(tc) A NOS FANTÔMES

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A nos fantômes.

Commémoration des 30 ans du suicide collectif.

Et une autre femme vint prendre place à côté de Desmond, l’enlaçant franchement. Des’ qui, pourtant, m’avait subtilement autorisé à approcher, et avait maintenant envoyé bouler l’autre femelle. Bon sang. Je reconnu la brune, elle était une habitante de la ville et semblait amie avec le chef de la police. Je crois même que c’est la femme de John. Et pourtant, même avec cette info, quelque chose clochait toujours avec cette femme et je n’arrivais pas à l’apprécier un peu – ça tendait plus vers le contraire. Je lâche un soupir, en même temps qu’une blonde s’approche de Lola Corby. Nous parlions bien y’a deux minutes, et j’ai même réussi à lui tirer un « pas si désagréable » en parlant de son chef. Un exploit il me semble. La supposée Taylor ne se gêne pas de ma présence pour dire ce qu’elle pense, ni même de celle de Lola, pour dénigrer mon père adoptif.

Et je ne peux m’empêcher de faire une remarque qui, sous couvert de sourire, est plutôt piquante. M’enfin, les gens qui n’ont pas froid aux yeux, ça m’amuse un peu. Lola s’en offusque, et à elle j’offre un regard ami. Un regard qui veut dire « c’est pas grave », accompagné d’un haussement d’épaule qui signifie « c’est pas la première fois ». Puis je décroche mon attention, avec dans mon viseur, monsieur Oxburry. C’est alors que le maire nous fait le plaisir d’un discours long comme un jour sans pain. Je fais un effort surhumain pour ni bouger, ni m’endormir. Je suis toujours à quelques pas de Lola, je n’ai pas pu rejoindre mon père. Je vois l’opportunité de me rapprocher de lui dès la fin du discours, ainsi, je n’ai pas l’occasion de voir l’homme qui prend la place du maire sur l’estrade. C’est en voyant les regards toujours tournés dans la direction que je me retourne.

Et puis je capte plus. Réseau brouillé. Le révérend Anderson, un flingue à la main, qui tire en l’air et arrache cris et sursauts à tout le monde. Putain. Ses paroles auraient pu me paraître claires en y songeant deux minutes. Fait est qu’il ne m’en laisse pas le temps, se tirant une balle dans la tête. J’aperçois Lola se faire asperger de sang – une chance que je ne sois pas resté dans le coin. Une autre détonation se fait entendre au dehors. Et puis une voix forte retenti, prononçant pour la première fois le nom de la Rose Lunaire. Je le prends immédiatement dans mon champ de vision, avisant son arme. Le monde est tombé sur la tête. tout comme mon verre sur le sol. Ça fera du boulot pour Meghan (quelle pensée ignoble...). J’aperçois Desmond. Et je prends conscience de la peur sourde qui est là depuis le début. Aucun bruit ne peut sortir de ma bouche. Et les cris mêlés aux détonations me fendent les tympans.

Je suis presque face à l’arme, qui vient de mettre à terre plusieurs personnes. La femme à côté de moi s’effondre, tandis que je fixe le flingue comme un abruti. Tétanisé. J’ai conscience de m’être légèrement baissé, par réflexe. Reprenant quelques sens je bouge. D’un côté, je ne sais pas lequel. Fuir. D’abord. Et puis une douleur fulgurante, à l’épaule. Comme quoi se faire renverser par une bagnole ça n’a pas suffi !

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à nos fantômes.

sometimes you wish it won't happen again.

tout s'était bien passé jusqu'à là. elle était parvenu à fuir son patron tyrannique sans pour autant lui manquer de respect comme elle l'aurait tant voulu. elle n'avait subi aucune remarque, de personne. elle avait même vu sa nièce, sa charmante Taylor. une soirée banale, le genre dont l'on ressort fatigué mais le sourire aux lèvres. Lola ne comprend pas. d'un coup, un type vient passer près d'elle, la bouscule. elle ne fait pas gaffe, ses yeux se posent sur Bens qui vient d'arriver, le regard désolé d'un type qui est en retard. elle le regarde, Lola. elle s'en fiche, tant qu'il est là. tant qu'elle n'est pas seule. le maire parle, elle va vers son amant. le maire s'arrête, un cri la coupe dans son élan. devant elle, l'homme hurle. elle ne comprend pas Lola, elle ne saisit pas. elle est debout, là, elle fixe l'homme. et d'un coup, plus rien. d'un coup il est à taire. d'un coup, elle sent gicler sur elle un liquide encore chaud, à l'odeur forte. elle reste immobile, interdite. il est mort. ses mains se mettent à trembler, font tomber son verre. elle regarde ses paumes, puis ses bras tachetés de sang. elle ne comprend pas. elle panique. frénétiquement elle tente d'essuyer les taches, d'effacer toute trace du mort alors que d'autres cris retentissent. la panique l'empêche de hurler, de parler même. c'est la première fois que l'on meurt devant elle. la flic n'a jamais eu l'occasion de participer à un vrai bain de sang. elle est choquée, elle frotte sa peau pour essayer de faire partir ces traces de mort. elle fini par lever le regard alors que de nouveaux coups retentissent. une fusillade. elle sort de sa torpeur, elle regarde autour d'elle. ses yeux se posent sur Bens qui se précipite sur elle. qui la regarde. qui s'arrête, les yeux vides. et qui tombe, mort. elle hurle Lola. un cri qui retenti au milieu des autres. elle se précipite sans plus entendre les autres balles qui fondent sur la foule. elle se penche sur le corps inerte de son amant. elle sent les larmes couler sans savoir depuis quand elles sont ici. elle tombe, à genoux, à coté de la dépouille. on court partout, on hurle. on a peur. « Bens ? » elle le secoue, sans réaction. « Bens je t'en prie... » elle attrape ses épaules, elle secoue plus fort encore. mais rien. son visage est déformé par la terreur, par la douleur. elle lève les yeux, cherche un regard à accrocher. tous le monde crains pour sa vie, ils s'en fiche de l'homme tombé. « S'il vous plait, aidez moi. » une supplication silencieuse. elle regarde la foule et elle voit Jeremiah. elle le fixe, un moment. puis ses yeux retombent sur Bens, sur ses yeux vides et la tache rouge qui se forme autour d'eux.

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Comme prévu, le Maire fit un discours, qui traîna un peu trop en longueur au goût de Mike. Il avait repéré sa sœur, Adele, qui était finalement arrivée et avait rejoint Elise. Et tandis que Camden Heathcliff parlait, sa grand-mère revint vers lui, rouspétant un peu contre ces fanatiques imbéciles qui ne méritait selon elle-même pas vraiment de commémoration. Le discours se termina, et alors que la commémoration aurait dû reprendre, entre petits-fours et coupes de champagne, il en fut tout autre. Le chaos. Soudainement, l’après-midi tourna au drame. Le révérend bouscula le maire pour monter sur l’estrade et avant que quiconque ait pu réagir, il s’était tiré une balle dans la tête, non sans avoir avant ça lancé quelques mots énigmatiques. Un second coup de feu retentit un peu plus loin, probablement à l’extérieur, puis un homme entra en trombe et tira dans la foule à l’aveugle après avoir scandé quelque chose à propos de la Rose Lunaire. Par réflexe, Mike projeta aussitôt sa grand-mère au sol. Il ne savait pas où était le tireur, s’ils étaient ou non susceptibles d’être dans la trajectoire de la balle. N’écoutant que son courage et son instinct de flic, il se redressa à demi et aida sa grand-mère à faire de même, s’assurant qu’elle allait bien. Ruth Lemay était secouée mais semblait indemne. Il en faudrait plus pour l’achever, selon ses propres termes. La panique s’était emparée de la foule et les gens fuyaient la grange en hurlant. Il aida Ruth à rejoindre une sortie proche d’eux pour la mettre à l’abri de ce tireur fou. Puis il fit marche arrière, parce qu’il savait sa sœur encore à l’intérieur. Sa sœur, mais aussi Elise.

Les coups de feu continuaient. Personne n’avait encore réagit pour le mettre hors d’état de nuire ? Il lui avait pourtant semblé avoir vu Desmond Oxburry, le capitaine de police de la ville. Mike chercha dans la foule, là où il avait vu Adele et Elise quelques instants plus tôt avant de se mettre en marche. Il avançait courbé, en courant presque, cherchant par la même occasion des yeux le tireur, pour éviter de se retrouver dans sa ligne de mire. Son cœur cognait si fort qu’il avait l’impression qu’il allait jaillir de sa cage thoracique. Finalement il repéra les deux jeunes femmes. Leur instinct sans doute, leur avait dicté de s’aplatir sur le sol, à moins qu’elles soient blessées... « Adele, Elise, vous allez bien ? Vous n’êtes pas blessées ? » Autour d’eux, les cris de panique se mêlaient au bruit assourdissant de chaque détonation.

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A NOS FANTÔMES

TOPIC COMMUN

Tout se passait beaucoup trop bien. Il discutait avec Jenn, avait semblerait-il froissé la française, il y avait Anthony un peu peu loin, et les gens semblaient plutôt de bonne humeur au vu de la commémoration. Il avait ce sentiment que quelque chose allait déraper, c'était comme une évidence. Le discours du maire se passa sans accrocs, il fut applaudi comme à son habitude...

Qui aurait pu penser que cela virerait à un tel cauchemar ?

Desmond n'eut pas besoin de beaucoup pour comprendre. Cet air fou, ce pistolet... Le révérend Anderson n'avait jamais été un homme tout à fait sain d'esprit, malgré sa place dans la société. Mais le chef de police savait que cette fois-ci, son attitude serait sans retour. « Oh mon dieu... » Coup de feu. Sang. Début de la panique générale. Dehors, une autre détonation se fit entendre, d'autres cris qui accompagnaient ce suicide. L'homme avait toujours pensé que la Rose Lunaire pourrait renaître de ses cendres, il en avait la confirmation. Et ce fut avec un certain affolement qu'il se tourna, cherchant des yeux la prochaine personne susceptible de se tuer. Il aurait voulu y changer quelque chose, mais il n'était qu'un homme. Il ne pouvait pas protéger les gens d'eux-mêmes.

C'était bien là, le problème. Cette secte avait toujours été une question de suicide, pas de meurtre. Sauf pour cet homme qui venait d'entrer, hurlant à son tour une insanité avant de tirer. Desmond sentit dans son regard que quoiqu'il fasse, il n'empêcherait pas la Rose Lunaire de faire des victimes ce soir. Le chef de police sortit son arme de service un centième de seconde trop tard pour la première personne touchée. De là, les personnes présentes cherchèrent à fuir, hurlant, se bousculant, terrorisés. Un coup, deux coups, trois coups. Trois morts, plus, Desmond hors de lui. Il ne pouvait pas tirer sans blesser un innocent, si bien qu'il jouait des coudes pour s'avancer, à grand renforts de « dégagez ! ». Simplement, au milieu d'une foule, il ne rattraperait jamais ce type. Il fallait qu'il l'ait, vivant. Qu'il lui fasse regretter ces morts, ces traumatismes, son existence toute entière. C'était comme si la salle ne désemplissait pas.

Il grimpa sur l'une des tables installées pour l'occasion, envoyant valdinguer les plats. En prenant de la hauteur, il pouvait voir ce type, retenir chaque détail de son visage qu'il se promettait de défigurer un jour. En attendant, tant pis pour les civils. Cet homme, en plus de faire des victimes, pourrait tuer des êtres chers, sa fille, sa femme, son fils adoptif quelque part dans la salle. Mais le père de famille n'avait pas le temps de chercher. Il tira à découvert, ses balles venant se planter un coup dans le bois de la grange, un coup se perdre dans les airs, toucher une zone vide, le bras d'un innocent. Tout allait beaucoup trop vite, et il suffit d'un foutu instant pour que le type disparaisse aussi vite qu'il été arrivé. « Connard de fils de pute ! » Desmond éructait. Il l'avait perdu. Il l'avait putain de perdu et en plus il venait de toucher un innocent. Pas gravement, mais assez pour le faire sortir de ses gonds. Par où ça allait tirer maintenant ? Y avait aucun foutu moyen de le savoir.

En attendant, il fallait sauver un maximum de personnes des coups de feu, en priant pour qu'il n'y ait pas un meurtrier de plus. Desmond descendit de la table, se précipitant vers le premier visage connu. Anthony. Il est touché mais pas gravement. Le père de famille n'a pas le temps de vérifier ses blessures ou d'avoir des paroles tendres pour calmer ce traumatisme. Loin de là, car il le prend par le col, le secoue légèrement. « Tony, tu rentres à la maison, tu t'assures que Elsie est en sécurité, d'accord ? Dégage d'ici ! » Il se releva, contempla les morts à terre. Il avait été dans l'armée, ce n'était pas ce qui le perturbait le plus. Le pire était de se dire que d'autres pourraient suivre. À quelques pas de là, Lola par-terre, Jeremiah. Il se rue vers eux, se foutant bien de la personne à terre. « Treborn, ce taré court toujours, il faut l'arrêter ! Corby, debout, on pleurera les morts après, allez vous mettre à l'abri ! » Il n'y a pas de compassion, pas le temps pour ça. Désorienté et décidé à mettre fin à ce bordel, le chef de police se rue dehors. Il va trouver cette raclure.

electric bird.

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à nos fantomes.

taylor
feat.
the others.

	Ne vous demandez pas pourquoi les gens deviennent fous. Demandez-vous pourquoi ils ne le deviennent pas. Devant tout ce qu’on peut perdre en un jour, en un instant... Demandez-vous ce qui fait qu’on tienne le coup... ΔGA.
Taylor comprenait toujours tout. Elle avait comprit à seulement quatre ans que le père Noël ni la fée des dents n'existaient, elle avait comprit que jamais sa mère n'en serait une bonne et que tant que les hommes aimaient le pouvoir, alors jamais il n'y aurait de paix, mais là elle ne comprenait pas. Elle avait été réprimandée par sa tante et alors qu'elle allait lui répondre le maire avait pris la parole, évidemment elle n'avait pas tellement écouté préférant chercher du regard avec espoir, celle qui faisait battre son cœur et puis d'un coup, là encore sans comprendre, Lola se retrouvait couverture d'un liquide rougeâtre, presque noir, d'un coup plusieurs détonations et du sang, partout. Elle se retourna vivement et ce qu'elle vit la figea sur place. Tout autour d'elle des femmes et des hommes s’effondraient, d'autres partaient en courant et Lola criait en se ruant vers un homme tomber lui aussi par la folie d'un homme. D'habitude le cerveau de Taylor allait à mille à l'heure, jamais il ne s'arrêtait, mais là rien. Dans une situation aussi critique, il choisissait ce moment pour la lâcher. Elle était littéralement figée sur place, elle était incapable de bouger et pourtant ses mains tremblaient comme jamais. Elle tournait la tête pour faire face à la tuerie, mais tout autour d'elle c'est comme si le temps s'arrêtait ou du moins ralentissait. Tétanisée, incapable de rien, elle ne faisait même pas attention au fait qu'elle pouvait se prendre une balle à tout moment. Elle était juste venue s'amuser, avait mis une belle robe pour que ses grands parents soient fière de montrer à chacun leur petite-fille. Ses grands parents … elle espérait qu'ils allaient bien, elle savait qu'elle devait faire quelque chose que ce soit pour les retrouver ou bien pour fuir, mais à ce moment précis, elle en était incapable, alors elle resta là, figée sur place, attendant quelque chose. Soudain quelque chose frappa son bras et enfin elle se mit en mouvement, baissant la tête vers le sang qui commençait à s'écouler de la plaie, Taylor tomba à genoux une main sur la blessure, les larmes coulant le long de ses joues. Elle ne comprenait pas.
Gasmask

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“ A nos fantômes ”

Si Adele était revenue à Redwood Hills c'est principalement pour en savoir plus sur la Rose Lunaire, la raison qui a poussé son père à se suicider et laisser sa femme et ses enfants derrière lui. Aujourd'hui, c'était la commémoration du 30ème anniversaire, quelques mois avant le 30ème anniversaire d'Adele elle-même. Bien évidemment, elle y assiste et grande fut sa surprise en voyant qu'il s'agissait plutôt d'un banquet qu'autre chose. Il y avait un orchestre, des décorations de partout, des petits fours et coupes de champagne. Elle ne s'attendait pas vraiment à ça. Mais finalement, heureusement qu'il y avait le champagne.

Adele aperçoit Elise et ne tarde pas à la rejoindre, faisant part de ce qu'elle pense de tout cela, avant d'effectivement prendre une coupe et en boire déjà quelques gorgées avant de répondre à la question de son amie.

Il est venu avec Gram's, j'irais le voir après. Je veux avoir ma dose d'Elise Kennedy quand même !

Dit-elle, avec un petit sourire aux lèvres, le premier depuis qu'elle est rentrée ici. Le maire entame ensuite un discours, et Adele ne peut s'empêcher de lever les yeux au ciel, tellement elle trouvait le discours long. A peine celui-ci fini, c'est le chaos qui commence. Adele ne sait pas trop ce qu'il se passe tellement ça s'est vite passé. Elle entend un coup de feu, puis un deuxième, puis un troisième, ça ne s'arrête pas. Déjà au premier, sa main s'agrippe fort sur sa coupe, qui se casse, lui laissant une égratignure sur la main. Une petite blessure qui était loin d'être celle des corps qui gisaient par terre, à cause des balles. Le premier réflexe d'Adele était de se mettre au sol, tirant Elise vers elle. Elles étaient légèrement cachées par la nappe de la table du buffet.

Qu'est-ce.. qu'est-ce qu'il se passe !

Dit-elle, effrayée, en n'osant pas trop bouger de sa place.

Oh mon Dieu. Mike, Gram's !

Elle s'inquiétait naturellement pour son frère et sa grand-mère mais aussi pour toute la foule qui était là et où il y avait quelques uns de ses amis. Lorsqu'elle voit Mike arriver vers elles, elle est légèrement soulagée.

Je.. je vais bien.

Répond-elle, puis pose son regard sur Elise pour s'assurer si elle va bien. Tout s'est passé trop vite, elle ne savait plus où mettre la tête.

Où est Gram's ?

Adele repose son regard sur son amie, qui n'a pas encore parlé depuis que Mike est venu. Il n'y avait pas de sang sur elle, mais elle n'avait pas l'air d'être très éveillée.

El.. Elise ?

Adele avait peur, et ça se voyait. Elle pose sa main sur le visage de son amie et regarde son frère, ne sachant plus quoi faire, les larmes lui montant aux yeux.

Gifs by Tumblr, fiche by

Summers

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A Nos Fantomes
Elise Kennedy

Elle avait été à mille lieues de penser qu'une telle chose se produirait. Elise avait seulement échangé quelques mots avec Adele avant que le maire ne prenne la parole. Et quelle parole. Un long discours qui ne servait à rien, qui ne ramènerait pas les gens perdus lors de ce jour funeste. Elise avait lancé un regard en direction de sa grand-mère et elles s'étaient immédiatement comprises. Il fallait que ce carnage s'arrête. Les paroles et toutes les commémorations du monde ne feraient jamais revenir ses parents. Elle n'était pas là pour ça... ou peut-être bien que si. Mais plus le maire parlait et plus Elise réalisait à quel point elle ne savait rien de cette secte, de ce que ses parents avaient vécu. C'était l'ignorance qui faisait mal, pas les souvenirs ou les évènements. La pâtissière avait eu dans l'idée que quand le discours serait terminé, elle rejoindrait sa grand-mère s'excusant auprès d'Adele et qu'elles rentreraient pour fuir cette fête macabre. Mais les choses étaient soudainement devenues beaucoup plus macabres... Le révérend était monté sur l'estrade et s'était planté une balle dans la tête non sans avoir jeté des paroles étranges. Elise avait senti son corps tremblé et la nausée lui monter à la gorge devant ce spectacle. Puis tout avait fini par s'accélérer. Un autre coup de feu qui avait attiré l'attention des invités vers la porte de la grange. Puis un homme muni d'une arme qui après un message terrifiant avait commencé à tirer. Comme la majorité des personnes présentes, Elise et Adele s'étaient baissées pour se protéger d'une éventuelle balle et aussi pour tenter de s'échapper par la première sortie possible. Mais dans la fuite d'une tierce personne qui avait bousculé la jeune femme, Elise avait trébuché et sa tête avait violemment cogné contre le coin d'une table et enfin le sol. Les bruits résonnaient autour d'elle, et sa vue brouillée lui donnait l'impression d'être très loin, trop loin. Elise ne distinguait rien à part des bruits sourds, des formes. Elle n'avait pas réellement mal, elle n'était juste plus consciente de ce qui se passait, à part cette sensation terrible que le danger était là et qu'elle était incapable de s'en sortir.

Code by Silver Lungs

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A nos fantômes

Sujet Commun

03 Juillet 2015

Elroy Coleman avait hésité à aller à cet anniversaire. Le lieux, le discours, tout ne serait que mauvais souvenirs. Mais d'une certaine façon, il aiderait le deuil toujours douloureux. La dernière boucle enfin bouclée. Il avait mis son plus beau costume, pris soin de garder la photo de sa défunte femme au creux de sa poche intérieure, et sortit sa canne du dimanche. Il avait réussi à se faire amener à bon port, au musée, et était arrivé juste à temps pour le discours du Maire. Adossé en retrait de la salle, afin de ne déranger personne pendant les mots doux de Camden, il écoutait tranquillement, en souriant.

La larme à l’œil ne tarda pas, mais il se forçait à se souvenir des belles choses, oubliant le reste. Il ferma les yeux, soupirant et s'appuyant fortement sur sa canne. Le Maire avait trouvé les mots justes, ceux qui réconfortaient avant de rendre nostalgiques. Elroy lui devait bien cela, il était un bon orateur. Une fois terminé, le vieillard remarqua Lola, tout devant. Il lui fit un signe de la main, amical, rassurant, avant que son visage ne se déconfise progressivement. Lorsque le révérend monta sur l'estrade, un homme que Elroy exécrait au plus haut point, ce fut la fin. Au premier coup de feu, le cœur du vieil homme fit un bond dans sa poitrine. Le second résonna dans sa tête, sans plus finir. Et les autres...

Il eut à peine le temps de balayer la salle des yeux, voir qui était touché, que l'une des balles vint se nicher jusque dans la poitrine de l'homme devant Elroy. Il lui avait littéralement servi de bouclier. La canne tomba à terre et à ce moment, le facteur retraité compris ce qui était en train de se passer au plus profond de lui. C'était l'infarctus, la fin, la crise cardiaque. Ses jambes ne le retinrent plus, il tomba à terre, incapable de respirer. Son bras s'étendit en direction de la personne la plus proche, comme cherchant à l'attraper par le cou, tel son sauveur. Mais Elroy n'était déjà plus capable de voir de qui il s'agissait. Il se contenta de murmurer, tout bas...
« Bernadette... »

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Samuel & la commémoration

Des conversations s'étaient engagées, des verres s'étaient levées et de la nourriture avait été avalée. Il y avait des discussions importantes et d'autre futiles. Des personnes qui se parlaient pour meubler et d'autres qui voulaient et pensaient refaire le monde avec leurs idéaux. En définitif, Samuel assistait bien à une soirée organisée par la mairie, puisque tout Redwood Hills était présent, ou presque.

Après s'être lui-même adonné aux jeux des discussions, Samuel s'était excusé pour retrouver un peu de calme et pour se rapprocher d'un visage connu, celui d'Elroy. Le discours se faisant, il avait renoncé pendant un temps à le rejoindre totalement mais il aurait aimé avoir le point de vu de son ancien facteur sur toute cette soirée, sans -trop- juger cette fois-ci.

Et puis la panique. L'horreur aussi. Dans un premier temps, Samuel pensa à Connor qui était dehors depuis le début. Il pria le Seigneur pour qu'il y soit resté et se hâta d'aller vérifier, alors que la cohue était à son apogée dans la salle. On n'y comprenait rien, qui avait pu être touché, pourquoi et comment ? Mais Samuel vit dans son champ périphérique qu'une personne n'avait pas été épargnée. Elroy. Non, pas cet homme là, ça ne pouvait pas être lui qui allait subir les conséquences de cet acte meurtrier. Pas quelqu'un que Samuel pouvait connaître à ce point ! Sans réfléchir, le quarantenaire accouru vers son vieil ami, se jetant littéralement à terre pour pouvoir le relever et soutenir le haut de son corps. Quelqu'un était là aussi et heureusement la chute avait du être amortie grâce à cette personne.

Samuel claqua des doigts devant les yeux d'Elroy, pour attirer son attention et voir s'il était toujours conscient.

« Elroy ! Elroy ! Allez on se réveille ! » Il était certainement l'un des derniers hommes de cette ville qu'il voulait voir passer dans ses pompes funèbres et de loin. « On va devoir vous sortir de là Elroy ! Vous m'entendez ? »

Il n'allait pas lui laisser le choix de toute manière et il comptait également sur l'autre personne pour l'aider à le sortir de là, de la foule et de la panique générale.

Emi Burton

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Arrivée vers Desmond, la jeune femme ignore complètement son fils adoptif, le trouvant toujours aussi morbide pour le coup. Elle se sentie presque désolée pour cette française qui ne connaissait visiblement pas Desmond et qui subissait son caractère habituel. Jenn était bien contente d’avoir su se faire apprécier de l’agent de police, il avait toujours été adorable avec elle et la conversation se poursuivait entre eux mais fut rapidement interrompue. Jenn n’avait été que très peu attentive au discours du maire, il avait baissé dans son estime depuis sa conversation avec Emrys mais l’avait tout de même applaudie comme tous les convives à la fin de son discours. Son regard s’apprêtait à se reposer sur Desmond, pour relancer la conversation lorsque le révérend prit place sur scène, se donnant la mort devant tous les convives. La main devant sa bouche, choquée, la brune souffle un « oh mon dieu », plus pour elle-même qu’autre chose, restant figée sur place un instant, sous le coup du choc. Le bruit du coup de feu raisonnait encore dans ses oreilles, elle qui était pourtant habituée au Texas à tirer au fusil, ça ne manquait, malgré tout pas de la surprendre. Tout se passait tellement vite qu’elle n’avait même pas calculé les dires de l’homme. Un autre coup de feu retentit, elle ne calculait absolument rien, juste la foule qui s’entassait, se fonçait dedans comme un troupeau de brebis affolées. Elle a à peine le temps de voir Desmond s’en aller pour attraper le dernier tireur, que la jeune femme se fait emporter par le mouvement de foule. Son regard, paniqué, se pose un peu partout dans la grange, son cœur bat à toute vitesse. Lorsqu’elle parvient à s’écarter, c’est pour se retrouver pile devant la jeune blonde Taylor qu’elle avait trouvé malpolie quelques minutes plus tôt… Dingue comme tout pouvait changer en l’espace d’un instant. Un battement de fil. Des morts, des cris brisaient ce silence lourd, c’était la panique totale et pourtant, dans cet instant critique, son instinct maternel (sans doute) pris le dessus et la poussa à se bouger pour venir en aide à cette jeune fille. « Mademoiselle ? Vous êtes blessée ? Vous pouvez marcher ? » Dit-elle, le souffle court. Elle s’apprêtait à la prendre par le bras mais réalise le sang qui émanait de celui-ci. Elle vient se pencher pour prendre sa main dans la sienne tandis que l’autre passait sa main sur sa joue, pour attirer une fois de plus son attention. « Il ne faut pas rester ici, quelqu’un a sans doute dû appeler les secours, ça va aller… ! » Dit-elle, en la regardant, s’efforçant de ne pas avoir l’air trop paniquée. C’était dur, au loin, elle voyait à nouveau Desmond crier sur les convives, les incitants à se mettre à l’abri. Quelle horreur…

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