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| Save your tears for another day (Gabriela) | |
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William Brennan -- All the time that we wasted --
PERSONNAGE LITTLE TALKS : 1415
PSEUDO : Red (Audrey)
AVATAR : Iwan Rheon
CREDITS : mrs chaplin (ava) + ethereal (ban sign) anaëlle (code sign) + arcade fire (lyrics)
ALTER-EGO : Archie, David, Tommy, Raf, Charlene, Griffin, Reid & Marty
ÂGE : 36
QUARTIER : 17, Willow Street (Midtown) dans une petite maison dont il est nouvellement propriétaire.
MÉTIER : Sergent détective. Seuls les fous ne changent pas d'idée.
COEUR : You can't fight the tears that ain't coming or the moment of truth in your lies.
INTERVENTIONS RL : oui
| Sujet: Save your tears for another day (Gabriela) Mer 20 Déc - 2:11 | |
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Save your tears for another day - Gabriela & William - « Today is gonna be the day that they're gonna throw it back to you ! And by now, you should've somehow realized what you gotta do – Wiiiiiiiilll ! » Winona avait déjà tiré de moi toute l’énergie que je pouvais générer. Rien d’étonnant, quand on savait comment mon aînée pouvait être bout-en-train. « William Aedan Brennan ! I don't believe that anybody feels the way I do about you noooooooooooow ! » J’avais suffisamment donné pour les beaux yeux de ma sœur qui avait réussi l’exploit de me convaincre de l’accompagner à cette soirée des fêtes de fin d’année du cabinet où elle travaillait. Une occasion de faire de nouvelles rencontres, avait-elle opposé comme argument irréfutable. Depuis plusieurs semaines, l’avocate ne me lâchait pas et insistait à toutes les occasions pour m'entraîner dans ses sorties rocambolesques. « And backbeat, the word is on the street that the fire in your heart is out » Je secouais alors la tête, me frayant un chemin en tâchant d’ignorer ses grands signes de la main dans ma direction. Alors que j’atteignais le bar, un de ses collègues avocats venait de la rejoindre sur la petite scène de karaoké pour poursuivre en choeur avec elle le classique d’Oasis. Je devais bien un verre à ce type, et Winona m’oubliait aussi rapidement que lui était venue l’idée de me présenter à l’entièreté de ses collègues – surtout certaines d’entre elles, avec lesquelles il ne s’était strictement passé aucune étincelle, quelques mots, l’enthousiasme de Winona et un silence embarrassant. En somme, des souvenirs d’ores et déjà mémorables, mais jamais autant que cet instant de profonde solitude que j’avais vécu en la voyant, elle. Gaby. Au bras d’un autre de ses collègues, à ma sœur. Difficile de décrire exactement le sentiment qui m’avait pris à cet instant. La sensation, surtout, d’être témoin de quelque chose qui ne me concernait pas le moins du monde, et de ne pas pouvoir faire grand-chose d’autre que de chasser les pensées parasites à coup de Baby hit me one more time et I will survive qui avaient fait la joie de ma soeur avant que je ne cherche à m’éloigner d’elle suffisamment pour donner une chance à ma voix de se remettre.
« Vous avez de la bière ? » La plupart des convives avaient à leur main des coupes de champagne ou autres cocktails colorés. J’avais des goûts simples, bien plus simples. « Ou juste du vin… Rouge, s’il-vous-plait. Merci. » Le serveur m’annonçait le cépage et j’acquiesçais d’un air distrait, le regard bien trop rapidement captivé par autre chose. Gabriela, de nouveau, qui cette fois, était seule au bar à quelques pas de là tout juste. Nos regards se croisaient et je me risquais à un sourire – amusé ou gêné, les deux peut-être. L’instant d’après, j’étais à ses côtés avec non pas une, mais deux coupes de ce fameux vin. « Hey. » J'en posais une devant elle. « Cadeau. Si tu veux… Je n’y ai pas encore goûté, je ne sais même pas si ça vaut le coup. » Elle avait déjà un coupe vide tout près d’elle. « Je t’ai vue un peu plus tôt, mais je ne savais pas si… » Simple haussement des épaules. Comment le dire simplement ? Elle était accompagnée. J’étais surpris de la trouver ici, à cette fête. « T’as perdu ton cavalier ? » Ce dernier se trouvait, à vrai dire, à accompagner Winona sur scène avec quelques autres de leurs collègues. « And after aaaallll, you’re my wonderwaaaaall » Un rire silencieux me prenait, alors que je me glissais une main dans les cheveux. « C’est ma soeur. Winona. Elle n’avait pas envie de venir toute seule, même si… Elle se débrouille très bien. Je suspecte qu’elle ne voulait simplement pas être seule à chanter Dancing Queen. » Un autre des classiques auxquels je m’étais prêté un peu plus tôt. Pour tout dire, j’étais parfaitement convaincu que ce n’était pas la seule raison ayant poussé Winona à m’inviter à titre de +1 pour cette soirée. Elle s’était fait une mission de me sortir de ma zone de confort. Une mission qui semblait l’animer depuis la nuit des temps et qui me faisait constamment finir la soirée avec un nœud papillon qui me donnait l’air un peu ridicule. « Je ne t’ai pas vue ni entendue monter sur scène. » Je lui offrais un sourire complice. Ça avait toujours été aussi simple que cela entre Gaby et moi… ou presque. Et comme à chaque fois, j’étais heureux de la retrouver. Même si les circonstances étaient particulièrement étranges, ce soir, et que j’étais parfaitement conscient que son compagnon risquait à tout instant de réapparaitre pour récupérer son invitée. S'il ne s'affairait pas si bien à lécher les bottes des avocats. Quelque chose me disait qu’il ne s’agissait pas de son frère.
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Gabriela Paredes -- membre qu'on adore --
PERSONNAGE LITTLE TALKS : 560
PSEUDO : sandra
AVATAR : lindsey morgan.
CREDITS : avatar, chubby-dumpling
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ÂGE : 30
QUARTIER : en coloc avec sa soeur, rosa. (#119 lilac road)
MÉTIER : employée dans l'auberge d'eilin.
COEUR : c'était bien, hier.
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| Sujet: Re: Save your tears for another day (Gabriela) Jeu 28 Déc - 1:18 | |
| Gabriela sourit et acquiesce poliment mais elle n’a rien écouté de ce que son cavalier vient de lui dire. Ca fait dix minutes qu’il lui raconte la dernière folle soirée qu’il a vécu avec son meilleur ami, et elle s’ennuie. Mon Dieu mais qu’est-ce qu’elle s’ennuie avec lui. Comment peut-on être aussi beau et aussi insipide ? Comment peut-on être aussi charmant et aussi emmerdant ? Elle s’était amusée au premier rendez-vous. Bon, elle n’avait pas ri aux éclats mais elle l’avait trouvé intéressant. Il n’était pas drôle – et il en avait conscience – mais il avait été très attentionné avec elle. Il avait complimenté sa tenue, avait payé le repas en refusant obstinément qu’elle puisse le faire, et s’était permis de lui réserver un taxi pour la ramener jusque chez elle sans qu’elle n’ait à s’en faire. Et c’est tout. Au-delà de ses très bonnes manières, l’entente est cordiale. Elle s’ennuyait, un peu, mais elle avait fait l’effort de le revoir. Une deuxième fois. Et là voilà dans de beaux draps. Elle retient le soupir qui disparait entre ses lèvres, et l’envie de repartir en courant pour finir la soirée devant un vieux film et un pot de crème glacée, et elle continue de sourire. Ils viennent d’arriver à destination, et ce serait malvenu de l’abandonner maintenant qu’ils ont croisé quelques-uns de ses collègues. Ils ont l’air sympas, mais Gabriela n’est plus vraiment dans l’humeur et elle suit simplement son partenaire se fondre dans la foule, saluer des gens, la présenter, échanger quelques mots de politesse, sourire, et puis s’éloigner pour recommencer. Quand est-ce que ça se termine déjà ? Il lui tend une coupe de champagne, et c’est comme si elle n’existait déjà plus. C’est pas qu’il préfère trainer avec ses collègues, c’est simplement qu’il est incapable de l’intégrer à la conversation. Ca se balance des nouvelles de la meuf de la compta et des privates jokes que Gabriela ne comprend pas, et ça va deux minutes mais elle n’a pas envie de faire d’effort si on n’en fait pas pour elle. Alors elle sourit, elle tente de lancer deux-trois vannes pour rebondir mais ça n’a pas vraiment l’effet escompté et elle a la flemme de jouer les plantes vertes. A la première excuse bidon, elle s’éloigne et elle rejoint le bar avec sa coupe de champagne à moitié vide. C’est que ça donne soif de s’emmerder dans une soirée aussi festive que ce soir. C’est dommage parce que la musique est bonne, y’a une bonne ambiance et Gabriela est plutôt facile à vivre. Elle n’a pas de mal à se lier aux autres, à rire avec tout le monde mais James a cassé l’ambiance. Et tandis qu’elle se maudit de s’être laissée entrainer dans un tel traquenard, elle lève les yeux, et croise le regard de William. Son cœur rate un battement, comme si elle venait de chuter d’une falaise de trois mètres de haut. Sans qu’elle n’ait besoin de dire un mot, son sauveur vient à la rescousse, avec un verre de vin en prime. « Merci, je crois que j’en ai besoin. » Oui, la bonne alternative quand on est coincé dans une situation comme celle-ci, c’est de boire jusqu’à tout oublier, pour pouvoir reprendre sa vie là où elle s’était arrêtée, pile au moment où elle hésitait encore à accepter l’invitation. Comme pour confirmer ses pensées, elle porte le nectar à ses lèvres. « Je me suis éclipsée. Ne le dis à personne, » lui murmure-t-elle dans un sourire, en jetant un regard vers la troupe sur scène. Ils ont l’air de s’amuser ensemble, et c’est le plus important. James ne s’est probablement même pas rendu compte de son absence. « Elle a l’air pourtant très bien entourée si tu veux mon avis. » Et probablement que ce n’était qu’une excuse pour l’emmener avec elle. Elle connaissait ça, elle l’avait parfois utilisée pour trainer Rosa à ses propres soirées. « Je peux dire la même chose pour toi. J’y vais si t’y vas aussi. » Elle pourrait les rejoindre, avec William, par simple envie de respecter ses principes, mais elle est bien là, dans son petit coin, à siroter son vin en compagnie de son ex. C’est pas la soirée qu’elle imaginait, mais trouver William ici a permis de rattraper la soirée. Maintenant qu’elle a une raison de rester un peu plus longtemps, ce serait dommage de la gâcher. « Ta sœur te traine souvent à ses soirées ? Tu dois tous les connaitre à force, non ? » Et donc connaitre son cavalier, qui chante très faux.
@William Brennan |
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| Sujet: Re: Save your tears for another day (Gabriela) Mer 3 Avr - 2:53 | |
| Étrange, comme nous nous retrouvions encore tous les deux, cette fois seuls contre les cœurs bien plus festifs que les nôtres. Au cours des quelques mois durant lesquels nous nous étions fréquentés, il avait parfois semblé que notre rencontre avait relevé du tour de force, pied de nez à l’égard du destin. Trop différents, avait-on soulevé parce qu’il y avait toujours ce moment où il fallait quand même y mettre des mots, presque un conflit d’intérêts entre ma profession et ses convictions. La vérité était plus complexe que cela et, surtout, toujours hors de portée. À présent, rien n’était plus tentant que de m’accrocher à ce que j’imaginais être ses histoires à elle pour être bien sûr de ne plus penser aux miennes au moins quelque temps. Même la grimace qui me venait en jetant un coup d'œil par-delà son épaule, dans la direction de l’homme avec lequel elle avait choisi de passer cette soirée, était plus inspirante que les habituelles tergiversations de ces derniers temps. Ne le dis à personne – oh, bien sûr que son secret était en sécurité avec moi, et une douce sensation de familiarité s’emparait de moins au moment de m’accouder au comptoir à ses côtés. Nous, les intrus dans ce microcosme parfaitement balancé, fins observateurs des codes qui n’étaient pas vraiment les nôtres. « Winona ? Oui, ce n’est jamais vraiment un problème pour elle. » Comme la plupart des Brennan, d’ailleurs, mon aînée parlait fort et savait se faire remarquer et admirer. « Elle s’amuse, c’est la reine du bal, mais lorsqu’elle en aura marre, je serai là pour lui servir de bonne excuse pour rentrer. » Admettais-je avec un sourire complice, prêtant de ce fait des intentions à ma sœur qu’elle ne formulerait assurément jamais ainsi tout haut. Oh, je ne lui en tenais pas rigueur, personne ne m’avait mis les menottes pour la suivre jusqu’ici, ce n’était pas tellement son truc à elle. « Parce que t’as manqué ma performance éclatante d’ABBA ? » C’était tant mieux comme ça. « C’est pas mal, ici. » Avec elle, nous deux, comme ça. Je repensais à notre dernière rencontre à la foire, une petite éternité, et pourtant tout était comme si nous ne nous étions jamais quittés. « Je veux dire qu’ils… n’ont pas vraiment besoin de nous, pour l’instant. » Tout comme nous, nous n’avions pas besoin d’eux. Je me risquais à la regarder de nouveau. Resplendissante, comme toujours. Gabriela n’avait besoin de pas grand chose pour sortir du lot, c’était un charme bien différent de celui de Winona, une force tranquille, un diamant brut. « Plus ou moins, je ne me laisse pas toujours kidnapper non plus. » Entendre ici: ce n’est pas parce qu’elle demande que je me plie en deux. Et ils sont juste là, au bout de ma langue, les autres mots que j’ai envie de prononcer. « James, je ne sais pas… C’est vraiment ton genre ? » Gentil, quand c’était dit avec un soupir silencieux ça ne comptait pas comme une qualité, efficace parce que Winona ne pensait à James que dans le cadre très formel de son travail, lisse, volontaire, des traits auquel on sous-entendait un « trop » en amont. Voilà. À défaut de vraiment les connaître si bien qu’elle le suggérait, il m’arrivait effectivement d’entendre les derniers ragots des uns ou des autres. « Désolé. » De flic à réceptionniste d’un grand cabinet d’avocats, on ne pouvait pas dire qu’elle se tenait loin du danger, Gaby.
Peut-être bien que ça nous faisait un autre point en commun, tous les deux. Autour d’elle et moi se formait comme une bulle, no bullshit zone. Elle le saurait trop aisément, je le saurais aussi si cela devait être le cas. « Je crois qu’elle s’est surtout mise en tête de ne me laisser aucune chance de passer ma soirée seul devant la télé. » Comme s’il y avait vraiment du mal à cela. Winona pouvait travailler 70 heures chaque semaine et toujours avoir l’énergie de sortir fêter. « Je ne suis pas tout le temps seul devant ma télé, je précise. C’est juste ce qu’elle croit. » Pathétique ? Je la gratifiais d’un sourire amusé avant de laisser celui-ci s’évanouir lentement avec une gorgée de vin. « Je vois quelqu’un… Depuis quelque temps, mais j’ai pas envie de le crier sur tous les toits, alors… » Léger haussement des épaules, pendant une seconde ou deux, je ne savais plus exactement où porter mon regard. Alors, ça en valait le coup d’accompagner ma sœur à ses soirées , de lui faire plaisir et croire qu’elle accomplissait quelque bonne action à mon égard, et même de chanter les grands classiques du karaoké. « Toi et James, alors… ? » Est-ce que cela cessait vraiment un jour d’être étrange, de voir quelqu’un avec qui on avait été, avec un autre ? Il y avait ceux qui le faisaient sans remords et il y avait moi, toujours à se débattre avec le poids des sentiments. _________________
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| Sujet: Re: Save your tears for another day (Gabriela) Lun 29 Avr - 23:18 | |
| Oh, comme le monde est petit. Il est si petit que Gabriela aimerait parfois pouvoir disparaitre de la surface de la Terre. Ce soir fait bien partie de ces instants que l’on ne voudrait jamais vivre, ou tout oublier sous une tonne d’autres souvenirs plus glorieux. Elle, délaissée au bar pour une bande de potes trop bruyants, subitement rejointe par l’ancien amoureux. Elle l’observe, détaille ses traits qu’elle a aimé, ses défauts qu’elle a embrassés, son sourire qu’elle a cherché pendant de nombreuses semaines, et c’est presque comme un retour en arrière, quand tout était aussi simple qu’une chanson d’été. Combien coûterait une machine à remonter le temps ? Et combien coûterait son âme au diable ? Le temps d’un après-midi à partager une glace, rire de tout, ne plus voir le temps passer et la nuit tomber, ralentir les derniers pas, se plonger dans le regard de l’autre, s’embrasser éternellement sous le porche pour retarder l’inévitable séparation. Aujourd’hui, c’est plutôt du Taylor Swift qui chantonne dans sa tête, et l’éclairage d’un film d’amour manqué qui illumine sa soirée. « T’es là pour jouer les Sam, ou ça ira de ce côté ? » Ce n’est que leur premier verre de la soirée, et si Gabriela a prévu de se bourrer la gueule pour fêter ces historiques retrouvailles, William a peut-être des plans plus raisonnables en tête. Il a toujours été le plus raisonnable des deux. Y’a-t-il une autre manière de lui montrer qu’elle a abandonné les bonnes résolutions depuis qu’ils ne sont plus ensemble ? Oops, ce soir, c’est dans l’évier de sa salle de bains qu’elle va gerber ses derniers sentiments, et y’aura que sa frangine pour lui tenir les cheveux. « Ah mince, est-ce que les retardataires ont droit à un rattrapage de cette incroyable performance ? » Parce que ce serait triste de lui faire un tel teaser pour se refuser à lui chantonner un petit bout d’une chanson d’un groupe aussi iconique.
Il y a un sourire timide qui s’échappe de ses lèvres quand William déclare qu’ils sont bien mieux ici qu’avec les autres. Ils ont toujours été bien ensemble. Tous les deux, contre le reste du monde. Et comme à chaque fois, le monde s’arrêterait de tourner autour d’elle qu’elle ne verrait rien. Le ciel tomberait sur sa tête que ses yeux continueraient à contempler le souvenir de ses longues nuits blanches. Ce n’est que lorsqu’il fait mention de James qu’elle réalise que ça fait bien longtemps qu’ils ne sont plus dans sa chambre à chercher les étoiles. « Il est gentil, » répond-t-elle en se redressant, comme pour mettre une subite distance entre eux. A la différence de William, avec qui elle a toujours pris grand plaisir à écouter, James est ennuyeux. Pour une aventurière comme Gabriela, il est terriblement banal, mais elle ne veut pas le dénigrer. Il a d’autres qualités, et ils ne sont pas compatibles. « Pourquoi ? Ca te semble incongru ? » Qu’elle demande, avec curiosité. Elle aimerait connaitre son honnête avis, sans fioritures. Elle se demande comment est-ce qu’il la perçoit, et avec quel genre d’homme il l’imaginerait sans lui. Et lui, avec qui peut-il bien être aujourd’hui ? Est-il seulement avec quelqu’un d’autre ? Est-ce plus facile de l’oublier, quand elle, continue parfois à penser à lui ? Ya-t-il chez lui des soirées à rêvasser d’une autre fin, à regretter de choses qu’il aurait dû dire, d’évènements qu’il aurait dû vivre ? Gabriela se contente de sourire, le regard dans le vague quand il lui annonce qu’il voit quelqu’un. Il ne l’a pas entendu mais y’a un bout de son cœur qui s’est fracassé dans son verre de vin. Elle essaie de le rattraper en prenant une gorgée, mais c’est subitement si amer qu’elle aurait peut-être dû le laisser tomber. Arf, la nuit la tête dans l’évier, c’est bien ce qui risque d’arriver on dirait. « C’est génial, je suis contente pour toi, » et le pire, c’est que c’est même pas simulé. Elle est vraiment heureuse, Gabriela, de savoir son cœur en sécurité. Oh, elle l’aurait préféré à ses côtés, mais certains amours ne sont peut-être pas faits pour s’épanouir ensemble. « C’est du sérieux ? » Qu’elle demande, sans savoir si c’est vraiment quelque chose qu’elle aimerait savoir. Aucune réponse ne serait suffisamment satisfaisante pour elle, mais Gabriela fait la conversation, comme si son cœur n’avait jamais voulu battre pour lui. Quand il lui retourne la question, Gabriela se met à rire. Elle et James, ça sonne vraiment comme une mauvaise plaisanterie. Elle a essayé, elle leur a donné une chance, mais c’est compliqué et elle a la flemme – et ce sentiment n’a fait que s’agrandir un peu plus en entendant William. « Non, vraiment pas, » finit-elle par répondre. « Je pense pas le rappeler après ce soir, je t’avoue. » Parce qu’il l’a emmené dans une soirée sans savoir l’intégrer ni chercher à passer du temps avec elle, ça montre assez bien ses aptitudes pour la séduire. « A défaut de pouvoir trouver des bras réconfortants, je pense que je vais plutôt me noyer dans une bouteille pour oublier ce date un peu nul. T'es pas obligé de m'y accompagner mais ça me ferait plaisir. » Elle n’est cependant pas fermée à l’idée de trouver quelqu’un d’autre d’ici la fin de la soirée – de quoi probablement lancer les hostilités entre les collègues mais ce serait plus drôle que ce qui est en train de se passer. Pour joindre le geste à la parole, elle interpelle le serveur pour lui demander un autre verre de vin, et en profite pour en commander un autre à William. S’il ne le boit pas, ce sera pour elle. « Comment est-ce que tu l’as rencontré ? » Et qu’est ce qu’elle a de plus que moi ?
@William Brennan |
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| Sujet: Re: Save your tears for another day (Gabriela) Mer 11 Sep - 17:54 | |
| Un coup d'œil – un autre – dans la direction de Winona avant d’éclater d’un rire discret, toujours discret. Ce n’était pas vraiment au programme de jouer les chauffeurs désignés pour mon aînée ce soir, je n’avais d’ailleurs pas la moindre idée de ses plans pour finir la soirée. L’avocate avait toujours su se débrouiller par elle-même et quelque chose me disait qu’elle ne s’attendait pas soudainement à ce que son petit frère, trimballé presque de force, ne commence à jouer les preux chevaliers pour son bénéfice. Dans l’esprit de la rousse, c’était à moi qu’elle rendait service en m’offrant sur un plateau d’argent de nouvelles occasions de faire des rencontres. Mission dont elle s’était elle-même investie et dont elle avait probablement oublié la teneur à l’heure actuelle, trop occupée à vivre. Sans compromis, toujours. « Non, ça ira, elle a probablement tous les numéros des compagnies de taxi de la région dans son répertoire. » Parce que Winona n’avait pas de voiture, sorte de principe ou quelque chose dans le genre. « Je peux boire en toute quiétude… » Ce verre, au moins, et la suite sera à voir. Je n’avais jamais été du genre à m'enivrer à l’excès. Sensation désagréable de perdre pied… Enfin, presque toujours désagréable. « J’ai bien peur que… non, je ne sais pas comment cette incroyable performance a pu avoir lieu avec si peu d’alcool impliqué. » Le fait de ne connaître personne, sans aucun doute, ayant aidé à ne pas me prendre au sérieux. Mon regard s’attardait sur les traits de la jeune femme quelques secondes en trop. Comment allait-elle, vraiment ?
Donner son avis à une ex sur son date – assurément, une mauvaise idée. Mon sourire se tordait en une grimace embarrassée. Déjà, mauvaise idée d’avoir évoqué le sujet. Ce type n’avait rien demandé et méritait probablement une chance. Au moins qu’elle se fasse son propre avis sur leur compatibilité. Un observateur extérieur aurait probablement parié sur les probabilités élevées que ma sœur mette le grappin dessus bien avant mon interlocutrice. Dommage pour lui qu’elle n’en avait aucune intention. « C’est juste… qu’il est là-bas, et toi ici. » L’explication n’avait rien de bien satisfaisant, j’en avais conscience. « Il a l’air de faire plus d’efforts pour impressionner ma soeur que pour te faire passer une bonne soirée. » Voilà qui était dit, sans détour en tout cas. « Je crois… Ou plutôt, j’espère, que ça peut le devenir. » Sérieux. Suffisamment pour qu’une irrépressible envie de lui me fasse mettre sans-dessus-dessous mon horaire rien que pour ces heures dans ses bras, depuis que ça avait commencé. Beaucoup plus sérieux que je ne l’avais jamais été avec qui que ce soit. Mais un doute persistait tout au fond de mon cœur. Ce même doute qui me faisait encore hésiter à partager la nouvelle de cette romance naissante. Un constat qui en menait à autre, alors qu’au détour de mes propres aveux, elle confirmait ne pas avoir envie de le rappeler. Sur une échelle de 1 à 10, combien était-ce détestable de ma part d’en être soulagé ? Gabriela méritait mieux, bien mieux. L’invitation à boire jusqu’à tout oublier me tirait un sourire, un peu triste au fond. Jusqu’à ce que mon regard ne fuit une seconde, à mon tour, au fond de mon verre. « Au Garnet. » Ce même bar que je mettais d’ordinaire tant de résolution à éviter, histoire de ne pas tomber sur des concitoyens en colère de leur dernière contravention. « Un moment d’égarement… Où je me fichais d’être injurié par qui que ce soit. » Gabriela, Gabriela, Gabriela. À croiser de nouveau son regard, son regard si doux, il me semblait entendre la question qu’elle ne posait pas. Je l’avais aimée, je l’avais vraiment aimée. Si doucement. Trop doucement. À trop vouloir protéger notre flamme de la moindre intempérie, elle s’était étouffée. Le silence persistait de longues secondes, alors que mes oreilles bourdonnaient du bruit ambiant que je n’entendais plus. Il n’y avait qu’elle et moi, et les mots qu’il était si difficile de trouver. Ce nouveau verre tombait à point, finalement. « Dorian Brooks, l’écrivain. » Bien sûr, que je cherchais à savoir si le nom lui évoquait quoi que ce soit. Dans notre petite bourgade, l’anonymat n’existait pas vraiment. « C’est juste arrivé… » Et mon monde, depuis, n’avait plus été le même. « Je ne sais pas s’il… ressent exactement la même chose que moi, mais pour l’instant, ça n’a pas tellement d’importance. » Ça en avait, évidemment, mais pas autant que ce besoin viscéral que j’avais de vivre cette histoire. Et tout à coup, il me semblait en avoir trop dit, avoir enfoncé le clou là où elle ne m’avait rien, rien demandé. « Ça a compté, toi et moi. Tu sais. » Les derniers mots, comme un murmure. _________________
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