MÉTIER : étudiante en licence de sciences politiques, majeure sociologie politique, mineure économie. Elle rêve d'être journaliste internationale.
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Sujet: like nobody's watching - levi&esther Sam 27 Avr - 12:18
like nobody's watching LEVI ⅋ ESTHER
Tu viens ce soir chez Lauren ? Esther pose son téléphone sur son lit juste après l’avoir mis en sonnerie. Ce soir, grosse soirée chez une de ses voisines, à deux rues de sa maison. C’était ce genre de ‘petite’ fête de centaines de personnes, où toute la jeunesse des alentours de trente kilomètres à la ronde se retrouvent pour fêter le début de la fin d’année. Bientôt les finals, la jeunesse a besoin d’exulter avant de s’atteler à la lourde tâche d’apprendre tout le semestre en deux semaines de "révision". Bien sûr, Esther est plutôt du genre à ficher ses cours au jour le jour, le soir en rentrant alors pas grand besoin d’exorciser quoique ce soit pour la brune, mais jamais ô grand jamais elle ne dirait non à ce genre d’évènement qu’elle affectionnait particulièrement. Les bains de foule, se sentir entourée au maximum, la musique à fond… C’est plus le besoin de se fondre dans la masse plutôt que lâcher une pression qu’elle ne se met pas. L’étudiante se lève de son lit pour commencer à se préparer. Dix-huit heures, rendez vous vingt heures, il était temps de se bouger. Pour ce faire, elle descend chercher le thermos de thé qui datait de ce midi. En revenant dans sa chambre, elle jette un coup d’œil à son smartphone. Pas de réponse. En même temps, cela ne fait que quinze minutes qu’elle l’a envoyé ce message. Pas le temps de laisser la frustration la gagner qu’elle hop dans la douche, sa playlist Girl’s girl à fond. Mai-Linh n’est pas là, elle ne risque de déranger personne encore une fois donc autant se mettre dans le mood. Quelques dizaines de minutes plus tard, elle est devant sa coiffeuse. Un léger coup de mascara et un peu de blush, simple et classique. Cheveux attachés, détachés ? Cheveux relevés dans les airs pour effectuer un essai de chignon, la sonnerie retentit. Nouveau message. La chevelure brune retombe rapidement alors qu’elle se dirige vers son lit. Elle se mord la lèvre, perplexe. C’est juste Lauren qui lui demande de ramener une caisse de vin rouge, requête à laquelle elle s’empresse de répondre à la positive, lasse de la logistique à anticiper pour porter les six bouteilles jusqu’au manoir. Ugh !
19h45, et la voici qui se met en route. La caisse dans les bras, elle commence son périple. L’air est doux, en cette soirée d’avril, et elle se remercie de n’avoir mis qu’un léger chemisier sous son trench. Elle serait morte de chaud, vu la soirée qui s’annonce. Presque arrivée, c’est à ce moment là que son téléphone se remet à sonner. Un nouveau message. Alors, elle hésite entre attendre d’être arrivée et d’avoir posé la caisse ou bien de céder à la curiosité. A peine quelques secondes plus tard, elle se baisse dangereusement pour poser la caisse à terre. Cette fois ci, on peut très bien lire dans le soupir qu’elle lâche et ses sourcils froncés : la déception ? Des tonnes d’émojis cœur et mains implorant le ciel de la part de Lauren, rapport au vin. La brune lève les yeux au ciel, sourire aux lèvres tout de même, devant ce torrent de gratitude, puis elle range son portable dans sa poche. Elle se demande ce qu’il fait, Levi, pour ne pas lui répondre. Elle ne s’étend pas là dessus dans ses pensées, préférant confier le destin de cette soirée au hasard. S’ils se croisaient ce soir, tant mieux. S’il avait prévu autre chose, eh bien tant pis ! Enfin tant mieux aussi. Oui, tant mieux pour lui !
Il fallait s'y attendre, Lauren n’a pas lésiné sur les invitations : le manoir est full. A la louche, Esther dirait qu’ils sont entre soixante dix et cent, rien que ça. Et elle en est ravie. La musique résonne dans le grand salon du rez de chaussée, elle danse avec ses amies, retourne régulièrement remplir son verre de son liquide de prédilection : le vin rouge, lequel a joliment teinté l’intérieur de sa bouche d’un carmin subtil. L’ambiance est folle, les gens sont cools, et tout est bien parti pour que cette soirée soit une réussite de A à Z. Levi aurait adoré ça, qu’elle pense, dans un coin de sa tête. Et plusieurs fois au cours de cette première partie de soirée, elle se surprend à regarder vers le hall d’entrée, dans l’espoir de repérer la tête blonde avec qui elle passe de plus en plus de temps en ce moment. C’est peut-être pour ça que ça lui fait bizarre qu’il ne soit pas là, à danser à ses côtés, à refaire le monde, surtout à la faire rire avec ses idées et réflexions fantasques. Enfin. La musique la fait rapidement passer à autre chose, merci Beyonce, et elle danse, danse, danse. Like nobody’s watching. « Ah ! C’est l’heure du refill ! » scande t-elle, verre en l'air et acclamée par toutes ses copines. En se retournant, elle cogne – elle en est tout de même à son troisième verre – dans une silhouette plus grande et large qu’elle. Le parfum est familier. « Heeeeeeeeeey ! Tu es là ! » Ses yeux s'agrandissent en même temps qu'ils s'illuminent. Elle penche la tête sur le côté, verre serré contre elle pour jauger Levi, apparu devant elle comme par magie. Alors, son corps se détend immédiatement. Alcool ou dopamine, sans doute un savant mélange entre les deux, l’un sous forme de liquide sirupeux, l’autre par ce je cherche/je trouve enfin accompli.
hrp:
oups, il me manquait un bout de fin déso j'ai rajouté !
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Sujet: Re: like nobody's watching - levi&esther Jeu 9 Mai - 18:17
like nobody's watching
Esther & Levi
Encore une soirée qu’il ne peut pas rater. Naturellement, Levi n’est pas invité officiellement, mais il a la chance de bénéficier d’un réseau particulièrement étendu, à Redwood Hills comme ailleurs. Ainsi, il a entendu parler de la petite sauterie par le biais du cousin d’un pote, à moins que ce ne soit son frère ? Il n’est plus sûr de la manière dont il en a entendu parler, mais toujours est-il qu’il compte bien venir. Pas question de rater ça. Il a déjà raté trop de soirées vitales pour passer à côté de celle-ci, d’autant plus que tout le gratin s’y rassemblera. Bon, le gratin du Vermont, ce n’est pas aussi classe que celui d’une grande ville, mais qu’importe. Seulement, voilà. Une fois n’est pas coutume, l’imbécile a égaré son téléphone, probablement quelque part sous un oreiller chez l’ami qui l’héberge. Le temps lui manque pour le retrouver, il a dormi toute l’après-midi avant de se rendre compte qu’il n’avait aucune idée d’où il avait mis le précieux appareil, il n’a plus le temps – il risque trop d’être en retard et hors de question de rater le début des festivités. Le voilà donc qui se met en route, sans savoir exactement ce qui l’attend là-bas. Sans savoir s’il croisera des têtes connues, plus particulièrement Esther. Il espère qu’elle sera là, elle ne raterait un tel événement pour rien au monde, pas vrai ? Elle, elle fait partie du gratin. Mais il n’en sait rien et, s’il avait eu su téléphone sur lui, il aurait pu lui envoyer un message. La surprise sera totale et ça ne le déplaît pas, il adore les surprises, Levi. Vivre dangereusement – enfin, sauf cette fois-là où sa sœur l’a traîné dans une chasse au trésor particulièrement stressante, mais il n’était pas d’humeur.
Il a même fait un effort vestimentaire en piquant une chemise blanche dans le placard de son pote. Pas de cravate, il ne faudrait pas non plus déconner, mais l’intention est là. Il n’a pas eu le temps de se recoiffer devant le miroir, s’étant réveillé trop tard de sa longue sieste, mais l’effet décoiffé lui va bien. Tant qu’il n’a pas la marque de l’oreiller sur la joue, c’est l’essentiel. L’ambiance est déjà enfiévrée quand il arrive, il y a tant de monde qu’il n’a aucun mal à se faufiler à l’intérieur du manoir sans attirer l’attention de quiconque. Un manoir. Car c’est bel et bien l’endroit dans lequel il se trouve et s’il a toujours su que le Vermont abrite des demeures luxueuses, il s’en étonne chaque jour un peu plus. Et la jalousie qui lui étreint furieusement le cœur, qu’il essaie d’étouffer derrière un sourire aimable. Mais il n’a pas le temps de s’en préoccuper, il a une fête à vivre jusqu’au bout de la nuit. Jusqu’à l’ivresse. Parce que les invités carburent au vin rouge, Levi les imite tel un caméléon, même s’il aurait préféré autre chose. Un verre, puis un deuxième. Il se noie dans la masse, échange quelques banalités avec des silhouettes floues, cherche un visage ami. La cherche, elle. Il rejoint la piste de danse sur laquelle se déhanchent déjà une foule compacte, mais avec son verre encore rempli, Levi n’a aucune intention de danser. Pas avant d’être complètement saoul. Il s’apprête à regagner un coin plus tranquille de la maison, peut-être à aller fouiner dans les étages voir ce qu’il y a d’intéressant, quand quelque chose – quelqu’un – le percute de plein fouet. La voix lui est familière, même si elle couvre à peine le volume de la musique. Plus besoin de chercher, il l’a trouvée. A son tour, ses yeux s’éclairent, ses lèvres s’étirent en un sourire sincère. « Je te cherchais » qu’il répond. Levi Lancaster. La facilité dont il se glisse dans la peau de ce personnage l’impressionne. Sitôt qu’elle est là, avec son regard pétillant et sa beauté pleine d’assurance, tout devient plus facile. Il est là où il doit être. « Désolé, je voulais t’envoyer un message, mais j’ai eu un problème avec mon téléphone, alors… » ça sonne mieux que j’ai dormi tout l’après-midi et j’ai paumé mon téléphone en passant. Elle n’a pas besoin de connaître tous les détails, Esther. « J’étais pas sûr de te retrouver, avec tout ce monde » mais il a réussi, même si c’est plutôt elle qui lui a mis la main dessus. La soirée peut enfin commencer.
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Il se demandait s'il avait peur de ce qu'il aurait pu apprendre. Que tu n'as pas de destinée particulière. Ni toi, ni l'humanité.
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Sujet: Re: like nobody's watching - levi&esther Ven 24 Mai - 14:21
like nobody's watching LEVI ⅋ ESTHER
Il la cherchait. Pas étonnant, vu le temps qu’ils passaient ensemble ces derniers temps, à se voir et aussi à discuter par message. Très rapidement, Levi s’était fait une place dans sa vie, et force était de constater que désormais, son absence était remarquée. Regrettée, même ? Son visage s’adoucit lorsqu’elle l’entend lui apporter l’information qu’il n’a pas eu son téléphone avec lui. « Je t’avais envoyé un message pour savoir si tu venais » Elle tient à ce qu’il le sache, sur le moment. Le simple fait que lui s’excuse de ne pas l’avoir tenue au courant acte la place qu’ils s’accordent l’un et l’autre dans leur vie respective. Pour elle, du moins. « Mais on s’est trouvés » fait-elle avant de regarder ailleurs, au loin, presque gênée tout à coup. Le double sens pourrait porter à confusion et lui donner l’air hyper lourde, alors elle embraye direct « J’allais me chercher un verre tu m’accompagnes ? » en dépassant Levi sur le côté. Sur le coup, elle se demande si ce n’est pas plus judicieux de boire un verre d’eau, cette fois-ci. Arrivés dans la somptueuse cuisine, étrangement plus calme par rapport au grand salon, deux pièces à côté, Esther fait le choix de la raison : elle rince son verre pour le remplir d’eau du robinet. Bien sûr, elle connaissait bien Levi maintenant mais elle se permettait rarement de perdre le contrôle même avec des personnes avec qui elle était en confiance. Puis… La cuisine. Cet espace de contre-soirée par excellence. Pas son genre de traîner par ici, car pas son genre de se livrer à des confessions comme ce genre de lieu s’y prête. « Tu as passé une bonne journée ? » Elle a retrouvé son calme par rapport à son enthousiasme de tout à l’heure en tombant sur lui sur la piste de danse. « Moi j’ai passé la journée à glander. J’ai juste développé quelques pellicules ce matin puis j’ai un peu rangé le garage » : la définition d’une journée peu remplie pour Esther Ramsey ! « Ah et j’ai fini par peindre le pot que j’avais laissé sécher l’autre jour, regarde ! » Ni une ni deux elle sort son téléphone pour montrer la photo de sa dernière œuvre de poterie, un grand pot type vase peigné de rose et de vert, ses deux couleurs préférées. Elle regarde l’image en souriant fièrement, guettant avec candeur la réaction de Levi pour voir s’il allait aimer.
Il y avait très peu de personnes autour d’eux, si ce n’est trois personnes qui s’embrouillaient au sujet du dernier sujet politique et médiatique du moment, ainsi que deux personnes en train d’ostensiblement flirter près du four. Entre la table et le lavabo, comme souvent lorsqu’ils sont ensemble, Esther ignore le reste de l’environnement. « Ton téléphone est cassé, alors ? » s’enquit la brune en rangeant le sien. Elle se sert à nouveau un verre d’eau, histoire d’aider son corps à dé-saouler un peu. « Si tu veux je peux t’en prêter un, on en a plein à la maison » ajoute t-elle. « Parce que bon, comment on fait si je dois à tout prix te joindre ? » Elle prend un air alarmé, Esther, faussement dramatique pour cacher une légère frustration bien réelle. Ils ne se parlent pas non plus H24, mais ne compter que sur le hasard et la chance pour croiser son nouvel ami ne semble guère l’enchanter.
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Sujet: Re: like nobody's watching - levi&esther Ven 31 Mai - 18:27
like nobody's watching
Esther & Levi
Naturellement, il est heureux, Levi. C’est un peu (beaucoup) pour elle qu’il est venu ce soir-là, en dehors du fait qu’il a envie de picoler et grignoter gratuitement, avec pourquoi pas la perspective de se trouver une chambre dans la grande baraque pour terminer sa nuit, sauf la soirée ne se termine qu’au petit matin. C’est qu’il est endurant, il n’a pas besoin de beaucoup dormir et il peut rester dans cet état durant des heures… sauf s’il boit trop, comme ça lui arrive un peu trop souvent. Il a déjà perdu le compte, mais il tient la route, il lui en faut plus. Esther lui a envoyé un message qu’il n’a pas lu, forcément, et cette information le fait sourire comme un idiot. Ça lui apprendra à égarer ses affaires comme il le fait un peu trop souvent, il devrait apprendre à s’organiser davantage. « Ouais, on s’est trouvés » qu’il confirme laconiquement, tout en ne pouvant s’empêcher de tiquer sur la formulation. On s’est trouvés, dans cette salle pleine à craquer ou dans cet univers un peu trop vaste, choisis ce que tu préfères. Il manque d’en rire, de lancer la plaisanterie, mais il se dit peut-être qu’Esther, elle, ne rirait pas. Ou qu’elle ne comprendrait pas. « J’te suis, je me disais justement que mon verre n’était pas assez rempli » le verre est encore bien plein, mais il ne le remarque qu’à peine. Il l’a trouvée, pas question de courir le risque de la perdre maintenant, dans la masse de gens agglutinés les uns aux autres qui dansent comme si leur vie en dépend. Comme s’ils n’ont pas de problèmes dans la vie, parce qu’il est en persuadé Levi, les gens riches n’en ont pas. Ce n’est qu’une illusion.
« Pas trop mal, j’ai pas… » il s’interrompt brusquement, sur le point de dire quelque chose comme foutu grand-chose avant de réaliser que ce n’est pas ce que Levi Lancaster dirait. Pas les mots qu’il emploierait. « … vu le temps passer. Mais je suis content d’avoir réussi à venir à la soirée. A la base, mes parents avaient prévu quelque chose, ils voulaient que je sois disponible, mais… j’ai réussi à me libérer. Pas question de rater ça » il boit une gorgée de son verre et manque de s’étrangler quand elle précise qu’elle, elle n’a rien glandé. Comme quoi ! Il s’est fourvoyé, une fois de plus. Esther glande, il aurait pu l’imiter. Il devrait le savoir, pourtant, que les gens riches ne font pas grand-chose de leurs journées, ils laissent les pauvres s’en occuper. Quelle erreur de débutant. « Tu t’es pas vraiment reposée non plus, en fait » fait-il remarquer innocemment tandis qu’elle lui détaille sa journée. « Qu’est-ce que tu as photographié ? » demande-t-il, sincèrement intéressé. Il voudrait l’entendre raconter ses journées à longueur de temps. Sa vie est tellement plus passionnante que la sienne. Esther est tellement plus passionnante que lui. Quand elle dégaine son téléphone pour lui montrer son œuvre, il se penche un peu en avant pour voir l’écran. Le parfum de la jeune femme flotte jusqu’à lui et cette fois, pas besoin d’alcool pour se sentir enivré. « C’est vraiment sympa » il se perd dans la contemplation de la photo, avant de rajouter presque dans un murmure « il faudrait que je te montre mes dessins, un jour » il n’arrive pas à se souvenir s’il lui a déjà parlé de ses dessins, Levi. La seule chose qui soit vraie chez lui. Et il n’en est même pas particulièrement fier parce que ce n’est pas de l’art comme on l’entend, il en est persuadé. Il ne dessine pas des paysages ou des portraits, non. Lui, c’est plus brut, moins réfléchi. Ses dessins sont spontanés, comme lui. « Mais t’es sûrement plus artiste que moi ! » il n’en doute pas, même s’il se dit que les choses ne sont pas comparables.
Levi jette un bref coup d’œil vers les rares personnes qui occupent la vaste cuisine. Personne ne fait attention à eux, ils sont invisibles et Levi apprécie l’idée. Ici, il se fond dans la masse comme s’il a fait ça toute sa vie – comme s’il est l’un d’eux. C’est peut-être ça, finalement. Peut-être que j’aurai ma place parmi eux. Il sait qu’il se ment à lui-même pourtant, et que le conte de fées prendra fin dès qu’il quittera la maison. Pas l’un des leurs, jamais, tout juste bon à laver leurs bagnoles. « Oh non, non, il est pas cassé, t’en fais pas pour ça » elle lui propose de lui en prêter un parce qu’elle en a beaucoup chez elle et il laisse échapper un léger rire. Il aurait aimé en dire autant pour lui. « ça devrait s’arranger assez vite » mais voilà qu’elle s’inquiète de la manière dont ils pourront se joindre, s’il n’a pas de téléphone. Sans doute que l’alcool aide beaucoup, et il répond du tac-au-tac « On a qu’à s’trouver une planque sympa où glisser des messages, et on les échangera comme ça, tu sais, comme dans les années… enfin, l’ancien temps, quand les gens s’envoyaient encore des lettres » il rit parce que l’idée le fait marrer, lui errant autour de la cachette en attendant des nouvelles d’Esther. « Mon téléphone a juste planté, il devrait être opérationnel demain, j’en suis sûr. T’auras vite de mes nouvelles » promet-il. « Et… s’il y a une urgence, on peut essayer de dresser des pigeons voyageurs pour nous retrouver quoi qu’il arrive, mais pas sûr que ce soit prêt à temps » son regard est attiré par les deux invités qui flirtent depuis tout à l’heure près du four. A deux doigts de s’embrasser. Mais au même moment, quelqu’un débarque dans la cuisine avec plusieurs cartons de pizzas entre les mains en hurlant « On a encore commandé des pizzas, elles sont là ! » le regard de Levi s’éclaire. Voilà un vocabulaire qu’il comprend particulièrement bien. Tandis que d’autres invités se ruent vers les pizzas ouvertes comme s’ils n’ont pas mangé depuis trois semaines, Levi se tourne vers Esther « Tu as faim ? » avec un peu de chance, ils arriveraient à subtiliser une ou deux parts, voire carrément une pizza toute entière, à eux deux. Ou pour lui tout seul, au choix.
Spoiler:
hrp : désolée je me suis un chouia emballée niveau pavé
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Sujet: Re: like nobody's watching - levi&esther Lun 17 Juin - 20:07
like nobody's watching LEVI ⅋ ESTHER
Heureusement, Levi ne semble pas trop capter l’allusion à double sens, en tout cas c’est ce qu’elle se dit puisqu’impossible de vérifier dans sa fuite en avant vers la cuisine. Elle jette un coup d’œil en arrière pour s’assurer qu’il la suit bien, pas question de le semer alors qu’elle vient tout juste de le retrouver. Son regard est également attiré par certaines de ses amies quelques mètres derrière Levi qui viennent elles aussi d’arriver, sûrement pour qu'elle les rejoigne. Ses yeux échouent à nouveau dans ceux du blond, et c’est alors qu’elle décide d’ignorer leurs appels. Au pire, elles se retrouveront plus tard. Dans la cuisine, à l’abri des sollicitations en tout genre, ils prennent le temps de se donner les nouvelles du jour. « Oh non ! Tes pauvres parents ! » Elle était plutôt du genre responsable, qui part à la rescousse dès que sa mère avait besoin d’elle (c’était rare) alors imaginer Levi planter ses parents pour cette soirée ! Pourtant ça ne l’étonnait guère. Levi Lancaster avait tout de l’électron libre de base. Fougue, impulsivité, il respirait la tendre impertinence. Il pouvait quelque fois lui rappeler Chase, avec son ton désinvolte et sa capacité à être partant pour tout, tout le temps. « En vrai ça va. J’ai bossé tard hier alors je me suis accordé du temps pour des trucs agréables.. » qu’elle lui répond, cherchant dans son téléphone de quoi lui montrer quelques clichés. Elle fait défiler sa pellicule sans prendre la peine de dissimuler toutes les photos qui s’y trouvent… S’il est attentif, Levi peut observer quelques selfies au soleil, des animaux au parc, des couchers de soleil, Willow, la mère d’Esther de dos dans la véranda. « Ah, voilà. » Elle lui montre une photo de sa dernière balade en forêt, au crépuscule, ambiance apaisée mais mystérieuse. « Oh attend, d’ailleurs ! » Elle sélectionne une seconde photo qu’elle avait pris dans un diner dans la campagne entre St Albans et Fairfax. Un jeune homme blond comme lui, six assiettes dans chaque bras, l’air à la fois concentré et espiègle. « Il m’a fait pensé à toi, je trouve que vous vous ressemblez c’est drôle » Elle phase un instant sur la photo avant de relever la tête vers cet autre blond, penché à quelques centimètres au dessus d’elle. « J’aimerais beaucoup les voir » Ses prunelles s’accrochent avec gravité tandis que son sourire trahit une curiosité. Il lui avait déjà parlé de ses dessins sans jamais lui avoir montré, alors qu’elle avait l’impression de passer son temps à lui montrer tout ce qu’elle faisait, elle. « Je pense que tu l’es bien plus que moi, au contraire » Artiste. Elle ne se définissait jamais ainsi, parce que c’était pour elle un état d’âme, une posture et une personnalité. Elle, était plutôt terre à terre. La photographie lui permettait d’avoir des souvenirs, la poterie, d’avoir les mains occupées. Ses actions et loisirs n’avait aucun rapport avec l’art, selon elle. Juste une façon de passer le temps, vider sa tête. « J’insiste, je veux voir ça bientôt ! » déclare t-elle en allongeant quelque peu l’espace entre eux deux pour se resservir un verre d’eau.
Accoudée à l’îlot central qui sert d’énorme table, elle l’écoute la rassurer comme il peut sur l’avenir de leurs communications. Ça devrait s’arranger assez vite, oui, ça reste très vague comme réponse, et gosh comme il lui fait penser à Chase sur ce coup là aussi, comme si rien n’était jamais grave. Mais c’était donc si grave qu’ils ne puissent pas se parler durant quelques jours, le temps qu’il fasse réparer son téléphone ou en acquiert un nouveau ? Esther plisse les yeux en buvant une gorgée de son verre d’eau. Son plan de planque pour se laisser des messages étire ses lèvres jusqu’à ses oreilles. « Ce serait cool si on s’écrivait des lettres en vrai » elle marque une pause avant d’ajouter « de manière générale, je veux dire ! J’adorais recevoir du courrier quand j’étais petite. C’est bête que ça se soit perdu ! J’ai l’impression qu’on y mettait plus de cœur que dans certains textos » Nostalgique d’un temps qu’elle n’a presque pas connu, Esther. « Des pigeons voyageurs, ça me paraît ambitieux mais j’adore les challenges » déclare t-elle en se penchant vers lui d’un air complice. La porte qui s’ouvre en grand manque de bousculer les amoureux si proches d’enfin s’embrasser, lesquels quittèrent la pièce vers d’autres aventures. L’odeur délicieuse de pizza embaume immédiatement la pièce et Esther réalise que « oh oui » elle a très faim. Hugo, le gars qui vient de rentrer avec le ravitaillement s’approche d’elle pour lui faire la bise, enlaçant la jeune femme dans son geste. « Tout va bien ? » Hugo n’a pas l’air de (re?)connaître Levi, et ça se voit. Un mec sympa mais un peu territorial. « Au top, merci Hugo ! » s’empresse t-elle de répondre, ouvrant quelques boîtes de pizza pour en vérifier le contenu. « J’arrive bientôt ! » qu’elle précise même si elle sait au fond qu’elle va prendre son temps pour nourrir ce corps en mal de nourriture. L’étudiante saisit un des cartons avant de reposer un regard malicieux sur Levi. « On va manger ça dehors ? » Hugo les regarde, perplexe, avant de tourner les talons, bredouille. Personne ne disait jamais rien à Esther, alors c’est vrai qu’elle en profitait parfois.
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Sujet: Re: like nobody's watching - levi&esther Mar 9 Juil - 18:41
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Esther & Levi
Ses pauvres parents. La remarque d’Esther, pleine de spontanéité, lui arrache un sourire. « Ils s’en remettront, je crois. Pour ma défense, ce n’est pas de ma faute ! Ils sont toujours à droite à gauche, ils ont toujours beaucoup de trucs, des soirées, des galas, des dîners… leur vie sociale est presque plus variée que la mienne, c’est pour dire » il rit, se perd dans son mensonge avec toute l’énergie du désespoir. C’est qu’il aimerait tellement y croire, Levi. Se dire qu’en rentrant chez lui, plus tard, le lendemain, il trouverait ses parents dans la salle à manger pour lui raconter leurs dernières péripéties et lui demander les siennes. Une vie de famille classique comme il n’en a jamais vraiment connue. Il a beau réfléchir, creuser la question, il ne se souvient pas de la moindre conversation de ce genre, dans la vraie vie. Le rêve est beaucoup plus beau que la réalité, voilà sa seule certitude. Esther fait défiler les photos sur son téléphone et ici et là, Levi capte des paysages ou des visages, il tressaille un peu en reconnaissant Willow et se souvient qu’elles se connaissent, à son plus grand désespoir. Willow ne semble pas avoir grillé sa couverture pour le moment, ce dont il est reconnaissant. « C’est peut-être mon frère caché » qu’il répond, quand elle lui montre la photo de ce type, et il est frappé par la normalité de la situation. Esther lui montrant de brefs moments de son quotidien, immortalisés pour l’éternité. Elle se confie à lui, exactement comme il le fait, lui – à ceci près que tout n’est qu’un tissu de mensonges, mais qu’importe. Il n’y pense plus, depuis le temps, il se contente de se laisser porter. « Je les prendrai la prochaine fois, promis » ses dessins. L’une des rares choses qui soit vraie, chez lui, même si ce talent n’est pas extraordinaire à ses yeux, il se débrouille. Il gribouille. Esther insiste, affirmant qu’il est bien plus artiste qu’elle et il secoue la tête pour bien montrer son désaccord. « On va quand même pas s’disputer sur ce sujet, hein ? » mais il rit, encore et encore. Il rit souvent, Levi, plus encore quand Esther est dans les parages. « Promis » parce qu’il y aura une prochaine fois, pas vrai ? Bien sûr. Ils se croisent toujours de manière fortuite ou presque, mais Levi se raccroche à cette idée : un jour, ils organiseront ça. Un jour, ils se verront et ce sera calculé, voulu par eux deux.
En attendant, sans téléphone, prévoir quoi que ce soit relève de l’exploit. Alors il propose de planquer des lettres quelque part pour rigoler, parce que l’idée est belle à défaut d’être réalisable, et ça plaît à Esther. « Tu étais du genre à envoyer des cartes postales de tous tes lieux de vacances ? » demande-t-il avec curiosité. Levi aurait bien aimé recevoir des cartes ou des lettres, lui, à défaut d’en recevoir. Il n’en a jamais eu l’utilité, ça n’a jamais été dans l’ordre des choses chez les Collins. Sinon, peut-être que Nova lui aurait envoyé une lettre ? Longtemps, il a espéré. Longtemps, il a renoncé. « Très bien, c’est noté pour les pigeons voyageurs, je verrai ce que je peux faire » il n’a pas le temps d’enchaîner, les pizzas arrivent et il se souvient qu’il a faim, tout à coup. Pour ne pas changer. Néanmoins, il ne peut pas se jeter immédiatement sur la nourriture avant qu’il n’y en ait plus, puisque le type aux pizzas se rapproche pour saluer Esther. Levi plisse les yeux, attendant la suite, mais le jeune homme repart rapidement et quand Esther lui propose d’aller savourer la pizza dehors, Levi ne peut que s’empresser d’accepter. « Tu le connais bien, ce… Hugo ? » demande-t-il innocemment, tandis qu’il lui emboîte le pas. Dans ce dédale de couloirs, il n’est pas sûr de retrouver son chemin, mais Esther connaît le labyrinthe et très vite, ils se retrouvent dehors, dans la nuit noire. Les étoiles parsèment le ciel et ça lui arrache un sourire, à Levi. Il adore les étoiles et il sait qu’Esther aussi. « J’crois qu’il y a pas meilleure façon de passer une bonne soirée » conclut-il, absolument ravi. De l’alcool, des pizzas, les étoiles, Esther. Ça lui suffit.
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Sujet: Re: like nobody's watching - levi&esther Dim 8 Sep - 12:42
like nobody's watching LEVI ⅋ ESTHER
La vie de Levi ressemblait donc à la sienne. Parents qui brillent en société, donc parents plutôt absents. S’il prenait ça à la rigolade et en parlait d’un ton si léger, elle ferait de même. « Ah ça je connais. Ça fait exactement deux semaines que j’ai pas vu ma mère ! Heureusement que les textos existent. » Et encore. Esther pouvait rester des jours sans nouvelles de Mai-Linh. C’était une des seules choses qui la rendaient anxieuse dans la vie, son historique n’aidant pas. Mais ça, elle n’en parlerait pas. Pas envie de gâcher la fête. Au contraire, la conversation défile vers d’autres sujets beaucoup plus légers sur leurs quotidiens respectifs. Levi semblait avoir un don : détendre l’atmosphère, s’intéresser aux autres, rendre les choses simples. Il avait cette aura pleine d’authenticité. « On se disputait là ? » fait-elle juste avant de sourire en coin. Elle aimait bien avoir raison, Esther. Sans jamais avoir l’air autoritaire ou peste, toujours dans l’art de la rhétorique. Elle pouvait continuer des heures et des heures à discuter pour prouver quelque chose. En l’occurrence, peut importe qui des deux étaient le plus artiste, tout était prétexte à avoir des discussions ensemble. Promis. C’était la promesse qu’ils se reverraient bientôt, alors. Mais quand ? Son esprit embrumé par l’alcool était bien plus impatient qu’elle, et elle se forçait à dé-saouler le plus vite possible pour être sûre de ne pas être gênante. Depuis quelques temps, elle était devenue beaucoup trop consciencieuse de la manière dont elle se comportait auprès de lui. Ce soir, la mission c’était de ne pas trop y penser. De se laisser aller, ne pas trop réfléchir. Levi facilitait ça, avec une aisance qu’elle admirait beaucoup chez lui. « Oui, je fais encore ça systématiquement. Tu me redonneras ton adresse d’ailleurs, si tu veux être sur ma liste ! » Il aurait très bien pu se moquer de sa façon de se remémorer des temps où l’on communiquait par lettres, mais il avait renchérit en lui proposant d’élever des pigeons voyageurs. In sync.
Hugo rapplique avec les pizzas, et elle sent son regard intrigué osciller entre Levi et elle. C’est en voyant le jeune homme brun qu’elle se rend compte qu’elle aimerait plus de calme, être ailleurs qu’au milieu de toute cette effervescence autour d’eux. La cuisine ne suffit plus. Elle remercie Hugo qui semblait s’attendre à plus qu’un simple merci de sa part… Elle ajoute donc qu’elle retournera sur le dancefloor sous peu, histoire de tranquilliser tout le monde. Tandis qu’Hugo sortait de la pièce, elle jette un coup d’oeil à Levi avant de s’avancer vers la porte. Sortir d’ici, vite ! Elle s’attendait tout de même à sa question : « C’est un ami... » commence t-elle, marchant côte à côte du blond vers la buanderie qui menait au jardin. Elle se sentait obligée de commencer par ça pour ensuite ajouter « On est sortis ensemble l’année dernière mais dû à des conflits d’emplois du temps, on a rapidement rompu. » Elle laisse passer Levi devant elle après avoir ouvert la porte, les amenant à une grande étendue d’herbe sombre éclairée par le ciel particulièrement brillant ce soir. Il n’y avait pas trop de pollution lumineuse dans leur petite ville du Vermont. Restait le son de la fête en fond, doucement calfeutré. « C’était aussi un ami qui aurait dû rester un ami dès le départ si tu vois ce que je veux dire. » Dès fois, l’attirance physique ne suffisait pas. Il n’y avait jamais eu la flamme avec Hugo, c’est ce qu’elle entendait par là. Elle ouvre un carton pour découvrir des parts déjà découpées, thank god ! Etendue dans l’herbe, l’étudiante se redresse, accoudée au sol puis prend une part de pizza. Dès la première bouchée, elle lui demande le plus naturellement possible : « Et toi ? On en a jamais parlé mais… tu as quelqu'un ? » Ben oui, pourquoi en auraient-ils déjà parlé ? Elle adresse un superbe sourire en coin à son acolyte, comme si la réponse qu’il lui apporterait la satisferait comme n’importe quel gossip ou fun fact à propos de lui. D’un côté, elle était curieuse de savoir si Levi avait quelqu’un dans sa vie. Et ça l’étonnerait qu’il n’y ait personne, vu… C’était Levi, quoi. D’un autre côté, elle était curieuse de sa propre réaction à ce qu’il lui répondrait.
ALTER-EGO : Judson, le président des girafes, Robin la révoltée, Grace, la new-yorkaise, Danny l'extraterrestre, Eilin la fantasque et Edwin le pianiste.
ÂGE : 23
QUARTIER : ici et ailleurs, partout à redwood hills
MÉTIER : sans emploi, si vous avez un plan, contactez-le (à vos risques et périls)
COEUR : en vadrouille
INTERVENTIONS RL : oui
INFOS RP
Sujet: Re: like nobody's watching - levi&esther Dim 29 Sep - 14:42
like nobody's watching
Esther & Levi
La vie imaginaire de Levi ressemble un peu à celle d’Esther. Rien d’étonnant puisqu’il calque son discours aussi en fonction de ce qu’elle lui raconte, de ce qu’il croit être la vie des étudiants fortunés de Burlington, autant que ce qu’il voit dans les films ou sur les réseaux sociaux. Son interprétation est peut-être un peu erronée, un peu clichée, mais pour le moment, ça passe. Il essaie d’éviter d’en faire trop, Levi, pour que tout soit crédible. C’est une vie qu’il aurait adoré connaître, même si Esther semble avoir quelques regrets de son côté. « Non, on discute, c’est vrai. Match nul, alors ? » il note qu’elle aime avoir raison, autant que lui déteste admettre ses torts. Promis, il lui montrera ses dessins la prochaine fois, il lui en parlera pendant des heures même si c’est l’un des (rares) sujets avec lequel il ne soit pas à l’aise, peut-être parce que celui-là est vrai et qu’il est pudique, Levi. Se dévoiler à travers ses dessins, ses œuvres qui parlent de lui, qui touchent à l’intime, très peu pour lui. Mais il vient d’en faire la promesse et il espère bien la tenir, parce que c’est Esther. Et qu’avec elle à ses côtés, il se sent invincible. « J’aime beaucoup l’idée » il devra prévenir son pote de cette nouvelle idée, si celui-ci se met à recevoir des cartes postales d’Esther en vacances, histoire qu’il les garde au chaud pour les lui transmettre ensuite. Encore quelque chose à prévoir, à anticiper, ça commence à faire beaucoup. Levi songe qu’il est fatigant de faire semblant, ça demande de redoubler d’inventivité et d’anticipation. Les affabulateurs sont donc des êtres extrêmement intelligents par essence, car quelqu’un d’idiot serait incapable d’atteindre ce degré de supercherie. Il est même prêt à lui trouver un pigeon voyageur suite à leur discussion, juste comme ça, parce que l’idée est drôle et qu’il est prêt à tout pour fanfaronner, attirer l’attention.
Mais les gargouillements de son estomac le rattrapent bien vite alors que les pizzas arrivent et son regard s’éclaire. La soirée prend un tournant qui lui plaît de plus en plus et il en est certain, elle ne pourra que bien se terminer, avec de l’alcool, des pizzas, une belle baraque, Esther. C’est tout ce qu’il demande – et en plus, c’est gratuit. Il suit Esther dehors une fois la pizza récupérée, mais ne peut s’empêcher de poser la question qui lui brûle les lèvres. Si elle connaît bien ce type qui vient d’échanger quelques mots avec eux. Et un étrange sentiment naît dans son estomac quand il réalise qu’il attend la réponse avec une certaine appréhension. Elle commence par lui dire que c’est un ami… avant de préciser qu’ils sont sortis ensemble l’an passé. Oh. Pourquoi en a-t-il quelque chose à faire ? « Dommage… j’veux dire, que vous ayez dû rompre à cause d’une histoire d’emplois du temps » cette excuse lui est inconnue, il ne l’a jamais utilisée, mais il la note dans un coin. Peut-être que c’est comme ça que les gens rompent, dans la société du haut. On ne dit plus je ne l’aimais pas, c’était rien qu’un con, on avait rien en commun mais on s’est séparé suite à un conflit d’emploi du temps. Pourquoi pas. Ils s’installent dans l’herbe, plus ou moins confortablement, le carton de pizza entre eux et les étoiles pour plafond. Il ferait presque frais, mais Levi n’y fait pas attention. Seuls les mots d’Esther comptent. Seul le regard qu’elle pose sur lui importe. Et cette question qu’elle enchaîne, à laquelle il aurait dû s’attendre mais qui le surprend malgré tout, tu as quelqu’un ? Pourquoi ? Est-ce simplement par curiosité ou par… quelque chose qui ressemblerait à de l’intérêt ? Ses pensées s’emballent, ça n’arrive pas souvent, alors tout ce qu’il trouve à répondre c’est un simple « Non, j’ai personne » ce qui est la vérité, pour une fois. Même s’il lui arrive de céder facilement, ça fait bien longtemps qu’il n’a pas eu de relation sérieuse, quelque chose de stable – parce que lui-même est instable, mais ça, Esther ne le sait pas (encore). Silence. Le carton de pizza lui paraît tout à coup insignifiant. Il hésite. « En fait… » il n’est pas très sûr de ce qu’il va dire. De ce qu’il peut dire. Pas très sûr de ce qu’elle a envie d’entendre. La peur de tout gâcher, de ne pas être à la hauteur, mais c’est du pur Levi. Se lancer et réfléchir aux conséquences après. Mais quel est le meilleur endroit qu’en cet instant, assis dans l’herbe et sous le ciel étoilé, avec suffisamment d’alcool dans le sang pour lui donner le courage qui pourrait lui manquer en temps normal ? Il rit, c’est la gêne ou l’alcool ou un mélange des deux. « J’crois bien que tu m’plais, Esther » il essaie de sourire, même si le sourire sonne un peu faux. Il réalise qu’il appréhende sa réaction alors qu’il aurait dû s’en moquer, comme il se moque d’à peu près tout ce qui constitue son existence. Mais il ose, Levi, comme il ose à peu près tout ce que les autres ne feraient pas. Il veut qu’elle sache qu’elle ne lui est pas indifférente, au moins ça, pour éviter qu’un autre Hugo ne s’immisce, avant qu’il ne soit trop tard. Alors que c’est déjà le cas, c’est déjà trop tard, ça l’était avant même que ça ne commence, quand il a ouvert la bouche la première fois pour lui faire croire qu’il était un autre Levi, un Levi fréquentable, un Levi avec qui l’espoir pouvait exister.
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Il se demandait s'il avait peur de ce qu'il aurait pu apprendre. Que tu n'as pas de destinée particulière. Ni toi, ni l'humanité.
MÉTIER : étudiante en licence de sciences politiques, majeure sociologie politique, mineure économie. Elle rêve d'être journaliste internationale.
COEUR : free as a bird, unbothered
INTERVENTIONS RL : oui
INFOS RP
Sujet: Re: like nobody's watching - levi&esther Jeu 10 Oct - 17:57
like nobody's watching LEVI ⅋ ESTHER
Tout est si facile avec Levi et rien n’est jamais boring. Même une discussion sur les pigeons voyageurs a le pouvoir de devenir intéressante, du moment qu’ils en parlent ensemble. Elle se dit alors qu’elle lui enverrait une carte postale dès que possible, le genre de carte postale absolument atroce, la pire même, pourvu qu’elle le fasse un peu rire. Et heureusement qu’elle avait bu de l’eau tout de même, car les effets de l’alcool se font bien ressentir. Complètement détendue, elle se sent pousser des ailes lorsqu’Hugo rapplique avec les pizzas dans la cuisine. A deux doigts de ne pas se rappeler qu’elle lui avait demandé elle-même de les commander. Une fois dehors, elle se demande : pensait-il qu’on allait les manger ensemble ? Ouch. Sur le coup, elle s’en veut, mais elle croise ses yeux à lui. Levi. Un franc sourire tombé de nulle part fend son visage en deux, et elle espère qu’elle n’a pas l’air trop bizarre ; l’idée de manger les pizzas avec lui dans l’herbe sous les étoiles finit d’éteindre cette mini panique à l’idée d’avoir blessé son ex.
« Pour être honnête y avait pas que ça. Y a jamais eu le petit truc tu vois. » Cette sensation de chaleur au niveau de l’estomac, limite douloureuse parfois, qui transperce d’un coup d’une simple pensée, d’un simple coup d’œil. Cette incapacité à penser à autre chose, se concentrer totalement sur une tâche. Ce manque cruel dans l’éloignement. Ce soulagement si particulier lors des retrouvailles. Elle avait rarement ressenti ça, Esther, en tout cas jamais pour Hugo. Elle regarde Levi du coin de l’œil, ignorant royalement le tambourin s’installer au creux de sa poitrine. A la place, elle cède à un désir impérieux de demander s’il a, lui même, quelqu’un dans sa vie. Personne. Silence. Cette simple petite phrase - sujet verbe complément - ça n’était pas grand-chose mais ça ouvrait grand le champ des possibles. Elle pince les lèvres en guise de réponse, pour signifier qu’elle a bien entendu. Mais cette absence de réaction hyper contrôlée de sa part, c’est comme si elle attendait une suite. Incapable de savoir quelle suite, d’ailleurs. Et dès qu’il débute sa phrase : En fait… Tous ses volants sont en alerte. Elle en était sûre. Ce qu’il dirait, là, maintenant, déterminerait la suite. Je crois bien que tu m’plais, Esther. L’estomac qui se tord, la pizza devenue fade… ça elle reconnaît. « Comment ça je te plais ? » qu’elle répond après une pause, l’air espiègle. Elle aime bien jouer, Esther. Gentiment. Elle aime aussi garder le contrôle sur elle même, plus que tout. C’est la première fois qu’elle le voit un peu mal à l’aise et c’est sacrément étrange pour le personnage... Rapidement, une certaine humilité la gagne. L’étudiante repose un regard doux sur lui, presque intimidé ; au fond elle est surprise de son honnêteté si brute. Ils auraient certainement pu tourner autour du pot pendant longtemps. C’est d’ailleurs ce qu’elle aime chez lui. Avec sa spontanéité. Pas de faux-semblants, pas de chichi, ce gars était un vent de fraîcheur dans sa vie. « J’arrive toujours à faire de la place dans mon emploi du temps pour te voir » fait-elle avec cet air amusé et coupable à la fois, le regardant par dessus son épaule. Les conflits d’emploi du temps n’existent pas quand on veut vraiment voir une personne. Quand cette personne compte. Autrement dit... « Tu me plais aussi, Levi » qu’elle ajoute comme pour clarifier cette phrase, en regardant ses pieds désormais, une pointe de gêne dans la voix. Pourtant qu’il était doux, ce moment. Les étoiles qui illuminaient le ciel, la musique en fond, le brouhaha du monde qui faisait sa vie à côté, si proche et pourtant si loin de leur bulle.
ALTER-EGO : Judson, le président des girafes, Robin la révoltée, Grace, la new-yorkaise, Danny l'extraterrestre, Eilin la fantasque et Edwin le pianiste.
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Sujet: Re: like nobody's watching - levi&esther Lun 11 Nov - 14:34
like nobody's watching
Esther & Levi
Le petit truc. Les lèvres de Levi s’étirent en un sourire mutin, il comprend tellement ce qu’elle veut dire. La flamme, la petite étincelle qui changera le tout, cette connexion. Est-ce qu’ils la possèdent, tous les deux ? Est-ce qu’il s’avance trop en répondant à cette question par l’affirmative ? Il ne s’est pas trompé, elle a une vie passionnante et elle est elle-même passionnée, voilà ce qu’est Esther et voilà la raison pour laquelle il se sent si attiré par elle. Et il réalise qu’ils sont similaires sur bien des points, peut-être même qu’elle aurait accepté le vrai Levi, tel qu’il est. Avec ses failles, ses fichus défauts, tout le reste. Peut-être qu’il n’aurait pas eu à mentir en dissimulant ce qu’il est, ce qu’il a fait, et qu’elle aurait apprécié tout autant le temps passé en sa compagnie. Non, bien sûr que non. Il se reprend bien vite. Levi Collins n’a rien à offrir à Esther, il n’a pas de famille, pas d’argent, pas de boulot, pas même un toit stable au-dessus de sa tête. Il n’a rien, et il a beaucoup trop honte de cela pour l’assumer pleinement – pas devant elle, du moins. Il a fait le bon choix. Levi Lancaster est beaucoup mieux, il a plein de qualités, et pas seulement des parents un peu névrosés mais aimants, pas seulement un porte-monnaie bien garni, Levi Lancaster est parfait et il pourrait lui offrir le monde, si elle le lui demandait. Pas certain qu’elle le demande, mais passons. C’est pour toutes ces raisons, et pour toutes celles qu’il n’a pas encore prononcées à haute voix, que ces quelques mots franchissent le seuil de ses lèvres. j’crois bien que tu me plais, Esther. Et puis, le silence. Elle lui repose la question, mais il identifie la vague plaisanterie qui anime le son de sa voix et il sourit bêtement. « Comme ça, ouais… je peux te faire un dessin, si tu veux » il balbutie, se sent idiot. Levi Lancaster a de toute évidence plus d’assurance que Collins et c’est ce dernier qui prend le relais, pour une fois. L’autre s’efface, s’estompe, pendant que Levi darde un regard empli d’une désarmante sincérité sur la jolie Esther.
Le cœur bat un peu plus vite. La réponse se fait attendre, Levi craint ce qu’elle va dire. Il ne voudrait pas être un nouvel Hugo – ou pire, parce qu’Hugo, il a eu sa chance, au moins. Lui ne l’aura peut-être pas. Il laisse échapper un léger rire. Elle aussi, elle vient de penser à Hugo, à ce conflit d’emploi du temps (avec Levi, aucun risque que ça arrive, puisqu’il n’a pas d’emploi du temps, lui. Une bonne chose !). Ils sont définitivement connectés, pas de risque à ce niveau. Et Levi ne pense plus à rien d’autre que ces quelques mots qu’elle lui révèle ensuite, comme pour s’assurer qu’il a bien compris. Tu me plais aussi, Levi. Le monde explose. Son monde explose. Parce que c’est Esther et qu’elle vient de lui dévoiler qu’elle l’apprécie, et tant pis si ce n’est pas le vrai Levi, tant pis pour les conséquences, tant pis si ça ne dure pas et qu’elle finit par l’assassiner un soir de pleine lune en découvrant ses mensonges. De tout cela, tout à coup, il n’en a plus rien à faire. Il oublie tout et lève les yeux vers son visage qui n’a jamais été aussi beau, il se penche légèrement, ne regarde plus que ses lèvres. Ce besoin impérieux de l’embrasser, parce qu’il sent que c’est le moment. Lui et elle, un peu ivres, dehors. Il ne bouge pas, ne veut pas lui donner l’impression de lui forcer la main. Et puis… « Y a qui dehors ? » il entend une voix enthousiaste, puis une deuxième. Une fille titube, sérieusement enivrée par l’alcool, il aperçoit sa silhouette. « Attentiooooon y a un muret… oups » il sursaute, une autre voix. Merde, merde, merde. Il aurait dû s’y attendre, la maison est pleine d’invités, de jeunes fêtards qui ont sans doute aussi l’intention de prendre l’air. Il se recule, comme s’il craint quelque chose. Les rires s’intensifient, les pas se rapprochent autant que les éclats de voix, les ombres se profilent dans la pénombre. Leur moment rien qu'à eux, hors du temps est terminé.
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Il se demandait s'il avait peur de ce qu'il aurait pu apprendre. Que tu n'as pas de destinée particulière. Ni toi, ni l'humanité.