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(#90) Cruel, cruel Summer ┆Hailee & Josephine

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AuteurMessage

Owen Burrows
-- membre qu'on adore --
Owen Burrows

PERSONNAGE
-- flirting with this disaster became me, it named me as the fool
who only aimed to be.


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LITTLE TALKS : 3187
PSEUDO : Megg'
AVATAR : Oliver Jackson-Cohen
CREDITS : cheekeyfire (vava), gracgifs (gif), ANESIDORA (sign), Chet Baker & Bruce Springsteen (lyrics).
ALTER-EGO : oh-Jaja, Supernova & Saul pleureur.
ÂGE : 38
QUARTIER : chez sa soeur au #090 sur Willow Street avec sa fille.
MÉTIER : ancien militaire, pianote pour apaiser l'âme dans l'attente d'un nouveau sens à sa vie.
COEUR : Almost Blue ♪
INTERVENTIONS RL : oui
INFOS RP

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MessageSujet: (#90) Cruel, cruel Summer ┆Hailee & Josephine (#90) Cruel, cruel Summer ┆Hailee & Josephine EmptyMar 15 Oct - 1:48




{ leavin' me here on my own }
@Hailee Burrows ; @Josephine Burrows


Le cœur s’était remis à battre, tout doucement, quelques notes de piano et d’alcool. Il avait éprouvé, aussi. Owen avait plus vécu en quelques mois que ces dernières années. Il fallait battre, battre et battre encore, au rythme des scènes, des villes, des mains serrées, des chambres d’hôtels quittées, des nuits sans sommeil, des nuits à dormir le jour, des rires et des colères parfois -oh, Sarah. Il fallait vivre, vivre, vivre à un rythme effréné. Owen n’avait pas eu beaucoup de temps pour penser, trouvait souvent refuge dans quelques moments de pause pour garder un lien derrière l'écran. Pas le temps de penser, ça lui rappelait l’armée, le terrain. Il ne savait plus à quel moment, quel événement particulier était survenu pour que cette idée traverse son esprit, mais elle s’était incrustée et elle était restée là. Il y repensait la nuit dans sa chambre d’hôtel, entre deux levers de rideau, il y pensait dans l’attente. Le trac ne partait jamais complètement, même après plusieurs mois. Le bon trac. Ça allait finir, tout ça ; d’un côté il avait hâte, retrouver certaines habitudes, un certain calme, certains visages ; de l’autre il appréhendait le retour : que faire, après ? Ou jouer, ou expier, que créer lui-même ? Pendant ces mois, un hiver, un printemps, quelques projets s’était dessinés, certaines envies. Ce n’était que ça : des projets, quelques folies. Un été maintenant et l’envie était toujours présente. La fatigue également. Owen l’accumulait, si bien qu’il n’y voyait parfois plus très clair, rêvant de canapé, de s’étendre avec la voix d’Hailee pour couverture ; elle lui parlerait de sa dernière recherche, il l'entendrait tourner les pages d'un livre, et se ferait réveiller sans ménagement par Josephine, une heure, deux heures plus tard -porte qui claque et journée d’université terminée. La maison. Elle lui manquait, la maison. Les retours avaient été brefs, quelques jours à quelques occasions. Sarah avait fait attention à lui, à Hailee, à Josephine. Owen avait pu revenir plusieurs fois. Ce qu’elle ignorait, c’était que rien, aucune attention toute particulière n'aurait pu combler la peur de tout manquer, encore. Partir, ça avait été accepter de ne pas être là, une fois encore, et Owen ne l'avait jamais totalement assumé. Il ne regrettait pas son choix, mais il s’en voudrait toujours.  

Ce retour-là avait un goût de fin. Elle n’avait jamais été aussi proche, la fin, Owen voulait profiter. Étreindre, emmerder, plus que d'habitude. Plus que tous les précédents retours, parfois expéditifs, parfois ratés. Josephine n'avait plus huit ans, elle ne lui sautait pas au cou. Elle étudiait. Hailee était occupée, plus encore depuis leur dernière vraie discussion. Il aurait voulu savoir où elle en était, s'assurer qu'elle n'ait plus pleuré. Les Burrows n’avaient pas le même rythme, ne vivaient plus sur le même fuseau. Cette fois encore, en tournant la clé dans la porte il ne savait pas à quoi s'attendre. Son sourire était grand en laissant ses affaires. Il ramenait plus bagages, dans les valises qu'il déposait à l'entrée et celles qu'il avait sous les yeux. Il avait hâte d'encaisser une remarque assassine de Josephine à ce sujet ; Hailee, elle, s'inquièterait sûrement de son sommeil. Ah, il avait quelques attentes, quelques espoirs pour ce retour, finalement, le mauvais stress dans le cœur battant. Il le connaissait de près. Les soirs sur scène quand il redevenait maître de lui-même, les doigts sur les touches ; quand tout était beau, tout était calme, il y avait cette seconde, cet espoir indicible de croiser des yeux particuliers dans la salle. Un, deux regards plus fiers, plus impatients que tous les autres. Owen ne les avait pas trouvés, s’était juste trouvé ridicule. Il n’avait pas besoin qu’elles viennent le voir, non, mais il en avait eu envie.

Dans l’entrée, alors qu’il claquait la porte pour signifier sa présence, il pensait à Sarah. Elle rentrerait, elle aussi, et qu’allait-elle faire ? Il ne redoutait pas uniquement son retour, mais le sien également. Sarah passant la porte de sa maison et ne trouvant personne pour l’accueillir, l’image en tête alors qu’il réalisait être seul, la maison silencieuse. Il avança dans le séjour, leva la tête vers l’escalier en désespoir de cause, bon. Il attrapa son téléphone. Ses affaires resteraient là, énormes indices pour quand les filles rentreraient. b.owie is typing... Quand des voix familières se firent entendre coté jardin. Owen avait-il déjà oublié les beaux jours ? L’été n’était pourtant pas fini, juste un peu morose, un peu cruel dans le cœur de l’absent. Il se trouvait dans la cuisine, mug sur le comptoir et café pas encore coulé quand ce furent elles qui le surprirent avant qu’il n’ait pu les rejoindre. « Surprise... ! » Il ouvrit grand les bras.


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Now I just wanna see you smile Come on dream on dream baby dream

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