Madison Stanhope -- membre qu'on adore --
PERSONNAGE
-- I'm a fool, but they all think I'm blind. I'd rather be a fool than leave myself behind. I don't have to explain myself to you. I am a grown woman and I do what I want to do.
LITTLE TALKS : 341
PSEUDO : Terra
AVATAR : Lily James
CREDITS : icarian (avatar) Waldosia (signature) Adele - Oh My God + Lana Del Rey - Mariners Apartment Complex (Lyrics) Alcara et Sœur de Lune (icônes) l'alchimie exquise (gif)
ALTER-EGO : Le logicien échiquéen et "l'imagicien".
ÂGE : 30
QUARTIER : Waterfall Avenue
MÉTIER : Libraire & caviste : The Book Cellar, décor où se mêlent références livresques et bachiques. Hybridation d’une librairie aux airs de cave à vin, se situe dans le centre-ville. On y lit, on y boit, étrange coupage. Concept du bouquin et du vin, la terre et l’imaginaire… Mads en est la fière propriétaire, rangée derrière le comptoir, à la croisée des passions.
INTERVENTIONS RL : Oui
| Sujet: In the violins of the autumn-song (Archie) Dim 17 Nov - 22:58 | |
| When a sighing begins in the violins of the autumn-song, my heart is drowned in the slow sound languorous and long. Paul Verlaine
L’automne a pris place dans ses humeurs moins tumultueuses. Les derniers éclats agonisants d’un soleil qui ne chauffe plus que les cœurs. Le ciel a blêmi. Les gens vont, au vent qui arpège ses notes claires. Mads est là, juchée sur les marches enfeuillées du perron. Elles vont de toute part, tapissant les avenues, jusqu’à son propre seuil. Madison sent les regards appuyés du voisinage. Il faudrait dégager l’allée. Son parterre dérange. Il fait désordre au sein de cette banlieue familiale, aux jardinets soigneusement entretenus. Le père Langley est venu passer le message. Elle l’aimait bien, le vieux Langley. Un gentil Tom Scavo, qu’elle pensait… Derrière ses mots, elle a deviné l’initiative de l’épouse. Il n’y pas que son tas de feuille qui dérange. Le vieux chêne a eu le malheur de s’étendre du mauvais côté de la clôture. Crime capital, il cache la vue de Madame. « Il va falloir couper. » qu’il a statué, comme une irréfutable nécessité, laissant entendre qu’elle allait devoir s’y coller. Elle... Assise sur sa marche grinçante, Mads le regarde, ce pauvre chêne. Harmonieux dans sa structure, la nature fait bien les choses. Les rayons du soleil viennent s’y dissoudre, ravivant sa palette automnale, nuances de rouges et d’ocres. Madison survole les pelouses fanées et les bosquets dépouillés. Elle contemple de son air lointain, comme si sa pensée demeurait tout entière occupée par un autre paysage. Soucieuse, en vérité… Le bouquin est ouvert sur ses genoux, page inchangée, dont elle ne cesse de relire le même passage. Chaque mot devient une pierre contre laquelle elle se heurte, conscience hermétique. Manque la concentration, l’envie concrète de se perdre dans cet ailleurs. Ses doigts glissent sur la couverture froissée, livre de seconde main. Elle a pensé ouvrir une section dédiée. Pre-loved book... ou quelque chose dans ce goût. L’idée est à méditer. Pour l’heure, les préoccupations sont autres. Le bouquin claque contre le bois vernis. Mads capitule, tête lourde de pensées qu’elle ne peut écarter. Ses yeux retombent sur le chêne, monotonie vagabonde. La saison a ses propres odeurs, émonde et feuilles séchées. Parlant d’automne, la vieille ne branche ne va plus tarder. Elle a sollicité cette entrevue. Reste qu’une ferme appréhension sape tous ses courages. Les termes sont posés… Une entrevue… Consonance professionnelle, comme si elle s’apprêtait à rencontrer un fournisseur ou tout autre prestataire. Rien de fraternel là-dedans… Il convient de le préciser. Stratégie élémentaire, maintenir des rapports de surface semble judicieux. Mads a déniché de quoi flatter l’ego masculin de son aîné. Ses mains n'auront pas à se salir. Puisqu’il s’agit précisément de mettre les siennes à contribution, pour ses basses besognes… Il se trouve que le chêne incriminé par les Langley offre une parfaite entrée en matière. Elle ne cache pas son enthousiasme à l’idée de le voir perché là-haut, sur cet escabeau. L’instantané promet son pesant d’or…. L’invitation a été formulée sans grande conviction. Madison devinait un refus poli, à l’image de son aîné. Mauvais pronostic. Archibald a accepté. Étonnement certain… Leurs rapports sont cordiaux, mais demeure cette méfiance dormante. Madison a perdu sa confiance, si tant est qu’elle n’ait jamais eu cours… Le craquement de quelques feuilles la tire de sa torpeur automnale. Le soleil dominical silhouette la haute stature du quadragénaire. Dans un même élan, une paire de chaussures gagne son champ de vision. Les yeux se lèvent pour rencontrer le visage familier. Madison se redresse, réajustant l’épais tricot qui tombe sur ses épaules. Sourire contrefait qui gagne sitôt ses lèvres – aime-t-elle à croire. Trop prompt pour être tout à fait calculé… « Archibou. » Sobriquet dont elle aime à les affubler pour mieux les agacer. Eux. Les trois demi-frangins... (c) mars. _________________
don't look too far ☽ right where you are, that's where I am. I'm your man. |
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