QUARTIER : Waterfall Avenue, dans un appartement. Y'a pas toujours l'eau chaude, mais on fait avec.
MÉTIER : Fleuriste au magasin tenu par le vieux Monty Newgate, sur Waterfall Avenue.
COEUR : C'est...compliqué?
INTERVENTIONS RL : oui
INFOS RP
Sujet: (#085) Family over everything - Judson Dim 14 Juil - 1:27
Family over everything
Judd & Louise
La cuisine était un véritable champ de bataille. Pourtant Louise observait avec un sourire victorieux le plateau de macarons de toutes les couleurs qu’elle avait passé la journée à confectionner. Pour une première, ce n’était pas si mal. C’était la pâtisserie favorite de Monty, ce patron qu’elle chérissait tant. Le vieil homme fêtait son anniversaire le lendemain, et Louise s’était mis en tête de perpétuer la tradition instaurée par la femme de celui-ci, à savoir fabriquer des macarons au lieu de n’importe quel gâteau traditionnel. Hospitalisée avec peu d’espoir d’un jour rentrer chez elle, Mme Newgate avait accepté de donner sa recette à la jeune femme dans le plus grand des secrets. La rêveuse voyait déjà les deux tourtereaux les déguster ensemble. Une vision qui mit du baume sur son cœur qui se serrait toujours quand il s’agissait de la tragique et inévitable fin qui les guettait tous les deux. Elle ne pouvait qu’espérer connaître une histoire d’amour aussi forte que la leur.
Comme il semblait impossible qu’elle pense à l’idée d’aimer sans que le visage de Danny envahisse son esprit amouraché, elle se laissa assaillir par sa propre histoire, ouvrant pensivement l’eau du robinet pour la laisser chauffer. Aurait-elle la chance, dans les décennies à venir, de préparer les gâteaux d’anniversaire de celui qui avait volé son cœur? Elle portait tant d’espoir à cette perspective, réalisa-t-elle en poussant un léger soupir avant de s’atteler à la vaisselle.
Elle était presque arrivée au bout de cette ingrate tâche quand la sonnette retentit dans l’appartement, l’arrachant à ses mièvres rêveries dans un sursaut. Un torchon entre les mains pour les sécher à la va-vite, Louise s’empressa de jeter un œil au judas pour y découvrir le visage de son pompier de frère. Venu sans prévenir, mais la vision ne put que faire sourire la fleuriste malgré tout. Voilà le genre de visite surprise qui la ravissait.
Si elle avait pris le temps de jeter un œil au miroir près de la porte d’entrée avant d’ouvrir, elle aurait sans doute remarqué la petite trace de sucre glace qui ornait encore sa pommette. A la place, elle ouvrit la porte avec entrain, adressant un sourire radieux à Judson. Elle ne se fit pas prier pour glisser un bras autour de ses épaules et déposer un baiser sur la joue de son aîné (non sans se hisser sur la pointe des pieds; Dieu qu'il était grand), toujours très heureuse de le voir, surtout quand pour une fois, ce n’était pas pour venir réparer quoi que ce soit chez elle qu’il était venu. « Pile à l’heure pour le goûter. » Faux pour le commun des mortels, il était un peu trop tard pour ça à vrai dire, mais pour Louise, il n’était jamais pas l’heure pour le goûter. Elle agita d’ailleurs les sourcils malicieusement en ajoutant un fier : « J’ai fait des macarons. » Elle en aurait bien un ou deux moyennement réussis à offrir, songea-t-elle tandis que Rio s’approchait du jeune homme pour le renifler, l'œil suspicieux, comme toujours.
Louise s’écarta de la porte pour laisser entrer Judd, se tournant vers lui après l’avoir refermée. « Que me vaut l’honneur de la visite de mon frère préféré? » Adjectif qu’elle affublait à chacun d’entre eux, bien évidemment. Même si Judd était sans doute le frère le plus impliqué dans la vie de Louise, parfois au grand dam de la rêveuse. Mais il restait celui qui l’avait ramenée auprès de sa famille. Elle ne l’oublierait jamais.
ALTER-EGO : la jolie Robin - Grace, l'avocate - Danny, le mec bizarre - Eilin, l'aubergiste fantasque - Edwin le pianiste torturé - Levi, le bb
ÂGE : 40
QUARTIER : 136 farming area
MÉTIER : pompier
COEUR : pris par une jolie brune.
INTERVENTIONS RL : Oui
INFOS RP
Sujet: Re: (#085) Family over everything - Judson Dim 21 Juil - 16:42
family over everything
Louise & Judson
Judson devait aller à la pêche aux infos. Depuis que Juliet lui avait soufflé l’idée qu’il pouvait y avoir quelqu’un dans la vie de Louise, quelqu’un qui la pousserait à vouloir rester à Redwood Hills en plus de sa famille, il n’arrivait à la chasser de son esprit. C’était sa plus grande crainte, de perdre à nouveau Louise. De la voir disparaître comme le fantôme qu’elle n’était plus depuis quelques années. Mais elle était encore là, pourtant, elle s’était parfaitement bien intégrée à Redwood Hills et elle semblait heureuse – du moins, c’était toujours l’impression qu’elle renvoyait quand il la voyait, mais il devait s’en assurer. Et découvrir qui était le malotru qui avait peut-être volé le cœur d’artichaut de sa frangine. S’il le lui rendait en étant brisé en mille morceaux, Judson saurait comment l’accueillir dignement. Ainsi, en espérant qu’elle soit chez elle à ce moment-là, il s’engouffra dans le bâtiment et se planta devant la porte de l’appartement. Il aurait peut-être dû prévenir ? Mais Judson était comme ça ; imprévisible et parfois dans la lune, du genre à se pointer n’importe où n’importe quand sans se soucier de savoir si ça dérangeait ou non ses interlocuteurs. Quand il eut sonné, la porte ne tarda pas à s’ouvrir sur la silhouette rayonnante de Louise. « Tu t’es battue avec un gâteau ? » demanda-t-il en guise de bonjour, en remarquant sa joue ornée d’une trace de sucre. Malgré la visite impromptue, Louise paraissait ravie de le revoir et l’étreignit brièvement. « Pour moi, j’espère, les macarons ? » bien sûr, il en doutait. Après tout, il débarquait sans prévenir ! Mais il n’était naturellement pas venu là pour manger, même s’il ne disait pas non aux tentatives culinaires de sa sœur et son indéniable talent en cuisine.
« Ou alors… pour quelqu’un d’autre ? » tenta-t-il. Il ne s’attendait pas à ouvrir les hostilités à peine le pas de porte franchi, mais elle lui tendait une perche qu’il se sentait obligé de saisir. Elle avait fait des macarons. Pour le fameux quelqu’un dont lui parlé Juliet ? Il n’était pas certain que Louise saisisse l’allusion. « Je ne te dérange pas ? Je sais que j’aurais dû prévenir, mais je passais dans le quartier, alors… » il haussa les épaules et esquissa un sourire enjoué. « Est-ce que j’ai vraiment besoin d’avoir une raison pour passer voir ma p’tite sœur ? » demanda-t-il. Non, bien sûr. Mais Louise se rendrait forcément compte que ce n’était pas complètement désintéressé, car même s’il espérait prendre des gants pour ne pas se griller tout de suite, Judson avait la délicatesse d’un tractopelle lancé à pleine vitesse. Trouver les mots adéquats, surtout pour parler de ces histoires aussi compliquées de relations humaines, ce n’était pas son truc. « Je me suis dit que t’avais peut-être besoin d’un coup de main pour quelque chose, un truc à réparer ou je ne sais quoi… j’ai ma caisse à outils dans le pick-up s’il faut » Judd se réfugiait toujours derrière cette excuse de menus travaux, parce que c’était plus facile. Parce qu’il adorait se sentir utile auprès de Louise, même s’il ne doutait pas qu’elle parvenait parfaitement à se débrouiller par elle-même – il en avait envie, voilà tout. Mais Louise en pleine cuisine n’avait sûrement pas besoin de son aide.
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--- Et dans
la forêt je pars, pour perdre mon esprit et retrouver mon âme.
Tu t’es battue avec un gâteau ? Il fallut une petite seconde à Louise pour retomber sur ses talons, récupérer son bras et comprendre l'allusion. Avait-elle de la farine sur le visage? Pas assez pour que son frère en porte la trace avec l'étreinte qu'elle venait de lui voler. Alors dès qu'elle eût refermé la porte derrière Judd, elle esquissa un pas sur le côté pour découvrir et débarrasser sa pommette de la poudre traîtresse qui s'avérait être du sucre glace. Puis elle annonça fièrement son petit exploit culinaire, et... son aîné était-il en train en train de réclamer de manière détournée le droit de goûter à ses macarons? Louise secoua la tête, un sourire qui ne fit que s'agrandir à la seconde question, bien que teinté cette fois d'une pointe de confusion. « C'est pour Monty. C'est son anniversaire demain, et il y a droit tous les ans. Sa femme ne peut pas cette année, alors c'est moi qui m'y colle. » La rêveuse ne put se résoudre à s'épancher sur la santé de madame Newgate, bien capable de fondre en larmes si elle lançait les hostilités. Et puis elle était à peu près sûre d'avoir déjà rebattu les oreilles de Judson avec cette histoire larmoyante.
Alors elle se dirigea vers la cuisine, non sans le regarder par-dessus son épaule. « Bien sûr que non, tu ne me déranges pas. Pas plus que tu n'as besoin d'une raison pour venir. Mais ça, tu le sais déjà. » Et quand il débarquait sans prévenir, elle ne le laissait jamais tenir ce genre de discours. Il était ici chez lui, comme le reste de leur fratrie. Louise s'était vite assurée qu'ils se sentent libre de lui rendre visite à leur guise. La faute à son côté trop gentille, ou peut-être à toutes ces années perdues, et ces mois passés à essayer de reprendre sa place de benjamine de cette famille qui avait dû faire le deuil de son existence.
Louise ouvrit le frigo pour attraper la boîte contenant les macarons et la posa sur la table pour en piocher quelques-uns qu'elle posa dans une petite assiette. Avant de froncer les sourcils dans une expression, cette fois-ci, franchement perdue. Mais elle arborait un doux sourire, presque compatissant, quand elle répondit. Comme si elle réalisait que son frère déraillait un peu, et qu'elle devait prendre des pincettes pour ne pas le vexer par son comportement. Il y avait bien longtemps qu'elle n'hésitait plus pour faire appel à lui dès que le plus insignifiant problème se déclarait chez elle. Parce qu'elle avait tenté d'attendre, une fois, et s'était retrouvée les pieds dans l'eau en pleine nuit. « Tu sais que je t'appelle au moindre pépin - toi ou Sean - et il y en a beaucoup dans cet appartement... Pour une fois que je suis un peu tranquille, tu en redemandes? Tu vas me porter malheur. » Il n'en avait visiblement pas assez d'intervenir beaucoup trop souvent chez elle, se dit-elle, mue d'un amusement attendri, en se tournant pour attraper la bouilloire et y mettre de l'eau. Une fois l'eau mise à chauffer, elle interrogea Judson du regard. « Je te sers quelque chose à boire avec ces macarons? » Elle poussa doucement l'assiette sur la table jusque devant son frère.
Mais Miss scénarios catastrophe et son cerveau trop imaginatif étaient bel et bien entrés en action. Ça n'avait jamais été simple de tirer les vers du nez de Judson. Alors ça pouvait être tout et rien. Mais en tous cas, il donnait bien l'impression de tourner autour du pot. Lequel, elle n'en savait rien du tout. «... Tout va bien pour toi? » finit-elle par demander, un léger pli s'invitant entre ses sourcils. Tu peux tout me dire, tu sais. Les mots restèrent bloqués dans sa gorge. Parce qu'elle se faisait peut-être des films, qui sait. Peut-être qu'il était tout à fait dans son état normal et que c'était elle qui déraillait, après tout.
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oh what a way to die
What if he's written mine on my upper thigh only in my mind?
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Sujet: Re: (#085) Family over everything - Judson Dim 17 Nov - 15:46
family over everything
Louise & Judson
Judson sauta sur l’occasion, la perche était tendue et il ne pouvait que la saisir en espérant qu’elle lui apporte quelques éléments de réponse – il ne lâchait pas l’affaire. Judd était à l’affût du moindre signe qui le mette sur la voie, il trouvait que ses sœurs (et Louise particulièrement) faisaient beaucoup de cachotteries, ne s’étalaient pas sur leur vie privée quand le frangin protecteur et un peu trop curieux aurait aimé en savoir un peu plus. Cette histoire de macarons, donc… mais la réponse de Louise doucha ses espoirs. Rien d’autre que Monty, son patron. « Qu’est-ce qu’il ferait sans toi, ce Monty, hein ? » lança-t-il avec un mince sourire, sans toutefois savoir s’il devait s’en réjouir ou pas. Il était heureux que sa petite sœur ait déniché ce travail à la boutique de fleurs, qu’elle s’investisse autant dans une cause lui plaisait, lui montrait qu’elle s’ancrait un peu plus à Redwood Hills. « J’espère juste qu’il ne t’en demande pas trop… je te connais » Louise avait toutes les peines du monde à dire non, à refuser quoi que ce soit. Elle avait le cœur sur la main, il se demandait souvent d’où ça lui venait – probablement de sa vie passée chez les amish – mais il craignait qu’elle ne se fasse dévorer toute crue. Qu’on profite de sa naïveté. « Mais il a de la chance de t’avoir » conclut-il pour éviter de déclencher un débat qui pourrait s’avérer houleux. Il n’était pas là pour ça, il voulait simplement passer un moment avec sa petite sœur. Il leva les mains pour demander la paix et répliqua « Désolé, j’le ferai plus. T’as raison de savourer un peu de calme… en même temps, on a tellement fait de travaux ici que je ne vois pas ce qu’on pourrait faire de plus. J’espère que tu comptes pas déménager de sitôt, après tout le mal qu’on s’est donné ! » en y réfléchissant, ils trouvaient toujours quelque chose à faire, mais ils ne pouvaient pas débarquer toutes les semaines non plus. Ils avaient tous leur vie à mener… et Louise à laisser vivre. Ça ne devait pas être évident pour la petite dernière de se retrouver au milieu d’une telle fratrie !
« Est-ce qu’il y en aura encore assez pour Monty ? » il ne put s’empêcher de glisser, tandis qu’elle lui présentait une assiette avec quelques macarons. Il ne voulait pas qu’elle se donne tant de mal pour lui, son frère qui passait à l’improviste, même si c’était du Louise tout craché. « Non, ça ira, t’en fais pas » assura-t-il en s’installant confortablement. « Moi, bien sûr. Pourquoi ça n’irait pas… ? » elle voulait peut-être lui faire comprendre quelque chose, un genre de sous-entendu. Est-ce qu’elle avait parlé avec quelqu’un ? Avec Julia, par exemple ? « Je suis un peu débordé, en ce moment, avec l’ouverture du bar, tout ça… et tu savais qu’on héberge en ce moment le petit frère de Julia, à la maison ? Il a beau avoir trente ans passés depuis un bail, il se comporte comme un ado, c’est pire que tout. J’suis à deux doigts de commettre un meurtre » la ville toute entière allait bientôt finir par être au courant de cette situation, car il s’épanchait auprès de quiconque croisait sa route tant le comportement de l’autre l’agaçait. Mais heureusement, cette situation ne serait que transitoire et l’autre finirait bien par mettre les voiles. En attendant, Judson jetait toutes ses forces dans la réouverture du Garnet, une petite révolution dans son existence. Lui, propriétaire d’un bar, rien que ça ! L’idée l’animait, faisait étinceler son regard.
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--- Et dans
la forêt je pars, pour perdre mon esprit et retrouver mon âme.