Cette jolie blonde, c’est clairement le genre de femmes que je ne rencontre pas lors de mes escapades en soirée. Parce que lors de ces soirées, soit les femmes sont intéressées, soit elles ne le sont pas. C’est quitte ou double. S’amuser ? Cela m’arrive bien trop peu souvent. Alors me voir offrir un verre pour ne pas me faire draguer, oui, c’est plutôt rare comme situation. Mais de la nouveauté, j’en ai besoin. Parce que non, ce genre de générosité, cela ne court pas les rues. Forcément la jeune femme ne peut en être qu’intéressante. Bien qu’elle semble bien décidée à me faire avoir des problèmes. Je le repère tout de suite et décide de ne pas me faire avoir. Si c’est pour me retrouver avec un gamin bien trop jaloux sur le dos, non merci. A la place, je lui coupe l’herbe sous le pied et m’enfuis tranquillement avec les deux verres. C’est avec un grand sourire bien satisfait que je fais quelques pas à l’opposé du stand. Je me retiens même de rire en l’entendant réagir quelques secondes plus tard. Elle ne tarde pas à me rejoindre, comme je m’y attendais et me demande de nouveau si cela fonctionne J’improvise. Mais apparemment, ça fonctionne oui. Je lui envoie un clin d’œil taquin, tout en conservant les deux verres frais de limonade. J’en serais bien attristé. Evidemment, je m’amuse de la situation. Je n’ai pas du tout pour habitude d’agir ainsi avec les femmes et ça me change, alors pourquoi m’arrêter en si bon chemin ? Si vous nous trouvez un endroit sympa où s’installer, je vous rend votre boisson. Du chantage ? peut-être un peu oui.

Sentir sa main sur mon épaule me donne la banane. Et je me sens incroyablement soulagée. Les minutes à l’attendre ont été beaucoup trop longue. Pourtant, je lui annonce l’inverse, parce que maintenant qu’elle est là, à mes côtés, tout va bien. Encore mieux une fois dans ses bras Ne t’en fais pas, je n’attends pas depuis très longtemps. Je lui souris, tendrement, une fois notre embrassade corporelle terminée. Je ne sais pas trop comment réagir à vrai dire. Est-ce qu’elle veut continuer à prétendre qu’on est de simples amies aux yeux du monde ? Est-ce qu’on est prête à l’étape supérieure ? Tout cela, toutes ces discussions m’angoissent déjà. Elle a apparemment bien plus d’expérience avec les femmes que moi. Elle est ma première et elle a tendance à réellement me faire tourner la tête Je t’offre un gâteau ? Sous-entendu, « choisi ton gâteau », parce que je sais très bien à présent qu’elle est aussi gourmande que moi. Mais au même moment, mon regard se perds quelques mètres derrière elle, tombant sur un visage familier. Un sourire me vient, mais il est vite remplacé par l’appréhension. J’ai envie de crier au monde qu’Alexis et moi, on est ensemble, mais moi-même je n’en suis pas si sûre. Alors oui, je suis un peu partagée entre l’envie d’appeler Oscar à nous rejoindre, ou de tout simplement faire en sorte de l’éviter.

Spoiler:

Gustave inspire, ne croyant pas vraiment le jeune homme lui faisant actuellement face. Il n'a pas l'air d'aller bien. Il a même plutôt l'air tendu et nerveux. La foule ne semble pas lui ravir, ni même lui aller au teint. Néanmoins, le vétérinaire ne cherche pas plus loin, pour ne pas mettre Tristan plus mal à l'aise qu'il ne semble déjà l'être. Pauvre jeune homme. Il devrait apprendre à relâcher la tension et à s'amuser. Ça ne coûte rien. La vie vaut la peine d'être vécue, pas d'être fuit. Elle est trop courte pour que l'on se prenne la tête ainsi. « C'est gentil à elle de penser à ma santé mentale. » Sourire taquin, tandis qu'il laisse cette phrase en suspend. Gustave n'a pourtant jamais été du genre à se renfermer sur lui-même, mais il est vrai que depuis le décès prématuré de son petit frère, le beau brun a bien du mal à faire la fête comme il le faisait avant. Les responsabilités se sont accumulées et il y a pris goût, après tout.

Son neveu ? Levy. « Il y a trop de monde. Je crois que je serai trop stressé à l'idée qu'il lui arrive quelque chose. Les accidents arrivent trop vite à mon goût. Et je suis trop papa poule. » Il sourit, avouant les choses sans grand mal, parce qu'il a toujours eu l'habitude de dire ce qu'il pense tout haut. Gustave ne s'est jamais vraiment caché derrière un masque ou des mensonges. Il est sincère, la plupart du temps. Son plus grand défaut se trouve être son impulsivité, après tout. Il n'est pas renfermé et a plutôt confiance en lui. Le contraire de Tristan, il semblerait. Pourtant, c'est un chouette jeune homme. Intéressant, quand il prend le temps de se montrer moins nerveux et plus lui-même.

Sourire tendre pour ce dernier. Gustave comprend qu'il a été quelque peu forcé de venir ici, lui aussi. « Et ils sont en train de s'amuser pendant que tu évites la foule? » Il inspire, pinçant ensuite les lèvres. Le trentenaire ne devrait pas parler de manière aussi familière avec ses clients, il le sait, mais Tristan l'inquiète un peu. Une main tendue ne coûte rien. « Il aurait été ravis de te voir également. » Avoue Gustave tout en passant une main dans ses cheveux. Après tout, tant qu'il peut recevoir de l'affection, Koda est toujours le chien le plus gentil au monde.

Pas trop son truc. Gustave inspire longuement, pesant le pour et le contre avant de s'approcher pour glisser un bras autour des épaules de Tristan. Tactile. À l'aise. Il n'essaie pourtant pas de rendre le plus jeune plus mal à l'aise encore, bien au contraire. « Alors bouge. Tu n'es pas forcé de rester ici, si tu n'en n'as pas envie tu sais. On peut s'éloigner pour discuter, y'a des coins où la foule est moins dense, ça te ferait sûrement du bien au moral, t'as pas l'air dans ton assiette. » Il renchérit avant de lui sourire, après lui avoir ébouriffer les cheveux, l'ayant lâché entre temps. Sept années les séparent et pourtant, Gustave a l'impression d'être un vieux pépère à côté. « Je profite plutôt de la piscine chez moi. J'évite les bains de foule habituellement, un peu comme toi. » Il lui sourit, comme pour le mettre à l'aise.

Objectivement, le jeune homme était séduisant. Trop confiant en ses moyens pour être mon genre d'homme, mais il y avait assurément une grande part de jugement de mon côté. Je lui avais tout de suite prêté l'habitude de ce type de comportement, car personne ne s'improvisait tout à coup maitre de la séduction en allant à un stand de limonade. Curieux hasard tout de même d'être tombé sur ce numéro en posant un simple geste de générosité improvisé. Tout l'était, improvisé. Jusqu'à cet élan qui m'avait ramenée à ses côtés pour récupérer le verre qui m'appartenait. « Ça va, les chevilles ? » Toujours ce ton caustique, je n'allais pas changer. Au moins, le jeu se jouait à deux et je n'avais pas l'impression de me laisser engloutir par ses idées de grandeur. « Il y a quand même un gentleman qui sommeille en vous alors. » Le rire qui suivait l'affirmation était léger, tout comme j'avais choisi d'interpréter toute cette conversation et cette nouvelle rencontre. L'homme était apparemment à la recherche de quelqu'un pour lui tenir compagnie. « Soit. Mais c'est seulement parce que je tiens à boire cette limonade. » Aussi parce que j'étais moi-même venue seule pour l'évènement et qu'il y avait plus intéressant que de n'avoir personne avec qui converser toute une soirée. Il y avait déjà foule autour de nous, entre les familles avec des enfants, les couples et les groupes d'amis de tous les âges. Il nous fallait donc nous déplacer sur quelques mètres encore avant de trouver un endroit disponible pour s'installer dans l'herbe. « Vous avez amené une couverture ? » Ce n'était pas mon cas, mais c'était ce que j'aurais fait si j'avais planifié de passer la soirée avec des proches. « Charlene. » Lui aussi devait avoir un nom, ce serait sans doute plus pratique de commencer par là pour poursuivre cette soirée si nous étions pour la passer en partie en la compagnie l'un de l'autre.

hj:

Deux énergies complètement différentes m’accueillaient. D'une part, il y avait ces étoiles dans les yeux de Teddy, pas besoin d'y plonger le regard bien longuement pour le savoir, le sentir plutôt, peut-être parce que je vibras moi-même d'un délicat plaisir de la trouver. Quelques jours pouvaient paraitre une éternité. Je n'avais pas eu le temps de m'ennuyer, il y avait eu tellement de choses à découvrir et à faire sur l'autre continent, mais j'avais pris l'habitude - et plus, plaisir - à partager le quotidien avec elle. Il y avait eu tant de choses que j'aurais voulu qu'elle puisse voir et dont j'étais pressé de lui parler. De l'autre côté, il y avait cette tension silencieuse qui émanait de la silhouette haute du brun et, même si nous n'étions pas aussi proches, il me semblait discerner avec autant de facilité ce qui se tramait - en partie - sous son crâne. Je n'avais pas oublié cette dernière sortie au Garnet pour laquelle je lui avais plus ou moins forcé la main, et au moment de laquelle je m'étais joliment mis les deux pieds dans les plats. « Je ne pouvais pas laisser l'Amérique célébrer sans moi. » Choisissais-je de rétorquer dans un demi-sourire, ça ne pouvait être pas moins important à mes yeux. Bien que l'atmosphère festive qui régnait au bord du lac et ce coucher de soleil à l'horizon, cela me parlait davantage que l'amour de la patrie. La bonne humeur de la jeune femme était contagieuse et je ne me faisais pas prier pour longtemps pour lui tendre les cookies. « Sauf si c'est un sort spécial pour que le monde soit dominé par les enfants, je crois que tu ne crains rien. » Il n'y avait qu'à jeter un oeil aux alentours et à tous ces visages réjouis qui savouraient déjà les cookies aux couleurs du drapeau américain. Mon regard trouvait celui de Teddy avec amusement, lequel palissait un brin à l'entendre évoquer des secrets - j'étais ravi de ne pas avoir croisé le regard de Noam à cet instant précis. Mais il pouvait se rassurer, j'étais son allié désormais. Mes premières gaffes en la matière n'avaient pas été volontaires, mais j'avais la ferme intention de me montrer digne de sa confiance. « Eh bien, je peux vous dire que même si j'ai adoré l'expérience, je n'aurais pas tenu un mois là-bas. Je suis une petite nature finalement. » Certainement plus doué pour jouer les porte-paroles, par exemple, que pour accomplir de l'aide humanitaire. « Est-ce qu'ils savent rapporter ? » Que je demandais à Noam, en parlant de ses chiens. C'était le rêve de petit garçon qui n'avait jamais possédé de compagnon à poil qui s'exprimait.

J’étais plus qu’heureuse de voir Riley. Je ne pouvais pas passer une meilleure journée qu’en sa compagnie. Je m’excusais tout de même pour mon retard. Un jour, j’arriverai à être à l’heure et même en avance. Heureusement, elle ne m’en voulait pas et nous nous prenions dans les bras pour nous saluer. Je ne savais pas trop comment me comporter avec elle. Etions nous un couple ? Ou bien de simples amies avec plus si affinités ? Nous n’avions pas encore eu la fameuse discussion nous permettant de définir ce que nous étions l’une pour l’autre. Les mois étaient passés, nous avions juste profité de la présence de l’une et de l’autre. Riley finit par briser la glace en me proposant un gâteau. « Allez, ça ne se refuse pas. » Alors que j’étais en train de jeter un oeil à toutes ces gourmandises, je sentis un bras m’entourer l’épaule. Oscar. Aussitôt, je me crispais. Rien que sa présence m’exaspérait. Déjà qu’avant, je ne le portais pas spécialement dans mon coeur avec toutes les crasses qu’il avait pu me faire étant petits mais là, c’était encore pire puisqu’il m’avait menti droit dans les yeux sur Riley. « Et si, Redwood Hills est une petite ville, tu sais. » Dis je d’un ton sarcastique alors que je le fusillais du regard. Nous n’avions rien à lui devoir à cet homme. D’ailleurs, il voulait savoir si on lui cachait des choses. Je croisais mes bras devant ma poitrine, me tournant vers lui et me permettant de me dégager de son bras. « Ce ne serait pas plutôt toi qui nous cache des choses, Monsieur le Menteur. » Oui, je lui en voulais encore parce qu’à cause de lui, nous avions eu une dispute, Riley et moi. Nous n’avions pas pu partir à Boston car je croyais à ses mensonges. Maintenant qu’il nous avait toutes les deux en face, il allait devoir assumer. Concernant le gâteau, je laissais Riley répondre. Je levais les yeux au ciel devant son comportement qui m’exaspérait au plus haut point.

@Riley Clarke & @Oscar Kidd

Les chevilles ? Bien sûr qu'elles vont bien, mais je vois très bien où elle veut en venir et je lui répond simplement, de manière amusé Ce n'est qu'une simple remarque. Parce que c'en est réellement une et si elle avait passé déjà quelques soirées en ma compagnie elle aurait pu très bien le remarquer de part elle même. Mais je peux très bien comprendre que ça puisse me faire passer pour un homme bien trop sûr de moi. Et je le suis devenu simplement de par mes expériences. Parce qu'avant mon divorce j'étais loin de l'être. Jamais je ne serais venu seul à un événement seul avec autant de monde. J'aurais préféré resté davantage chez moi. En attendant, pour plaire à une femme, il faut avant tout être un gentleman et à l'affirmation de la blonde, je répond Ravi que vous ayez tout de même détecté ce trait de caractère chez moi. Les joutes verbales y vont bon train et ça me divertit bien plus que je n'aurais pu l'imaginer. Parce que oui, je m'étais simplement imaginé me poser au bord du lac, seul, à profiter tranquille du spectacle nocturne. Mais accompagné, cela ne peut être que meilleur. C'est pour cela que je lui propose de me tenir compagnie, en me servant d'un petit chantage de rien du tout. Qui fonctionne lui aussi. On se dirige d'un commun accord vers un endroit agréable et pas trop bondé, quand elle me demande si j'ai prévu de quoi nous installer. Ayant à présent un enfant, j'ai tendance à venir bien trop chargé et mon sac à dos est bien pourvu d'un drap plutôt doux et grand pour accueillir plus d'une personne. Je commence à ouvrir mon sac pour l'en sortir tout en lui répondant Je parie que vous, non. Heureusement que je vous ai embarqué avec moi alors. Histoire de continuer à la taquiner un peu. Je nous installe le drap après avoir posé les verres de limonade doucement à terre. Je m'y installe quand elle se présente. Je lui tends alors son verre et fais de même Colin. Enchanté Charlene. Mais pas le temps d'en dire davantage que des pétards viennent rompre le doux murmure des bavardages alentour. Je me tourne rapidement vers les bruits qui se transforment rapidement en feux d'artifices artisanaux et agrippe le bras de la jeune femme, réflexe de protection. Mais au passage, je reverse mon verre sur moi Et merde !

HRP: