CREDITS : ava by mrs.chaplin // profil gif by david giuntcli tumblr
ALTER-EGO : manny (ft d. patel) le geek maladroit → wyatt (ft s. heughan) le papa roux endetté → sebastian (ft l. hoffmann) le douchebag → freya (ft. j.comer) la portugaise romantique → philip (ft j. o'connor) le justicier paumé → henrik (ft j. alwyn) l'architecte workaholic
ÂGE : 39
QUARTIER : Habite l'ancienne maison de sa mère, comme compromis pour sauver l'héritage familial.
MÉTIER : Anciennement politicien démocrate à New York. Maintenant, chef de mission au cabinet comptable Hartman.
COEUR : Célibataire
INTERVENTIONS RL : oui
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Sujet: what can life be worth if the first rehearsal for life is life itself ? till Ven 16 Fév - 23:23
what can life be worth if the first rehearsal for life is life itself ?
feat till & roy
« T’as pas mieux à faire, aujourd’hui ? » Dans la pénombre du parloir, Ethan se trouve, avachi sur une chaise de prison grinçante, ses bras croisés fermement sur sa poitrine. Son regard, empreint de désintérêt, laisse entrevoir son irritation face à l'inopportune visite de son demi-frère. Heureusement, Roy connaît bien Ethan, assez pour ne pas prendre personnellement ses airs désinvoltes. Le détenu n'est jamais vraiment doué pour manifester de l'enthousiasme envers les visites de son demi-frère, semblant toujours donner l’impression que ce dernier le dérange - ou que lui-même dérange ce dernier. C'est certain que Roy a toujours mieux à faire, techniquement parlant. Pourtant, il revient, mois après mois, devant le parloir. Il espère, en dépit de tout, apporter un peu de lumière à la grisaille de la cellule de son frère, surtout en cette Saint-Valentin. Même s'il sait pertinemment que sa présence n'est pas exactement celle que le prisonnier aurait souhaitée, dans ces circonstances. Et peut-être qu’au fond, c’est une manière pour le comptable aussi d’avoir un peu de compagnie. « Mieux à faire que de passer la Saint-Valentin au pénitencier avec mon cher frère ? » demanda-t-il d'un ton teinté d'ironie, affichant un sourire espiègle à l'adresse d'Ethan. Ce dernier éclata de rire, agrémentant sa réponse d'un commentaire osé que Roy préféra délibérément ignorer, se contentant de rouler des yeux tout en réprimant un sourire amusé. La dynamique entre les deux frères restait inchangée, qu'ils soient séparés par des barreaux ou non. L'humour acerbe d'Ethan semblait même prospérer en ces lieux lugubres, probablement nourri par la solitude qui le rongeait. Dans cette atmosphère sombre du parloir, où la lumière du jour peine à percer à travers les grilles, les rires et les échanges taquins entre les demi-frères semblent éphémères, mais constituent néanmoins un rare réconfort dans l'austérité glaciale de la prison.
Toutefois, contre toute attente, il semble que le comptable ait bel et bien des projets pour la Saint-Valentin. Une soirée à savourer une comédie romantique classique au Stowe Cinéma. Du moins, c'était le plan initial avant que son amie ne l'annule à la dernière minute, prétextant une invitation irrésistible de la part d'un charmant jeune homme. Ah, la solidarité célibatairienne… Mais cela n'empêche pas Roy de se rendre au cinéma comme prévu, après sa visite au Northeast Correctional Complex. Après tout, quoi de mieux que de se plonger dans l'univers envoûtant d'une romance hollywoodienne, même en solitaire ? Certes, ce n'est peut-être pas le film qu'il aurait choisi de voir, mais il se dit que c'est toujours mieux que de rester chez soi seul. Mais qui peut résister à la magie du duo McAdams/Gosling ? Arrivé d’avance, le Fogarty se met en file à la billetterie. Une fois le billet en main, il se dirige vers le stand à popcorn pour se mettre de nouveau en file. Le regard curieux s’apprête sur chaque personne et détail qui l’entour, jusqu’à identifier un visage familier, et seul, s’approchant. Ses lèvres s’étirent en un sourire, à la vue du président de la société historique de Redwood Hills. « Till, » le salue-t-il, chaleureusement, un éclair de surprise dans les yeux. Mais bon, comme on dit, un cinéma est un lieu de rassemblement, donc croiser quelqu'un qu'on connaît n'est pas si étrange après tout. « The Notebook ? » demande-t-il avec un sourire complice, faisant allusion au film romantique qui s'annonce. Il ajoute d'un ton taquin : « Je ne dirai rien, si tu ne dis rien. » Il plaisante, bien évidemment. Après tout, on a entendu pire à son sujet. Les ragots et les rumeurs qui ont circulé sur son compte ont été bien plus exagérés que cette escapade solitaire au cinéma pour voir une comédie romantique. Alors que la file avance progressivement, Roy se retrouve bientôt devant la commis, les différentes options du menu défilant sous son regard. Il prend finalement la décision de commander un petit popcorn. « Tu veux quelque chose ? » propose-t-il à l'historien, question de lui sauver la file. Rien de mieux que de partager quelques friandises en bonne compagnie pour agrémenter sa soirée cinéma.
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Till Neuschwanstein
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LITTLE TALKS : 920
PSEUDO : Schnappi
AVATAR : Hugh Dancy
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Sujet: Re: what can life be worth if the first rehearsal for life is life itself ? \ till Ven 23 Fév - 18:53
Roy & Till
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Les roses, les chocolats, les fleurs et cœurs absolument partout dans leur petite ville. La Saint-Valentin. Il semblerait que chacun n’ait que ce mot à la bouche depuis plusieurs jours, arrachant systématiquement un sourire nostalgique à Till. Encore une année où cette soirée se passera seul et au-delà de ce constat, encore une année où il ne semble pas parvenir à s’approcher de ce qu’il désire le plus. Une famille. Bien sûr, Dheeraj fait désormais partie de sa vie et en un sens, ils forment une famille. De fortune. Temporaire. Valable uniquement jusqu’au moment où les services sociaux trouveront une solution plus stable pour l’adolescent, qui comme les autres enfants accueillis par l’enseignant dans le passé finira par partir. Avec un peu de chance, il fera partie de ceux qui continuent à lui envoyer une carte, une fois de temps en temps. « Tu es sûr de ne pas vouloir m’accompagner ? » En même temps, quel adolescent bougon aurait envie de revoir The Notebook, comble du cliché des films à l'eau de rose ? Le cliché constitue cependant le seul choix possible ce soir-là et l’âme romantique de Till s’en accommodera assez bien. Comme prévu, l’adolescent décline donc l’invitation et comme prévu, son tuteur se retrouve donc seul à se préparer pour sortir, sans personne qui ne l’attende nulle part mais sans envie non plus de demeurer sur son canapé à cogiter toute la soirée.
« Une seule place, s’il-vous-plaît. » Comme l’ombre d’une culpabilité dans le sourire qu’il tend au guichetier, faisant partie des rares personnes non accompagnées ce soir. Quelques dollars échangés contre son billet d’entrée et il s’avance dans le cinéma particulièrement fréquenté en cette occasion, son esprit s’évadant quelques instants du lieu tandis qu’il range son portemonnaie dans la poche intérieure de son manteau. Vaguement, le souvenir d’un rencard au cinéma avec Aaron lui revient sans que cela n’éveille pour autant une nostalgie trop particulière. Une autre époque, d’autres lieux. Même la certaine solitude qu’il ressent en creux ce soir ne saurait lui faire regretter ce qu’il a quitté de plein gré, sachant qu’il n’y trouverait jamais ce qu’il souhaite réellement. Puis une voix l’interpelle, le ramenant en ce temps et ce lieu.
« Roy ? Bonsoir. » L’air pensif disparaît au profit d’un sourire dont la chaleur répond à celle de son interlocuteur, de même que la surprise de son regard le renvoie à la sienne propre. Till ne s’attendait simplement pas à tomber sur l’autre homme ce soir et, bien que ne le connaissant pas vraiment, n’aurait pas parié sur le romantisme latent de son interlocuteur. « J’avoue tout » et de lever un peu son billet de cinéma comme preuve de sa culpabilité tandis qu’un léger rire lui échappe, ne pouvant nier qu’il s’agit bien du film qu’il s’apprête à aller voir. « A chacun ses plaisirs coupables. Celui-ci sera notre secret. » Son regard accroche un peu celui de l’autre homme dans lequel il se surprend à lire un air taquin. Roy est nouvellement arrivé et à peine s’étaient-ils réellement adressé la parole lors de sa première participation aux réunions de la société historique, Till demeurant généralement en retrait à ces occasions. La complicité toute soudaine de leur échange le surprend donc, positivement, avant que son attention ne soit rappelée par la file avançant pour se rapprocher du stand de popcorn et autres sucreries.
« Oh, ehm… La même chose que toi, merci. » L’enseignant esquisse un nouveau sourire tout en observant Roy commander pour lui, ne sachant trop précisément s’il s’apprête à l’inviter pour lui épargner la honte d’avoir grillé tout le reste de la file ou non. Le temps qu’il hésite, l’autre homme s’avance déjà vers lui, deux cornets de popcorn en main. « Merci. C’est moi qui t’inviterai, la prochaine fois. » Puisqu’ils seront de toute façon amenés à se revoir dans le cadre de leurs réunions mensuelles, n’est-ce pas ? Il sera alors toujours temps de régler sa dette que Till n’est de toute façon pas du genre à oublier. « Bon, eh bien, direction la salle 1. A moins que… Pardon, tu attends peut-être quelqu’un ? » La pensée lui traverse tout à coup l’esprit : ce n’est pas parce que lui n’a pas de rencard ce soir que cela est forcément le cas pour Roy également. Heureusement pour elle, toute la ville n’a pas une ville sentimentale aussi plate que la sienne en ce moment.
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Sujet: Re: what can life be worth if the first rehearsal for life is life itself ? \ till Lun 1 Avr - 21:57
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feat till & roy
Roy, malgré ses airs de dérision, ne se laisse pas prendre par la moindre once d'embarras en cet instant. Pour lui, éprouver de la gêne nécessiterait des circonstances bien plus extraordinaires. Ses années, passées en politique, l'ont forgé, l'ont rendu imperméable à la gêne. Disons qu’il a connu des moments bien plus inconfortables que celui-ci, et que les scandales ont été beaucoup plus délicat que Roy Fogarty seul devant The Notebook pour la Saint-Valentin. Il sourit à l’ironie de la situation : lui, l'homme politique déchu, préfère affronter les comédies romantiques en solitaire plutôt que les drames politiques dans lesquels il a été plongé. « On n’est certainement pas les seuls », commente-t-il, bien que la véracité de ses propos soit difficile à confirmer dans l'ambiance romantique du cinéma. Autour d'eux, seuls des couples s'enlacent tendrement, échangeant des regards complices et des sourires éperdus. Les autres âmes solitaires semblent avoir trouvé refuge, le temps d'une soirée, déterminées à ne pas passer la fête de l'amour en compagnie d'elles-mêmes. Pour l'ancien politicien, l'engouement qui entoure cette journée est difficile à saisir. Il le qualifie plutôt de désespoir, une notion à laquelle il refuse d'adhérer, par conviction. Facile à dire quand on se retrouve seul, année après année. On s'habitue, on s'affirme dans ce monde de célibataires. On s’entend qu’il y a pire, bien pire, que d'être seul le 14 février.
« Je vais t’en prendre un deuxième », indique-t-il d'un ton décontracté au commis, lorsque celui-ci lui apporte le popcorn qu'il a commandé. Cependant, il remarque le léger agacement dans les yeux du jeune homme face à sa deuxième requête. Il glisse donc un billet de vingt dollars en direction de ce dernier, échangeant ainsi son argent contre le deuxième cornet de popcorn, lui disant de garder la monnaie dans l'espoir de lui arracher un sourire, en vain. Se détachant de la file d'attente, le comptable tend l'un des cornets au professeur d'histoire à ses côtés. C’est moi qui t’inviterai, la prochaine fois. « Je n’y manquerais pas. Je crois qu’ils ont annoncé When Harry Met Sally, en avril », répond-il d’un ton qui se veut amusé, ponctuant sa réponse d'un sourire complice. Till et lui n’avaient pas eu la chance d’échanger souvent, mais au fil de ces quelques échanges, Roy avait trouvé un certain plaisir dans leur conversation, trouvant en le professeur une source inépuisable de connaissances. Du coup, ça ne pouvait que l’enchanter de poursuivre ces conversations, à l’extérieur des rencontres fixées par le club. Une façon d’en connaître davantage, sur ce qui l’intéresse vraiment.
La salle 1 se trouve à quelques mètres d’eux, mais avant qu’ils n’aillent plus loin, Till les arrête, pris d'une soudaine hésitation. Il se demande s'il ne s'impose pas d'une manière ou d'une autre. Roy lève un sourcil, un léger sourire au coin des lèvres, alors qu'il s'apprête à le rassurer. « Non, personne. C'est à toi que j’ai payé le popcorn, non ? » réplique-t-il, un ton teinté d'amusement dans sa voix, tandis qu'il poursuit sa marche vers la salle. C'était un signe évident qu'il n'avait convié personne d'autre, et réciproquement. Pas qu’il ne se serait pas fait plaisir, dans le cas contraire, mais cela aurait été moins naturel, dans ces circonstances. Mais reste que Till n’était pas loin de la vérité dans le sens où, il y a quelques heures, Roy était censé attendre quelqu’un dans ce hall. « Une amie était censée me rejoindre, mais elle a réussi à trouver un rendez-vous de dernière minute. » Il hausse les épaules, affichant une nonchalance feinte face à ce changement de programme. Bien qu'il n'aurait jamais osé annuler ainsi, il n'émet aucun jugement. Après tout, un film peut toujours être remis à plus tard. Et avec Till à ses côtés, la soirée promet déjà d'être aussi agréable que prévu. « L’effet Saint-Valentin, je suppose. » ajoute-t-il avec amusement, avant de pénétrer dans la salle, baignée dans une lumière tamisée qui le force à plisser légèrement les yeux pour mieux voir. « Une préférence ? » La salle se remplit peu à peu, diminuant leurs options. Ils viennent s’immiscer dans une rangée, de côté, forçant quelques personnes à devoir se lever pour lui permettre d’avancer. On peut l’entendre souffler quelques merci et désolé sur son chemin avant de s’installer dans un banc libre, après avoir retiré sa veste. « Ai-je donc affaire à un grand fan des œuvres de Sparks ? » Le romancier, originaire du Nebraska, ne laisse personne indifférent. Ses œuvres sont vendues par millier et trouvent souvent une deuxième vie sur nos écrans. Il n’est donc pas surprenant de croiser ses fans. Après tout, il offre le produit le plus prisé : l’amour. Les gens achètent.
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Sujet: Re: what can life be worth if the first rehearsal for life is life itself ? \ till Mer 3 Avr - 9:31
Roy & Till
what can life be worth if the first rehearsal for life is life itself ?
Agréablement surpris de rencontrer Roy au hasard de cette occasion, Till se laisse inviter pour un cornet de popcorn sans trop y réfléchir. Les deux hommes se connaissent peu, à peine ont-ils échangé quelques mots à l’occasion des rencontres de la société historique. Des rencontres pendant lesquelles le professeur d’histoire demeure systématiquement en retrait, attentif aux contributions sans toutefois chercher à trop les orienter. En général, c’est davantage Tehau qui conduit et cadre les échanges : binôme efficace en toutes circonstances, sans doute la seule personne de ce groupe en laquelle Till a une entière confiance également. Pas qu’il soit d’une nature particulièrement méfiante, le brun, mais l’histoire de la ville comprend ses parts d’ombre et il refuse de s’y laisser entraîner trop ouvertement. « Ah oui, le mois d’avril va donc être encore bien chargé en émotions. » Il rit à son tour, taquin, tout en récupérant le cornet gentiment offert par son interlocuteur. « Merci beaucoup. » Volontiers, il tend à Roy un sourire complice. Till est un homme charmant après tout : facile à approcher, pas du genre à s’ennuyer du small talk poli que le hasard met sur son chemin. Comme celui-ci, en attendant le début d’une séance à laquelle Roy, après tout, n’avait peut-être pas prévu d’assister seul. La pensée traverse tout à coup l’esprit de l’enseignant, qui s’excuserait presque de la manière dont il semble s’imposer.
« Tu aurais pu attendre quelqu’un malgré tout » justifie-t-il dans léger haussement d’épaules sans se défaire de son sourire. Qui sait ? Compte tenu de la longue file d’attente au stand des sucreries, il n’aurait après tout pas été si improbable que Roy lui offre son cornet simplement pour lui éviter de rater le début des annonces. Et peut-être a-t-il quelqu’un, d’ailleurs ? Puisqu’il ne s’agit pas réellement des sujets qui sont régulièrement abordés au sein de la société historique, Till ne présume rien à ce sujet : il ne connait son interlocuteur que de vue, ne serait donc pas surpris de le savoir en couple ou marié – pourquoi pas après tout ? « Dommage pour toi, tant mieux pour elle ? » Il soulève un sourcil tout en relevant le regard vers Roy avant d’esquisser un nouveau sourire. Célibataire, donc. Cette fois, la confession laisse peu de place au doute. « Oui, comment lui en vouloir ? » Pas très agréable, sans doute, d’être laissé tomber au dernier moment mais après tout, la Saint-Valentin est une excuse recevable. Aux yeux de Till du moins, cet éternel romantique qui place peu de valeurs au-dessus de celle du couple. « Je te suis. » Arrivés dans la salle aux lumières tamisées, l’enseignant embrasse d’un regard les places encore disponibles. C’est décidément une grande soirée pour le cinéma et ci-et-là, quelques adolescents sont d’ailleurs déjà en train de se bécoter.
« Pardon » murmure Till à la suite de Roy, se faufilant aussi délicatement que possible entre genoux et fauteuils pour rejoindre un emplacement vide. Déposant avec précaution son cornet de popcorn pour retirer sa veste, le brun laisse échapper un léger rire. « Grand fan… Ce serait peut-être un peu exagéré. » Sparks ne fait effectivement pas partie des maîtres à penser de Till, d’autant moins qu’il avait suivi les polémiques liées à l’homme dont l’homophobie latente avait été critiquée plusieurs fois par des associations LGBTQI+. « Disons que de temps en temps, pour changer des lectures scientifiques… » S’installant enfin, il hausse un peu les épaules tout en tournant son regard vers Roy d’un air entendu. Till lit beaucoup, tout le temps, mais sa bibliothèque est très loin d’être pleine de romances fictives. Toujours si sérieux, l’enseignant n’hésite pas à ramener jusque dans son lit des thèses d’histoire alambiquées qui lui servent de livre de chevet. « Autant être franc, je suis surtout fan de Ryan Gosling et des reconstitutions historiques hasardeuses made in Hollywood. » Ce qui a également tendance à le faire rire, d’autant plus lorsqu’il connaît bien la période comme c’est le cas pour The Notebook. Divertissement léger, simple pause dans le quotidien. « Et toi alors ? Spontanément, je n’aurais pas parié sur le fait que tu sois un passionné d’histoires à l’eau de rose non plus. » Il pose un regard espiègle sur son interlocuteur, curieux d’en découvrir davantage à son sujet.
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Sujet: Re: what can life be worth if the first rehearsal for life is life itself ? \ till Jeu 9 Mai - 16:30
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Roy grandit dans un monde où les gestes d'assurance sont aussi essentiels que l'air qu'on respire. Les poignées de main fermes, les sourires bien placés et cet air de confiance indéfectible sont devenus ses armes. Il a appris à naviguer entre les masques et les faux-semblants, sans jamais perdre de vue son propre chemin. Dans cet univers des apparences, il comprend que la clé du succès réside souvent dans la simple croyance en soi, dans la capacité à se fondre dans la masse tout en restant fidèle à ses convictions. Sa capacité à s'intégrer harmonieusement dans divers milieux le rend immédiatement agréable lors de nouvelles rencontres. Il apprécie les échanges et la découverte de perspectives différentes, sa curiosité naturelle le pousse à aborder chaque nouvelle rencontre avec un sincère intérêt pour ce qu'elle pourrait lui offrir. Et son sourire revêt une teinte particulière lorsqu'il est question des habitants de cette nouvelle ville, qu'il commence progressivement à considérer comme un second chez-soi. À Redwood Hills, au gré des conversations informelles et des échanges de politesses, il déniche des informations sur la ville, des fragments d'histoire qui éclairent un pan de sa vie resté dans l'ombre trop longtemps. Chaque relation nouée dans ces rues devient une transaction subtile, où l'information est la monnaie d'échange, sachant que cela peut révéler un nouvel élément sur ses origines et, surtout, comprendre. Till fait partie de ces personnes auxquelles l’ancien politicien s’intéresse, vu ses connaissances historiques sur la ville.
Dans tous les cas, Roy ne ressent que rarement le besoin de se faire accompagner dans les lieux publics. En réalité, cela lui arrive bien plus fréquemment qu'on ne pourrait le supposer. Bien qu'il apprécie généralement la compagnie, il conserve précieusement un petit côté solitaire, un espace où il peut se retrouver en toute quiétude. Dommage pour toi, tant mieux pour elle ? Il acquiesce de la tête, et hausse légèrement les épaules, tout en esquissant un fin sourire. « Y a pire », concède-t-il avec un léger sourire. Au moins, elle a le mérite de l'honnêteté. Elle aurait très bien pu concocter une excuse pour s'esquiver et rejoindre l'autre en secret, mais elle a fait le choix de la franchise, et cela force le respect de Roy. « Et si le gars s’avère être bizarre, ce sera le prix à payer. » plaisante-t-il légèrement - même s'il souhaite sincèrement à son amie de passer une soirée bien accompagnée - avant de se retrouver dans la salle, s'efforçant de trouver une place idéalement située, au centre.
Till ne cache pas son manque d'enthousiasme pour les romans de Sparks, et cela n'étonne guère le comptable. Après tout, Sparks n'est rien de plus qu'un conteur romantique qui tisse des histoires populaires, sans prétendre révolutionner le monde. Un léger rire s'échappe des lèvres de Roy. « C’est clair que ça fait le job », commente-t-il, conscient du pouvoir de ces récits à transporter les lecteurs ailleurs, à leur offrir un répit du quotidien. Pourtant, tout comme l'historien, Fogarty préfère les lectures plus enrichissantes que divertissantes, des œuvres porteuses de sens. Un nouveau rire lui échappe face aux remarques plus pointues de l'Allemand. « Tu dois te régaler devant Forrest Gump », ironise-t-il, évoquant l'absurdité de ce film qui mélange habilement fiction et faits historiques, mais qui a vieilli de façon assez maladroite en raison de l'ignorance de son époque. « Ouais, non, ce n'est pas vraiment mon truc, les comédies romantiques », avoue-t-il. Même s'il ne rechigne pas à les regarder de temps en temps, il les trouve divertissantes avant tout. Pour Roy, ces films sont là pour nous faire rêver, même brièvement, mais Roy est un homme de conviction, pas un rêveur. « Mais reste qu’il y a les classiques. » Et on ne peut les éviter. « J’ai surtout grandi en regardant du vieux cinéma avec mon père. » Et bien que la plupart ont tout aussi mal vieilli, l’esthétique de ceux-ci, moins ancrée dans la réalité contemporaine du 21e siècle, a toujours intéressé Roy. « Take Me Out to the Ball Game, It Happened One Night, Casablanca... » Son sourire en coin trahit une pointe de nostalgie alors qu'il se remémore ces soirées cinéma passées avec son père, des instants où ils étaient seuls dans leur bulle narrative. Cette époque où tout semblait plus simple, où les mystères de la vie étaient encore bien gardés. Puis, la luminosité de la salle diminue lentement, jusqu’à les plonger dans le noir pour finalement voir apparaître le logo de New Line Cinema prendre vie sur l’écran et laisser place au film.
À peu près, deux heures plus tard, les lumières se rallument lentement, révélant une atmosphère teintée d'une certaine mélancolie alors que le générique défile sur l'écran. Autour de Roy, les bruits étouffés de quelques reniflements se font entendre, des soupirs presque imperceptibles accompagnent la fin de cette histoire d'amour, même si la plupart l'ont probablement déjà vu maintes fois. Échangeant un regard avec Till, ils se redressent et font leur chemin, derrière les autres jusqu’au hall. Roy jette aux poubelles son cornet, maintenant vide, de popcorn et continue d’avancer aux côtés de Till. « Ça te dirait de faire un tour à Garnet ? » propose-t-il finalement, réalisant qu'ils n'ont pas eu l'occasion de discuter réellement, en dehors des commentaires sur les films romantiques. « À moins que tu ne doives rentrer. » Il n'a pas encore une idée précise des obligations de Till en dehors du travail. « Il est encore tôt », ajoute-t-il, scrutant le visage de son nouveau compagnon de sortie, mince sourire aux lèvres. Pour Roy, prolonger la soirée en continuant ses échanges avec Till serait des plus agréables.
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Sujet: Re: what can life be worth if the first rehearsal for life is life itself ? \ till Dim 19 Mai - 1:14
Roy & Till
what can life be worth if the first rehearsal for life is life itself ?
Encore une plaisanterie à laquelle Till répond par un sourire amusé et voici les deux hommes installés dans la salle de projection. Le hasard de leur rencontre est surprenant mais pas désagréable, après tout l’enseignant est un homme ouvert, accueillant. Il n’oublie pas que quelques années en arrière, c’était lui le nouveau venu sans connaissances ni attaches particulières. Quoi que Roy en ait, s’il a bien retenu ce que l’autre homme aura accepté de dévoiler de sa biographie en se présentant à la société historique. Comme à cette occasion, il semble d’ailleurs à Till que son interlocuteur soit un partenaire de discussion agréable, cultivé et drôle. « Comme on se régalerait en mangeant une plâtrée de boue, n’est-ce pas ? » Un rire, avant qu’il ne secoue la tête. « Bon, ce n’est sans doute pas si terrible, j’exagère. » Les adaptations historiques sont rarement réussies et Forrest Gump ne fait pas exception à la règle, à ceci près que ce n’était probablement pas tout à fait l’ambition de ce qui reste malgré tout un classique du long métrage. Comme il le souligne dans une énième plaisanterie, c’est surtout pour l’acteur du film présenté ce soir que Till est venu, en plus de son désir évident de combler la solitude. Plus romantique que son voisin, visiblement. « Je vois. » Ses yeux se détachent brièvement de son interlocuteur, observent la salle qui se remplit petit à petit. La probabilité d’apercevoir un autre visage connu n’est jamais nulle à Redwood Hills, et l’enseignant adresse d’ailleurs un sourire à une de ses collègues, de loin, avant de revenir à Roy. « J’aime beaucoup Casablanca » opine-t-il avec douceur. Une seconde de trop, il l’observe, cherchant à déchiffrer l’expression de ses traits tandis qu’il évoque ces souvenirs avec son père. Puis détourne de nouveau les yeux, ne voulant pas susciter une forme de malaise en se montrant trop curieux tout à coup.
Comme prévu, le film est mauvais mais touchant dans sa manière de l’être. Une histoire d’amour un peu surjouée, dramatique comme on l’aime au moins sur un écran. Le prof d’histoire sourit encore au moment du générique, de ce sourire mi-amusé mi-attendri que l’on peut avoir face à certaines scènes un peu too much mais attendrissantes malgré tout. Alors que les lumières reviennent dans la salle, il attrape son cornet de popcorn vide et suit le mouvement des départs. « Ça te dirait de faire un tour à Garnet ? » Surpris, il prend le temps d’imiter Roy dans son geste pour jeter le carton avant de relever les yeux vers lui. Deux invitations coup sur coup ? Quoi que la première ait après tout relevé du pur hasard et qu’au fond cette soirée de Saint-Valentin ne soit terminée. Ça ressemblerait presque à un date, d’ailleurs : le cinéma, le popcorn, le verre à la sortie… Une coïncidence amusante qui fait sourire Till encore une fois. « J’ai bien un ado qui m’attend à la maison… Mais je doute qu’il ait hâte de me voir rentrer. » Est-ce que Dheeraj l’attend ? En toute hypothèse : non. Clairement, Till se met plus de pression que nécessaire à ce sujet et la remarque finale de son interlocuteur termine de le convaincre, s’il hésitait un peu jusque-là. « C’est vrai. Allons prendre un verre. » Pourquoi pas, après tout ? Ce sera l’occasion de faire un peu mieux connaissance, les discussions dans le cadre de la société historique étant finalement trop dirigées pour s’engager sur des aspects plus personnels. « Je vais quand même envoyer un message pour vérifier que tout va bien. » Chassez le naturel… Un sourire d’excuses, et déjà les doigts qui tapent rapidement un SMS succinct à son protégé tout en emboîtant le pas à Roy pour sortir du cinéma.
« Je ne te demande pas ce que tu as pensé, j’ai bien senti que tu retenais tes sanglots sur toute la dernière ligne droite » plaisante-t-il encore en rangeant son téléphone, l’air froid de ce mois de février le saisissant un peu. Un geste pour remettre son gant, réajuster l’écharpe autour de son cou. « Tu viens de New-York, c’est bien ça ? Promis, on s’habitue. » Aux petits cinémas qui n’ont qu’un film ou deux à l’affiche, aux rues vides dès 22 heures, au silence de la nuit. « J’y ai passé quelques années aussi » ajoute-t-il en guise d’explication, sans toutefois préciser qu’il ne regrette pas particulièrement les lumières et l’agitation de la grande ville. Les souvenirs qu’il y a laissés non plus, pas vraiment en tout cas. « Mais tu as de la famille ici, n’est-ce pas ? » De quoi éventuellement adoucir aussi le changement de vie, se dit l’enseignant.
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QUARTIER : Habite l'ancienne maison de sa mère, comme compromis pour sauver l'héritage familial.
MÉTIER : Anciennement politicien démocrate à New York. Maintenant, chef de mission au cabinet comptable Hartman.
COEUR : Célibataire
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Sujet: Re: what can life be worth if the first rehearsal for life is life itself ? \ till Mer 19 Juin - 15:38
what can life be worth if the first rehearsal for life is life itself ?
feat till & roy
Roy est assis dans la salle de cinéma, absorbé par le film qui défile devant lui. Les images et les sons l’entourent, créant une bulle de distraction bienvenue. Ce soir, la Saint-Valentin, souvent synonyme de solitude pour lui, prend une tournure agréable. Le film, avec sa simplicité et sa sincérité, parvient à le toucher, malgré tout. Les crédits commencent à défiler et ses pensées se tournent vers Till, assis à côté de lui. Une complicité naissante semble s'établir entre eux, mais Roy sait que son intention n'est pas dépourvue de motivations cachées. Le président de la société historique de la ville doit savoir beaucoup de choses sur celle-ci, et l’ancien politicien est convaincu que ce dernier, sans le savoir, détient peut-être certaines clés de son passé familial. Son frère l’a bien avisé de ne faire confiance à personne dans cette ville. Pourtant, chaque conversation avec Till semble contredire ce conseil. Le professeur d'histoire paraît sincère, presque désarmant dans son enthousiasme. Peut-être que cette complicité pourrait lui apporter des réponses à ses questions qui le hantent depuis six ans. Alors que le film touche à sa fin, Roy propose à Till de poursuivre la soirée au Garnet. C'est l'occasion rêvée de discuter, de gratter la surface des discussions académiques pour atteindre quelque chose de plus personnel. Roy y voit une opportunité qu'il saisit sans hésitation. J’ai bien un ado qui m’attend à la maison… Le comptable hocher légèrement la tête, notant cette information au fond de celle-ci. Cela ne l’empêche pas d’utiliser l’argument du temps. La joie des projections thématiques, ça se termine souvent en milieu de soirée. « Pas de souci. » lui souffle-t-il, un sourire accroché aux lèvres, laissant le professeur envoyer son message pour ensuite se mettre en route vers le bar. Il étouffe un rire, amusé par la remarque. « Je crois que tu me confonds avec ta voisine de gauche » plaisante-t-il à son tour, glissant ses mains dans ses poches, tout en continuant de marcher.
Tu viens de New-York, c’est bien ça ? Roy acquiesce, un léger sourire aux lèvres. Les souvenirs de la ville, avec son rythme frénétique et ses lumières incessantes, traversent brièvement son esprit. « C’est certain que c’est un peu dépaysant, mais je ne sais pas ce qui est mieux : avoir trop de choix ou pas assez ? » Le contraste entre les gratte-ciels imposants et les collines verdoyantes de Redwood Hills avait été saisissant au début, mais la simplicité de Redwood Hills faisait tout son charme, contraire à New York. Il s'était toujours considéré comme attaché à la cacophonie de la grande ville, mais ici, il a trouvé quelque chose de familier et de réconfortant, une tranquillité qui ne s’explique pas. Peut-être avait-il besoin de mettre en sourdine tous ces bruits qui l’entouraient et de s’écouter, réellement cette fois. « Ah ouais, tu y faisais quoi ? » demande-t-il à Till, lorsque ce dernier lui fait part qu'il a aussi vécu à New York. Une lueur d'intérêt s'allume dans les yeux de Roy. New York, avec ses avenues bordées de gratte-ciels et son énergie inépuisable, attire tant de gens avec ses promesses de grandeur et d'opportunités infinies. Il n'est jamais surprenant pour lui d'apprendre que ses voisins ont, à un moment ou un autre, été attirés par la ville, que ce soit pour un court séjour ou pour des années. « En fait, je suis né ici, mais j’ai grandi avec mon père à New York. » L’art de répondre à la question, sans vraiment répondre à la question.
Devant eux, les lumières chaleureuses du bar se dessinent, projetant des ombres douces sur le trottoir. Lorsqu’ils atteignent l’entrée, Roy s'avance pour ouvrir la porte. Till entre le premier, suivi de près par le comptable, qui laisse la porte se refermer doucement derrière lui. À l'intérieur, le bar est animé. Les tables sont occupées par des groupes de gens profitant de la fin de cette journée. Roy jette un coup d'œil autour de lui, évaluant rapidement la situation. Ses yeux se posent sur deux places libres au comptoir, mais il continue de scruter la salle, à la recherche d'un endroit plus discret. Son regard se pose alors sur une table un peu à l'écart. « On dirait qu'il y a une table libre là-bas, » dit Roy en indiquant la direction de la table isolée. Ils se dirigent vers la table, naviguant habilement entre les autres clients et les serveurs qui se déplacent entre les tables. La table est confortable, offrant une vue d'ensemble sur le bar sans pour autant être au cœur de l'agitation. « Bonsoir messieurs, bienvenue au Garnet. Aujourd’hui, notre spécial est le pichet de sangria maison à moitié prix. » Roy se tourne vers Till, un sourire aux lèvres. « Ça te dit ? » demande-t-il, considérant que profiter de cette dite promotion. Le serveur s’éloigne pour préparer leur commande. Roy échappe un rire amusé. « Je crois que je n’ai pas bu de sangria depuis l’université, » ajoute-t-il en riant, se remémorant les soirées étudiantes où la sangria coulait à flots. Bref, Roy revient sur la question de Till, lui retournant : « Mais du coup, toi, t'es ici depuis longtemps ? » L’ancien politicien aurait tendance à le croire, puisqu’il est tout de même président de la société historique de Redwood Hills. Ce n’est pas en trois ans qu’on en apprend autant sur la ville.
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Till Neuschwanstein
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PERSONNAGE
LITTLE TALKS : 920
PSEUDO : Schnappi
AVATAR : Hugh Dancy
CREDITS : Avatar : mrs.chaplin
ALTER-EGO : Billie, Andrea, Søren, Ángel, Beth, Asael & Kat
ÂGE : 42
QUARTIER : Lilac Road
MÉTIER : Professeur d'histoire au lycée de Redwood depuis 6 ans, titulaire d'une thèse sur le traitement des homosexuels pendant la Shoah, président de la société historique de Redwood
COEUR : Célibataire
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Sujet: Re: what can life be worth if the first rehearsal for life is life itself ? \ till Mer 3 Juil - 18:01
Roy & Till
what can life be worth if the first rehearsal for life is life itself ?
Facile à approcher, Till l’est indéniablement. Prudent sans toutefois tomber dans la méfiance, ouvert tout en gardant une part importante de pudeur. Le professeur d’histoire fait partie de ces personnes qui ont le small talk faciles et maîtrisent aussi bien les conventions sociales qu’elles ont à cœur de les respecter. Ainsi, s’il n’est guère surprenant que notre héros du jour ce soit rapidement trouvé un partenaire pour passer la soirée, il demeure agréable de noter que la complicité naissante entre les deux hommes n’a rien de forcée. Au contraire, Till rit encore à la boutade de Roy au sujet des pleurs de sa voisine de cinéma, renvoi de balle innocent et spontané. « C’était donc ça. » Sur le fond cependant, son interlocuteur demeure un parfait inconnu ou presque. Tout en se dirigeant vers le bar où la soirée voudra se poursuivre, le brun se lance dans quelques questions polies qui, il l’espère, ne toucheront à rien de trop sensible. New-York est un sujet facile ; Il lui semble bien avoir entendu Roy mentionner son ancienne vie lors de ses présentations à la société historique. « J’aurais tendance à dire que le « trop » fatigue plus vite que le « pas assez », et qu’à Redwood on a aussi la chance de pouvoir créer de nouveaux choix. » Dans un sourire, Till hausse un peu les épaules. A dire vrai, la tranquillité de la campagne lui convient bien mieux que l’agitation de la grande ville, et ce même si la vie culturelle de New-York pourrait forcément lui manquer. Or, ce manque il l’a bel et bien comblé par maintes autres activités : du jardinage, des randonnées, des activités entre voisins… D’autres choix, donc. Reste qu’ils ne conviennent peut-être pas à toutes les personnalités et l’enseignant pourrait aisément comprendre que l’on puisse également s’ennuyer ici.
Il le comprendrait d’autant mieux qu’il a goûté aux deux façons de vivre, comme il le glisse rapidement à Roy qui ne tarde pas à poser la fameuse question qui arrache toujours ce même sourire lointain à Till à chaque fois qu’on l’interroge à ce sujet. « Pas grand-chose de dingue… J’y ai commencé ma carrière d’enseignant. Ce n’était pas vraiment un choix mais comme mon conjoint de l’époque avait obtenu un poste au MoMA… On y a passé quelques années. » Avant de se séparer. Il ne le précise pas, inutile. Sans doute n’a-t-il pas très envie non plus de s’étendre sur le sujet, au fond, et préfère d’ailleurs relancer la conversation par une autre question. « Oh, je vois. » L’ombre d’un sourire plus large mais également conciliant, de ceux qui signifient qu’on n’insistera pas sur le sujet non plus. Poli, Till. Du genre à très bien sentir qu’un terrain peut se révéler glissant et à ne surtout pas s’y aventurer, même si la curiosité pousserait évidemment à demander à Roy pourquoi son père a décidé de quitter Redwood Hills pour partir s’installer à New-York sans sa mère. Mais la curiosité est un vilain défaut et certaines questions sont simplement faites pour rester silencieuses. « Un retour à tes racines, alors » se contente-t-il plutôt de glisser dans un sourire légèrement taquin mais surtout bienveillant. De toute façon, les deux hommes arrivent déjà au bar et la discussion s’interrompt forcément tandis qu’ils cherchent une place, le regard de l’enseignant se posant rapidement sur les deux tabourets libres au comptoir.
« Ah, super ! » Il n’avait pas remarqué la table que Roy lui désigne, est sans doute un peu surpris par ce choix finalement très intimiste mais ne proteste pas. Au fond, lui non plus ne serait pas contre davantage de calme pour terminer la soirée. Un serveur s’approche rapidement, Till est encore occupé à retirer manteau, bonnet, écharpe et gants avant d’éclater de rire. « Un pichet de sangria à deux ? Moi non plus je n’ai plus fait ça depuis quelques années. » Et reposant enfin tout son équipement pour résister aux froids du Vermont, il s’installe plus confortablement dans la banquette avant de poser un regard pétillant sur Roy. « Mais allons-y, retombons en jeunesse ensemble. Ça me dit bien. » Le serveur s’éloigne et la conversation reprend spontanément, facile. « Hm… Ça va faire sept ans. Ce n’est pas si long que ça, je suppose. Je suis arrivé un peu par hasard, parce que le lycée cherchait un prof d'histoire et que je cherchais un poste, et finalement... Je suis toujours là. » Nouveau sourire. La décennie à Redwood Hills approche lentement sans que des projets pour partir vers de nouveaux horizons ne se dessinent. Même s'il est loin d'avoir trouvé ce qu'il s'était promis de chercher en quittant Aaron, Till se satisfait de cette vie qui est désormais la sienne. « Mais pour être honnête j’ai l’impression de vivre ici depuis bien plus longtemps que sept ans. J’ai été bien accueilli. J’ai trouvé de vrais amis… Dont Tehau, que tu as vu à la dernière réunion. » Et qu’il avait peut-être même davantage remarqué que Till, l’Allemand se plaçant généralement de manière délibérée en retrait derrière son collègue lors des rendez-vous de la société historique. Dynamique bien rodée dans ce duo ; L’histoire de la ville n’est pas un sujet que l’on peut se permettre d’approcher avec trop de légèreté. « Et toi, alors ? Qu'est-ce qui t'a donné envie de revenir sur les terres de ta naissance ? » Le ton se veut léger et détaché, simplement poussé par l'envie de faire connaissance.
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Sujet: Re: what can life be worth if the first rehearsal for life is life itself ? \ till Mar 6 Aoû - 4:28
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feat till & roy
Roy acquiesçe de la tête, partageant l'avis du professeur. La simplicité de la campagne apporte une tranquillité et une stabilité qu'il n'avait jamais vraiment appréciées auparavant. Il y a quelque chose de profondément réconfortant à suivre une routine bien établie : passer tous les matins dans le même café, croiser les mêmes visages amicaux, et commander la même boisson. Chaque geste, chaque interaction, semble imprégné d'une familiarité apaisante. À New York, bien que la routine fût ancrée dans son quotidien, la ville changeait sans cesse. Le café du coin n’arrêtait pas d’ouvrir et de fermer, racheté successivement par des entrepreneurs ambitieux proclamant qu'ils allaient révolutionner l'entreprise. Cette évolution constante crée une certaine instabilité qui faisait en sorte qu’il était plus difficile de s'attacher à un lieu ou à des visages familiers. Le contraste est assez flagrant et Till en témoigne, ayant lui-même fait son temps dans la Grosse Pomme. Toutefois, le comptable en déduit que cela ne semble pas être la période préférée du professeur. Perceptif, il décide de ne pas insister davantage. Il se contente de lui glisser un sourire quelque peu impressionné. « C’est une belle ville où faire ses débuts. » Et dire que lui aurait pu faire les siens ici, à Redwood Hills. Il y pense, parfois. À ce qu’il aurait été, s’il avait grandi ici, avec Ethan. Les routes qu'ils auraient empruntées ensemble, les choix qu'ils auraient faits, semblent s'entrelacer dans son esprit. Il pense surtout à sa mère. Il essaie de s’imaginer comment elle était. Qui elle était. La douce lumière du matin qui inonde, chaque matin, la maison familiale évoque en lui des souvenirs flous, des histoires racontées par des voisins. Souvenirs qu’il tente d’éclaircir, comme on nettoie une vieille photo pour en révéler les détails cachés. Un retour à tes racines, alors. « On peut dire, oui. » souffle-t-il, laissant un sourire réfléchi, flottant sur les lèvres. Roy a peut-être la conversation facile, cela ne veut pas dire qu’il s’ouvre facilement. Un conseil transmis de père en fils. Après tout, tout peut être utilisé contre nous. Malheureusement, Roy l’a appris à la dure.
Les deux hommes font leur entrée dans le bar, et Roy trouve rapidement une table, un peu à l’écart du reste. Un bon endroit pour s’entendre parler. Le serveur ne perd pas de temps à les rejoindre, présentant rapidement le spécial du jour qui ramène le comptable à ses années universitaires. Pourquoi pas ? Till est partant aussi. Les deux bien installés sur leur chaise, Roy relance naturellement la conversation, son intérêt toujours piqué par le profil et le parcours du professeur.. « Quelqu’un m’a dit qu’on ne choisit pas Redwood Hills, c’est elle qui nous choisit. » Ça aussi, Il y pense souvent, à cette phrase. Redwood Hills a tout pour décourager de futurs arrivants. Pourtant, malgré les tragédies qui ont marqué la ville et de la secte qui rôde toujours, les gens s’y installent et restent. En vrai, ça le fascine. Cette persévérance des habitants, leur capacité à trouver du réconfort et un sens de communauté dans un endroit chargé d'un passé aussi sombre. « Difficile de ne pas le remarquer. » Tehaunui, avec sa carrure imposante. « C’est la beauté des petites villes, l’esprit de communauté. » Disons qu’à New York, mais dans une métropole aussi vaste, la communauté doit être construite de toutes pièces, avec une persévérance sans faille. Et même alors, elle ne représente qu’une fraction infime de la population urbaine, rendant le sentiment d’appartenance difficile à atteindre.
Le serveur revient avec le pichet et deux verres remplis de glace qu’il dépose sur la table avant de laisser le duo de nouveau en tête. « La maison de ma mère. » répond-il, en attrapant le pichet pour remplir les verres de façon égale, tout en continuant de parler. « Mon demi-frère a mal géré les finances. Soit je la rachetais, soit elle était mise sur le marché. » Il hausse les épaules, amenant le bord de son verre à ses lèvres - non sans faire un mini cheers - pour siroter une première gorgée avant de poursuivre. La fraîcheur de la boisson semble apaiser ses pensées, et il prend une seconde pour rassembler ses mots et faire une nouvelle confidence. « Je me suis dit que peut-être, en vivant ici, ça me rapprocherait un peu d'elle. » Il repose son verre, ses doigts jouant distraitement avec la condensation sur le bord. « Je n’ai pas eu la chance de la connaître. » ajoute-t-il, sa voix empreinte d'une mélancolie sincère. Une histoire tragique qu'il partage avec la plupart de ses voisins, dont les familles ont également été touchées par des drames similaires. La secte qui a sévi dans la région a laissé des cicatrices profondes, des histoires de familles brisées et de pertes irréparables. « C’est pour ça que j’ai décidé de rejoindre le club. » Il y a quelques semaines seulement, alors qu’il a commencé à faire ses petites recherches. « Pour comprendre, » termine-t-il, ses yeux rivés sur l'Allemand, cherchant une connexion, une compréhension mutuelle, en prenant une deuxième gorgée.
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Sujet: Re: what can life be worth if the first rehearsal for life is life itself ? \ till Mer 14 Aoû - 23:22
Roy & Till
what can life be worth if the first rehearsal for life is life itself ?
KoalaVolant Discussion agréable, quoi que toujours un peu énigmatique. Bien qu’ouvert et enclin aux conversations légères sur la pluie et le beau temps, Till ne peut s’empêcher de continuer à se poser des questions au sujet de son interlocuteur. La mentalité des petites villes où chacun se scrute aurait-elle fini par l’atteindre ? Pas impossible, après tout : de nouveaux visages, on n’en perçoit pas si souvent que cela à Redwood Hills et si l’enseignant d’histoire est de nature prudente, il tombe rarement dans la suspicion. Se raisonne en supposant que sa curiosité est donc bien naturelle compte tenu des circonstances, sans creuser davantage la façon dont Roy l’entraîne successivement voir un film puis boire des margaritas comme s’ils se connaissaient déjà. C’est agréable, léger ; Autant en profiter, pour cette Saint-Valentin ratée. « On y fait vite ses armes, oui. » A son tour de sourire, repensant avec davantage d’indulgence que de dureté à ses premières années d’enseignement dans des quartiers pas toujours hyper fréquentables. On apprend, même quand on est le prof. Surtout quand on est le prof. « Rappelle moi ce que tu faisais, avant ? » Comme job, bien sûr, dans le contexte. La formulation de Roy interpelle en effet Till, faire ses débuts ; Et tout à coup il se demande même si le parcours professionnel de son interlocuteur pré-Redwood Hills avait été évoqué lors de son arrivée à la société historique. Peut-être, et il ne s’en rappelait plus. Till a beau avoir une bonne mémoire, certaines informations nous échappent parfois.
Il a néanmoins bien saisi que son interlocuteur était tout du moins originaire du coin, à l’inverse de son propre cas. Bien naturellement, il répond aux questions à ce sujet. Sept ans, c’est à la fois extrêmement long et absolument rien à l’échelle d’une vie. Son sourire se fait plus tendre à la mention de ses amis, chers désormais. « Assez content d’avoir été choisi, dans ce cas. » De fait, il n’a sans doute jamais connu une existence plus en cohérence avec ses aspirations que depuis qu’il se trouve ici. Le calme. La campagne. Le côté intime. D’autres aspects plus négatifs aussi, évidemment, dont certains auxquels il se retrouve facilement confronté au sein de la société historique mais dont il ne serait aucunement disposé à discuter ce soir. Ni aucun autre soir, d’ailleurs : tirer des confidences à Till au sujet de la Rose Lunaire relève d’un travail de patience important. Pas suspicieux, définitivement prudent. Tehaunui, qu’il mentionne rapidement, fait d’ailleurs partie des rares personnes auxquelles il se confie aisément à ce sujet. Trop peut-être, leurs agissements récents ensemble relevant très certainement de quelque chose de parfaitement illégal – de quoi donner quelques cheveux blancs supplémentaires à notre enseignant si sage. Till acquiesce avec un sourire à sa remarque sur la communauté, assez d’accord. Quoi que ce ne soit sans doute pas pour retrouver cette dynamique que Roy soit revenu, n’est-ce pas ? Curieux, au tour de l’enseignant de poser quelques questions, d’acquiescer encore.
Un bien immobilier, donc. Le sourire de Till se fait un peu plus réservé, comprenant en sous texte que Roy a perdu sa mère. Impossible de ne pas compatir, pour l’Allemand demeuré très proche de ses parents au fil des années. Des soucis de finances, un nouveau hochement de tête. Situation familiale complexe, songe-t-il sans toutefois se risquer à la moindre question poussant davantage les confidences. L’homme est pudique, pas spécialement réputé pour mettre les pieds dans le plat. Il se satisfait donc de laisser les mots se délier au rythme des gorgées de margarita qu’il accompagne bien volontiers, renouant avec la saveur de ses années de jeunesse. « Hm. » Simple marque d’une écoute active, le regard ne délaissant plus le visage de Roy qui semble passer par toutes sortes d’émotions en évoquant sa famille. Sa mère, plus précisément, demeurée une inconnue. Sur le coup, Till ne fait pas vraiment le lien ; Il existe tellement de raisons pouvant expliquer que l’on n’ait pas ou peu connu ses parents. Abandon, séparation difficile, maladie, décès… Et même parmi cette dernière catégorie, une infinitude de sous-catégories. Ce n’est qu’à la toute fin de la phrase de son interlocuteur qu’il percute tout à coup, comme un animal pris dans les phares d’une voiture. « Je suis désolé. » Expression sincère de soutien, quoi qu’assez pratique pour gagner du temps également. Il n’avait pas tout à fait saisi, dans un premier temps, la mention du club au milieu de ces remarques très intimes et personnelles. Maintenant qu’elle est si tangible, aucune réponse ne lui vient spontanément. Or, il sent bien le regard de Roy sur lui. Sent bien, qu’une réaction rapide est attendue.
« J’espère que le club pourra répondre à tes attentes, même si… » Hésitation, les yeux se plissent légèrement sous l’effet d’un sourire plus contraint que précédemment. « Ce n’est pas nécessairement ce sur quoi nous travaillons le plus pendant les réunions en ce moment. » Par souci de sécurité, par besoin de se protéger. S’intéresser de trop près à ce qui concerne une secte n’est jamais une idée très sûre, encore moins lorsque ladite secte demeure active et imprévisible. Les récents évènements le prouvent assez ; Ces histoires de secrets révélés à qui voudra bien les chercher… Impossible de la déclarer à l’origine de tout cela, tout aussi impossible de la laver du moindre soupçon. « Nous évitons d’aborder les situations personnelles lors des réunions, aussi. Tehau ou moi pouvons t’aider, en privé, à entreprendre certaines recherches si tu le souhaites. Peut-être t’apporter quelques éléments de réponses, si nous les avons déjà. » Il n’aimerait pas laisser entendre qu’il est indifférent à son besoin de comprendre ou s’en lave les mains, Till. Ce n’est pas le cas, et ce ne serait pas la première fois qu’il accompagnerait effectivement quelqu’un dans les archives de la ville pour retracer des éléments de parcours, oubliés ou volontairement tus par l’entourage. A l’instar de son interlocuteur, il laisse pensivement ses doigts glisser sur les rebords du lèvres, peut-être pas tout à fait conscient de baisser le volume de sa voix au fur et à mesure des échanges depuis qu’ils concernent la Rose Lunaire. « Cela dépendra sans doute de tes questions. » Comprendre, un vaste projet. Expliquer, une lourde mission. Tout le travail de l’historien, certes, et Till est convaincu que même les pires actes humains sont passibles d’une rationalisation. Il n’y a pas de monstres, seulement des choix. Roy a-t-il cependant réellement envie de découvrir quels ont été ceux de sa mère ?
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Sujet: Re: what can life be worth if the first rehearsal for life is life itself ? \ till
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