Jamie reste un peu à l’écart. Il sait qu’il n’est pas la personne préférée d’Elijah sur cette terre, loin de là. Il sait qu’entre Joséphine et lui, il sera plus heureux de la retrouver elle. Il essaie simplement de ne pas être envahissant. Comme si son caractère réservé et discret ne suffisaient pas. Mais il n’en a pas toujours conscience. Et, avec les enfants de Grace, s’ajoute la peur de mal faire. À quelques mètres, il aperçoit la moue étrange que tire Joséphine en décollant les bras du petit garçon. Y-a-t-il un problème ? Jamie ose se rapprocher un peu, demander si tout va bien. Alors le garçon prend sa main. Ce n’est encore jamais arrivé. Il prend à moitié conscience de son geste, complètement inattendu. Ça l’émeut, Jamie, de sentir sa main d’enfant attraper la sienne. Il n’y peut rien. Même si c'est un appel au secours, c'est lui qu'il appelle. Il se penche pour mieux entendre ce qu’Elijah lui murmure. Il sait, avant même qu’il finisse sa phrase, quel genre de sms il va lire. Il sait qu’il ne sera pas réellement adressé à Joséphine. Et bon sang, une partie de lui est soulagée. Soulagée qu’il ait décidée de le lui montrer, de ne pas garder ça pour lui tout seul. C’est trop lourd pour un enfant de dix ans. Ça, ils le savent bien, eux. Jamie n’a jamais crû qu’ils aient un coeur en état de marche dans la poitrine. Mais s’il l’avait crû, à un moment donné, il aurait cessé de le croire sur le champ. « Tu as bien fait de me le montrer. » Il n’arrivera rien à ta mère. Il préfèrerait lui dire ces mots. Il préfèrerait serrer sa main dans la sienne au lieu de ne sentir que le plastique du téléphone. Mais il ne peut pas. Il peut, en revanche, presser le pas pour réunir l’enfant et sa mère au plus vite. « Tu sais c’est jamais une bonne idée de cacher quelque chose à une femme, tu t’en rendras compte bien assez tôt. » Parole d’homme, ouais, presque un conseil d’ami. Un conseil de grand. C’est dit franchement, mais avec la juste dose de pudeur, pour la première fois que Jamie aborde le sujet des femmes avec lui. « Tu as un plan pour le téléphone ? » Sa voix est douce, suggère qu’il peut s’en charger s’il préfère. Son doigt balaye l’écran du téléphone sous le nez d’Elijah, tout en continuant d’avancer, s’arrêtant sur effacer. Ce n’est pas de le cacher à Joséphine qui lui déplait. C’est à Grace.

Quand il l’aperçoit enfin dans son champ de vision, il réalise à quel point c’est important pour lui aussi d’être près d’elle. D’être là au premier rang, de ne pas la quitter du regard. Il aurait aimé l’embrasser avant qu’elle monte sur scène, mais c’est pour Elijah qu’il est le plus déçu de ne pas l’avoir interceptée avant son grand discours. « Ça va aller. » Une maigre consolation sûrement. Au moins Grace sera contente de les voir tous les deux côte à côte. Ça lui fait quelque chose d’agréable à quoi se raccrocher. Parce que c’est un mensonge. Si ça va aller, il n’en sait rien. Seulement Elijah ne peut pas avoir peur comme lui a peur. Comme il a eu peur toute sa vie. C’est trop tôt. Trop cruel.

Cette fausse alerte, cette fausse fusillade a eu le don de me faire stresser, de me faire réagir en cas d'attaque. Une réaction plutôt spontanée et pas du tout nécessaire. D'autant plus que mon verre de limonade s'en était retrouvé renversé sur mes habits. C'est bien ma veine. Mais la fameuse Charlene, la jolie blonde à mes côtés, se retrouve rapidement être ma sauveuse en essuyant le surplus de liquide sur moi. Pas le temps de le faire moi-même, je la laisse faire, un peu surpris, mais pas mécontent. J'ai relativement perdu l'habitude qu'on s'occupe de moi. Un acte charitable mais cela ne m'étonne guère de sa personne, vu les circonstances de notre rencontre. Je me sens tout de même un peu gêné et quand elle me fait savoir que j'ai plutôt de la chance avec cette limonade, je me détend un peu plus en laissant échapper un léger rire amusé Oui, merci à toi en tout cas. A croire qu'on était fait pour se rendre service ce soir. Comme si la solitude n'aurait pas pu nous réussir si je n'avais pas kidnappé son verre de limonade. Le karma. Oui. Bien qu'au final, elle me propose le sien, me remerciant en quelque sorte de mon intention de lui sauver la vie si besoin il y avait eut Un simple réflexe. Le karma m'a rattrapé. Je t'ai kidnappé alors que j'ai obtenu ce verre par simple générosité. Ca m'apprendra. Cette fois-ci mon rire est bien plus moqueur. Parce que je sais que trop m'enfoncer et remarquer quand je vais trop loin. Pour autant, mon but de la soirée n'est pas non plus de séduire, bien que je ne peux m'en empêcher quand je rencontre une nouvelle jeune femme dans cette ville. Il m'en reste un fond, t'en fais pas. Continuais-je pour insister à lui faire garder son propre verre et vide mon verre cul sec. Plutôt rafraîchissant, même si évidemment, le reste du verre aurait été le bienvenue.

Il est vrai que ces derniers temps, la vie s'est déroulée bien trop rapidement et je n'ai pas eu l'occasion de croiser Oscar depuis un certain moment. Et pourtant, c'est l'impression inverse que j'ai. Parce que malgré nos différences, son caractère ajoute le piment qui me manque. Parce qu'il me fait rire de par ses gamineries. Rire qu'Alexis ne partage pas, non, elle ne l'aime pas, ça se voit direct. Forcément, je me sens gênée, même déçue. Et j'aurais voulu que cette soirée se passe sans encombre. Il est vrai que je n'avais pas eu l'occasion de parler d'Oscar à Alexis, ni même de Baloo. Bien que j'ai déjà du lui évoquer quelques anecdotes avec ces deux-là. Leurs joutes verbales me mettent mal à l'aise et mon sourire en vient crispés, n'osant pas intervenir. Ce qui laisse place à ces feux d'artifices qui me firent me blottir contre Alexis par réflexe. Je m'en sens trembler, mais tremblement qui s'apaise rapidement quand elle répond à ma détresse par son affection et protection. Avant tout cela, Oscar eut le temps de parler d'une certaine Sierra mais me doute bien qu'un mensonge me concernant doit être en jeu. L'inquiétude laisse place à l'amusement quand en effet, je me dis que cette plaisanterie de feux d'artifices aurait très bien pu venir d'Oscar. Mais je me retiens de sourire, un simple rictus figure quand Alexis le remet à sa place. Je déglutis mais ne la lâche pas pour autant. Je me retrouve coincée entre eux, ne sachant pas quoi dire ni quoi penser. Quand enfin la blonde lâche la bombe. C'est Oscar lui-même qui a fait croire à celle que j'aime que j'ai eu un enfant. Avec lui. Sa fille. Sa fille que j'adore mais qui n'est pas ma fille. Je me sens trahie et nauséeuse. Pourquoi lui a-t-il fait croire ça ? Ca me brise simplement le coeur. Je ne bouge pas. Je fixe Oscar, le regard rempli d'interrogation, me retenant de pleurer. Trop d'émotions pour une simple soirée. Je n'entends même pas la question d'Alexis sur cette Sierra. Tout à coup, je la déteste. Je déteste tout le monde et ne pense plus qu'à chercher à comprendre avant de m'énerve Oscar ?... Pourtant c'est encore les larmes qui me viennent. Je renifle Tout ça n'est vraiment qu'un jeu pour toi, n'est-ce pas ? Jamais je n'ai osé lui parler ainsi. D'une voix remplie de tristesse, de déception et forcément de colère. Parce qu'à cause de lui, j'ai bien failli perdre Alexis. Je relâche d'ailleurs l'emprise que j'ai sur elle, sentant tout de même son étreinte autant de ma taille, me rendant compte que sans elle, je n'aurais pas eu le courage de tenir tête à mon ami qui a clairement dépassé les bornes.

Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas fait cela : sortir de la maison sans idée bien précise de ce qui m’attendait. Bien sûr, le quotidien offrait toujours son lot de surprises qu’on le veuille ou non, mais j’aurais très bien pu décider de passer la soirée du 4 juillet devant une série à la télé plutôt que de prendre le risque de sortir au lac Champlain en sachant que personne ne m’y attendait. Tout compte fait, les choses tournaient d’une façon relativement positive. L’homme qui s’était d’abord montré quelque peu audacieux dans son approche semblait avoir un bon fond, de quoi me rendre l’idée de passer une partie de la soirée en sa compagnie agréable. Il n’y avait eu aucun mal malgré la frayeur qui avait pendant quelques instants animé la plus grande partie des gens rassemblés autour de nous, mais il avait tout de même prouvé qu’il n’aurait pas agi égoïstement s’il y avait véritablement eu quelque chose de quoi se défendre. « Visiblement, on n’a rien fait comme les autres ce soir. » Cette fois, la plaisanterie était tout à fait détendue et sans arrière pensée, aucune. « Je suppose que l’originalité peut être une qualité. » Le jeune homme insistait pour que je conserve le verre plein et je haussais légèrement les épaules avant de prendre une gorgée. Fort heureusement, de toute façon, nous n’étions pas perdus au milieu de la forêt. Il y avait toujours la possibilité de récupérer autre chose à boire si le besoin se faisait sentir. « C’est vraiment dommage pour cette chemise. » Ne pouvais-je pas m’empêcher de lui dire avec un nouveau sourire moqueur. C’était plus facile de parler de ce qui nous unissait, c’est-à-dire les récents évènements. Sauf que la suite me venait presque aussi naturellement : « Alors, Colin… Puisqu’on fait couverture commune pour au moins les prochaines minutes… » À moins qu’un autre incident nous sépare brusquement. « Qu’est-ce que je devrais absolument savoir à ton sujet ? » Je faisais mine de réfléchir très profondément à cette question, repoussant cette envie de pouffer de rire qui me prenait malgré tout. La question était vaste et pouvait appeler à des réponses tout à fait variées, c’était surtout la façon dont il choisirait d’y répondre qui m’en apprendrait davantage sur son compte.

Oscar pensait que la vie tournait autour de lui. Riley aurait dû me parler de lui selon lui. Heureusement que nos sujets de discussion ne tournait pas qu’autour de cet homme sinon j’aurais été vite soulée. Avant que je ne lui réponde depuis combien de temps on se connaissait, un feu d’artifice péta non loin de nous. Riley se blottit contre moi et je resserrai mon étreinte comme pour la protéger. Oscar semblait jaloux qu’elle se réfugie contre moi et non contre lui. Une petite pointe de fierté se lisait sur mon visage, une nouvelle preuve qu’elle et moi ce n’était pas que du vent. Je ne répondis pas puisqu’il s’adressait directement à son amie. Au contraire, j’avais embrayé sur le fait qu’il m’avait menti sur l’identité de la mère de sa fille en mentionnant Riley dans ce rôle là. Je lâchais une bombe entre les deux amis puisque cela troubla la belle brune en un rien de temps. Je ne voulais pas la faire souffrir mais il fallait qu’elle le sache. « Oui, oui, tu as bien dit ça ! » Je haussais un sourcil. Il allait vraiment me faire passer pour une menteuse maintenant ?! Finalement il creusa dans ses méninges et il se rappela vaguement quelque chose. Je secouais la tête devant ses idioties, il n’en ratait pas une. « Si tu disais déjà la vérité tu ne ferais pas de boulettes comme celle ci. » Surtout que quand nous nous étions vus, je lui faisais confiance sur ce qu’il était devenu. Nous avions échangé sur notre vie à l’heure d’aujourd’hui et il n’y avait pas besoin de mentir à ce sujet. Mais pour Oscar, si.
Le prochain sujet à propos de Sierra m’intéressait également. Ma cousine ne m’avait jamais avoué qu’elle en pinçait pour le Kidd. Je crus vomir rien qu’en les imaginant nus tous les deux, l’un contre l’autre. Sierra était descendue bien bas… Je ne pouvais pas m’emporter contre Oscar puisque j’en voulais à ma cousine de ne m’avoir rien dit. Je pensais que nous étions tout de même assez proches pour qu’elle me confie une chose pareille. A croire que non. « L’amour rend aveugle… J’espère que ce n’est pas un autre de tes mensonges. » Le pire est qu’il en serait capable. Sierra n’était pas là pour se défendre. Le jour où je l’aurais au téléphone, je lui en toucherai deux mots.
Avec tout ça, je ne m’étais même pas rendue compte que Riley avait les larmes aux yeux. Oscar ne comprenait pas pourquoi elle se mettait dans un état pareil. Il crut même que c’était à cause de sa fille ou bien de s’imaginer coucher ensemble. Une nouvelle fois, cela me répugnait. Je me tournais alors vers elle, lâchant sa taille pour venir poser une main sur sa joue et en la regardant droit dans les yeux. « Eh, tu t’en fous de ses conneries, c’est derrière nous. » Je ne voulais pas la rendre mal lorsque je lui lâchais la bombe. Je voulais juste qu’elle se rende compte de qui était réellement son pote.

@Riley Clarke @Oscar Kidd

Niveau originalité, oui, j'essaie de varier un peu lors de mes sorties nocturnes pour rencontrer de nouvelles demoiselles. Ce soir n'en était pourtant pas une, mais j'ai davantage eu envie de jouer. Le fait que la blonde ne soit pas moche du tout aide très certainement à mon comportement du soir. Pour autant, je ne suis pas dans l'optique de la draguer, je cherche simplement à passer une bonne soirée, et cela fait longtemps que cela ne m'était pas arrivé ainsi avec une femme. On ne compte pas ma sœur et ma mère évidemment. Un simple acte peut changer complètement la vision que l'on peut avoir sur une personne, encore plus lorsque ce geste est totalement spontané. C'est ce qui joue d'ailleurs en ma faveur ce soir, parce qu'en effet, mon jeu justement, n'a guère révélé le besoin de se faire séduire chez la jeune femme. Ce n'est pas pour autant que je m'en plains. A vrai dire, je me sens plutôt à l'aise ainsi, comme si je redevenais ce type qui s'est perdu avant que l'adultère de sa femme ne le frappe de plein fouet Dommage oui. Heureusement, ce n'était pas ma préférée. J'envoie un clin d’œil taquin à Charlene, sans aucune arrière pensée. Maintenant que la tension ambiante du lieu a diminué, je m'installe de manière plus à l'aise, les bras sur mes genoux relevé, gardant mon gobelet dans les mains, évitant de participer à la pollution mondiale. Le son de la voix de la blonde me parvient, avec une introduction qui ne me dit rien qui vaille. Perplexe, j'attends impatiemment la fin de sa phrase. Un fin sourire se dessine sur mon visage quand cette dernière est enfin énoncée. Mon regard se perd de nouveau sur l'étendue d'eau qui se trouve devant nous et me met à réfléchir. Quelle partie de ma vie pourrait être pertinente ? Et non dramatique ? Facile. La première chose qui me vient à l'esprit, cette présence dans ma vie que mes conquêtes ignorent complètement Je suis le plus heureux des pères. Père d'une petite fille de presque trois ans, Alice. Toujours heureux de parler de ma fille, j'ai forcément un plus large sourire.

Avant que tout n'explose, autant sens littéral que figuré, Oscar se sent un peu offusqué - à sa manière - que je n'ai pas eu l'occasion de parler de lui à Alexis. Parce que non, en effet, cela ne fait pas si longtemps qu'on se connaissait Je n'ai simplement pas eu l'occasion de parler de toi. Dis-je avec un sourire gêné et timide. Même si c'est la stricte vérité. En étant avec la blonde, je préfère davantage en apprendre le plus sur sa personne plutôt que de lui parler de mon entourage. Du moins, pour le moment. Entre temps, les feux d'artifice clandestin sont tirés, je me réfugie dans les bras d'Alexis et voilà qu'Oscar joue son jaloux. Je ne sais pas si je dois continuer d'être perplexe ou si je dois rire de ses bêtises. Ou si je dois lui avouer mes sentiments pour la blonde, qui justifierait mon acte. Je me sens terriblement tiraillé et c'est sûrement cet état de suspens et de crainte qui me fait lâcher quelques larmes quand j'apprend que mon ami a volontairement dit un mensonge à mon sujet. Non pas que l'idée d'avoir eu une fille avec lui me répugne ou m'effraie, c'est davantage pour son mensonge gros comme une maison, qui a bien failli tout ruiner entre Alexis et moi, avant même qu'on ne puisse avoir une chance. Mon ami se défend d'une manière bien trop légère. A croire qu'il ne prend vraiment jamais rien au sérieux. D'habitude, ça me fait du bien, mais aujourd'hui, ça me fait du mal. Heureusement Alexis est plus forte que moi pour lui rétorquer ce qu'il faut pour lui faire comprendre son geste, avant qu'ils n'enchaînent réellement avec cette Sierra. Je n'écoute qu'à moitié, je n'ai pas envie d'entendre, je reste focalisée sur son mensonge, mes larmes coulent mais je les essuie, comme par honte, parce qu'elles tombent toutes seules. Il en rajoute en plus de ça. Qu'est-ce qu'on s'en fiche ? La colère monte davantage. Il se voile vraiment la face ou en effet, il ne cherche qu'à jouer. Mais il joue avec mes sentiments et notre amitié en prend forcément un coup. Mais avant que je ne puisse répondre à ses âneries, Alexis m'interpelle. Son regard dans le mien m'apaise instantanément. Elle a raison et mon rythme cardiaque ralentit. Mais ma déception est toujours là Tu as raison. Je lui souris et caresse sa main sur ma joue avant de tourner mon attention de nouveau sur Oscar, parce que j'ai tout de même le besoin de lui répondre sérieusement Emily est adorable, et être sa mère aurait été une grande fierté pour moi. Mais pourquoi as-tu ressenti le besoin de mentir ? De me causer du tort ? Ok, tu ne savais pas qu'Alexis et moi on ... Un regard vers elle, un nouveau sourire, n'osant pas aller plus loin quant à notre relation un peu perdue Mais pourquoi ne pas dire simplement la vérité ? Ou simplement ne pas m'impliquer dans ton mensonge ? Questions rhétoriques. Je sais très bien pourquoi. Je le connais à force. Tu m'as fait du mal tu le sais ? Du mal parce que j'aime Alexis et que j'ai failli la perdre par ta faute. Ne t'attends pas à ce que je te pardonne de si tôt. Rancunière ? Pas du tout. Voilà pourquoi je ressens le besoin de lui cela. En colère, je ne me rends pas compte tout de suite ce que j'ai dit juste avant. Pour autant, je ne me sens plus si timide, et j'arrive à entremêler mes doigts à ceux de la blonde, comme pour me sentir bien plus forte, alors que je stresse de nouveau.