Chase “craint” finalement que son offre ne serve à rien, puisque la cliente de l’auberge était en réalité quelqu’un qui venait de la région. Pourtant, elle ajoute qu’en fait, cela faisait bien longtemps, quasi depuis la naissance de Chase - réalisait-il, qu’elle ne vivait plus dans le coin. Le jeune homme arbore un sourire, se permet durant une seconde de tenter de deviner son âge, bien qu’il ne lui aurait pas donné une quarantaine d’années. Il acquiesce forcément à son affirmation selon laquelle certaines choses ont changé depuis tout ce temps. Oui c’est vrai, les choses changent lentement mais sûrement quand même. A
l'occasion, je pourrais vous montrer ! Un peu plus lentement que dans les grandes villes, il est certain mais Burlington, contrairement à bien d’autres endroits par exemple, était une ville bien progressiste et qui vivait dans le présent et pas dans le passé. C’est sans doute pour cette raison qu’il y passait autant de temps d’ailleurs. Il avait l’impression que là-bas, il pouvait être lui-même. Alors qu’il termine enfin ce fameux changement d’ampoule, la conversation se poursuivait entre eux deux, ce qui est plutôt étonnant mais le brun ne se fie jamais aux premières impressions. Il lui propose de lui offrir un verre s’il la croisait au cabaret, offre qu’elle semblait noter dans sa tête.

Il est finalement question du métier de substitut du procureur de Mila. Il comprend davantage, relève qu’elle devait probablement être très intelligente pour faire un pareil job. S’il n’a aucune notion du système judiciaire, les explications de Mila sont simples. Je vois… bon, félicitations en tous cas mais j’espère ne jamais vous voir travailler ! Souffle-t-il pour la blague, parce que clairement, il n’a pas envie d’avoir des problèmes avec la justice, lui. Pour le moment, il n’a été que du côté des plaignants, c’était déjà trop. Il ne s’en souvient d’ailleurs pas, trop flou, trop émotionnel. Il chasse cette pensée et sourit en l’entendant lui confirmer être quelqu’un d’intelligent. Il fait une blague sur sa propre compétence de juger des gens, les pensant tous gentils. La réponse de Mila est sympathique, elle cherche sans doute à le rassurer. S’il n’est pas particulièrement plus manuel, - il se débrouille - qu’intellectuel, pour le jeu de la conversation et ne pas la rendre malaisante, il hoche la tête. Ouais, c’est ça. Il sourit, pas vraiment dans l’opposition ce garçon. S’il se débrouille, clairement il n’était pas électricien, ni plombier, ni vraiment dans un corps de métier qui construisait. En revanche, il était plutôt un bon autodidacte et aimait particulièrement le jardinage. J’ai la main verte. Pour ça qu’il se propose aussi parfois pour l’entretien du jardin de l’auberge. D’ailleurs je vais pas vous déranger plus longtemps, je vais aller tondre. Un sourire alors qu’il s’avance vers l’interrupteur pour tester la lumière qui s’allume enfin. Et voilà pour votre lumière ! Il l’éteint, en s’approchant de la porte. Du coup je vous souhaite une belle journée ? J’suis certain qu’on va s’recroiser ! Mais oubliez pas mon invitation, c’est avec plaisir ! Qu’il lui rappelle, en lui adressant un beau sourire sincère.

@Chase Mason & Mila Hargreaves

you better not kill the groove

Parfois, Mila a l’impression que le temps s’écoule différemment ici qu’à New-York. Cela ne fait que quelques semaines qu’elle est revenue en ville, et elle se rend compte que son rythme de vie est plus lent, les choses vont moins vite. Ça ne lui déplaît pas forcément, elle s’imagine pouvoir prendre un peu de temps pour elle, prochainement. Ça lui permet aussi de réfléchir à certaines choses, là où à New-York, elle se laissait entraîner par le rythme frénétique de la vie. Et ça, elle regrette parfois, même si elle se rend compte qu’elle doit faire face à toutes ces pensées, tous ces sentiments, pour pouvoir avancer. Elle ne peut plus continuer à faire l’autruche, à enterrer sa tête dans le sable en espérant que ça finisse par passer tout seul. Elle avait déjà essayé. Échec cuisant. Elle devait relever la tête. Ayant passé son enfance et adolescence à Burlington, Mila reconnaît encore certains endroits, mais c’est tout de même différent de son époque. Et désormais, il existe aussi tout un tas de nouveaux lieux. Peut-être qu’un de ces jours, elle pourrait demander à Chase de lui montrer les coins branchés. Il a quoi ? La vingtaine ? Il devait connaître tout ça ! Il lui propose d’ailleurs de jouer le guide touristique, avant de lui proposer de lui offrir un verre si elle venait au Valhalla.

Par contre, un endroit où il ne souhaite pas la revoir, c’est au tribunal, et c’est compréhensible. « Surtout que c’est en pénal… » qu’elle glisse, amusée, même si elle espère aussi ne pas le voir dans son bureau. Le jeune homme lui est agréable. Il ne semble pas bien méchant, mais on ne sait jamais ce qui se passe dans la tête des gens. Si Mila est plutôt cérébral, Chase est plutôt manuel, semble-t-il. Il lui indique avoir la main verte. « C’est une compétence précieuse. Je crois que j’ai déjà réussi à faire crever un cactus… » Elle réfléchit une seconde. Quelqu’un lui avait offert un truc de ce genre, quand elle avait emménagé dans son appartement à New-York, mais où était donc passé ce machin ? La femme de ménage avait dû le mettre à la poubelle… Mais la conversation ne va pas plus loin. Chase a changé l’ampoule, et un autre devoir l’appelle. La pelouse. Elle hoche la tête. « Merci pour l’ampoule. Bonne journée à vous aussi ! Et à bientôt. » Elle lui rend son sourire. La porte refermée derrière lui, Mila ne perd pas une seconde pour se remettre au travail.