C’était une journée comme elle les aimait, pas trop beau, du vent, les couleurs de l’automne qui arrivaient. Willow avait dégainé son appareil photo dès la fin des cours, elle avait prévu de partir directement de l’université pour pouvoir gagner du temps. Ses devoirs, elle les ferait ce soir puis ça lui permettrait de montrer à Ben ses clichés. Willow prit le bus pour revenir sur RH et s’arrêta à l’orée de la forêt. Si elle allait là, ce n’était pas pour rien. Non seulement les spots étaient formidable mais depuis peu, elle avait découvert qu’une fille d’à peu près son âge vivait dans la forêt. Donc elle allait allier les deux pour plus de discrétion. Elle voulait savoir qui était cette blonde à la coupe bien punk et qui vivait loin de la civilisation. Et surtout, pourquoi. Will était curieuse, tout le monde le savait mais elle allait essayer d’être discrète, juste observer encore une fois. Ce n’était pas la première fois qu’elle venait pour comprendre la jeune femme. Mais sans succès. Peut être qu’aujourd’hui ça serait la bonne. La jeune femme regarda autour d’elle puis commença à pénétrer dans la forêt. Il ne fallait pas avoir peur des insectes et des bruits. Sauf que là, elle était en pleine journée, l’ambiance était différente de la nuit. La blonde avait son appareil prêt à prendre le cliché parfait et ça arriva peu de temps après qu’elle eut fait quelques pas. S’arrêtant, elle s’allongea par terre, regarda la percée du soleil sur les arbres puis prit la photo. Elle regarda le rendu et sourit avant de se relever, s’épousseter pour reprendre sa marche.
Le temps passait toujours vite quand elle était seule à contempler le paysage qui l’entourait. Surtout que c’était un côté de la forêt qu’elle n’exploitait pas toujours donc elle avait plusieurs spots à découvrir encore. Souriante, Willow s’arrêta sur un tronc d’arbre pour inspirer et expirer longuement, recharger ses poumons d’air pur. Ses yeux se rouvrirent et elle entendit un bruit. Réussissait à se situer, la jeune Brown se souvint qu’elle se trouvait près de la cabane de cette fille blonde. Un sourire en coin prit place sur ses lèvres puis elle décida de suivre ce bruit en se déplaçant comme un ninja. L’avantage de s’aventurer la nuit dehors et de fréquenter des endroits silencieux, Willow avait su s’adapter. Ses pas se faisaient discrets, presque inaudibles. Après quelques mètres, l’étudiante tomba sur la cabane et elle soupira de satisfaction. Puis elle vit la blonde et elle sourit de savoir qu’elle était là. Et maintenant ? Peut être pouvait-elle l’accoster ? Ca ferait bizarre mais bon… Autant jouer franc jeu. Willow était trop curieuse. La jeune Brown ne se démonta pas puis passa les petits buissons pour arriver au niveau de la cabane. « Il y a quelqu’un ? » Elle parla un peu plus fort, certaine que la jeune fille se trouvait à l’intérieur. Will pouvait être bonne comédienne aussi quand elle le voulait. « Je passais par hasard et j’ai vu cette cabane, vous êtes là ? » Willow se mit à marcher le long de la cabane pour aller ensuite s’asseoir sur une pierre plus grosse que les autres. Voilà, elle patienterait ici que la fille des bois sorte de sa caverne.

Elle pressa le bouton play et la musique se mit a inonder ses oreilles. Elle ferma doucement les yeux, prit une grande inspiration en écartant les bras. Petit a petit elle laissa le rythme de la musique prend possession de son corps, elle se mit a sautiller d’abord sur place, puis en tournant un peu sur elle-même. Et très vite elle était embarquer par le rythme et elle s’était mise a danser, les yeux toujours fermer, la musique a fond dans les oreilles. Couper du monde. Juste dans son univers, dans cette chanson qui l’entrainer. Alors elle était là, dans la foret, a danser a l’abri du regard du monde, juste sous les yeux d’Harvey, l’écureuil balafré qui était bien trop occuper a faire sa toilette pour regarder son amie l’humaine, sa sauveuse aussi, qui dansait pour… Pourquoi au juste ? Elle-même n’en savait rien et n’avait même pas a se poser la question. Elle en avait juste eu envie et c’était libérateur pour elle. C’était comme ceux qui allait courir ou faire un sport quelconque. Elle, elle dansait, parce que parfois l’envie lui en prenait.  Ca lui permettait d’oublier l’espace d’un instant, d’une chanson ou deux. Oublier…Tout, tout et rien, juste oublier le monde, la vie, s’oublier elle, les traumatisme bien cache sous le tapis, oublier sa vie de freak, tout oublier. Juste danser pour oublier. Et ca lui faisait tellement de bien, elle aimait cela plus qu’elle ne le pensait. Elle chantait aussi parfois. Ce n’était pas fameux fameux, , mais pas non plus atroce. Juste, elle faisait bien de ne pas rêver de faire carrière dans la chanson.  Les chanson défiler dans ses oreilles et elle, elle dansait toujours. Jusqu’à essoufflement.  Elle soupira doucement en enlevant son casque pour le laisser tranquillement autour de son cou et regarda le ciel après avoir éteint son walkman.  Elle devait rentrer, la position du soleil le lui soufflait. Elle attrapa son sac a dos, sorti sa gourde et but une grande gorger d’eau, puis elle la rangea, balança son sac sur son dos et entreprit de rentrer tranquillement a sa cabane qui n’était pas très loin. Sans se douter qu’elle avait était prise en filature.

Elle entra chez elle tranquillement, laissa tomber son sac dans un coin, elle le viderait plus tard. Elle enleva ensuite sa veste en cuir, elle avait beaucoup trop chaud et la laissa tomber sur le lit de camps qui lui servait…Et bien de lit. Elle alla ensuite dans le petit coin salle de bain et se pencha, plongea les mains dans un des sceau d’eau et s’aspergea doucement le visage. Elle irait sans doute demain chez le père de Jamie pour prendre une vrai douche.  Elle passa les mains dans ses cheveux pour rabattre en arrière les quelques mèches qui s’était invité sur son visage quand elle s’était pencher et puis regarda dans le miroir l’état de sa couleur. Elle l’avait refait il n’y avait pas longtemps, on ne voyait pas encore les racines noir. Elle était encore bien blonde et cela la fit sourire.  Elle s’aimait bien en blonde, elle aurait bien aimer naitre blonde, que ce soit sa couleur naturel. Mais avec des parents aux cheveux noir elle n’avait pas eu le loisir de naitre blonde. Elle avait juste les yeux vert, la seul chose que ses parents n’avait pas et qui d’ailleurs était un peu étrange. Mais bon, elle ne se posait pas vraiment la question, et moins elle ressemblait a ses géniteurs, mieux elle se portait. Elle fronca les sourcils en entendant une voix dehors. Quelqu’un qui  avait trouver la cabane ?  L’angoisse ! Il fallait pourtant s’enfoncer très loin dans la forêt pour la trouver. Elle resta figeait un instant, essayant de ne pas angoisser réellement. Elle souffla doucement et alla chercher son couteau. Elle le glissa dans son pantalon dans son dos, pour qu’il passe inaperçu. Elle ne savait pas qui était dehors et elle préférait sentir le contacte de la lame contre sa peau, elle préférée être armée pour se sentir le plus en sécurité.  Elle hésita encore un instant, puis elle sortie de la cabane doucement. Elle avait la peau du visage et les cheveux encore un peu humide et les sourcils froncé quand elle en sortie. Elle posa les yeux sur la blondinette qui s’était installer sur la grosse pierre qui lui servait de siège habituellement. C’est qui cette pétasse qui s’est installer a ma place ? Qu’elle se demanda en s’approchant pour descendre la petite marche du perron de sa cabane. « Euh…Salut, tu t’es perdu ? » Qu’elle dit simplement en s’approchant doucement, d’un pas méfiant. « T’as b’soin d’quelque chose ? » Qu’elle demanda ensuite alors qu’elle était maintenant a moins d’un mètre de la jeune blondinette qu’elle ne se privait pas de détailler du regard. Putain mais t’es qui toi la blondasse ?

Si c’était une bonne idée de venir ici ? Probablement pas. Mais l’instinct de curiosité était trop grand pour ne pas aller y jeter un œil. Pourquoi cette fille vivait-elle loin de la ville ? Puis seule… Et franchement vu sa dégaine, elle ne devait pas avoir beaucoup de sou en poche, voire pas du tout… Will avait donc envie d’en apprendre d’avantage. Il fallait cependant adopter une tactique car pour sûr, une fille comme ça, c’était sauvage et sur la défensive. Elle l’avait bien vu, la blondinette, quand elle l’avait suivie la première fois. La fille des bois regardait sans cesse derrière elle, s’arrêtait au moindre craquement de brindille, épiait chaque animal qui pouvait passer et franchement… Ce couteau. Willow n’aurait pas aimé être à la place de la personne qui osait croiser son chemin quand cette fille pouvait être en colère. Et pourtant, elle se retrouvait là, assise sur cette pierre à attendre qu’elle sorte de sa cabane. Elle risquait un peu sa vie, là, la jeune Brown mais c’était ça qui faisait l’excitation d’une vie : l’adrénaline, les nouvelles choses, la découverte. Voilà ce qui la séparait du reste de sa famille. Enfin de sa sœur et de son père surtout. Bref ! Elle attendait, sur sa pierre que la fausse blonde sorte de chez elle pour savoir qui elle était enfin.
Ce qui ne tarda pas ! Elle sortit enfin de sa cabane et Willow lui offrit un super grand sourire. Sincère et en même temps, légèrement forcé. Il fallait qu’elle soit dans ses bonnes grâces dès le début mais bon… elle risquait aussi de se faire envoyer chier, ce qui ne l’étonnerait pas plus que ça. Se mettant debout, elle regarda la fille des bois en penchant la tête sur le côté et rigola légèrement en regardant autour d’elle avant de lui répondre. « Salut. Non, je ne suis pas perdue du tout. » Lança-t-elle pour commencer. A croire que cette partie de forêt appartenait à la blonde. Un nouveau rire sortit de la bouche de Willow mais elle se reprit. Elle avait bien compris au ton de la jeune fille qu’elle était entrée sur un terrain « privé ». Car oui, tout est relatif, privé pour cette fille mais pas du tout pour le reste de la communauté de RH. Will regarda sa cabane puis reposa son regard sur la silhouette qui se trouvait en face d’elle –prête à lui sauter dessus au passage. « Non plus. En fait… » Elle commença avant de montrer son appareil photo puis reprit. « Je prenais des photos dans la forêt. Disons que j’explore un peu plus loin ces derniers temps. Puis je me suis aventurée par ici et voilà. » Elle ouvrit les bras en grand pour montrer l’endroit où vivait cette fille avant de les laisser retomber contre son corps. « Moi c’est Willow, au fait. » Dit-elle en souriant sincèrement cette fois avant de reprendre. « T’habites ici ? C’est plutôt cool comme endroit, un peu rustre, mine de rien. » Elle disait ça comme ça, sans jugement. Elle n’était pas prête de juger qui que ce soit, Will, au contraire ! Puis la blondinette trouvait ça chouette de la voir se démerder seule dans la forêt comme ça. « Tu vis seule ? » Et voilà, son mode curieux était activé. Elle en était sûre, la fille des bois allait l’envoyer chier mais bon, elle s’en foutait un peu. Puis ça serait l’occasion de causer, ou pas. Enfin, elle verrait bien. « Ca fait combien de temps que tu crèches là ? » Les yeux de Willow regardaient la cabane avec admiration. En fait, elle en avait des questions à lui poser mais elle ne voulait pas non plus l’assommer tout de suite. Alors elle finit par tenir sa langue, attendant déjà qu’elle rouvre la bouche pour lui parler.

Depuis quelque temps, elle trouvait que de plus en plus de gens venait dans la forêt. Dans SA foret. En soit elle n’avait pas rencontré tellement de monde aussi profondément dans les bois, mais elle en avait rencontrer. Ce qui était déjà trop.  Ici c’était chez elle, pourquoi tout le monde se sentait libre de se promener comme si c’était a tout le monde dans le coin. Surement parce que ca l’était.  Mais elle, ca l’agaçait beaucoup. C’était tout de même un monde ça, es ce qu’elle, elle allait se promener dans leurs jardin et s’installer dans leurs chaise longue ? Non ! Enfin maintenant qu’elle y pensait, elle pourrait aller dans les jardins avec hamac quand les gens n’y était pas.  Elle y songerait plus tard, là, elle devait se concentrer sur cette jeune blonde qui s’était taper l’incruste devant chez elle. Aucune éducation les jeunes sans déconner, qu’elle avait penser. Evidement cette blonde avait surement bien plus d’éducation que Van la sauvage, mais la mauvaise foi est plutôt forte chez elle aussi.  Quand elle répondit par la négation aux deux questions que  Van lui avait demander poliment, l’habitante des bois la regarde encore une fois de la tête aux pieds. Alors putain mais qu’es ce que tu fou chez moi alors ? Qu’elle pensa, se contrôlant tout de même pour ne pas le lancer de but en blanc. Elle devait faire des efforts, apprendre a être bien moins spontanée, mettre des filtres.  Et de toute façon, elle n’eu pas le temps de parler a nouveau, que déjà la blonde qui s’incrustée était en train de s’expliquer.  Elle l’observa a nouveau, elle fronça d’abord les sourcils, puis en haussa un, la regardant de la tête aux pieds pour la énième fois. Beaucoup de chose se passait sur le visage de Van, mais aucune ne devait être très compréhensible pour cette photographe en herbe.  « Et voila…Tu t’es aventurée ici et voila ? » Qu’elle demanda en s’approchant encore d’un pas, d’un ton très neutre et froid. « Et tu t’aventure souvent comme ca chez les gens ? » Tu t’crois chez ta mère où quoi ? Qu’elle aurait bien  lancer si elle ne faisait pas ce travail sur elle-même pour se mettre des filtres.  Elle grimaca a nouveau quand la femme en face d’elle lui annonca son prénom. Willow. « Tu t’appelle Willow ? » Qu’elle demanda d’abord, avant de soupirer. « Mais c’est quoi ce bled où les gens donne des noms chelou a leurs gosses ? Vous pouvez pas juste vous appelez Marie ou Justine, comme tout le monde quoi ! » Qu’elle lança, d’un ton détacher. Elle, elle avait un prénom si commun, si moche, qui ne lui allait tellement pas. Enfin, ça, personne n’était au courant.  C’était sans doute le moment où elle aurait du se présenter aussi, mais elle ne le fit pas.  Elle se tourna ensuite pour regarder sa cabane. « Euh… Ouais j’habite ici… » Qu’elle dit ensuite en haussant les épaules. Cool, elle ne serait pas aller jusqu’à là. Elle aimait bien son pseudo chez elle, elle s’y était fait. Mais comme tout le monde, elle aurait tout de même préférée avoir une vrai maison. « Ouais, cool, si tu sais faire du feu pour te réchauffé et que t’as pas besoin d’ton sèche cheveux et ton lisseur H24. » Qu’elle lança en haussant a nouveau les épaules. Façon Van de dire qu’elle n’avait pas de chauffage ou d’électricité. Mais ça, Willow avait très certainement deviner toute seule.  Elle l’observa un instant quand elle lui demanda si elle vivait seule, et puis tourna les talons pour aller a nouveau vers la porte de sa cabane. Elle la poussa doucement. « Aller, venez ! » Qu’elle dit en souriant et en direction de l’intérieur. Quelque bruits d’animaux se firent entendre a l’intérieur. Harvey l’écureuil monta sur  l’épaule de la blonde et les deux raton laveurs lui passèrent entre les jambes. Enfin, Bebert, le mâle passa en courant, Jackie elle, se dandina d’un air pataud jusqu’à la sortie. Alourdie par le poids des petits qui se formaient dans son ventre. Elle se retourna vers la blonde et l’observa a nouveau. « Je vis avec eux. »  Elle descendit a nouveau les marches de sa cabane et se pencha pour attraper quelque morceaux de bois. Elle les jeta d’un air désinvolte dans le rond de pierre qui laisser encore voir les vestiges du dernier feu qu’elle avait fait en son centre et posa a nouveau les yeux sur la blonde. « Huit ans, un truc comme ca j’crois. Pourquoi ? » qu’elle demanda avant de s’approcher a nouveau. Maintenant elle était très proche de Willow, son écureuil percher sur son épaule, sans doute légèrement flippant, la fixer lui aussi. « En vrai, pourquoi t’es là ? » Qu’elle demanda presque en murmurant. Et pourquoi es ce qu’elle posait autant de question ? Es ce qu’elle avait prit des photo d’ici ? Es ce qu’elle vendait les photos ? Elle ne voulait pas qu’on voit les photos de son lieux de vie, elle n’avait pas envie d’être retrouver par son père.  Mais elle n’allait certainement pas dire tout cela comme cela, a la blonde face a elle.

Peut être qu’elle n’aurait pas du venir ici, s’aventurer si loin mais ça faisait un moment qu’elle en avait envie. Puis elle ne s’attendait pas vraiment à croiser cette fille des bois à vrai dire. La forêt appartenait à tout le monde donc trouver une cabane au milieu des arbres, cela avait de quoi surprendre. Voilà pourquoi Willow s’était arrêtée, avait attendu de voir qui se trouvait ici. Elle avait du cran d’habiter ici, si c’était bien le cas. Pas sûre qu’elle en soit capable la jeune Brown. Elle arqua un sourcil en entendant le ton qu’empruntait la blonde en face d’elle. Pour qui se prenait-elle à lui parler comme ça ? Will était sympathique, pas besoin de prendre un ton hautain ! « Chez les gens ? » Elle rit et regarda autour d’elle, ouvrant les bras pour englober les arbres, le ciel, la terre. « Je ne crois pas que la foret t’appartienne mais soit, si ça te fait plaisir. » Elle haussa les épaules, pas sûre de vouloir contredire cette fille, après tout, Willow ne savait pas de quoi elle était capable. Alors que la blonde se présentait pour remettre les choses à plat, pour mettre de l’eau dans son vin, elle se fit une fois de plus agresser, ce qui la fit soupirer. « C’est bon, t’as fini de tout critiquer et d’être aigrie là, t’as même pas vingt ans je suis sûre et t’es aussi aigrie que ma grand-mère. » Lâcha-t-elle en croisant les bras sur sa poitrine, un ton sec et froid à son tour. Willow voulait bien être sympa mais il ne fallait pas non plus pousser le bouchon trop loin. Encore une remarque désobligeante et elle allait la laisser seule, cette fille.
S’apprêtant à prendre encore une sale remarque, Will fut surprise d’entendre Van répondre enfin plus posément. Incroyable. « Effectivement, le sèche-cheveux ou le lisseur, ce n’est pas ce que tes cheveux connaissent… » Elle sourit et reprit pour ne pas paraître mauvaise en disant ce genre de chose. « Au moins, tu es naturelle dans un endroit plus que naturel. Ca te va bien. » Un petit compliment, ça ne fait pas de mal. Elle espérait juste qu’elle le prendrait bien et qu’elle ne prendrait pas la mouche. Réajustant la sangle de son appareil photo, elle faillit partir en courant quand la jeune femme lui proposa de la suivre dans sa cabane. Pas possible… Que venait-il de se passer ? Will ne se fit pas prier, elle suivit la jeune femme et s’écarta pour laisser passer un couple de raton laveur. Cette fille était vraiment pas commune ! « Bah enchantée. » S’entendit-elle dire en voyant les animaux partir se dégourdir dans leur terrain de jeu immense. S’arrêtant au niveau des marches, elle observa les faits et gestes de la blonde et hocha la tête. « Huit ans… c’est dingue. La vie te convient ? » C’était de la pure curiosité, Willow se demandait bien comment une femme pouvait se débrouiller seule dans une forêt. En tout cas, elle s’en sortait à merveille. La blonde la vit se rapprocher et elle se sentit un peu piégée. Elle soupira et la regarda elle puis son écureuil, puis elle à nouveau. « Pour de vrai, je t’ai déjà suivie quelques fois mais jamais jusqu’au bout. Deux, trois fois en fait. Je me demandais ce que tu faisais. » Autant jouer la carte de l’honnêteté. « Et en seconde intention, c’était pour faire des photos, je n’étais jamais venue jusqu’ici à vrai dire. Alors tout à l’heure, j’ai tenté ma chance. » Voilà la vérité. Après tout, Willow avait le droit de se balader ici, dans cette forêt. Elle n’avait de compte à rendre à personne. « Mais t’inquiètes pour les photos, je les effacerais si tu veux. »

Elle fronca un peu les sourcils. Mais pourquoi tout le monde voulait que cette forêt appartienne a tout le monde ? Au dernière nouvelles, elle était la seule a y vivre et a prendre soin chaque jour de cette endroit. Elle savait tout ce qu’il s’y passer, elle connaissait tout les arbres ou presque ici. Et personne d’autre a part peut être les quelques gardes forestier du coin, ne pouvait se vanter de cela. « J’y suis tout le temps moi ici. » Qu’elle dit simplement, mais pas la peine d’ouvrir plus le débat. Ce serait de toute manière très inutiles.  Quand elle se fit traiter d’aigris, elle grimaça. Elle n’était pas aigris, elle avait juste évoluer dans un environnement très vieux jeu pendant très longtemps, alors parfois elle avait surement des réaction qui pourrait faire penser qu’elle était aigris.  « Tcheu. » Qu’elle répondit simplement en grimaçant, montrant bien qu’elle semblait bouder un petit peu. Parfois elle était une véritable gamine. « J’ai vingt cinq ans. » Qu’elle dit en tournant un peut  la tête.  Elle expliqua qu’elle vivait ici, et que de ce fait elle n’avait pas l’occasion d’utiliser sèche cheveux et lisseur tout le temps. Elle n’en utiliser quasiment jamais d’ailleurs. Sauf quand elle allait faire sa décoloration chez le père de Jamie. Mais ce n’était pas tout les jours. Elle haussa un sourcil a la réponse de la jeune femme et par reflexe passa sa mains dans ses cheveux décolorés. « Euh.. Merci, j’crois. Enfin c’t’un compliment non ? » Demanda t elle, parce qu’elle avait peur de passer a coté d’un sarcasme et d’avoir l’air idiote. Van, elle avait pas les même codes que tout le monde, parfois elle passait a coté de chose.  Et elle n’aimait pas cela.


Elle lui présenta plus ou moins ses colocataires. Les animaux était plutôt ravis de  pouvoir aller courir un peu dehors. Si elle ne leurs avaient pas ouvert, ils auraient fini par réclamé qu’elle le fasse de toute façon.  Elle avait juste gagner du temps. Pendant un instant, le raton laveur mâle renifla un peu la nouvelle venue qu’il ne connaissait pas, lui tourna un peu autour et s’en alla vaquer a ses occupation. La femelle l’avait totalement snober, surement une envie pressante. Et l’écureuil pas jolie a voir s’était percher sur l’épaule de Van et observer la nouvelle avec attention.  Van haussa les épaules quand la blonde lui demanda si cette vie lui convenait. Quelque part, elle n’avait presque connue que cela. Elle avait toujours côtoyer la forêt, même toute petite c’était son terrain de jeu.  Elle avait très jeune appris les ficelles de la chasse, la cueillettes, les étoiles et tout ce qu’il fallait pour vivre dans ce genre d’environnement. « Je suppose que j’suis ce qu’on appelle une fille des bois… Alors  je pense que oui… » Elle soupira doucement « C’pas comme si j’avais le choix. Et c’comme quand tu vas faire du camping. Sauf qu’moi c’est tout le temps. » Elle avait dit ça d’un ton très détaché, comme si cela ne l’atteignait pas. Alors que naturellement elle aurait préférée avoir une vrai maison, et une vie un peu plus comme celle des autres.  Et une fois que la blondinette avaient eu sa réponse, ce fut au tour de Van de poser les questions. Elle voulait savoir ce que cette blonde venait réellement faire là. Pourquoi es ce qu’elle s’était enfoncer autant dans la foret, normalement les gens ne venait pas ici, ils ne sortaient pas des sentiers. Et  au pire ils prenait la fuite en voyant l’aspect de sa cabane, digne d’un véritable film d’horreur. Le genre ou la femme est perdue en foret et tombe sur la cabane du tueur fou. Bon, la cette cabane n’était pas le logement d’un tueur fou, mais elle pourrait passer aisément pour folle aux yeux de certaine personne.  Ce qu’elle eu comme réponse  ne plut absolument pas a Van.  Cette femme l’avait suivit. Donc c’était par elle que Van se sentait régulièrement épiée.  Mais le pire fut cette histoire de photographie.   « Pourquoi tu me suivais ? Tu pouvais pas juste me demander ? » Elle grimaca  un peu. « Tu veux en faire quoi des photos ? Pourquoi d’abord t’as pris des photo de moi ? Tu va les montrer a quelqu’un ? Les vendre ? » Une foule de questions, et elle aurait put en poser plein d’autre. Elle était d’un coup sur ses gardes, elle ne voulait pas que les photo tombe entre de mauvaise mains. Ca pouvait être risqué pour elle cette histoire et ca ne lui inspirait rien de bon. Pourtant cette jeune femme ne semblait pas être une mauvaise personne.  Sans doute que c’était pour cela qu’elle ne l’avait toujours pas chasser a coup de menace, ou envoyer Harvey lui faire la trouille de sa vie.

Pas commode la fille… Willow ne sait pas trop sur quel pied danser en la voyant. Elle pourrait faire peur. Digne d’un film d’horreur ! Franchement, heureusement qu’il ne fait pas nuit car Will n’en mènerait pas large si ça c’était passé dans le noir. Elle est sèche dans ses paroles, cette fille et ça fait sourire Willow. « Ok. » Lâche-t-elle pour la laisser tranquille. Will a bien compris qu’il ne fallait pas jouer avec elle, elle ne la connaissait pas et elle ne savait pas de quoi elle était capable. Méfiance. Pour une fois, elle écoute les conseils de ses parents à la lettre. Mais c’est plus fort qu’elle, la blonde attaque un peu pour essayer de connaître la personne en face d’elle. La réponse la choque un peu, elle rit et hausse les épaules. « La nature conserve bien. » Elle la cherche, la titille. Peut être que Willow ne s’en sortira pas vivante aujourd’hui. Mais la blonde se rattrape en lui faisant un petit compliment après un petit tacle de la part de la jeune fille des bois. « Ouais, c’était cadeau. Profite, c’est pas ce que je fais de mieux, complimenter. » Sauf aux personnes qui le méritent, sauf à Esther en fait. Le reste… Willow regarde ses cheveux et se demande comment sa mère réagirait en la voyant ainsi. Sûrement qu’elle ferait une syncope. Son père la traînerait chez le coiffeur tout de suite et ferait en sorte qu’elle soit présentable. Pour sûr, elle finirait enfermée chez eux avec autorisation de sortie uniquement pour aller en cours.
Elle la suit mais pas très rassurée mais aussi intriguée, curieuse de voir où elle vit et comment elle vit. Parce que pour sûr, là, il n’y a pas d’électricité, ni d’eau courante. Elle est impressionnée par sa débrouillardise. Willow aurait pu se débrouiller mais peut être pas autant. D’ailleurs à choisir entre retourner chez ses parents et vivre en forêt –même si elle adorait y passer son temps pour la photo- elle choisirait ses parents. A contrecœur mais elle les choisirait eux. « Et pourquoi tu t’es retrouvée là ? » Ose-t-elle demander en regardant autour d’elle, la cabane dans son jus mais bien rangée. La blonde en face d’elle est plutôt organisée, ordonnée mais sinon ça sent la foret. Les odeurs de ses animaux sont assez prenantes aux narines. Il faut aimer vivre de cette façon. Ce n’est définitivement pas celle de la blonde. Puis alors qu’elle expliquait pourquoi elle était ici et ce qu’elle faisait habituellement en forêt, la blonde l’attaque par multiple question. Willow recule un peu, paumes ouvertes en face d’elle pour apaiser la fille des bois. « Déjà, tu vas te détendre un peu là. » Dit-elle en étant un peu plus sèche pour le coup. Elle déteste se sentir agressée ainsi. « J’étais curieuse de savoir qui tu es. Ton mode de vie. » Elle hausse les épaules et soupire. « Pour être honnête, je suis tombée sur ta cabane une fois. T'étais pas là. Je suis revenue plusieurs fois dans l’espoir de te croiser. Et c’est chose faite aujourd’hui. » Toujours se justifier alors que le lieu est public tout de même, mais bref ! « Et les photos, c’est pas toi que je prends en photo. Je n’aime pas faire des portraits. C’est rare. Puis de toute, tu ne rendrais pas bien. » Tiens, prends ça. C’est gratuit ! « Je rigole ! Ce que je veux dire, c’est que je me promène en forêt et je prends des photos de la nature. Tu n’en fais pas partie et ta cabane non plus. Rassurée ? » Elle soupire, reprend son souffle et expire de nouveau longuement. Cette fille bizarre est épuisante en fait ! Toujours se justifier et être sur la défensive… Epuisant.

Elle l’observa et haussa les épaules. La nature ca conserve ? Oui, c’était sur que c’était mieux de rester naturel, que de se peinturluré la figure de maquillage tout les matins. La peau de Van l’en remercier surement. « Ouais, c’mieux que d’ressembler a un pot d’peinture.» Qu’elle lanca d’un ton peut être plus cynique que cassant ou méchant. Elle n’avait rien contre ces filles qui aimait se maquiller. Mais elle n’aimait pas les pots de peintures.  Et pour le coup, ca n’avait rien d’une pique contre la blonde qui s’incrustait chez elle, car cette blonde là, elle n’avait rien d’un pot de peinture, au contraire, elle avait l’air plutôt jolie.  Elle reçu un compliment, ce qui était étrange pour Van, mais bon, elle n’allait pas s’en plaindre. Elle regarda la blonde quand celle-ci lui annonca que complimenter ce n’était pas ce qu’elle faisait de mieux, et les mains dans les poches, Van haussa les épaules. « Ouais, j’avais remarquée. » Qu’elle lui dit, neutre, l’air limite blasé.  Ce n’était pas comme si ca la déranger, les compliments, Van n’en faisait pas des masses non plus. Elle se disait que c’était le genre de chose qui se mérite et donc qui ne devrait pas se distribuer a la pelle. Mais le sujet n’était pas là.

Elle consenti a lui montrer où elle vivait. De toute façon, visiblement la blonde avait trouver la cabane et il était presque sur qu’elle pourrait revenir quand elle le voulait, donc autant lui montrer qu’il n’y avait rien de bien intéressant a l’intérieur. Elle ne fut pas vraiment surprise de la question. Et alors qu’elle enfouissait a nouveau ses mains dans ses poches, accentuant surement son air nonchalante, elle haussa encore les épaules. « Parce que j’avais nulle part d’autre où aller. Des fois la vie c’pas facile. »  Blasé, cynique, tout ce que vous voulez, mais réel. Elle n’avait pas trouver mieux, elle n’avait pas jugé bien de demander de l’aide a l’époque. Surement parce qu’elle ne faisait confiance qu’en très peu de personnes a ce moment de sa vie. Et que ces personnes n’auraient surement pas put vraiment l’aider. Et puis, Van s’était toujours débrouiller seule, depuis son plus jeune age. Parce qu’on l’avait toujours laisser se débrouiller, elle n’avait eu que très peu d’aide venant des adultes. Et au final, ca lui réussissait plus qu’on ne pourrait le penser. La preuve, elle était toujours en vie, en bonne santé et elle réussissait a survivre en forêt sans trop de grande difficulté. Naturellement ca n’était pas une sinécure, mais elle s’y était fait.  
Elle observa la blonde. Mince, elle avait peut être était trop agressive là. Mais elle s’était senti menacer, elle avait réagi comme un animal blesser.   « Ouais, pardon. » Qu’elle répondit simplement a tout ce que lui expliqua l’autre blonde. Un instant, Van la fixa sans rien dire. Puis elle recula. « T’veux prendre des jolies photos ? » Qu’elle lui demanda en tournant les talons. « Alors suis moi. » Qu’elle lui dit en la regardant par-dessus son épaule, lui offrant un petit sourire même. Elle n’avait pas envie de lui faire peur quand même. Elle se mit donc en route, le raton laveur mâle sur leurs talon, pendant que la femelle s’était trouver un coin tranquille pour roupiller au soleil. Elle marcha une bonne dizaine de minutes, avant de lui faire signe de s’arrêter. « Faut faire doucement maintenant. » Qu’elle murmura. Elle s’approcha d’un arbre et s’accroupie a coté. Elle fit signe a la blonde de faire de même et lui montra une direction du doigt. Elle lui montra un terrier et autour de ce terrier, quatre petit renardeaux jouait et pousser des petit cris. Si ca, ca ne faisait pas des photos affreusement mignonne, elle ne saurait pas comment aider la blonde.