Sorti d’un hôtel de luxe pour se diriger vers l’auberge - une toute autre ambiance, Chase sort son téléphone et pianote quelques mots à l’adresse de Gabriela, une employée des lieux pour lui demander si elle était présente. S’il connaissait les autres employés, autant dire qu’elle était sa préférée et sans doute celle qui ne lui faisait jamais de chi-chi. Il pouvait débarquer last minute et toujours avoir un endroit où dormir. Autant dire que l’organisation n’était pas son fort, et d’avoir des personnes aussi flexibles lui changeait la vie. C’en est finalement devenu son quotidien. Des nuits par ci par là, sans réellement avoir un véritable endroit qu’il pourrait appeler maison. Ce n’est pas idéal, mais à son âge, il a encore le dynamisme de s’adapter sans avoir réellement un besoin de confort spécifique. Il regrette rarement sa chambre chez ses parents, il préfère un peu plus galérer que d’être chez eux. Il savait qu’il n’y aurait pas de retour en arrière et les saisons se sont écoulées depuis qu’il a claqué la porte, comme un mardi après-midi banal sans que ses parents se doutent que ce serait la dernière fois qu’ils le verraient. Chase fait d’abord un stop pour rendre la voiture qu’un pote lui avait prêté, puis se dirige vers l’entrée de l’auberge, cette grande bâtisse aux allures chaleureuses. Le temps est clément, sans doute serait-il temps de tondre la pelouse avant qu’elle ne devienne une forêt, mais pour le moment, Chase entre dans l’établissement à la recherche de Gabriela. Il tombe sur son collègue qu’il salue; avant de se jeter sur son téléphone sans doute pour écrire à celle qu’il attendait. Elle le devance en l’interpellant. Honey I’m home ! Qu’il lâche, le géant, pour rire, avant de s’avancer vers celle, qui en effet était beaucoup plus petite que lui; mais qui ne l’était pas ? Celui qui frôlait les 2 mètres voyait la vie d’en haut. La petite brune lui explique lui avoir réservé une chambre, il relève l’anticipation, et le barman ne réprime pas un sourire amusé. Oh trop chou, merci ! Qu’est-ce que je ferais sans toi, hein ? Elle lui vend une chambre dans laquelle il n’aurait jamais dormi, et il semblerait que ce soit sa préférée.  Il la suit à l’étage en répondant Mi casa es tu casa!   Dit-il avec assurance, bien qu'avec un accent bien prononcé alors que la porte s’ouvre et qu’il découvre le décor atypique de la fameuse chambre. Il s’exclame : Ah oui t’as sorti le grand jeu ! C’est presque romantique, c'est cute af. Il enlève ses chaussures, pose son sac et sa veste avant de tester le lit en s’asseyant sur le matelas. Wow c’est une dinguerie ce lit. Force est de constater qu’à force de dormir n’importe comment, il lui arrive d’avoir mal au dos. Plus besoin de faire une randonnée en forêt ! Il manque un truc, attends, je mets le mood. Il sort son enceinte bluetooth de son sac et ne manque pas de trouver une playlist “sound of the forest” ou quelque chose dans ce délire-là. Au moins, ça couvre les bruits du bébé qui pleurait dans une chambre plus loin. Pas mal, hein ? La pile électrique jette un regard sur la vue. Wow c’est la chambre avec le petit balcon ! Conquis, il ouvre la porte-fenêtre pour laisser le soleil lui caresser le visage avant qu’il n’ait une illumination. Je suis pas venu les mains vides, tu sais bien. Un échange de bons procédés, tandis qu’il sort des produits tels que du shampoing, gel douche et crème de son sac en les tendant à la jeune femme. Cadeau ! Qui sait, ça commence peut-être par là, de devenir riche, en se tartinant avec des produits trop chers. Souffle le pauvre dans un sourire espiègle. Petit disclaimer, pour éviter les déceptions : Si ça marche pas, au moins ils sentent bons !

En entrant dans la chambre, Chase est surpris positivement par cette petite découverte, une pépite de chambre dont la décoration rappelait une ambiance forestière. Lui qui aime la nature, ça tombait parfaitement, et celui qui était facilement impressionné, ne peut que réveiller une réaction chez le plus jeune. La remarque de Gaby lui arrache un sourire amusé. Elle ne voulait pas qu’une autre fille lui fasse découvrir la chambre. Il hausse un sourcil sur ce même ton qui se voulait léger bien évidemment.   En vrai y' a que toi qui a des petites attentions comme ça, qu’il souligne, - pas qu’il ne s’entende pas avec les autres employés, mais force est de constater qu’il a toujours été un peu plus privilégié avec la mexicaine. Elle a toujours été très solaire, très gentille et accueillante avec Chase. C’est naturellement pour cette raison qu’il préfère largement échanger avec cette dernière. Comme des gosses, ils profitent de la chambre, et le jeune fait vite d’enlever ses chaussures pour profiter de la literie particulièrement confortable qu’offrait cette chambre. Pour se mettre dans l’ambiance, il décide de sortir son enceinte qui ne le quitte jamais. Il jette un sourire fier à la jeune femme allongée et lui demande son avis. C’est vrai ? T’aimes bien le camping ou … ? Demande le jeune homme particulièrement motivé, si c’était le cas. Autant dire qu’il lui proposerait d’en faire. Il ajoute à ce sujet : j’adore perso, je connais plein de spots hyper cool, qu’il souffle  avec un enthousiasme certain.

Il se lève alors pour constater par la suite qu’il s’agissait de la chambre avec le famoso balcon. Décidément, tout était parfait. Il n’a pas encore fait le tour de la chambre mais jusqu’à présent, c’est parfait. Gaby se vante, ce qui le fait légèrement rire tandis qu’il ne pouvait qu’approuver dans tous les cas.  Bien décidé à lui rendre la monnaie de sa pièce, il vient lui donner des petites offrandes justement, qu’il pense bien méritées. Il ne vient pas les mains vides, le masseur et lui fait cadeau de certains produits qu’il a récupéré au relais châteaux dans lequel il travaillait. Ils ne manqueraient à personne de toute manière, et puis ça lui donne l’impression d’être un petit robin des bois improvisé. Quand Gaby l’interroge, il se penche pour jugement sentir l’odeur, avant de finalement rire à sa réflexion. Oui, comment ne pas reconnaître ! Je suis pas un habitué, alors on relève direct cette petite particularité. Qu’il relève comme s’il était un nez professionnel ou quelque chose dans ce goût là. A la mention d’une review de qualité qu’elle lui promettait de faire, Chase acquiesce vivement. Oh ouais de fou, elles sont éclatées tes vidéos, j’adore ! Qu’il l’encourage en souriant, qui se réjouissait déjà de visionner le contenu de la vidéo de l’influenceuse improvisée. Voler ?? Qu’il s’exclame en secouant négativement la tête. Je dirais plutôt qu’ils ne manquaient à personne ! Des produits inutilisés, à croire que pour certains, c’était même pas assez fancy à leur goût. Il hausse les sourcils, puis se lance finalement dans une anecdote. Je t’ai pas raconté, l’autre soir pendant mon shift au cabaret. Qu’il commence à dire, en se reposant sur le lit. Je vois un mec, genre qui pue la richesse tu vois, - j’essaie de le dragouiller mais … flop, anyway, le mec il continue quand même de me taper la discute et me pose des questions sur mes deux jobs, et me donne des conseils et tout, moi je lui réponds l’air de rien, en lui disant que je faisais pas assez d’heures, tout ça, j’ai rien dit de ouf mais en fait, le mec, je savais pas mais c’était un des propriétaires du cabaret, et du relais château où je bosse, mais je l’avais jamais vu !! La chute, il rit légèrement en levant les yeux au ciel. Heureusement que j’ai pas fait de boulettes, quel malaise. Conclu le brun en haussant les épaules : une fin pas si désastreuse finalement.

Quand Gabriela lui parle de camping, Chase est forcément très réceptif, lui-même un adepte de la pratique, il a toujours été un peu aventureux et casse-cou sur les bords, il préfère largement être dehors que enfermé dans une pièce toute la journée, surtout si le temps était clément, bien qu’il ait déjà fait du camping sous des intempéries de dingue car il n’est pas le type le plus organisé de la terre, et de faire attention à la météo avant de prévoir une pareille sortie n’est jamais dans ses habitudes. Un instinct de survie qui laissait à désirer mais le grand brun est vaillant. Gabriela lui dit adorer le camping mais n’avoir personne avec qui partir, info qu’il ne compte absolument pas oublier (prions); la jolie brune l’interroge sur la raison pour laquelle ils n’ont jamais été camper ensemble, mais semble être partante pour concrétiser le projet. Il ne lui en faut pas plus pour être déterminé, le garçon peut facilement tout plaquer pour aller planter une tente au milieu de nulle part, pour l’expérience. Bah go, moi je suis chaud en tout cas, qu’il déclare toujours avec ce même enthousiasme de type qui pourrait suivre n’importe qui jusqu’au bout du monde si le challenge en était tel. Si en plus t’as un matelas gonflable de princesse, comment résister ? Un petit sourire amusé, lui il n’a jamais été bien équipé, il réfléchit d’ailleurs à l’emplacement de son sac de couchage. T’as une tente ? Bon, dans tous les cas, tu me dis quand t’es dispo et j’viens, ça va être trop cool !! Le reste, juste des détails. Il lui montrera tous les coins sympa, et puis… faut qu’elle ait aussi une voiture, luxe que lui n’a pas. Un jour, s’il arrivait à avoir une bonne occasion au garage, mais pour le moment, autant dire que ce n’était pas une priorité. Bien qu’au fond, il rêverait d’avoir un van, à dire vrai, ça irait plutôt bien avec son style de vie, et lui permettrait d’avoir toujours un endroit où se réfugier. A méditer, évidemment sur la question.

Bien emballé par l’idée d’aller camper, il passe cependant à autre chose, en lui offrant des échantillons de produits de luxe. Les deux gosses profitent de ce qu’ils ne pourront jamais se payer d’eux-même. Ça sentait la richesse, quelque chose qu’ils ne connaissaient définitivement pas, que de très loin, à travers la vie d’autres personnes. Au moins, contrairement à d’autres, ils ne semblent pas se lasser de ses petits échantillons de vie fancy représentés par ses petits produits. Un peu gourmande, la jeune femme suggère de trouver une sugar mommy pour lui ramener des produits, ce qui le fait rire. Il secoue la tête. Toujours plus, qu’il la taquine gentiment dans une moue amusée. Je te laisse la chercher si tu veux, après tout, ce n’est pas lui qui est dans le besoin, il a beau apprécier son amie, se sacrifier en se tapant une cougar, c’était pas forcément dans ses plans, et pourtant, il a le sens du sacrifice, parfois. Il lui explique par la suite sa “mésaventure” avec le propriétaire du cabaret & du Point, lui qui n’a absolument pas une mémoire photographique. Il lui balance la chute, évidemment avec un certain amusement car il sait rire des choses (même pendant) qu’elles lui arrivent, une autodérision qui lui permet d’avancer plutôt que de se lamenter. Ses questions le font rire, parce qu’il ne se rappelle plus s’il l’avait précisé dans son histoire mais : Bien sûr qu’il savait puisque j’étais derrière le bar… en train de travailler. Il n’y a aucun scénario durant lequel Castiel DeWitt aurait pu ignorer qu’il était l’un de ses employés. Du coup, non je suis pas parti discretos. L’idée est bien amusante mais il s’imagine bien qu’il n’aurait plus eu de job s’il avait fui au milieu de son service. Quant à la suite de l’histoire, et certaines éventualités, il poursuit en lui expliquant, amusé par son air malicieux : Ah non hein, dès que j’ai su que c’était mon boss, j’ai arrêté les petits clins d’oeil, c’est pas ma vibe les trucs compliqués. T’façon, il avait pas l’air très réceptif de base, can you believe ?? Qu’il explique, en étant en effet, plutôt du genre à fuir ce genre de situations là.

Gabriela finit par reprendre la parole, songeant à l’idée d’aller plus souvent au cabaret, histoire de trouver un mec riche. Chase ne réprime pas un sourire, avant d’arborer un air un peu plus sérieux en entendant le reste de sa phrase. J’te conseille plus the Point, pour les riches, de tous ceux que j’ai vu au cabaret, ils étaient gay. En tout cas, c’est comme ça qu’il voyait son patron. Il rebondit naturellement sur ce qui attisait sa curiosité : Lequel déjà ? Celui qui était pompier ? Ah, non, policier ? Qu’il demande, lui qui a toujours une mémoire qui foire, pourtant ce n’est pas par manque d’intérêt. Tu l’as croisé pendant que t’étais en date ?? More details please, qu’il lui disait avec son regard plein d’intérêt.