QUARTIER : Waterfall Avenue, dans un appartement. Y'a pas toujours l'eau chaude, mais on fait avec.
MÉTIER : Fleuriste au magasin tenu par le vieux Monty Newgate, sur Waterfall Avenue.
COEUR : C'est...compliqué?
INTERVENTIONS RL : oui
INFOS RP
Sujet: (#085) I'll make the moon shine just for your view - Ángel Ven 17 Mai - 4:00
I'll make the moon shine just for your view
Ángel & Louise
La table basse croulait sous les différentes douceurs que Louise avait préparées ou achetées, et pourtant la jeune femme dévisageait la scène d’un oeil critique, comme si rien de tout cela ne saurait être suffisant. Cupcakes, gâteaux apéritifs, crudités, chips, bonbons… Oui, ils ne seraient que deux, ce soir. Oui, il y avait sans doute de la nourriture pour dix, mais ce n’était là que l’expression du besoin presque maladif d’être l’hôte parfaite, dans toute sa splendeur. Ce même besoin qui lui susurrait que ça ne serait peut-être pas encore assez. Ou, soudainement, que c’était bien trop. Heureusement, l’optimisme de Louise finit par voler à son secours, séparant ses sourcils qui s’étaient rassemblés au milieu de son front sous l’inquiétude. Elle écoulerait aisément les restes auprès de Monty, de ses frères et sœur ou même de Danny. Partager était toujours un plaisir. Le principal étant qu’il y aurait largement de quoi anesthésier un peu la tristesse d’Ángel, ce soir.
Le message du jeune homme avait profondément touché la rêveuse. Elle savait qu’il rentrait de quelques jours passés à New-York, et qu’il y avait revu son père. Bien sûr, elle ignorait encore beaucoup de choses de la relation qu’il entretenait avec lui, mais elle en savait bien assez pour comprendre que ce weekend avait été éprouvant pour Ángel. Alors quoi de plus naturel que de l’inviter immédiatement chez elle pour lui remonter le moral, lui offrir son soutien, tout ce dont il aurait besoin. Dress code : pyjama.
Elle tenait à être là pour son précieux ami. L’attachement avait été quasi-immédiat après leur rencontre, et Louise ne regrettait pas une seule seconde de lui avoir tendu la main un an plus tôt, lui qui venait d’arriver et en qui elle se retrouvait beaucoup. Si elle avait une famille qui l’attendait de pied ferme à Redwood Hills en débarquant, il n’en restait pas moins qu’elle avait tout à apprendre d’eux comme elle avait tout à apprendre de la ville et de ses habitants. Un point commun non négligeable entre les deux jeunes gens qui avait donc poussé Louise à s’ouvrir à l’artiste en herbe fraîchement arrivé. Un tout premier contact un peu timide qui avait laissé la place à une amitié saine, douce. Solide. Par-dessus tout, tout semblait simple quand il était dans les parages, et Louise ne pouvait pas en dire autant de ses autres relations les plus intimes. Parce qu’il y avait toujours des non-dits, des hésitations, que ce soit avec Danny ou bien sa famille. Elle ne les en aimait pas moins, loin de là. Simplement… Il était très libérateur de ne pas toujours avoir besoin de choisir avec soin ses mots. De ne pas avoir à réfléchir aux différentes tournures que pourraient prendre les discussions.
Se détournant de sa table - et de ses tendres pensées pour son invité -, Louise avisa avec un léger sourire le bouquet de fleurs qu’elle avait confectionné de ses mains. Ayant en horreur cette croyance qui priverait les hommes de se voir offrir des fleurs, elle ne s’était pas gênée pour en prévoir un assortiment pour Ángel, espérant que ça lui plairait. Aucun jeu avec les significations de celles-ci, simplement un joli arrangement aux couleurs qu’elle jugeait rafraîchissantes. Trop timide pour le glisser sous le nez du jeune homme en ouvrant la porte, elle avait décidé de le laisser dans leur vase et de le lui offrir après l’avoir salué.
Quand elle eût jugé que tout était fin prêt (après avoir tapé pour la énième fois sur les coussins du canapé qui accueillerait les deux comparses pour la nuit, et empêché pour la énième fois Rio de monter dessus pour ne pas déchaîner les allergies d'Ange), la jeune femme fila sous la douche, revêtit un pyjama puis se laissa accueillir par la douce étreinte du plus moelleux des ponchos-extra-long-extra-large-extra-pilou-pilou. En avait-elle aussi un exemplaire prêt à trouver sa place sur les épaules de son ami? Évidemment. Too much, Louise. Sans aucun doute, mais rien ne lui faisait plus plaisir que de réunir deux de ses passions : prendre soin de ses proches et organiser quelque chose chez elle.
Peu de temps s’écoula avant que la sonnette retentisse. Louise s’empressa d’ouvrir la porte, pour trouver Ange. Un sourire empreint de toute la douceur du monde (et d'un peu de compassion, elle ne peut se l'en empêcher) naquit sur les lèvres de la fleuriste. « Bonsoir toi. » l’accueillit-elle. Elle lui aurait bien demandé comment il allait, mais elle avait déjà une vague idée. Alors elle écarta simplement les bras - une invitation à une étreinte réconfortante. « J’ai prévu beaucoup de choses - sans doute un peu trop (le sourire vacilla, se transforma en grimace coupable le temps d'une seconde). Mais les câlins sont illimités, eux. » Louise n’avait pas réellement grandi dans la plus tactile des familles, mais dire qu’elle n’y avait pas pris goût depuis sa défection serait mentir à coup sûr.
What if he's written mine on my upper thigh only in my mind?
Ángel Ortega
-- membre qu'on adore --
PERSONNAGE
LITTLE TALKS : 465
PSEUDO : Schnappi
AVATAR : Taylor Zahkar Perez
CREDITS : Berenice
ALTER-EGO : Till, Billie, Andrea, Søren, Beth, Asael & Kat
ÂGE : 35
QUARTIER : Midtown
MÉTIER : Responsable gestion et communication au Point
COEUR : Qui s'attache toujours un peu trop vite
INTERVENTIONS RL : oui
INFOS RP
Sujet: Re: (#085) I'll make the moon shine just for your view - Ángel Dim 19 Mai - 2:01
I'll make the moon shine juste for your view
Louise & Ange
« Est-ce que je peux passer ? Je me sens seul. » Une bouteille lancée à la mer, espérant en retour recevoir une bouée. Fixant quelques instants encore son téléphone en se mordant l’intérieur de la joue, Ángel finit par laisser échapper un soupir. A peine une heure depuis son retour à Redwood Hills, déjà la sensation de ne pas savoir quoi faire de lui. Pas qu’elle lui soit tout à fait inconnue, cette sensation, mais d’ordinaire le brun parvient à l’apprivoiser suffisamment pour qu’elle se fasse petite et le laisse se concentrer sur d’autres choses. Un dessin, un bouquin. Tuer l’ennui comme il le peut, laissant les jours s’écouler dans une forme de mélancolie monotone percée à l’occasion par quelques rayons de soleil. Louise fait partie de ces rayons. Aspen aussi, Teleny. A tout bien le considérer, ce n’est pas vrai qu’Ange est seul. En un an, il a bien réussi à se constituer un cercle d’amis protecteur, aimant ; Tellement joyeux dans chacune de ses apparitions. Justement, trop joyeux peut-être pour le cœur meurtri d’Angie ce jour-là. Il lui semble trouver chez Louise davantage de cette douceur calme et tendre dont il a désespérément besoin, compréhension facile entre deux âmes délicates et timides, presque fragiles. Il n’y a pas besoin de chercher longtemps ses mots, de se confondre en excuses, de tâtonner à chaque fois que les lèvres s’ouvrent pour déverser un flot nouveau d’incertitudes. Le temps passé avec Louise est confortable et réconfortant, et en rentrant lessivé de ce week-end catastrophique à New-York c’est donc son numéro à elle qu’Ange cherche dans le répertoire de son téléphone.
La bouteille est ramassée avant qu’elle ne se fracasse contre les rochers, la bouée lancée en retour. Accrochez-vous, moussaillon. C’est stupide, n’est-ce pas ? De se laisser dévorer de cette façon par des choses sur lesquelles il n’a pourtant aucune prise. Il faudrait les balayer d’un revers de la main, les remettre à bonne distance. Mais c’est là, tout près. Peter. Marty. Son père. Trois fils totalement distincts qui se sont noués d’une manière aussi étrange que désagréable autour de la gorge d’Angie, le laissant à bout de souffle. Stupide. Il ne sait même pas comment il parviendra à expliquer tout cela à Louise lorsqu’il la verra, y réfléchit encore au moment de sonner à sa porte. L’effort d’accrocher un sourire à ses lèvres, facilité dès lors que la petite tête blonde apparaît dans l’entrebâillement. « Hey. » Les bras s’écartent, la bouée est là et il l’attrape sans l’ombre d’une hésitation, plongeant dans un océan bien différent ; Celui du réconfort qu’on lui offre sans qu’il ne sache tout à fait s’il le mérite réellement. « C’est la meilleure nouvelle que j’aie entendue depuis des jours. » Les câlins illimités, plus que les sucreries. Un sourire, le nez qui remue légèrement pour se défaire de la mèche qui le chatouille. Même s’il aimerait fermer les yeux et rester immobile indéfiniment, Ange termine par se reculer. « Ça a l’air tellement confortable » note-t-il dans un nouveau sourire attendri tout en attrapant un bout du poncho de Louise. Son propre pyjama se résume à un ensemble de jogging en coton, comme s’il s’apprêtait à aller courir alors que son intention est très clairement de se laisser fondre dans les plis du canapé et de se gaver de chocolats en attendant que ça aille mieux. Parce que ça ira mieux, hein ?
En tout cas, Louise a largement prévu de quoi manger ses sentiments ce soir. « Tout ça rien que pour nous deux ? » Le regard du brun laisse passer l’ombre d’une surprise, suivi d’un sourire plus large avant qu’il ne dépose avec soin son sac à dos dans l’entrée. « J’ai aussi apporté quelques petites choses… » Sait-on jamais, des fois que l’idée de se faire couler un bain de sucre ne leur vienne et que toutes les victuailles déjà présentes ne suffisent pas à réaliser ce rêve. « Il faudrait peut-être le remettre un peu au frais. » Le tiramisu, probablement le seul dessert qu’Ange maîtrise à peu près et dont il confie le plat avec grand soin à son amie. « Et ça, parce que j’en ai clairement besoin. » Une bouteille de vin qu’il dépose rapidement sur la table basse, entre les carottes et les cupcakes. Un bon accompagnement, sans doute. « Et enfin… Toutes les tulipes étaient en fleurs, à New-York. Ça m’a fait penser à toi. » Forcément, il associe Louise à la douceur des fleurs, tout son appartement embaume d’ailleurs ce parfum discret mais réconfortant. Ce n’est pas tout à fait ce qu’il dessine le mieux, mais rien que pour lui faire plaisir il s’efforce malgré tout de s’entraîner, de s’améliorer. Et sans doute que l’esquisse qu’il lui offre dans un sourire timide révèle à quel point une autre personne a hanté ces pensées tout au long de ce week-end, mais il n’y aura rien de surprenant à cela. Des rêveries innocentes, qui ne font de mal à personne après tout.
_________________
I can't bring myself to swim when I am drowning in this silence
L’étreinte était douce, et Louise se surprit à elle-même s’en sentir réconfortée. Ange était devenu un ami si précieux en si peu de temps. Elle frotta doucement le dos du jeune homme fraîchement revenu de New-York City, insufflant autant d’optimisme et de compassion que possible dans ce geste. Parfois elle voulait avoir le pouvoir d’absorber tout bonnement la moindre trace de douleur qui pouvait habiter les êtres qu’elle chérissait. Elle ne relâcha Ange que quand elle sentit ses bras se desserrer autour d’elle. Il s’empara d’un bout de son poncho avec un sourire qui la fit fondre, et elle rayonna. « Je suis contente qu’il te plaise, parce que j’ai exactement le même pour toi. » Elle leva son index dans une demande silencieuse de patienter quelques secondes, et s’éclipsa vers sa chambre. Son rire léger et teinté d’une pointe d’embarras résonna dans le couloir qui la séparait d’Ange. Oui, elle avait complètement abusé, Ange venait de lui confirmer. Mais elle ne s'en faisait pas vraiment. « J’ai trois frères, une sœur et un patron qui ne se feront certainement pas prier pour dévorer les restes. » Et un Danny à qui elle offrirait sans aucun doute un petit panier d’assortiment, aussi. Elle ignorait pourquoi elle ne l’avait pas mentionné. Peut-être parce qu’elle n’était jamais sûre de ce qu’elle pouvait bien raconter à son sujet. Mais bon. Angel était au courant d’à peu près tout de cette histoire, alors le sujet arriverait peut-être sur le tapis plus tard. Pour le moment, c’était plutôt à lui de se livrer, s’il en avait envie.
Louise revint dans le salon au moment où Angie annonçait avoir lui aussi apporté des victuailles pour la soirée. Adressant un claquement de langue désapprobateur à Rio qui avait posé deux pattes sur le canapé en espérant y monter, elle redirigea son attention sur son ami qui sortait de son sac… Un tiramisu. Si ils avaient été dans un de ces cartoons qu’elle a eu l’occasion de voir, ses yeux seraient sans aucun doute sortis de leurs orbites en prenant la forme de deux cœurs. Déposant le poncho plié et entouré d’un joli ruban de la même couleur sur l’accoudoir du canapé, Louise attrapa le plat que lui confia le jeune homme, sautillant sur place. « Le meilleur dessert du monde! Il ne faudra pas qu'on l'oublie, sinon je vais m'en vouloir! » pépia-t-elle, ravie et alléchée à l'idée de dévorer une part de son dessert préféré - celui d'une grande partie de la population apparemment, mais ce flagrant manque d'originalité ne lui faisait ni chaud ni froid.
Son sourire se fit un brin plus malicieux quand elle le vit sortir aussi une bouteille de vin. De quoi délier les langues les plus timides, la sienne incluse - non pas qu'elle en eusse besoin, car avec Ángel, elle n'avait rien à vraiment cacher. Surtout pas ses émotions, qui se lurent immédiatement sur son visage dont le sourire vacilla légèrement quand Louise posa les yeux sur le dessin que son ami lui tendit. « Oh Ange, c'est magnifique. Merci beaucoup. » souffla-t-elle, levant vers lui une mine attendrie avant de le remercier d'un baiser sur la joue. Difficile de ne pas noter que certains détails résumaient bien plus son weekend que les tulipes qui décoraient les rues de NYC, mais Louise tint sa langue, pour le moment en tous cas. « Je lui trouverai un cadre. » Et une place, mais c'était déjà tout vu : Louise déposa l'œuvre sur la cheminée condamnée de l'appartement, prévoyant de l'accrocher proprement plus tard, au milieu de l'art hétéroclite qui ornait son mur. Du menton, elle désigna le bouquet qu'elle avait confectionné pour lui, n'osant pas le prendre à une seule main. « Celles-ci sont pour toi. Plus éphémères que les tiennes, j'en ai bien peur. Je vais mettre cette petite merveille au frigo, tu n'as plus qu'à te mettre en tenue de combat et t'installer. » Avec un rire bref et discret, elle désigna le poncho puis se détourna pour aller mettre le tiramisu au frigo avant de revenir avec deux verres à pied qu'elle posa sur la table basse. Se laissant finalement tomber sur le canapé, Louise croisa ses jambes sous elle et admira le vêtement sur son ami. « Parfait, tu es désormais prêt à manger tes sentiments et fusionner avec le canapé. » sourit-elle, piquant une tomate cerise qu'elle enfourna sans plus de cérémonie. Elle s'affaira ensuite à ouvrir la bouteille de vin, remplit les deux verres, et en tendit un à Ange. « Alors, tu veux en parler? » demanda-t-elle avec sa douceur habituelle, celle qui ne forçait pas la main, celle qui n'était qu'une douce couverture autour des épaules de ses interlocuteurs.
HRP:
Je suis sincèrement désolée pour le retard
_________________
oh what a way to die
What if he's written mine on my upper thigh only in my mind?
Ángel Ortega
-- membre qu'on adore --
PERSONNAGE
LITTLE TALKS : 465
PSEUDO : Schnappi
AVATAR : Taylor Zahkar Perez
CREDITS : Berenice
ALTER-EGO : Till, Billie, Andrea, Søren, Beth, Asael & Kat
ÂGE : 35
QUARTIER : Midtown
MÉTIER : Responsable gestion et communication au Point
COEUR : Qui s'attache toujours un peu trop vite
INTERVENTIONS RL : oui
INFOS RP
Sujet: Re: (#085) I'll make the moon shine just for your view - Ángel Ven 20 Sep - 20:00
I'll make the moon shine juste for your view
Louise & Ange
Une caresse dans son dos, un peu de réconfort pour ce grand cœur mélancolique qui ne demande qu’à trouver repos auprès d’une personne qui l’acceptera tel qu’il est. Louise fait partie de ces personnes ; Amie aussi fidèle que douce, compréhensive vis-à-vis des freins timides qui empêchent Ángel d’évoluer avec assurance en ce monde. Il se permet une réflexion au sujet de son accoutrement sitôt que l’étreinte se défait, attendri de la trouver dans une tenue si peu formelle et donc si évidemment preuve du fait qu’elle se sente à l’aise en sa compagnie. Pas besoin d’énormément préserver les apparences, entre amis on ne fait pas attention à ces détails. « Ah bon ? » Surpris, en entendant la jeune femme affirmer avoir un deuxième exemplaire du poncho extrêmement doux. Ange ne sait pas trop où se mettre alors qu’elle s’éclipse, se contente donc d’un sourire maladroit tout en observant la pièce. Il entend son rire depuis le couloir, se surprend à sourire encore plus fort. Quel drame, d’avoir à ce point envie de partager des moments complices avec d’autres personnes sans jamais trouver quoi leur dire. A défaut de mieux, une petite remarque sur l’abondance des préparatifs. Il se sentirait presque venu les mains vides, avec son maigre dessin, sa bouteille de vin et son tiramisu – déjà bien assez pour deux personnes en réalité, mais la peur de toujours décevoir teinte d’une nuance bleutée chacune de ses pensées, y compris les plus anodines. « Oh, oui, bien sûr. Pas de remords à ne pas tout finir, alors. » Pas qu’ils l’auraient pu, de toute façon.
Comme si cela manquait, le brun se décide donc à défaire le contenu de son sac à dos. Le tiramisu soigneusement rangé à plat, la bouteille. Il a bien envie d’un verre, pas forcément grand buveur mais appréciant de temps en temps de pouvoir relâcher toute la pression qui l’écrase en permanence. Il fait déjà du sport pourtant – preuve que ça ne résout pas tous les maux. « Content que ça te fasse plaisir » sourit-il tout en confiant le plat à Louise, son regard glissant aussitôt sur le petit paquet déposé à son intention. « Wow, quelle classe. » Un rire, l’envie d’ouvrir son cadeau aussi vite que possible mais l’esprit organisé toujours en action. C’est cette fois la bouteille qu’il sort, répondant à l’air malicieux de Louise par un haussement d’épaules coupable. « Je le boirai, si ça ne te dit rien. » Évidemment pas son genre d’imposer quoi que ce soit, à qui que ce soit, dans la moindre des circonstances. Pas vraiment opposé à l’idée de regagner son domicile en zigzagant dans les rues de Redwood Hills après avoir bu une bouteille tout seul non plus ; Le new-yorkais a l’habitude de situations plus périlleuses, et quitte à sortir de sa coquille seulement une fois l’an, autant le faire correctement. Pour le moment, c’est en revanche avec une très sincère timidité -la coquille encore bien en place- qu’il se décide à sortir son dernier cadeau de la soirée. Louise se met sur la pointe des pieds pour embrasser une joue déjà rougie par la profusion des sentiments intériorisés. « Chouette. » Timide, encore, toujours ; Pas certain de savoir quoi répondre quand on lui propose de mettre son dessin sous cadre, l’envie de dire que ça n’en mérite pas tant qu’il ravale néanmoins pour ne pas la décevoir. Les tulipes, le piano, la sensation d’être terriblement seul : une image assez fidèle du week-end chez son père, forcément une source d’inspiration.
Il semblerait que l’échange de cadeaux ne soit pas encore terminé, genre de Noël en plein printemps. « Elles sont magnifiques. » Ange aime les fleurs, aime en avoir dans son appartement : détail sensible en plus, comme s’il ne les collectionnait pas déjà. Il prend le temps d’aller humer le bouquet avant d’enfin s’intéresser au poncho qui l’attend sagement sur le rebord du canapé. Le nœud délicatement défait, le vêtement passé sur ses épaules. Un léger rire, alors qu’il laisse ses doigts courir sur le matériau extrêmement doux. « Dommage qu’on ne puisse pas aller au bureau avec ça, j’aurais pourtant bien envie de ne plus jamais l’enlever. » S’imaginer se présenter dans cette tenue devant son patron lui donne pourtant des sueurs froides instantanées, l’imagination vaquant décidemment trop loin et trop vite. Retour au présent. Situation apaisante, ambiance tranquille, présence réconfortante. Aucune raison de s’angoisser, si bien qu’il adresse enfin un sourire parfaitement serein à Louise. « Merci beaucoup, pour tout. » Une main délicate qui passe dans son dos, l’air de dire j’ai de la chance d’avoir une amie comme toi même s’il n’oserait probablement pas le verbaliser. Il s’installe enfin sur le canapé alors qu’elle ouvre la bouteille de vin, récupère son verre dans un soulagement évident. « Hm. » Un soupir, Ange trinque avec son amie avant de boire une gorgée de liquide courage, espérant que cela l’aidera à se jeter à l’eau. Raconter son week-end, sans doute que cela lui ferait du bien ; Mais par où commencer ? « Mon père a été infect, comme d’habitude. » Sourire navré, à croire que c’est sa faute même s’il n’a rien fait. « Peter est venu, ils se sont disputés… Puis nous… Je crois que nous nous sommes disputés aussi. » Alors qu’il semblerait tout bonnement impossible d’avoir la moindre conversation houleuse avec l’homme réservé qui fait le dos rond au moindre regard courroucé. Froncement de sourcils, le cœur qui a envie d’aborder le sujet qui l’intéresse le plus, mais la langue qui se retient : pas envie de divulguer des informations sur Marty, pas alors qu’elles sont si difficiles, si personnelles. Il relève finalement les yeux sur Louise. « Bref, j’me sens nul. » Comme toujours, mais l’avouer à haute voix dans un énième sourire contraint allège déjà en partie.
HRP:
Prends tout ton temps
_________________
I can't bring myself to swim when I am drowning in this silence
•• amaaranth
:
Contenu sponsorisé
-- --
PERSONNAGE
INFOS RP
Sujet: Re: (#085) I'll make the moon shine just for your view - Ángel
(#085) I'll make the moon shine just for your view - Ángel