approchant du Point, il se rapprochait aussi du but qu’il s’était fixé.

Revenir en haut Aller en bas

Ángel Ortega
-- membre qu'on adore --
Ángel Ortega

PERSONNAGE
Echos nocturnes - Satya et Angie - 016b
LITTLE TALKS : 361
PSEUDO : Schnappi
AVATAR : Taylor Zahkar Perez
CREDITS : Berenice
ALTER-EGO : Till, Billie, Andrea, Søren, Beth & Asael
ÂGE : 35
QUARTIER : Midtown
MÉTIER : Responsable gestion et communication au Point
COEUR : Qui s'attache toujours un peu trop vite
INTERVENTIONS RL : oui
INFOS RP

Echos nocturnes - Satya et Angie - Empty
MessageSujet: Re: Echos nocturnes - Satya et Angie - Echos nocturnes - Satya et Angie - EmptySam 24 Fév - 11:09

Echos nocturnes
Satya & Angie

Longue journée. Longue semaine. Longue période. Cela fait désormais quelques mois qu’Ángel vit à Redwood Hills et s’il s’habitue dans une certaine mesure à cette nouvelle vie, il ne saurait prétendre pour autant s’y sentir parfaitement à l’aise. Un drôle de rythme, un drôle de métier. Il n’a pas tout à fait les épaules pour tout ce qui lui tombe dessus à longueur de temps, mais poursuit ses efforts de fourmis pour tout gérer en temps et en heure. Quitte à demeurer chevillé à son bureau parfois jusqu’à bien plus tard que ce qu’impose son contrat, simplement pour terminer, anticiper, prévoir quelque chose et pouvoir quitter le Point avec la sensation d’avoir fait son maximum. Comme aujourd’hui, où la soirée est déjà bien entamée lorsqu’il monte enfin dans sa voiture, fatigué mais sans envie de rentrer déjà, comme souhaitant s’accorder un sas entre le rôle qu’il s’efforce de jouer à longueur de journée et le retour du véritable Ángel, penaud et perdu, se demandant toujours si une place lui est réellement réservée dans cette vie où s’il passera le reste de son existence à la chercher.

Un verre de vin. La cravate légèrement dénouée. Un bar. Ange s’installe, s’accorde le droit de laisser retomber les épaules qu’il a maintenu droite toute la journée et même d’appuyer son menton contre sa main tout en s’accoudant à la table, laissant son regard se promener rêveusement sur l’assemblée. L’ambiance est encore calme au Garnet, détendue tandis que les petits groupes d’amis se forment ci-et-là. Avec une pointe de mélancolie, Angie en revient à sa propre solitude et décide de tirer un crayon de sa poche intérieure, juste de quoi gribouiller un peu la serviette gentiment déposée à côté du bol de chips auxquelles il n’a pas touché. Il n’a pas très faim, se sent surtout seul. Un soupir alors qu’il se plonge dans son dessin comme pour s’évader de lui-même, ne relevant son regard que de temps en temps vers l’assemblée, sans vraiment prêter attention aux visages puisqu’il n’attend de toute façon personne. Puis un signe, un air familier. Sans trop réfléchir, Angie y répond par un sourire tout en se demandant s’il connaît cet homme, ne faisant finalement le lien que lorsqu’il s’approche enfin de lui. « Oh… Oui, bien sûr. » La tentative d’un sourire plein d’embarras alors qu’il pousse sur le côté la serviette noircie de quelques traits, ne s’attendant pas à ce que Satya l’aborde. En même temps, Ange ne s’attend jamais à ce que qui que ce soit lui adresse la parole – encore moins des inconnus.

« Ehm… » Froncement de sourcils, les joues qui commencent déjà à s’échauffer. L’homme qui lui fait désormais face semble si irrésistiblement à l’aise qu’Angie en perd ses moyens, comme toujours. Il faut dire en outre que l’approche si chaleureuse l’étonne d’autant plus que les deux hommes n’ont guère plus échangé que quelques formules de politesse. « Je, non, enfin, pas si souvent. Juste de temps en temps, en… Sortant du travail. » Un léger haussement d’épaule comme pour évacuer un aveu honteux, celui de n’avoir rien de mieux à faire de son temps libre que de traîner dans les bars, seul. Il ignore quelle image cela pourrait donner de lui, préfère ne pas s’arrêter sur cette question trop longtemps. « Mais je suis content de te voir aussi. C’est vrai que c’est… Une autre ambiance. » Une ambiance davantage propice à faire connaissance, peut-être ? Pourquoi pas, après tout. Bien qu’extrêmement gêné, Ange est sincèrement content d’avoir été abordé par Satya. Certes, il ne sait pas tout à fait quoi lui dire et certes, il n’est pas le plus doué pour briser la glace mais au fond, cette compagnie improvisée n’était-elle pas précisément tout ce qu’il souhaitait ? « Alors, ehm… Comment s’est passée ton installation ? Où est-ce que tu vis, d’ailleurs ? » Ces questions sont-elles trop intrusives ? Trop banales ? Trop barbantes ? Il ne sait pas bien, Ange, et se retrouve de nouveau à sourire timidement tout en espérant ne pas donner envie de fuir à son interlocuteur.

_________________
It's okay if you're lost, we're all a little lost and it's alright.

It's alright
to be lost sometimes.

•• amaaranth
Revenir en haut Aller en bas

Satya Lancaster
-- membre qu'on adore --
Satya Lancaster

PERSONNAGE
LITTLE TALKS : 127
AVATAR : Avan Jogia
CREDITS : Wild Heart
ALTER-EGO : Castiel DeWitt
ÂGE : 29
QUARTIER : Farming Area
MÉTIER : Journaliste Freelance. Actuellement, homme à tout faire chez les Black.
COEUR : Libre.
INTERVENTIONS RL : oui
INFOS RP

Echos nocturnes - Satya et Angie - Empty
MessageSujet: Re: Echos nocturnes - Satya et Angie - Echos nocturnes - Satya et Angie - EmptyDim 3 Mar - 12:02

Echos nocturnes

Confortablement installé, son regard erre dans la pièce. Il aime bien ce genre d’endroit simple et convivial. Rural. Lorsque sa bière arrive, son attention revient sur Ángel. Le brun n’a pas l’air à l’aise. Il n’avait pas l’air à l’aise non plus au Point, les rares fois où Satya l’avait croisé.
Satya a fait quelques recherches sur la famille Ortega et il a trouvé le père, un ami de DeWitt. Il a vu quelques photos des deux hommes, mais aussi des Ortega en présence de feu la femme de DeWitt. Après, il comprend mieux pourquoi le fils Ortega à une place aussi importante au Point. Même si le jeune homme semble timide et n’a rien d’un fils à papa pourri et gâté, Satya se doute qu’il a obtenu ce poste par piston. Forcément. ‘Les fils de’ ont toujours plus d’opportunités que les autres. Il ne compte pas faire le procès d’Ángel. Il n’est pas là pour ça et puis, quelque part, ce gars lui fait presque de la peine.
Satya se rapproche, tendant le cou par-dessus la table et dit, un peu trop tard, mais il le dit tout de même :
« N’hésite pas à me le dire si je te dérange. »
Un silence. Pas assez long pour permettre à Ángel de répondre, mais assez pour donner l’effet escompté.
« Je viens de réaliser que tu dois être le directeur du Point et je suis peut-être un peu trop cavalier dans ma démarche ?... »
Un autre silence aussitôt suivi d’un petit rire faussement gêné. Il passe une main dans sa chevelure tandis qu’il joue les timides.
« Je me sens idiot d’un coup. »
Malgré des balbutiements, Ortega ne semble pas vouloir le chasser de sa table et Satya est soulagé. Il ne voyait pas le brun faire cela, mais sait-on jamais.
Pour faire passer sa soi-disant prise de conscience, il lève son verre de bière, le lève en direction d’Ángel, comme pour trinquer et lance :
« À cette soirée. »
Satya écoute les explications de son vis-à-vis.
« Oh, tu sais, je comprends. Tu n’as pas à te justifier. Tu fais ce que tu veux de tes soirées » Il rajoute, amusé : 
«  Heureusement que tu ne les passes pas au Point, car on ne se serait pas rencontrés. »
Un grand sourire amical ponctue ses paroles. Les minutes s’écoulent et le jugement de Satya concernant le jeune homme évolue. Ángel Ortega n’a rien du fils à papa. Lorsque des questions le concernant arrivent, il se fait un plaisir d’y répondre. Il n’oublie pas qu’ici, ce n’est qu’un étranger et il donne des détails afin que chacun puisse dresser une sorte de carte de Satya. Il tente d’acquérir une certaine légitimation aux yeux des autres. Plus ils penseront le connaître, mieux cela sera. Plus il passera inaperçu. Se fondra dans le paysage. Même ses vêtements participent au tableau qu’il crée.
« Je vis chez les Black. Vos fournisseurs de produits frais. Des gens adorables. Le cœur sur la main. Ils n’ont pas hésité à m’héberger. »
Satya secoue doucement la tête.
« Sans eux, je dormirai dans mon vieux pick-up et je crèverai de faim aussi... Je suis dans l’ancien studio de Peter, leur fils… Des gens vraiment adorables. En contrepartie, je les aide dans leurs tâches. Les livraisons. Les champs. L’atelier de confitures de Martha. »
À l’évocation des préparations de Martha, un sourire gourmand étire ses lèvres.
« C’est presque ce que je préfère, travailler dans son laboratoire. Ça sent le sucre et les fruits et ...miam… que c’est bon ce qu’elle fait ! »
Il ne peut retenir un rire avant de rajouter, beaucoup plus sérieusement :
« Je leur dois beaucoup. »
Son regard plonge dans le liquide ambré de sa boisson. Lorsqu’il le relève, son sourire a retrouvé tout son éclat et ses yeux pétillent.
« Quand on songe que je suis là à cause des fantaisies de ma grand-mère. »
Il secoue la tête, ce qui met en mouvement les ondulations de sa chevelure brune.
« Et toi, comment as-tu atterris ici ? Je veux dire, au Point. Ta grand-mère aussi.»
Une expression taquine s'affiche sur son visage, toutefois, Satya est curieux d’entendre ce que va lui raconter Ángel.


Revenir en haut Aller en bas

Ángel Ortega
-- membre qu'on adore --
Ángel Ortega

PERSONNAGE
Echos nocturnes - Satya et Angie - 016b
LITTLE TALKS : 361
PSEUDO : Schnappi
AVATAR : Taylor Zahkar Perez
CREDITS : Berenice
ALTER-EGO : Till, Billie, Andrea, Søren, Beth & Asael
ÂGE : 35
QUARTIER : Midtown
MÉTIER : Responsable gestion et communication au Point
COEUR : Qui s'attache toujours un peu trop vite
INTERVENTIONS RL : oui
INFOS RP

Echos nocturnes - Satya et Angie - Empty
MessageSujet: Re: Echos nocturnes - Satya et Angie - Echos nocturnes - Satya et Angie - EmptyVen 8 Mar - 17:00

Echos nocturnes
Satya & Angie

Dérangé, Ángel ne l’est jamais par quoi que ce soit. Surpris, en revanche… Il l’est souvent, et en particulier en constatant que d’autres personnes cherchent sa compagnie. Sans doute parce que s’il avait le choix, lui-même ne passerait pas une seconde de plus en sa propre présence, si terne et monocorde. Découvrir Satya sur le point de s’installer à sa table lui arrache donc quelques balbutiements d’étonnement qui se combinent bien rapidement à une rougeur irrépressible des joues. « Je, non, enfin, un peu mais… Non, pas vraiment. Pas du tout, même. » Quelques mouvements flous des mains, comme pour effacer le titre jeté dans l’air. Le directeur du Point, Ange ne l’est pas. Et s’il aurait pu admettre faire effectivement partie de l’équipe plus large de direction de l’établissement en tant que gestionnaire, le fait que Satya semble associer ce rôle à l’exigence d’une marque de respect particulière donne immanquablement chaud au brun. Il déteste ça, Ange. Ça lui rappelle New-York, son père, et toutes les courbettes qu’on a pu lui faire sous prétexte d’un nom de famille associé à une grande fortune. Or, Ángel n’a pas les épaules pour porter un tel nom de famille : pure coïncidence, pur hasard, simple plaisanterie du destin qui s’amuse à se jouer de lui, jamais Ange ne parviendra à se considérer comme une personne autre qu’absolument banale et médiocre. « Tu n’es pas idiot, vraiment. Installe-toi, je t’en prie. » Le ton relève d’ailleurs de la supplique au premier sens du terme tandis que le new-yorkais désigne d’un geste prompt la chaise en face de la sienne. L’idée que Satya ne se sente pas légitime en sa présence lui est insupportable, d’autant plus suffocante que l’homme ne tardera pas à découvrir à quel point Ange est un modèle de nullité.

Chaud, donc. Trop d’émotions d’un coup pour un cœur fragile qui s’emballe toujours bien vite pour si peu – un détail seulement. Nerveusement, ses doigts vont chercher le nœud de sa cravate pour le défaire encore un peu plus dans l’espoir de retrouver une brise d’air. L’esquisse d’un sourire maladroit. C’est qu’il va falloir faire la conversation, désormais, un art dans lequel le gestionnaire n’excelle pas davantage que les autres. Toujours peur d’être à côté de la plaque, soit trop intrusif soit trop peu investi ; Ange ne sait simplement pas par quel bout prendre le problème. Heureusement, Satya lui adresse un large sourire auquel il lui est possible de se raccrocher. Bien qu’il ignore pourquoi l’homme semble si satisfait de l’avoir rencontré ce soir, il ne s’en plaindra pas. Au contraire, malgré toute sa timidité Ange est heureux de partager ce moment avec quelqu’un, lui qui espère toujours un peu de compagnie sans savoir tout à fait comment la trouver. « Ça m’arrive de les passer au Point, parfois… Pas ce soir. » Le sourire s’élargit un peu avant qu’il ne baisse les yeux, sentant son visage toujours trop empourpré pour la situation. Parce qu’il est chargé du double fardeau d’être aussi incompétent que consciencieux, il lui arrive effectivement assez souvent de n’éteindre la lumière de son bureau que très tard dans la soirée, bien après l’heure à laquelle il est supposé quitter les lieux. De cela non plus, il ne se plaindra cependant pas. C’est déjà une chance suffisante qu’en dépit de toute sa médiocrité, Castiel DeWitt lui accorde encore le bénéfice de sa confiance pour ce rôle.

Une gorgée de vin pour se donner un peu de courage et Ángel acquiesce avec douceur, son sourire prenant une teinte plus tendre à l’évocation des Black. Une drôle de famille, certes, dont il ne doute cependant pas que l’accueil ait été absolument irréprochable. Il a beau ne les avoir rencontrés qu’une seule fois, Ange a plutôt un bon instinct pour sentir ce genre de choses. « Ils sont adorables, c’est vrai. C’est chouette que tu sois chez eux, tu es entre de bonnes mains. » Et de sourire encore plus largement en l’entendant parler de Peter, de la ferme et des confitures. L’espace d’un instant, il se revoit avancer péniblement à travers ces champs boueux, les bottes de monsieur Black aux pieds et la main du tatoueur dans la sienne pour s’éviter de tomber. Quel dépaysement, pour ce new-yorkais pur jus ! Tout à coup, il se demande d’où vient Satya et si la transition aura été plus simple pour lui. En remarquant l’air sérieux que son interlocuteur prend tout à coup en parlant de sa grand-mère, Angie hésite cependant à poser trop ouvertement la question : et s’il s’agissait d’une histoire de famille compliquée ? Le timide brun n’ose pas mettre les pieds dans le plat, se contente donc de poser sur l’autre homme un regard plein de douceur. Il comprend ça, Ange. Plus que Satya ne pourrait sans doute l’imaginer.

« Pas ma grand-mère, non. Mon père » rectifie-t-il dans un sourire entendu tout en hochant un peu de la tête. Certes, il ne dira plus qu’il a obtenu ce poste uniquement grâce au piston de son père : à ce sujet, il a bien retenu les mots de son patron et de toute sa docilité, lui obéira donc en cessant de présenter les choses de cette manière. « Mon père est un bon ami de Castiel DeWitt, c’est de cette façon que j’ai entendu parler du poste. Que je l’obtienne était la condition pour qu’il m’autorise à quitter New-York, alors… J’ai postulé… Et me voici. » Bien que l’explication se veuille aussi neutre que possible, elle sent bien sûr le népotisme à plein nez en plus de laisser transparaître toute la complexité de ses rapports avec Arturo Ortega. Ange est cependant trop honnête pour tenter de cacher ces choses, même s’il essayait de retenir les mots sans doute que ses yeux le trahiraient de toute façon. « Je ne connaissais pas Redwood Hills mais comme une personne qui m’est chère a déménagé ici et que rien ne me retenait là-bas… J’ai pensé que ce serait un nouveau départ » poursuit-il dans un léger haussement d’épaules, son sourire timide ne le quittant pas. Pas le plus à l’aise pour parler de lui, Ange a toujours l’impression que tout ce qui le concerne relève d’un ennui profond. C’est donc pour cela qu’il se risque à poser une nouvelle question pour relancer la conversation sur son interlocuteur, espérant ne pas être trop intrusif une nouvelle fois. « Ta grand-mère est du coin ? Tu n’es pas obligé de répondre, si c’est trop personnel ». Il rougit encore, Ange. Difficile de faire la conversation avec un inconnu sans risquer de mettre le doigt sur quelque chose d’inconfortable, encore plus lorsque l’art du small talk est aussi peu maîtrisé que chez lui. Il essaie, néanmoins. Quitte à prendre le risque d’un silence embarrassant face auquel il ignore comment il pourra rebondir.

_________________
It's okay if you're lost, we're all a little lost and it's alright.

It's alright
to be lost sometimes.

•• amaaranth
Revenir en haut Aller en bas

Satya Lancaster
-- membre qu'on adore --
Satya Lancaster

PERSONNAGE
LITTLE TALKS : 127
AVATAR : Avan Jogia
CREDITS : Wild Heart
ALTER-EGO : Castiel DeWitt
ÂGE : 29
QUARTIER : Farming Area
MÉTIER : Journaliste Freelance. Actuellement, homme à tout faire chez les Black.
COEUR : Libre.
INTERVENTIONS RL : oui
INFOS RP

Echos nocturnes - Satya et Angie - Empty
MessageSujet: Re: Echos nocturnes - Satya et Angie - Echos nocturnes - Satya et Angie - EmptyJeu 21 Mar - 9:46

Echos nocturnes

En écoutant les explications du jeune homme, Satya s’en veut, l’espace d’une seconde, de l’avoir traité de ‘fils à papa’. Certes, Ángel en est bien un, mais il paraît si fragile. Si démuni face à ce nom qui semble peser sur ses épaules et sur sa vie. Ángel Ortega, un ange qui n’est décidément pas à sa place. Ici ou même ailleurs. Satya hoche doucement la tête et adresse un sourire au jeune homme. Il se décide pour jouer franc-jeu. Certes, il ne va pas lui dire qu’il est journaliste, mais Satya a décidé de s’autoriser un peu de franchise. Il espère qu’ainsi, il obtiendra plus de confessions et de révélations concernant DeWitt.
« Cela ne doit pas être facile pour toi. »
Un léger soupir s’échappe de ses lèvres.
« Bosser pour l’ami de ton père... »
Cette fois, il secoue la tête et rajoute, presque dans un murmure :
« Tu as dû passer pour un pistonné. Je ne dis pas que c’est le cas, hein.»
Son ton est monté dans les aigus et ses mains s’agitent devant lui en signe de dénégation.
« Non, non. Je suis certain que tu es qualifié pour le job. »
Et il rajoute :
« DeWitt ne t’aurait pas embauché si ce n’était pas le cas et tu sais comment je le sais... »
Il prend un air de conspirateur et rajoute :
« Martha Black. Elle m’a beaucoup parlé de lui et de tout ce qu’il a fait pour eux et je suis certain qu’il avait décelé le potentiel qu’il y avait à bien exploiter le domaine, tout comme il a dû déceler ton potentiel. Il est pragmatique et... »
Satya ménage un silence avant de dire :
« Même s’il est très généreux, il n’en demeure pas moins un business man. »
Un sourire vient irradier son visage.
« Je suis certain que ce n’est pas toi qui me contrediras. Cet homme donne leur chance à ceux qui le mérite et tu dois le mériter puisque tu es là.»
Un voile de sérieux passe sur ses traits.
« J’espère que tu ne me trouves pas trop... » Il secoue la tête à la recherche du mot adéquat « Franc ? Sans-gêne ? »
Satya pourrait continuer à débiter la longue liste des qualificatifs peu flatteurs qui lui collent à la peau, mais il décide de s’arrêter à ceux-là. Si Angie se lève et quitte la table, il saura qu’il est allé trop loin. Forcément, cela risque d’être compliqué lorsqu’ils se recroiseront au Point.
« Je suis désolé, parfois, je parle trop et cela peut blesser les gens. »
Son regard onyx tombe sur la table devant lui et se perd dans le liquide de sa bière. On dirait qu’il se repent, qu’il regrette. La petite moue qui prend place sur ses lèvres vient compléter le tableau.
Trouvant que son air de supplicié à assez duré, il relève enfin le regard vers son interlocuteur. Il se demande si Ángel est proche de DeWitt, mais évite de poser la question. Changer de sujet lui semble plus sain.
« C’est bien si tu as une personne chère qui habite ici. Tu as dû te sentir moins seul en arrivant. Quitter sa vie pour partir vers l’inconnu est parfois terrifiant et j’en sais quelque chose. »
D’un geste théâtral, il désigne sa personne.
« Et non, il n’y a rien de personnel à évoquer ma grand-mère et ses lubies. »
Un rire accompagne ses paroles tandis qu’il ose poser sa main sur celle d’Ángel en réitérant ses excuses.
« Encore désolé d’avoir parlé sans réfléchir. »
Sa main reprend sa place sur la table aussi vite qu’elle s’est posée sur celle de l’autre homme.
« Non, ma grand-mère n’est pas de Redwood. Ni aucun membre connu de ma famille. Elle vit à Londres, mais est originaire d’Inde. »
Un sourire attendri arrive à l’évocation de sa fantasque mamie. Il a de qui tenir.
« En fait, depuis qu’elle a appris à surfer sur le net, elle a décidé de retrouver des membres de sa famille qui sont disséminés dans le monde. Au début, je l’ai même encouragé pensant qu’elle voulait faire une sorte d’arbre généalogique. Ensuite, elle s’est focalisée sur une cousine au vingtième degré au moins, avec laquelle elle jouait, enfant, en Inde. Et un jour elle m’a dit qu’elle avait retrouvé des Singh, c’est ainsi que se nomme cette fameuse cousine, dans le Vermont et elle a décidé que j’irai les voir pour leur apporter des cadeaux et prendre des nouvelles de la cousine. »
Sa main est venue s’écraser sur son front en signe de grosse galère.
« Et me voilà dans une région inconnue. À devoir me débrouiller pour vivre et le pire, c’est que je dois aller voir des gens que je ne connais absolument pas et leur dire qu’ils sont potentiellement de ma famille… si à ce degré, on peut encore avoir un lien de parenté. Je n’ai pas osé dire non à ma grand-mère. Elle est toujours là pour moi et comme j’étais dans une période ‘vide’ de ma vie, je me suis dit, autant en profiter pour voir du pays.»
Il mime des guillemets pour ‘vide ’, car Satya est toujours occupé à faire des recherches pour ses futurs articles. Seule sa grand-mère pense qu’il glande à longueur de journée. Heureusement qu’ils ne vivent pas sur le même continent. Il n’ose imaginer toutes les missions qu’elle lui donnerait pour l’occuper.
Un grand sourire éclaire son visage.
« Maintenant, tu sais pourquoi je vis chez les Black et pourquoi je bosse pour eux, mais pas que. »
Un autre sourire joueur cette fois.
« Puisqu’on est dans les confidences, j’ai aussi trouvé quelques heures à faire chez Eugen Horstmayer. »
Ses sourcils s’arquent, lui donnant une expression taquine.
« Je sais, un autre de vos fournisseurs. Il se pourrait que je livre aussi ses produits au Point. »
Satya plonge son regard dans celui d’Ángel.
« Même si je me contente de peu, j’ai besoin d’un minimum pour vivre, d’où les petits boulots que j’ai dénichés à côté de celui que j’ai chez les Black. Il y a aussi quelques heures au salon de thé The Drop of Milk. Il paraît que mes heures de travail correspondent à la venue du club de tricot. »
Il ne peut retenir un éclat de rire.
« Il me tarde de voir ça, je dois avouer. Je ne sais pas si les fans de tricot en font tout en buvant et mangeant des gâteaux.»
Puis, il rajoute avec un sourire espiègle :
« Peut-être que cela va me donner envie de me mettre au tricot, qui sait ? »
Revenir en haut Aller en bas

Ángel Ortega
-- membre qu'on adore --
Ángel Ortega

PERSONNAGE
Echos nocturnes - Satya et Angie - 016b
LITTLE TALKS : 361
PSEUDO : Schnappi
AVATAR : Taylor Zahkar Perez
CREDITS : Berenice
ALTER-EGO : Till, Billie, Andrea, Søren, Beth & Asael
ÂGE : 35
QUARTIER : Midtown
MÉTIER : Responsable gestion et communication au Point
COEUR : Qui s'attache toujours un peu trop vite
INTERVENTIONS RL : oui
INFOS RP

Echos nocturnes - Satya et Angie - Empty
MessageSujet: Re: Echos nocturnes - Satya et Angie - Echos nocturnes - Satya et Angie - EmptyDim 24 Mar - 17:59

Echos nocturnes
Satya & Angie

Une légère moue sur les lèvres, les joues qui reprennent leur teinte rosée si habituellement embarrassée. Il ne viendrait pas à l’idée d’Ángel de se plaindre de quoi que ce soit, et surtout pas de devoir travailler pour un des amis de son père. Pas que le job lui plaise particulièrement, mais il reconnaîtra aisément que sa situation aurait pu être pire. Son père aurait pu le forcer à travailler pour lui, par exemple. Nul doute que cette configuration aurait été bien plus douloureuse à Angie que l’actuelle. « Je suppose que… Oui, on… On peut dire ça. » Ça lui arrache un peu les lèvres, de reconnaître qu’il a été pistonné pour cet emploi. C’est indubitablement vrai, certes, mais Ange avait promis à Castiel DeWitt de cesser de prononcer ces mots. Or, rompre une promesse est une chose très délicate pour le new-yorkais qui en ressent aussitôt un sentiment étrange de culpabilité, comme s’il s’attendait à voir à tout instant son patron sortir de derrière une chaise pour le lui reprocher. Culpabilité qui s’accentue encore davantage en observant son interlocuteur se confondre en excuses et circonvolutions, visiblement à peu près aussi gêné qu’Angie qui ne sait décidément plus quoi dire. « Il n’y a pas de mal, vraiment. » Satya pourrait avoir insulté sa famille sur cinq générations qu’Ángel répèterait encore qu’il n’y a pas de mal, de toute façon. Absence d’amour propre parfait, le jeune homme inspire profondément pour tenter de maîtriser son embarras cuisant tout en secouant la tête à la négative : non, il ne sait pas comment Satya peut être si certain que son boss l’ait embauché pour ses compétences plutôt que pour son nom de famille, craint peut-être même de le découvrir à ce stade.

« Oh. Ah ! Oui, sans doute. » Un bref rire de soulagement s’échappe de ses lèvres tandis que le brun replonge son regard dans son verre de vin. Les confessions de Martha Black valent sans aucun doute vérité absolue. Quant au fait que DeWitt soit un homme d’affaires avisé et prudent dans le choix de ses collaborateurs, Ange n’en doute pas plus. « Sans gêne ? Non, non… Pas du tout ! » Il fronce les sourcils, secoue un peu la tête tout en relevant les yeux vers l’homme. A la vérité, il n’en sait rien, n’a même pas pris la peine de se poser la question. Demander à Ángel de repérer des défauts chez les autres est à peu près aussi productif que de demander à un daltonien de choisir entre une chemise rouge ou bleu, de toute façon : trop absorbé à contempler l’étendue de ses propres manquements, il ne remarque que rarement les travers des autres. « Tu ne m’as pas blessé, ne t’inquiète pas. » Il en faut plus, se retient-il d’ajouter. Habitué aux humiliations de tous genres, l’homme n’en est plus à se vexer pour quelques remarques mal senties. Il tente d’ailleurs un sourire qui se veut réconfortant, constatant chez Satya une forme de regret qui lui serre un peu le cœur. Trop sensible, Ange. Trop empathique y compris lorsqu’il ne sait rien de la personne à laquelle il s’adresse, de ses motivations ou de ses désirs réels. Trop naïf pour son propre bien, à croire que le monde entier ferair preuve de la même bienveillance que lui.

« Il n’y a vraiment aucun problème, je t’assure » répète-t-il de toute sa sincérité, ce sourire si doux aux lèvres alors qu’il observe Satya en le suppliant silencieusement d’arrêter de se confondre en excuses. Il n’en mérite pas tant, à son humble avis. De même qu’il ne mérite pas le geste d’affection que l’inconnu a pour lui, sa main trouvant celle d’Angie et provoquant à cette occasion une nouvelle vague carmin sur son visage. Le contact est bref mais suffit à fait perdre le fil au brun qui cligne un peu des yeux tout en essayant de reprendre la conversation comme si de rien était, dissimulant sans doute avec beaucoup de malhabileté son trouble soudain. « Ah ? » Tentative de noyer le poisson tout en noyant sa timidité dans une nouvelle gorgée de vin. Il écoute, bien sûr. S’intéresse réellement à ce que Satya accepte de lui dévoiler de sa vie et hoche de temps à autre la tête dans cette optique, marquant son attention accrue tandis que la chaleur de ses joues s’apaise enfin. « C’est trop drôle, comme histoire » commente-t-il dans un nouveau sourire alors qu’il s’imagine le portrait de cette grand-mère fantasque et de la famille éloignée que son petit-fils a la charge de retrouver. « Horstmayer ? » répète-t-il avec une pointe d’étonnement. Décidément, Satya semble vouloir collaborer avec tous les fournisseurs du Point ! Désormais, Ange les connaît tous bien et serait capable de les situer sans difficulté. Il esquisse donc un nouveau sourire. « Tu travailles vraiment beaucoup. » Plein de petits jobs, certes. Le new-yorkais se demande tout à coup combien son interlocuteur peut réussir à faire, avec tout ça. Il en éprouve de nouveau une vague honte en pensant au montant des chèques que lui-même touche chaque mois pour un labeur sans doute moins difficile.

« C’est une idée, après tout. » Le tricot. Imaginer Satya s’installer à une table de vieilles dames pour remuer quelques aiguilles dans l’espoir d’en faire un pull arrache un nouveau sourire plein de douceurs à Angie. « Je ne jugerais pas tes loisirs, même si tu décides de te mettre au tricot. Moi aussi, j’ai mes petits plaisirs un peu nuls… » Il hausse doucement des épaules et comme pour le trahir, son regard vient chercher la serviette gribouillée qu’il a glissé sur le côté quelques instants plus tôt. Maintenant qu’il en connaît davantage sur Satya, Ange se sent un poil moins mal à l’aise en sa présence. Toujours pas assez extraverti pour se lancer dans une longue tirade sur son propre cas, mais capable de se faire suffisamment violence pour entretenir la conversation, il poursuit : « c’est gamin, mais j’adore les BD. J’en dessine, un peu, pour passer le temps. » Bien que son dernier gros projet soit toujours à l’arrêt, depuis l’incident avec Marty et les avertissements répétés de Peter. Ne pas se mêler des affaires de la Rose Lunaire. Il n’a toujours pas très bien compris ce qu’il y risquerait, au fond, mais se montre comme à son habitude d’une docilité déconcertante. « Et, hm… J’imagine que tu as entendu tout ce qu’on raconte sur Redwood Hills, en arrivant ? » Si Peter était là, Ange sait qu’il aurait écopé d’un petit coup de coude dans les côtes. Il ne peut cependant refréner sa curiosité à ce sujet, fasciné malgré lui. Puis, il ne risque rien à en discuter avec un autre étranger qui n’a rien à voir avec ce mystérieux passé, n’est-ce pas ?

_________________
It's okay if you're lost, we're all a little lost and it's alright.

It's alright
to be lost sometimes.

•• amaaranth
Revenir en haut Aller en bas

Satya Lancaster
-- membre qu'on adore --
Satya Lancaster

PERSONNAGE
LITTLE TALKS : 127
AVATAR : Avan Jogia
CREDITS : Wild Heart
ALTER-EGO : Castiel DeWitt
ÂGE : 29
QUARTIER : Farming Area
MÉTIER : Journaliste Freelance. Actuellement, homme à tout faire chez les Black.
COEUR : Libre.
INTERVENTIONS RL : oui
INFOS RP

Echos nocturnes - Satya et Angie - Empty
MessageSujet: Re: Echos nocturnes - Satya et Angie - Echos nocturnes - Satya et Angie - EmptyVen 12 Avr - 17:11

Echos nocturnes

Voir Ángel s’excuser lui fait presque regretter d’être aussi désinvolte avec ses propres mensonges. Il est vrai qu’il ne ment pas toujours. Il dirait même qu’il ment par omission. C’est le genre de mensonge beaucoup plus facile à gérer. Satya s’arrange comme il peut avec sa conscience, car malgré les apparences, il en a une. Petite. Pas toujours présente, mais de temps en temps elle se rappelle à son bon souvenir, comme en ce moment, face à au brun. D’où son geste de poser sa main sur la sienne. De créer un contact qui se veut ‘amical’. Satya s’embrouille avec toutes ces pensées parasites. Il est là pour récupérer des infos et qui mieux qu’un proche de DeWitt pour lâcher quelques phrases sur l’intimité de l’homme d’affaires.
À l’évocation de ses multiples activités, il hausse simplement les épaules.
« Certes, ça fait pas mal de petits boulots, mais j’aime bien bouger et c’est grâce à ça que de fils en aiguille, j’ai pu rencontrer des gens formidables, prêts à m’aider. À me donner une chance. Tu sais, je n’ai pas à me plaindre. J’ai un toit sur ma tête. De quoi manger. De quoi sortir de temps en temps. Pour l’instant, cela me convient parfaitement.»
Il adresse un immense sourire au brun. Satya imagine bien que la vie d’Ángel doit être aux antipodes de la sienne. Surtout de celle qu’il vit ici, car dans sa vraie vie, il gagne correctement sa vie. Il faudrait juste qu’il ait assez de rigueur pour se poser. Ne plus squatter chez ses parents afin de ne pas avoir de responsabilités. Tout un processus qu’il n’est pas encore prêt à assumer. L’ado qu’il était est toujours présent.
Il profite d’un moment de silence pour détailler le jeune homme. La timidité sourd par tous les pores de sa peau. Satya ne comprend pas pourquoi. Il est beau garçon. Vient d’un milieu aisé. Travaille dans un endroit de rêve et côtoie du beau monde. De l’extérieur, Ángel a une vie de rêve. Certainement de l’extérieur. La réalité n’est pas souvent telle qu’on le croit. Les paroles du jeune homme le prouvent. Quelques mots et allusions dont il émaille les quelques phrases qu’il dit. Autant Satya est un vrai moulin à paroles, autant son interlocuteur est beaucoup plus réservé.
La conversation revient sur des sujets plus légers et Satya écarquille les yeux en entendant l’aveu d’Angie.
« Mais c’est génial ça ! »
Il a presque bondi de sa chaise devant cette nouvelle. Son regard tombe sur la serviette, reléguée dans un coin de la table.
« C’est toi qui as fait ça ? »
Il tend pour la main pour s’en emparer, mais arrête son geste et demande :
« Je peux ? »
Les artistes n’aiment pas toujours que l’on regarde leurs œuvres, surtout s’ils pensent qu’elles ne sont pas finies. Ou bien qu’elles ne sont pas à la hauteur de leurs attentes.
« Je trouve cela formidable. Je gribouille un peu aussi. »
Satya farfouille dans les poches de son manteau et récupère son téléphone portable. Il ne met pas longtemps à trouver ce qu’il cherche avant de tendre l’appareil à Ángel.
« Je demande un peu d’indulgence. Je fais cela en dilettante. D’ailleurs, je me demande comment nous avons réussi à être publiés. Certainement grâce aux potes de mon frère. »
Il dodeline de la tête. C’était sûrement grâce à eux et à leurs connaissances. Finalement, Angie n’est pas le seul, pistonné. Chacun use de son réseau pour obtenir des faveurs. Satya le fait en toute conscience. Le brun en face de lui, un peu moins, ou à son insu.
« C’est loin de ressembler à de la bande dessinée. C’est plus… un coup de gueule ou une envie de me démarquer. »
Il se met à rire tout en rajoutant :
« Te fous pas de moi surtout. J’ai eu besoin d’extérioriser certaines choses. Ce livre a été comme une évidence. Après, je n’ai pas fait fortune avec ça et je crois que cela n’a jamais été le propos. C’était un besoin d’exister… différemment. C’est idiot dit comme ça et pourtant, si c’était à refaire, je le referai.»
Il avale une gorgée de bière. C’est aussi amer que l’idée qu’il se fait du monde et de la vie, en général. Parfois, seuls ses vêtements sont colorés. Par opposition à ses sombres pensées.
Un froncement de sourcils accompagne le changement de cap dans la discussion. Le sujet sensible arrive.
Satya se penche en avant. Mais vraiment à surplomber la table. La position n’est pas des plus confortables avec le rebord en bois qui lui cisaille les côtes.
« Si je pense à ce que tu penses, je répondrai … très peu en fait. »
Trouvant qu’il ne peut pas continuer ainsi, il se lève et vient s’asseoir à côté d’Ángel. S’ils doivent chuchoter, cela sera parfait.
« Alors, pour être franc, lorsque ma grand-mère m’a parlé de sa cousine à Redwood Hills, j’ai fait quelques recherches sur la ville et c’est là que je suis tombé des nues en voyant qu’il y avait eu, dans cette petite bourgade, tranquille au premier abord, beaucoup d’hommes très riches qui vivaient là. »
Il marque une pause, fixe le jeune homme et poursuit :
« Mais j’ai aussi lu qu’il y a eu une secte et surtout... » Satya baisse encore plus la voix « j’ai lu que des choses horribles s’étaient passées ici, touchant beaucoup de familles, enfin d’après ce que j’ai compris. »
Il se tait. Son regard n’a pas quitté celui d’Ángel depuis le premier mot de sa tirade.
« Tu parlais de ça toi aussi ? De cette espèce d’omerta qui règne sur la ville et ses environs ? »
Satya continue, encore plus bas. Il chuchote presque.
« En fait, je ne sais pas quoi penser de tout ça et je n’ai posé aucune question, car quand les gens m’en parlent, j’ai l’impression que ‘c’est mal’. »
Il mime des guillemets tout en parlant.
« Les recherches que j’ai faites, c’était surtout pour m’assurer que les Singh n’avaient pas été impactés par tout ça et je n’ai rien vu qui allait dans ce sens. Après, ne connaissant rien de tenants et aboutissants de ce drame, il se peut que je sois complètement à côté de la plaque...quoi qu’il en soit, il n’est pas question que j’aborde ce genre de sujet avec eux. Je ne suis pas là pour ça. »
Et encore un beau mensonge, même s’il est vrai que sur le principe, Satya ne questionnera pas frontalement sa famille. Toutefois, s’il peut obtenir, ne serait-ce qu’une once d’information, il la prendra.
« Tu as déjà été en contact avec eux ? Des menaces ? Le journal local les diabolise, je me dis qu’il y a peut-être du vrai… »
Il est toujours proche du jeune homme, son genou touche le sien, tandis qu’il a étendu son bras sur le haut du siège, mais Satya est à des centaines de lieues de penser que cela peut mettre l’autre mal à l’aise. Il s’est juste rapproché afin que leurs paroles ne soient pas entendues. On sent bien qu’il est dans l’attente d’une réponse.
Revenir en haut Aller en bas

Ángel Ortega
-- membre qu'on adore --
Ángel Ortega

PERSONNAGE
Echos nocturnes - Satya et Angie - 016b
LITTLE TALKS : 361
PSEUDO : Schnappi
AVATAR : Taylor Zahkar Perez
CREDITS : Berenice
ALTER-EGO : Till, Billie, Andrea, Søren, Beth & Asael
ÂGE : 35
QUARTIER : Midtown
MÉTIER : Responsable gestion et communication au Point
COEUR : Qui s'attache toujours un peu trop vite
INTERVENTIONS RL : oui
INFOS RP

Echos nocturnes - Satya et Angie - Empty
MessageSujet: Re: Echos nocturnes - Satya et Angie - Echos nocturnes - Satya et Angie - EmptyJeu 18 Avr - 8:56

Echos nocturnes
Satya & Angie

A chaque nouvelle rencontre, la même impression diffuse d’être une coquille vide. Ángel a beau écouter avec une attention presque religieuse les formidables parcours individuels qu’on lui raconte, ils le renvoient forcément à son propre néant : lui n’a rien fait d’extraordinaire, n’a parcouru aucune route, vécu aucune aventure remarquable. Forcément, Satya l’impressionne beaucoup. « Oui, je comprends. » Le brun s’efforce de répondre au sourire radieux que son interlocuteur lui adresse, bien que le sien soit sans doute plus réservé. La vérité, c’est que malgré toute sa bonne volonté il ne sera probablement jamais capable de comprendre pleinement : peu importe où Ange va, peu importe qu’il y ait accès ou non, il reste l’héritier de comptes tellement remplis que c’en est honteux. Et si son père a déjà mal vécu la période pendant laquelle Ange préférait vendre des BD en librairie que d’utiliser sa fortune familiale, il ne doute pas que l’idée d’imaginer son fils travailler dans une ferme donnerait à Arturo Ortega un urticaire instantané. Enfin, est-ce beaucoup mieux de l’imaginer enchaîner un 9-18 derrière un bureau pour échouer dans un bar et dessiner rêveusement sur une serviette ? Préférant repousser la vision de son père, Ange change de sujet. La serviette, justement, et son dessin. Un passe-temps stupide dont il n’est pas particulièrement fier mais qu’il accepte tout de même de montrer à Satya.

« Ce n’est pas… » Génial, super, grandiose, grand-chose. Au choix, n’importe quelle façon de décrédibiliser son propre talent pouvant convenir au contexte. Déglutissant, Ange se force à esquisser un sourire et acquiesce lorsque Satya lui demande la permission de regarder de plus près l’œuvre de fortune. Il ne dit rien, se sent cependant rougir. Formidable, réellement ? Si son interlocuteur le dit… Nul doute que le new-yorkais ne le contredira pas, désireux qu’il est d’éviter toute confrontation. « Wow c’est… Non, je ne me moquerais pas ! Évidemment que non. » Avec délicatesse, Ange tend la main pour récupérer le portable que Satya lui tend et observe plus précisément l’œuvre. Un coup de gueule, cela y ressemble effectivement. Pour autant, le sourire qui se dessine sur les lèvres du gestionnaire est plus naturel et moins timide : il aime découvrir les productions des autres, même s’il ne s’agit que de travail amateur. Quoi qu’en l’occurrence, Satya ait carrément réussi à faire publier ses peintures et collages. « C’est vraiment cool, j’aime beaucoup ce style. » Il acquiesce de nouveau, comme pour appuyer ses paroles, avant de rendre l’objet à son propriétaire. Un peu punk, un peu rebelle. Certainement pas le style d’Angie qui se caractérise d’ordinaire davantage par une certaine forme de mélancolie, mais il demeure sincère en affirmant apprécier l’ambiance. Et finalement, cet échange sur leurs pratiques artistiques, si intime, continue à mettre le timide brun plus à l’aise en la compagnie de cet inconnu qui progressivement n’en est plus un.

A l’aise au point d’évoquer à demi-mots la Rose Lunaire, et ce bien que Peter lui ait très fortement déconseillé de s’approcher du sujet. Qu’y peut-il ? Angie est d’un naturel curieux, et finalement assez peu peureux lorsqu’il s’agit de tels sujets. Quel mal peut-il il y avoir à simplement en discuter ? « Oh, d’accord. » Déjà prêt à changer de sujet, ne sachant tout à coup pas vraiment si Satya a envie d’en discuter ou non. En le voyant se lever, Ange craint subitement de l’avoir froissé au point de lui donner envie de quitter la table. Le fait que l’autre brun ait en réalité choisi de se rapprocher de lui le laisse un instant sans voix. « Euh… O-oui » articule-t-il péniblement dans un murmure semblable à celui de Satya, ses joues réagissant à leur proximité soudaine par le déclenchement d’un nouvel incendie. Déstabilisé par la tournure que prennent les choses, Ange peine à suivre le fil de la conversation, se contente d’acquiescer de temps à autre avec une pointe de nervosité. Le bras qui se passe quasiment autour de ses épaules ne l’aide pas à aborder le reste de la conversation beaucoup plus sereinement. « Je, non, enfin, non. Pas… Je ne sais pas. » Respire, Ange. Le regard fuyant s’attache au genou de l’autre homme, essaie de s’y accrocher pour reprendre pied. Ce n’est rien, bien sûr, rien d’autre que la solitude si criante d’Angie qui panique en sentant une présence inconnue si proche et quelque part si agréable.

« J’ai un bon ami qui m’a dissuadé de m’intéresser de trop près à ce sujet. Je… J’avais commencé une BD sur… ça. Mais… Je ne sais pas, le projet est à l’arrêt depuis. » Léger haussement d’épaules, la tentative mal assurée d’esquisser un sourire tout en relevant brièvement les yeux vers ceux de Satya. Il s’abstient de préciser que l’ami en question est Peter, par pudeur et pour éviter de créer des problèmes supplémentaires. Ce n’est pas un mensonge ; Seulement une innocente omission. « Mais sinon, non, rien. Je ne… Pourquoi est-ce que j’aurais reçu des menaces ? » La question lui semble tout à coup étrange, si bien qu’il secoue la tête en retenant un léger rire. « Je ne pense pas faire quoi que ce soit qui puisse intéresser une… Secte. Ces organisations sont… Bien ficelées, intelligentes. Surtout quand elles réussissent à perdurer dans le temps comme ça. Je ne sais pas s’il faut les diaboliser mais ce serait probablement une erreur de les prendre pour des idiots. » Tout en chuchotant, de vagues échos de cours sur les menaces sectaires remontent dans la mémoire d’Ángel. Une autre vie, celle où on attendait de lui qu’il entre parmi l’élite en responsabilité de protéger la nation américaine. Quelle plaisanterie. « Mais c’est vrai qu’il y a un traumatisme » tente-t-il finalement de conclure pour aller dans le sens de son interlocuteur. Personne n’a envie de parler de la Rose Lunaire, ce qui est après tout bien compréhensible : comme Peter le lui avait expliqué, la secte a déchiré des familles entières. Que personne n’ait envie de rouvrir ces blessures semble donc assez légitime. « J’espère que ta famille n’en aura pas souffert. » L’ombre d’un sourire, lointain car embarrassé. C’est bien facile pour Angie de remuer tout cela, lui sait parfaitement que les Ortega n’ont aucun lien avec la Rose Lunaire. Ou du moins pense-t-il le savoir.

_________________
It's okay if you're lost, we're all a little lost and it's alright.

It's alright
to be lost sometimes.

•• amaaranth
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé
-- --

PERSONNAGE
INFOS RP

Echos nocturnes - Satya et Angie - Empty
MessageSujet: Re: Echos nocturnes - Satya et Angie - Echos nocturnes - Satya et Angie - Empty

Revenir en haut Aller en bas

Echos nocturnes - Satya et Angie -

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» Satya Lancaster
» Satya Lancaster.
» The savior. | Satya & Eugen.
» Explorateur de l'inconnu - Satya et Van -

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
REDWOOD HILLS :: 
you're entering redwood hills
 :: Waterfall Avenue :: The Garnet
-
Sauter vers: