Maxine était occupée à emballer les assiettes dans du papier bulle.  Elle déménagerait demain chez les Ramos, retrouvant la chambre qu'elle y avait occupée à son arrivée aux Etats-Unis.  Dimanche, elle nettoierait l'appartement de fond en comble avant de rendre les clés au propriétaire.  Quelle drôle de fin d'année !  Heureusement pour elle, les Ramos étaient là, une fois de plus, et lui permettaient de retomber sur ses pattes sans trop de pertes financières.  Franchement, depuis qu'elle avait un travail, elle pouvait se louer un petit quelque chose, ça n'était pas vraiment le souci.  Le problème était la solitude et le fait qu'ils s'inquiètent pour elle.  Ils savent très bien comment elle s'est comportée quand elle a perdu sa soeur...  Autant la brune était un être qui n'avait presque pas besoin de contacts sociaux, autant le peu de personnes à qui elle tenait lui étaient vitales et Manuel l'était plus que n'importe qui d'autre.  Elle était convaincue qu'il était son âme soeur, au sens le plus platonique du terme.  Depuis sa soeur jumelle, elle n'avait jamais éprouvé autant de connexion et d'amour envers quelqu'un.  Et pourtant, après Rachel, c'était Manu qui était parti.  Si la disparition de sa soeur avait été terriblement douloureuse, injuste et culpabilisante, le départ de Manuel avait laissé l'Australienne dans l'incompréhension la plus totale.  Que s'était-il passé pour que son meilleure ami décide de quitter Redwood Hills, du jour au lendemain, sans lui expliquer ce qui s'était passé ?  Elle avait tenté de chercher des réponses, n'avait même pas hésité à rencontrer Castiel DeWitt, son pire ennemi et patron actuelle de Manuel. Pourtant, elle restait avec toujours autant d'interrogations... Si pas plus.  Lorsqu'elle envoyait des messages à Manu, il était évasif et disait juste qu'il allait bien, qu'elle ne devait pas s'en faire et qu'il l'aimait.  C'était incompréhensible !

Maxine entendit la sonnette de l'interphone résonner et, le visage plissé par l'incompréhension, elle leva les yeux vers l'heure indiquée sur le four.  Elle n'attendait une visite de l'appartement que dans une heure et n'aimait pas particulièrement être dérangée, encore moins dans des moments aussi compliqués.  A moins que.  L'espace d'un instant, son coeur se mit à battre la chamade.  Serait-ce possible qu'il soit rentré ?  Elle n'a jamais été aussi rapide que pour se retrouver dans l'entrée et ne masqua pas sa déception lorsqu'elle entendit une voix féminine lui répondre.  « Je vous ouvre. »  Avant de faire de même avec la porte de l'appartement situé au rez-de-chaussée.  Peu avenante, elle observa la jeune femme qui arriva.  Il lui semblait l'avoir déjà vaguement croisée, mais à Redwood Hills, tout le monde connait tout le monde, non ?  « Vous êtes en avance, je croyais qu'on avait dit 20h ?  Je suis encore en train d'emballer mes affaires, il faudra faire avec. »  Annonça-t-elle, haussant les épaules et faisant de la place pour laisser la jolie blonde entrer.   

 

Elle avait encore essayer de l’appeler. Encore une fois ca avait sonner dans le vide. Encore une fois il n’avait pas répondu. Elle avait envie de balancer son téléphone contre le mur, sur le coup de la colère. Evidement, elle ne le ferait pas, elle avait encore besoin de son téléphone. Surtout que Nicki était du genre a beaucoup l’utiliser. Elle savait parfaitement que ce n’était pas bien, mais ce n’était surtout pas le sujet dans l’immédiat. Elle poussa un soupir agacer et posa son téléphone un peu fort sur la table.  Elle avait aussi lâcher un petit « bordel » presque insonore. Elle avait horreur de cela. Il lui avait non seulement poser un lapin, mais son message « d’excuse » était vague au possible. Pas vraiment d’excuse, juste pour lui dire qu’il partait. Pas plus d’explication, même pas un désolé, rien. Et depuis il ne répondait plus ni aux appel, ni aux messages. Et ca ne pouvait que l’enerver. Mince quoi, pour une fois qu’elle rencontrer un mec qui semblait bien et qui lui plaisait. Et a qui elle semblait plaire aussi. Ca aurait put être un chouette truc. Simple, sans prise de tête.  Mais non, il avait tout plaquer comme ca, du jour au lendemain. Evidement elle se posait des questions. Es ce que c’était de sa faute ? Elle avait fait  ou dit quelque chose qui lui avait déplut ? Sans explication elle se sentait dans un certain flou et franchement pas artistique pour le coup. Elle avait horreur qu’on la ghost. Elle qui l’avait pourtant fait a un ou deux mec, maintenant elle comprenait ce que cela faisait et elle ne le ferait sans doute plus.  « Bon tant pis… » Qu’elle se dit en se décidant a finalement lâcher l’affaire. Elle n’aurait pas d’explication et tant pis, elle allait oublier cette histoire et passer a autre chose. Elle devait faire cela, ce serait le plus sage.  Elle se mit a son ordinateur pour écrire un peu. Elle allait finir par être en retard dans son travail si elle ne s’y mettait pas un bon coup. Et elle n’aimait pas trop cela, être en retard dans son travail. Ca entrainer des prises de tête avec son agent et sa maison d’édition, et elle n’avait pas envie de cela.  Alors elle avait passer la journée a essayer de ce concentrer. Mais rien n’y faisait, elle écrivait un peu, puis aller faire autre chose dans l’appartement. Elle avait même ranger deux fois la chambre d’Ewen alors qu’elle l’était déjà.  Elle avait plus tournée en rond comme un lion en cage qu’autre chose. Et ce qu’elle avait écrit, elle l’avait effacer en constatant que c’était d’une nullité affligeante.  Alors elle se rendit a l’évidence. Elle devait vraiment tirer cette affaire au clair. Elle ne pourrait pas passer a autre chose sans cela.  Elle n’aimait définitivement pas rester dans le floue.

Alors, elle s’était rendu a l’adresse qu’il lui avait donner.  Elle allait sonner et exiger une explication des qu’il répondrait. S’il répondait.  Elle appuya sur le bouton du 67 et attendit. C’est une voix féminine qui lui répondit, elle fronca un peu les sourcils mais lança quand même un « Bonjour » que déjà la femme lui annonca qu’elle lui ouvrait. Là, elle le sentait mal. Et puis elle se souvint une fois dans le batiment qu’il lui avait dit qu’il vivait avec sa meilleure amie. C’était sans doute elle.  La porte était ouverte, mais elle mit quand même un petit coup sur la porte, juste pour annoncer qu’elle était là. Elle fronça a nouveau les sourcils quand la jolie brune fut visible et qu’elle l’envoya presque sur les roses.  « Euh… Vous déménagez ? » Qu’elle lança un peu dans l’incompréhension. Puis elle se dit que c’était vraiment con comme question et secoua un peu la tête. « Je pense qu’il y a méprise. Je ne viens pas du tout pour visiter l’appartement… Je viens voir Manuel en fait. » Dit elle simplement en le cherchant du regard.  « Manuel Ramos… J’suis a la bonne adresse j’espère. » Elle le cherchait toujours du regard, et tout ce qu’elle voyait c’était des cartons et l’absence de l’homme qu’elle était venue voir.  Visiblement il n’était pas là. Mais cette femme pourrait surement lui donner des explication. De ce qu’elle avait compris, Manuel et elle était très proche, donc elle savait forcement ce qui expliquait toute cette histoire.  Ou peut être pas. Mais tant qu’elle était là, autant ne pas partir sans savoir.

L'humeur est encore plus morose qu'à l'accoutumée, n'en déplaise à son entourage.  Maxine fait ce qu'elle peut pour ne pas replonger alors qu'elle doit à nouveau effectuer un travail de deuil.  Si elle avait appris, après la première fois, que personne n'est éternel, jamais elle n'aurait pensé un seul instant que Manu partirait sans explications.  Ils avaient déjà vécu dans deux états différents, lorsqu'il s'était rendu à New York et qu'il avait suivi sa thérapie, et qu'elle était restée à Redwood Hills, mais elle n'avait pas eu la même sensation qu'aujourd'hui : à savoir qu'il lui cache des choses et qu'il l'exclut un peu de sa vie.  Ca n'était pas des sentiments agréables, mais elle allait visiblement devoir apprendre à vivre avec.  Indépendamment du fait de la laisser, il avait logiquement mis un terme au bail ce qui faisait que la brune devait déménager dans un laps de temps assez court.  Heureusement qu'elle pouvait compter sur les Ramos, une nouvelle fois prêts à l'accueillir.  Très honnêtement, elle n'était pas du tout prête à vivre avec Eliot et n'aurait jamais au grand jamais demandé une chose pareille à son petit ami.  Si cela devait arriver un jour, ça ne viendrait pas d'elle.  Elle est beaucoup trop fière pour ça et puis... elle a quand même toujours un peu peur, même si elle avance.  En parlant d'avancer justement, les caisses ne se font pas toutes seules et Max continue d'emballer ses affaires plus ce que Didou a laissé.  Elle stockerait ce qu'il n'a pas pris dans la cave de chez ses parents, monsieur Ramos viendra fin de semaine avec sa voiture pour qu'elle puisse plus aisément transporter les caisses, elle qui n'a pas de moyen de transport.  

Agacée d'entendre la sonnette la déranger alors qu'elle n'était déjà pas en avance, une série de possibilités se mirent à défiler dans sa tête et lorsqu'elle imagina qu'il pouvait s'agir de Manuel, revenant sur ses pas, elle se rua vers la porte avant d'entendre une voix féminine.  Merde alors !  Les gens ne sont pas gênés de se pointer aussi tôt alors qu'un rendez-vous a été fixé.  Maxine ne manque pas de laisser échapper sa mauvaise humeur à peine la blonde franchissant la porte.  Comptez sur elle pour signaler que ça ne se fait pas, un comble pour quelqu'un qui se préoccupe si peu des convenances !  « Oui... »  Répond-t-elle, levant légèrement les bras pour signifier que le moins que l'on puisse dire, c'est que ça se voit.  Puis la jeune femme doit être au courant puisqu'elle vient visiter.  C'est vraiment bizarre comme remarque.  Les sourcils de l'Australienne se froncent alors que la nouvelle venue reprend la parole pour clarifier la situation, ce qui était pour le moins nécessaire.  Lorsqu'elle apprend qu'il est question de Manuel, ses lèvres s'étirent juste assez pour laisser échapper un semblant de rire narquois.  « C'est la bonne adresse, mais il va falloir faire la file si vous souhaitez savoir où il est et pourquoi il est parti.  J'ai pris le premier ticket. »  Explique-t-elle en fermant la porte, ne sachant pas très bien si la future trentenaire allait rester ou pas, ayant cette information.  « Je suis Maxine, sa meilleure amie, enfin je crois. »  Le comportement du brun lui donnait évidemment de quoi en douter.  « Tu connais Manuel comment ? »  Demande-t-elle, croisant les bras sur sa poitrine, se demandant à qui elle avait affaire.  Manu ne lui avait évidemment pas (encore) présenté Nicki, mais il avait parlé d'elle à Maxine. Cette dernière n'a pourtant pas encore fait le lien entre sa visiteuse et son identité.

 

Evidement que sa question était con, ca ce voyait bien que cette jeune femme était en plein déménagement. Parfois, Nicki était un peu blonde, il fallait lui pardonner. Elle était surtout un peu surprise. Jamais elle n’aurait put imaginer que cette histoire prendrait cette tournure. Il était aller aussi loin que cela ? Déménager carrément ? Donc ce n’était pas simplement la ghosté là, on était sur le niveau bien au dessus.  Ce qui la blessa encore un peu plus, naturellement. Et elle se remit a nouveau en question. Es ce qu’elle avait fait quelque chose de mal ? Es ce qu’elle avait dit quelque chose de mal ? Elle aurait penser qu’il serait assez honnête pour lui dire ce qui ne lui convenait pas, lui en parler, essayer de régler le soucis entre adulte. Mais visiblement non. De toute évidence, il avait fui. Elle fut un peu surprise de la réponse de la jeune femme. Elle ne savait rien elle non plus ? Alors qu’il lui avait toujours parler d’elle, qu’il lui avait fait bien comprendre combien cette jeune femme et lui était proche. Elle trouvait cela de plus en plus bizarre et ca l’agaçait encore un peu plus. Elle fit quelque pas dans la pièce, se rapprochant de la brune.  Elle n’eu pas le temps de lui répondre, que déjà l’australienne enchainer en se présentant. Elle n’avait pas besoin de le faire, Nicki savait parfaitement qui était Maxine, elle avait fait le rapprochement. « Je sais qui tu es. J’avais compris en te voyant. Il m’a beaucoup parler de toi. » Qu’elle avait dit en haussant les épaules. Et la question sur laquelle elle enchaina acheva un peu plus Nicki. Elle soupira fortement. Visiblement, il n’avait même pas prit la peine de parler d’elle. Evidement, ca ne devait pas compter pour lui. Tu t’es encore fait des films ma vieille. Qu’elle se dit. Elle était déçue, évidement. Qui ne le serait pas a sa place. « Je m’appelle Nicki. Manuel et moi, on s’était rencontrer dans un magasin, puis revue en soirée et… » Elle haussa les épaules. « On s’est vue plusieurs fois. Mais bon, visiblement ca comptait pas assez pour qu’il parle de moi. » Elle leva les yeux au ciel. « De toi en revanche, il en parlait beaucoup. » Enfin, dans le fond, c’était surement plus que naturel, elle était sa meilleure amie. Nicki, c’était juste la fille qu’il avait rencontrer par hasard et vue quelque fois. Rien de bien fou. Pas l’amour de sa vie.

Elle balaya la pièce du regard. Maintenant qu’elle était là, elle avait envie d’aider cette femme. Parce qu’elle avait l’impression de la connaitre un peu, vue tout ce que le brun lui avait dit sur elle. Mais elle n’osait pas. Ce qui n’était pas vraiment dans les habitudes de Nicki. Normalement elle osait les choses. Mais là, elle avait bien compris que Maxine aussi était agacer de cette histoire, et surement bien plus qu’elle, et a raison. Maxine et Manuel, c’était une longue et grande histoire d’amitié. Elle pouvait bien comprendre que ca la mettait en rogne de ne pas avoir d’explication elle non plus. « Alors…Il est partie, comme ca ? Du jour au lendemain ? Genre pouf envoler ? » Qu’elle demanda en s’approchant quand même de quelques boites même si elle se retenait quand même de les prendre et d’y mettre des choses dedans.  Elle fini par poser son regard sur la brune. « Es ce que j’peux t’aider ? » Qu’elle demanda sérieusement. Sans rire, ça la démangeait. Elle n’aimait pas voir les autres en difficulté, et là, Maxine avait l’air de courir après le temps.   Et puis, ca ferais d’une pierre deux coups, elle aiderait et elles pourraient discuter un peu. Evidement, elle aurait préférée rencontrer Maxine en personne, dans d’autre circonstances. Mais au moins, elle pouvait enfin voir la fameuse Maxine dont elle avait tellement entendu parler. Evidement, elle l’avait déjà vue en photo, mais c’était vraiment différent. Là, elle pouvait mettre réellement un visage sur un nom. Mais aussi une voix, des mimiques, une façon de se mouvoir. Pour quelqu’un comme Nicki, c’était des choses plutôt importante, c’était sa première façon de se faire une idée sur la personne qu’elle avait en face d’elle. Après, la femme était parfaitement libre de l’envoyer sur les roses. Nicki comprendrait qu’elle n’avait surement pas envie de parler. Surtout pas a une inconnue comme l’était cette blonde qui se pointait chez elle, comme une fleur et remué le couteau dans la plaie en demandant a voir un type qui avait prit la poudre d’escampette sans donner d’explications.

On qualifie rarement Maxine Walsh de rayon de soleil.  A dire vrai, elle n'est pas sure d'avoir jamais entendu ce terme associé à sa personne et plutôt à raison.  Il faut bien dire, aussi, que la vie ne l'a pas épargnée bien qu'elle se soit parfois elle-même plus enfoncée qu'aidée.  Râleuse, têtue, ces traits de caractère sont encore exacerbés lorsqu'elle est de mauvaise humeur et, le moins que l'on puisse dire, c'est que la situation actuelle ne la pousse pas à se montrer sous son meilleur jour.  Elle n'arrive pas à comprendre quelle mouche a piqué Didou et pourquoi il est parti de la sorte.  Lorsqu'elle se rend compte que la jeune femme qui vient d'arriver n'est pas la personne qui vient visiter l’appartement, elle explique ne pas savoir ce qui est passé par la tête de Manu avant de partir sur un coup de tête et se présente.  Elle aurait répondu quelque chose du genre « je me doute bien » à la remarque suivante, en aurait été flattée, mais ça, ça aurait été en temps normal.  En quoi cela pourrait-il la faire sourire que Manu parle d'elle à tout va, tout ça pour mieux l'abandonner peu de temps après?

Curieuse, elle demande à son interlocutrice comment elle connait le fils Ramos, puisqu'elle n'a pas encore fait le rapprochement.  Son visage se fend d'un sourire en coin lorsqu'elle entend le prénom, avant de le ravaler aussitôt, parce qu'autant elle était ravie de mettre un nom sur un visage, autant elle s'était bercée d'illusions.  Elle avait pensé que peut-être Nicki serait capable de changer les idées de Manu, de le détourner de son obsession pour son ex et de lui permettre d'aller de l'avant.  Elle était donc carrément impatiente de la rencontrer, se rendant bien compte que Manu ne parlait pas d'elle comme d'un vulgaire flirt sans lendemain.  Il n'envisageait pas non plus le mariage, mais il y a tout un tas de nuances entre les deux et Max s'était mise à imaginer que peut-être il tenterait une histoire avec la jeune femme qui se trouvait devant elle et qui semblait plutôt déçue.  Max secoua la tête.  Ce n'était pas son genre de rassurer les autres, ni même de faire en sorte qu'ils se sentent bien.  Puis à quoi bon dire à Nicki la vérité ?  Peut-être qu'elle ferait son deuil plus vite si elle croyait ne rien signifier pour Manu.  Mais ça n'était pas non plus son rôle de la protéger.  Indécise, elle passa le poids de son corps d'une jambe sur l'autre, se dandinant légèrement puis se décidant :  « T'en fais pas, il m'avait aussi parlé de toi, c'est juste que je n'avais pas fait le lien avec tout ce qui se passe... »  Elle haussa légèrement les épaules, avant d'ajouter.  « Mais visiblement, peu importe qu'on soit importantes pour lui ou pas, ça n'était pas assez pour le retenir de se barrer. »  Conclut-elle sur une note nettement moins positive.  Avec un air amer, elle opina du chef.  « Ouais, il est rentré un jour du boulot et m'a dit qu'il s'en allait après le week-end, que je pouvais garder l'appart jusqu'à la fin du mois, qu'il s'excusait de me mettre dans la merde mais que c'était la seule solution. »  Elle secoua la tête, ajoutant : « Ce n'est vraiment pas son genre de refuser la conversation, de me repousser .... »  De l'abandonner.  Mais jamais elle ne dirait ces mots.  Une crainte qui l'habite et dont elle se défendra toujours.  Maxine Walsh n'a besoin de personne.  Elle a juste tellement peur de perdre les gens qu'elle aime, comme Rachel, qu'elle s'en éloigne la première ou qu'elle se lance dans des relations foireuses pour s'assurer que rien de bien ne pourra en sortir.  Enfin ça, c'était jusqu'à il y a peu...

On aurait pu croire qu'une fois qu'elle avait obtenu des réponses à ses questions (ou peut-être de nouvelles interrogations), Nicki s'en irait, mais contre toute attente, elle proposa son aide à Max qui resta un instant surprise.  « Euh... ouais, carrément ! »  Lança-t-elle en tournant la tête vers les assiettes dont elle s'occupait quelques minutes plus tôt.  « J'suis sur la vaisselle là, tu peux peut-être t'attaquer à l'armoire à côté.  Tu peux mettre tout mélangé dans un carton, les jeux, les DVD et les bouquins. »  A Manu évidemment, elle, elle ne lit que les ragots sur ses télé réalités préférées.  « J'peux te remercier en t'offrant une bière ? »  Demanda-t-elle, attendant sa réponse ou de voir si elle préférait autre chose, de toute façon Max s'en ouvrirait une.  Revenant, elle lui demanda alors : « Du coup, t'es du genre à aider ton prochain dès que t'en as l'occasion ? »  Demanda-t-elle, avec un sourire en coin.  Elle ne se moquait pas, elle était juste curieuse, parce que ce n'était pas du tout sa manière de fonctionner à elle.  A chacun sa merde.  Ou en tout cas, si elle le faisait, ça serait sans doute à contrecœur ou parce que quelqu'un à qui elle tenait très fort (donc peu de personnes) le lui demandait.  Et elle montrerait bien que ça la faisait chier.  Sérieux, qui peut vraiment avoir envie de passer son début de soirée à emballer les affaires d'une inconnue et de son peut-être ex-mec ?  Au moins, cette Nicki était intrigante et bien plus intéressante que la plupart des gens qu'elle croisait, c'est en tout cas ce que Maxine en pensait pour l'instant...


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« Ca peut se comprendre… » Qu’elle répondit simplement quand Maxine lui dit que si, Manu avait parler d’elle, mais que Maxine n’avait pas fait le rapprochement a cause de tout ce qui se passait. Finalement, Nicki était surement un peu plus blessée qu’il l’ai fait. Avec le recul, il avait parler d’elle a Maxine, et pourtant il s’était tiré quand même, sans une explication qui plus est ! Alors finalement, elle aurait surement préférée être une inconnue, ca aurait était moins vexant. Parce que, Maxine venait de tout résumé. Peut importe ce qu’elles avaient put représenter pour l’hispanique, il s’était fait la malle quand même, sans explications, sans penser a elles et certainement sans se retourner.  Nicki poussa un soupir. « J’crois qu’en fait ca me fait surement un peu chier qu’il t’ai parler de moi du coup. Si j’avais était qu’une conne dans son paysage, même pas assez intéressante pour qu’il te parle de moi, a toi, au moins j’aurais était vexée deux minutes et ca aurait était moins douloureux… » Qu’elle avait dit en toute honnêteté.  Elle écouta la brune lui dire comment Manuel lui avait annoncer son départ et elle soupira. « La classe… » Qu’elle dit ironiquement. Là, de son point de vue, Nicki ne voyait qu’un abandon.  Aucune explication, des excuses un peu random et voila qu’il se tirait. Elle pouvait comprendre que Maxine ai encore plus la rage qu’elle. Parce que Maxine faisait partie intégrante de la vie de Manu depuis longtemps. Bien plus longtemps que Nicki en tout cas. Nicki elle avait était a peine dans son paysage, et elle en voulait pourtant beaucoup a Manu, alors Maxine devait avoir une rage sourde contre lui.  Nicki se surprise même a se dire que si la jolie australienne venait a croiser a nouveau Manu, elle lui ferait surement péter son poing dans la figure et lui ferait voler une ou deux dents.  Et ca la fit rapidement sourire.

Elle proposa son aide, un peu spontanément, a la brune. Ca l’occuperait et au moins elle discuterait un peu avec Maxine sans se dire que la pauvre s’activait dans tout les sens, pendant qu’elle, elle ne faisait que la regarder. Elle hocha la tête. «  Okai j’m’occupe de ca. » Dit elle en allant vers l’endroit indiquer. « Ca tombe bien, j’suis une pro des cartons de livres ! » Dit elle en essayant de faire un peu d’humour, alléger un peu l’atmosphère. Et c’était un peu vrai dans le fond, elle avait déjà déménagé plusieurs fois, et avec la quantité de livre que la blonde avait, elle en avait fait et défait des cartons plein de bouquins.  Elle releva les yeux et sourit a la brune. « Oui, une bière c’pas de refus, et c’est un bon remerciement ! » Dit elle en essayant de pas ravaler son sourire. Elle voulait essayer, vraiment, de pas se laisser submerger par le mauvais que ca pouvait lui inspirée de se faire lâchement abandonner de la sorte.  Un petit rire passa les lèvres de la blonde a la question de la brune. « A la base non, pas vraiment. » Elle allait être honnête, pourquoi mentir après tout. « Disons qu’il y a quelques années j’ai eu un electrochoc et j’me suis rendu compte que j’était pas spécialement quelqu’un de bien. »  Elle attrapa un  livre, et elle ne put s’empêcher de regarder la couverture, le titre, l’auteur, se rappeler si elle le connaissait ou non, si elle l’avait lut ou non, de quoi il parlait. Et même, depuis peut, elle se mettait a se demander si elle avait déjà rencontrer cet auteur. Parce que oui, elle faisait toujours cela quand elle avait un bouquin entre les mains. « J’essaye donc de racheter mon karma d’horrible pétasse prétentieuse et égoïste qui a maltraiter un paquet de pauvre gamins… » Qu’elle avait dit, les yeux toujours rivé sur la couverture.  Elle poussa un soupir. « La vache, on peu dire que j’sais me vendre ! » Dit elle en riant un peu a la fin de sa phrase. « Je sais pas ce qu’il t’as dis sur moi…Donc désolée si je viens de cassé tout ce qu’il avait put te dire. » Elle haussa les épaules et prit la bière quand celle-ci lui donna. Elle tendit sa bouteille vers la brune.  « J’propose qu’on trinque a notre rencontre, même si j’aurais préférée te rencontrer dans d’autre circonstances. » Elle adressa, cette fois, un plus jolie et plus sincère sourire a la brune.